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[RP Juillet] Anniversaire de Flex

Axelle
[Au salon, pas bien loin du bar, évidement...]

Quand Alphonse lui avait annoncé devoir se rendre à Paris pour ses affaires, la gitane lui avait opposé un « j’vous accompagne » inflexible malgré un sourire ourlé. Ses visites à la capitale ne s’étirant jamais plus qu’une journée, l’envie la titillait d’arpenter ses ruelles pour dénicher quelques échoppes aussi prodigieuses que celle de Jooste Ameloot devenu son fournisseur attitré et adulé de pigments, pinceaux et autre toiles. Par ailleurs, si Vannes l’intriguait, son climat corrosif la laissait plus que dubitative et, malgré la découverte d’une rousse à la finesse poignante, elle ne s’y attardait que nécessiteuse de la présence salvatrice d’Alphonse, l’épargnant du gouffre encore bien trop menaçant sous ses pieds.

Quand le brun avait franchi le seuil de sa petite chambrée proprette pour lui proposer une sortie, elle avait sauté sur ses pattes, un sourire lui fendant la trogne jusqu’aux oreilles et, singulièrement, avait demandé quelques instants pour se changer. Non pas par coquetterie, si les gifles reçues l’avaient changée, elles n’étaient cependant pas meurtrières au point de lui faire apprécier les fanfreluches et autres balivernes du genre. Mais car un respect diffus l’éperonnait de ne pas embarrasser le flamand en arpentant les rues de la capitale dans sa robe rouge élimée et ses bottes trop grandes bayant à ses chevilles. L’attente n’avait pas été longue, le choix de tenue étant réduit à ce point qu’il n’y en avait qu’un. Improbables souliers fins et robe écarlate achetés à l’occasion du mariage de la Mirandole, tignasse assagie d’un ruban noir se noyant dans l’ébène de ses boucles, le seul qu’elle possédait, tocade entêtée de Serguei à l’espérer un jour coiffée. Sous le regard d’Alphonse, amusé par sa lubie improbable, elle avait rétorqué dans un haussement d’épaules comme une évidence première « j’aurai pu m’payer un magnifique céladon à la place d’ça, ‘lors faut bien qu’ça serve à qu’que chose ».

La virée avait été exquise de légèreté, sans compter sur celle de leurs coudes à se lever dans une bonne humeur contagieuse et complice.

La griserie n’était finalement pas si douce quand, au lieu de rejoindre son auberge pour laisser Alphonse se plonger dans ses lignes de comptes, blottie au creux de leurs badinages taquins, ses pas sautillant s’étaient allongés à ses cotés avec un naturel déroutant jusqu’à l’Aphrodite. L’Aphrodite, fief du brun, dans lequel elle ne s’aventurait qu’avec la même parcimonie dont lui-même faisait preuve pour ses visites à la Ruche, soucieux inébranlables qu’ils étaient de ne pas empiéter la vie de l’autre en dehors des pauses qu’ils s’accordaient.

Si les allures affolées du portier l’avait amusée comme une gamine espiègle, c’est un grognement qui étira sa gorge devant l’encombrement du salon. En bonne sauvageonne qu’elle était, elle aurait certainement rebroussé chemin si elle n’avait été si gaiement volubile au point d’oublier combien porter des souliers était désagréable, même si le cuir fin s’ajustait parfaitement à la cambrure de son pied.

Si Alphonse se montrait d’une application parfaite à recevoir ses hôtes d’un soir, elle flânait étourdie, lovée à son flanc, museau en l’air croyant reconnaître quelques visages sans pourtant s’attarder à retrouver le nom associé, inattention pourtant toute démentie par le sourire franc adressé à Rosalinde.

Leur marche s’acheva face à un borgne qu’elle dévisagea sans la moindre gêne, se prenant à imaginer comment peindre le faciès si particulier pour en dégager toutes les nuances.


Axelle Casas se présenta t-elle, quand malgré l’alliance qui ceignait son annulaire, son nom de femme mariée il semblait de plus en plus incongru et pénible. Et sourire amusé niché au coin de la bouche, elle écouta les attentes du maitre de cérémonie. Celui-ci ayant déjà un verre entre les mains, elle saisit deux coupes laissées à disposition sur le comptoir, en tendit une à Alphonse et commença à siroter les bulles jouant les donzelles éduquées même si le champagne lui piquait les yeux.

V’la une bien bonne idée, son sourire s’étira davantage en se noyant espiègle dans les prunelles noires de son amant, et sur le ton de défit qu’ils se connaissaient surprenez-nous…
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Marzina
Ondes négatives, bonjour!
La blonde sent vaguement l'atmosphère prendre une tournure plus électrique, ce qui n'est pas pour lui déplaire. Un peu de baston pour l'apéro, rien de mieux pour une soirée des plus réussies!
Sans parler d'une main aux fesses.


"Hey!"


La blonde darde un regard noir sur l'Irlandais, heureusement qu'elle a sa propre armure elle! Elle allait lui faire remarquer qu'il allait devoir se couper la main mais n'en eut pas le temps, car la paire Wolback entretemps s'était rapprochée. Ce nom qu'elle avait failli porter à une époque...Ca lui faisait toujours une sensation étrange. Devant le silence de l'Irlandais, probablement du à la joie des retrouvailles maritales, la blonde se fend d'un sourire en coin et d'un jovial:

"Demat Rosie. Demat Blanche."

