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[RP Juillet] Anniversaire de Flex

Lilas.brindargent
Les odeurs se mêlaient dans l'air. La faible brise ne semblait qu'accentuer ce pot-pourri infecte d'effluves les plus basses. Lilas était une apparition incongru dans ces rues, et elle le serait encore davantage dans le lieu de sa destination. Elle, la tranquille rousse. Elle qui donnait un visage à l'innocence, à l'insouciance. Du haut de ses dix-sept ans fraîchement acquis au printemps, elle n'avait presque rien vu des cruelles réalités du monde. Elle rougissait encore au moindre compliment et n'avait que peu conscience des horreurs de la guerre.

Blanche, presque translucide, elle mit pied à terre. Ses cheveux cuivrés flottaient en boucles libres autour de son visage. Sa robe beaucoup trop simple, beaucoup trop pudique pour un tel lieu, était d'une couleur violette qui frôlait le marine. Elle portait des petits gants de dentelles sombres qui laissait voir sa peau opalescente entre ses motifs. Ses grands yeux bleu océanique se portaient partout avec une curiosité pleine d'angoisse. Lilas ressemblait plus à une biche au milieu des loups qu'à une digne invitée de ce cher Enguerrand. Par ailleurs, elle n'aurait jamais dû se trouver là.

Alexandre, son Sombre bien-aimé, se tendait à la seule mention du Duc. Il n'oubliait pas cette conversation qu'ils avaient eu à Rome -probablement des années auparavant- où le borgne avait affirmé adorer les femmes, et surtout celles des autres. C'était donc avec inquiétude que le Bourguignon jugeait l'étrange relation entre Lilas et Enguerrand. Or, la fragile jeune fille était convaincue avec une innocence touchante que l'amitié entre son père et le Duc la mettait à l'abri de ce genre d'égarement à son endroit. Il n'oserait pas essayer de poser les mains sur elle, n'est-ce pas...? N'est-ce pas?

La rousse entra dans l'établissement avec appréhension. L'Aphrodite. Le nom évoquait un lieu de débauche, mais la pauvre Lilas avait été assez insouciante pour croire que ce ne serait pas le cas. Qui voudrait fêter son anniversaire dans un tel endroit de toute manière?! Apparemment, Flex en était. L'albâtre se figea dès qu'une des employés passa près d'elle. Oh fichtre! Qu'avait-elle fait?! Ses prunelles se posèrent sur la seule personne qu'elle connaissait, et qui se trouvait a être le fêté par la même occasion. Elle voulait sortir, fuir, mais elle n'arrivait pas à bouger. Même qu'elle fit un pas plus avant.

Le cadeau qu'elle lui offrirait tenait sans sa petite main. C'était sans doute une bien maigre offrande, mais elle ne pouvait guère se permettre plus. Certes, son bref passage au service de la Baronne de Grancey lui avait ouvert les yeux sur les possibilités qu'apportaient la richesse, mais ses moyens étaient retourner pratiquement au néant depuis qu'elle avait quitté la Bourgogne pour l'Alençon. Elle regrettait seulement que ce changement d'adresse ne lui apporterait plus jamais d'occasion en or comme celle qu'elle avait eu d'être demoiselle de compagnie d'une noble dame malgré sa basse extraction. Oui, elle avait eu une jolie éducation aux grands frais du père. Oui, elle savait se tenir dans le monde... mais, elle n'avait pas de quoi attirer l'oeil à son avis.

Toujours est-il qu'elle se tenait les bras ballants à plusieurs pas du bar où se trouvait masser plusieurs individus déjà. Lilas se sentit soudainement intimidée par la prestance que suintait cette petite assemblée. Vraiment, que faisait-elle là?
--Kayah
La courtisane suivait l’homme du regard, elle n’avait pas était invitée à le suivre mais un sourire de sa part fut office d’accord, Kayah se dirigea donc vers lui, et s’installa à ses cotés perché sur un tabouret, action qui fit descendre un peu le décolleté de la brune, laissant apparaître la naissance de sa poitrine. Kayah croisa le regard du semi-diable, oui c’était le nouveau surnom temporaire que la brune avait décidée de donner à Adryan, peu importe son avis, il n’avait pas le choix de ce surnom et le saura surement jamais. Bref quoi qu’il en soit son sourire s’étira, puis se tourna vers le client.

    -"Je vous conseillerais un Sauternes, doux mais en même temps de caractère à la parfaite image de cet établissement, et de ses employés "


Oui en gros par-là elle.

    -"Et je vous souhaite un joyeux anniversaire Messire."

Puis avec une moue de malice, un sourire en coin, la brune se pencha à l’oreille de l’homme, et lui souffla

    -"Quand à mon cadeau, il faudra venir le récupérer dans une des chambres."


Dès lors une de ses mains se posa discrètement sur le haut la cuisse lui faisant une légère pression. Elle se redressa croisa ses jambes et salua un a un les convives avec un sourit polie et courtois avec un petit mot gentil. Bha quoi il fallait bien être sympathique non ?


Blanche30
Une invitation lui était parvenue, assez surprenante. Un de ses journalistes, Flex, la conviait à son anniversaire à l'Aphrodite. Blanche s'était étonnée de cela, elle était persuadée que le héros du jour ne l'aimait pas particulièrement. Quoique, ces derniers temps, son idée là-dessus avait quelque peu changé. Quasiment en même temps qu'était arrivée la missive, une rousse cousine avait accouru. En gros "au s'cours Blanchounette, si j'y vais toute seule, comme j'suis la dulcinée de Nicolas, ben on va me tomber dessus ! Mais si tu viens, comme on dit que t'es quelqu'un de sévère, ça va le faire". C'était beau, ça rimait, et ça avait fait bien rire ladite Blanchounette. Il allait vraiment falloir que sa cousine vienne en Flandres. La blonde était loin d'y avoir cette réputation de sévérité extrême. Enfin, tant que ce secret restait bien caché en Flandres et en famille... Si son vrai caractère était découvert, plus de contrôle possible de ses petits journalistes !
Blanche s'était quand même renseignée, demandant à Rosalinde si l'Aphrodite était un hostel particulier, ou bien un domaine appartenant à Flex. Une forte rougeur avait envahi ses joues à l'annonce de l'utilité du lieu. Un lupanar. La jeune femme n'en revenait pas. On l'invitait à un anniversaire dans un lupanar. Pourquoi fallait-il que ça arrive alors qu'elle était mariée et mère de famille ? Bah, après tout, Rosalinde l'était aussi... Mais plus pour longtemps heureusement. La blonde avait hésité, longuement. Les yeux suppliants de sa cousine en face d'elle, la missive de Flex dans l'autre, elle avait fini par se décider. Après avoir fait jurer à Rosie de ne rien dire à Skal, elles avaient organisé leur soirée. Départ de l'AAP, changement en voiture, on restait collées l'une à l'autre.

