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[RP]Eux,Elle

Fleur_de_songe
La tête enfouie dans les bras de son époux,Fleur pleure à ses mots telle une enfant.
La guerrière n'est plus à cet instant.

Elle pourrait lui dire que c'est sa grossesse qui la fragilise comme cela,lui faire un sourire rassurant comme elle sait si bien faire mais non...Elle a besoin de parler,de se confier.
Elle prend le risque de le perdre,de le décevoir.
Alors Fleur relève son visage vers lui.

-J'aime Mathilde...Je crois...
Non...Je ne sais pas..
Je ne sais plus....
Je ne veux pas...


Hier,on s'est offerte l'une à l'autre...C'était un jeu pour moi,je te promets que ce n'était vraiment qu'un jeu!
Et puis...De la savoir blessée,je me suis inquiétée...Ne pas savoir ce qu'elle avait...Je voulais savoir.
Augustine m'a apporté une lettre de Mathilde entre temps.
Ses mots,là devant moi...Ils m'ont touchés plus qu'ils n'auraient dû.
J'ai eu ce besoin d'aller la voir,de rester près d'elle,de la sentir contre moi,de la protèger...De l'aimer...


Fleur ou la vérité au grand jour.
Dans ce moment là,son regard est profond,donnant l'impression que la petite étoile retrouve son univers.
Une toute petite étoile perdue dans une immensité qui cherche désespérement a s'accrocher a quelque chose,a quelqu'un.

-Je sais qu'elle est manipulatrice.
Elle fait peut être tout ça pour nous faire souffrir,nous séparer ou autre chose,j'en sais rien.
Et moi,bêtement,je tombe dans le piège.

Que tu m'en veuilles,je peux le comprendre.
Je te fais des crises pour Augustine qui te tourne autour et moi...Je ne trouve pas autre chose que de faire l'amour avec une femme.
Ne vois aucune vengeance là dedans!
Je...
Je vais arrêter de la retrouver!
Je ne veux pas te perdre.
Je t'aime.


Fleur s'effondre de nouveau en larmes
Elle a su rester sage depuis qu'ils ont quittés Chinon,plus d'amant,plus rien.
Et là,elle se retrouve a se demander si elle aime Mathilde,a en parler ouvertement à son époux au risque de le perdre.

_________________
Carabas
Carabas le sentait bien, quelque chose n'allait pas. Le jeune homme ne parvenait pas à lui en vouloir.
Fleur avait souvent pris la fuite. Elle attirait tous les séducteurs du royaume ! Elle était tout simplement irrésistible ! Une taverne, quelque mots... Et les voilà partis...
Cara en avait souffert... Cela avait été horrible, plusieurs fois.
Mais il lui semblait que c'était différent cette fois.
Fleur était affectée. La comtesse avait sur elle un effet qui n'avait rien de superficiel.
Cara serrait son amour dans ces bras. Il embrassait sa chevelure presque machinalement en réfléchissant à ce que venait de lui avouer son épouse.
Fleur était jalouse, possessif et toujours extrême dans ses passions.
Parfois il ne faut pas réfléchir.
Carabas prit entre ses mains le visage de son épouse. Il lui sourit de son sourire lumineux.


Viens...


Il ne lui laissa pas le temps de dire non, il passa son bras sous ses genoux, l'autre derrière son dos.
Il la souleva sans effort.
Elle fut surprise. Cara se mit alors à danser avec elle. Elle passa ses bras autour de son cou. Il se mit à fredonner un air aussi, quelque chose d'entrainant.
Il tourna...
Puis, perdant l'équilibre, il faillit trébucher. Alors, il s'arrêta, il la déposa sur le lit.
Puis, comme elle lui souriait. Il entreprit de la déshabiller.

Non non ! On ne proteste pas ! Moi, je vais te montrer pourquoi toi et moi nous sommes fait l'un pour l'autre !
Il se montra doux, il l'embrassa partout, il posa sur son ventre qui s'arrondissait soigneusement ses deux mains.
Il ne voulait pas se mettre sur elle, il craignait que cela ne soit dangereux.
Alors, il l'incita à se mettre sur le côté.
Allongé derrière elle, il lui fit l'amour, très doucement, très tendrement.
Il lui parlait doucement à l'oreille. Ses mains ne cessaient de la caresser.

Après un long moment tendre et intime, Carabas se leva.


