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[RP]Eux,Elle

Fleur_de_songe
Fleur se relève un peu et observe la demeure et ses environs,elle sourit.
Oui,elle se souvient très bien des rêves de son époux.
Elle se blottie à nouveau contre lui,caressant son petit ventre arrondit.

-Alors plus qu'a acheter cette maison.
En plus,elle est assez grande pour accueillir toute la famille au complet et même plus!


Et puis,elle a besoin de lui dire...
Elle lui raconte ce qui s'est passé dans le sous-bois jusque dans la chambre sans oublier de lui parler du Duc qui s'est rincé l'oeil.
Elle oublie juste,volontairement, de lui parler de ce doute pour ses sentiments envers Mathilde.

_________________
--Celia.
-Famille de Morlieu,vous êtes invités a venir séjourner chez la Comtesse de Mornay.
Monsieur le Comte,votre beau-fils et la Comtesse,votre fille,vous y attendent.


Célia regarda l'homme d'un air surpris.

-Là?Tout de suite?

-Oui Madame.

Ils préparérent leurs affaires,des domestiques de la Comtesse vinrent chercher leurs bagages et toute la troupe s'en allérent vers la demeure.

-Je ne le sens pas,il y'a quelque chose.

-Voyons Célia,tu vois le mal partout.

-Rare sont les fois que je me trompe.

-Peut être que cette fois-ci,tu te trompes.


La porte s'ouvre,Augustine était là,elle fit un sourire en voyant Célia qui la prend dans ses bras comme on prend son enfant après une séparation.

-Oh te revoilà!
Je suis si heureuse de te voir!
tu sais qu'Isil te cherche?


-Bonjour Célia,je suis ravie de vous savoir ici.
Votre petite-fille m'a manqué aussi.
Agnès va être heureuse de la revoir.


La jeune nourrice déposa un bisou sur la joue rebondie d'Isil qui souriait à la vue d'Augustine,tout en tendant ses petits bras vers elle.
La brune la prit dans ses bras pour la câliner.

-Je vous emmène dans vos appartements.

Tout en traversant les couloirs,Adénor s'étonna.

-Fleur n'est pas là?
Et Aurèle?


-Dame Fleur et Dame Mathilde sont parties à cheval pour visiter une demeure qui serait a vendre.
Monsieur le Comte les a rejoint.


Il hocha la tête,un peu déçu de ne pas voir le jeune couple.
Dans l'aile gauche de la demeure,la place était largement suffisante pour toute la petite famille qui prit place.
Augustine les laissa,posant Isil qui fila à quatre pattes vers l'autre nourrice,tirant sur sa robe pour réclamer la têtée.

Adénor se posta à la fenêtre,il aurait bien aimé une conversation avec Aurèle,rare était les fois qu'ils pouvaient discuter ensemble.

-Vraiment de plus en plus jolie notre petite Augustine et charmante.

-Ne dis pas ça à Fleur,tu risquerais de le regretter.

-Oh Fleur est jalouse d'un rien de toute manière.

-D'un rien?
Tu oublis qu'Augustine a des vues sur son époux.


-Non,je n'oublie pas .
Et toi,tu la trouves comment?
Est-ce que je dois m'inquiéter?


Adénor se mit a rire.

-Voyons ma Célia.
Je ne le nie pas ,Augustine est charmante,elle a de sacrés avantages mais elle n'a pas ton caractère,ni ta force morale et ton franc parlé.
Le physique est très bien mais si l'intérieur manque de relief,ce n'est pas intéressant,vraiment pas.


-Alors tu ne trouves pas ça logique qu'Aurèle la regarde?


-Logique?Pas une question de logique.
Je ne peux l'interdire de la regarder.
Il est assez grand et posé pour faire ses choix.
Augustine est tout le contraire de Fleur,ça peut être attirant.
Brune...Blonde
Fragile...Guerrière.
Douceur...Sale caractère!


Le couple se mirent a rire.

-Naturellement si Aurèle fait du mal à notre fille à cause d'Augustine,il devra s'en expliquer.
On ne fait pas pleurer,ni souffrir ma Fleur.
Augustine_
Augustine entra dans la chambre que le couple de Morlieu allait occuper.
Elle fit le lit,mettant des draps propres avant de déballer les malles.
Pliant les habits correctement.
Elle faisait son travail le mieux possible .

Une veste noire,simple mais de bonne qualité.
Elle appartenait au Comte.
Augustine la porta contre son visage,respirant son parfum tout en fermant les yeux.
Elle se revoyait dans le salon avec lui,ses yeux verts dans les siens.
Son coeur battait la chamade dès qu'il la touchait,qu'il la regardait.

La jeune nourrice se mit devant un grand miroir,passant la veste trop grande pour elle,se blottissant dedans.
La brune aimait le Comte d'une passion dévorante,elle n'y pouvait rien,c'était comme ça.
Elle avait beau essayé de se raisonner,rien n'y faisait.

