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[RP]Eux,Elle

Fleur_de_songe
Fleur ferme les yeux et l'écoute,son corps frémit sous ses doigts.
Il n'a pas tort...Loin de là.
Alors elle se retourne,lui faisant un fin sourire.

-Oui,tu as raison....Je suis si fatiguée que je n'arrive plus a discerner les choses...Mais je ne veux pas que la nourrice soit près de moi quand elle s'occupera d'Isil.

A cet instant,son regard se fit froid et déterminé pendant une fraction de seconde avant de retrouver son calme.
Fleur s'allonge sur le lit,attirant Aurèle près d'elle.

-S'il te plait,reste avec moi,ne me laisse pas.

Elle pose sa tête dans le creux de son bras et s'endort.
Son sommeil l'emporte près d'une plage...Aurèle est là,ils se tiennent par la main,des enfants courent devant eux en riant.
Une petite fille blonde aux yeux verts se tourne vers eux en souriant...Isil.
Une petite voix qui se fait entendre:"Papa,suis un pirate!"Un petit garçon se retourne,blond comme les blés qui vient en courant dans les bras d'Aurèle.

Un sourire se dessine sur le visage de Fleur endormie.

_________________
Carabas
Alors, Aurèle, comme ravi par ces mots ne peut même imaginer un instant lui résister. Elle l'emporte dans son lit. Elle l'attire dans son sommeil. Elle le conduit dans ses rêves.

Il la suit sans chercher à savoir le chemin. Sans espoir de retour. Seul l'instant existe. Seul le corps assoupi de celle qu'il aime au creu de son épaule.

Il la porte sur son lit. Elle ne bouge pas. Elle semble si profondément endormie.

Il s'allonge près d'elle. Il passe son bras sur sa poitrine. Il la regarde respirer lentement, confiante, rassurée, détendue.

Il la regarde comme sans doute elle le regardait. Quand ils partageaient sous les étoiles une simple couverture.

Il la regarde comme il la voyait quant dans une chapelle en ruine ils se découvrirent.

Il la regarde comme elle plongeait son regard dans le sien quand ils s'enlacèrent pour la première fois.

Rien n'a changé.
Tout semble intacte.

Son corps souple et gracile est là tout contre lui.
Elle tient encore sa main dans la sienne.

Et voilà qu'elle remue les lèvres doucement.
Elle rêve sans doute.

Et puis... C'est comme un rayon de soleil sur son visage.
Une expression si pure, si intense.
Une manifestation merveilleuse de bonheur qui fait naître sur ses lèvres un sourire fantastique.
Si fort et si vrai... Que le jeune homme lui-même ne peut s'empêcher de sourire à son tour.

Elle rêve... et dans ce rêve, elle est heureuse...
Alors il s'endort paisiblement.
Confiant, rassuré, détendu...
Fleur_de_songe
Les minutes s'égrainent,les heures aussi,Fleur s'éveille doucement dans les bras de son époux,oubliant les drames un instant.
Elle soulève doucement sa tête,Aurèle dort profondément.
Dans un geste d'une infime douceur,la blondinette trace le contour de son visage du bout de son doigt,s'attardant sur ses lèvres,lui murmurant un "je t'aime".

Sans bruit,Fleur se lève et tout en boitillant,elle pénétre dans la chambre de sa fille.
La nourrice se lève en la voyant.

-Bonjour Dame Fleur,Isil joue dans son lit...Elle ne devrait pas tarder a s'endormir.

-Merci...

La blondinette prend sa fille dans ses bras,lui souriant,déposant un tendre bisou sur sa joue.

-Dame...Comment va votre époux?

-Très bien,pourquoi cette question?

-Il avait l'air si mal pendant votre convalescence et...Il est si gentil,si compréhensif et...

La nourrice se tait en voyant le regard menaçant de Fleur sur elle.

-Quel est votre nom?

-Augustine ...dit elle,intimidée.

-D'accord Augustine...J'aime que l'on fasse des compliments sur Ma famille mais à petite dose surtout quand il s'agit de mon époux...Suis-je assez claire?

La nourrice hoche la tête,se sentant transpercée par les yeux de Fleur.