Je vais demander à Augustine de te préparer un bain ! Je suis sûr que ça va te faire beaucoup de bien.
Après.. On va voir le grand méchant loup noir !
En attendant, moi, je vais aller parler à la jolie blonde qui essaie de séduire mon épouse !
Feijian
Fei attendait dehors…
Il évitait de plus en plus la foule. Doucement il coupait avec le monde le lien ténu qui le rendait convivial par le passé.
Il n’avait plus de cause, plus d’avenir. Il ne savait pas où il allait ni pourquoi.
Alors, il attendait. La jeune femme était froide au premier abord, méfiante.
Mais farouche et belle. Tout simplement. Il n’avait fallu que quelques instants. Quelques regards.
Pour qu’ils décident tacitement de ne plus se quitter. Elle regardait les étoiles…
Elle regardait les étoiles et elle en parlait sans tarir.
Lui, il la regardait en parler. Elle n’avait jamais peur. Tout comme lui. Assez silencieuse quand les étoiles se cachaient.
Ils voyageaient côte à côte. Fei devait rejoindre Epinal pour en savoir plus sur la rencontre qu’avait faite Eliagon. Le Capitaine serait donc en vie. Il serait revenu.
Hélas, la guerre rendait l’accès à la ville improbable et dangereux.
Alors ils allaient attendre.
Et puis arriva le courrier.
Fleur !
Fleur… comme un fantôme surgit du passé.
Elle leur demandait de la rejoindre elle est son mari. Ils avaient des ennuis. Ils avaient besoin d’aide.
Ils n’eurent pas à réfléchir longtemps…
Un regard, un seul
Et ils scellèrent les chevaux.
La Capitaine… Il attendrait.
Un but, quelque chose à faire.
Se sentir utile.
Fei était prêt à traverser la France.
Béziers… Jamais vu. Ils arrivaient.
Fei se demandait ce qui les attendait.
Fleur_de_songe
Elle a beau réfléchir parfois elle ne comprend pas son époux,il l'étonne toujours dans ses réactions.
Un peu gênée,elle le laisse partir voir Mathilde.
Augustine entre dans la chambre,faisant perdre le sourire de Fleur.

La nourrice prépare le bain sans un mot .
Elle aide Fleur a s'y installer.

-Augustine...
Vous vouliez me parler hier.


-Oh Ma Dame...Je ...Je tenais a m'excuser de mon mensonge...Je ne sais pas ce qu'il m'a prit.

La blondinette l'écoute tout en la dévisageant.

-Je sais qu'Aurèle représente beaucoup de chose pour vous.
Vous l'aimez.
Mais il est à moi!Vous comprenez?
Alors laissez le.
Pour votre mensonge...Mouais,je vous pardonne..


Augustine remercie la blondinette.
Fleur finit de se préparer,il est temps d'aller voir ce fameux homme dans les bas-fonds.

_________________
Alyx_
Béziers enfin!
Toinette et Feijian se dirigèrent vers la maison que Fleur leur avait indiqué dans une lettre.
En la découvrant,la jeune femme siffla.
-Et bien,la comtesse Fleur sait s'entourer maintenant.

Elle se mit a rire,allant frapper à la porte.
Un domestique ouvrit la porte,les regardant de haut.
-La Comtesse Mathilde ne reçoit pas les paysans aujourd'hui.

-Pardon?...Eh oh!L'autre coincé là,t'as quoi contre les paysans?
On est des amis de Fleur,Feijian et Toinette.

-Oh...Veuillez m'excuser Damoiselle.
Entrez mais La comtesse Fleur ainsi que son époux ne sont point là pour l'intant.
Par contre,ses parents sont ici.

-Très bien,ça me va aussi.

Toinette entra dans la maison,jetant à moitié sa cape sur la tête du domestique,un sourire moqueur aux coins des lèvres.
_________________
Adenor
Débouchant d'un couloir,Adénor avait assisté à la scène d'un air amusé.
Il s'approcha du couple.

-Bien le bonjour à vous deux,je suis Adénor le père de Fleur,soyez les biens venus à Bézier.

Il s'inclina légèrement devant eux.

-Fleur et Aurèle sont sortis,j'espère qu'ils ne tarderont pas.
Mais entrez donc!Ne restez pas là!


Adénor leur indiqua le grand salon.
Au passage de Toinette,il remarqua sa beauté froide qui se dégageait d'elle.
Elle paraissait bien mystérieuse.
Quand à Feijian,il pensa tout de suite qu'il devait être un homme posé mais son regard trahissait une certaine tristesse.

