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[RP] Deux pour le prix d'un - baptême de Mumia et Tiernvael

Else
Les cierges sur l’autel ? Check.
Les médaillons ? Check.
Le Livre ? Check.
La vasque d’eau pure ? Check.
Les cloches ? Vous ne les entendez pas ? Check.

Le reste est littérature. Kermorial imprime un quart de tour à un porte-cierge, sans raison apparente que l’envie de se dégourdir les doigts. A sa mine, on jurerait qu’elle guette la moindre craquelure dans le décor. Elle célèbrera bientôt le premier baptême de sa vie d’ecclésiastique – immédiatement suivi du second, d’ailleurs. Dans son ironie légendaire, le sort a voulu que le premier soit pour un inconnu. Mieux encore : pour un homonyme, fils de. On se décontenance pour moins que cela.


    Quelques jours plus tôt, à l’assemblée des clercs…

    - Le principal inconvénient, pour moi, c’est que je n’ai jamais rencontré ce Mumia.

    ... quoique l'on eut éprouvé quelque peine à trouver candidat plus malheureux, tant la toile des hasards gênants s'enroulait autour de celui-ci. Comptez sur Blonde pour ne pas lui en tenir rigueur, ni même en piper mot. Son interrogation, en vérité, était autre.

    - Baptiser Kerdren, que je connais un peu, c’est une chose. Baptiser un parfait inconnu, c’en est une autre.

    Ce n’était pourtant pas impossible, ni même insensé ; de leur entrée à tous deux dans la communauté des fidèles, elle n’était que l’instrument. Ou pour mieux dire : elle était le portier. Celui qui ouvre les vantaux, et accueille qui se présente, pour peu qu'il désire entrer en son âme et conscience.

    Alors bien sûr, quand vous ouvrez la porte à quelqu'un, vous aimez savoir de qui il s'agit. Plus facile, pour l'accueillir. Plus facile pour les banalités d'usage, aussi : vous savez de qui lui demander des nouvelles, et de qui ne pas lui parler. Vous avez une vague idée de son historique médical. Vous savez, en somme, à peu près, à quoi vous attendre. Et cependant... ignorer au juste à qui vous avez affaire ne vous empêche pas
    stricto sensu d’ouvrir la porte.

    Et c'était cela, aussi, vouer sa vie aux autres. Accepter, parfois, de n'être que le portier.

    Alors ? Ironie du sort, ou cours d'humilité ?

Rarement les rouages inlassables de sa mauvaise tête tinrent Blondie très longtemps éloignée de ses obligations. Un dernier regard complice pour la voûte, en forme de « c’est quand même une drôle de blague », et elle quitte le chœur d’un pas alerte pour gagner les portes.

L'appréhension dominicale qu’il ne vienne personne n’a pas lieu d’être ce jour : il en viendra au moins deux. En prenant place au beau milieu du passage, à la verticale de la clef de voûte, elle croise les mains dans son giron en attendant de les ouvrir aux deux futurs baptisés.
Mumia
[Listen mister brother sister
Family and friend
I fear with each day pass
Our time grows closer to the end

Listen stranger passer by
And those I never knew
There's not one day that you are living
Has been promised to you

I am a God fearing man
I'm a God fearing man
I reach out for my God's hand
I'm a God fearing man]*


Sauvage chevauchée toute la nuit pour arriver à l'heure. Ben oui, il n'était pas question d'arriver en retard à ce double baptême. Pour deux raisons, donc. La première c'est qu'on n'arrive pas en retard à son propre baptême, ça n'se fait pas et la seconde parce qu'on n'arrive pas en retard à un baptême où l'on est le parrain. Et oui, les deux Laurel & Hardi innovaient en la matière.

Ils avaient donc chevauché toute la nuit pour rallier Vannes malgré l'interdiction des médecins qui lui conseillaient d'attendre qu'ils soit complètement rétabli. Tant pis, si pour effectuer ces baptêmes il lui fallait prendre quelques jours supplémentaires d'indisponibilité, le jeu en valait la chandelle.

C'est donc après s'être copieusement dépoussiéré et au bras de Mimosa qu'il arriva sur le parvis de l'église Saint Patern, sur les traces de son aïeul...



