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[RP]Eux,Elle

Mathilde_de_mornay
Mathylde attendit longtemps.
Le feu dans l'âtre montrait des signes de faiblesse.
Bientôt elle eut froid et du se couvrir.
Il était tard. Elle commençait à penser que Fleur ne viendrait pas. Alors, elle hésitait. Devait-elle attendre encore ? Ou bien cela ne servirait-il à rien ?
Elle se posa la question encore un bon moment. Mais le problème était tout simplement insoluble.
Alors, comme elle n'était pas de celles qui se torturent l'esprit pendant des heures, elle décida d'allumer une petite chandelle et décréta que lorsque celle-ci serait éteinte, elle retournerait dans sa chambre.

Elle se doutait que Fleur ne viendrait pas chaque nuit la retrouver. Elles avaient eu dans la journée un moment très intime et très fort, Mathylde ne pouvait demander plus. Et puis. peut-être n'avait-elle tout simplement pas pu venir...

Pas si simple.

Quoi qu'il en soit, lorsque la chandelle fut éteinte, Mathylde était déçue.
Elle prit ses affaires et sortit de la petite pièce retirée.
Elle descendit l'escalier froid et réintégra sa chambre.
Augustine l'attendait comme chaque soir. Mathylde refusait de dormir seule. Il lui fallait quelqu'un dans la pièce. Cela lui venait de l'enfance. Elle n'avait jamais pu se passer d'une présence pour s'endormir. Augustine semblait étonnée de la voir arriver si tard, elle baillait aux corneilles.

Voyant son regard surpris, Mathylde fit mine de l'ignorer. Mais lorsque la suivante lui passa ses habits de nuit, elle l'observa très attentivement. Elle voulait voir sa réaction.


J'ai fait l'amour avec ton ancienne maîtresse... toute la soirée, c'était incroyable !

Mathylde eut un léger rictus de satisfaction en voyant l'effet de ses mots sur la jeune femme... C'était trop facile.

Elle alla se coucher la laissant dans une expectative troublante.
Elle trouva très vite le sommeil. Une petite phrase avait suffit à la venger de cette attente longue et incertaine.
Carabas
Carabas était très actif. Il recevait de nombreux messages et se déplaçait lui-même souvent.

Il avait posté des espions, pauvres hères qu'il payait suffisamment, pour qu'ils vinrent lui faire rapport de toute les allées et venues au prieuré. Il faisait aussi surveiller l'Ombre et les entrées de la ville. Il voulait savoir tout ce qui se passait. Il ne voulait plus être pris au dépourvu.
Il attendait juste pour agir que Feijian soit remis de ses blessures. Fleur lui avait souvent dit qu'il était un bretteur hors pair. Un soldat aguerri et un meneur d'hommes...

Il serait bientôt sur pieds, il était robuste et sa volonté semblait solide.

En attendant, Carabas avait envoyé au grand inquisiteur un courrier contrefaisant celui qu'il avait intercepté. Il indiquait que la mort du père Vlad était accidentelle et regrettable. Qu'il n'était pas nécessaire d'ouvrir une enquête et que tout allait pour le mieux...

Cela ne tiendrait pas longtemps... Mais à défaut de mieux...

Carabas s'entraînait. Il manipulait l'épée dans le parc, il ferraillait avec la géante Marie.
Il savait que Feijian parfois le regardait depuis sa fenêtre. Il avait l'envie à peine consciente de lui montrer qu'il savait y faire lui aussi, qu'il n'était pas maladroit avec une lame.

Fierté un peu mal placée sans doute... Il avait tant entendu parler de ce grand escrimeur !
Il ne voulait pas être en reste.
Fleur_de_songe
La journée avance lentement au goût de Fleur.
Aurèle s'entraîne sans relâche avec Marie,elle ne le ménage pas.
Isil joue avec Agnès,la fille d'Augustine.
Toinette reste près de Feijian,refusant tout contact avec elle.
Ses parents sont sortis.
Fleur s'ennuie...

Elle sait Mathilde fort occupée mais elle décide d'aller lui tenir compagnie.
En chemin,la blondinette croise Augustine,elle préfère l'ignorer comme elle sait si bien faire.

Sans frapper comme à son habitude,Fleur pénétre dans le bureau.
Elle s'installe dans le fauteuil face à Mathilde qui lui sourit.

-M'ennuie...Je peux rester avec toi?

La Mornay ne dit pas non,bien au contraire.
Fleur lit pendant que son amante écrit des lettres,de temps en temps,la blondinette l'observe par dessus son livre.
C'est vrai qu'elles se ressemblent.
De petites mimiques apparaissent sur le visage de Mathilde selon les courriers,cela fait sourire Fleur.

Un domestique entre dans la pièce,il parait surpris de voir que la Comtesse n'est pas seule.
Il est l'heure des doléances,Mathilde lui demande de l'accompagner,Fleur ne refuse pas.
Elles traversent le couloir,par moment leurs doigts viennent se frôler discrétement.
Deux Comtesses,deux styles différents.
La Mornay qui dirige son petit monde d'une main de fer,fière voir cruelle, qui à la démarche de son rang,toujours tirée à quatre épingles.
La Morlieu à l'esprit rebelle,qui n'aime aucune forme d'autorité sur elle,au goût vestimentaire plutôt masculin.

-Dis Mathilde...Tu ne pourrais pas organiser une soirée?Un genre de bal...ça pourrait être drôle!
M'ennuie trop!


Devant la porte de la salle des doléances,Fleur ne résiste a pousser en douceur son amante contre un des murs pour l'embrasser amoureusement.
...Sous le regard d'Augustine qui se trouve....Bêtement là.
La blondinette en l'apercevant,la fixe,s'approchant d'elle,la plaquant contre l'autre mur,elle colle sa bouche près de son oreille.