Le coté barbare de la bretonne probablement, fait qu'elle s'amuse follement de la situation. L'Irlandais contrarié, la Rosie déchainée, le tout dans un bordel...Faites péter le champ'!
Ah non c'est déjà fait.
Le coude se lève pour finir le verre. Mettons nous dans l'ambiance!
Il se décide enfin à ranger la main baladeuse. Faut dire que ca manquait de discrétion, même dans un bordel. Faisant fi des remarques mesquines d'époux à femme, elle annonce à Rosie:


"J'ai accepté de prendre Finn comme vassal sur mes terres. C'est tout récent, je n'ai pas encore eu le temps de t'en parler."

Jetant un oeil derrière elle.

"Le ch...Nicolas n'est pas venu?"

Vieux réflexe dont elle ne savait se départir.
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Cersei_


    [Assise au bar tenant une coupe à moitié vide, ou à moitié pleine]

    Des femmes, des femmes, encore des femmes, plus belle les une que les autres, mince la courtisane n'était pas gatêe ce soir. Pas un homme n'entrait dans le salon. Elle prit une coupe de champagne, les bulles feraient peut être monter en elle l'envie de virer de bord. Cette pensée la fît sourire franchement. Elle aimait bien trop jouer avec la gente masculine pour penser ramener une femme dans ses bras. Mais à y réfléchir un peu plus, elle n'y avait jamais gouté et comme on le dit si bien, on ne peut dire qu'on n'aime pas sans y avoir gouté au moins une fois.

    A la fin de la première coupe quelques hommes firent leur entrées, même le jefe. C'était bien la première fois depuis son embauche qu'elle voyait Alphonse venir à la maison haute. L'homme de la soirée devait être important pour qu'il fasse le déplacement.

    Kayah était la, déjà très entreprenante avec le borgne. La sulfureuse sentait la soirée virer au vide total.
    Un soir d'anniversaire n'allait surement pas finir par une folle nuit dans une des chambres de l'Aphrodite, à moins qu'elle ne trouve Dacien dans un des couloirs. Mais au fait, il était ou son Arrogant ?

    Bref, l'alcool coulait à flôt, au moins c'était déjà ça.


Tynop
[Devant l'entrée]

Il a voulu, il est venu. En lui ne coule pas le sang Corleone, mais on lui a fait confiance. Pas du jour au lendemain. Au fil des mois. Il s'est fait accepter, et aujourd'hui, il est fier. Fier de cette tâche qu'on lui confie. Accompagner les Corleone, veiller à ce que rien n'arrive à la mustélide tandis qu'elle parle affaires.

Il est le seul homme du petit groupe qui s'est déplacé, il est aussi le seul étranger à la famille. Autant dire que pour une fois, son désir de ne pas décevoir et de se montrer à la hauteur va prendre l'ascendant sur celui de jouir de la luxure qu'offre un tel endroit. Aujourd'hui, au milieu de la débauche, il sera sage comme une image. Son regard ne s'égarera pas sur des bouts de chair outrageusement mis en valeur, mais sera en quête d'éventuelles menaces à l'intégrité physique de l'une d'entre Elles.

Ses traits, d'habitude si enclins à s'étirer en un sourire, sont fermés. Il n'est pas venu pour souhaiter joyeux anniversaire, se perdre en accolade, en baisers et en "comment allez-vous ?" hypocrites. Et si pour l'occasion, il a soigné sa tenue, c'est uniquement pour faire bonne figure et ne pas faire passer ceux qu'il accompagne pour une bande de joyeux rigolos. Pas de parure outrageusement luxueuse, dégueulant l'arrogance et le "regardez comme je suis riche", toutefois. Laissons pareille chose aux nobles. Il est habillé simplement, sobrement sombre. Chemise, braies, chausses. Tout noir. Contrastant avec la clarté de sa tignasse blondine. Rapière à la hanche, bien qu'il sait qu'il va devoir s'en débarrasser s'ils venaient à entrer. Mais depuis la rencontre malencontreuse d'un Écossais barbu, il a retenu la leçon: sans arme, tu es à poil.
Pas de déguisement, donc. Aujourd'hui, il ressemble à ce qu'il est, ou du moins à ce qu'il s'échine à être depuis des mois.

Et lorsque la Mustélide s'éloigne du petit groupe qu'elle a formé pour l'occasion et s'en va palabrer avec le portier, lui obéit et fait ce qu'on lui demande de faire. Rester quelques pas derrière et veiller. Rien de plus, rien de moins.


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Fleur_des_pois
[A la porte d'entrée]

Fleur s'était débattue. Elle ne voulait pas venir. Non pas que se rendre dans un bordel la gênait. Elle compterait bientôt parmi les employées de l'Aphrodite. Si les dieux le voulaient. Mais la Fée ne supportait pas qu'on lui impose quoi que ce fut. Sa cousine avait considéré d'office qu'elle accèderait à sa demande. Le Poison s'était fait charge de lui démontrer le contraire. Et puis, la présence de Tynop la dérangeait. Ce n'était qu'un homme. Devant une jolie femme à la gorge dévêtue, il se contenterait de réfléchir avec son entrejambe. Et Gaia ne souhaitait voir cela pour tout l'or du monde. Pas lui. Non. Et cela l'agaçait profondément. Le Lutin ne se reconnaissait plus. Et se méconnaître ainsi ne lui donnait qu'une envie. Prendre la fuite. Vite.

