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[RP] Te souviens-tu de notre rencontre ?

Heavy
Limoges, 1461.

    Elle retrouvait sa vie. Lentement, les piliers qui l’avaient construite se rénovaient, s’embellissaient, pour lui rendre une vie normale, meilleure. Elle les avait retrouvées, enfin, ses Deux, et en était réellement heureuse. Sans elles, la vie n’avait pas été pareille. Bien qu’elle n’avait pas eu à se plaindre… Le Chat était assise sur un banc, seule avec ses pensées. Elle allait bientôt rejoindre Lily, son Amie de toujours, pour rejoindre sa sœur à Montpellier. En attendant, elle devait reprendre des forces, gagner un maximum d’argent pour pouvoir voyager sereinement. Retrouver les siens et revivre. Alors elle avait tout le temps de penser, tout le temps de remettre ses souvenirs en ordre pour mieux s’en sortir. Non, en fait, elle avait eu une belle vie, jusqu’ici…

    Elle se souvenait de Lui. Elément indispensable qui l’avait aidé à survivre. Et penser à lui la fit sourire. Il lui manquait. Sans attendre, donc, elle attrapa plume et vélin, et écrivit en s’appuyant sur un livre.


Citation:
A Théodrann,
A toi, l’Ange.

Je ne dis pas Démon, parce qu’il n’y a aucun mal dans ce que nous avons fait, ces dernières années. Après tout, la Folie n’est-elle pas humaine ? Sommes-nous fous, d’ailleurs ? Je pense que nous n’avons rien à nous reprocher, nous sommes comme des savants, nous prenons plaisir dans nos expériences et nous apprenons beaucoup.

Tout cela pour dire que nos expériences me manquent. Tu me manques, beaucoup. J’ai enfin retrouvé ce que je cherchais depuis tout ce temps. Lyaury et Lily, mes deux Amours, celles sans qui je n’étais pas entière, sont retrouvées. Bientôt nous nous retrouverons.

Mais sans toi, ce ne sera pas pareil… Il n’y a qu’avec toi que je peux partager notre Secret. Où es-tu ? Pourrais-tu me rejoindre, me retrouver ? Voles jusqu’à moi. Je t’attendrais.

Avec toute mon affection.
Heavy.


    La lettre fut signée, pliée, et accrochée à la patte d’un pigeon en direction de son destinataire. Elle n’avait plus qu’à replonger dans ses souvenirs, 7 ans auparavant…


_______

Bretagne, 1454

    Elle avait 16 ans. Trois ans après leur aventure. Elle avait tout perdu. Sa vie, ses amies, sa famille, son âme. Heavy survivait. Les cauchemars la hantaient chaque nuit, voire le jour, parfois. Elle ne vivait plus qu’avec le souvenir de ce Jour. Elle travaillait pour vivre, mais s’épuisait, faible, car elle avait peur de dormir, par crainte de revivre le pire.

    Ce soir-là, elle errait, comme chaque soir. Elle avait découvert cette rue quelques mois auparavant, et y trainer. Ombre parmi les ombres, elle déambulait entre les pestiférés et les morts. De quoi assouvir ses pulsions…

    Son Secret. Elle apprenait à vivre avec cela depuis 3 ans maintenant, apprenait à comprendre le Monstre en elle et à assouvir ses désirs les plus sombres. Cette nuit-là, encore, elle devait Le nourrir…

    Elle avait trouvé un mort, fraichement déposé là, gorge ouverte. Un assassinat. Beaucoup de viles personnes déposaient ici les corps dont elles voulaient se débarrasser secrètement. Personne d’assez saint d’esprit n’osait s’aventurer ici. Sauf elle. Un sourire carnassier se dessina sur ses lèvres carmines à la vue du corps encore utilisable. Elle sortit enfin son couteau et s’accroupi devant ce corps d’homme, curieuse et excitée.

    Ses mains ne tremblaient plus, avec l’habitude. Sa coupe était propre, nette. De la gorge au nombril, la lame s’enfonça pour séparée la peau. Le Chat se léchait les babines à la vue du sang encore frais coulant sur la plaie à présent béante. Les entrailles étaient à sa portée, visible.


    « Alors, chéri, montres-moi ce que tu as dans le ventre… »

    Au sens propre, comme au figuré. Il manquait presque le cri de douleur de son patient. Son cœur s’emballa à l’idée de taillader un corps vivant… Fantasme qu’elle devra assouvir un jour. Lorsqu’Il le demandera. *Pas encore, pas encore, apprends sur les Morts, avant* Une petite voix intérieure, subconsciente, la rendait patiente. Enfant Macabre. Elle se concentra à nouveau sur le corps inerte devant elle, et se mit à chanter une comptine.