*Ecoutez monsieur, frère, soeur
Famille et ami
Chaque jour qui passe je crains
Que notre temps se rapproche de la fin

Ecoute inconnu de passage
Et vous que je n'ai jamais connus
Il n'y a pas un jour que vous ne vivez
Qui ne vous a été promis

Je suis un homme craignant Dieu
Je suis un homme craignant Dieu
Je tends la main pour prendre la main de mon dieu
Je suis un homme craignant Dieu
Mimosa
Un bras qu'elle ne compte pas lâcher.
Son Mum c'est le sien, Mum & Mim sans Mum ou sans Mim ce n'est plus un partenariat qui fonctionne.
Elle ne connait que peu tout ces bretons aussi, alors il lui est inenvisageable de se détacher du brun dont elle est folle amoureuse.

Une fois sur place, la jeune fleur trouve que la décoration manque de Mimosa, faute de goût, oubli involontaire sans doute car personne n'oublie un élément aussi important et odorant de son propre chef.
Le parvis est néanmoins atteint.
Personne encore, hormis la Kermorial qu'elle ne connait que de vue pour l'avoir croisé lors de la venue de Judas il y a déjà quelques temps.
Inclinaison du menton, sourire et voilà, elle est prête à accompagnon l'homme de sa vie se faire asperger de foi et tout ce tralala.

_________________
Else
Deux ils sont, mais pas tout à fait ceux que la diaconesse attendait. Un sur deux, le score n’est déjà pas mauvais. Kermorial, trop raide pour être gênée aux entournures – sans compter que l’aube est vêtement fort commode – accueille le rejeton de la célébrité locale d’un signe de tête, et sa compagnie avec.

- Contente de vous rencontrer. Demoiselle Wolback, demat.

Jaune. C’est la première chose qui lui vient à l’esprit, en reconnaissant le visage de la jeune femme, sans trop qu’elle se souvienne pourquoi. Quelque chose à voir avec un surnom… Elle repousse l’information, et reporte les yeux sur Mumia. Car c’est bien lui, elle n’en doute pas. Les traits rappellent ceux du paternel, sinon la chevelure. Oh, bien.

- Vous semblez fatigué… Voulez-vous vous asseoir un moment, le temps que Tiernvael arrive ?

Et de désigner le banc de pierre formant soubassement de la façade.
Tualenn
Certes c'était le baptême Tiernvael et de Mumia, mais dans la réalité, c'était la répétition d'une future cérémonie et une démarche nécessaire pour la suite, enfin dans les yeux de la jeune femme.
Il faut dire qu'elle affichait sans faire plus de propagande tout de même de son désintérêt le plus complet pour la religion. Le pauvre cureton le vivait jour après jour mais elle ne doutait pas que ses idées lui manquaient. Elle avait disparu depuis assez longtemps maintenant pour réapparaitre de temps en temps mais surtout elle ne pouvait pas se défiler à cette sortie. Son harcèlement sur le pauvre chevalier de son cœur avait été acharné et jusqu'au bout elle voulait être sur que le Mumia serait là pour Tiernvael. Pas comme depuis des mois où le Duc de Bretagne avait dû lui courir après avant d'accéder au trône.

Toutes les conditions se réunissaient. Ces fameuses conditions qui avaient mis leurs fiançailles en suspend depuis plus de 12 ans.
Oui, 12 ans.

Ils ont été les meilleurs amis du monde avant de comprendre dans leur jeune années qu'ils s'aimaient et de se promettre de ne jamais grandir et de se marier. La première promesse, ils avaient du mal à la tenir mais finalement il faut croire que la deuxième allait enfin se réaliser dans les mois futurs.
Noble pour elle ? bon
Noble pour lui ? on peut pas faire mieux
Connu pour lui ? ba toujours pas mieux
Baptème ? presque bon

Elle allait pouvoir aller voir sa mère au bras de son aimé et de demander enfin que leur amour soit officialisé

C'est donc vêtu de rouge, symbole de sa famille et de quelques touches de bleu, symbole de son fief, les cheveux serrés dans un voile qu'elle s'approcha de l'église en saluant la diaconesse.
La jeune baronne s’arrêta et son regard parcourut l'assistance pour tenter de trouver la personne maîtresse de ses pensées et de son cœur, co-héros de la journée. Elle se tourna de nouveau vers la diaconesse.


