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[RP]Eux,Elle

Carabas
Carabas lit avec attention la lettre finement calligraphiée...

Au fil de sa lecture, il blêmit passablement.
Une fois achevée la lettre, il redresse les yeux et fixe un instant la fenêtre.
Alors, le regard livide et la mâchoire serrée, il bondit par la fenêtre et de là atterrit sur le sol et file à toute allure vers l'écurie. Léger, aérien... Le Chat est de retour en cet instant de sourde colère.
Il s'en va sans dire un mot vers la demeure de la Mornay.

Arrivé en trombe, il saute de cheval et se rue dans la grande maison.

Il fonce dans les couloirs qu'il connait bien et se dirige directement vers le bureau.
Il ouvre la porte avec force... Elle est là.
Mathylde, très digne, relève les yeux calmement et fixe Carabas avec un air presque provocateur.
Elle s'attendait à sa visite...
Mais elle en espérait une autre.
Elle ne dit rien. Elle attend la réaction de Carabas.

Le jeune homme, à la voir si calme se demande si elle ne mijote pas quelque mauvais coup. Mais elle reste silencieuse et immobile.

Alors, n'y tenant plus il s'élance vers son bureau qui fait face à la porte et la saisit par le revers de sa robe.

Surprise elle pousse un cri.
Carabas la soulève d'un coup vif et la fait passer par dessus le bureau.
Elle perd pied mais il ne la lâche pas. Tous ses papiers volent par terre ainsi que l'encrier et les plumes !
Mais son cri a alerté son factotum. Un grand gaillard peu dégourdit à qui elle avait demandé de rester dans les parages.
Carabas entend le lourdaud accourir

Il lâche un instant la frêle comtesse qui essaie de se redresser.
Il attend une seconde...
A l'instant où le gros est sur le point d'entrer, Carabas saisit la lourde porte de chêne à deux mains et l'envoie pivoter violement sur l'arrivant qui ne voit rien venir mais qui s'emplafonne brusquement au point d'en tomber sonné sur son postérieur rembourré !
Cara alors se retourne vers la comtesse qui a reprit contenance et qui se jette sur lui en brandissant une dague effilée.
Il à juste le temps de s'esquiver. La lame le frôle.
Une odeur forte qui l'inquiète l'espace d'un instant.
puis, dans un geste vif, il assène à la jeune femme qui perdait l'équilibre une lourde gifle qui l'envoie rouler au sol. Elle garde néanmoins la lame en main et Carabas se rend compte que la dague est d'une couleur verdâtre bien suspecte.
Il s'approche et dans un râle rageur et désespéré, elle tente maladroitement de le blesser à nouveau. Mais cette fois il s'y attend.
Alors qu'elle se jette sur lui, il frappe sa main d'un coup de pied et dans le même temps lui envoie une autre gifle qui la cloue au sol !
Elle a sur les joues les marques nettes des coups qu'elle a reçu. Des larmes emplissent ses yeux, elle est sonnée.
La dague qu'elle a lâché sous le coup de pied du comte est allée se ficher directement dans la main du factotum qui reprenait péniblement conscience...
il hurle. Il essaie de se relever mais très vite se met à chanceler en tenant douloureusement sa mains blessée d'où s'écoule du sang noir...
Puis il tombe dans râle gargouilleux...
Raide mort !
Le regard de Carabas va du mort à la comtesse...
Elle git, inanimée...
Il pourrait en finir aisément...
Mais il ne se sent pas la folie de tuer ainsi quelqu'un qui ne le menace plus, froidement...
Il se dit qu'elle n'hésiterait pas... Mais c'est sans doute cela qui les différentie...

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Feijian
Fei écoute le père de Fleur avec une attention distraite.
Il boit un peu.
Il est pris de court à la question d'Adénor.


Fleur ?
Fleur...
Elle change. Elle a changé.
J'avoue que j'ai été un peu jaloux d'Aurèle quand j'ai appris son existence. Un homme qui a réussi à l'épouser... Avec qui elle vit... plus de quelques mois. Avec qui elle a un enfant...