Adénor leur servit un verre de vin.

-Votre voyage s'est bien passé?
Vous savez que Fleur a l'habitude de toujours se mettre dans des situations impossibles..Là dessus,elle n'a pas changé.


Célia fit son apparition avec la petite Isil dans les bras.

-Bonjour!Je suis Célia,la mère de Fleur.
Feijian et Toinette,je suppose!


Elle leur claqua une bise à chacun sans prévenir.

-Enfin vous voila!
Depuis le temps que Fleur me parle de vous deux!


Célia s'installa dans un fauteuil,mettant Isil par terre qui se mit a marcher à quatre pattes vers Feijian.
La mini blondinette s'accrocha à lui pour se mettre debout,cherchant un équilibre incertain.
Elle lui fit un sourire,s'accrochant de ses petites mains à ses braies.
Carabas
Carabas sortit à la recherche de Mathylde.
Il était encore tôt. Il s’attendait à la trouver dans sa chambre. Il aurait voulu regarder sa blessure avant qu’elle ne s’agite. Mais dans la chambre de la comtesse, il n’y avait qu’Augustine qui mettait de l’ordre.
Il se dit qu’elle avait dû passer une partie de la nuit sur le fauteuil… Il n’osa pas lui demander si elle avait passé une bonne nuit.
Il demanda où était la comtesse. Et Mathylde, qui ne pouvait lui parler sans baisser les yeux et rougir un peu lui dit qu’elle était probablement en train de travailler dans son bureau.
Il fut étonné et même un peu agacé ! Comment voulait-elle se remettre de sa blessure si elle ne prenait pas un peu de repos ?
Il chercha donc le bureau et y trouva en effet la comtesse attablée qui paraphait des montagnes de papiers et prenait mille et une notes…
Il frappa puis entra.
Il n’en revenait pas.
La comtesse avait ôté son attelle pour travailler plus à son aise !
Elle était très pâle et sur son front perlaient de petites gouttes de sueur.


Mathylde !!
Mais que faites-vous là ?


La comtesse le toisa mais ne prit pas la peine de lui répondre.
Elle estimait sans doute que sa posture et la plume qu’elle tenait à la main se suffisaient comme réponse.
Cara n’attendait d’ailleurs pas précisément de réponse. Il s’approcha de la comtesse pour ausculter son bras.
Elle eut un mouvement de recul. Carabas leva u sourcil en la regardant avec curiosité
.

Permettez ?

Alors elle tendit son bras qui la faisait souffrir manifestement. Cette femme était décidément fière et digne en toute occasion. Elle ne réclamait jamais et préférait souffrir le martyr plutôt que de demander de l’aide. A moins… que ce ne soit seulement parce qu’il était un homme et qu’elle ne pouvait supporter l’idée qu’un homme put lui être utile…
Carabas regarda l’hématome qui avait légèrement viré. Il y avait une certaine amélioration.


Vous avez encore de la fièvre n’est-ce pas.

Elle le regarda toujours sans répondre. Elle était surement contente qu’il s’occupa d’elle. Mais elle ne laissait rien paraitre. Le comte de Morlieu finit par s’en amuser.
Il faut que je vous refasse une potion pour la fièvre et du baume pour l’hématome. Si vous pouvez attendre un peu, ce ne sera pas long.
Mathylde à ces mots fit de grands yeux. Elle se leva d’un bloc.

Montrez-moi !

Le ton était autoritaire et sans appel.

Pardon ?

Carabas lui ne supportait pas l’autorité trouva amusant qu’elle fut si vindicative étant donné son état. Mais elle se radoucit très vite.
Monseigneur de Morlieu… Je vous prie. Moi-même je suis versé dans la préparation de potions en tout genre. C’est une… Marotte. La vôtre m’a permis de dormir. Je vous suis infiniment reconnaissante. Alors… si vous vouliez bien partager votre savoir…
La demande était cette fois cordiale et presqu’amicale.
Carabas l’invita donc à le suivre. Mais elle passa devant et le conduisit dans la pièce « interdite » qui était son laboratoire.
Le jeune fut surpris par ce qu’il vit. La comtesse ne plaisantait pas. Elle était vraiment très bien équipée !
Alors, il se mit au travail. Et à sa grande surprise, Mathylde nota et reproduit tous ces gestes.
Elle savait y faire et bien qu’handicapée, elle se débrouillait à merveille.
Il fallut une fois la préparation accomplie la faire chauffer doucement.
Mathylde posait mille questions toutes pertinentes et Cara qui n’avait pas l’habitude d’expliquer ce qu’il faisait avait bien du mal à lui répondre. Mais il trouvait que cette femme décidément était étonnante.
Mathylde le remercia pour ce partage.