-Tu vois...Tu n'as vraiment pas de chance,l'homme que tu convoites m'appartient et ta patronne est mon amante...
Tu peux aller prévenir Aurèle si cela te chante mais c'est peine perdue,il le sait.
Et puis...Ta compréhension soudaine envers moi ainsi que de faire ta Sainte Ni Touche avec mon époux,ce n'est pas normal,je me méfie de toi comme de la peste...


Il est l'heure,Mathilde l'appelle pour entrer dans la salle,à son regard,Fleur comprend qu'elle se demande ce qu'elle a put dire à la brune.

-Ne t'inquiète pas,je l'ai juste mise en garde...

La blondinette dépose un baiser dans son cou.

-Je t'aime...

Elles entrent,Mathilde s'installe dans le grand fauteuil,Fleur sur un banc en retrait face à la Mornay,elle ne veut rien râter.

_________________
Feijian
Un matin... Un rayon de soleil perce l'opacité d'une nuit ayant duré par trop longtemps.
Le souffreteux, le blessé le malade, celui qu'on veille jour et nuit s'éveille enfin. Quid des fièvres et des douleurs ? De leur cortège funeste de délires et d'angoisses ?
dissipé... rosée matinale sur le fait d'une feuille assoupie succombant à la chaleur impromptue de l'astre tutélaire... Disparu !

Non, pas les douleurs sans doute. Mais supportables à qui ne leur donne point plus d'importance qu'elles ne le méritent.

Fei est de ceux-là.
Il sait à cet instant qu'il peut se lever. Progressivement, doucement mais surement !
Un regard pour l brune encore endormie. Un regard tendre, un regard doux.
Un baiser qui effleure sa chevelure puis quelques pas vers la fenêtre qui donne sur le parc.
Un sourire alors sur le visage comme une éclaircie hivernale.
En contrebas un combat amical fait rage !
Le blond s'agite face à une colosse lourdaude !
Rapide le comte... Mais prévisible. Un homme qui à l'évidence n'a pas l'habitude de se battre pour tuer...
Cela saute aux yeux de l'escrimeur averti, du guerrier confirmé.
Le comte face à un adversaire un peu coriace ne pourra pas s'en tirer sans heurt... s'il s'en tire.

Et voilà... c'est comme un fourmillement dans la main... Un picotement qui s'installe...
Le besoin presque inné d'aller brandir n'importe quel objet oblong et de montrer ce que c'est qu'un combat.
Il hésite... de quoi se mêle-t-il ? On ne lui a rien demandé après tout !
Enfin... Il est là aussi pour les protéger... Les Morlieu.
Petite pensée émue pour la belle Fleur. Si différente aujourd'hui, si inchangée pourtant.
Sa fille, son époux, son ventre.
Oui, il est là pour les protéger !
Et il ne veut pas décevoir ! Pas encore une fois. Il ne veut plus avoir à rougir de ses actes. Il veut faire quelque chose de bien. Sans recours, sans intérêt, sans arrière pensée.
Ces gens-là... Ils sont tel qu'il se serait rêver auparavant. Ils sont méritants. Il valent le prix qu'on peut payer à se mettre en danger. Il valent qu'on s'y risque, quitte à s'y broyer contre un arbre !
Alors, il ne regrette rien ! Alors il n'hésite plus.
Toinette, la belle brune ténébreuse qui l'a veillé s'ouvre au jour qui lui caresse la joue.

Viens ! Lui dit-il simplement en lui prenant la main. Viens, parce qu'elle aussi mérite qu'on la préserve. Qu'on l'estime et qu'on la choie.
Alors il ne fera plus rien sans elle, il a eu tort, c'est fini ! Maintenant, ce sera tous les deux !
A son rythme il l'entraine dehors. Il considère une vague branche qu'il arrange un peu. Elle s'inquiète, mais il sait ce qu'il fait, il sait ce qu'il peut faire.

Il s'approche du couple belliqueux.


Carabas !
Mais que faites-vous bon sang !
Attaquez nom de dieu !
Vous voulez la chatouiller ou quoi ?


Et dans l'action, le blond piqué au vif rue sur la géante et la désarçonne en deux coup envoyant son épée à l'autre bout du champ et son pesant derrière au sol !
La rugueuse se relève douloureusement mais n'ose rien dire... Elle craint le blondinet... Elle lui voue un respect sans borne manifestement.


Mais pas comme ça sacrebleu !
C'est pas une faux que vous manipulez !


La grande Marie regarde Carabas incrédule.

Fei pointe son bâton vers lui.


Allez, montrez-moi de quoi vous êtes capable !

Le roux tient encore à peine debout et il a du mal à respirer mais il n'en laisse rien paraitre.
Carabas hésite et Toinette foudroie du regard...
Mari quand à elle n'accepte pas qu'on s'en prenne à son idole, elle va pour saisir le bâton menaçant mais à peine son intention s'est-elle dévoilée qu'elle prend sur les doigts un vigoureux coup qui lui fait retirer sa main avec une diligence à peine dissimulée !
C'en est trop pour la guerrière, elle se jette sur le blessé mais ne rencontre que le vide et la poussière qui amortie sa chute. Elle écope, qui plus est, dans le même temps d'un sacré coup de gourdin sur le haut du dos qui la laisse quelque peu perplexe, pour ne pas dire choquée.
Elle se relève douloureusement.
Le comte n'est semble-t-il pas homme à s'en laisser remontrer ! Il fonce sur Fei l'épée pointée, se disant que vue la réputation du roux, il doit savoir ce qu'il fait !
Le blond s'acharne mais chaque coup qu'il donne ne rencontre que le vide ou au mieux de temps à autre le bâton volant de Fei.
Fei s'amuse beaucoup et même Toinette finit par trouver le jeu amusant.
Carabas lui s'épuise. Si bien que c'est bientôt sa propre épée qu'envoie dans les nuages le bretteur aguerri.
Il fonce alors, jouant le tout pour le tout mais finit par rejoindre son épée en écopant lui aussi d'un bon coup de gourdin méticuleusement appliqué derrière les oreilles !