    Elle croyait être seule…


_________________
Theodrann
1461, Quelques part dans le Royaume

Il errait par ici, par là, sans se soucier des frontières. Il allait ou bon lui semble, mettait son bras, ses compétences au service du plus offrant, de celui qui voulait, parfois il ne faisait que passer, d’autre fois, il restait plus longtemps, se liait. Il était ainsi depuis longtemps, le germanique, il agissait à l’instinct lorsqu’il s’agissait de tisser des liens, à ce quelque chose en lui qui lui disait "vas y". Et au fil du temps, il y avait répondu plusieurs fois. Il s’était lié, à des femmes, des catins pour des relations plus que fugaces, à certains hommes rencontrés pour affaires, et devenus des amis, sans compter les plus importantes de toutes, ses filles, ses petites comme il les appelait, qu’elles soient de son sang ou pas. Un lien particulier les unissait à lui, il leur avait appris, leur avait enseigner, certes pas à toutes la même chose, mais elles avaient toutes les armes, pour la vie, lorsque celle ci par le hasard des choses séparait leurs chemins.

Une fois encore, il était sur le départ, se demandant ou aller, lorsque le message arriva à lui. Sa lecture lui tira un fin sourire. Son ange. Elle connaissait la part terrible en lui, et elle l’appelait ainsi. Il y avait un peu de ça lorsqu’il l’avait trouvé de cela plusieurs années, l’avait pris sous son aile. Il faisait un drôle d’ange. Un sourire ironique se fit un instant, avant qu’il prenne sa plume et ne réponde.


Citation:
A Heavy,
Ma petite aux doigts aiguisés,

Mi Ange, mi Démon. Je suis l’un, l’autre et pleinement conscient de cela. Nous sommes capables du pire, du meilleur, il diffère juste selon le point de vue, selon la personne avec qui on se trouve. Heavy, il nous appartient de savoir ou se situe la limite de chacun pour ne montrer que ce qu’il est possible de dévoiler et continuer ce que nous savons si bien faire.

Tu m’en vois heureux pour toi d’avoir retrouvé tes deux moitiés, votre trio est à nouveau complet. Je suis curieux de vous voir ensemble, de te voir avec elles. Dis moi ou te retrouver, que celle-ci soit satisfaite. Nous prendrons du temps pour nous, et tu me montreras tes progrès.

J’ai plaisirs à te revoir.

Théodrann


Le message fut plié, envoyé, et sa carcasse usée par le temps, mais qu’il maintenait en forme à force d’entrainement, trouva un coin de taverne ou prendre place, un pichet à vider. La réponse viendrait rapidement. Il le savait. Raviver les souvenirs, et il en avait un tas….

Bretagne, 1454

Il était à nouveau seul, la vie l’avait séparé à nouveau d’une de ses "filles" sans compter la vrai, qui s’était tirée de chez lui, quelques années après l’avoir retrouvé. Passage en prison un peu long. Aucune nouvelle d’elle. Aucune nouvelle de personne d’ailleurs. Il avait perdu de vu tout le monde, à nouveau seul avec lui-même. Encore que seul était un grand mot, il ne l’était jamais vraiment, toujours une voix dans sa tête. La Bretagne était un coin comme un autre, possiblement il pouvait les y retrouver, ses filles, à défaut il ne connaissait pas encore le coin et il trouverait toujours à se faire engager.

Myia, sa fille, sa petite, la seule qui avait son sang en elle. Un jour, il avait vu débarqué un ange blond avec un caractère haut en couleur, dans le village ou il se trouvait. Elle le cherchait et l’avait enfin trouvé. Il était tombé raide dingue de sa gamine, elle était parfaite, il lui avait transmis ses connaissances, elle était douée. Œillères du père fier. Il n’avait pas prévu le coup. Elle était repartie sans prévenir. Ils l’avaient cherché, histoire de lui passer la correction de sa vie. Ils ne l’avaient pas retrouvé. A la place, ils étaient tombés sur d’autres gamines, qui la lui avaient rappelé chacune à leur manière.

C’est comme cela qu’il était tombé sur Heavy, au détour d’une sombre ruelle. Elle ne l’avait pas vu, absorbée qu’elle était. Un dialogue muet s’était alors déroulé.


Intéressante découverte que voilà !
Oui, effectivement.
Elle a du potentiel je te le dis.
Il semblerait oui
Attendons.