Ainsi je ne vous dérangerai plus, je pourrais faire ça moi-même.

Nous partageons déjà beaucoup de choses Mathylde… Nous ne sommes pas à une potion près.

L’allusion était évidente. Mathylde sursauta presque. Que savait-il ? Que pensait-il ? Qu’allait-il faire ?
Elle se méfiait tellement des hommes. Celui-là l’avait endormi avec ses soins et son sourire ! Mais elle ne le laisserait pas prendre le dessus.


Croyez que c’est avec un plaisir infinie que je prends ce que vous m’apportez.
Elle était culoté pensait Carabas. Elle n’avait donc aucun scrupule ?


J’entends bien Mathylde. Mais ce que je vous apporte est fragile. Etes-vous certaine d’avoir la délicatesse d’en user sans risquer de provoquer un malheur ?

La comtesse marqua une pause.
Les potions étaient prêtes. Elle en prit une aussitôt. Le comte la regardait faire. Il savait qu’elle avait compris. Il savait qu’elle doutait.
Elle prit alors à la main la seconde potion et la plaçant entre elle-même et le jeune homme elle sourit d’un air assuré et presque provocateur.


Cette potion merveilleuse m’apporte un tel réconfort et un tel bien-être que je puis vous assurez que j’en prendrai le plus grand soin. Je ne ferai rien qui puisse la gâter.

Alors, Carabas s’approcha très près de la comtesse.

Je l’espère bien Mathylde car je ne laisserai personne lui faire de mal. Si elle devait une fois encore me revenir les yeux mouillés, votre jeu alors s’arrêterait sur l’heure.

Mathylde ne craignait pas les menaces, mais elle savait à quoi s’en tenir.
Le comte savait tout. Il était assez libre d’esprit pour laisser Fleur vivre ses envies. Mais il ne voulait pas la perdre…

Elle devait en tenir compte car Fleur aimait son époux, c’était une évidence.
En sortant, Carabas lui dit avec un grand sourire.


Nous allons voir l’assassin de votre cousin ! Il a des choses à nous dire !

Je viens avec vous !
Fleur_de_songe
Elle descend les escaliers quatre à quatre,ne voyant pas Aurèle,elle sort de la maison et le trouve là avec Mathilde.
Fleur a un moment d'hésitation sur le pas de la porte.
Les voir tout les deux en train de lui sourire,elle n'aime pas ça.

Avançant vers eux,elle bougonne.
Pourquoi sont-ils tout les deux?
De quoi ont ils parlés?
Pis pourquoi Mathilde vient avec eux?

Une fois devant eux,la blondinette se force a leur sourire...Ce qui est très visible venant de sa part.
Toinette et Feijian ne devraient plus tarder,elle veux se dépêcher pour les voir au plus vite.

-Bon...On y va là?!

Fleur passe entre eux,les bousculant d'un coup d'épaule,prenant la direction des bas-fonds.
Sans se retourner,la blondinette se doute qu'ils s'interrogent sur son comportement.
En plein milieu de la rue principale,elle s'arrête leur faisant face de son air des mauvais jours.

-Na...ça va pas là!...Vous me faites quoi vous deux?
Je sais que vous avez parlé...De moi en l'occurence.
Et là,j'avoue que j'ai vraiment du mal à vous voir ensemble.
On fait quoi?
Jouer l'innocence de ce qui se passe entre nous?Ou on doit faire ménage à trois?
De toute manière,l'un ou l'autre,ça me plait pas!


Sans attendre de réponse,Fleur tourne les talons,s'engageant dans les ruelles des bas-fonds.
Elle s'arrête à nouveau.

-Je vous préviens vous deux!
Il se passe quoique se soit entre vous ,je m'en vais!C'est clair?!


Un homme qui sent la vignasse s'approche,la blondinette le repousse d'un geste brusque.

-Dégage espèce de tonneau à vin!Tu vois pas que je parle là?!

Fleur regarde à nouveau Mathilde et Aurèle.

-C'est clair?