Mais elle était venue. Pourquoi ? La Fée l'ignorait. Peut-être pour avoir la paix. Se plier à la volonté familiale une fois. Pour qu'on ne puisse lui reprocher plus tard de ne rien faire pour eux. Pour qu'ils la laissent partir ensuite. C'était ce qu'elle comptait faire. L'Ortie l'avait décidé la veille au soir. Recouvrer sa liberté que la présence des siens lui ôtait. La brune n'avait jamais eu de famille. Elle n'avait toujours vécu que pour elle. Et elle détestait se sentir prisonnière.

Il s'agissait de se rendre à un anniversaire. Pour l'occasion, la Fée avait revêtue une robe bleue myosotis. Les galons étaient d'argent. La ceinture rebrodée de fils argentés. Ses cheveux avaient été peignés avec soin. Séparée en deux dans l'épaisseur, une partie était tressée en une large natte reposant dans son dos. Tandis que l'autre était torsadée autour de sa tête. Le tout agrémenté de ruban dans les mêmes teintes que la robe.
Pourquoi l'avoir choisi elle ? se demanda une fois de plus l'Ortie en suivant, un peu en arrière, l'improbable duo qui marchait devant elle. Gaia n'était pas réputée pour sa force. Elle ne savait même pas se battre. Tout juste gifler, et encore. Elle ne servirait à rien, en cas d'attaque. Alors, pourquoi elle ? La Fée se demanda si, si elle fuyait, les autres le remarqueraient. Il faudrait qu'elle tente cela. Une fois la « mission » accomplie. Une fois une mairie de tomber. Elle ne dirait rien. Et quitterait le navire. Avec son chien. Et la liberté pour seule compagne. Arpenter les chemins en solitaire. N'avoir plus aucun masque à porter. Peut-être rejoindre Merwynn ? Et ne jamais revenir à la civilisation. Son cœur y aspirait de plus en plus. Il lui arrivait, parfois, que le masque se fissure. L'Ortie détestait ces moments-là. Elle se sentait vulnérable.

Presque sans s'en rendre compte, Fleur emboita le pas à Tynop quand celui-ci suivit Enjoy. Elle se fichait de se qui se passerait ici. La Fée était étrangement détachée. Elle était en dehors de cette action qui ne la concernait que parce qu'elle portait le nom de Corleone. Elle l'aurait bien offert à Tynop, si cela pouvait lui faire plaisir. Non. La brune devait cesser de penser à Tynop. L'envie de les planter là se fit plus forte. Avait-elle donné sa parole ? Même pas. Et de toute façon, Gaia n'avait pas de parole.
Etouffant un soupir de lassitude, son regard brun se perdit dans l'examen des alentours. Bientôt, elle travaillerait ici. Dans l'espoir un peu fou d'être retenue par les bras du blond, Fleur eut envie de nouveau de laisser supposer que son métier serait celui de simple catin. Mais les mots ne franchirent pas ses lèvres. Le Lutin n'était pas d'humeur taquine. Elle n'avait pas d'humeur du tout.
Un autre soupir lui échappa. Plus profond celui-ci. L'attente du garde se faisait longue. Sans plus de cérémonie, Gaia prit place sur le muret. Murée, elle aussi. Dans son silence et ses rêves d'évasion.
--_le_portier



(HRP : l’intervention du portier dans ce topic ne vaut que pour les Corléone (ou sur demande spéciale, auquel cas, MP moi)
Les invités peuvent passer sans intervention RP de ma part dès l’instant où vous signalez ma présence comme ça c’est fait jusqu’à maintenant
Merci, et bon jeu)



[ A la porte d'entrée, sur le perron]

Les invités n’en finissaient plus de faire résonner leurs pas dans la cour intérieure du bordel, et Fabian, avec une patience presqu’angélique, souriait à s’en crisper à la mâchoire à tout ce petit monde qui ne cessait de se présenter, et de savoir la Maison Basse en alerte dès que la première vague était venue lécher de leurs souliers hors de prix les tapis brodés de cet horizon empourpré, avait suffi à le rassurer complément.
On aurait cru que le monde était sortie à l’Aphrodite ce soir-là, les parfums les plus délicats venant se semer dans l’entrebâillement de la porte d’entrée, les couleurs les plus fines exhibant leurs reflets délicats à la lueur des chandelles. A peine allait il refermer la porte derrière quelques jupons richement brodés qu’une voix l’interpela, sans ménagement.

Toi ! Va donc quérir le Enguerrand Mirandole !

Le jeune homme haussa un sourcil en détaillant plus amplement la silhouette, jetant un coup d’œil aux ombres derrière elle qui semblaient attendre qu’on leur fasse signe pour s’animer. Les prunelles du portier retournèrent sur la donzelle, soulignant malgré lui le pulpeux de ses lèvres avant de se raidir, une main prête à se servir de la dague qui dormait dans sa manche quand elle se pencha vers lui.

« Corleone l'exige.»