Le grand soir était arrivé. Si Rosalinde avait opté pour une tenue d'un rouge éblouissant, Blanche avait préféré un vert émeraude chatoyant, faisant ressortir la pâleur de sa peau. Pierres précieuses, voilà le surnom des cousines Wolback. Ce vert symbolisait la jeunesse, la vigueur et la beauté, offrant sans doute d'elle une image bien différente de celle donnée à l'imprimerie. Ses cheveux relevés en un chignon flou laissant sa nuque découverte, à l'exception de quelques boucles rebelles. Afin de se fondre dans la masse des invités, la comtesse avait préféré porter elle aussi un très large décolleté, laissant apparaître une poitrine laiteuse, soutenue par un bandier. Si sa taille n'avait pas tardé à redevenir fine après son accouchement, d'autres rondeurs s'étaient attardées, pour le plus grand plaisir de son époux. Des brodequins de même couleur que la robe complétaient la tenue. Pas de bijoux, Blanche préférait la simplicité. Un simple parfum discret, que seul aurait pu sentir un amant déposant un baiser dans le cou fin de la blonde.
Voilà, elles étaient enfin prêtes. Ne croyez pas qu'elles soient restées silencieuses durant l'habillage ! Au contraire, elles avaient pépié sans discontinuer, parlant futur mariage et meilleure manière d'obtenir un second enfant.

Une fois arrivées, Rose les dirigea vers le bâtiment. Plusieurs invités étaient déjà présents, entourant Enguerrand. La jeune femme observa attentivement les lieux. C'était la première fois qu'elle se rendait dans un lupanar. Blanche sentit Rosalinde se crisper. Sans en connaître la raison, elle passa son bras sous celui de sa cousine, comme pour la soutenir, lui signifier qu'à deux, elles étaient plus fortes, et pouvaient affronter ce qui l'effrayait. Une Wolback ne reculait devant rien. La rousse avait d'ailleurs fort bien intégré ce concept, puisqu'elle s'élança à l'assaut de son collègue, en dépit de l'attention qu'il portait à une blonde, laquelle semblait mal à l'aise dans ses souliers. Elle le salua joyeusement, lui offrant une bouteille de vin. Blanche se retint de rire quand Rosalinde cita Nicolas. En mode
"pas touche, j'ai déjà un homme !".

Plus calmement, la comtesse le salua à son tour.

- Je suis ravie de vous rencontrer dans un cadre plus détendu que celui de l'imprimerie.

Plus détendu ? Quelle plaisanterie ! Dans un cadre libertin, un cadre de débauche ! Pour un peu, elle aurait craint pour sa vertu.

- J'ose espérer que mon présent vous plaira.

Emballé dans un foulard, elle ne le lui tendit pas immédiatement, il avait les mains suffisamment occupées comme ça, qu'il s'agisse de femmes ou de cadeaux. Soigneusement dissimulé pour l'instant, il s'agissait d'un recueil de poésie galante. Skal ne lisant pas ce genre de livres, Blanche avait eu un mal fou à le dégoter. Des enluminures osées accompagnaient le texte. Bien entendu, la blonde l'avait parcouru, et en était restée rougissante pendant trois jours. Heureusement, cela était passé, et elle restait calme et posée, son regard planté dans les yeux de celui dont on fêtait l'anniversaire.
Jenifaelr
La jeune femme était entrée, déjà elle observa la monde se presser autour du maître d'arme.Tien, il n'était pas transpirant et en tenue de combat? Étonnant ? Elle s'approche, écoutant, ça parle cadeaux. Cadeaux? Comment ça cadeaux? Il faut un présent? Mince ! La Rose observe autour d'elle histoire de voir se qu'il peut y avoir à faucher et à faire passer pour un cadeau, hormis une bourse bien pleine elle ne trouve pas.

"- Bon anniversaire ! "

C'est se qu'elle annonce au maître d'arme, sourire aux lèvres, air innocent plaqué sur le visage. Les cheveux blond vénitien coule sur la robe et la peau qui c'est un peu dorée au soleil de l'été, elle continue cet air, qui se veut innocent.Qui sait, il oubliera que tout le monde est censée offrir un cadeau.Non parce qu'elle n'est pas radine, mais faut dire se qui est, elle à totalement oublier, en plus qu'aurait-elle pu offrir? Une tenue d'atelier? Elle connaissait pas les goûts de son maître d'arme en matière de vêtement, un bijoux? Elle-même n'en portais pas.
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Maryha
Et pendant que Maryah sous sa tenue d'homme s'offrait une pause alcoolisée, en repoussant gentiment les avances d'une fille de joie, ça s'bousculait au portillon.

Les yeux noirs n'en perdaient pas une miette. Elle avait préféré s'éloigner un peu et s'était posée sur un canapé moelleux aux couleurs chatoyantes ; c'est là qu'la blondinette était v'nue lui proposer ses services ... mais non, non, non ... Rhaaaa ... bas les pattes, femme de peu d'vertu !

Maint'nant, un godet de vin ... et quel vin par Déos ! ... en main, Maryah-aux-allures-de-jeune-homme regardait toute sorte de femme aller et venir auprès d'Enguerrand. Et à chaque jolie donzelle, sa détermination se renforçait un peu plus. Il y avait de tout ! IL avait de TOUT ! De la pucelle, à la ribaude, en passant par la charmeuse, la soignée, la distinguée, la parfumée, la sévère, l'excitante, la pauvresse, le garçon manqué ... de TOUT !