_________________
Mathilde_de_mornay
Mathylde qui pourtant avait l’habitude de la franchise fut surprise par la réaction de Fleur. Elle n’avait aucun scrupule à dire ce qui se passait entre elles ainsi, en présence de son mari. Le comte de Morlieu n’avait pas deviné leur relation… Elle lui avait tout simplement raconté, à l’évidence.
Un coup d’œil vers le comte… Il était surpris aussi. Mais il ne semblait pas se démonter pour autant. Il était toujours stoïque, toujours enclin à sourire et rien ne semblait le déstabiliser. Il connaissait son épouse et manifestement il appréciait sa franchise.
Alors, la comtesse qui elle-même ne mâchait pas ses mots se décida à prendre la parole.


Eh bien soit ! Puisqu’il faut que les choses soient claires. Et puisque tous deux aujourd’hui m’avez parlé, je crois que c’est à moi de dire ce que je pense…
Mon très cher comte, je voue pour votre épouse une passion dévorante dont je ne connais pas la limite et qui me rend folle.
Je pense à elle sans cesse. J’ai envie d’elle sans cesse. Je rêve d’elle, cela n’a pas de fin. Alors je l’ai courtisée, provoquée et…
Eh bien elle s’est donnée à moi, comme je me suis donnée à elle. C’était merveilleux. J’ai adoré ça. Et je n’ai qu’une hâte… C’est de recommencer.


Mathylde ne quittait pas des yeux le comte dont le visage tout de même s’était quelque peu renfrogné.

Pourtant, quand je vous observe, quand je vous regarde, vous êtes tous les deux si…
Enfin… je crois que je vous envie.
Fleur… Il n’est pas question que je te fasse souffrir. Ca, je ne le supporterai pas. Je sais que vous êtes liés. Et que ce lien est très fort. Alors voilà… Vous savez ce que je pense. Je comprendrai que vous me laissiez hors de votre vie. Même si je ne peux l’envisager. Même si cela me meurtrit. Je n’ai pas de remède à mes sentiments… Et les moments passés avec toi, le plaisir que tu as pris… Enfin je sais que je ne te suis pas indifférente.
Si je te demandais de choisir… Je sais que tu me délaisserais… C’est normal. Alors je ne te le demande pas.
Mais tu sais où je suis. Tu sais ce que je veux. Et tant que cela sera possible sans vous détruire… Je t’attendrai. Comme je te l’ai écrit.
Quoi qu’il en soit, tu peux me demander ce que tu veux.


Mathylde prit le temps de les regarder tous les deux.

Eh bien ! On y va ?
Fleur_de_songe
Fleur écoute Mathilde,jetant un oeil vers son époux.
Elle est plutôt gênée par ses paroles aussi franche devant Aurèle.

La blondinette ne trouve rien a répondre et reprend son chemin vers l'auberge.
Une fois devant celle-ci,elle entre.
L'homme n'est pas encore là.
Ils s'installent a une table,commandant des chopes.

Mathilde n'est pas à l'aise,l'endroit est assez sale,loin de la propreté de sa demeure.

-Eh le tavernier!
Est ce que l'homme en noir est ici?


Le gros homme la regarde avec de grands yeux.

-Oui....Il...Il est là...Vous ne voulez pas que j'aille le déranger tout de même?

-Et pourquoi pas?

L'homme avale sa salive difficilement.

-Non mais je ne plaise pas,allez le chercher!

L'homme s'éxécute,on peut deviner la peur qui le tiraille en montant l'escalier.

_________________
Alyx_
Surprise par la bise de Célia,Toinette lui fit un sourire.
Elle regarda la petite fille,il n'y avait pas de doute,c'était la fille de son amie.
Comme sa mère,Isil était charmeuse avec ses grands yeux verts.
La brune avait envie de rire quand la petite s'accrocha à Feijian.
-Tout de sa mère...
Où se trouve Fleur d'ailleurs?


-Oh,ils sont partis tôt ce matin,je ne sais où.
En attendant,je vais vous montrer votre chambre.
Ah non...Augustine,là,je dois m'occuper de quelques affaires.


Célia appela la nourrice.
Toinette la toisa du regard,Fleur lui en avait parlé dans ses lettres.
En montant,l'escalier,la brune ne put se retenir.
-C'est vous Augustine,celle qui est amoureuse d'Aurèle.
Moi,c'est Toinette,l'amie de Fleur.
Et Feijian,un ami de Fleur aussi.


La nourrice se sentit mal à l'aise,surtout que Toinette la regardait sans un sourire.
-Voila...Votre chambre,je vous laisse vous installer...