Il s’était alors adossé au mur, une main sur la garde de son épée. Il aurait été dommage d’interrompre un si merveilleux moment. Elle chantait une comptine. Heureuse enfant. Il la regarda faire un instant, il y prenait plaisir, presque autant que si cela avait été lui. Mais, il ne peut s'empêcher de réagir lorsqu'il la vit prendre une mauvaise position avec sa lame.

Tu t’y prends mal. Je serais toi, je pencherais ma lame un peu plus vers la droite.

Un sourire carnassier. Il s’approcha d’elle, et s’accroupi à ses cotés. Le "vas y" prend là avec toi, apprend lui, était là, presque flottant entre eux, le reste du chemin appartenait à cette jeune fille. De sa réaction déterminerait la suite.
_________________
Heavy
1461 - Limoges

    Les jours passent, laissant dans leurs sillages les souvenirs du temps jadis.
    L'idée de revoir, peut-être, Theodrann la rendait joyeuse. Elle commençait à imaginer son avenir, avec ceux qu'elle aime, sentait que sa vie allait prendre de nouveaux tournants. L'idée de former un groupe lui plaisait. Ne plus jamais être seule, ne plus jamais oublier. Maintenant qu'elle avait retrouvé ses Soeurs, et qu'elle allait revoir son Ange, elle voulait les garder, égoïstement.

    La lettre de Theo arriva peu de temps après le premier envoi d'Heavy. "Petite aux doigts aiguisés"... Un surnom qui la suivait encore, malgré la distance. Leur échange épistolaire ravivait la flamme de leur amitié, de leur Amour si spécial. Il voulait la retrouver, prendre du temps pour "eux". Ils auraient tout leur temps, à présent. Rattrapant son outillage d'écrivain, la brune lui répondit ;


    Citation:
    A Théodrann,

    Alors disons... Ange Déchu, amené sur terre pour parfaire notre Art. Après tout, ce que les autres pensent nous importe peu... Trouver la limite en chacun d"eux devient de plus en plus compliqué, ne sachant déjà pas où se trouve la mienne. Je me demande même parfois si j'en ai une... Tout est une histoire de confiance. Et peu ont l'honneur d'avoir la mienne. Le temps m'apprendra surement à la redonner. Mais, pour l'instant, je préfère ne la partager qu'avec toi.

    Je dois remonter à Bourganeuf, pour récupérer des écus qui dorment en ce moment. Je t'attendrai là-bas. Où te trouves-tu actuellement ? J'espère que le voyage ne sera pas trop long pour toi. Bien que tu sois suffisamment vaillant et solide pour parcourir le Royaume entier.

    Dis-moi quand tu arriveras. Que je te prépare une surprise.

    A très bientôt

    H.


    La lettre fut envoyée avec une impatience d'enfant. L'idée de le revoir attisait cette flamme en elle, ce Monstre qu'elle tentait de garder calme, loin de tout le monde. Il n'y avait qu'avec lui qu'elle ne se sentait pas Diable... Car le Blond avait tout compris d'elle, dès le premier jour...



____

Bretagne - 1454

    Dérangez un félin en train de manger, et c'est vous qu'il mangera.
    La voix masculine derrière elle la fit sursauter et, de ce fait, lui fit coupé la chair de travers. D'un grognement sourd, venant du plus profond de ses entrailles, le Chat se retourna. Couteau devant elle, le regard sombre... Au premier coup d’œil, la jeune Heavy n'avait rien d'humain. Lorsqu'elle "travaillait", la Bête prenait possession d'elle, prête à bondir sur l'opportun.

    Premier regard, premier échange. Heavy le toisa, prête à riposter, mais garda le silence. Le sourire du blond était comme le sien. Elle pouvait ressentir son appétit, voyait au fond de ses iris la même soif de sang, cette lueur carnassière qui prouvait qu'ils n'étaient pas
    comme les autres, que quelque chose de plus profond, de plus secret, les habitait. Le Chat se redressa, baissa sa garde mais créa une distance entre eux, protectrice. Le silence dura plusieurs minutes. Temps indispensable pour que les deux Bêtes se domptent, se comprennent. Elle regardait son visage et lisait en lui comme dans un livre ouvert. Elle y voyait le plaisir, la jouissance que lui procurait ce moment, elle voyait la certitude des gestes, la sagesse et la précision.