Augustine retira son corsage pour sentir le contact du tissu de la veste contre sa peau.
Elle regardait son reflet dans le miroir.
Sa poitrine avait perdu de son volume depuis qu'elle ne pouvait plus allaiter.
Le frôlement de la veste sur le bout de ses seins les firent réagir instantanément,les faisant dresser,déclenchant un plaisir non dissimulé de la belle brune.
Ses joues prirent une teinte un peu plus rosée.
Une de ses mains vint se perdre sur un sein,une caresse du bout de ses doigts éveilla encore plus son plaisir.
Sa langue humidifia ses lèvres,dans un mouvement sensuel avant de se mordiller sa lèvre inférieure.
Un soupir de désir coupa le silence de la pièce.
Son autre main glissa sous sa robe,là où l'endroit était déjà humide rien qu'au souvenir du Comte.
Ses doigts vinrent titiller le délicat repli de chair tapi au creux de ses cuisses .
Augustine s'allongea sur le lit,emportée par son plaisir solitaire,écartant les jambes,se caressant tendrement...Profondément.
Elle ne pouvait retenir de petits gémissements au rythme de ses hanches.

La belle brune aurait tout donné pour que le Comte soit là,en elle,à ce moment.
Elle mordille le haut de la veste,glissant le bout de sa langue dessus,sa main empoigne son sein,l'écrasant sous l'excitation montante.
Son autre main remonte le mont de Vénus ,le long de son corps,venant se perdre contre sa bouche,léchant,suçant ses doigts avant de la redescendre là où le plaisir est le plus fort.
Ses caresses se font plus fortes,ses soupirs se perdent dans le prénom de son amour jusqu'à atteindre l'extase.

Augustine se lève du lit,essoufflée,rouge de cet instant.
Elle retire la veste a regret,remettant son corsage.
La jeune nourrice remet tout en place,ne laissant rien traîner avant de quitter la pièce.

Dans le couloir,la brune remet ses cheveux en place,gardant toujours l'espoir que le Comte et elle s'aimeront vraiment un jour.
Mathilde_de_mornay
Mathylde, estimant que le duc en avait bien assez vu... Trop même (elle n'avait pas prévu Que Fleur aurait encore assez d'énergie pour s'en prendre à elle aussi vigoureusement !)

A voir Fleur monter doucement vers l'extase, elle-même avait pris un plaisir croissant. Ainsi quand Fleur avait fait de ses doigts un usage si intense... Elle n'avait pu longtemps lui résister.
Elle aurait voulu maintenant parler avec son amoureuse. La rependre dans ses bras. La rhabiller tendrement... Mais le vieux était là qui devait épier tous leurs gestes.
Mathylde regarda donc dans le silence Fleur s'habiller seule et plutôt précipitamment.
Elle semblait avoir chaud. Elle sortit sans un mot...
Mathylde alors remit sa robe en prenant garde de ne plus être visible par le Duc de Brèchon qui d'ailleurs ne tarda pas à rappliquer dans la pièce. Mathylde d'un seul coup d'œil pu constater à son état qu'il n'avait rien raté !
Ses braies parlaient pour lui...
Il était encore très excité et un instant Mathylde craint qu'il se jeta sur elle.
Elle devait le refroidir très vite !


Jeune fille j'en ai trop vu. Maintenant je veux toucher !

Il s'approcha d'elle rapidement avec dans l'œil un éclaire de lubricité malsaine. Il la poussa alors contre le mur et comme elle le repoussait, il la frappa au visage avec sa canne. Mais Matylde qui était vive se protégea de son bras. La canne s'abattit sur son avant-bras lui arrachant un cri de douleur terrible.
Elle trébucha. Il la saisit alors vigoureusement par les cheveux et la tira brutalement vers le lit.
Il était déchainé et son excitation devait décupler ses forces.
Mathylde sous le coup de la douleur ne pu lui résister, son emprise était si vigoureuse qu'elle du le suivre. Son bras la faisait atrocement souffrir.
Elle faillit s'évanouir. Le Duc la poussa en avant sur le lit et d'un geste il relava sa robe sur ses hanches découvrant sa croupe à son appétit bestial.
Le Duc dénoue ses braies. Il bave presque devant le spectacle qui s'offre à lui. Il n'est plus dans son état normal. SI longtemps qu'il la veut la petite comtesse prétentieuse !
Elle veut la demeure ? Elle va la payer ! Elle va la payer de son corps ! C'est que lui... Il ne faut pas lui en promettre.
Le voilà qui jure, le voilà qui l'insulte.
Mathylde reprend doucement ces esprits.
Il est là, derrière elle ! Il va la violer, il la prendre comme il le fait avec toutes ces filles brutalement par derrière. Il va la violenter. Il ne les aime que comme ça, éplorées, fragiles. Il aime être le premier à les prendre ainsi, passant par la voie arrière.
Il espère le humilier à vie, les marquer profondément.
Mathylde le sait... Elle le fournit.
Mais là...
Non !
Elle ne le laissera pas faire !
Elle se retourne brusquement en lui envoyant son coude à travers la mâchoire. Puis, alors qu'il titube, elle lui envoie son genou entre les jambes.
Le vieux s'effondre en couinant.
Mathylde manque elle même de hurler. Son bras lui fait souffrir le martyr.
Alors, elle se redresse. Et, gardant un air de fierté crâne, elle le regarde de haut.


Mon cher Duc, vous vous égarez ! Maintenant, il vous faudra me supplier pour assouvir vos fantasmes.
Quant à votre demeure... Je crois que je vais l'avoir pour presque rien n'est-ce pas ?