Augustine baissa les yeux devant Toinette mais les releva vers Feijian lui faisant un mince sourire avant de les laisser.
La brune entra,retirant ses bottes avant de se laisser tomber sur le lit.
-Trop confortable!
_________________
L_ombre_d_alix
L’ombre attendait. Il ne bougeait pas. Il ne parlait pas. Le père Vlad quant à lui était terrorisé.
A l’instant où il avait vu le visage de l’Ombre, il sut à qui ou à quoi il avait à faire. Ce moine était versé dans les sciences occultes et avait au cours des ans amassé bien des connaissances sur les créatures maléfiques qui peuplaient le monde. Il faisait référence en la matière et était régulièrement sollicité pour des exorcismes, ou des procès pour sorcellerie ou toute autre affaire ayant à voir avec le mal et ses démons.
Il enquêtait, il soignait, il éliminait… Souvent accompagné de soldats d’élite, il n’était pas lui-même un combattant mais un savant. Il avait au sein de l’église le privilège de jouir d’un grand respect pour ses connaissances pratiques autant que théoriques.

Il était appelé dans les cas sombres, graves, les cas d’urgence mais entre deux affaires, il ne faisait que prier et étudier. C’était un homme tranquille, sans histoire…
Il ne s’attendait pas à ce qu’un jour vint à lui un de ces monstres qu’il croisait dans ses lectures savantes ou dans ses aventures dangereuses. Il n’avait donc pas de garde rapprochée dans ces moments. Il était vulnérable.
Quand l’Ombre vint à lui, il ne put faire autrement que de le suivre. Il ne savait pas pourquoi… Mais il craignait le pire.
Assis face à la porte de la petite chambre de l’auberge miteuse, il n’osait pas demander la raison qui requérait sa présence. Il priait…
Puis on frappa à la porte.
L’Ombre se tourna vers l’entrée mais il ne dit rien. L’aubergiste entra précautionneusement. Lui aussi était terrorisé.
Il expliqua que des gens le demandaient en bas. Il bafouillait et avait peur de regarder l’Ombre.
Le père Vlad regarda l’Ombre interrogatif.
L’homme sombre fit de la main un signe à l’aubergiste pour les fit monter. Le Pauvre hère ne se fit pas prier, il redescendit les marches quatre à quatre et annonça aux visiteurs qu’on les attendait en haut.
L’Ombre préférait la discrétion. Fleur s’agaça, Carabas avait une impression désagréable, il était sur ses gardes. Mathylde ne comprenait rien mais avait hâte de sortir de ce bouge malodorant !
Le groupe monta donc les quelques marches qui menaient à l’étage.
Ils entrèrent et se trouvèrent face au moine qui n’en menait pas large mais était quand même bien heureux de rencontrer là des gens normaux ! Pourtant quand il fixa le visage de Carabas il devint plus pâle encore et donna l’impression d’avoir vu un fantôme.
Très vite, Fleur entra dans le vif du sujet !


Bon alors ! Vous êtes qui ? Vous voulez quoi ? Vous faites quoi ici ? Et qu’est-ce que vous voulez à ma fille ?
Ah oui aussi ! J’ai pas bien compris pourquoi vous avez trucidé le curé !


En entendant cette dernière phrase, le moine devint livide !
L’Ombre allait son rythme. Toute lénergie de Fleur glissait sur lui. Il leva un bras et du bout de son doigt ganté, il poussa le moine. Il montra ensuite Fleur du doigt. Il voulait manifestement qu’il lui réponde.
Alors, le moine comprenant ce qu’on attendait de lui commença ses explications.


Moi ?.... Oh je vois… Oui bien sûr.
Bon… Alors voilà… Je suis le père Vlad et je connais assez bien les phénomènes occultes… On me consulte assez souvent à ces sujets délicats.