-Dame,si je peux me permettre...D'après ce que l'on dit,vous l'aviez abandonné ainsi que votre fille pour un amant...

-Et?...
De quoi vous mêlez-vous?
Cette histoire n'appartient qu'à Aurèle et à moi,je n'ai pas besoin de vos conseils ,ni des "on dit".


Fleur quitte la chambre avec Isil pour rejoindre Aurèle qui dort encore.
Elle s'installe près de lui,mettant leur fille entre eux deux.
La petite se met a rire,tirant les cheveux de son père.

_________________
Carabas
Carabas dormait profondément. Il était apaisé. Pour la première sans doute depuis bien longtemps, il dormait d’un sommeil de plomb.

Il n’avait pas une seule fois été réveillé durant toute la durée de son repos.
Engourdi par la douce chaleur du corps de Fleur, la brûlure de sa peau l’avait envouté…

Lorsqu’elle se réveilla, il ne s’en aperçu pas. Son sommeil lourd ne fut pas non plus perturbé quand elle se leva…

Il fallut qu’il senti qu’on lui tirait les cheveux pour enfin sortir de sa léthargie. Dans un premier temps il eut un mouvement de recul. Mais la prise ne lâcha pas, bien au contraire. Et plus encore, son mouvement eut pour effet de provoquer chez sa fille un éclat de rire cristallin et irrésistible.

Alors, comprenant que son agresseur n’était autre que la petite Isil, il s’adoucit et se rapprocha.


Dis donc toi ! Tu trouvais que je dormais trop bien ?

La petite le regardait lui parler avec ses grands yeux verts grand ouverts. Elle tira derechef sur sa chevelure comme encouragé par les paroles de son père.

Aïe !!

Carabas attrapa des deux mains la petite fille et se jeta sur elle en dégageant doucement ses cheveux.

Mais !! Je vais te dévorer toi !

Il vint lui asséner quelques baisers sur le ventre ce qui la fit rire de plus belle.
Ah ah !! Tu vas voir ! je vais te manger moi !

Isil riait et poussait de petits cris chatouillée par les baisers de son père.
Alors, Carabas aperçu Fleur qui les regardait. Il avait senti sa présence comme irréelle et diffuse…Comme naturelle, évidente. Comme si rien n’avait changé entre eux, ils étaient là tout les trois… ils étaient une famille.
Quand son regard se porta sur son épouse, elle souriait, elle les regardait avec une grande douceur.

Mais !!! Je crois que maman veut gouter de la petite Isil !

Il souleva la petite rieuse et l’approcha du visage de sa mère.
Ils jouèrent encore quelques instants, disparaissant sous la couvrante puis réapparaissant brusquement au grand bonheur d’Isil.

Puis, il se trouva qu’Isil fut assise entre ses deux parents qui ne la quittaient pas des yeux. Elle, ravie d’être au centre de tous les intérêts babillait sans cesse.

A cet instant, Carabas lui posa doucement ces mains sur le visage.
Il la regarda intensément mais avec une grande tendresse.


Petite Isil, si je pouvais choisir tes souvenirs… alors, je voudrais que tu gardes en ta mémoire le souvenir de ces instants où nous sommes réunis… Où nous t’aimons. Et où nous sommes heureux.
Fleur_de_songe
Moment de bonheur,moment apaisant.
Fleur sourit devant les mots d'Aurèle à Isil.

On frappe à la porte,Célia apparait.

-Bonjour à vous trois!
J'ai une proposition à vous faire!Et vous n'avez pas le droit de refuser!
Adénor prépare un bon repas.
Et comme Fleur peut se lever,je propose que l'on dîne tous ensemble en famille!


En quittant la pièce,elle répète:

-Interdiction de refuser!!

Fleur se tourne vers son époux.

-Bon...Bah on va se préparer alors,j'ai pas envie de me prendre les foudres de ma mère.

Elle se lève ,retirant sa longue chemise pour enfiler ses vêtements.

_________________
Carabas
Un repas ? Un dîner ?
Carabas tourne la tête vers Fleur qui semble approuver.

Après tout... Pourquoi pas ?