Fabian reconnut le nom, courant dans Paris dès lors que l’on fourrait son museau au ras des pavés de la capitale, célèbre pour sa tribu autant que leurs méfaits, et se détachant du sourire qu’il vendait à la clientèle coutumière, répondit à voix basse, ses prunelles venant chercher celle de son interlocutrice pour s’y ficher sans animosité :

-La fête d’anniversaire du Duc bat son plein. Je doute qu’il ait à cœur de quitter le défilé de ses hôtes et il n’est pas dans les habitudes de la maison de faire venir ses clients sur le pas de la porte…. Nous allons le prévenir de votre arrivée…


Il s’écarta d’un pas du parfum de la Corleone, et d’un geste il fit venir une petite soubrette pour lui glisser un mot à l’oreille avant de se retourner vers le trio détaché. Il n’était pas rare de voir se mêler au creux des bordels toutes les couches de la population et qu'entre les murs des lupanars que naissent les associations les plus rocambolesques et les plus lucratives.
Il était hors de question de refouler les Corleone pour la simple et bonne raison qu’il était fort probable qu’ils aient réellement été invités.


- Puis je prendre vos effets ?, proposa le portier en désignant la porte ouverte qui n’attendait qu’elle dans une voix où perlait un message plus clair aux oreilles habituées : « Laissez donc vos armes à l’entrée » car ainsi était la patte blanche à montrer dès lors que l’on se mélangeait.
Le sourire de Fabian restait joliment appuyé sur ses lèvres, dans un air qui ne pouvait se permettre aucun compromis sur ce point-là. …
Flex
Enguerrand Mirandole opina du chef lorsque Axelle se présenta après Alphone. Sa présence et les gestes lovant autour de la silhouette du maitre des lieux laissaient le borgne à penser qu'il s'agissait de sa compagne. Enguerrand se surprit à imaginer Alphonse comme ayant beaucoup de femmes amantes. Du peu qu'il venait de voir, il ne serait pas surpris, car messire Tabouret transportait quelque chose d'attrayant. Il rajouta :

« - Certes-oui, il faut divertir tout ce beau monde et n'hésitez point à enchainer les animations.

Enguerrand saisit son verre de Sauternes. Le borgne jetait un coup d'oeil à Adryan si stoïque dans ses manières de barman. Il espérait pouvoir croiser son regard au moment où ses lèvres trempaient dans le nectar pour lui faire partager sa réaction. Diable, que ce vin liquoreux était bon. Il regardait le fond de son verre pour saisir les saveurs qui lui coulaient dans le palais. Sa dégustation fut interrompue par la franchise amicale de Dalmau.
Ce dernier avait trouvé un trésor d'une dizaine de milliers d'écus sur Auch. Alors le noiraud s'était fait refaire sa garde robe et offrait à tour de bras des tournées générales, au grand bonheur des alcooliques notoires de la capitale d'Armagnac-Commingues. Mais le plus drôle restait à venir. Il ressemblait au loup déguisé en brebis pour s'intégrer au groupe en dépit de sa nature différente. Malgré ces distinctions sociales, Enguerrand appréciait Dalmau et il lui rendit bien :


Hola ! Dalmau ! Dit-il en inclinant sa tête, hahaha avec plaisir ! Nous ferions ça de retour sur Auch, en attendant mettez-vous à vos aises le noiraud ! Haha. Le borgne n'avait pas souhaité lui rétorquer en occitan, puisqu'à Paris la langue d'oc était vu comme barbare. A ce propos, la langue officielle du duché du Mussidanais était l'occitan. Mais Enguerrand respectait les coutumes locales, même si aurait apprécié papoter avec Dalmau quelques instants de plus. Les invités commençaient à former des groupes.

Lanceline et Dalmau se reconnaissaient entre eux, tandis que les cousines Wolback partirent retrouver Marzina et Finn. Décidément, Enguerrand ne pourrait vraiment pas lui dire combien il appréciait beaucoup qu'elle soit venue. Il en profita pour rappeler à Jonas quelques informations nécessaires.


Vous transmettrez ce message à mademoiselle ainsi que toutes ces choses, lui ordonna-t-il en tendant à la fois un vélin propre où sa magnifique en-tête annonçait un courrier important ; à la fois un coffret rempli de cire et d'un sceau taillé à l’effigie de sa fille. J'avais l'intention de lui donner plus tard, mais son cadeau m'a beaucoup touché.
Le limier saisit le paquetage. Il ferait au plus vite. Sans trop savoir si il devait partir tout de suite ou dans la soirée, il essaya de profiter un peu du monde auquel il ne pourrait être qu'à jamais un spectateur.
Je peux rester un peu ici s'il vous plait ?
Mmh.. Tu joues de ma bonté limier ! Tu joues ! Répondit Enguerrand, mais la réponse était déjà affirmative. Je te l'accorde mais ne te saoul point. En temps normal, le duc aurait refusé.. Diable, que ce Sauternes était bon. Il ne lui en restait plus que quelques gouttes. Alors pour étancher sa soif, il saisit immédiatement une coupe de champagne.