Et un peu TROP d'ailleurs ! Etait-il si aimé ? Torture pour l'esprit de Maryah qui ne voyait en cet homme que tromperie et manipulation ! Ses belles lettres lui avaient permis d'évoluer dans le beau monde, le Grand ! Et qui était il pour réussir à faire déplacer les plus belles femmes de la Cour dans un lupanar, à deux pas de la Cour des Miracles ?
P'tain, il en ratait pas une !
Toujours à faire foirer tous ses plans.
Pourtant c'ui là aurait été l'dernier. Il s'rait mort, assassiné, dans une chambre à coucher, entr'les cuisses d'une ribaude ...
Mais non, quand il s'agissait de son plaisir à Elle, fallait toujours qu'le Dandy fasse tout foirer. Quelle plaie ce borgne !
A moins qu'il est changé ...

Impossibl' ... pis c'était pas son problème ; une revanche est une revanche. Elle/il va se resservir en vin. D'jà qu'il paie. Ensuite, elle lui crèvera bien l'oeil qui lui reste. Pis bientôt, elle le tuera. Aujourd'hui ou demain, icy ou là bas ...

Elle/il adresse un petit sourire aux deux nobles dames qui s'avancent, l'une en rouge, l'autre en vert émeraude. Faut s'méfier d'celles là, elles ont l'argent, elles ont l'pouvoir, et souvent des hommes d'armes. Petit regard de ci, de là ; la Maryah digère son plan, en saluant toutes ces jolies dames et damoiselles, comm'un jeune homme timide aurait pu l'faire. Elle les a assez vu faire ...

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Bannière réalisée par LJD Pépin_lavergne
Alphonse_tabouret
Paris était un enfer et un paradis, n’épargnant aucun rêve, en laissant naitre d’autres sur les pavés sales ou le long de de jupons brodés et dont la carcasse énorme ne cessait d’enfler au rythme sourd de la vie qui s’y multipliait.

Ce soir-là, le comptable avait déserté l’Aphrodite dans un premier temps, pour aller chercher la gitane dont le nid avait été installé un peu plus loin, dans une auberge proprette et discrète dans laquelle elle avait pris l’habitude de loger quand elle descendait à Paris à la recherche de pigments ou de toiles, et les deux amants étaient sortis, flânant le long de leurs envies, étanchant çà et là, l’appétit et la soif au hasard de détours et de haltes.
Axelle avait changé, irrémédiablement, et la nouvelle robe rouge dont elle était si parfaitement parée lui donnait plus que jamais cet air de coquelicot vaporeux dont la cadence des pas ressemblait au vent léger venant faire onduler les pétales. Ce qui avait été brisé chez la gitane le resterait à jamais, tout comme ce qui avait blessé Alphonse continuait de serpenter dans ses veines, enflant sans le savoir au rythme de ce bâtard encore inconnu semé dans le ventre de sa blonde duchesse, mais sottement, inexorablement, le bon sens populaire avait fini par avoir raison d’eux. Au chaud d’un voyage vers l’Océan, enterré à défaut d’être oublié, ce qu’ils avaient été restait pour l’heure hors de portée de leurs envies.
Paris ce soir-là avait des accents de fêtes, et la célébration avait fait sonner autant de godets de bière que de verres de vins, les entrainant dans une saoulerie joyeuse, encore maitrisée si elle était volubile et lorsqu’ils arrivèrent à l’Aphrodite pour que le comptable puisse valider la recette du soir, le portier les accueillit avec un empressement presque inquiétant.
Tachant d’expliquer au jeune homme que le bordel avait été envahi par le Duc de Mussidanais et ses hôtes pour fêter son anniversaire, Fabian, essayant de souligner l’urgence pour patron d’aller saluer le client, ne trouva que deux visages pincés d’un pouffement retenu devant cet empressement que l’alcool n’aidait pas à prendre au sérieux. Étirant aussi calmement que possible un sourire aviné, le comptable posa une main sur l’épaule de l’employé en lui confiant d’un air aussi sérieux que voilé d’une certaine impertinence, qu’il allait s’en charger.

Le regard acéré de l’expert jaugea la qualité du service, la présence des catins, le soin apporté à ce que tout ce beau monde évolue dans assez de luxe pour que le bordel et ses services ne prennent point trop le dessus sur le vernis du prestige dont était paré les convives.
Un bras aux épaules de la gitane, il avança vers le lieu de rendez-vous, saluant courtoisement, ceux et celles dont il croisait la route, sourire toujours aimable peint à la bouche, fluide, habile dans l’inclinaison du buste , discret et pourtant précis, étirant un sourire doucement moqueur à retrouver l’une des invitées de Sabaude et pas n’importe laquelle… celle dont les yeux, à l’exception de ceux de la mariée, avaient dardé le plus de désapprobation sur le lieu : Rosalinde… les aléas que la vie s’empressait de semer ne cesseraient jamais de l’amuser.
Une courbette donc, plus prononcée qu’une autre à l’attention de la rousse sans pour autant choisir un seul mot visant à la mettre dans l’embarras, voué tout entier à la discrétion que les lieux imposaient, et sournois, trouvant plus amusant les connivences que l’on se doit d’expliquer aux regards interrogateurs des autres quand on n’en a aucune envie, s'éloigna d'elle pour ne point la gêner plus. S’approchant du Duc, délaissant la hanche d’Axelle pour saisir sa main et leur permettre plus de mouvements, le jeune homme s’inclina, gracieux dans chacun de ses gestes pourtant enrobés d’alcool :


-Votre Grâce, enchanté… Alphonse Tabouret, comptable de l’Aphrodite, se présenta-t-il dans un sourire que la bière fraiche avait alangui juste assez pour le rendre suave, attendant qu'Axelle décline son prénom pour poursuivre On m’apprend à l’instant que vous fêtez votre anniversaire… Permettez-nous de célébrer ce jour avec vous en vous faisant bénéficier vous et vos convives, de notre meilleur champagne en guise de cadeau... Le brun remonta un regard vers le comptoir, sachant pertinemment qu’il avait parlé assez fort pour qu’Adryan, parfaitement affuté, ne l’entende, et croisant les perles froides du barman, s’amusa à y rester quelques instants, flegmatique, fort de ces vapeurs éthérées qui lui prenaient agréablement les tempes. Adryan, s’il vous plait..., se contenta-t-il de dire avant de reporter son attention sur le borgne, détaillant, dans un coup d’œil d’expert la flagrante qualité des tissus dont il était paré et cette lueur agitée qui se balançait, indolente dans son unique prunelle. Pouvons-nous, Messire, faire autre chose pour vous être agréable ?