Demat, diaconesse. C'est une belle journée n'est ce pas ?

Pauvre Else. Elle n'y verrai que les mots polis sur le temps quand dans le cœur d'une des personnes la plus haïe de Bretagne c'était une constatation de son humeur personnel.
_________________
Guigoux
[Le matin sur le pont d'un bateau]

-Put... Put... Put... Je vais me ramasser! Raaaah! Sale botte! Pourquoi tu veux pas obéir?

Là il fallait m'imaginer en train de sauter sur la passerelle du Jovial dont la proue était désormais ornée d'une magnifique sirène à la verrue sur le nez. J'avançais donc à cloche pied sur la dite passerelle parfois frôlant le bord.

-Non! Non! Non! Non! Aaaaaaaah!

Maintenant, vous imaginez que je suis en train de frôler la catastrophe et de basculer dans l'eau.

PLOUF!

Ça... C'était le bruit de l'eau. Et je me suis retrouvé mouillé dans le port de Vannes coincé entre le navire et le port. Une corde est descendue vers moi, je l'ai aussitôt agrippée, et je suis sorti de là.

-Rah! Bon bein je vais me changer.

La chemise de Rhadia avait encore vécue une péripétie. Maintenant il m'en fallait une autre, bleue. Je suis donc allé me chercher ça dans la malle que j'avais amené avec moi. Croisant Carla en sortant, je lui ai posé une bise sur la joue et je suis reparti vers l'Eglise tout sec. J'ai couru.

-Allez mon Gui, on y est presque.

Et à quelques mètres de l'édifice religieux, alors que j'achevais un magnifique sprint quand une charrette apparu devant moi et je n'ai pas pu l'éviter, me vautrant à nouveau.

-Pouviez pas faire attention?!
-Pouviez pas faire attention?!
-Parce qu'en plus c'est ma faute peut-être?!
-Parce qu'en plus c'est ma faute peut-être?!
-Rah mais bougez de là!

Et le mec assit sur la charrette de décider quand il bougerait tout son matériel. Par chance le sol était sec, ce qui était extrêmement rare cette année. Du coup je m'en sortais avec de la poussière dans les cheveux et sur les braies. Mais j'arrivais à l'heure et juste pour me défouler j'ai ébouriffé Tualenn et salué Else.

-Demat vous deux, quelle belle journée n'est-ce pas?

J'avais un immense sourire, un cœur qui battait à deux cent à l'heure. Cela ne sentait pas l'ironie, et pourtant cela en était plein! Je me suis dépoussiéré avant d'entrer m'assoir pour récupérer et suivre la cérémonie.
_________________
Marzina
Un baptême...Chaque fois ça lui serrait le cœur, depuis la mort de Marie. Elle avait perdu sa marraine, sa précieuse femme. Ce baptême-là avait été gravé dans sa mémoire comme le plus beau auquel elle avait assisté. Réciter le crédo en yaourt, personne ne le ferait jamais aussi bien qu'elles l'avaient fait ce jour là! Depuis, elle n'avait pas appris le vrai credo. Ne restait que celui qu'elle avait récité ce jour-là, assez spécial, qu'elle évitait de réciter à voix haute.
"Confiture d'omnipotent".
Tout un programme.
Elle lui manquait horriblement, dans ces moments-là. C'est bien pour ça, qu'elle n'aimait plus les baptêmes. Parce que Marie n'était plus là. Elle l'avait abandonnée lâchement sur le chemin de la foi! Et lui avait confié une âme en prime. Elle avait toujours été un peu sadique, à bien y penser...
Choix de la robe, savamment étudié, ignorant complètement les "recommandations" de Finn. Le jour où quelqu'un décidera de sa tenue à sa place est encore loin d'arriver! Néanmoins, elle avait choisi de camoufler sa nuque en relevant ses cheveux d'un chignon laissant glisser de larges boucles jusqu'à ses omoplates. La robe ne remontait peut-être pas jusqu'à son menton, comme l'Irlandais l'aurait voulu, mais elle était on ne peut plus décente! Et c'était amplement suffisant à ses yeux.
Elle se déplaça donc jusqu'à l'église de Vannes, où ils étaient de passage pour l'occasion, restant silencieuse, perdue dans ses pensées. C'était pour Tinou qu'elle faisait ça, ça ne l'enchantait pas vraiment d'assister à un baptême, ni même de poser un pied dans une église, tout simplement.
Passant les portes, elle se figea l'espace d'un instant, observant avec des yeux ronds l'officiante du jour. Le double maléfique de sa défunte bien-aimée! Elle aurait du s'en douter, la cérémonie avait lieu à Vannes...Mais quand même, ça faisait un choc!
Un baptême. Avec ces yeux là. Ces cheveux là.
Ces oreilles auxquelles elle n'avait pas besoin de murmurer les secrets pour qu'elle les devine...
Mais ce n'était qu'un double. Une illusion. Cruelle illusion. Et elle tenta de garder ça à l'esprit alors que ses pieds foulent les pavés, sans émettre plus de bruit que le frottement du lourd tissu de la robe sur le sol. Le port droit, elle remonte l'allée, ne jetant pas un œil aux convives.