Le Duc couine toujours comme une truie en chaleur.
Mathylde ajuste sa robe de sa main valide.
Elle sort calmement. Elle serre les dents pour ne pas hurler.
Dehors Fleur est déjà partie.
Fleur... Mathylde voudrait tellement qu'elle soit là en cet instant...
Elle avise son cheval... Il va falloir monter.
D'une main, elle essaie de monter sur son cheval. Elle n'y parvient pas.
C'est trop difficile. Alors elle prend la bride et part à pied, tirant la monture vers sa propre demeure.
Quand elle arrive sur place, il est déjà tard. Elle épuisée. Elle pleure. Elle a mal. Elle n'ose pas regarder son bras.
Chancelante, elle ajuste péniblement sa coiffure.
Elle entre.
Les Morlieu sont arrivés. Mathylde préfèrerait les éviter le temps qu'elle puisse se remettre un peu.
Mais fort heureusement, ils ont rejoint leurs appartement, ils doivent s'installer.
La comtesse blessée se dirige vers sa chambre. Là, elle appelle Augustine.
La suivante l'aide à se déshabiller.
Mais quand elle lui retire sa robe elle heurte son bras et la comtesse manque de succomber sous la douleur.
Le bras est dénudé... Un énorme bleu violacé sur son avant bras. Elle tremble.
Augustine est effrayée !
Mathylde la regarde avec un air de tueur.


Il suffit Augustine, calmez-vous ! Je vais prendre un bain, ça va passer, ce n'est rien.

Madame mais... non, ce n'est pas rien ! Attendez... Le comte de Morlieu... Je l'ai vu soigner des gens... Laissez-le vous ausculter...

Mathylde hésite. Elle souffre atrocement mais ne laisse rien paraître.

Soit !

Alors Augustine court chercher le comte de Morlieu.
Mathylde s'est assise à son arrivée. Elle ne peut plus tenir debout. Elle porte une simple chemise mais elle garde tout son maintien et toute sa dignité.

Elle regarde le beau comte entrer dans la pièce.
Avant qu'il ne parle, elle remonte sa manche. Elle est livide.



Messire de Morlieu, on me dit que vous avez des talents de guérisseur... Je crains qu'on ne vous ai dérangé pour rien. Je suis une piètre cavalière... je suis tombé de mon cheval en rentrant. J'ai du mal me réceptionner.

Le comte s'approche, intrigué.
Mais quand il voit le bras gauche de la jeune femme, il ouvre de grands yeux effarés.


Une simple chute !

Insiste-t-elle avec fermeté.

Le comte n'est pas dupe. Il en a vu des blessures... Il sait pertinemment que la Dame a reçu un coup violent. Et il sait également que son bras est cassé.
Il s'assoit près de la comtesse. Il l’ausculte avec une infinie douceur. Elle ne le quitte pas des yeux. Elle l’observe.
Il lui dit que son bras est cassé, elle ne bronche pas.
Il sort et lui prépare une attelle et une écharpe.
Il les met en place toujours avec une grande prudence.
Puis il sort pour lui préparer un baume, et une potion pour supporter la douleur.
Mathylde n’est pas en état de refuser quoi que ce soit. Mais elle comprend que cet homme n’est pas commun. Il a quelque chose de rare. Quelque chose de rassurant. Quand il lui parle, quand il la regarde, elle se sent… soutenue.
Il ne dira pas qu’elle s’est battue…
Mathylde demande alors à Augustine de lui apporter de quoi écrire.
Elle a le cœur lourd… Elle a besoin de parler. Elle voudrait que son amour soit là… près d’elle.




Fleur,

Mon amour.

J’ai besoin de te parler. J’ai besoin de te dire des choses.
Cette journée fut si merveilleuse, si extraordinaire, si folle.
Tu m’as faite perdre la tête. Tu m’as envoutée.
Alors, je dois te le dire, je dois te l’écrire.
Il me faut me rendre à l’évidence, depuis que je te connais, je n’ai de cesse de penser à toi, j’en perd le sommeil et j’en perd l’appétit.
Je n’avais jamais ressenti cela auparavant.

Fleur… J’ai du mal à le croire, j’ai du mal à l’écrire… Mais voilà…

Je t’aime.

Je ne peux déjà plus me passer de toi mon amour. Je ne peux plus envisager de ne pas te voir chaque jour.
Je ne sais plus ce que je fais, je ne sais plus ce que je dis.
Je deviens folle.

Et puis, il y a ton mari… Je sais… Je n’aime pas les hommes. Mais lui, je comprends. Il n’est pas comme les autres.
Je voulais l’éliminer, je voulais vous séparer. Mais tes attentions, tes caresses tes réactions m’ont faite changer d’avis. Tout ce qui pourrait te blesser me répugne. Alors j’ai décidé de vous laisser en paix.

Je me contenterai de ton regard, de ta présence et tant que tu auras encore envie de moi… Je te donnerai toute mon âme et tout mon corps.
Je te veux… Tellement fort. Tellement fort…

Tu vas rester sous mon toit quelques temps je l’espère. Alors… Je serai là mon amour. Chaque nuit, si tu prends le petit escalier derrière ma chambre, tu me trouveras sous les combles dans un petit endroit d’où l’on voit les étoiles. C’est très confortable. Je t’attendrai, tous les soirs mon amour. J’ai besoin de toi.
Je t’aime, je t’aime, je t’aime.

Oh… Je sais que je suis une personne très controversée. Je suis manipulatrice et machiavélique. Je suis méchante et cruelle parfois. Je ne suis pas un ange, loin de là.
Mais je te supplie de me croire que cet après midi… Je n’ai pensé qu’à toi, qu’à ton plaisir, qu’à ton bonheur.