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Finn
Son idée.. son idée...
Elle l'a mis au défi, tout de même. Elle qui ne doute pas un seul instant de sa gaucherie en terrain mondain. Elle qui n'a pas tout à fait tort...

Pour autant, l'Irlandais s'est pris au jeu. Plus par orgueil que par plaisir, mais il s'est laissé embarquer dans cette capitale où il ne se rend plus guère. Encore moins sans une bonne couche d'acier poli hors-de-prix pour défendre sa carne toute aussi chèrement mise à prix, fut un temps. C'est donc vêtu du strict minimum que la très réticente escorte de l'Altesse Monfort franchit les remparts de la bâtisse. Un simple pourpoint, une paire de chausses à plain fond en guise de falzar et ses bottes de cavalier, le tout cintré et verni d'une teinte sombre passe-partout. Rien de comparable à l'ostentation qu'on est en droit d'attendre. Peu lui chaut, le presque quadragénaire n'est pas là pour faire étalage et finalement, on est bien loin du standard mondain dépeint par Son Altesse. Têtes couronnées, putains de luxe et gueules balafrées se mêlent tant et si bien que l'on peine à les distinguer les unes des autres. Un mélange coloré qu'il accueille d'une grimace cordiale, malgré l'hémiplégie qui frappe le profil gauche de son faciès.

Direction le bar auquel le vieux briscard s'accoude avant de se pencher à l'oreille de sa cavalière.


- « Vous êtes sûre que c'est la bonne adresse ? On dirait un temple grec. »

Quoiqu'il n'en ait jamais approché. Mais un bar dans un lieu de culte païen, ça ne l'étonnerait qu'à moitié.
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Flex
Lorsqu'on est borgne, on apprend à lire dans l'âme. Enguerrand de la Mirandole avait néanmoins un doute qui persistait sur l'identité de Maryah. Ce faux accent du garçon des rues ne lui convenait pas du tout. Le jeune duc sait que ses premières impressions sont bonnes. De plus il accepta aussi d'être le créditeur ce soir. Il hocha la tête :

« - Certes-oui, dit-il avec assurance, buvez à ma santé. Maryah se comportait comme une pique-assiette, elle avait bien raison. Elle en avait des choses à lui reprocher, un peu comme tout le monde ce soir. Enguerrand accepterait tout le mal qu'il a pu faire, même aujourd'hui à son anniversaire. Ceci étant dit, la courtisane Kayah se montrait beaucoup plus cavalière. Enguerrand n'avait pas du deviner si il attirait sexuellement la putain ou bien si elle ne cherchait qu'à lui faire raquer les écus un à un. Cette dernière lui présentait la naissance de sa poitrine comme le début d'une aventure charnelle. Il répondit :

Alors, dit-il en s'adressant à Adryan sous les conseils de Kayah, servez-nous du Sauternes. Très frais avec ceci. Il remercia Kayah de lui souhaiter un bon anniversaire. Le jeune homme était enfin de compte heureux de célébrer une nouvelle année. Mais à peine eut-il le temps de terminer sa commande au barman que la courtisane lui caressa l'entre-jambe. Enguerrand trouva ce geste déplacé et vulgaire. Bien sur, il aimait avoir des rapports sexuels, mais il aimait davantage le jeu du charme qui précédait les nuits folles. Malgré cet acte désagréable, il mémorisa la disponibilité de Kayah.

En la regardant partir, Enguerrand reconnut une voix familiale l'apostropher. Il s'agissait de Della d'Amahir, sa petite nièce.


Ho !! Della ! S'exclama-t-il, très content de la voir. Ho merci ! Moy aussi je suis très heureux de vous revoir ! Il s'éloigna du bar et posa ses mains sur ses épaules féminines afin de marquer une pause. Enguerrand observa les yeux bleus de celle-ci qui rugissaient d'un bleu plus profond que l'océan. Sa joie prit de l'ampleur lorsqu'il observait, ébahi, toute la scène millimétrée du cadeau. Enguerrand avait cette éthique de ne jamais rien attendre de la part de ses convives. Il appréciait être surpris à la fois par le geste et par le présent en lui-même. Alors qu'il saisit avec une précieuse délicatesse le boitier dont les détails ne lui échappèrent pas du tout, Della lui signifia sans doute un indice de ce qu'il pourrait y trouver. Alors, comme l'aventurier qui venait de traverser les plus chaudes et dangereuses jungles à la recherche du trésor ancestral d'une civilisation perdue, il ouvrit le coffret.
Il aperçut tout l'outillage nécessaire à l'écriture. Le borgne devint ému. Les objets respiraient la qualité. A cela, il redressa son visage et prononça dans une voix fluette :

C'est le plus beau cadeau qu'on ne puisse offrir à un écrivain. Merci petite nièce.
Il lui déposa un baiser sur la joue pour lui dire, une nouvelle fois, combien le cadeau lui plaisait. Enguerrand resta quelques minutes dans l'effet euphorique à cause de ce premier cadeau. Il ne supporterait pas ceci toute la soirée, se dit-il pour se remettre de ses émotions.

Ca tombait bien. Lanceline Valdesti arriva à sa hauteur. Il la remercia de lui souhaiter un bon anniversaire. Mais un étrange détail interrogea la curiosité de Enguerrand. En effet, Lanceline était balafrée à la joue. Il ne l'avait pas remarqué de loin. Néanmoins elle se présenta à lui comme étant le cadeau. Enguerrand riait avec elle :


Haha ! Lanceline ! Quel plaisir de vous voir ! Articula-t-il. Puis il ajouta : C'est très original pardi ! Vous êtes le cadeau plus réaliste de cette soirée. Vraiment les détails sont très bien reproduits, hahaha.
D'autre part, le jeune homme voulait surenchérir suite à la confession de Lanceline. Elle venait de lui dire qu'une semaine auparavant c'était son anniversaire - le même age ! Cependant, il remarqua le mal à l'aise de celle-ci et se contenta de lui murmurer dans le même ton provocateur :
Je serais votre cadeau alors, mais un peu plus tard.
A qui cherche un Mirandole le trouve rapidement ! S'offrir à Enguerrand comme étant un cadeau en toute connaissance de cause était à ses risques et périls. Mais il fut diverti par l'audace de Lanceline.