Le jeune homme joue encore un peu avec la petite poupée blonde qui s'agite et rit de plus belle.
En ce faisant, il garde un oeil sur Fleur qui se change.
Il ne peut s'emêcher de soupirer doucement quand sa chemise tombe à ses pieds.
Dans le contre-jour procuré par la fenêtre, sa silhouette se découpe fine et grâcieuse.
Carabas ne peut la quitter du regard. Il aime cette silhouette qu'il connait par coeur. Il aime à la redécouvrir à chaque fois que ces mains la parcourent.
Il en connait tous les secrets mais pourtant il ne peut s'absoudre de l'émerveillement que sa simple vision lui procure toujours.

Alors, un peu déçu tout de même quand elle se rhabille...

Et puis, il faut y aller.
D'un geste, Isil s'envole sur ses épaules. Il court avec elle à travers la pièce ce qui la secoue mais la fait tellement rire !
Alors passant près de Fleur, il glisse son bras sous le sien et l'emmène dans une gigue endiablée en chantant : Quand l'appétit va tout va !

Et les voilà qui tournent en chantant à tue tête dans la maison.
Ils passent la porte, quelques couloirs... Et arrive dans la salle à manger où l'ambiance bien plus calme les surprend...
--Celia.
Adénor resta planté avec son plat dans les mains à l'apparition du jeune couple,il y a encore quelques jours tout était différent,il ne comprenait plus.
Célia jeta un oeil interloqué vers Fleur et Aurèle.

-Contente de vous voir aussi heureux.

Tout en s'installant à la table.

-Donc vous avez réussi a discuter,cette histoire n'est plus que du passé?C'est bien cela?

-Voyons,Célia,ça nous regarde pas.


-Biensûr que si!Je veux savoir si j'aurais la chance d'être grand-mère une nouvelle fois.


-Maman!

Adénor leva les yeux aux propos de sa femme.
Célia se mit a rire devant la réaction de sa fille.

-Je plaisante Fleur,vous avez une merveilleuse petite fille que le Très Haut en soit remercié.

Posant les yeux sur le couple,en particulier sur Carabas.

-Alors?Des projets?
Carabas
Echauffé par la danse, Carabas arriva dans la grande pièce avec le rouge aux joues.

Il souleva Isil, reprenant son souffle, et la prit dans ses bras. La petite toute fière d’être ainsi haut perchée jouait encore avec les cheveux de son père qui sortaient de son catogan.

Carabas ne réfléchissait plus, il vivait l’instant comme on respire le parfum d’une rose sauvage.

Une grande bouffée d’air qu’on enferme dans sa mémoire pour le garder tangible aux froides heures de l’hiver.

Fleur était là, elle était en vie, elle reprenait des forces. Il l’avait serré dans ses bras.
Isil plus que jamais l’émerveillait. Elle le tenait sous son charme de petite poupée et il ne lui était pas possible d’en réchapper.

Et les voilà… les parents de Fleur. Des parents…

Savait-il seulement ce que cela signifiait ? Non, à l’évidence, il ne le savait pas.
Un repas. Un repas de famille.
Une famille !

Bien sûr ! Mais comme il était heureux à cet instant !
Heureux d’être là parmi eux, heureux d’être vivant, heureux d’être normal. Heureux d’avoir un nom et de ne plus se cacher…

Aurèle…

Et voilà que Célia lui demandait un autre enfant !
Il ne s’y attendait pas.
Un autre enfant ?

Diantre mais voilà une idée qu’il n’imaginait pas ! Isil était si présente si inattendue dans son existence. Il était si comblé…
Il regarda Fleur étonné.

Il essaya de décrypter ce qu’elle pouvait penser en cet instant.
Avoir un autre enfant… Passer ses nuits avec Fleur…
Regarder son ventre s’arrondir.
L’accompagner…

Et les souvenirs lui remplirent l’esprit… Pour peu, il en eut une larme qui se serait égarée au coin de l'oeil.

Fleur allait mieux. Mais ils n’avaient pas établi de projets…
Elle pensait se retirer. Il pensait… Rien.
Trop heureux de la savoir auprès de lui. Il n’envisageait pas d’avenir autre que celui d’être près d’elle.


