Message à ceux qui abusent et asservissent le peuple comtois, l'arrière-train bien à l'abri derrière les remparts de Dole et Besançon.
Devant le mépris des aspirations de ce même peuple qui a tenté de se libérer par deux fois à Pontarlier,
Devant l'arrogance des nobliaux qui s'accrochent toujours plus à leur petit pouvoir,
Nous, fiers défenseurs du peuple comtois et représentants de sa République, avons généreusement débarrassé Luxeuil d'un activiste tonsuré, militant forcené de la pratique systématique de consensus geignards.
Messire Adso est en bonne fraîcheur et nous consentons volontiers à vous faire parvenir sa langue, que vous puissiez en apprécier couleur et fermeté.
A moins que vous nous dispensiez d'avoir à vous donner un gage de la véracité de nos dires.
Ainsi, vous comprendrez l'urgence de ne pas négocier ces quelques exigences qui vous permettraient de continuer à engraisser un des acteurs le plus prometteur de l'ignorance dans laquelle vous maintenez le Peuple.
Voici nos exigences pour libérer le cureton de Luxeuil.
- L'autorité romaine locale reversera 20 écus à chaque citoyen de Franche-Comté, en compensation du manque à gagner pour avoir travaillé à l'église pour un salaire de misère.
- Vous concéderez à toutes les villes comtoises l'exonération ponctuelle d'une levée d'impôts.
- la libération de tous les prisonniers politiques qui sont détenus dans les geoles comtoises pour avoir bravé l'autorité illégitime de la noblesse.
- L'hérauderie sera transformée en aimable association de peintres en bâtiment et se devra de décorer chaque masure, maison, bâtiment et castel du Comté et des régions voisines.
- En outre, votre représentant chargé de prendre en charge le sieur Adso se munira d'une paire de bottes.... beiges de préférence.... qu'il remettra lors de l'échange. Ceci pour dédommagement de notre peine dans le service de la République.
Chaque semaine passée sans voir notre demande aboutir verra subir à notre hôte un supplice choisi.
Le premier d'entre eux sera de l'abandonner dans un couvent de nonnes adeptes de la Noblesse Noire, investi par nos soins.
Dépêchez vous de vous acquitter de la part du marché qui vous incombe avant que petite vérole ne sévisse.
Pour les républicains comtois.