Blanche et Rosalinde faisaient leur entrée en scène. Enguerrand avait appris à distinguer le comportement des femmes seules à celui des femmes en groupe. Dans ce dernier cas, et avec un peu d'alcool, les soirées tournaient rapidement à celle qui en aurait le plus. Il souriait tout seul parce qu'il imaginait avec joie comment la stricte Blanche deviendrait en fin de compte, la plus libertine des invitées. Quant à Rosalinde, délivrée du joug moral de sa cousine pète-sec, deviendrait-elle à son tour la plus redoutable des prédatrices. Il accueilli les deux cousines :


Bonsoir mesdemoiselles, dit-il en leur baisant la main. Il remercia Rosalinde de lui faire les vœux d'anniversaire. La bouteille de vin rouge apparut comme un message divin. Il dégustera cette bouteille seulement avec elles parce que ce cadeau était personnalité. Il portait leurs marques ; ses papilles gustatives se mirent en ébullition à deviner la provenance du liquide carmin.

Je comprends, dit-il en faisant un peu la moue, ça ne fait rien. Enguerrand était déçu que Nicolas ne puisse pas venir. Il aurait aimé provoquer le de Firenze dans des jeux nudistes. Néanmoins, si Rosalinde avait précisé ce détail pour mettre une barrière aux ambitions de Enguerrand, ce dernier ne reçut pas du tout le message dans ce sens. Son compagnon n'était pas là ? Que pouvait-il rêver de mieux que de lui faire un enfant dans le dos. Par ailleurs, lorsque la comtesse Blanche lui accorda un regard pétillant, le jeune duc lui retourna les compliments.
Merci encor une fois d'être venue. Malgré la tenue qu'il devait tenir selon son rang, Blanche attira toute son attention. Un cadeau ? Encore un ! Et en plus, elle ne voulait pas lui offrir maintenant. La garce ! Non, en fin de compte, elle savait comment le manipuler. Récemment ils avaient eu une correspondance très érotique. Enguerrand songeait qu'elle voulait le faire craquer. Un parfum discret vint lui chatouiller les narines. Le borgne se doutait bien que la comtesse de Douai cachait de nombreux trésors. Serait-il assez brave pour aller flirter avec elle ? Sa tenue émeraude exposait les bijoux féminins de Blanche. Enguerrand laissa échapper un soupire enjoué.

Ha oui merci ! J'ai hâte dona !

Une princesse bretonne rejoignit le bar. Dans une élégance insolente, les traits de sa robe bleue nuitée laissaient en dire long sur la personne qui la portait. Marzina de Montfort, une adorable amie était venue. Enguerrand lui donnait du charme dans ses manières masculines. Derrière elle, talonnant son ombre Finn qui semblait ne pas s'amuser. Si la princesse avait des doutes et craignait les lupanars, Enguerrand serait ravi de lui montrer - et à tout le monde d'ailleurs - que cet établissement met ses clients à l'aise. Cette réunion de bourgeois de la haute serait partagée par tous les vices de la luxures des riches et leurs addictions pour les sensations mondaines. Enguerrand lui fit un signe discret de la main pour la saluer et lui dire qu'il était là.

Toutefois, bien qu'il avait l'intention de la rejoindre, Jenifael Vitalis lui souhaita bon anniversaire. Le jeune homme salua amicalement sa jeune apprentie. Elle apprenait très bien les techniques de bases du combat ; Enguerrand enseignait la garde du faucon. Cette coutume familiale l'avait sauvé plus d'une fois. Ce fut un moyen de lier Jenifael, Enguerrand et leurs origines italiennes entre eux.

Merci beaucoup, lui répondit-il avec la même gaieté. Prenez vos aises. Il lui importait beaucoup que ses invités se complaisent à l'Aphrodite. Enguerrand leur offrait volontiers tout le confort qu'ils auraient besoin.

La fille Brindargent ressemblait à la brebis égarée. Lilas, la fille de Lucien Brindargent, un ami cher au borgne, apparaissait totalement intimidée. Il y avait de quoi l'être, cette jeune femme incarnait la pureté et la chasteté ! Mais sa présence lui faisait beaucoup plaisir. Enguerrand pensait qu'elle venait de réaliser un grand effort pour venir jusqu'ici, et un autre pour ne pas s'enfuir. L'opacité de sa peau se mélangeait très bien avec celle de sa robe violette. On aurait dit un lilas de printemps. Cette fleur est capable de réfléchir une multitude de nuances du violet, du mauve et du blanc. Sa silhouette apportait de la fraicheur ce soir. Enguerrand observait la fleur découvrir le monde de la nuit. Car le lilas nait le jour, au petit matin là où les sentiments sont matinaux. Le borgne se mordit la lèvre, taquin. Soudain, son visage tourna au drame.


Jonas ?! Pourquoi es-tu là ! Parles chien !

Chien, comme le limier Jonas, seul garde du corps apte à approcher sa première-née Luna de la Mirandole. Sa fille. Sa femme. Son amie. Son trésor. Au diable toutes ses convives. Si il lui était arrivé quelque chose, Enguerrand partirait immédiatement. Il voulait que Jonas parle tout de suite. Ce dernier baissa le visage et lui répondit en articulant :
Je... C'est votre fille Luna. Elle a insisté pour que... Intimidé par le père de Luna, Jonas ravala sa salive.

Quoi ?! Mademoiselle est là ?! Rétorqua-t-il en jetant un coup d’œil par dessus l'épaule du limier pour apercevoir l'entrée. Alors que son regard paniquait à la recherche de sa fille, Jonas riposta en secouant la tête.
Non ! Je l'ai averti et elle s'en est gardée. J'ai quelque chose pour vous de sa part.
Le chien mêla les gestes à la parole : il saisit une lettre de sa poche et tendit un petit paquet en étoffe émeraude de l'autre main.