Nous… Nous allons partir pour… Montélimar.
Il y a là-bas une douceur qui nous est chère.


Un peu embarrassé par la futilité de sa réponse…

Je… A vrai dire, nous n’avons pas pris le temps de faire des projets.

Il avait toujours au fond du cœur cette crainte sourde que Fleur un matin ait de nouveau disparu. Il s’attristait à l’idée qu’elle entre dans un couvent comme elle en avait parlé et qu’il ne la voit plus que de temps en temps.

Il avait peur de rêver encore.

Il regarda son épouse. Une douce lumière enflammait sa chevelure. Il eut aimé à cet instant lire ses pensées.

Il ne voulait plus penser par lui-même.
Ils étaient là ensemble ! L’instant était délicieux.
Il gouterait chaque instant auprès d’elle à s’en rendre fou.
Ainsi demain, quel qu’il soit, il n’aurait pas de regret.


Ah si ! J’ai un projet !
J’aimerais dévorer ce repas en votre compagnie ! Tout ça m’a l’air délicieux !
Fleur_de_songe
Elle n'en revient pas de la demande de sa mère!
Fleur sent le regard d'Aurèle se poser sur elle...Qu'elle évite du mieux qu'elle peut.

Nous… Nous allons partir pour… Montélimar.
Il y a là-bas une douceur qui nous est chère.


La blondinette sourit à cette idée,à ce souvenir.
Elle laisse parler Aurèle,se perdant dans ses pensées.

Une envie de lui prendre la main,de l'embrasser,de lui dire des mots doux.
Une de ces envies qui vous prend au ventre,qu'il faut assouvir coûte que coûte.
Mais non...Fleur ne le fait pas,luttant contre cette envie.
Peut être trop tôt?Peur qu'Aurèle garde encore des distances légitimes entre eux?

Célia la tire de ses pensées en la prenant par le bras.
Fleur sourit à sa mère,prenant place à table juste à côté de son époux.
Son père est face à elle,il la dévisage de cet air qu'elle ne connait que trop bien,Adénor est en train de cerner son état d'esprit,cherchant et trouvant la moindre faille.
Il lui sourit...Il a trouvé,il sait ce que pense sa fille.

-Hum..Tu nous as préparé quoi,papa?

Il fallait trouvé un échappatoire .
Son père se lève,servant un verre de vin à Aurèle.

-Vous m'en direz des nouvelles mon cher beau-fils!

Adénor fait un clin d'oeil complice à sa fille.

_________________
--Celia.
-Montélimar?
Jolie ville,nous y sommes passés quelques fois.


Célia prit le bras de Fleur pour la sortir de ses songes.
A quoi pouvait penser sa fille?

A la phrase d'Adénor,elle fit un sourire à Aurèle qui était placé devant elle.

-Vous faites parti de notre famille.
Quelque soit les choix que vous ferez avec notre fille,vous serez toujours le bienvenu.
Vous êtes quelqu'un de très bien.
D'ailleurs,si vous le permettez,nous irions bien à Montélimar aussi,tu en penses quoi Adénor?


-Et bien,pourquoi pas mais nous ne devons pas y aller si Aurèle ne le souhaite pas.
Nous n'allons pas nous imposer,non plus.


Célia hocha la tête avant de regarder le jeune couple.

-Augustine va venir avec vous je suppose.

Elle eut du mal a retenir un rire en voyant la tête de Fleur,d'un air amusé,elle continua.

-C'est une gentille fille,bien élèvée,Isil l'apprécie.
Et si je ne me trompe pas,elle apprécie aussi Aurèle...


Un coup bas envers sa fille qui lui envoya un regard mauvais.
Adénor lui mit un discret coup de pied.

-Aïe!
Voyons Adénor!Je ne dis que la vérité.


-Peut être mais tu n'es pas obligé!

Au même moment,Augustine entra dans la salle,faisant une légère révérence en voyant Aurèle et Fleur.
Elle rougit un peu en prenant la parole.

-Je...Il est l'heure que je prenne Isil pour la nourrir...