Le blond le regarde. Il jette l'éponge...


Carabas ! Vous êtes trop doux... Vous ne frappez pas pour tuer. Et vous êtes prévisible !
Il va falloir plus que ça pour arrêter vos ennemis... Je sais à qui vous allez avoir à faire... Croyez-moi... ça ne suffira pas.


Le bond au regard vert ne s'énerve pas... Point de rancœur, point de colère. Fei apprécie.
Il se relève et il attend... La leçon.

Fei le toise et sait qu'il fait face à un homme digne. Il est fier et humble à la fois. Le genre d'homme que l'on peut suivre au combat sans hésiter, un regard franc, une prestance imposante...
Il accepte son ignorance et ne demande qu'à apprendre.
Fei lui sourit.


Le combat est un dialogue ou chaque mot peut tuer.
Chaque parole superflue amène à la défaite, chaque intonation mal ajustée est un risque périlleux.
Il faut anticiper, il faut sentir, il faut surtout frapper vite et fort... Le moins on en dit...
Le plus longtemps on peut s'exprimer.


Alors, pendant un long moment, Fei corrige les attaques de Carabas, lui montrant ses faiblesses, ses erreurs.
La leçon est instructive...
Carabas est acharné, appliqué, il parle peu, il apprend vite. Fei l'apprécie de plus en plus.
Puis il commence à tousser et interrompt la leçon...


Reprenons demain...
Je crois que Toinette est fatiguée !


La brune le fustige du regard mais il la rassure d'un baiser sans équivoque... Un baiser qui dit : Tout va bien... Je revis !
_________________
Mathilde_de_mornay
Fleur entre dans son bureau... Elle poursuit son travail et la regarde de temps à autre du coin de l'œil. Elle lit...
Mathylde a bien trop de travail pour se laisser distraire.
Elle arbore un petit air sérieux qui ne la quitte pas quand elle est affairée. Elle lit des notes qu'elle a prise sur des affaires en cours. Elle sait qui elle doit recevoir. Elle ne veut pas être prise au dépourvu.
Elle cherche comment elle pourra faire entendre son droit, sa justice... Elle cherche des failles... Des points faibles.
Elle garde tout cela en mémoire. Elle ne parait jamais surprise.
La présence de Fleur lui fait du bien. Elle l'apaise, la rassure. La savoir là assise près d'elle renforce son amour en lui donnant une densité nouvelle.
Point de jeu en cet instant, point de concurrence.
Juste une présence silencieuse, tranquille, bienveillante.
Mathylde apprécie. Elle se sent vivre. Elle se sent bien. Tout simplement.

Puis vient l'heure des doléances.
Fleur l'accompagne, Mathylde en est ravie.
Un bal ?
Pourquoi pas ?
Elle va y réfléchir...
Les soirées qu'elle organise d'ordinaire se parent d'une respectabilité bien moins prude... Un bal ? Oui, c'est une idée.
Mathylde construit déjà l'évènement...
Et puis, surprise comme souvent par la spontanéité de Fleur, la voilà contre un mur à fondre sous le baiser de sa douce amie...
A cet instant elle voudrait lui faire l'amour là de suite sans attendre...
Ce n'est pas possible...
Et puis Augustine est là. Mathylde commence à partager l'animosité de Fleur pour la belle brune... Elle n'a pas de raison de lui en vouloir pourtant.
Mais elle soutient Fleur sans même s'en rendre compte.
Il ne faudra pas grand chose pour qu'elle subisse ses foudres... Si elle est encore si fière... ce n'est que parce qu'elle jouit de la protection explicite de Fleur... Mais vu l'évolution de la situation...

Et puis un dernier mot. Mathylde rougit.
Elle rougit !
Elle-même n'y croit pas. Elle a très chaud soudainement, elle est troublée. Par un simple mot.

C'est l'heure des doléances.
Mathylde a demandé à Fleur de l'accompagner. Elle sait qu'elle peut l'impressionner là !
Elle a envie de lui montrer comment elle dirige son domaine.
Et puis. Fleur aura elle-même bientôt un domaine à diriger... ça lui sera utile.

Les plaignants se suivent devant la comtesse. Elle, se place selon les personnes dans des attitudes très différentes. tantôt dominante, caressante, conciliante, autoritaire...
Elle sait comment chacun réagit et elle emmène tous ceux qui viennent la voir à la conclusion qu'elle a préparé. Elle maitrise totalement les débats. Elle joue et elle excelle à ce jeu !
Un homme vient se plaindre et demander qu'on punisse sa femme qui aurait mangé de la viande en cachette !
Il veut qu'elle soit fouettée.
Mathylde avec une grande douceur dans la voix que contredit pourtant un regard d'aigle lui parle d'une jeune femme du village qui s'est vue offrir une robe récemment... Une robe qu'il a payé ! Tandis que sa femme et ses enfants se serrent la ceinture.
Sans savoir comment, il en vient à avouer, presque naturellement. Mais la voix de Mathylde devient de plus en plus dure.
L'homme finit par se décomposer, il bafouille, cherche ses mots. Mathylde lui intime l'ordre de se mettre à genoux à ses pieds. Il est cuit... Il est mûr.
à cet instant elle ne peut s'empêcher de regarder Fleur qui l'observe avec curiosité.
Elle jubile, le plaisir qu'elle ressent à voir cet homme apeuré à ses pieds se lit sur son visage.
La scène finit enfin quand Mathylde fait consigner par son clerc que l'homme sera fouetté le lendemain à l'aube et qu'il devra présenter à sa femme des excuses publiques...
L'homme se redresse, il veut protester mais l'homme de main qui veille souvent sur la comtesse lui écrase le nez au sol. Il est très persuasif. Mathylde quant à elle le regarde geindre et se délecte du spectacle du châtiment à venir.
Elle a très envie de Fleur ! Là !
Elle la regarde à nouveau.
Son regard est clairement évocateur, impudique, lubrique... Il dit... je te veux.
Mathylde se reprend, la séance se poursuit.
Un imprévu pourtant vient troubler la mécanique huilée...
Une femme qui vient se plaindre des impôts et à laquelle Mathylde ne porte que peu d'attention tant la complainte est maladroite et courante. La femme crie, pleure, invoque ses malheurs, la malchance, le mauvais sort mais Mathylde reste impassible. Elle estime qu'on doit payer ce qu'on lui doit... elle ne transige que très rarement. Elle sait aussi que si elle cède une fois... Ce sera infernal.
Mais soudain, la femme se rue vers les quelques personnes qui attendent encore. Elle attrape le bras d'une petite fille qui était cachée derrière une grosse femme à l'air un peu ahuri.
La fillette est misérable, décharnée, manifestement affaiblie et pitoyable.
La femme la présente comme sa fille et en hurlant presque, elle demande à la comtesse d'oser devant la gamine lui prendre tout ce qu'elle a.
Et dans le regard de la comtesse, une ombre passe.
Elle interdit qu'on emmène des enfants aux doléances. Elle est furieuse.
Elle se lève, elle gifle la femme avec un force qui laisse la plaignante presqu'assommée.
Pus sans dire un mot, elle prend la petite par la main et l'entraine avec elle jusqu'aux cuisines.
La séance est terminée...