Enguerrand Mirandole n'en revenait pas. Sa fille lui faisait un cadeau. Elle n'avait pas oublié la date de son anniversaire et, sans doute s'était-elle privée de quelques écus pour faire plaisir à son père. Elle avait dépassé l'âge de lui fabriquer des colliers de pâtes ou des cadrants solaires d'un ciment artisanal. Mais que pouvait-elle bien lui offrir ? Et lui écrire ? Le jeune homme accorda à Jonas un regard rassuré. Il ne s'excusa pas d'avoir haussé le ton, puisque de toute manière si Jonas était au lupanar qui surveillerait en ce même moment Luna ? Et toc. Toutefois, il lui précisa d'attendre un peu. Qu'il aille se désaltérer le limier ; Enguerrand a besoin d'être seul pour lire cette lettre.
Et il lit. L'émotion lui nouait la gorge au fil des phrases. En même temps qu'elle lui décrivait la qualité, les couleurs et les alliages qui composaient l'anneau, Enguerrand découvrait celui-ci en ouvrant le paquet. Il saisit l'anneau entre ses doigts comme l'orfèvre manipule les joyaux des couronnes impériales. Il se prêta au jeu de deviner les mots qui étaient gravés dans celui-ci : mon unique. Il n'y avait aucun mot capable de décrire l'émotion qu'il ressentait en ce moment même. Il voulait qu'elle soit là pour pouvoir la serrer dans ses forts et lui dire combien il l'aimait. Il voulait se perdre dans le ciel de ses yeux envoutant et lui donner tout le bonheur qu'elle méritait. Enguerrand était ému du présent. Il se redressa sur ses jambes, aussi heureux qu'un enfant qui venait de recevoir pour la première fois de sa vie le petit bisou de la fillette sur sa joue.


Jonas. Vous attendrez un peu. Je vais répondre à mademoiselle. Vous la lui donnerez. En attendant, vous pouvez regarder le spectacle. Et mangez à votre faim.

Le duc du Mussidanais offrit de son aumônière au limier une somme étrangement importante pour s'offrir un repas et quelques extras. Ce soir, l'ambiance était à la fête. Le jeune homme observait les convives qui commençaient à s'insuffler de l'atmosphère.

Enfin, le maitre des lieux Alphonse Tabouret dont on se garderait bien de faire des jeux de mots puérils, se présenta à lui. Décidément il tenait beaucoup à la réputation de son bordel. Le jeune homme impressionnait par le jeu du maitre d’hôtel dont il s'amusait certainement à incarner. Le cadeau - le champagne, vive les petites bulles !- était le bienvenu, tandis qu'il répondit au patron.


C'est vrai messire Alphonse, aujourd'hui j'ai vingt-sept ans. Il marqua une pause. Une idée lui traversa l'esprit. Enguerrand en profita pour se montrer exigeant. Mais nommez moy sire je vous en prie. Toutes ces personnes ici, dit-il en ouvrant grand ses bras, sont en effet mes invités. Surprenez-nous messire Tabouret. Surprenez-nous. »

Tu as carte blanche l'ami ! Fais péter le feu d'artifice ! Les fauves ! Joues avec chacun de nos sens. Ce soir, c'est remake de projet X façon médiévale de la bourgeoisie.
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--Adryan
[Derrière le bar]

Pris d’assaut. Il aurait été difficile de définir autrement l’état de siège où se trouvait acculé le lupanar. Un charivari bariolé de jupons s’agglutinait au salon, et le bar, point stratégique du champ de bataille, assailli de toutes parts.

Un regard goutta sur lui, ou pas d’ailleurs, plein de suffisance qui loin de le courroucer, l’amusa. Tant que l’or coulerait à flot, le dédain coulerait, lui, à pic. Strict et impeccable, tant accaparé à remplir les verres de Sauternes, choix judicieux de Kayah salué d’un sourire fin, qu’il ne prit pas même ombrage du regard du comptable s’appesantissant plus que de raison à ses anthracites, le bien de la maison primant, et se contenta de répondre à la demande en hochant la tête, tout aussi muet que lorsque, d’une légère courbette, il saluait les invités de cet anniversaire imprévu.

Et dans une pétarade joyeuse, le champagne coula à flot dans les coupes ciselées.
Dalmau
Le sang en stase profitait à un engourdissement sévère du postérieur catalan et lui prodiguait, magnanime, une démarche à l'élégance douteuse. Devait-il séduire une canne qu'il y parvînt sans mal.

Quelle idée avait-il eu de faire tout le trajet, d'Auch en Paris, à dos de bidet surtout avec une bourse exagérément charnue ayant pris un malin plaisir à lui battre la cuisse droite à chaque pas de cette humble monture? Dal n'avait guère l'habitude de parcourir milles lieues d'affilée sans jamais quitter la selle mais, naïf, il souhaitait utiliser ses forces avec parcimonie afin de savourer, au mieux, les gâteries et autres joyeusetés promises par le volubile Duc. Bien mal lui en a pris et ce fut mains sur le cul qu'il pénétra le cénacle de la cour des mir... de l'Aphrodite.

Et de cénacle, il en eut vu... tout autour du Mussidanais qu'il était le machin, une corolle humaine entourant le maître gland de la cérémonie. Etait-ce vraiment là les puterelles et courtisanes expérimentées de cet établissement à la renommée grandissante? Un doute s'insinua en lui, il leur manquait un petit quelque chose; ce petit chose lui échappait mais il était intimement convaincu de cette absence tragique en certaines. Il esquissa une infime moue en écho à la confusion spirituelle dont il était l'objet et s'invita près de l'idole de la soirée.

Poli, il détacha une main de son séant endolori et salua le borgne aux couleurs extravagantes qui n'étaient pas sans lui rappeler les armoiries du Flex. L'auscitain d'adoption caressa la pensée qu'il s'agissait là d'une farfelucherie de blanche-fesse et n'y porta pas plus d'attention.


Hola Mussidanais! Quina alegria! Bon aniversari!*, ébruita-t-il dans le brouhaha ambiant des palabres et des coupes tintant tandis qu'il tentait, de sa main polie, de débusquer le présent apporté dans l'une de ses poches. Après une infime perte de temps, il déterra de son vêtement un coucougnou à l'allure improbable. Just'pour la forme... J'vous offrirai un joli bon du trésor armagnacais pour votr'anniversaire la prochaine fois qu'vous viendrez traîner votr'carcasse à Auch. Quoiqu'il en soit, j'ai t'nu parole... J'espère qu'ça va pas m'retomber sur l'coin du bec cett'histoire, pr'mière fois que j'mets les pieds dans un lupanar.