Vous savez Adénor...
Elle a changé. Il l'a changé. c'est certain.
Moi... Je n'ai pas ce pouvoir.
Alors, j'ai fini par le trouver intéressant, j'ai eu envie de le rencontrer.
Et je n'ai pas été déçu. C'est quelqu'un de bien.
Mais du coup... je trouve qu'elle aussi elle devient fréquentable !
C'est juste que lui...
Il est trop gentil. Enfin, à mon avis !
Il devrait pas la laisser fricotter...
il risque de la perdre parce qu'elle, elle s'y perd c'est sûr !
Vous savez quoi Adénor ?
Fleur... Elle vit à travers le regard des autres...
Les hommes... les femmes aussi apparemment.
Elle croit qu'elle a besoin de séduire. Pour exister.
Moi, je crois qu'elle a besoin d'aimer.
Et son mari...
faut qu'il se remue. Elle, elle aime que ça bouge !
Sinon... elle papillonne la princesse !


Fei se reprend et se passe la main dans les cheveux...


Pfff j'ai trop bu je crois. Je vais voir si Toinette est prête à me laisser entrer dans la chambre !!

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Fleur_de_songe
Fleur est là a attendre la réaction d'Aurèle...
Il part sans rien dire comme une furie.

La blondinette laisse échapper un juron avant de filer vers la maison de la Mornay.
En arrivant sur les lieux,elle traverse le couloir,direction le bureau.

En franchissant la porte,Fleur s'arrête net,horrifiée.
Aurèle se tient debout au milieu de la pièce,une colère se dégage de son regard et de tout son être.
Son regard se porte sur l'homme mort avant de se poser sur Mathilde....Mathilde!Elle est là,par terre,Fleur se jette près d'elle.

-Mais ...Aurèle...Qu'est ce qui c'est passé?!

Sa première idée,c'est que l'homme mort avait tenté de faire du mal à Mathilde et qu'Aurèle était arrivé à temps.
Et puis...Tout en fixant la blonde,elle fronce les sourcils...Elle réfléchit...

-Aurèle...Ce n'est pas toi qui a fait ça?!...Rassures moi...

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Carabas
Carabas hésite encore un instant quand Fleur arrive dans la pièce.

Elle se jette sur Mathylde et sa réaction rend sa colère plus grande encore !

Il serre les dents et se refuse à répondre à sa question.
Il se dirige vers le cadavre gisant, il se baisse laissant Fleur auprès de Mathylde. In retire de la main boursoufflée maintenant la dague meurtrière.
Il porte alors la lame verdâtre à ses narines... La même odeur qu'il ne sait pas identifier.
Encore un regard pour le pauvre hère victime de ce poison qui recouvre à l'évidence le poignard dégoulinant.
Elle l'attendait... Elle l'aurait tué sans hésiter. Un simple estafilade et c'en était fait de lui.
Alors il blêmit plus encore.
Il regarde Fleur...
Bon sang, si elle n'était pas là ! Il achèverait la comtesse meurtrière !
Sa tête entre ses mains... Un coup sec !Et se serait fini.
Mais là... c'est trop tard, Fleur est arrivée. Elle va s'interposer.
Il hésite pourtant.
Mais Fleur...
La situation devient insupportable, il se relève, il fixe son épouse qui est dans tous ses états et n'a de considération que pour la comtesse gisant et haletant au sol.
Mathylde relève les yeux. Elle le fixe.
Alors il sait qu'il est trop tard.
Il ne l'a pas tuée quand il en avait l'occasion, maintenant il vient de se faire une ennemie jurée redoutable.
Son regard le provoque... Elle se place contre Fleur en victime, elle pleure Mais elle ne le lâche pas.
Le blond sent alors le regard Lourd de repproches de Fleur posé sur lui.
Il faut agir !
Il sort la lettre qui l'incriminait.
la pose sur le dos du cadavre et brusquement il épingle la lettre diffamante sur le dos du mort.
Même Mathylde a un mouvement de recul.
Alors, il sort sans un mot et se précipite dans les couloirs.
Il va jusqu'à la chambre de Mathylde où il sait trouver Augustine.
Elle est là, elle s'habille. Il ne prend pourtant aucune précaution, il entre brusquement et la surprend presque nue.
Elle se cache derrière ses mains extrêmement surprise de le voir là et gênée.
Il parcourt la pièce du regard puis saisit les vêtements d'Augustine et les lui tend fermement.