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dana_de_kerdraon, incarné par Grand_sage


Pour Dana, aucun mirage nommée Kermorial, et pour cause celle ci était morte le jour même de sa naissance, impossible d'avoir pu ne serait ce qu'une fois la croiser.
Aucun interêt concernant le mariage non plus, le sien n'est pas pour demain la veille, et encore moins avec l'un des deux interessés.
Si elle est présente, c'est parce qu'elle a pu réceptionner une invitation du duc, en personne, son ami d'enfance au passage.

Pour l'occasion, Dôn porte une robe simple.
Payée de la propre main de son père, après moult caprices pour l'obtenir, cette dernière avait eu gain de cause.
Le bliaud bleu, comportant de nombreux plis accentue ses formes naissantes, la féminité est alors soulignée sans pour autant faire " scandale" au beau milieu de l'Eglise. On constate d'un premier coup d'oeil que la jeune femme est de famille noble.
Le surcot lui est d'un rouge sang, sans manches, et fermé.

La coiffure est aussi simple que la tenue.
Une simple tresse, droite tranche son dos en deux partie distinctes et symétriques.
Tout bijoux proscrits, le naturel étant pour la septième Kerdraon une valeur sûre.

Tiernvael n'est pas présent, moue de déception sur le visage de la jeune femme.
Mumia ? Inconnu au bataillon, elle a bien entendu parler de son défunt père, mais sa connaissance s'arrête là.

En silence, elle gagne une place et se fait discrète, espérant sincèrement que Myrdinn a été convié et qu'il sera bientôt présent.


Else
Récapitulons.

Une rousse.


- Une belle journée, en effet, demoiselle de Kerdraon. Un grand jour.

Qui, fréquentant un peu les deux enfants terribles, pouvait ignorer leurs projets matrimoniaux ? Kermorial n’est pas née de la dernière pluie. Mais dans son vaste optimisme (mais si, mais si !), elle se figure que les cérémonies successives pourront réveiller le sentiment religieux en l’incrédule rouquine. Pauvre Else ? Peut-être. Heureuse Tualenn, en tout cas, car une arrivée ébouriffante lui épargne un couplet anticipé sur le sens du baptême. Mais en lieu et place du collanté, c’est…

… un brun.


- Demat, Gui.

Le bien connu, le fort éprouvé. Aujourd’hui aussi, dirait-on. Par compassion pour les joues écarlates du zig estimé, l’officiante s’écarte. Qu’il entre donc, et prenne quelque repos avant le début de la cérémonie. Ce n’est pas lui, après tout, qu’elle veut accueillir symboliquement dans l’église. Ni la suivante, d’ailleurs, quoique la tignasse soit de la bonne couleur. Sauf que c'est…

… une blonde.


- Demoiselle de Montfort-Penthièvre.