Fleur rejoint Mathylde.

Quand elle la voit, elle a du mal à réprimer une larme...
Alors, pour se donner contenance, pour ne pas paraitre faible, elle détourne la tête.
Elle craint qu'à la voir ainsi Fleur ne soit déçue.

Elle respire profondément puis se retourne.


Je ne supporte pas qu'on se cache derrière un enfant !

Puis, montrant Fleur du doigt, elle veut la menacer, elle veut lui dire que si elle lui fait le moindre reproche, la moindre remarque, elle l'étripe !
Mais les mots restent figés dans sa gorge...
Il n'y a personne dans les cuisines... A part la gamine qui mange tout ce qu'elle peut.

Mathylde baisse son doigt.
Elle approche son visage de celui de Fleur.
Elle prend doucement possession de ses lèvres.
Elle cherche sa langue, elle pose une main sur le fessier galbée de la belle blonde.
Elle passe l'autre dans ses cheveux et tire un peu sa tête en arrière.
Sa main basse passe sous la cuisse et la lève...

Elle a envie d'elle. Envie de la prendre. brutalement.
Fleur_de_songe
Incroyable,Fleur n'en revient pas.
Mathilde est impitoyable,pas toujours juste à ses yeux ou plutôt selon les doléances la blondinette n'aurait pas agi comme ça.
Mais elle n'a rien dit,elle l'a laissé faire,c'est son domaine,ses terres,sa fortune,elle n'a aucun droit d'intervenir.

Des hurlements,des cris,cette femme...Cet enfant.
Une gifle et Mathilde qui part avec la gamine.
Fleur fronce les sourcils,elle s'approche de la femme pour l'aider a se relever.
La blondinette lui fait un sourire pour la rassurer.
Elles discutent tout bas,Fleur apprend à peu près tout de cette femme et de sa fille.
Malheureusement cette paysanne lui dit la vérité,la blondinette le voit dans son regard,Mathilde est vraiment intransigeante.
Avec une discrétion absolue,Fleur glisse des écus dans la petite besace de la femme.

Les cuisines.
Mathilde est là,désarmée.
Pourtant,elle pointe un doigt sur elle.
Fleur n'aime pas,son regard s'assombrit,elle ne supporte pas qu'on essaye de la menacer.
Et puis...Non...Mathilde l'embrasse,elle répond à son baiser avec passion avant de la repousser.

Alors la blondinette ramène l'enfant à sa mère,cette dernière lui murmure un merci.
Fleur lui fait un clin d'oeil,accompagné d'un sourire.

Retour en cuisine.
Mathilde est toujours là.
Fleur ne dira rien sur les doléances ou presque...

Ouvrant sa chemise,sa poitrine alourdie par la grossesse apparait ainsi que son ventre arrondit.

-Serais tu vraiment capable de me faire du mal?...Je ne pense pas par contre...
Cette gamine,tu en as d'autres sur tes terres,ne les renie pas,ne les ignore pas...Les enfants sont ton avenir.
Ils deviendront grands,ils travailleront comme leurs parents...
Tu as besoin d'eux comme eux ont besoin de toi.


La blondinette se deshabille entierement,s'asseyant sur une des tables,elle attire Mathilde à elle.

-Ne sois pas si cruelle,tu peux être plus douce...Plus comprensive tout en te faisant respecter.

Fleur lui sourit,son regard dans celui de la Comtesse,elle lui retire son corsage avant d'attirer sa bouche sur sa poitrine.
Ce qui laisse échapper un soupir de plaisir non dissimulé de Fleur.

_________________
Alyx_
Des jours,des nuits a le veiller.
A ne plus vraiment dormir.
Attendre les verdicts de Carabas.
Ignorer Fleur.

Il se leva,l'entraina au dehors pour assister aux entrainements.
Enfin un sourire,il allait mieux,elle était rassurée mais toujours en colère contre lui.

A nouveau dans leur chambre,Feijian s'allongea.
Elle,elle resta au bout du lit,les bras croisés,le regard froid posé sur lui.
Sa colère se lisait sur son visage.
Toinette n'était pas du genre a oublier surtout quand elle plaçait sa confiance en quelqu'un.
Alors...
-Tu aurais pu y rester!Mais quelle idée d'y avoir été seul!
Tu te crois invincible ou tu es inconscient?
Ou suicidaire?
Qu'est ce qui ne tourne pas rond chez toi?
Je ne compte donc pas à tes yeux?
Tu es juste égoïste!Il n'y a pas d'autre mot pour qualifié ton acte.
Et ne me dis pas que tu voulais me protèger de cette Ombre,je ne suis plus une enfant.
Je me suis donné à toi!Je t'ai donné toute ma confiance et toi,tu me trahis en allant face à la mort!
Fleur te dirait d'aller te jeter sous une charrette,tu le ferais aussi?
Bordel!J'existe!