Mathylde l’avait reconnu. Elle essayait du coup de se tenir en retrait et d’échapper à son regard autant qu’elle le pouvait. Elle connaissait la réputation du moine…

Je suppose que je dois répondre à vos question Dame… Je vais faire de mon mieux… Je ne sais pas si cela suffira.
Heu… Bon alors… Voilà… La… personne qui se trouve là derrière moi… est en fait… comment dire… à demi morte…
C’est un cas notable de possession qu’on appelle en général un Ombre…
Les Ombres sont des personnes que la vie à quitté mais qui très vite ont pu avaler… du sang.
Pas n’importe quel sang non… Le sang d’une reine… enfin une reine des Ombres… c’est comme ça qu’on les appelle.
En général, ce sont des femmes que l’on reconnait à une marque qu’elles ont sur le corps… Dès leur naissance. Une marque qui ressemble vaguement à une abeille… c’est de là sans doute que vient le nom de reine… Comme la reine d’une ruche…Mmm vous comprenez… Enfin, je crois.
Bon alors… de ce que j’en sais, un Ombre défend la reine… quoi qu’il advienne… C’est son rôle vous voyez…
Ils sont comme des soldats… infatigables. Ils sont très forts et très rapides. On les reconnait à leur visage… Livide et leurs yeux entièrement décolorés…
Ils servent la reine et lui obéissent. Mmmm… Si vous tuez la reine… vous libérez l’Ombre. On ne sait pas bien comment ils meurent… Mais ça a un rapport avec la reine. Mais on sait en revanche que dans une même famille la marque se transmet et qu’un Ombre peut passer d’une reine à l’autre…
Entre temps… on dit qu’ils sont vulnérables… Mais ce n’est pas certain. Donc… on peut imaginer qu’en éliminant la reine, on peut vaincre l’Ombre… Sans ça… Ils sont réputés invincibles…
Voilà… je vous ai tout dit…


Le groupe écoutait bouche bée, incrédule sous le regard de l’Ombre qui ne bougeait pas.
Mais alors que sans doute Fleur allait poser une nouvelle question, le colosse s’avança d’un pas lourd.
Il abaissa sa capuche comme s’il voulait en montrant son visage donner au groupe les explications qui lui manquait.
Il ôta ensuite lentement le foulard qui lui couvrait le visage et montra ainsi ce que le moine venait d’expliquer…
Un visage extrêmement pâle et des yeux d’un blanc tout à fait pur. Une vision de mort.
Mais ce qui frappa le groupe ce fut les traits de ce visage.
L’homme semblait jeune : guère plus d’une vingtaine d’années mais surtout… Il avait les traits d’Alix de Morlieu. Il lui ressemblait énormément mais il ressemblait plus encore au jeune comte de Morlieu : Aurèle dit Carabas…
Carabas
Carabas écouta attentivement le discourt du moine. Et plus celui-ci donnait de détails, plus les choses devenaient claires pour lui...

L'Ombre protégeait la Reine... La Reine portait la marque.
La Reine c'était Isil !
Le monstre protégeait sa fille. L'enfant avait besoin d'une mère... L'Ombre sauvait Fleur...
Mais ce n'était pas Isil qui lui avait donné son sang... Ce ne pouvait être que feue la comtesse de Morlieu... mère d'Alix... et de l'autre fils... Celui qui avait disparu.
Elle avait donné son sang à son fils pour le "sauver"... Elle était morte... Il avait attendu des années au domaine des Morlieu, caché par son frère. Il devait être vulnérable alors... Jusqu'à ce qu'une autre Reine prenne le relais !
Leurs ennuis avaient commencé juste avant la naissance d'Isil...
Tout s'expliquait...
Restait un point...
Si Alix n'était pas le père d'Aurèle... Alors... C'était ce monstre.
Carabas écoutait avec une attention mêlée de torpeur...
Il se décomposait au fur et à mesure que dans sa tête germait l'idée qu'il allait connaitre son père... Mais que ce père était devenu un monstre.
Puis, quand l'Ombre montra son visage...
Il n'y eut plus aucun doute. La ressemblance était flagrante. D'autant que l'Ombre semblait ne pas avoir vieilli...
Carabas ne put supporter ce qu'il voyait. Il était glacé. Il se sentait très mal. Il avait la nausée.
Il dut sortir.
Il alla jusque dans la rue et rendit tout ce qu'il put.
Fleur_de_songe
Fleur est pétrifiée d'entendre les paroles du moine.
Isil...La Reine...
Ce n'est qu'un cauchemar!Ca doit être ça!Elle va se réveiller!

Mais le cauchemar continue quand l'Ombre retire sa capuche et son foulard.
Fleur recule en voyant le visage qui se découvre devant eux.
Non...Ce n'est pas possible!
A cet instant,la blondinette prend conscience du danger qui les entourent.
Protèger Isil à tout prix,il n'y a plus que ça qui tourne dans son esprit.