Puisqu’on vous dit que le Haut Perché lui fait une drôle de blague… Cette arrivante-ci doit en être l’apogée. Eh, quoi ! L’amie de feue l’autre elle-même, la compagne de sa chair. Celle avec qui Marie partagea un baptême, du reste, plutôt qu’avec sa propre jumelle. L’incontournable inconnue, qui lui rappelle sans cesse ce qu’elle n’a jamais su atteindre en sa sœur. Ce qui est hors d’atteinte, désormais. Si forte tête qu’elle puisse être, ça pique, les fantômes. Et en parlant de fantômes, voici…

… une brune.


- Demat, Dana.

Bientôt, elle lui donnera peut-être bien du « demoiselle de Kerdraon ». L’enfance passe ; et avec elle, les comparaisons qu’Élisabeth établit naguère entre la môme follette qui l’appelait son amie et une autre brunette, autrement plus proche, autrement plus folle.

Bref. On en voit passer de toutes les couleurs, mais le blond essentiel, lui, se fait attendre.
Camille.
Elle avait promis donc elle avait enfilé une jolie robe à la coupe simple et élégante et prit le chemin de la ville avec Damian pour descendre à l'église de Vannes. Le chemin depuis la colline était fleuri et le petit garçon avait décidé de cueillir des fleurs en route. Camille ne pouvait se résoudre à lui dire d'aller plus vite. Heureusement, elle avait décidé de partir en avance sinon ils seraient en retard. Enfin les remparts de la ville, ses rues animées et l'église. Camille arriva sur le parvis et tenant Damian par la main, elle pénétra sans bruit dans l'édifice. C'était toujours un moment particulier pour elle. Elle croyait en le divin mais ces derniers mois avaient levé de nombreuses interrogations, qu'elle taisait pour ne pas perturber son fils. Elle le souleva pour qu'il mouille ses doigts dans le baptistère lui expliquant en chuchotant ce qui allait avoir lieu. Puis ils allèrent s'installer en saluant d'un sourire les présents.
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Finn, incarné par Alix_ann



Encore une cérémonie. Chevalier de Son Altesse revient finalement à l'accompagner au milieu des gens. Des GENS. Ces choses qui parlent, parfois bruyamment, qui posent des questions, en attendent des réponses, et qui bien souvent l'agacent prodigieusement. Rien à voir avec la compagnie silencieuse d'une bouteille de bon malt, qui elle ne déçoit jamais. Enfin, après la soirée au lupanar à fêter l'année de plus que venait de remporter un borgne sur la vie, l'église. Deux lieux familiers, mais avec une nette préférence pour le second. Ici, les « gens » sont priés de baisser le volume et de se vêtir correctement. Au moins recouvrir l'attirail à procréer, ce qui ne fut pas toujours le cas lors de cette brillante soirée d'anniversaire, si digne de la haute noblesse qui y prenait part...

Église Saint Patern donc, pour une cérémonie placée sous le signe de la paix et de l'union. L'Irlandais connaît ses hagiographies. Du moins quand la vieille toiture de sa mémoire ne s'encombre pas de quelques trous malheureux. Quoiqu'il en soit l'officiante est bel et bien reconnue. Puis saluée comme il en aurait fait du Pape en personne, son buste s'inclinant devant l'humble femme de foy. Ou plus prosaïquement : la Portière.


- « Demat, ma Sœur, en cette aube pleine de promesses. »

Ne sont-ils pas tous les enfants du Seigneur, après tout ? En revanche, difficile de déterminer si la remarque porte sur la réjouissante perspective que constitue l'entrée d'un être dans la grande famille des fidèles ou sur le mystère qu'enveloppe l'ample vêtement qu'elle arbore, tant le coup d'œil y est appuyé.
Sans plus de protocole qu'un sourire cordial, le vieux cabot se signe et l'abandonne pour rattraper son retard sur la Montfort. Et traversant les rangées, pogne campée sur le pommeau de son épée, humant à plein poumon l'ai confiné d'une église bien entretenue, son regard s'arrête sur chacun :

Ah oui lui...
Tiens, celle qui a cru que je la traitais de putain.
Inconnue au bataillon...
Tiens, l'Angevin massacré par l'autre empaffé de Tynop.
Et...

