Toinette jeta son regard bleu sur Aurèle,quand il prit sa jambe pour la faire monter.
Une chose qu'elle n'aimait pas,c'est qu'on l'aide.
Pour la brune,cela signifié qu'elle n'était pas capable,qu'elle n'était qu'une femme,qu'elle était faible.
La plongeant dans son passé,bien avant de rencontrer Fleur.
A cette époque,Toinette avait à peu près seize ans,sa mère l'avait envoyé voir leur voisine pour acheter quelques légumes.
La voisine habitait à environ un kilomètre à vol d'oiseau.
La jeune brune aimait couper à travers les bois,ça allait plus vite,surtout que ce jour -là,l'orage menaçait.
Sur le chemin du retour,elle avait été suivi par le fils de cette voisine,bien plus âgé qu'elle.
Il n'avait jamais été marié pourtant il le voulait.
Il avait menaçé Toinette,il voulait qu'elle l'épouse.
La brune lui avait rit au nez,ce qui lui valut une gifle magistrale ainsi que les insultes,il la rabaissait plus bas que terre.
Elle n'aimait pas les menaces et encore moins qu'on la touche,elle agrippa une dague qu'elle cachait dans son dos,la lui plantant au niveau de l'estomac,prenant appui contre cet homme pour bien l'enfoncer,elle l'avait regardé s'effondrer à ses pieds sans rien dire,sans émotion.
La pluie tombait avec force,formant de petites flaques autour d'eux.
Quand il rendit son dernier souffle,elle prit soin de nettoyer la lame de sa dague,rentrant chez elle comme si de rien n'était.
A partir de ce jour,Toinette avait commencé a construire son armure,elle s'était juré qu'on ne la toucherait pas et encore moins qu'on la prenne pour une faible femme.
La mère vit sa fille changer de vêtements,ressemblant plus à un homme qu'à une femme,son regard était devenu froid,ses sourires avaient disparus.
Toinette savait que sa mère se doutait pour ce meurtre mais elle ne dit jamais rien,jusqu'à que la mort l'emporta un jour de printemps.
Aurèle grimpa derrière elle,la brune voulut répliquer mais il la coupa court dans son élan.
Pendant que leur monture avançait au pas,elle fixait les mains de Cara se demandant comment Fleur avait pu lui faire tant de mal,il avait tout ce qu'une femme pouvait désirer d'un homme...Vraiment,elle ne comprenait pas.
Le village se profilait à l'horizon.
-On s'arrête là pour la nuit.Sur la place,Aurèle l'aida a descendre de cheval.
Il n'y avait pas d'auberge,on leur offrit l'hospitalité,ils dormiront dans une grange voisine .
Toinette s'asseya dans le tas de foin,retirant ses bottes.
-Pourquoi être venu?Tu aurais dû retourner à Belle-Garde,tes enfants doivent t'attendre.Tout en parlant,la brune souleva sa chemise jusqu'à la naissance de sa poitrine pour vérifier l'hématome qui la faisait souffrir.
Il s'était légèrement estompé mais il était encore douleureux.
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