Habille-toi vite.
Prend quelques affaires. Le minimum.
Puis va chercher ta fille.
Ne parle à personne. Retrouve-moi à l'écurie.


Il ne l'a jamais tutoyé, mais sa voix et le ton qu'il emploie ne laissent aucune place à la discussion.
Augustine s'exécute. Elle sent l'urgence de la situation et ne tergiverse pas.

Il file alors vers les écuries où il apprête un chevale pour la jeune femme.
Quand elle le rejoint avec la petite il les aide à se mettre en scelle, elles ne posent pas de questions.
Aussitôt, ils partent vers la campagne. Augustine n'a aucune idée de l'endroit où ils vont.
Cependant Carabas n'hésite pas un seconde. Il se dirige vers le village de la Belle Garde.
Là, il se rend chez le Bourgmestre.
Après quelques échanges, l'homme les conduit vers une petite chaumière.
Cara y installe la mère et la fille.

Il dépose alors une bourse lourde sur la table.

Pour les premiers frais.

Puis il sort de quoi écrire et rédige un court texte qu'il remet en suite à la jeune femme qui ne comprend rien à se qui se passe.
La lettre lui établit une rente à vie qui la met à l'abri du besoin.

Il s'apprête alors à partir, il a d'autres choses à faire.
Mais avant il regarde les deux femmes...
Il s'agenouille devant l'enfant qui ne le quitte pas des yeux.
Puis il la prend dans ses bras. Et lui fait un câlin qu'elle apprécie.
Puis il lui demande de prendre bien soin de sa maman qui est formidable.
Il se redresse et sent dans le regard d'Augustine qu'elle aimerait lui dire quelque chose, comprendre.
Il la regarde avec un légère lueur de douceur dans le regard.


Après plusieurs mois de grossesse... Le ventre s'arrondit...

Puis il sort de la chaumière en la laissant plantée là, les mains sur son ventre, la tête baissée, les larmes dans les yeux.
_________________
Mathilde_de_mornay
Mathylde est prostrée contre Fleur qu'elle sert dans ses bras.
Lorsque la comte plante la dague dans le dos de Jacques, elle a un geste de recul, elle est vraiment effrayée.

Mais il s'en va... Elle ne comprend pas... Que manigance-t-il ? Elle si prompte à échafauder des plans se trouve là prise au dépourvu.

Elle songe un instant à plonger vers la dague, à s'en saisir, à lui courir après et à l'occire !

Mais non... ces pensées folles la quittent très vite... elle n'aurait aucune chance face à la folie du comte.
Alors, elle se tourne vers Fleur.
Ses joues la brûlent, ses yeux sont encombrés des larmes chaudes...


Il... Il est entré là... Comme un fou... Il m'a insulté... je n'ai rien compris, j'ai voulu m'enfuir, j'ai appelé aux secours... Mais ses yeux ! Il voulait me tuer.
Il m'a frappé.
Il m'a frappé ! J'ai eu si peur...
Et puis il a sortit son couteau !
Il... je crois qu'il est empoisonné... Il a du passé par mon laboratoire... Je... Je lui avait montré ce poison.
Oh... Et puis Jacques, pauvre Jacques... il est arrivé... Mais il l'as tué !
Tu... Tu as vu ?
Fleur... J'ai... J'ai eu si peur...
Je t'ai dit... Il va nous tuer...
Il... Il est fou !
Il est fou !
Fleur_de_songe
Fleur regarde partir Aurèle sans un mot,ne cherchant pas ce qu'il va faire.
Elle essaye de consoler Mathilde.

-Chuut...Il est parti,ne t'inquiète pas.

Doucement elle dépose un baiser sur ses lèvres.

-Attends-moi,je reviens de suite.