Arrivé à l'oreille de l'Altesse :


- « Merde, y'a ma cousine. »

Prévient-il en scrutant la Jaunisse pendue au bras de l'Angevin susnommé tandis que son humeur adopte la teinte sombre de son pourpoint.


Grand_sage
Entrée ducale discrète. Fraichement invité mais prévenu de longue date ça c'est sûr. A bien y réfléchir il avait presque l'impression que cela faisait des années que ce baptême était prévu sans se faire. Une espèce de marronier qui revenait bizarrement à chaque saison des amours. C'est pour dire comme au départ il n'avait pas pris la nouvelle et l'invitation au sérieux, préférant voir de ses yeux vu la réalité pour se mettre à y croire.

Et pour le coup le Duc d'Ouessant dû se rendre à l'évidence, c'était pour de bon cette fois ci. Enfin pour le fils d'un rouquin bien connu puisque de Tiernvael, aucun signe.

Vu le monde dans l'Eglise, pour la discretion c'était un peu loupé. D'autant plus qu'il n'était - chose rare à noter - pas en retard du tout. Il se racla doucement la gorge, histoire de se signaler en douceur. Puis adoptant une voix qu'il voulait douce pour qu'elle s'entende sans pour autant trop résonner dans l'Edifice religieux, se contenta d'un...


- Demat

... à l'attention de l'assemblée, composée de têtes connues et inconnues, et de la future probable officiante.

Voilà ça c'était fait.

Ensuite il vint sans autre cérémonie attraper sa fille, son ainée, et l'étreindre paternellement l'espace d'une seconde, trop heureux de la voir, trop heureux de pouvoir la serrer contre lui. Un regard plus tard, empli d'un mélange de soulagement, de joie et de fierté, il sourit puis alla simplement s'asseoir auprès de son autre fille, l'avant dernière celle là, lui déposant un baiser sur le front au passage.

Restait à voir si Tiernvael ne les avait invité que pour remplir l'Eglise pour le baptême du fils de feu son parrain, ou si le nouveau Duc de Bretagne allait vraiment faire son apparition et se faire baptiser lui. Compte de tenu de l'investiture qui approchait, il espèrait vraiment que oui.

_________________
Alix_ann
Alix était dans les pattes de Marzina et Finn, au grand damn de sa marraine Elisabeth. Pensez bien pour rien au monde elle aurait manqué l'entrée dans la famille de l'Aristotélisme de son ami de longue date Tiernvael. Pour ce qui est d'Elisabeth la garde d'Alix était un sujet des plus épineux. A la mort de sa mère la gosse habitait en Anjou, à Château-Gontier, loin de sa tante avec qui elle échangeait des nouvelles. Maintenant qu'elle n'habitait plus en Anjou elle était davantage avec son oncle et sa marraine, Taliesyn et Marzina, qu'avec Elisabeth. Ces derniers l'ayant même emmené faire la guerre en Anjou sans trop en informer cette dernière. Mais aujourd'hui Alix, bien loin de se douter des presque-guerre que se faisaient les adultes pour obtenir sa garde, revenait à Vannes. Et qu'est-ce qu'elle était heureuse d'y retrouver sa tante Elisabeth !

-« ELISABETH ! »

Sans ménagement la petite blonde pousse du coude sa marraine et son pas-très-preux chevalier pour se frayer un chemin jusqu'au bras de Elisabeth. Elle lui saute dessus, l'enlace fort. Elle est là, elle la sent dans ses bras, son coeur qui bat, le sang qui pulse sous la peau, de la chair, des os encore viable, le souffle. Elle est vivante. Et ce petit détail qu'on omettait trop souvent était important pour la gamine. Elle avait perdu son jumeau, elle avait perdu sa mère, la jumelle d'Elisabeth. Mais Elisabeth était là, et c'était d'une importance capitale, surtout alors que la môme a affronté la mort de près.