    « Bien. »

    Un mot. Elle l'écoutait. Un mot pour lui dire qu'elle lui faisait confiance. Un mot pour qu'elle s'offre à lui, entière, comme Féline à dresser. Puis elle reprend sa découpe, penchant sa lame comme il lui conseilla. Ca coupait mieux, plus précisément. Bientôt, chair laisserait place aux poumons, au cœur. Trophée Ultime. Que c'est beau, un corps de l'intérieur. La complexité du corps humain l'exaltait, poussait sa curiosité à l'extrême. Elle voulait tout savoir, tout voir de plus près, voulait comprendre comment cette machine fonctionnait pour mieux la détruire. Pour mieux se venger. Un petit rire s'échappa de ses lèvres serrées. Elle avait presque terminé.

    Puis, le geste imprévu. La lame est tendue à son observateur. Professeur en devenir.

    « Je m'appelle Heavy. »

    Et maintenant, montres-moi. Apprends-moi ce que tu sembles savoir. Apprends-moi tout, pour qu'un jour, plus rien ne m'échappe.
    Je ne te lâcherai plus jusqu'à ce que je saches.

_________________


Theodrann
1461, quelques part dans le Royaume

Il avait décidé de ne pas attendre la réponse de sa petite, là ou il était, il avait bougé. Vers le nord. Il faut bien se nourrir, rien ne tombe cuit dans le bec. Il avait donc accepté de servir d’escorte et l’homme qu’il escortait allait plein nord, vers le froid. Il aurait pu voler, il savait faire, avait même enseigner cet art. Mais avec l’âge ses doigts étaient devenus moins agiles pour faire les poches. Il aurait pu se mettre sur la route. Brigander. Mais non. Il n’avait jamais aimé attendre des heures dans le froid, sur le bord d’un chemin pour un hypothétique butin de trois écus six sous. Quitte à attendre, autant que ça rapporte. Il aimait l’action. A défaut d’avoir trouver, il avait décidé d’escorter. Ce qu’il y a de bien dans l’escorte, c’est la possibilité de voir du pays. Mais surtout le plus important, la possibilité de laisser derrière soi des pauvres innocents ou pas dans leur sang. Avant qu’ils ne soient trouvés, qu’on pense à envisager de vous associer à ça, vous êtes déjà à l’autre bout du pays. Et si sur le chemin, des brigands attaquent, ils peuvent se laisser aller à un bon massacre, sans qu’on ne leur cherche les poux dans la tête, ils sont même payés pour ! Oui, ils aimaient bouger rien que pour cela. Ils aimaient voir du paysage aussi. Pas un endroit identique à un autre, semblable et différent. C’est dans cette direction que le courrier d’Heavy leur arriva, quelques jours plus tard.

Notre petite nous répond
*oh joie* Oui, tu n’en doutais pas, je suis sur qu’elle est devenue encore plus….
Tais toi ! Laisses moi lire !


Le germanique déplia le vélin et entama sa lecture, alors que son double se repliait sur lui, dans un coin de sa tête. Ils vivaient depuis longtemps en parfaite symbiose lui et lui, mais il restait le maître. Un sourire satisfait, un éclair impatient dans le regard, une excitation en lui montait de revoir Heavy. Bourganeuf ! Ils allaient devoir attendre, prendre leur mal en patience, ils n’étaient pas si proches que cela.


Citation:
A Heavy,

Tu trouveras leurs limites, je le sais. Trouve celles de tes deux moitiés, de ceux qui t’importent vraiment. Et pour les autres, ne t’en cherche pas ma belle, n’en ait aucune, ne te prive d’aucun plaisir. Fait ce qui te plait, ce que tu désires. Je te l’ai déjà dit, satisfait celle qui est en toi. Lorsque tu sais pouvoir le faire laisse lui la place, mais n’oublie pas que toi seule à le contrôle. Oublie le, et un jour elle te fera faire une erreur. Tu sais ce qui advient lorsque l’on commet une erreur ?

Il va te falloir attendre avant de nous voir, il me faudra environ un mois pour venir jusqu’à toi. Ne sois pas déçue, nos retrouvailles n’en seront que meilleures, plus intenses, plus exaltées. Imagine tout ce que nous pourrons faire. Visualise le, vois mes mains, vois les tiennes, vois nous ensemble.

Prends ce temps ma jolie pour te préparer, j’arrive au plus vite. Prépare toi bien, je serais exigeant. Tout effort à sa récompense.

Ma petite, ma belle, nous allons bientôt nous revoir.
Théodrann


La nuit était déjà là lorsqu’il fini d’écrire. Sa lettre partirait le lendemain. Il laissa l’homme qu’il escortait à ses catins, et sorti dans la nuit, bien décidé à assouvir un désir plus impérieux mais tout aussi jouissif…

Oui….



