Heavy
Limoges, 1461.
- Elle retrouvait sa vie. Lentement, les piliers qui lavaient construite se rénovaient, sembellissaient, pour lui rendre une vie normale, meilleure. Elle les avait retrouvées, enfin, ses Deux, et en était réellement heureuse. Sans elles, la vie navait pas été pareille. Bien quelle navait pas eu à se plaindre
Le Chat était assise sur un banc, seule avec ses pensées. Elle allait bientôt rejoindre Lily, son Amie de toujours, pour rejoindre sa sur à Montpellier. En attendant, elle devait reprendre des forces, gagner un maximum dargent pour pouvoir voyager sereinement. Retrouver les siens et revivre. Alors elle avait tout le temps de penser, tout le temps de remettre ses souvenirs en ordre pour mieux sen sortir. Non, en fait, elle avait eu une belle vie, jusquici
Elle se souvenait de Lui. Elément indispensable qui lavait aidé à survivre. Et penser à lui la fit sourire. Il lui manquait. Sans attendre, donc, elle attrapa plume et vélin, et écrivit en sappuyant sur un livre.
Citation:
A Théodrann,
A toi, lAnge.
Je ne dis pas Démon, parce quil ny a aucun mal dans ce que nous avons fait, ces dernières années. Après tout, la Folie nest-elle pas humaine ? Sommes-nous fous, dailleurs ? Je pense que nous navons rien à nous reprocher, nous sommes comme des savants, nous prenons plaisir dans nos expériences et nous apprenons beaucoup.
Tout cela pour dire que nos expériences me manquent. Tu me manques, beaucoup. Jai enfin retrouvé ce que je cherchais depuis tout ce temps. Lyaury et Lily, mes deux Amours, celles sans qui je nétais pas entière, sont retrouvées. Bientôt nous nous retrouverons.
Mais sans toi, ce ne sera pas pareil Il ny a quavec toi que je peux partager notre Secret. Où es-tu ? Pourrais-tu me rejoindre, me retrouver ? Voles jusquà moi. Je tattendrais.
Avec toute mon affection.
Heavy.
A toi, lAnge.
Je ne dis pas Démon, parce quil ny a aucun mal dans ce que nous avons fait, ces dernières années. Après tout, la Folie nest-elle pas humaine ? Sommes-nous fous, dailleurs ? Je pense que nous navons rien à nous reprocher, nous sommes comme des savants, nous prenons plaisir dans nos expériences et nous apprenons beaucoup.
Tout cela pour dire que nos expériences me manquent. Tu me manques, beaucoup. Jai enfin retrouvé ce que je cherchais depuis tout ce temps. Lyaury et Lily, mes deux Amours, celles sans qui je nétais pas entière, sont retrouvées. Bientôt nous nous retrouverons.
Mais sans toi, ce ne sera pas pareil Il ny a quavec toi que je peux partager notre Secret. Où es-tu ? Pourrais-tu me rejoindre, me retrouver ? Voles jusquà moi. Je tattendrais.
Avec toute mon affection.
Heavy.
- La lettre fut signée, pliée, et accrochée à la patte dun pigeon en direction de son destinataire. Elle navait plus quà replonger dans ses souvenirs, 7 ans auparavant
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Bretagne, 1454
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Elle avait 16 ans. Trois ans après leur aventure. Elle avait tout perdu. Sa vie, ses amies, sa famille, son âme. Heavy survivait. Les cauchemars la hantaient chaque nuit, voire le jour, parfois. Elle ne vivait plus quavec le souvenir de ce Jour. Elle travaillait pour vivre, mais sépuisait, faible, car elle avait peur de dormir, par crainte de revivre le pire.
Ce soir-là, elle errait, comme chaque soir. Elle avait découvert cette rue quelques mois auparavant, et y trainer. Ombre parmi les ombres, elle déambulait entre les pestiférés et les morts. De quoi assouvir ses pulsions
Son Secret. Elle apprenait à vivre avec cela depuis 3 ans maintenant, apprenait à comprendre le Monstre en elle et à assouvir ses désirs les plus sombres. Cette nuit-là, encore, elle devait Le nourrir
Elle avait trouvé un mort, fraichement déposé là, gorge ouverte. Un assassinat. Beaucoup de viles personnes déposaient ici les corps dont elles voulaient se débarrasser secrètement. Personne dassez saint desprit nosait saventurer ici. Sauf elle. Un sourire carnassier se dessina sur ses lèvres carmines à la vue du corps encore utilisable. Elle sortit enfin son couteau et saccroupi devant ce corps dhomme, curieuse et excitée.
Ses mains ne tremblaient plus, avec lhabitude. Sa coupe était propre, nette. De la gorge au nombril, la lame senfonça pour séparée la peau. Le Chat se léchait les babines à la vue du sang encore frais coulant sur la plaie à présent béante. Les entrailles étaient à sa portée, visible.
« Alors, chéri, montres-moi ce que tu as dans le ventre »
Au sens propre, comme au figuré. Il manquait presque le cri de douleur de son patient. Son cur semballa à lidée de taillader un corps vivant Fantasme quelle devra assouvir un jour. LorsquIl le demandera. *Pas encore, pas encore, apprends sur les Morts, avant* Une petite voix intérieure, subconsciente, la rendait patiente. Enfant Macabre. Elle se concentra à nouveau sur le corps inerte devant elle, et se mit à chanter une comptine.
Elle croyait être seule
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