Rosalinde
Sans doute Rose ne réalise-t-elle pas encore tout à fait, lorsqu'elle ouvre la porte de la Garçonnière désertée de ses occupants. Foin de protection depuis quelques semaines, les putains semblent s'être trouvé un nouvel endroit où crécher un peu plus bas dans la rue, qui affiche lanterne rouge à sa façade. Tout est si vide... Et les souvenirs la reprennent. L'agression dans la rue, la rencontre de Mina, la naissance de Léonard. Cette maison avait été théâtre de bien des aventures en vérité, qui avaient toutes un dénominateur commun que l'on nommait Edmond Wolback.
Mais Edmond Wolback était mort.
Elle l'avait appris dans une lettre de l'un des hommes d'affaires avec qui le nain était régulièrement en contact, qui supposait qu'il était tombé dans la Seine et s'était noyé. Il lui avait fallu quelques temps pour se remettre du choc de la nouvelle. Puis elle avait songé à verser quelques larmes, mais s'était dit qu'il n'aurait pas aimé voir pleurer sa "belle cousine". Alors elle revient, seule, chez lui, à la recherche de quelque chose... Une liste de proches à prévenir en cas de malheur peut-être. Ou autre.
La chambre d'Edmond. On aurait dit qu'il l'avait quittée la veille, sans prendre grand soin de ranger. Seule une mince couche de poussière sur les meubles indiquait sa désertion. Elle fouille, aux endroits stratégiques. Meuble de chevet pour commencer, mais chou blanc, elle finit par trouver dans le bureau. Un testament, qu'elle ouvre, et lit en tremblant. Avec l'impression de réveiller les morts, lorsque son regard glisse sur la cursive du Wolback. S'assied et, organisée, sort un petit bout de vélin pour noter les divers noms qui y sont consignés. Avec une sacrée surprise, tant et si bien qu'elle manque de s'étouffer.
Une Ried, engrossée. Misère.
En fait, ce n'était peut-être pas une si mauvaise chose qu'elle ne remette pas les pieds en Alençon de sitôt. Cela lui éviterait sans doute de trinquer pour le nabot ! Et un rire s'égraine doucement. Edmond allait être père. Elle ignorait même que cela fut possible, qu'un nain se reproduise. Balayant du regard la pièce, elle finit par sourire, en se jurant que si le besoin s'en faisait sentir, elle s'occuperait de ce petit comme s'il était sien. Elle devait bien cela à son cher cousin.
Puis la lecture du testament reprend, et à la fin, une liste (avec force points d'interrogation pour les membres de sa famille qu'elle ne connaissait guère, noms qu'elle avait pioché sur une copie de l'arbre généalogique) :
Mais Edmond Wolback était mort.
Elle l'avait appris dans une lettre de l'un des hommes d'affaires avec qui le nain était régulièrement en contact, qui supposait qu'il était tombé dans la Seine et s'était noyé. Il lui avait fallu quelques temps pour se remettre du choc de la nouvelle. Puis elle avait songé à verser quelques larmes, mais s'était dit qu'il n'aurait pas aimé voir pleurer sa "belle cousine". Alors elle revient, seule, chez lui, à la recherche de quelque chose... Une liste de proches à prévenir en cas de malheur peut-être. Ou autre.
La chambre d'Edmond. On aurait dit qu'il l'avait quittée la veille, sans prendre grand soin de ranger. Seule une mince couche de poussière sur les meubles indiquait sa désertion. Elle fouille, aux endroits stratégiques. Meuble de chevet pour commencer, mais chou blanc, elle finit par trouver dans le bureau. Un testament, qu'elle ouvre, et lit en tremblant. Avec l'impression de réveiller les morts, lorsque son regard glisse sur la cursive du Wolback. S'assied et, organisée, sort un petit bout de vélin pour noter les divers noms qui y sont consignés. Avec une sacrée surprise, tant et si bien qu'elle manque de s'étouffer.
Une Ried, engrossée. Misère.
En fait, ce n'était peut-être pas une si mauvaise chose qu'elle ne remette pas les pieds en Alençon de sitôt. Cela lui éviterait sans doute de trinquer pour le nabot ! Et un rire s'égraine doucement. Edmond allait être père. Elle ignorait même que cela fut possible, qu'un nain se reproduise. Balayant du regard la pièce, elle finit par sourire, en se jurant que si le besoin s'en faisait sentir, elle s'occuperait de ce petit comme s'il était sien. Elle devait bien cela à son cher cousin.
Puis la lecture du testament reprend, et à la fin, une liste (avec force points d'interrogation pour les membres de sa famille qu'elle ne connaissait guère, noms qu'elle avait pioché sur une copie de l'arbre généalogique) :
Citation:
- Blanche
- Mina
- Aigneas
- Ceryse (???)
- Eathos (???)
- Izolde
- Zeckiel (?)
- Santreize
- Gade
- Velinka
- Natale
- Aimelina