---

1454 – Bretagne

La féline s’était retournée, avait grognée, menaçante. Cela ne l’avait pas surpris, il s’était même approché. Il ne risquait rien. Il le savait. Elle était encore bien trop jeune, bien trop brute pour être dangereuse pour lui, même armée. Même plus tard une fois entrainée, une fois la fleur totalement éclose, aussi carnivore soit-elle, elle ne ferait pas le poids contre lui. Il lui avait suffit d’un instant pour le savoir. Son regard plongé au plus profond du sien, il attendait. Déceler les limites, la voir toute entière, voir celle qu’elle était, multiple, comme lui, celle qu’elle pouvait devenir si elle s’en donnait la possibilité.

Elle s’était écartée, prudente. Il ne bougeait toujours pas. Il savait. Son regard au plus profond du sien. Il lui montrait ce qu’il était… "Vas y "... il se montrait pour lui faire comprendre qu’il pouvait d’un geste la dompter par la force ou la faire taire à jamais. Mais que là, il voulait le faire dans la douceur, là, il voulait la voir continuer à ouvrir se corps, il voulait la voir se laisser aller. La façonner pour l’avenir, lui donner les clés, l’amener au delà, lui apprendre si elle le souhaite. Il était là. Il attendait qu’elle se décide. Le « bien » vint sonner à ses oreilles comme la soumission de la petite féline, comme un exquis mot. Il approuva simplement du chef, et d’un geste de la main vers le corps la poussa à continuer ce qu’elle avait commencé.

Un léger sourire appréciateur. Un sourire carnassier. Un sourire de tigre. Il l’a regardait faire. Il y prenait plaisir. L’exaltation montait en lui aussi surement que le corps s’ouvrait doucement à leurs yeux.

Elle va être douée, très douée…
Un jour oui, si elle fait ce qu'il faut pour...
Elle va apprendre, nous allons lui montrer ! lui enseigner ! Oui ! Dis oui !


« Je m'appelle Heavy. »

La douceur de sa voix, la lame a lui tendu, le sortirent de son dialogue intérieur. Un regard entre eux. L’élève. Un regard. Le maître. Depuis sa fille, depuis la rouquine. Il était seul. Une petite à qui apprendre. Ca lui manquait finalement de n’avoir plus personne à façonner. Il y prenait un certain plaisir. Le sourire carnassier qu’il avait, s’accentua. A elle, il pourra montrer l’étendu de son art. Il accepta à son tour et prit la lame.

"Et moi Théodrann."

Il continua simplement ce qu’elle avait entamé, fit glisser la lame dans le corps, avec précision, découpa là ou le corps était le plus fragile, là ou la lame pouvait faire son office.

"Regarde !"

Là où la petite pourrait avec son peu de force agir comme un levier et ouvrir le corps dans un petit bruit d’os à vous donner un frisson d’extase. Le professeur était déjà en action. Qu’elle regarde, qu’elle apprenne, qu’elle pratique, et surtout qu’elle prenne plaisir.

Un bruit sourd d’os rompus. Il avait fini d’ouvrir. Il termina de tailler la chair comme il convenait et suspendit sa lame. Quittant des yeux le corps sanglant, il dirigea son regard vers la petite. Un instant suffit à comprendre pour savoir ce qu’elle ressentait. La sensation du félin qui détient sa proie, qui doit la laisser à un autre. Frustration. Envie de reprendre sa place. Envie d’apprendre aussi. Il voyait tout ça dans ses yeux.

Non, ne fais pas ça
Arrête de faire l’enfant
Non, je t’interdis de faire ça, n’y pense même pas
Tu n’as rien à m’interdir, je décide
Non, j’en veux encore…

Sourd à la supplique intérieure, il lui tendit sa lame doucement. Ne pas l’effrayer. Lui, il se contrôlait, il contrôlait sous double. Il se laisserait aller plus tard. Sur un autre qui aurait le malheur pour lui de passer par là. Il prendrait alors ce plaisir dont il se privait maintenant.


Vas y. Fais toi plaisir. Montre moi ce que tu sais faire.

Oui petite montre moi, dévoile moi toute cette part d’ombre en toi, laisse là venir, se montrer à moi dans sa beauté de diamant brut. Je la dompterais, la façonnerais, tu deviendras un magnifique diamant aux éclats noirs pour peu que tu le veuilles vraiment...
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