Gade
Enfin laccès à la Garçonnière lui était accordé. Un peu plus et il mordait. Plus le temps passait, plus sa théorie sur la mauvaise blague du nain perdait en crédibilité, son humeur en pâtissait. Et cest dailleurs avec une expression qui ne trompe pas quil parcourut le couloir, effleurant du bout des doigts le mur à sa droite sur son passage, jusquà enfin apercevoir la porte du salon. Il nétait pas sûr de vouloir rentrer, il ne saurait quoi dire ou faire. Gade nétait pas quelquun qui sembarrasse de convenance au quotidien, cétait peut-être lun de ses points communs avec le nabot. Vivre pour nêtre que soi, même si la juste mesure voulait que parfois user de son éducation nétait pas moins drôle, à condition que tout ce manège ne lenferme pas dans un carcan où il aurait tôt fait dimploser.
Le constat le rendait bien plus froid, impassible. Et cest dune main soudain bien moins assurée quil poussa doucement la porte du salon, balayant la pièce du regard à la recherche de point de repère, étrangement il était persuadé que cette image lui resterait en mémoire. Le premier pas lui fit franchir le pas de la porte, dépassant dune tête la majorité des présents il reconnut vite Santreize, sa marraine, qui avait été conviée elle aussi.
Lentement, il sapprocha, esquivant du mieux possible les personnes sur sa route, jusquà se planter à côté de la brunette, lui adressant un très faible sourire, le Géant semblait à présent nerveux, il ne tenait pas vraiment en place, se rongeant longle du pouce alors que ses yeux ne parvenaient pas à se fixer sur un point. Lentement, il se pencha sur le côté pour murmurer à sa marraine :
- Et maintenant, il va se passer quoi, vous le savez, vous ?
Au fond, il se moquait bien de ce qui suivrait, mais il nétait pas à laise, un poids semblait lui tomber dessus à lintérieur sans quil ne parvienne à saisir pourquoi cette sensation lenvahissait. Lidée de la mort nétait pourtant pas une chose abstraite pour lui, peut-être fallait-il voir mourir des personnes dont nous connaissons quelques tranches de vie pour se sentir vivant et mortel . ?
Ces questions et remarques lui traversaient lesprit sans pour autant sy accrocher, à présent, il cherchait qui pouvait bien être Rosalinde, la cousine qui lavait prié de ramener sa truffe. Un grognement séleva bien malgré lui, agacé de ne connaitre personne si ce nest sa marraine.
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Le constat le rendait bien plus froid, impassible. Et cest dune main soudain bien moins assurée quil poussa doucement la porte du salon, balayant la pièce du regard à la recherche de point de repère, étrangement il était persuadé que cette image lui resterait en mémoire. Le premier pas lui fit franchir le pas de la porte, dépassant dune tête la majorité des présents il reconnut vite Santreize, sa marraine, qui avait été conviée elle aussi.
Lentement, il sapprocha, esquivant du mieux possible les personnes sur sa route, jusquà se planter à côté de la brunette, lui adressant un très faible sourire, le Géant semblait à présent nerveux, il ne tenait pas vraiment en place, se rongeant longle du pouce alors que ses yeux ne parvenaient pas à se fixer sur un point. Lentement, il se pencha sur le côté pour murmurer à sa marraine :
- Et maintenant, il va se passer quoi, vous le savez, vous ?
Au fond, il se moquait bien de ce qui suivrait, mais il nétait pas à laise, un poids semblait lui tomber dessus à lintérieur sans quil ne parvienne à saisir pourquoi cette sensation lenvahissait. Lidée de la mort nétait pourtant pas une chose abstraite pour lui, peut-être fallait-il voir mourir des personnes dont nous connaissons quelques tranches de vie pour se sentir vivant et mortel . ?
Ces questions et remarques lui traversaient lesprit sans pour autant sy accrocher, à présent, il cherchait qui pouvait bien être Rosalinde, la cousine qui lavait prié de ramener sa truffe. Un grognement séleva bien malgré lui, agacé de ne connaitre personne si ce nest sa marraine.
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