Elle se tourne vers Aurèle...Il ne va pas bien,elle ne l'a jamais vu ainsi.
Il sort.
Fleur est choquée,impossible de faire le moindre geste,juste celui de regarder à nouveau l'Ombre et le moine.
Les paroles de ce dernier se répètent sans cesse dans sa tête.
"Sang......Abeille...Reine...Si vous tuez la Reine"
Tuer la Reine!Non!On ne touche pas à sa fille!
La blondinette reprend ses esprits,elle part en trombe de la chambre,dévalant l'escalier quatre à quatre sous le regard inquiet du tavernier.

Son époux est dans la rue,blanc comme un linge,son regard est perdu dans le vide.

-Aurèle...
Reprends toi!
Ta fille est vraiment en danger!


Elle aurait pu le prendre dans ses bras,le rassurer,le choc avait dû être terrible pour lui.
Mais non...Fleur n'a plus que son instinct de mère en éveil,plus rien d'autre ne compte.

-On fait quoi?
Le moine va faire le rapprochement...Il a même dû déja le faire!
On n'a plus de temps là!


Aurèle commence a réagir mais pas assez vite pour Fleur.

-Je te préviens si il arrive quoique se soit à Isil parce que tu n'as pas réagit assez rapidement,je t'en tiendrais responsable!

Ses mots sont durs,son regard aussi,elle le sait mais elle n'a pas d'autre solution pour qu'il se reprenne.
Une main sur son ventre légèrement arrondit,elle grimace,le stress,la panique du moment,la peur de perdre leur fille,tout cela réunit n'est pas bon pour le bébé.

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Carabas
La vue du visage de l'Ombre avait bouleversé Carabas... Son père... Sans aucun doute possible... Son père...

Un monstre !

Et puis... L'esprit du comte allait grand train. Le moine était un inquisiteur... Il l'avait lui-même avoué !
En voyant Carabas à son entrée, il avait remarqué que son visage avait pâli. Il semblait avoir vu la mort en personne.
Le jeune homme comprenait que c'est sa ressemblance avec l'Ombre qui avait troublée le moine...
Et à l'évidence, ce moine inquisiteur allait rechercher la Reine qui "dirigeait" ce monstre...
Il aurait vite fait de découvrir qu'il s'agissait d'Isil.

Fleur avait amplement raison : il fallait agir avant que le moine ne parle de sa découverte... Il ne devait pas sortir de cette auberge vivant.

Le regard de Carabas se figea. Il fixait Fleur, ses yeux exprimaient une détermination sans faille...
Le pacifiste qui haïssait la guerre avait décidé de tuer un moine froidement.

Il se baissa légèrement et saisit d'un geste vif la dague de Fleur qu'elle gardait dans sa botte en toute circonstance.
Alors, il fila vers l'entrée de l'auberge.
Il monta l'escalier quatre à quatre mais fut arrêté net sur le pallier. D'en bas, l'aubergiste observait la scène.
Mathylde sortait de la pièce. Elle vit Carabas arriver furibond. Elle lui interdit le passage.
Elle plonge son regard dans le sien, elle donne l'air de lire en lui, comme si elle avait deviné ses intentions.


Alors, parlant haut et fort elle fait en sorte que tout le monde l'entende dans l'auberge.
Allons-y ! Cet exposé était passionnant mais il est temps de laisser nos amis se reposer ! Il sera bien temps de les revoir plus tard. Il ne faudrait pas manquer à la courtoisie !


La comtesse prit alors le bras du comte et descendit avec ostentation l'escalier en souriant à tout le monde.
Elle conduisit Carabas dehors et rejoignant Fleur dans la ruelle elle continuait à jouer avec délectation son rôle de mondaine !

Puis, elle prit également le bras de Fleur et l'entraina également.
Le couple n'avait pas du tout envie de plaisanter. Ils firent mine de faire demi tour mais elle tint bon et tout bas, elle leur dit qu'elle allait leur expliquer...

Mais elle n'eut pas le temps de finir. Un bruit de bois brisé et de pierre fendue retentit dans la ruelle glauque. Et du haut de la fenêtre de la chambre de l'Ombre, un corps, projeté avec une violence infinie éclata l'huisserie de la fenêtre et vint s'effondre de l'autre côté de la rue.
Mais le pire était qu'en arrivant au sol, le corps se fendit en deux de l'épaule au bassin par une coupe transverse impeccable !

La vision d'horreur attira quelques badauds tandis que la comtesse de Mornay emmenait le couple effaré hors des bas fonds du village...
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