Toinette ne le lâchait pas du regard,elle soupira avant d'ajouter.
-Est-ce que je peux encore te faire confiance?
Est-ce que je peux encore t'aimer sans avoir peur de te perdre?
Oui,j'ai eu peur.
Peur de te perdre pour toujours.
Et je peux te dire que ça fait mal.
Si c'est pour souffrir,si c'est pour douter encore.
Je préfère qu'on en reste là...

_________________
Augustine_
La jolie brune attendait que le Comte finisse son entrainement.
Quand il arriva,elle s'approcha de lui.

-Monsieur le Comte...Je ne sais si il fallait que je vous le dise...Dame Fleur m'a dit que vous le saviez mais elle et la Comtesse...S'aiment.
Après la salle de doléances,je les ai vu aller vers les cuisines.


Augustine s'approcha un peu plus de Carabas,posant une main délicate sur son bras.

-Madame m'a dit cette nuit qu'elle et votre épouse partagent des moments très intimes ensemble...Souvent.

Elle gonflait la vérité volontairement,espérant faire naitre en lui un peu de jalousie et pourquoi pas qu'il céde.
Qu'il l'aime.
Feijian
La colère de Toinette...
Fei la sentait pointer et monter doucement. En vérité, il se demandait quand elle se déciderait à parler.
Elle attendit qu'il soit en meilleure forme, elle attendit qu'ils soient seuls.

Fei était venu jusqu'à elle pour lui demander son pardon... Manifestement, cela n'avait pas eu l'effet escompté !
Mais du coup, il fut déçu de ces reproches et agacé aussi.
Il voulait répondre mais il réalisa que cette colère qui se dirigeait contre lui n'était finalement qu'une manifestation de l'estime qu'elle lui portait. C'est parce qu'il était important à ces yeux qu'elle se fâchait contre lui. C'est parce qu'elle tenait à lui qu'elle le tançait si vertement.
Alors, il prit conscience qu'on ne l'avait fustigé de la sorte depuis de nombreuses années...
Cela le laissa pensif un instant.
Elle avait peur de le perdre. Peur de lui avoir accordé sa confiance, son amour...
Elle l'avait veillé tous les jours, sans rien dire, angoissée sans doute, devant l'incertitude que devant provoquer son état...
Il devait apprendre à penser autrement. A penser à deux, à penser avec elle...
Cela, il ne savait pas le faire et il craignait de ne pas y parvenir.

Il prit alors sa voix la plus douce pour lui répondre et ne la quitta pas des yeux.


J'ai vu Isil, la petite... Elle est au cœur de cette histoire. Je n'ai pas pu attendre. En supprimant l'Ombre, je faisais tomber la menace qui pèse sur cette toute petite fille. Je me suis dit que c'était la seule chose à faire... Et j'ai voulu faire au plus vite. J'ai agit en soldat... C'est tout ce que je sais faire. Frapper vite et fort... Ne pas penser à soi. Faire preuve de dévouement, d'abnégation. C'est ce que j'ai appris pendant des années, c'est toute mon éducation.
Je pensai vraiment venir à bout de ce monstre... Je l'ai tué d'ailleurs... Je l'ai tué, je t'assure... Mais... Il n'est pas tombé.
Je n'ai jamais perdu un combat... Jamais.
Alors voilà... Je me rend compte de ce que je t'ai fait, et je comprends ta colère. Je l'accepte. Je te dis cela avec la plus grande simplicité. Je n'ai jamais eu quelqu'un qui veille ainsi sur moi. Je n'ai pas connu ma mère. Mon père est parti quand j'avais huit ans. Je me suis toujours battu... Pour exister.
C'est nouveau pour moi. C'est inédit. Ton inquiétude. Ta patience, Ton regard...
Sans doute as-tu raison, je n'aurai pas dû agir ainsi, seul, sans te consulter.
Mais je veux que tu me croies quand je te dis qu'à aucun moment je n'ai souhaité te voir triste ou inquiète. Je n'ai pas voulu te faire de mal. Je n'ai pas voulu te mépriser ou te rabaisser...
Crois-moi, je t'en prie.
Je tiens à toi.
J'ai cru seulement que cela irait vite... Que ce serait simple... Je me suis trompé.
Je t'en demande encore pardon.

Et aussi...Je sais que je dois apprendre à vivre à deux... Pour moi, ce n'est pas si simple parce que, je n'aurai jamais cru que cela m'arriverait un jour.

Je vais essayer d'apprendre, je vais essayer de m'améliorer... Je crois qu'il faudra que tu m'aides.


Fei la regarde avec douceur, lui prend les mains et pose un baiser délicat sur ses lèvres.
Il parle comme toujours. Le plus sincèrement possible. Il parle avec son cœur sans chercher à diminuer ses torts.

_________________
Carabas
La leçon a été rude pour le jeune Carabas...
Il est fourbu, il ne compte pas ses hématomes et il est essoufflé.
Mais enfin, il a vu ! Il a vu ce qu'il avait un peu de mal à croire, parce que sans doute, dans les yeux de Fleur, l'étoile brillait un peu trop quand elle parlait de lui, parce que sans doute, il nourrissait une certaine jalousie envers cet ancien amant de son épouse, parce que sans doute, il se trouvait lui-même assez à l'aise au maniement des armes pour ne pas imaginer qu'on puisse le surpasser autant...
Maislà, il avait vu. Il avait consaté à quel point, même fortement diminué, Feijian restait un bretteur de très haut vol.
Il avait pu se rendre compte qu'il n'aurait pas eu la moindre chance de l'emporter contre lui en combat singulier.
Et il était content !
Il aimait apprendre et il avait trouvé un maître ! Alors il s'était appliqué, il avait observé et il essayait d'imiter, cela, il savait le faire.