Le Duc… C’est un vieux pervers sodomite. Il me convoite depuis longtemps. Je le tiens par le vice mais je voulais sa maison… Pour vous. Pour toi mon amour.

Alors je lui ai donné…
Soyons clairs, je lui ai montré mon c…
Et… Je l’ai payé cher.
Ne m’en veut pas je t’en implore. Mais quand on gère comme moi fortune et terres, on doit souvent être dur, impitoyable.

Je ferai mieux de te laisser maintenant.

Mathylde de Mornay.
Carabas
Carabas et Fleur découvre la chambre que Mathylde leur à dédié. Augustine a tout préparé parfaitement. Les époux apprécient le changement d'environnement. Finies les auberges bruyantes et mal famées...
Mathylde sait recevoir.
Carabas prend son épouse dans ses bras. Il pense à la maison qu'ils vont acquérir bientôt.
Cette maison de rêve...
Il entraîne Fleur vers le lit confortable... Un vrai lit !
Les deux amants s'allongent en riant.
Mais on frappe à la porte.
Augustine. Quand elle entre elle est gênée de les trouver ainsi. Elle semble triste aussi.
Carabas lui demande du regard ce qu'elle veut. Fleur s'agace de ne pas la voir disparaitre sur le champ !
Elle hésite mais elle finit par dire que La comtesse de Mornay le demande, d'urgence.

Carabas regarde Fleur étonné. Elle hausse les épaule montrant par là qu'elle ne sait pas pourquoi. Mais ça l'intrigue.
Alors, Carabas la suit.
Augustine baisse les yeux tout le long du chemin.
Carabas la trouve étrange. Il se demande vraiment si elle a toujours des vues sur lui.
Augustine reste pour le jeune homme une énigme.
Avant d'arriver à la chambre de la comtesse, Carabas prend la jeune femme par le bras pour l'arrêter.
Il s'approche d'elle pour lui parler doucement.

Augustine, Fleur... Vous savez, elle est têtue et rancunière... Mais elle n'est pas mauvaise.
Alors... Vous devriez aller lui parler. Vous lui avez menti. Présentez-lui vos excuses...
Apaisez la situation.

Carabas est tout prêt d'elle. Il peut sentir sa poitrine se gonfler.
Il se rend compte qu'il est décidément maladroit, il recule. Il se dirige vers la chambre de Mathylde.
Elle est dans un état terrible. Bien qu'elle fasse preuve d'un grand courage. Le jeune homme voit immédiatement qu'elle souffre horriblement.
Quand elle lui montre son bras, il sait de suite qu'il s'agit d'une blessure causée par un objet contondant, un bâton, un manche...
Mais la comtesse invente... Elle sait qu'il sait... Alors, il ne dira rien.
Il la soigne du mieux qu'il peut.
Il faut immobiliser son bras.
Elle va souffrir beaucoup pendant plusieurs jours.
Alors, il va lui préparer quelques remèdes qui l'aideront à supporter.
Cela lui prend un bon moment.
Quand il revient, la comtesse est plus pâle encore.
Elle écrivait. Elle vient de plier sa lettre.
Il l'aide à s'allonger.
Puis il applique le baume. Elle sert les dents, elle ne le quitte pas de yeux.
Il pose sa main sur son front. Elle est brûlante.
Alors, il lui fait boire la potion. Puis, la couvrant d'une couverture, il la laisse se reposer.
Ils ne parlent pas. Mais il a le sentiment que quelque chose se passe entre eux. Comme s'ils se comprenaient, comme s'ils s'apprivoisaient.
En partant, Carabas demande à Augustine d'apporter à sa maîtresse des compresses d'eau fraiche pour lui faire baisser la température.
Et il lui recommande de venir le chercher si la situation se dégrade.
La comtesse doit se reposer absolument !

Alors, Carabas prend congé.
Il retourne dans l'aile gauche.
Là, attablé, il trouve Adénor qui déguste avec délectation un vin fin.
Carabas un peu fatigué s'assoit près de lui. Il lui pause la main sur l'épaule et son beau-père lui sert un verre. Les deux hommes boivent en silence.
Carabas aime beaucoup Adénor. Son calme...
Adenor
Après quelques gorgées et un long silence,Adénor prit la parole.

-Et bien mon cher Aurèle,vous avez l'air fatigué.
Tout va bien?


Ne le laissant pas répondre,il poursuit.

-Fleur a un sacré caractère,elle tient de sa mère là dessus.
Ses réactions ne sont jamais celles que l'on attend.
Alors...Entre nous...Entre hommes...
Je vous parle comme un ami et non comme le père de votre femme.
Méfiez-vous vraiment de ses réactions...Surtout avec Augustine,elle ne vous râtera pas.
Et cette Comtesse...La Mornay...Je ne sais pas,il y a quelque chose qui me dérange en elle.


Adénor versa à nouveau du vin dans les verres.

-Maintenant en tant que père...
Faites souffrir une fois...Rien qu'une fois Fleur et là vous le regretterez amèrement.
Vous comprendrez mon raisonnement lorsqu'Isil sera plus grande...Voir sa fille pleurait à cause d'un homme,c'est insuportable.
Fleur_de_songe
Elle tourne et retourne en rond dans la chambre,tout en se rongeant les ongles.
Que se passe t'il?
Qu'arrive t'il à Mathilde?
Fleur s'arrête,ouvrant de grands yeux.
Et à elle,que lui arrive t'il?
Pouquoi est elle si inquiète?