Il rejoignit Della. Elle aussi, enchainait les cul-secs. S'attendait-elle à peut être plus de compliments de la part du borgne à propos de l'écritoire. Enguerrand ne se souvenait pas d'avoir été avare à ce sujet. Pourtant il n'était pas au courant des affinités étranges entre les invités eux-mêmes. Enguerrand les appréciaient tous autant les uns que les autres. Il prit la parole afin de la sortir de ses rêves en faisant attention de ne pas la brusquer :


Je me suis permis d'utiliser votre présent il y a quelques minutes. J'ai écris à ma fille, dit-il en lui expliquant les tenants de la présence de Jonas ainsi que son identité en le montrant du doigt. Vous savez, depuis que mes enfants sont devenus majeurs, j'ai changé. »
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http://flexrr.tumblr.com/
Blanche30
Un baise main suivit l’arrivée des cousines. La mine du duc se fit réjouie en apercevant le cadeau apporté par Rose. Sans aucun doute, s’il appréciait la bière autant qu’apparemment le bon vin, il ferait un bon flamand. S’il apparut quelque peu déçu de l’absence du nouveau roy, il ne le laissa pas paraître longtemps, en bon hôte. Il la remercia d’être venue, son regard glissant sur le paquet qu’elle lui refusait pour l’instant. Blanche le ramena contre sa poitrine, lui signifiant ainsi qu’il lui faudrait réclamer pour obtenir. Ce que l’on désire ne peut être obtenu avec facilité, sans quoi le goût de la chose disparaît aussi vite que l’attrait pour elle s’est développé. Les invités étaient nombreux, et l’attention d’Enguerrand fut rapidement attirée par les nouveaux venus. Rosalinde la tira par le bras, désirant aller boire :

- Ma Rosie, il va vraiment falloir que vous veniez en Flandres, afin de goûter des breuvages dignes de ce nom ! Je ne doute pas que vous saurez les apprécier à leur juste valeur. En attendant… allons boire !


Et oui cousine, moi aussi, sous mon air sévère, j’aime la picole. Mais tu t’en doutais je pense. Ignorant tout des manœuvres provocatrices de Rosalinde, Blanche la sentit toutefois se figer tout d’un coup, sa main se resserrant autour de son bras. Elle lui jeta un coup d’œil, tandis que la rousse lui donnait des explications. Son mari, son futur ex mari était présent. Qui dont avait eu l’indélicatesse de l’amener ici ? Marzina ?


- Rosie, je croyais que Marzina était ton amie, comment peut-elle te mettre dans une situation aussi embarrassante ?


Mais à peine la question fut-elle posée que Rose décida de présenter son ex mari à sa cousine. Par Aristote, voilà qui serait bien gênant. Cependant, rien ne pouvait embarrasser Blanche au point de la priver de parole, et l’empêcher de se comporter comme une reine face à un gueux qui osait tromper une femme de sa famille. Arrivées près de l’improbable couple, la Rousse fit les présentations. La Blonde hocha brièvement la tête en direction de Finn, n’oubliant pas de saluer Marzina.


- Bonjour Marzina, comment vous portez-vous ? Votre bonne humeur nous manque à l’AAP ces derniers temps ! Bien sûr, ce n'est pas aussi excitant que de se faire mettre la main aux fesses, mais bon... Ayez pitié de nous et venez donc nous redonner notre joie !


Allons allons, un gueux mettait la main aux fesses d'une princesse et la princesse se laissait faire ? Blanche n'allait certainement pas faire comme si elle n'avait rien remarqué.


- Nicolas n’est pas venu, selon Rosalinde, il n’avait pas vraiment le temps.


Pendant que la comtesse se renseignait sur la santé de la princesse bretonne, le mari prit le temps de répondre fort aimablement à sa femme. Blanche haussa un sourcil, se tournant lentement vers lui.


- Je ne doute point que vous vous y connaissiez en demoiselles tapineuses. Je suis donc flattée que vous reconnaissiez que nos tenues sont tout à fait appropriées aux circonstances. En effet, qui donc oserait s’aventurer en un lieu de débauche en tenue de vierge effarouchée ? Rien de mieux pour s’attirer des ennuis.


Oui, s’attaquer à Rosalinde, c’était s’attaquer à Blanche et à tous les Wolback. S’il est une chose qui ne disparaît malgré les distances et les années, c’est la solidarité des loups face aux cafards. Ces derniers peuvent être plus nombreux, ils ne posséderont jamais leur style ni leur grandeur. Pendant qu’elle parlait, d’un ton plutôt aimable finalement, son regard bleu glace était fixé, froid, sur Finn. Dans le genre « tu n’es même pas digne d’être la poussière sous mes brodequins mon petit ». Indigne d’être l’époux de Rose – pas que Blanche estime que Nicolas le soit davantage, mais sa cousine semblait heureuse – indigne de lui adresser la parole et encore plus de lui faire de tels reproches. Se désintéressant de lui, Blanche demanda deux chopes au bar. Elle en tendit une à sa cousine.


- Ce n’est pas de la moinette, Rose, mais elle ne doit pas être mauvaise. Je ne vois pas le duc nous inviter à festoyer dans un endroit servant mauvaise boisson. Croyez-vous qu’il finira par s’éclipser avec l’une des demoiselles de la maison en nous laissant entre nous ? Ou bien nous invitera-t-il à participer à l’une de ses parties fines ?


Blanche regarda à nouveau dans la direction d’Enguerrand de la Mirandole. Il discutait avec la blonde qu’elles avaient frôlée tout à l’heure. Le présent toujours serré contre sa poitrine, elle attendrait, patiemment. En attendant, elle regarda Rosalinde, et lui sourit. Elle était bien audacieuse après tout d’avoir tenu à lui présenter Finn. Tempérament naturel ou ambiance entraînante ? En tout cas, la suite de la soirée promettait d’être amusante, pensa-t-elle en avalant une gorgée de sa bière.
Rosalinde
Moment hors du temps et de la conversation, pour que la Rousse puisse adresser un petit sourire amical à la Bestiole accompagnant le comptable des lieux.