Fei bougeait très peu en vérité, mais ces gestes étaient précis, vifs et toujours efficaces.
Il n'entrait pas dans le combat tête baissée, il avait comme une distance qui lui permettait de survoler le combat, d'avoir comme un coup d'avance et d'anticiper.
Carabas ne voyait aucune faille dans la technique du roux. Il en était très impressionné.

Fei était arrivé en se tenant les côtes et le souffle court mais dès les premiers échanges, son visage s'était transfiguré. On eut dit qu'un dieu martial avait pris possession de lui et guidait ses mouvements, son regard était devenu glacial et son bras redoutable.

Carabas avait humblement pris la leçon. Il n'était pas de ceux qui placent leur amour propre au dessus de leur capacité. Il se reconnaissait inférieur et admettait simplement son ignorance.
Et il apprenait.

Il fut cependant content que la leçon prit fin : il était littéralement exténué !

Il regarda Fei partir avec Toinette. Il n'arrivait pas à se faire à l'idée que la froide et dure Toinette put être amoureuse !
Il se souvenait de l'avoir naguère soignée d'un vilaine blessure... Elle était restée impassible. Tout juste si elle ne l'avait pas frappé !
Il la savait fine, discrète et déterminée. Tellement loin de Fleur ! Silencieuse, attentionnée mais subtilement... Et prompte à vous balancer sans sourcilier les pires vérités au visage...
Et là... presque désemparée auprès de son compagnon depuis plusieurs jours, mangeant à peine, ne parlant à personne...
Ce Fei devait avoir quelque chose de spécial...

Carabas se dit qu'il devrait aller lui parler. Elle semblait un peu perdue.
C'est égaré dans ces considération qu'Augustine surpris Carabas.
Il l'écouta un peu distraitement. Il n'aspirait qu'à se détendre... Prendre un bain peut-être, cela lui ferait tant de bien !

Mais elle semblait gênée, troublée...
Il voulu la rassurer.


Augustine, je comprends vos inquiétudes, mais rassurez-vous : tout cela n'est qu'un jeu. Fleur... La comtesse de Morlieu aime à... se jouer des conventions. Vous en savez quelque chose.
Et la comtesse de Mornay n'est pas mieux de ce point de vue. Et puis... Mon épouse est une personne qui sait être raisonnable, croyez-moi. Une fois son ennui dissipé, elle cessera ce jeu.
Et, vous savez... C'est une fleur sauvage ! Sa liberté, c'est ce qui la maintient en vie... Je ne me sent pas le cœur de l'en priver. Et enfin... J'ai confiance en elle.


Il était convaincu... Il ne parvenait pas à prendre au sérieux la relation qui naissait entre Fleur et Mathylde...

Oh mais dites-moi Augustine ? Savez-vous si la salle des bains est libre ?
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Mathilde_de_mornay
Mathylde est vexée. Elle ne voulait perdre son sang froid ainsi devant Fleur. Elle sent qu'elle vient de montrer un trait de son caractère qui la fragilise et la rend vulnérable aux yeux de Fleur. Mais c'est ainsi, elle ne supporte pas la faiblesse et la médiocrité, surtout chez une femme ! Alors, cette mère qui est venu pleurer, hurler à ses pieds pour obtenir un délai pour ces impôts... Elle la méprise. Elle aurait pu venir humblement, modestement plaider sa cause... Mais la scène qu'elle a joué état sans doute le pire choix qu'elle pouvait faire pour attendrir Mathylde. Elle n'a obtenu ainsi que son agacement et son courroux. Mais plus que tout, ce qui a fait perdre à Mathylde son sang maintien, c'est qu'elle ait voulu l'apitoyer avec son enfant. Cela, Mathylde ne peut l'accepter, elle ne peut le supporter. C'est sans doute sa plus grande faiblesse : les enfants. Alors qu'elle peut être cruelle, sadique, insensible, manipulatrice... Elle n'est pas capable de résister au regard d'un enfant.
Alors, elle a emmené la petite fille pour qu'au moins elle mange.
Et elle a giflé la mère ! Manifestement, elle avait préparé son coup... L'enfant avait été amenée là, cachée dans les jupe d'une autre femme, un peu comme un argument pour faire flancher la comtesse, comme un objet, un talisman qu'on sort quand on est à bout.
Mathylde n'est pas si facile à manipuler ! Elle ne peut pas non plus laisser une enfant être ainsi le faire valoir de la misère de sa mère...

La comtesse a du mal à se calmer.
La leçon que lu fait Fleur n'aide pas à la ramener à de meilleurs sentiments.
Mais surtout... Elle sent qu'un petite rivalité s'installe entre elles... Ou plutôt grandit, car à bien y réfléchir... Elle est là depuis le début.
Une sorte de lutte de pouvoir et d'influence. A celle qui prendra le dessus sur l'autre. Celle qui dominera, celle qui sera la voix forte du couple. Et à cet instant, Fleur a marqué des points. Elle est restée très calme, elle a joué la carte de l'apaisement, se posant en médiatrice avisée.
Mathylde s'en veut et sa colère grandit.
Et puis Fleur vient s'offrir ! Elle sait qu'elle ne peut pas résister à l'appel de son corps plantureux. Elle sait comment asseoir son pouvoir récent. Elle sait comment mettre immédiatement en application la petite supériorité qu'elle vient de gagner.
Mais la comtesse n'a pas la défaite facile ! Elle se laisserait facilement emporter par sa colère et par ses pulsions.
Fleur l'attire vers sa poitrine... Elle est incapable de résister à sa peu blanche, à son sein lourd et tendu. Elle voudrait le mordre, le presser entre ses doigts, à cet instant, sa colère destructrice l'inciterait à faire souffrir son amante, à la martyriser, à reprendre le dessus en usant d'un mélange pervers de plaisir et de douleur... Reprendre le contrôle, jouer avec son corps, la soumettre par le plaisir à sa volonté.
pourtant c'est Fleur qui mène la danse et Mathylde qui prend à pleine bouche cette poitrine provoquante, c'est Mathylde qui s'affaire à jouer de sa langue l'échine courbée tandis que Fleur appuis sur sa tête pour l'encourager à se montrer... gentille ?
En d'autres circonstances, Mathylde aurait accepté temporairement de jouer le jeu sans rechigner, juste pour le plaisir qu'elle pouvait apporter à sa partenaire. Mais là, elle avait l'impression qu'il se jouait autre chose... Alors, elle nourrissait des pensées violentes !
Et alors que Fleur repoussait sa tête vers son bas ventre en s'offrant plus encore, Mathylde rêvait de la faire crier, de la violenter. Elle aurait voulu la prendre violement, lui infliger douleur et plaisir confus, Elle aurait voulu trouver un objet pour assouvir ses pulsions dominatrices. Elles était dans une cuisine, il devait bien s'y trouver quelque ustensile oblong qui ferait l'affaire !
Elle pourrait retourner la situation à son avantage ! Un peu d'humiliation pour un peu d'humilité !
Elle tourna la tête un instant pour trouver ce qu'elle cherchait... Elle voulait entendre Fleur la supplier d'arrêter... et de continuer à la fois !
Elle voulait une revanche, immédiatement !