Dal zieuta en droite et en gauche, pointant son index sur la cour du dandy, et le questionna pour en finir avec le doute d'auparavant: Sont-c'des... hmm... travailleuses ou vos invitées... et invités aussi? Il s'arrêta net en apercevant dans le tas une personne qu'il connaissait. Lanceline ne devait évidemment pas en être, pensa-t-il. Il secoua la tête éludant sa propre question d'un:"Ja no puc més**... J'vais m'asseoir." Sur ces mots, il se dirigea, canardant (Librement inspiré de la démarche en canard, il n'a pas de couleuvrine à main ou d'arquebuse entre les pognes...), jusqu'à ce qui semblait être un comptoir, sa patrie. Boire à s'en péter la panse tel serait son credo pour le moment... ce qui ne le changerait guère de d'habitude. Et puis le vin de champagne coulait déjà à flot à première vue...

*Salut Mussidanais! Quelle joie! Bon anniversaire!
**Je n'en peux plus
Lanceline
Et un Mirandole qui se vend, un ! Il serait donc son cadeau. Ô joie... Ou pas.
Il finit par s'éloigner, aussi la Blonde se sentit libre de s'approcher du comptoir pour prendre... Une tisane. Toute Naïve qu'elle pouvait être, elle avait bien remarqué la drôle d'ambiance qui y régnait. Et elle préférait rester seule maîtresse de son corps.

Armée de la tisane elle parcourut la salle des yeux avant de tomber sur Dalmau. Louvoyant entre les invités elle finit par s'approcher de lui sans se départir de son sourire.


- Une tête connue ! Adishatz à vos !
Je peux ? La place est libre ?


De toutes façons elle n'attendit pas de confirmation -ou non allez savoir- et s'installa à côté de lui. Après tout il était l'un des seuls qu'elle connaissait et inversement. Alors oui elle allait peut-être lui coller au derche toute la soirée. Mais comme elle était gentille il n'y trouverait rien à redire ? Hein ? Hein ?

- Alors, comment allez-vous ? La route n'a pas été trop ardue sous cette chaleur ?

Parce que ouais tant qu'à taper la discut', autant que ça commence dans les règles de l'art, hein.
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Della
Heureuse et ravie.
Flex appréciait son cadeau, elle était heureuse. Il ne demeurait plus aucune trace d'une quelconque rancoeur entre eux, elle était ravie. Le baiser qu'il posa sur sa joue, en réponse à son propre baiser lui fit monter le rouge aux joues, non pas par gêne mais le rose du bonheur. Finalement, il en fallait bien peu pour contenter la Renarde.

Il lui fallut bien abandonner son oncle, à regret, aux autres invités. Il y en avait tant ! Elle ne pouvait se montrer égoïste et accaparer Enguerrand pour toute la soirée, juste pour discuter avec lui. Elle s'assit donc, non loin, acceptant un verre qu'on lui proposait et le portant à ses lèvres, observant la ronde autour de l'homme de la soirée. Elle manqua d'étouffer en voyant arriver la rousse maléfique, l'horrible voleuse de mari ! Car Kéridil avait beau jurer qu'il n'y avait rien eu entre lui et Rosalinde, que c'était juste un "jeu" destiné à la rendre jalouse, elle n'en croyait rien et elle persistait à les imaginer ensemble. Décidant de tourner le dos à la sorcière rousse - elle n'allait quand même pas se laisser emmerder par cette pimbêche, Della pivota sur son siège, bien décidée à planter son regard ailleurs...han, sur l'époux de la dite sorcière rousse ! Celui-là dont elle avait abandonné la cause par devoir envers Kéridil qui ne pouvait risquer de se frotter à ces gens désireux de rendre à certains leurs couronnes et leurs terres et ce, même si le paternel Amahir appuyait cette même cause - garder terres et couronne était parfois un exercice bien difficile. Hé ben, cette soirée promettait de chouettes situations cocasses, oh yeah ! Della but d'une traite le contenu de son verre et le tendit afin qu'on le lui remplisse, tant qu'à faire, autant profiter un maximum et tant pis si d'anciens démons aux effluves d'alcool devaient l'accompagner !

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Marzina
Bien qu’elle ne connaisse pas le lieu, elle est loin d’être dépaysée la blonde. Il faut croire que son entourage s’attachait tant à lui parler de ce genre de lieux qu’elle les connaissait presque sans jamais y être entrée avant. La blonde avait ses peurs, mais la débauche et les péchés capitaux que l’on pouvait croiser dans ce genre d’établissement n’en faisait pas partie, beaucoup d’entre eux étaient siens. Elle qui n’est pas bien grande ni très épaisse, dans ce genre de robe, avec son port de tête hautain et ses yeux noirs froids qui se posent sur ceux qu’ils rencontrent, impose finalement avec une certaine froideur le rang qu’elle occupe. Froideur que vient parfois dissiper un sourire charmeur, comme celui qu’elle adresse au héros du jour tandis qu’il lui fait signe pour indiquer sa présence. Il semble être entre de bonnes mains. Et si ce n’est pas le cas tant pis. Elle prend un des verres servis par l’adonis derrière le bar et le porte à ses lèvres fines tandis qu’elle sent la présence de l’Irlandais, jusqu’à entendre sa voix au creux de son oreille. Elle esquissa un sourire amusé et lui retourna à voix basse :

« Auriez-vous peur l’Irlandais ? »

Elle tourna à son tour la tête vers lui pour lui susurrer à l’oreille d’un ton narquois :

« N’ayez crainte, c’est peut-être moi qui protégerais « votre petit cul » finalement. »

Pour reprendre l'expression qu'il avait prise...
La blonde jette ensuite un œil autour d’elle. Que du monde qu’elle ne connait pas…Ah si, elle aperçoit là-bas une paire de Wolback. Expression d’étonnement qui se peint sur le minois de la blonde devant la complicité des deux cousines qui était loin d’être établie à une époque pas si lointaine. Elle passa sa langue sur ses lèvres, décidée à en savoir plus, mais plus tard cependant. Elle n'avait pas encore eu le loisir de croiser Rosie et de lui parler en dehors des considérations purement journalistiques, et n'avait jamais abordé un certain sujet avec elle, et elle ne savait pas comment elle réagirait. De toute façon, la blonde n'est pas douée pour parler de ce genre de chose. Avec un soupir, elle posa le cadeau de Flex sur le comptoir, c’est que ca commençait à peser lourd sur ses bras !