Augustine entre à nouveau dans la chambre,toute gênée sous le regard impitoyable de Fleur.

-Madame la Comtesse vous remet cette lettre...

La blondinette lui arrache presque des mains sans remerciement.
Elle est touchée par ces mots qui se découvrent devant ses yeux.

-Madame...

-Hum?

Fleur ne relève même pas la tête,juste une oreille distraite qui essaye de l'entendre,de l'écouter.

-Je...Voulais...Je tenais a m'excuser de mon comportement...De mon mensonge...Je n'aurais pas dû....Pardon...

Les yeux de Fleur se posent sur la nourrice,ils sont froids.
A vrai dire,elle n'a rien écouté de ce qu'Augustine lui a dit.

-Pas maintenant.

Elle quitte la chambre,la laissant là.
En traversant les couloirs Fleur se demande pourquoi elle se dépêche ainsi vers les appartements de la Mornay.
La blondinette ouvre la porte et trouve Mathilde dans le lit.

-Que s'est il passé?
C'est le vieux qui t'as fait ça?
Tu veux que je lui régle son compte?


La barrière est elle vraiment fendue?Cassée?
Allongée près de son amante,Fleur lui caresse tendrement les cheveux,la tenant tout contre elle.

-Repose toi...Je reste près de toi,je ne bouge pas.

_________________
Augustine_
La pauvre nourrice se retrouva seule,Dame Fleur ne l'avait même pas écouté.
Elle sentit les larmes couler sur ses joues.
Comment autant de monde pouvait l'apprécier?
Alors qu'elle...Elle était invisible aux yeux de la Comtesse.

Elle s'asseya dans un fauteuil,tenant son visage entre ses mains.
Augustine était perdue,elle voulait tellement que la blondinette lui pardonne.
...Que le Comte l'aime.
...Que la Comtesse de Mornay soit sincère avec elle et non pas parce que Fleur lui avait ordonné.

Elle voulait tellement avoir l'assurance de la Comtesse de Morlieu.
...Avoir son aplomb en toute circonstance.
...Avoir son charisme.
...Avoir son caractère rebelle.

Les larmes s'arrêtèrent de couler,fatiguée,Augustine s'endormit dans le fauteuil.
Mathilde_de_mornay
Mathylde se sent très mal. La fièvre est sur le point de la faire délirer et son avant-bras blessé la lance constamment.
Elle est épuisée. Trop d’émotions, trop de douleur trop de joie…
Elle s’endort profondément.
Lorsque Fleur entre dans la pièce, elle relève la tête mais elle est encore endormie… Elle retombe aussitôt dans les limbes d’un sommeil réparateur.

Le lit d’Augustine est encore vide. Pourtant, Mathylde ne supporte pas de dormir seule. Elle ne l’a jamais supporté. La nuit très souvent elle a des angoisses, elle se réveille brutalement. Alors… Seule la présence d’une personne près d’elle peut la rassurer et lui permettre de retrouver le sommeil.
Augustine a pour consigne de venir se coucher en même temps qu’elle.
Pourtant ce soir, elle n’est pas là.
Mais Mathylde ne lui en tiendra pas rigueur… Elle ne s’en aperçoit pas.
Fleur s’est allongée près d’elle, contre elle. Sa présence apaise la comtesse blessée. Elle sent sa chaleur, sa tendresse.
Mais elle ne réalise pas encore. Elle est bien trop épuisée.
Carabas
Carabas déguste le vin tout doucement. La chaleur du feu l’engourdit un peu. Il sourit aux mots d’Adénor.
Il sentait bien que l’homme était inquiet et qu’il voulait le rassurer.


Vous savez, Fleur…
Elle aime être courtisée. C’est dans sa nature. Elle a besoin qu’on l’aime. Elle sait qu’elle me trouvera toujours si elle a besoin de moi. J’aime ma famille. Rien ne peut m’en détacher Et je ne ferai rien qui puisse compromettre mon bonheur.
Mais Fleur… ce n’est pas un oiseau qu’on met en cage. Vous la connaissez.
Alors moi, ce qui me plait c’est de la voir heureuse.

Carabas, ayant fini son verre se leva.

N’ayez crainte Adénor. Nous avons déjà traversé des tempêtes. Je crois qu’il y a quelque lien qui nous unit qui résiste à tous les aléas.