Cependant... son humeur brûlante retomba d'un coup !
Alors qu'elle murissait les plus pervers projets, son regard se figea sur le ventre de Fleur.
Elle fut immobile un instant. Et comme Fleur insistait, la pressant et bougeant son bassin de manière suggestive, elle posa mille baisers sur ce ventre arrondi. Le bébé bougea. Elle suivit des lèvres ses mouvement et se mit à lui parler tout bas. tout en l'embrassant toujours, tout en prenant à pleines mains les seins de la comtesse allongée, elle li dit combien déjà elle l'aimait, combien elle aimait sa maman, combien sa mère était belle... Combien elle était attendue...
Ses mot était légèrement humides... ses yeux coulait sur ses lèvres mais sans tristesse pourtant.
Mathylde avait déjà adopté l'enfant qui allait naître... Elle était déjà prête à renverser le monde pour cet enfant.
Puis, doucement, la comtesse blonde repris ses caresses. Très douce, elle prit entre ses doigts fins les pointes des seins de Fleur et joua avec. Elle les faisait rouler entre ses doigts, tirait dessus doucement, ou bien appuyait légèrement. Très vite Fleur se mit à gémir et sa respiration devint moins régulière et plus sonore.
Alors, Mathylde avec beaucoup d'application vint faire de sa langue un outil de torture insoutenable. Fleur s'ouvrait en grand sous les coups de butoir de la langue agile de Mathylde qui ne se lassait pas. Perdue dans une brume de tendresse, Mathylde goutait littéralement son amante. Elle se délectait à sa source et ne semblait jamais rassasiée.
Fleur exultait !
Puis Mathylde, alors que les hanche de la comtesse guerrière la réclamaient avec force contractions, Mathylde adjoint ses doigts à sa langue mais avec douceur encore, elle n'osait pas aller trop loin, la grosses de Fleur l'impressionnait.
Pourtant elle agissait spontanément. Aucun calcul, aucune pensée parasite. A cet instant elle était juste toute entière dévouée à son amoureuse et n'aspirait qu'à lui donner le plus de plaisir possible.
Ainsi, quand Fleur se mit à pousser de petit cris entrecoupés d'halètements saccadés.
Sans préméditation aucune, sans effort, sans calcul elle usa de son doigt pour entreprendre une autre source de sensations... Plus improbable, plus immorale... Et là, elle alla aussi loin qu'elle le put.
Elle était ainsi... Elle poussait Fleur dans ses retranchements, elle l'attirait vers des plaisirs nouveaux, elle voulait tellement qu'elle l'aime plus encore... Rien ne lui semblait assez fou, assez interdit pour la surprendre et la séduire.

Il lui sembla que Fleur passait un moment hors du temps, fort, intense, énorme...
Elle espérait que cette dernière caresse lui apportait la délivrance ultime et un souvenir impérissable de ces instants volé... Là sur une table, nue, dans les cuisines de la demeure...
Augustine_
Augustine acquiesça d'un signe de tête aux paroles du Comte.

-Oh...La salles des bains,je crois qu'elle est libre,oui,Monsieur le Comte.
Je vais vous faire chauffer de l'eau de suite.


La jeune nourrice y alla.
La salle était bien libre,elle prépara le bain,vérifiant la température de l'eau.
Elle installa tout ce que le Comte aurait pu avoir besoin a proximité.

Il entra,la remerciant d'un sourire magnifique qui la fit rougir.
Une légère révérence,elle quitta la pièce.

Une fois dans le couloir,Augustine se rendit compte qu'elle avait oublié les linges pour sa sortie de bain.
Tout en se maudissant,elle revint sur ses pas,frappant doucement à la porte,elle entra.

Le Comte de Morlieu était presque nu,juste un linge autour de ses hanches.
Rougissante,gênée,elle baissa les yeux.

-Oh...Pardon...J'ai...Je ...J'ai oublié de vous déposer les linges....

Qu'il était beau!Ses muscles étaient parfaitement dessinés sans outrance,elle passa près de lui,son coeur s'emballa.

Sans raison,sans rien avoir prémédité,une fois qu'il lui tournait le dos,elle retira le lien de son corsage,laissant apparaître sa poitrine.

Augustine se plaça derrière lui,elle glissa ses doigts sur les épaules du Comte pour le délasser.
Sa bouche déposa de tendres baisers dans son dos.