La blondinette se relève pour se diriger vers la porte ,lançant un regard vers l'homme mort.
...Elle s'arrête...
Quelque chose ne va pas...
Fleur fronce les sourcils...
Cette dague,elle ne l'a jamais vu auparavant.
Et puis...Aurèle...Il n'utilise que rarement des armes,elle se souvient quand ils sont allés vers Varennes,plusieurs fois elle s'est fâchée contre lui pour qu'il porte son épée.
Le poison....Pourquoi son époux aurait il utilisé ça?

Elle se tourne vers Mathilde.

-Tu m'as menti!
Aurèle n'a pas voulu t'empoisonner!Ni te trancher la gorge!
Tu t'es foutue de moi!
Et cette lettre n'est que mensonge,n'est ce pas?!
Ce n'est pas Aurèle qui est fou mais toi!
Oui,toi!Tu es complétement folle!
N'approche plus de moi ou de ma famille sinon je te tue,je n'hésiterais pas une seconde!


Fleur se précipite à l'étage,elle demande à ses parents de plier bagages ainsi qu'à Feijian et Toinette.
Il est temps de rejoindre Belle-Garde.

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Mathilde_de_mornay
Effondrée, Mathylde ne parvient pas à se relever. Ses joues la brûlent mais elle ne s'en soucie guère. C'est son cœur qui est meurtri. C'est son cœur qui la fait souffrir atrocement.
Elle a joué jusqu'au bout son rôle... Mais ça n'a pas suffit...
Son amour pourtant sincère ne lui aura servi de rien et elle n'a pas même réussi à tuer Aurèle !
Elle le tenait pourtant, il aurait suffit qu'elle le touche !
Le sort est contre elle...
Elle l'aime bien pourtant le comte. Il n'est pas comme les autres hommes. Elle sent bien qu'il a quelque chose de différent quelque chose de pur, d'innocent... tout ce qu'elle n'a pas.

Et Fleur...
Pourquoi ne l'aime-t-elle pas ? Pourquoi ? Pourquoi ??

La comtesse fini par se lever maladroitement. elle chancelle, elle titube mais tant bien que mal, elle rejoint sa chambre.
La maison est très silencieuse. Trop sans doute. Elle se rend compte qu'Augustine est partie, ses affaires ne sont plus là...
Où est-elle ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
Mathylde est épuisée, son corps est douloureux, chaque respiration lui coute énormément.
En travers de son lit, des larmes plein les yeux elle hoquette péniblement.
Elle échafaude déjà pourtant un plan... Un plan pour se venger.
Elle s'endort lourdement la tête pleine de questions, pleine de fantasmes de domination... Pleine de déceptions.
Fleur_de_songe
A la demeure de Belle-garde,Fleur ignore totalement les questions de ses parents et de ses amis.
Elle a une rage en elle,elle veut qu'on la laisse tranquille,tout le monde s'exécute,chacun part dans ses appartements.

Pendant ce temps,la blondinette rejoint le salon,sa colère est si profonde qu'elle n'arrive même plus a pleurer.
Elle s'en veut d'avoir cru Mathilde et pas Aurèle...
Elle s'en veut de s'être faite prendre au jeu de séduction entre Mathilde et elle...

Fleur s'assoit dans un fauteuil près de la cheminée,ses pieds posés sur celui d'en face.
A la lueur des flammes,au niveau d'une de ses bottes,le haut de sa dague brille ,elle fronce les sourcils,déterminée,si Mathilde approche ,elle n'hésitera pas a lui planter dans le coeur.

Le bébé bouge,il ressent sa colère alors tendrement Fleur caresse son ventre pour l'apaiser mais cela ne suffit pas,de légères contractions se font sentir,l'obligeant a se lever et a marcher.

-Chuuut mon bébé...Tout va bien se passer...Il faut que tu restes encore là...C'est trop tôt...

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Carabas
Carabas en sortant de la chaumière revient près du bourgmestre.
En le fixant d'un air presqu'agressif il fait comprendre à nouveau que la famille qu'il vient d'installer devra jouir de tous les égards et que personne ne doit jamais savoir qui ils sont, d'où ils viennent et qu'il sont liés à lui.
Le jeune homme est plus que convainquant.
Le maire n'est pas sans savoir qu'il est maintenant le seigneur des lieux. Il ne prendra pas le risque de le contrarier.