La petite blonde s'écarte, sourit timidement. Elle aimerait lui poser un nom incalculable de question, même lorsqu'elle connait les réponses qu'elle a déjà reçu par courrier. Mais ce sera pour plus tard, ce sera lorsqu'on aura fini de baptiser Tiervael et... un angevin? Elle reconnaissait ce visage qu'elle avait déjà aperçu sur le champ de bataille. Les yeux de la gosse s'écarquille. N'était-il pas laissé pour mort? Elle même avait salit sa lame lors de cette bataille, celle que lui avait offerte un drôle d'ami, Tynop. Blond, brigand, il n'avait rien à priori pour rencontrer Alix ni pour lui plaire et vice et versa. Mais cette personne lui avait plu, l'avait fait rire. L'Anjou avait été marqué par le sang mais par un nombre incalculable de bonnes rencontres dont il fût une des meilleures. Vaguement elle se demandait ce qu'il devenait.

Alix redresse sa nouvelle robe bleue, confectionnée par une jeune artiste talentueuse de l'atelier des doigts d'or, inspirée des robes des plus belles dames italiennes. Elle aperçoit son amie Dana à une place, un signe de tête plus tard elle s'éclipse pour aller la rejoindre.

_________________
Tiernvael.de.kerdren
[Welcome to a trip
Into my emotions
To the language of my heart
You’re sailing on a river
That becomes an ocean
Which you can only cross with love]*


Arriver en retard à son baptême ça ne le fait pas a dit Mum'.
Oui mais bon ce sont toujours les plus proches les plus en retard.
Du coup on sait plus trop qui croire et après moult réflexions on se dit qu'on a assez tourné autour du pot pour partir. En retard bien sûr.
Mais bon il a l'excuse d'être duc, et puis Mumia ne l'a pas invité à son baptême hein !
Ahah ça serait drôle de dire ça tient ...

Bref un p'tit détour par la maison pour mettre un truc qui fasse bien classe et pour rendre toutes les filles/femmes dingues de lui.
Parce qu'en vrai, il sait qu'il n'a invité que de belles femmes.
Des hommes aussi, mais peu, et généralement mariés.

Habillé d'un collant vert richement décoré, il a su se faire plaisir pour faire plaisir.
Et bien sûr, puisqu'il est déjà en retard, il ne va pas se mettre à courir comme le Gui.
Le charretier était d'ailleurs encore en train de jurer lorsque le p'tiot le salua en sifflotant, riant intérieurement de cette mésaventure.

Bref l'église St-Patern est toujours aussi jolie, et la journée estivale étincelante comme prévu.
Tout pour le mieux, même Tualenn était là à l'attendre.
Nul doute qu'il devrait agir le premier pour jeter au néant levanesque la petite attente qu'elle n'oublierait pas juste pour le taquiner. Ou obtenir une faveur ?
Ah les femmes !

Ouai l'vieux bro' - Mumia - avait sans doute compris mon regard avant même que je me dirige vers ma dulcinée.
Un chaste baise-main, un regard enflammé et quelques mots tendres à son oreille pour la qualifier de ravissante et la remercier d'être venue.
Après un petit sourire contrit car il doit la quitter, il va vers la diaconesse et la salue, la même pour le couple Mim' & Mum' - qui feront des Mom's - il dit donc :


Alors ça baigne ? Nan la blague est vaseuse je sais bien.
Trêves de plaisanteries, t'es prêt Mumia ? T'as ton parrain/marraine ?

A la diaconesse. Vous ne baptisez pas la Mimosa si ? Veillez à ne pas trop l'arroser, elle est fragile.
Et quelque chose me dit que le gaillard là ne le supporterait pas ...


Un clin d’œil taquin ! Mais mais ... Quel idiot ce Tiernvael !
Ben ouai ... La présence du Mumichon le rend tout fou tout flamme.
Surtout qu'il est venu en dépit de l'avis de ses médecins et ça c'est quand même trop la classe.
Bref, un brin stressé le lutin s'attend au pire qu'il pourrait se trouver à l'intérieur.
Et pourtant il n'y avait que le meilleur. Ou presque ...


*Bienvenue dans un voyage
Dans mes émotions
Pour la langue de mon coeur
On navigue sur un fleuve
Cela devient un océan
Que vous ne pouvez traverser qu'avec amour
_________________
Else
Ou presque.