« Vous verrez Finn, je suis certaine que durant la soirée, il y aura plus nu que vous dans cette bâtisse ! »

Référence à l’armure qu’il avait du quitter à contrecœur. La blonde était joueuse ce soir.
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Rosalinde
Bien loin d'imaginer tout ce qui pouvait traverser l'esprit de Flex à cet instant précis, Rose lui souriait aimablement, avant qu'il ne leur rende leur liberté pour aller saluer d'autres convives. Toujours pendue au bras de Blanche, elle promena un instant son regard dans la pièce, pour finir, comme tout le monde, par jeter son dévolu sur le bar. Viens, cousine, on va picoler.

- Que diriez-vous d'aller nous désaltérer, chère cousine ? Avec toute cette foule, on ne va pas tarder à étouffer...

Et hop, très habilement, et très fait exprès, dans un froufroutement d'étoffes, elle s'arrange pour qu'elles passent juste à côté de Della, qui, comme par hasard, détournait le regard à cet instant précis. Première petite provocation, après tout... Cette soirée était celle de tous les dangers, non ?! Ou pas, hein, mais que voulez-vous, il en faut peu pour exciter le côté aventurier de la rousse. Et un brin casse-cou(illes), pour ne rien améliorer.

Sauf que. Il y avait bien une chose qu'elle n'avait absolument pas prévu. C'était comme se recevoir une paire de claques en pleine tronche. Finn était là. Même de dos, elle avait reconnu la carcasse de son époux. Elle se figea un instant, resserrant encore un peu sa prise sur le bras de la blonde Wolback. Juste le temps d'apercevoir Marzina se pencher à son oreille...

Non ! Si ? Pas possible... Elle et lui ? Non... Si !

Elle ne savait pas bien si elle avait envie de rire, ou si elle était en colère. Pas que Finn s'esbaudisse en galante compagnie, après tout... Plutôt qu'il ait choisi de taper dans ses copines. Parce que oui, Marzina, c'était SA copine A ELLE, rapport qu'elles faisaient des articles secrets à l'AAP et tout et tout. D'un autre côté, c'était assez cocasse de le voir fréquenter si haute société, quand il lui reprochait d'être un peu trop fière de son nom.

Voilà en tous les cas de quoi la distraire pour un moment. Mais d'abord, peut-être, expliquer le topo à Blanche, tout bas.


- Voyez l'homme qui discute avec Marzina ? C'est Finn, mon époux.

A présent, la question était : Y aller ? Ne pas y aller ? C'était carrément le malaise, de se retrouver là dans LA robe rouge, alors qu'ils étaient censés dissoudre leur union dans pas long, tout ça, tout ça. Quelle idée de porter ça, vraiment ! Et d'un autre côté, c'était comme pour l'Amahir, elle ne pourrait pas les esquiver indéfiniment, aussi décida-t-elle de faire avec.

- Venez que je vous présente !

Et c'est reparti, voilà qu'elle entraîne la Comtesse de Douai dans son sillage, direction la Bretonne et l'époux. A ce dernier, elle signale sa présence d'une légère pression de la main sur l'épaule, sourire amusé aux lèvres.

- Tiens donc ! Si je pensais vous voir ici ! Marzina, c'est un plaisir !

Puis, la Rousse de lâcher le bras de sa cousine, afin de pouvoir utiliser à loisir sa main pour faire les présentations.

- Finn, je vous présente ma cousine, Blanche Wolback-Mirolis. Blanche, voici Finn.

Allait-elle le dire ? N'allait-elle pas ? Si, c'était trop tentant. A l'instar de la Penthièvre, la voilà penchée à l'esgourde valide de l'hémiplégique.

- Alors donc, une princesse ? Très cher, je ne veux plus vous entendre me reprocher ma prétendue ambition.

Se redresse, sans se départir de son sourire. C'est de bonne guerre, mon chéri.
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Pour de vrai !
Finn
Les yeux rivés sur son verre de vin blanc, le Gaélique fait grise mine. Il en a vu des bordels, il pourrait en publier un guide du queutard même. Mais celui-ci est différent, l'ambiance y est malsaine. Il le flaire dans l'atmosphère débridée qui pèse sur ses frisons grisonnant.

Lui peur ?


- « Pfeuh. »

Comment peut-elle se montrer à ce point à l'aise dans un lieu si bruyant ? L'hystérie du déballage de cadeaux l'oblige à tendre son unique oreille valide pour espérer ouïr l'insolence des murmures de sa voisine. Et vas-y que je doute de rien. La voilà qui inverse les rôles, s'érigeant gardienne de la vertu de son chevalier. Qu'à cela ne tienne, le loustic reprend du poil de la bête face aux moqueries assénées à demi-mots. Et en riposte, sa paluche s'égare discrètement pour tenter d'empoigner en douce ce fameux petit cul d'impudente, se heurtant à la foultitude de couches d'étoffe qu'il n'a pas le temps de percer complètement qu'on l'attaque par-derrière.

Une main étrangère vient d'atterrir sur son épaule... SON épaule. Le chatouilleux de tressaillir aussitôt, proche du bond, tandis qu'il se retourne vivement en découvrant une canine agressive. Sur le point d'aboyer un tonitruant « BAS LES PATTES COCHONNE !... ».


- « ... »

Pantois.

Le visage d'ordinaire si flegmatique se décompose alors, frappé d'une grimace d'effroi en découvrant l'horreur :
Rose ! Et dans sa robe de putain, pour ne rien gâcher.

Les présentations passées à la trappe d'un vague hochement du caisson en direction de la blanche cousine, le futur ex-époux soulève une narine dédaigneuse en réponse au venin de la saillie.


- « J'escorte Son Altesse. »

Qu'il rétorque sèchement en retirant sa main du derrière princier pour la plaquer avec une innocente fermeté sur le comptoir. Un coup d'œil à sa tenue plus tard :

- « Et vous, z'êtes de service ? Marre de tapiner sur les quais ? »

Il a fallu que tu viennes, toi.
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