Carabas laissa Adénor pensif.
Il voulait savoir si sa « patiente » se portait bien. Il se rendit à la chambre de Mathylde. La porte était entrouverte, il la poussa et entra.
Fleur ! Carabas fut surpris de la trouver là. Elle était allongée… lovée contre Mathylde. Les deux femmes dormaient profondément. Fleur avait le visage soucieux mais Mathylde semblait apaisée.
Elles se ressemblaient, c’était frappant ! Elles étaient là, si belles…
Carabas se dit qu’il devrait peut-être intervenir. Mettre un terme à cette relation qui semblait prendre des proportions inquiétantes.
Mais… il hésitait. Il ne parvenait pas à être jaloux de Mathylde parce qu’il sentait que Fleur était heureuse, parce qu’il sentait que malgré toutes les tentatives de séduction de Mathylde, Fleur lui restait attachée.
Tout de même, il faudrait qu’ils parlent…
Alors il s’approcha doucement. Il posa sa main sur le front de Mathylde. Sa fièvre avait baissé. Tout se passait bien.
Il avait toujours adoré regarder sa Fleur dormir. Il prit la couverture qui ne les recouvrait pas et les unit sous l’étoffe délicatement pour ne pas les réveiller. Fleur bougea un peu. Elle se blottit contre Mathylde.
Alors, Cara bas posa sur le front de son épouse un baiser très léger et sortit de la pièce à pas de loup.
Il allait dormir lui aussi.
Il passa par la bibliothèque et prit un un livre sensé traiter de sorcellerie…
Il rejoint sa chambre. Mais là aussi une surprise l’attendait.
La belle Augustine. Sur un fauteuil endormie elle aussi.
Il ne s’attendait pas non plus à la trouver là.
Il alluma une lampe à huile et la posa sur la table avec son livre.
Puis il regarda la jeune femme dormir un long moment.
Elle aussi était belle. Elle aussi semblait soucieuse.
Alors sur elle aussi il vint déposer avec délicatesse une étoffe pour ne pas qu’elle ait froid.
Pour le coup, il se sentit bien seul ce soir-là.
Il se mit à lire assez longtemps puis il finit par s’endormir sur son livre. Ne prenant pas même la peine de se coucher.
Mathilde_de_mornay
Mathylde se réveilla quand il était près de cinq heure. C’était son heure, la force de l’habitude.
Elle sentit une présence à ses côté et eut un mouvement de recul, un réflexe. Jamais elle ne passait une nuit complète avec quelqu’un ! Elle renvoyait ses amantes, ses jouets quand elle en avait fini avec elles.
Mais là… quand elle réalisa qu’il s’agissait de Fleur… Elle n’osa plus bouger. Elle essaya de comprendre.
Elle se sentait mieux. Son bras la faisait souffrir mais sa fièvre était tombée. Le comte de Morlieu avait bien œuvré. Elle se dit que c’était vraiment un homme à part. Il ne ressemblait pas du tout à tous ceux qu’elle côtoyait… Il avait quelque chose de différent. Et un charme certain.
Alors elle se prit même à les envier tous les deux.
Pourtant, Fleur était là… Avec elle ! Quelle joie soudain dans son cœur. Fleur avait dû apprendre pour sa blessure, inquiète, elle était sûrement venu la voir et vu son état, elle avait décidé de rester…
Elle était là, toute proche, endormie. Mathylde sentait son corps doux serré contre le sien. Elle était aux anges. Elle était follement amoureuse.
Son mari avait dû lui permettre de rester… Qu’avait-elle pu inventer pour le convaincre ?
Mathylde alors sentit couler sur sa joue une larme. Si Fleur avait pu venir là jusqu’à elle… c’est sûrement qu’elle l’aimait…
Le cœur de la jeune comtesse battit à tout rompre.
Elle resta là un long moment à respirer le souffle de son amante adorée. Si elle était en état, elle la réveillerait… Elle lui ferait l’amour… là dans son lit jusqu’au lever du jour.
Mais hélas, son bras ne lui permettait pas encore de telles ambitions !
Son bras ! Le Duc allait payer !
Impatiente de nature, Mathylde se leva doucement.
Péniblement, elle enfila un manteau chaud.
Elle se demanda avec agacement où pouvait bien être sa suivante ! Mais elle pensa que Fleur l’avait envoyée ailleurs…
Alors elle se mit à genoux près de sa belle. Elle lui baisa le front, puis une fesse…
Alors elle s’apprêta à sortir pour rejoindre son bureau. Elle avait du travail.
Fleur_de_songe
Le soleil pointe ses rayons encore timides sur le lit,Fleur s'éveille doucement.
Un instant,elle réfléchit avant de se souvenir qu'elle a passé la nuit près de Mathilde.
Aurèle!Que va t'il dire?
Comment va t'elle lui expliquer?
Et Mathilde où est elle?

Elle se lève,jetant un oeil par la fenêtre,la vue y est magnifique.
La blondinette traverse le long couloir vers ses appartements,quelques domestiques sont déjà en train d'oeuvrer,la saluant au passage par des révérences.

Fleur pousse la porte de la chambre sans un bruit pour ne pas réveiller son époux.
Elle le trouve endormi dans un fauteuil,un livre sur les genoux.
En face de lui,Augustine...Fleur fronce les sourcils,que fait elle ici?
Elle se retient de ne pas les réveiller en leur hurlant dessus.

La blondinette se penche sur Augustine,la secouant légèrement.

-Eh ...Debout....Mathilde va vous chercher.

La nourrice ouvre les yeux,effarée de voir Fleur au dessus d'elle.

-Chuuut...C'est bon...Je n'ai rien dis...Filez avant que la Comtesse ne vous saute dessus.

Augustine la remercie et file à la recherche de Mathilde.
La blondinette prend sa place dans le fauteuil,regardant son époux en train de dormir.
Mille pensées lui traverse l'esprit.
Aurèle...Elle l'aime,elle l'adore,il est sa vie.
Mathilde...Elle soupire...Elle ne sait plus quoi en penser ou plutôt elle n'ose pas se l'avouer ou elle se trompe...Bref elle est perdue dans ses sentiments,dans ce qu'elle ressent.