Et puis replonge, juste pour entendre Finn se prévaloir d'une pseudo escorte, ravaler l'envie de lui répondre "et mon cul, c'est du poulet ?", et se faire traiter de putain par l'Irlandais précité. Quel mauvais perdant ! Pour une fois qu'elle pouvait marquer un point, et joyeusement lui faire remarquer qu'il n'était pas aussi blanc que l'étymologie de son prénom voulait bien le laisser penser, il fallait qu'il gâche tout. C'était moche.

Après tout, qu'est-ce qui pouvait bien le rendre si aigri, le pauvre chéri ? C'était ELLE qui avait été abandonnée, enceinte jusqu'aux yeux. C'était à ELLE qu'il avait brisé le cœur, c'était ELLE qui avait eu à souffrir la vision de son adultère, et enfin, c'était finalement ELLE qui avait du se démener pour lancer la procédure de dissolution. Et pourtant, elle avait tout pardonné, lui avait évité de se faire excommunier comme un malpropre, et se présentait à lui en souriant - alors qu'il avait la main posé sur les fesses d'une autre femme bien que toujours marié - et il OSAIT LA TRAITER DE PUTAIN ?

Bref, pendant qu'elle ruminait, Blanche parlait pour elle. L'adorable chérie prenait même sa défense. Comme quoi, entre louves Wolback, on se serre les coudes, même si... Lasse, et prise d'un vif désintérêt pour les relations amoureuses de son époux, Rose ne cherchait en rien une vengeance. Elle sourit, néanmoins, plus amusée qu'autre chose. Hésite un instant à lui répondre : "Même mes clients dans la ruelle sont moins rapides en besogne que vous", et puis non. Se contente de hausser un sourcil, et de rétorquer à l'hémiplégique :


- Si vous espérez que je vais m'abaisser à votre niveau, vous vous fourrez le doigt dans l’œil jusqu'au l'épaule, mon chéri.

Sourire narquois pour couronner le tout, avant de pousser le vice jusqu'à aller poser une bise sur la joue de Zina, et de lui glisser à l'oreille un :

- On se reparle plus tard ?

Et, pendant ce temps, Blanche avait eu la lumineuse idée de leur commander des bières, quand tout le monde tournait au champagne. Qu'on se le dise, les cousines W (prononcer dabeul-iou) ne feraient pas comme tout le monde ! Bras récupéré, et hop, elle l'entraîne loin de la mauvaise humeur du Pommières, pour aller poser une fesse sur un canapé garni de moelleux coussins.

- Je ne connais pas la Moinette... Mais vous savez, Blanche, je suis venue en Flandres il y a quelques mois ! Enfin, je n'y suis restée que quelques jours, j'ai perdu tant de temps sur le trajet à cause de...

De Gautier de Vaisneau/Kestel. Une petite pensée pour le jeune homme, si vif, et grand ami de Flex. Et ça repart comme en quarante, prunelles braquées vers le héros du jour.

- ... Gautier, enfin bref qu'importe. Quant à Enguerrand, ma foy... Il serait bien stupide d'inviter tant de monde et de jolies jeunes femmes s'il n'avait pas l'idée d'en mettre au moins une dans son lit ! Mais je vous le dis, ça ne sera pas moi !

Attention, sortez l'animateur TNT qui sommeille en vous pour lire le paragraphe suivant :
Sexe, alcool et fête endiablée, ce soir dans Vraiment Vrai édition spéciale "une nuit à l'Aphrodite", vous découvrirez si Rosalinde va tenir sa promesse de résister au charme des hommes !
*Générique*


- Et sinon, qui connaissez-vous, ici ?

Histoire de cerner un peu le proche environnement.
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Pour de vrai !
Marzina
La blonde haussa un sourcil circonspect lorsque Blanche souligna la main baladeuse de Finn. Intérieurement, elle bouillait de rage contre lui, lui et sa discrétion comparable à celle d'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Elle SAVAIT qu'elle devait pas accepter qu'il vienne, elle SAVAIT qu'il finirait par faire un truc déplacé.

"Pardon?!" répondit-elle à Blanche avec un regard glacial.

Elle n'ajouta rien, elle ne voulait pas gâcher la soirée d'anniversaire de Flex. De toute façon, on ne lui en laissa pas le temps.
A la décharge de l'Altesse, elle n'avait pas pensé aux invités qu'il pouvait y avoir ce soir là, dont la présence de Rosie. Elle voulait lui parler de l’anoblissement avant qu'elle l'apprenne par d'autres. Mais avec sa tendance à repousser les choses, il était trop tard pour le faire maintenant!
Et puis surtout, elle aurait fait regretter à Finn cette main aux fesses si elles n'étaient pas arrivées à ce moment là, elles l'avaient privée de sa vengeance!
Du coup, la colère princière change de cible pour se rabattre sur la rédactrice en chef.
Bougonne, elle laisse Rosie lui déposer une bise et grommelle un:


"Quand tu veux."

Et puis elle reprend un verre sur le bar pendant qu'elles s'éloignent, assénant à Finn un:

"Si vous laissiez pas trainer vos mains baladeuses aussi!"