Passons rapidement sur les autres convives, salués à mesure. Oui, même sur Pommières aux jeux de mots douteux – l'enfiellé ! – quoique Blonde en habit de foi ait réprimé l’envie de lui faire bouffer son paletot. Qui a dit « Pace et bene » ? Mini-blonde, bien sûr, est incontournable, littéralement : vous reprendrez bien un peu de mioche douloureuse en plein dans le plexus solaire ? La vague d’affection pourtant ne dérange guère que les plis de l’aube, et une main toute en retenue flatte les boucles familiales, avant de frotter le médaillon-talisman. Tais-toi, mon inquiétude : la fée s’envole déjà.

Surtout tais-toi, parce que bien sûr, après le coup le plus violent – ceux que vous aimez frappent toujours le plus fort – se pointe enfin le môme roi, ou le roi des mômes. Pardon. Le Duc de Bretagne. Qui plaisante. En collants. Et en retard.


- Il y a des choses qu’il convient de ne pas faire attendre, jeune Kerdren, annonce Kermorial moralisatrice. Mais le reproche, bien sûr, est fait d'une voix égale, et certainement pas dans le ventre sonore de Saint Patern. Si importante que soit la charge ducale, il y a un ordre bien supérieur, que vous ne devez pas négliger.

Les lèvres retiennent un mot plus conciliant, de crainte qu'il n'entende que cela. Elle connaît l'oiseau. Enfin. Il s'est posé, pour un moment, et vers lui comme vers son comparse aspirant au baptême, les paumes de l'officiante peuvent désormais s'étendre. Tant pis pour ceux qui, du dedans, n'entendront pas tout : ils auront leur dose dans un instant. Les premiers mots sont pour ces deux zigotos là.

- Allons. Puisque vous êtes là, à présent, je peux vous souhaiter à tous deux la bienvenue dans la maison du Très Haut, votre Créateur, entame-t-elle, et peu à peu adopte sa posture d'officiante. La maison du père est aussi celle de tous ses enfants : ses portes leur restent toujours ouvertes. Ainsi, les portes de la maison de Dieu restent toujours ouvertes aux hommes. Aujourd’hui, demandant le baptême, c’est cette maison que vous venez reconnaître pour la vôtre.

Les bras s’écartent dans un geste d’invite, avant que la diaconesse ne pénètre dans l’église, et s'emplisse les poumons de l'air apaisant de Saint Patern. Le temps que l’assistance termine de s’installer, elle mène les deux jeunes gens jusqu’au baptistère. Un regard suffit à constater que les cierges ont descendu d'un demi pouce, mais... bah ! Cela suffira bien.

Heureusement que ça la shoote, l'air frais.

Silence.

Paumes vers le ciel, encore. Votre attention, siouplait.


- Mes frères. Deux hommes, aujourd’hui, entrent dans la communauté des croyants. Un chemin se termine pour eux, qui a été bien long : c’est celui qui les a menés jusqu’en cette église, pour proclamer leur foi devant nous tous, et devant le Très Haut. Et... je me suis laissée dire qu'il avait été bien trop long.

Mais tout vient à point. Un autre chemin commence aujourd'hui : c’est celui qui mène à Dieu et à l’éternité de l’esprit, au-delà de la matière. Sur ce chemin, ils ne seront pas sans ressources : la raison sera le bâton sur lequel ils s’appuieront ; la foi sera la lumière qui les guidera. Sur ce chemin, ils ne seront pas non plus seuls. Vous qui êtes venus les accompagner, je vous propose de dire avec eux la prière de la confession, afin qu’ils se présentent dignement devant le Seigneur.


Et moi avec, pourrait ajouter leur officiante préférée pour l'heure à venir ; car elle aurait bien deux ou trois bricoles à avouer. Une vague envie de bouffer le nez de son prochain, suivez mon regard, par exemple.

Je confesse à Dieu Tout-Puissant,
à tous les Saints,
et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché,
en pensée, en parole, en action.

Je supplie tous les Saints,
et vous, mes Amis,
de prier le Créateur pour moi

Que le Très-Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

Amen.
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