Carabas alors s'en revient après lui avoir encore rappelé qu'il était le seul à savoir qui ils étaient... Ce qui signifiait surtout qu'en cas de fuite, le comte saurait d'où cela provient.

Il se dirige alors vers la demeure éponyme du village : La Belle Garde. C'est vrai que l'endroit est vraiment beau. Il n'y a rien à redire. Il s'arrête quelques instants pour admirer sa campagne du haut d'une petite colline.

La maison en contrebas semble agitée. Il s'étonne... Il se dirige au pas vers la demeure perdue dans un océan de verdure.

Il laisse son cheval à un lad qui vient à sa rencontre et entre directement.
Là, tout le monde est là, ça parle fort, ça rit même.
A son arrivée, Cara est interpellé, on lui demande s'il sait ce qui a prit à Fleur mais l'ambiance est chaleureuse et détendue.
On ne le laisse même pas répondre.
Le domaine et la demeure semblent ravir les parents de Fleur. Célia refait déjà la décoration tandis qu'Adénor l'écoute en souriant gentiment.

Cara cherche son épouse, il s'inquiète un peu de ne pas la voir, on lui indique qu'elle s'est trouvée mal. Cela ne le rassure pas le moins du monde, il se dirige vers la chambre qu'a choisit Fleur.
C'est là qu'il la trouve, les mains sur son ventre, l'air inquiet, parlant doucement au petit
être qui se développe doucement.

Il reste alors là à la regarder ainsi. L'image est douce, tendre et délicate.
Il est touché, il se dit qu'il l'aime. Il se dit que son cœur bat pour elle et qu'il n'y peut rien. Il se dit qu'il a de la chance. Et l'idée lui plait bien.
Alors il entre doucement et s'assoit tout près d'elle. Il l'écoute parler sans rien dire. Puis, quand elle se tait, il chante doucement la berceuse qui habitait son enfance... Ces mots d'une autre langue que lui chantait sa mère... Sa voix est douce, chaude et rassurante. Il n'y a plus une once de colère en lui.

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Fleur_de_songe
Elle le laisse s'assoir contre elle et l'écoute chanter cette berceuse,elle sourit.
Le silence s'installe de nouveau dans la chambre.

-Aurèle,je suis désolée...Tu avais raison pour Mathilde,j'aurais dû t'écouter et surtout te croire.

On frappe à la porte.
La nourrice laisse entrer Isil.

-Excusez-moi,la petite voulait vous voir.

Leur fille vient les rejoindre près du lit,pas encore très sûre de ses pas.
Ils l'installent entre eux.
Fleur sourit.

-La petite famille réunie.

Isil pose sa tête sur le ventre de sa maman.

-Bébé!

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L_ombre_d_alix
L'ombre traverse les rue mal famées de Béziers. Partout où il passe, ce n'est que fange, cris, pleurs, rires malsains. On s'invective, on cuve, on vomit...
Mais quand il passe, le silence se fait. Il se dégage de sa personne une impression angoissante de mort. Il est comme la faucheuse qui ferait son marché, jaugeant les uns, évaluant les autres pour choisir sa victime.
Personne ne lui parle. Personne ne s'approche de lui. On l'évite et c'est presque instinctif.
Mais il ne se souci guère de ce qui se passe autour de lui. Il sert la reine et la reine grandit, il le sait, il le sent. Alors... Son pouvoir grandit aussi.
Il est resté si longtemps en sommeil, survivant pendant des années dans le secret, dans l'ombre du comte de Morlieu.
Maintenant, elle est là... Sa petite fille ! Il doit la protéger. Il ne peut se soustraire à cette mission qui justifie son existence.
Et il sent les dangers qui la menacent. Il sait d'où ils arrivent il peut les trouver, et il doit les éliminer. Comment s'y prend-il ? Lui même serait incapable de le dire.
Mais il sent et il agit.
Et au fur et à mesure que son énergie vitale lui revient, il prend conscience du mon de qui l'entoure. Il réalise où il est et ce qu'il fait, son esprit se désengourdit. Il se réveille doucement. Des pensées viennent occuper ses heures.
Des pensées comme il n'en a plus depuis si longtemps.
Tandis que progressivement son corps se délit, son esprit en fait de même.
Et la pensée qui l'obnubile... C'est une image.
Un visage.
Le visage de son fils. Aurèle...
Son fils qu'il n'a jamais pu voir que de loin, derrière une fenêtre alors qu'il perdait petit à petit la c conscience de sa propre existence.
Lorsque sa mère qui avait la marque s'est sacrifiée et lu a donné son sang, il est revenu à la vie. Il avait alors toute sa conscience. il a vu la naissance de son fils, il a entendu es premiers cris, il l'a même approché une fois.
Et puis doucement il a perdu tout lien avec la réalité. les années ont passé, son frère Alix de Morlieu étant la seule personne qu'il voyait, venait lui faire la conversation et le maintenait quelque peu en éveil. Parfois il l'envoyait faire de salles besognes...
Mais il devenait de plus en plus lent...
Et au fil des années, il perdait toute trace d'humanité.
Il n'y avait que la voix d'Aurèle qui perçait les cloison de la grande demeure qui parfois le faisait réagir...
La voix de son fils.