Augustine se mit a rougir encore plus quand Carabas posa son regard sur elle.
A la différence de Fleur qui l'ignorait totalement.

Célia lui amena la petite.

-Prenez bien soin d'elle.

-Bien sûr Célia.

Augustine s'en alla.
Fleur regarda sa mère.

-Célia?...Elle t'appelle par ton prénom?

-Bah oui,cela te pose un problème?

Fleur haussa les épaules pour simple réponse,marmonnant dans son coin sous le regard amusé de sa mère.

-Voyez-vous mon cher Aurèle,ma fille est jalouse d'un rien,c'est incroyable tout de même quand nous connaissons ce qu'elle a fait.
Bref...Nous ne sommes pas là pour régler ces soucis.
Mangeons!


Si Fleur était jalouse ,sa mère était rancunière,adorant lancer des piques à sa fille.
Adénor laissait faire,il en avait l'habitude depuis le temps.

-J'espère que le repas vous plait,Aurèle.
Adénor adore cuisiné,pas comme moi!
Carabas
Carabas n’en revenait pas d’être ainsi accueilli. Une famille. Lui qui avait fui la sienne et tous les honneurs qui l’accompagnait se sentait soudain pour la première fois depuis longtemps faisant parti d’un groupe.

Une famille simple, et sereine. Et comble de tout, il l’aimait déjà cette famille.

Adénor, en patriarche fin et mesuré. Célia qui ne pouvait s’empêcher de dire ce qu’elle pensait : franche et directe mais si spontanée.

Les parents de Fleur, qui l’eut cru ?

Et voilà maintenant qu’ils parlaient de les accompagner.
Pourquoi pas ?

Leur présence semblait avoir sur Fleur un effet apaisant. Comme une ancre dans la réalité. Il lui semblait que c’est leur arrivée seule qui avait pu ramener Fleur à des sentiments plus sereins.
Il s’imaginait donc volontiers faisant la route en leur compagnie. Augustine les accompagnerait oui.

Comment faire autrement ?

C’est vrai qu’elle s’en tirait très bien avec Isil.
Mais… Il faudrait également songer à Marie… Il voulait qu’elle les accompagne également. La colosse lui était attachée et il savait qu’elle protègerait l’enfant qu’il lui en coute.
Sa protection le rassurerait.

L’avenir soudain lui parut plus radieux. Peut-être était-ce du aux délicieux fumets qui se dégageaient des plats qu’Adénor avait concocté.
Il découvrait ainsi que son beau-père cuisinait. En passant à table, il se rendit compte que cette cuisine valait largement la sienne. Il se régala. Il n’avait pas mangé ainsi depuis longtemps.

A bien y réfléchir, il finit par se trouver de nombreux points communs avec Adénor.
Le repas se déroula sans encombre.
Mais quand Augustine revint, alors qu’elle se montrait souriante et avenante, Fleur la rembarra.
Aurèle n’y prêta guère attention, il donnait toute son attention à Isil que sa nourrice ramenait.
Puis, lorsque le repas s’acheva, ils se levèrent.

Carabas regarda Fleur pour évaluer ce qu’elle pensait. Ne voyant pas d’objection dans son attitude, il se cru autorisé à annoncer qu’ils pourraient donc partir pour Montélimar dès que Fleur serait prête.
Fleur_de_songe
En se levant de table,Fleur fait un sourire à Aurèle .
Elle est heureuse que ses parents les accompagnent même si elle se doute que le voyage ne va pas être de tout repos avec sa mère.

La blondinette s'excuse,elle prend congès de sa famille pour donner ses directives à la nourrice avant le départ qui devait se faire dans quelques jours.

Fleur trouve Augustine dans la cuisine,là où elle prend son repas.
A son arrivée,la nourrice se lève d'un bond.

-Restez assise,voyons,finissez donc votre repas.

Pour la première fois,la blondinette lui fit un sourire bienveillant.

-D'ici quelques jours,nous allons partir pour Montélimar.
Bien entendu,vous allez venir avec nous ainsi que votre fille....Qui se nomme?


-Agnès,Dame.