Fleur s'enveloppe dans l'étoffe,remontant ses genoux contre elle,fermant les yeux,quelques larmes s'échappent le long de ses joues.

_________________
L_ombre_d_alix
L'ombre sortit de l'auberge.
C'était l'aube.
Il se dirigea vers le prieuré.
Démarche lente, presque boiteuse.
Allure lugubre, il sentait la mort.
Personne ne l'approchait, il faisait peur.
Arrivé devant la lourde porte, il frappa du poing.
On lui ouvrit après un long moment.
Au novice qui était d'office il dit simplement :


Le père Vlad...

Alors le novice le conduisit à la chapelle.
Là, un homme priait à genoux.
Quand l'Ombre approcha, il releva la tête.


Mon fils ?
Je suis en prière...
Pourriez-vous revenir plus tard ?


Mais l'Ombre alors lui tendit un objet.
Un calice. Une petite abeille sur le côté.

Alors le moine eut un mouvement de recul.
Il parut effrayé.
Il se releva en risquant de trébucher.


Vous... Vous êtes ?

L'Ombre baissa sa capuche puis lentement, il retira l'écharpe qui lui couvrait le visage.
A la vue de ce visage, le moine faillit défaillir...
Mathilde_de_mornay
[Comment se venge une comtesse meurtrie]

Mathylde encaissait la douleur avec un courage et une sobriété remarquables.
Elle ne se plaignait pas, elle ne demandait pas qu'on l'aide.
Elle passa par la cuisine où elle avala une soupe qu'elle se fit réchauffer seule.
Puis, elle rejoignit son bureau.
Elle mit du bois dans l'âtre, elle avait froid.
Tout le monde dormait encore dans la demeure.
Le traitement du comte de Morlieu lui avait fait beaucoup de bien. C'était d'ailleurs sans doute la première fois qu'elle reconnaissait qu'un homme put lui faire du bien !
Elle avait hâte qu'il se lève car les effets de sa potion s'estompaient.
Il faudrait qu'il lui montre comment il la préparait. Elle ne pouvait as supporter l'idée d'être dépendante de ses attentions.
Alors, pour ne plus penser à sa douleur, elle se mit au travail. Rapports, factures, organisation, salaires, gestion, commandes, commerce... Elle gérait tout. Rien ne lui échappait, elle tenait à prendre toutes les décisions.
Chaque jour apportait son lot de tâches complexes. Chaque matin elle travaillait sans jamais flancher.
Levée très tôt elle s'occupait de l'administratif, puis venait l'heure des doléances et enfin les visites.
Elle déjeunait succinctement. et l'après midi, elle parcourait son domaine, elle allait rencontrer ces gens sur le terrain ou ses pairs chez eux.
Cela prenait du temps. elle ne se reposait jamais.
Le soir venu elle dînait. Parfois accompagnée de quelque femme soumise dont elle consommait le corps avant de les renvoyer à leur famille. Mais souvent seule.
Elle avait bien eut quelques aventures un peu sérieuses... Mais elle se lassait vite. Les hommes, elle n'y touchait pas, les femmes... trop souvent faibles, futiles... Alors elle ne trouvait pas son bonheur. Son seul plaisir résidait dans les humiliations qu'elle pouvait infliger à ses amantes. Elle aimait à les tenir. Pour qu'elles se soumettent à ses caprices. Et elle y réussissait à merveille.
Et puis, assez rarement finalement, elle réunissait chez elle les quelques libertins de la noblesse locale qu'elle régalait de chair fraiche.
Mais cela relevait plus d'une diplomatie parallèle que d'un véritable passe-temps. Ainsi elle pouvait observer les travers de chacun pour les mieux manipuler par la suite. Elle assouvissait les fantasmes de ses pairs et recueillait ainsi leur estime durable. Elle ne participait que rarement, se posant plutôt en prêtresse de cérémonie.
Elle était plutôt seule.
Mais L'arrivée de Fleur avait bouleversé ses habitudes. Elle l'avait troublée très profondément. La belle blonde farouche avait éveillé en elle une mer de sentiments enfouis profondément.
Mathylde était éperdument amoureuse. Si bien que son amour lui occupait l'esprit en permanence, elle ne pouvait s'en détacher et sans cesse elle rêvait de voir surgir Fleur et de pouvoir à nouveau l'enlacer. Elle la voulait près d'elle à chaque instant. Elle voulait lui faire l'amour. Elle la désirait ardemment. Elle ne pouvait déjà plus se passer d'elle.
Mais pourtant, ce matin-là, une autre pensée vint supplanter celle de son amour.
Une pensée de vengeance...
Une pensée impitoyable...
Et doucement, un plan murit en son esprit fertile.

La matinée passa sans que personne ne la vit.
Mais, avant le repas, elle prit le traitement que le comte lui avait préparé. Elle lui demanda à cette occasion de le retrouver dans l'après midi pour lui montrer la préparation.