Elle se vide le verre d'une traite et grogne en regardant Blanche s'éloigner:

"Je vais lui en donner de l'excitant ce soir ya*..."

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*ya = oui, en breton
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Rodrielle
Les Corleone ne se déplacent jamais seuls. Aucun d'eux ne laisserait l'un des membres aller en zone inconnu en solitaire, question de sécurité. Leur unité faisait leur force, et ce jour-là en était une nouvelle preuve. Lors de leur entretien sur cette fameuse proposition, la Matriarche avait insisté pour qu'Enjoy soit accompagnée, par prudence mais également pour que plusieurs puissent avoir un avis sur le projet, sur ce nouveau contrat. Et, évidemment, elle était de la partie. Même si sa vie ne tient plus qu'à un fil, la Tatouée voulait voir comment la Sulfureuse se débrouillait. Celle-ci avait déjà prouvé ses talents en préparation d'attaque, en organisation, mais le côté "social" du mercenariat était-il réellement son fort ? La négociation se faisait toujours avec calme et compréhension... et tout le monde sait que la Joy a le sang chaud, trop peut-être. Mais elle voulait gérer ce contrat, alors l'italienne laissait faire.

C'est donc en tant qu'observatrice et soutien que Rodrielle se trouvait avec les trois "Corleone & Cie". Par de nombreux procédés, elle avait réussi à se faire un teint plus coloré qu'à l'accoutumé. Elle avait également bu la concoction d'Amalio avant de partir, afin que sa santé ne se dégrade pas lors du rendez-vous. Ainsi, l'italienne était presque "normale", si ce n'est la présence de cernes sous ses yeux émeraudes. Là où ils allaient, il n'était pas question de se montrer faible, fatigué, ou malade. Fierté de Corleone.

Un regard sur Tynop et Gaia, rassurant. Ces deux-là avaient gagné la confiance de la Sulfureuse et devaient se sentir honorés d'être ici. Protection, conseils, courage, ils n'étaient pas ici sans raison et la Tatouée espérait qu'ils le savaient. Leur présence dans ce bordel n'avait rien d'une petite visite de courtoisie ou de plaisir. Les affaires avant tout.


"Toi ! Va donc quérir le Enguerrand Mirandole ! "

Ordre est donné. La Joy sait parler, ou plutôt se faire écouter. Les trois accompagnateurs s'avancent donc, l'italienne prenant place à côté de la Sulfureuse. Non, elle ne parlerait pas à sa place. Mais la présence de la Matriarche de la Famiglia prouverait qu'ils prenaient cette affaire au sérieux et qu'ils n'avaient pas intérêt à les entourlouper.
Et l'idée de laisser leurs armes à l'entrée ne lui plaisait pas. Un grognement sortit se sa bouche. Ce n'était pas le moment de contredire qui que ce soit, leurs relations étaient en jeu. Regard vers ses comparses avant de sortir les armes. Puis retour sur le portier qui osait lui retirer ses bébés :

Prends-en soin, trésor. Sinon, crois-moi, je n'en aurai pas besoin pour te faire payer le moindre dégât.

Un regard bien aimable pour appuyer ces gentilles paroles, puis elle laissa Enjoy passer en première.
C'est parti.
Jenifaelr
Après le sourire innocent, elle s'enfuit presque, alors que Flex la remercie, son manque de cadeau est passé inaperçu. Elle était partie se cacher au bar, demandant du vin, elle en était friande et se plaisait à les goûter tous pour déterminer si les ventes des Vitalis da Roma seraient bonnes ou non.Les aigue marine se posent sur le monde, là, se trouve quatre personnes en grande conversation, là une noie son humeur dans l'alcool, ici le duc reçoit ses présents et convives, là-bas, un couple d'amie surement se forme.
C'était ainsi les belles soirées dont sa mère lui parler ? Par belle, entendez qui rapporte beaucoup d'argent aux voleurs, à cause de l'ivresse, des poisons et du reste. Par réflexe elle alla vérifier que sa bourse était bien en place, en passant sa main dans la cape posé à côtée d'elle, c'était bon.


La noblesse, voilà un mot qui l'amusa. Ils ressemblaient en réalité plus à eux autre, roturiers, grouillant, pleins de complots et de sombre histoire qu'ils ne voulaient l'avouer. Après tout si les mercenaires existaient c'est bien qu'il y avait quelqu'un pour les engager, ils devenaient alors les exécuteurs des souhaits de la noblesse. Qui était le plus à réprimander ? Ceux qui exécutaient ou commander ?

Pour elle seule, elle ouvrit la bouche :


"- C'est mignon, plus divertissant encore que voir du sang couler "

Oui parce que le loisir fétiche de Jenifael, hormis jouer les fashions victime ou de charmer les hommes, c'est quand même de tuer en faisant son possible pour que beaucoup de sang coule et qu'enfin elle soit dans un état ... Différent.
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Arsene
    « La cheffe, le blond, l'ortie, la mourante et la bâtarde sont dans un bordel. La cheffe s'en va, qui reste t'il ? Personne, ils sont tous parti se caler entre les bras des courtisans. »


    La mioche rousse, assise à même le sol, était en train d'aiguiser sa lame. Promesse future et silencieuse d'un égorgement rapide et sans bavure. La pierre dans une main, la dague dans l'autre, elle affûte sans prêter attention à ses gestes, les pensées se perdant dans l'océan de questionnements et de suppositions qui forme son esprit.