-Joli prénom.
Donc pensez a préparer vos affaires,pour l'argent,ne vous inquiétez pas,Aurèle et moi vous aiderons si il vous manque quoique se soit.


-Je vous remercie Dame.

Le visage de la nourrice s'illumine,Fleur hausse discrétement un sourcil.
Est elle contente de les accompagner et d'avoir du travail ?Ou est elle contente de savoir qu'Aurèle ne serait pas loin?
La blondinette se contente de lui sourire et de quitter la pièce pour rejoindre son époux et sa fille.

_________________
Carabas
Le jeune homme s’interdit de réfléchir et de penser au lendemain. Il ne nourrit aucun projet mais remplit son cœur de chaque regard, de chaque attention de Fleur.

Très actif en son absence, dès qu’elle apparaît, il s’interrompt. Il la regarde. Sa façon de se mouvoir, ses froncements de sourcil, la manière dont elle pose sa main sur le rebord d’une fenêtre… tout cela lui est maintenant si familier. Chacun de ces gestes, si anodins, si insignifiants le transportent néanmoins et emmènent son cœur au rythme de leur simplicité.

Il a remarqué qu’elle-même observe de près Agnès, la nourrice. Elle se méfie d’elle, il le devine à la façon qu’elle a de hausser un sourcil à chaque fois que celle-ci manifeste sa joie.

Et ce réflexe donne bien du labeur à son sourcil car depuis qu’elle sait qu’elle sera du voyage, la jeune femme est aux anges.

Carabas ne se demande pas pourquoi… il regarde Fleur.

Il passe beaucoup de temps à étudier la carte. Il prépare les bagages. Il semble mesurer l’intérêt de chaque objet.

Il parle longuement avec Marie qui prend très au sérieux son rôle de garde du corps.

Ils voyageront avec une charrette. Les beaux-parents, Agnès, les enfants… tout cela fait du monde. Ils ne passeront pas inaperçus. Alors Carabas est prudent. Il écrit des courriers…

Et quand il n’est pas aux préparatifs, il est avec sa fille. Il lui parle, elle joue avec ses cheveux. Il l’emmène promener sur ses épaules. Il lui montre le lac…

Et puis le soir, il retrouve Fleur. Il s’amuse de voir a quel point cette vie confortable lui est étrange. Elle si habituée aux tavernes, à l’inconfort des voyages, à dormir sous la lune. A se contenter de pas grand-chose.
A boire, à manger ce qu’elle trouve.

Elle s’installe dans la chambre sur un tabouret molletonné. Face à elle, contre le mur un métal poli fait office de miroir. Sur la petite table elle hésite à prendre la brosse. Puis elle finit par la passer dans ses cheveux. Tout est calme, une bûche se consume dans l’âtre, il fait bon.

Elle se déshabille.
En chemise longue, elle va se coucher près de lui…
Il attend cet instant avec beaucoup de plaisir. Le moment où il l’enlacera. Où il sentira sa tête contre son épaule… son cœur battant, sa respiration apaisée.
Mais ce soir-là…


Ferme les yeux tu veux ?
J’ai quelque chose que tu n’as peut-être jamais vu. Mais d’abord, il faut toucher. Ça vient de très loin m’a-t-on dit…


Alors, il lui pose entre les mains une étoffe…
Le tissu est doux, lisse, glissant.
Fuyant presque. Rien à voir avec tout ce que l’on peut trouver d’habitude. Il est léger et chaud à la fois.


Attends… garde les yeux fermés…

Tandis qu’elle tâte le tissu manifestement surprise de ce toucher inédit, il lui retire sa chemise.
Luttant presque à la vue de son corps pour ne pas la couvrir de baisers, il lui reprend délicatement l’étoffe précieuse et la lui passe à la place de sa vieille chemise rugueuse.
La sensation doit être merveilleuse car il sent son cœur accélérer !
La nouvelle tunique tombe à merveille. Seuls ses seins se laissent deviner sous le tissu.