Et puis, un jour il s'était remis à bouger, son regard blanc s'était rallumé. Il avait montré des signes de vivacité, c'était même remis à parler... quelques mots.
La comte Alix avait alors compris qu'il se passait quelque chose... Une reine... Une reine allait naître !
Aurèle devait avoir fait une fille !
C'est ainsi qu'il fut mis sur sa piste et qu'il entreprit de retrouver l'héritier retors.

Maintenant, tout lui revenait. Maintenant... il voulait le voir. Le connaître...
Son fils.


[/i]
Fleur_de_songe
[Quelques jours plus tard]

Fleur avait discuté avec Aurèle .
Il s'était promené sur les terres de Belle-Garde,lui avait raconté les ressentis des gens,leur méfiance envers le couple.

Alors un matin,elle décide d'aller dans le village avec Isil mais aussi avec Marie et Feijian,elle se méfie toujours de la Mathilde,elle préfère prendre ses précautions,vu son état,elle ne pourrait pas faire grand chose en cas d'attaque.

Les premières maisons se dessinent,les premiers habitants les regardent,chuchotant entre eux.

-T'as vu,c'est la Comtesse...

-Oh c'est elle!

-Oui,elle vient sûrement pour se pavaner

-Ouais...Genre,c'est moi qui va vous diriger!Regardez comme j'suis belle...Pfff


Fleur arrive près du petit marché.
Devant un étal de boulanger,elle sourit ,commandant un petit pain pour Isil.
L'homme la sert,refusant ses écus.

-Pourquoi ne voulez vous pas mes écus?

-Bah Dame...Vous êtes la Comtesse..

-Euh oui....Et?

-La Comtesse n'a pas lieu de payer ses ...Achats.

-Ah...Et bien,désolée de vous dire ça mais moi,je paye...c'est votre travail et toute peine mérite salaire.


Elle prend la main du boulanger et y dépose quelques écus,le remerciant avant de continuer son chemin.
Quelques maisons plus loin des enfants jouent,Isil les rejoint en riant sous le regard amusé de Fleur.
La blondinette s'approche de la mère qui s'affaire aux linges.
Elles discutent de tout et de rien mais aussi des terres de Belle-Garde et de sa politique.
La femme observe avec étonnement la petite qui joue avec ses enfants sous le regard amusé de Fleur et elles se mettent a parler de grossesse.
Pendant ce temps,Marie reste un peu à l'écart,guettant les alentours,Fei discutant avec le forgeron.

Il est temps de rentrer,Isil commence a se fatiguer et Fleur aussi.
Sur le chemin du retour,la blondinette voit les pauvres orphelins,c'est décidé elle va s'en occuper.

_________________
Alyx_
Elle n'avait pas prit le temps de discuter avec Fleur de leur dispute au moment de la bataille.
D'ailleurs,elle n'avait rien a ajouter.

