Imotep
Une goutte humide sur son visage, puis d'autres à profusions. Il ouvrit les yeux doucement. Le regard dans le vague. Le voilà sur une civière, allongé.
Il tourna légèrement la tête, sa nuque était endolorie. A dire vrai son corps entier criait souffrance . A côté une dizaine d'autres blessés étaient disposés comme lui.
L'intempérie lavait le sang sur son visage. Le sang... il se demandait quelle quantité de ce précieux fluide il avait pu perdre. Il leva sa main avec difficulté. Sa pâleur intense lui fit comprendre qu'il n'était même pas la peine de songer à pouvoir se mettre debout avant plusieurs jours.
Sa JennL et ses compagnons devaient encore se battre contre le fléau Bourguignon qui avait frappé la ville. Peut-être ne s'en étaient-ils pas sortis vivant d'ailleurs... Il se sentit bien seul et bien inutile à ce moment là. On l'avait dévêtu de son armure et paré à la va-vite de sommaires bandages. Son épée, Ankou, était à quelques mètres de son brancard. Il songea un instant à se laisser emporter par sa lame... Puis se ravisa, lui aristotélicien, lui amoureux de la vie... Il ne pensa plus qu'à rentrer à son village Sancerrois.
Cette nuit là avait été sa guerre, et il l'avait perdue. Les yeux grands ouverts il adressa tout de même une prière silencieuse au très-haut pour le remercier, lui ainsi que ses sauveurs humains. Il supplia aussi Aristote pour que le Berry se relève de cette calamité.
Il tourna légèrement la tête, sa nuque était endolorie. A dire vrai son corps entier criait souffrance . A côté une dizaine d'autres blessés étaient disposés comme lui.
L'intempérie lavait le sang sur son visage. Le sang... il se demandait quelle quantité de ce précieux fluide il avait pu perdre. Il leva sa main avec difficulté. Sa pâleur intense lui fit comprendre qu'il n'était même pas la peine de songer à pouvoir se mettre debout avant plusieurs jours.
Sa JennL et ses compagnons devaient encore se battre contre le fléau Bourguignon qui avait frappé la ville. Peut-être ne s'en étaient-ils pas sortis vivant d'ailleurs... Il se sentit bien seul et bien inutile à ce moment là. On l'avait dévêtu de son armure et paré à la va-vite de sommaires bandages. Son épée, Ankou, était à quelques mètres de son brancard. Il songea un instant à se laisser emporter par sa lame... Puis se ravisa, lui aristotélicien, lui amoureux de la vie... Il ne pensa plus qu'à rentrer à son village Sancerrois.
Cette nuit là avait été sa guerre, et il l'avait perdue. Les yeux grands ouverts il adressa tout de même une prière silencieuse au très-haut pour le remercier, lui ainsi que ses sauveurs humains. Il supplia aussi Aristote pour que le Berry se relève de cette calamité.