    Était-elle réellement bien intégrée à sa famille. La phrase résonnait dans son esprit depuis des jours sans qu'elle ne puisse trouver un semblant de réponse. Elle était arrivée sans qu'on l'attende ni qu'on ne la désire. Véritable cheveu sur la soupe ambulant et vivant. Coups de pieds, coups de coudes, elle avait bataillé pour s’ériger une place. Un jour, elle serait indispensable. Mais pas maintenant.. Il y a des gens à faire chier.

    Arsène haussa les épaules en une forme de réponse médiocre à ses interrogations. Celle-ci s'imposerait certainement d'elle même. Enjoy et sa proposition étaient probablement les préludes de la résolution de ces mal de crâne. Les accompagner à l'Aphrodite. Bordel réputé mais complètement inconnu pour la jeune Italienne. Elle aurait pu éructer de joie, bondir, et sautiller mais la rousse se contenta d'un hochement de tête. Intérieurement, par contre, elle bouillonnait, s'agitait, hurlait, dansait et se pissait quasiment dessus.

    Pour l'occasion, elle avait troqué ses vieilles fripes beaucoup trop larges pour sa maigre silhouette contre une chemise et des braies un peu plus seyantes. Vêtements empruntés à long terme à un vendeur un peu trop inattentif. La coquetterie n'était pas au rendez vous, Arsène n'était pas de celles qui aimaient à se parer de choses trop futiles. Elle avait même poussé le vice jusqu'à se couper la tignasse. Il lui restait trois poils sur le cailloux ou presque.

    Vienne la nuit sonne l'heure*. Le jour s'en va et la gamine rejoint la petite troupe. Le regard émeraude passe lentement sur ses acolytes d'une soirée tandis qu'elle calque ses pas sur les leurs, étrangement silencieuse et sérieuse.

    Enjoy. Sa tante, qu'elle n'avait pas eu l'occasion de croiser longuement avant. Cheffe à la verbe exacerbée et aux réflexions cinglantes.
    Tynop. Le blond qui avait peu à peu fait sa place au sein du Clan. Porteur de poisse certifié et drôle de bonhomme attachant.
    Gaia. Encore inconnue pour la rousse il y a quelques jours. Empoisonneuse émérite et distributeur officiel de boissons alcoolisées.
    Rodrielle. La seule de la troupe qu'elle a vouvoyé pendant des jours. La Matriarche froide d'apparence mais avec un sens de l'humour commun à celui de la mioche.

    Devant l'entrée. Les Corleone patientent ou plutôt s'impatientent. Tels des lions en cage, ils en tourneraient presque en rond. Faut dire que tourner en carré, c'est techniquement un peu plus dur.

    Un grognement est poussé lorsqu'il faut confier les armes. Elle dépose sa dague et un couteau rouillé. Une vague impression de nudité et de fragilité la prend. La garçonne se glisse à l'intérieur, après ses tantes.


    Portier VS Corleone&Cie : check.



*Le Pont Mirabeau, Apollinaire.

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Della
Bien qu'elle n'entendit pas toute la conversation des époux Pommières, Della n'eut aucun mal à imaginer le contenu houleux de leurs échanges. Et il faut avouer que cela l'amusait beaucoup. Pas tellement pour Finn que, au final, elle avait appris à apprécier avec modération mais surtout par esprit de vengeance dirigée contre la rouquine. Planquée derrière son verre, elle savourait chaque regard chargé d'électricité.

Puis, Flex vint vers elle. Et les Pommières disparurent de ses pensées, comme par enchantement.

Hé bien, je suis ravie que ce présent vous soit déjà utile.
Della ne releva pas le fait qu'elle ignorait complètement qu'il eut une fille et...lorsque son oncle parla de ses enfants (au pluriel donc), elle ne put empêcher son sourcil gauche de se soulever.

Quel âge ont-ils donc ? Questionna-t-elle, sans trop dévoiler ainsi sa méconnaissance de la famille de Flex. Sont-ils ici ? Ben oui, tant qu'à faire, pourquoi ne pas leur faire un bisou à ses petits ?

Changer...? Son verre à nouveau rempli, elle y trempa les lèvres, relevant alors le regard vers Flex qu'elle détailla avec attention. En quoi avez-vous changé, mon oncle ?

Des gens arrivaient encore, ça papotait un peu partout, Flex aurait un bel anniversaire.
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Jenifaelr
La Rose, voit les cousins entrer, elle ne peut s'empêcher.

"- P'tain ils sont sérieux? "

Qui à dit qu'elle était toujours polie? Pas elle. Les aigue-marine zieute Enjoy, Rodrielle et les deux autres, cinq Corleone, pour une seule fête, c'est trop.
Elle se lève et discrètement s'approche, dans sa robe noir, ignorant. le reste des invités, elle s'installe non loin, prête à écouter, les oreilles ouverte. Elle aime savoir.C'est ainsi.
La blonde vénitienne à toujours son vin en main, elle reconnaît Rodrielle, mais pas les autres, enfin si pour en avoir vu deux d'entre elles au mariage, mais elle n'a pas retenue les noms. Mais cette petite là, c'est pas celle qui c'était fait attaqué par l'autre fou?

Le cristal bleu ciel se pose sur la tatouée, inquiète, que font-ils ici?

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