En ce matin,Feijian était parti avec la blondinette faire le tour du village.
Toinette en profita pour aller faire le tour de la demeure.
En traversant le parc,il lui sembla voir une ombre près du bosquet mais elle n'y prêta pas d'attention particulière.
Son attention était attiré par autre chose,elle s'avança vers un vieux puit qui trônait au milieu de la propriété.
Toinette ramassa un caillou et le jeta dedans,un plouf se fit entendre alors elle recommenca,amusée.

Pourtant une désagréable sensation se fit sentir,la brune releva la tête,observant les alentours,il lui semblait que quelqu'un la surveillait.

Son imagination?
Elle ne voyait rien de particulier quand soudain à l'orée du bois,une ombre bougea.
Fronçant les sourcils,Toinette posa sa main sur sa dague qui était cachée dans son dos.
Elle était à découvert,cela ne servait à rien de faire dans la discrétion.

La brune s'avança vers le petit bois sans lâcher du regard l'endroit où elle avait vu la silhouette.
Alors qu'elle n'était qu'à quelques pas,un bruit de fuite se fit entendre.
Toinette se mit a courir dans la même direction,elle n'eut que le temps d'apercevoir que cette ombre n'était autre que Mathilde.

Il fallait en informer les Morlieu au plus vite.
Elle retourna à la demeure,cherchant Aurèle qui devait être dans un des bureaux.
C'est avec fracas qu'elle entra dans la pièce.

-Ah Aurèle te voilà!
Je viens d'aller dans le parc et tu sais qui j'ai vu dans le bosquet en train de surveiller?


Toinette s'asseya sur le bord du bureau,devant le regard interrogatif de Cara.

-Un énorme prédateur du nom de Mathilde.
Bon...Elle a filé quand elle m'a vu approché.


Elle lança son regard vers la fenêtre.

-Ne laisse surtout pas Fleur toute seule,je ne le sens pas ce coup là.
Je sais bien qu'on ne peut pas la mettre sous surveillance toute la journée ni même la nuit avec son fichu caractère mais bon,tu es son époux,à toi de lui imposer ça.

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L_ombre_d_alix
L'Ombre ne peut s'ôter de l'esprit l'idée que son fils est là... tout près finalement. Il est là, et il veut le voir !
C'est comme une torture, une idée fixe qu'il ne peut chasser.

Il veut le voir, lui parler.
Il se sent mieux... Il se sent, tout simplement.
Il est de plus en plus agile, de plus en plus rapide, éveillé.
Il cherche jour et nuit... Il sent... la reine.
Et son fils doit être près d'elle.
Alors, il s'approche. Le parc, les arbres... Il y a une femme, elle se cache. Il la connait. Elle est venue à l'auberge. Elle avait peur, il l'avait senti. Elle avait peur de l'inquisiteur.

Et là, une autre femme arrive et elle s'enfuit...

Il observe de loin.
Il attend.
Carabas
Carabas est surpris par l'entrée fracassante de Toinette. Il essayait de s'imprégner du travail important que représentait la gestion d'un tel domaine...
Il ne s'attendait pas à ce que ce fut si compliqué.


En fait l'interruption de Toinette fut pour lui plutôt un soulagement.
En revanche, l'idée que Mathylde se promène près de chez lui le rend plutôt nerveux.

Il sait que Fleur est sortie pour aller enfin au village.
Il l'a faite accompagner.


Elle est sortie aujourd'hui. Mais elle est avec Marie et avec Fei...
Je pense qu'elle est en sécurité.
Si Mathylde est ici. Si elle nous surveille, c'est donc qu'elle sait que Fleur est partie.
Alors... soit elle veut s'en prendre à moi... Ce dont je doute franchement. Ce n'est pas son genre d'affronter les gens directement....

Soit... c'est Isil qu'elle vise. Isil... c'est notre point faible.

Toinette... Je peux te la confier.
Moi, je vais mettre Mathylde à distance...
J'ai une idée...
Isil a un protecteur.
Je vais la menacer de le mettre sur sa piste...
ça devrait la refroidir, elle sait de quoi il est capable !



Carabas sortit alors et se rendit aux écuries.
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