Elle avait envie de lui,de son amour.
Elle au moins lui serait fidèle,pas comme son épouse qui avait besoin de se perdre dans les bras d'une femme.
Elle saurait lui apporter tout ce qu'un homme souhaitait de sa femme.
Elle voulait de l'amour,de la tendresse,de la complicité.
Le Comte était et resta à ses yeux l'homme parfait,le prince charmant de ses rêves.
Fleur_de_songe
Gémissements qui se perdent dans de longs soupirs...
Des mouvements de hanches qui accompagnent les doigts de Mathilde.
Et puis cette caresse ultime qui surprend Fleur mais qui se laisse faire par ce plaisir encore inconnu .
La blondinette est dans un état d'excitation extrême,elle ne peut retenir ses cris de plaisir,tant pis si on les entend...Si on les surprend.
Au contraire ,cette pensée réveille encore plus ses sens.

Elle en regretterait presque d'être enceinte,elle sait que Mathilde est capable de plus et Fleur veut savoir.
Ce qu'elle sait à ce moment là,c'est qu'elle l'aime et que cet amour grandit un peu plus chaque jour.
Elle ne l'avait pas prévu,ce n'était qu'un jeu au départ...

L'instant de la délivrance est là,tout proche...Elle le sent...Elle ne veut pas,elle veut encore de ses caresses,de cette sensation de plaisir,de cette ivresse,elle s'abandonne entièrement à son amante,plus rien ne compte à ce moment là.

Un cri qui résonne dans la cuisine ,son corps qui se cambre,qui se contracte à sa jouissance.
Fleur se redresse,embrassant avec fougue Mathilde,lui murmurant un je t'aime.
Elle délivre la poitrine de son amante de ces liens,venant caresser les extrémités sensibles des siens.
Non...Fleur ne veut pas en rester là.
Alors ses doigts s'aventurent entre les cuisses de la Comtesse,sentant son excitation humide.
La blondinette la pousse contre le mur,se mettant à genoux devant elle,sa langue parcourt son mont de Vénus,le pénétrant délicatement.
Ses mains prennent possession du galbe de son fessier.
Elle la veut rien que pour elle...
Elle veut que son plaisir ne soit donné que par elle...
Fleur en devient possessive....Mathilde est à elle...

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Alyx_
Elle l'écoutait et laissa passer un moment sans rien dire,allant même s'asseoir sur ce fauteuil où elle l'a veillé nuit et jour.
Toinette l'observait,son regard ne laissait paraitre aucune émotion.

Elle se leva d'un coup comme déterminé.
-Soit!
Tu veux essayer.
Je t'aiderais mais au moindre doute de ta part sur ta capacité d'y arriver,je tiens a en être informé.
Je n'ai pas l'habitude d'espérer inutilement.


Sur ces mots,elle quitta la chambre,croisant Adenor dans le couloir.
-Bien le bonjour Toinette,comment allez-vous en ce jour?
-Bien.

Il se metta devant elle pour l'obliger a s'arrêter,ce qui eut comme réaction chez Toinette un soupir d'agacement.
-Votre compagnon va mieux a ce que j'ai pu voir lors de l'entrainement avec Aurèle.
-Et?

Adénor était déstabilisé par les réactions de la jeune femme.
-Et...Et bah vous m'en voyez fort heureux.

Toinette lui fit un fin sourire,tapotant l'épaule du père de Fleur.
-Je suis contente pour vous.

Et elle continua son chemin sans se retourner,le laissant en plan,Adénor put admirer les courbes de la jeune femme,il aimait bien ce caractère bien trempé de la brune.
-Et vous êtes prié de regarder ailleurs,merci!

Il ne put réprimer un sourire jusqu'à sa chambre où Célia l'attendait.
-Pourquoi souris tu bêtement?
-Oh...Je pensais à Isil.

Célia ne chercha pas plus loin,connaissant son époux et ce lien qu'il avait avec la petite.
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Carabas
La salle des bains. Augustine a la gentillesse de préparer son bain.
Carabas aspire à se détendre, à faire disparaitre les douleurs qui couvrent son corps.
Un bain... Voilà la première chose qui lui est venue.
Quand la brune sort, il se déshabille.
Il s'apprête à plonger dans l'eau chaude. Mais la voilà qui frappe à la porte doucement. Elle entre.
Le jeune comte est fatigué, il ne l'entend pas vraiment, il ne l'écoute pas vraiment.
Et puis elle s'approche.
Il la sent dans son dos. Elle pose quelques linges. Il attend qu'elle sorte pour se délasser.
Mais non...Voilà qu'elle pose sur ses épaules engourdies ses doigts sensibles.
Elle ne le voit pas mais à cet instant il fronce les sourcils dans cette attitude qui lui est familière et qui montre qu'il réfléchit.
Là, assurément il devrait se retourner et la repousser clairement d'une manière ou d'une autre.
Il ne fait rien.
Il réfléchit.
Elle s'enhardi un peu appuyant la pression sur les muscles de ses épaules. C'est agréable... Et puis ses lèvres, ici et là... Il ferme les yeux. Il frissonne. Est-ce qu'elle le sent ?
Ses mains viennent couvrir ses épaule et descendent sur les avant bras.
Et c'est sa poitrine qui s'écrase contre son dos.
ça... c'est insupportable... Sa cuisse aussi.
Ses lèvres dans son cou...
Il penche un peu la tête.
Il sent la douceur de ses lèvres qui l'explorent et son souffle chaud qui lui brûle la peau.

Pourquoi ne réagit-il pas ?
Devant lui, la grande baignoire de bois dans laquelle un linge blanc est tendu. Une petite marche pour s'y plonger aisément.
Les mains d'Augustine sur sa poitrine et son bassin qui appui dans le bas de son dos.
Doucement, le comte se sent partir.
Grisé.
Il ne porte qu'un linge léger sur les hanches. Augustine le dénoue, il tombe au sol...
Alors enfin il bouge un peu : un pas, la petite marche. Et le voilà dans l'eau.
c'est chaud. Il s'est retourné. Et maintenant il fait face à la jolie brune qui penchée légèrement laisse deviner sa poitrine plantureuse. Mais c'est son regard qu'il croise... Et qu'il ne quitte pas.

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