C'est alors qu'elle eut une visite qui allait lui permettre d'assouvir plus vite que prévu sa vengeance.
L'avoué du Duc de Brèchon vint la trouver.
Le Duc avait fait établir un document de cession de la propriété La Belle Garde.
Il lui cédait la demeure et toutes les terres attenante pour rien.
Mais il tenait absolument à ce qu'elle vint en personne signer l'acte.
Il ne pouvait pas se déplacer... Il avait été agressé la veille et était fort al en point. Son médecin était auprès de lui...
Mathylde pensa à un piège mais l'occasion était trop belle. Elle promit de venir très vite.
Elle passa en cuisine où elle récupéra quelque gâteaux destinés à ces hôtes.
Des choux, des gâteaux très... bourratifs...
Elle passa ensuite par son laboratoire. Là, elle gava les choux d'une substance provoquant un gonflement des tissus et un étouffement rapide si on l'avalait...
Elle se fit alors conduire en calèche chez le Duc.
Elle fut rapidement introduite à son chevet. Elle dissimulait son bras blessé. Elle ne voulait surtout pas qu'il pense qu'il avait pu l'atteindre.
Le Duc quant à lui était en piteux état !
Sa mâchoire avait été déboitée et il en résultait que son visage était tuméfié, enflé et violacé.
Quant à son bas ventre... La comtesse cru comprendre qu'il en souffrait atrocement.
Mathylde jubilait intérieurement de le voir en cet état. Mais elle se fit câline et attentionnée.
Au chevet du blessé, le document dument parafé l'attendait.
Mathylde voulut le prendre mais le Duc le tenait fermement.
Il la fixait avec des yeux vicieux.
Elle comprit très vite ce qu’il voulait…
Il n’en avait pas eu assez…
Il voulait voir encore… toucher peut-être. Il n’était pas capable de bien plus dans son état.
Mathylde répondit à son regard par clin d’œil complice.
Alors, elle remonta sa robe jusqu’à ses genoux.
Puis elle vint enjamber le vieux Duc. Elle s’assit alors sur son ventre… Il jubilait. Il ne parvenait pas à parler mais il grognait… c’était répugnant car cela le faisait baver.
Mathylde, sur ses genoux, à califourchon sur le vieil homme se mit à frotter son bassin sur lui.
Puis, elle sortit, tout en continuant à sa frotter, les pâtisseries qu’elle lui destinait.
Il n’avait pas le droit de son médecin de manger de tels aliments mais Mathylde le savait gourmand. Elle le fit alors manger… un puis deux puis trois gâteaux.
Il en avait plein la bouche et plein les yeux.
Elle se leva alors au-dessus de lui. Il ouvrait de grands yeux. Il toussait aussi et avait de plus en plus de mal à avaler.
Mathylde le fixait dominatrice, elle releva de nouveau sa robe et il l’implorait du regard de lui en montrer plus…
Mais elle prenait tout son temps.
Elle se paya même le luxe de venir se caresser.
La situation la stimulait.
Le Duc commençait à se sentir très mal, les choux et le poison l’empêchaient de respirer.
Alors, Mathylde se retourna, elle se pencha en avant et remonta sa robe un peu plus. Le Duc râlait et toussait laborieusement mais son regard ne quittait pas l’objet de ses convoitises.
La robe arrivait maintenant à la commissure des rondeurs charnues de la belle.
Elle tourna la tête pour voir le regard pervers du Duc.
Elle lui sourit et passa sa langue sur ses lèvres.
Puis elle laissa brusquement retomber sa robe, arracha le document et sauta du lit.


Tu n’auras rien de plus vieux bouc !

Mathylde sortit alors de la pièce en disant au majordome que le duc s’était endormi et qu’il ne voulait pas qu’on le dérange avant deux heures au moins.

Elle rentra chez elle soulagée, apaisée… Heureuse presque. Elle voulait revoir Fleur. Lui offrir sa demeure. Elle voulait apprendre à faire une potion… La journée était belle.
Le Duc quant à lui essaya bien d’appeler mais il ne pouvait plus. Il étouffa lentement dans sa propre bave et mourut dans des convulsions grotesques.
On le trouva en travers de son lit.
Le médecin conclut qu’il s’était étouffé en mangeant allongé.
Carabas
Carabas ouvrit douloureusement les yeux. Il avait dormi dans une mauvaise position, il était fourbu. Il dû s’étirer à plusieurs reprises pour se sentir un peu mieux.
Il regarda vers l’autre fauteuil…
Augustine n’était plus là… Fleur avait pris sa place !
Il eut un moment d’hésitation. Comment l’échange s’était-il effectué ?
Puis il fronça les sourcils en découvrant le visage de Fleur rougi par les larmes.
Qu’avait-elle ?
Il l’avait laissée allongée avec Mathylde. Elle avait l’air d’aller bien. Soucieuse peut-être…
Est-ce qu’il y avait eu un problème ?
N’ayant pas le moyen de répondre à cette question, il vint enlacer son épouse tendrement.
Il prit sa tête contre sa poitrine et embrassa sa chevelure.
Il la berça alors doucement. Il ne voulait pas lui poser de question. Il la sentait fragilisée. Il ne voulait pas qu’elle se sente oppressée.
Alors avec les mots les plus doux qu’il put trouver, il lui dit qu’il était là. Pour elle. Si elle en avait besoin.
Qu’il serait toujours là pour elle.
Il respectait ses larmes, ses silences et ses secrets. Mais il ne voulait pas qu’elle pense qu’il la délaissait ou l’abandonnait.
Ils restèrent un long moment ainsi. Carabas fermait les yeux. Il l’aimait sa Fleur.
Allait-elle lui parler ? après, il irait préparer pour la comtesse une potion contre la douleur puis il serait temps qu’il rejoignent l’auberge de « l’Ombre » et cela ne lui disait rien qui vaille…
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