Elle te va à ravir… Je l’ai commandée à un grand tailleur. Il dit que ça s’appelle de la soie. Cela vient de Chine… C’est très loin à ce qu’il parait. Je me suis dit que cette couleur, le jade irait parfaitement avec ton regard…
Tu peux ouvrir les yeux.
Fleur_de_songe
Une douceur incroyable qui glisse sous ses doigts avant de glisser sur son corps.
Fleur écoute Aurèle et ouvre les yeux sur la tunique.
Elle est émue par ce geste de son époux,la blondinette ne dit rien pendant un petit moment,le temps que l'émotion passe.

-Oh...Aurèle...C'est magnifique...Tu n'aurais pas dû!ça a dû te coûter une fortune!

La blondinette l'embrasse tendrement.

-Merci.

Elle se met debout sur le lit,relevant ses cheveux,tournant sur elle-même.

-Alors?Tu as bien choisi la couleur?

La petite étoile danse dans ses yeux au rythme de ses sourires.
Fleur regarde son reflet dans la fenêtre,restante debout sur le lit.

-Vraiment tu n'aurais pas dû...Je ne le mérite pas.

_________________
Carabas
Fleur appréciait.

Le tissu était si léger, si doux et si chaud à la fois. Quelle sensation merveilleuse. Carabas lui-même avait du mal à détacher son regard de l’étoffe lumineuse.

Fleur se lève sur le lit, elle tourne sur elle-même…

Cara la regarde envouté.
La chemise se gonfle sous le mouvement de rotation des hanches de la jeune femme laissant apparaître le haut de ses cuisses.

Carabas sourit à la vue de ce que lui dévoile la magie de l’air…
Quand la ronde cesse, elle semble si heureuse en cet instant. Ses joues rougies par l’effort, elle retrouve un visage enfantin, innocent.

Elle rit.

Le jeune homme pense qu’elle se trouve belle… Il est bien d’accord.

Retombée sur ces hanches, la chemise brillante tombe parfaitement.
Seule la poitrine de la jeune femme rompt harmonieusement la ligne du vêtement : deux éminences douces incurvent le tissu et leur sommet pointe à travers l’étoffe comme s’ils voulaient en sortir…

Au bas du dos aussi, la chemise laisse à deviner les formes douces et gracieuses de la belle.

Carabas lui tend la main. Elle descend du lit. Ils se regardent un long moment. Ils ne disent rien.

Alors, le jeune homme toise l’étoile qui plus que jamais illumine le regard de Fleur.

Il s’approche doucement. Elle ne lui résiste pas. Elle ne recule pas.

Cela fait longtemps…

Il pose ses lèvres sur celles de la jeune femme…
Il pose ses mains sur son visage.
Il ferme les yeux.
Il oublie.
Il rêve.
Il l’embrasse.

Il l’embrasse comme on embrasse quand le cœur bat à rompre la poitrine.
Il embrasse comme on embrasse pour la première fois.

Un peu hésitant.
Un peu timide.
Un peu maladroit.

Puis ses mains glissent vers les épaules de la jeune femme
La rencontre avec le tissu est brûlante… C’est une peau délicieuse et souple.

Le baiser se prolonge. Les lèvres se séparent parfois mais se retrouvent aussitôt. Comme attirées, comme aspirées.
Et les mains descendent vers les hanches.

Les corps sont si proches… La poitrine tendue de la jeune femme s’écrase contre son propre torse.

Il ressent la blessure de ces deux pics sur sa poitrine et la sensation lui semble grisante. La soie ajoute une douceur feutrée inédite. Carabas se sent porté par un nuage.

Ses mains sur les hanches de Fleur atteignent le bas de la chemise.
Bientôt, elles glissent sous le vêtement léger. Et là… C’est la peau.

Autre brûlure… autre sensation.

Plus intense, plus sensible.
Plus vrai sans doute.

Les mains du jeune homme dessinent sous le tissu et à même la peau de Fleur un chemin de tendresse.

Elles remontent vers le haut du dos.
Puis elles viennent explorer ces monts qui merveilleux se laissaient à peine deviner sous le tissu.

Dans chaque main, un sein tendu vient trouver un écrin de douceur et de caresse.

Et les baisers se font sourires, souffles et respirations alanguis.

Carabas imperceptiblement entraîne la jeune femme à reculer un peu… jusqu’à ce qu’elle vienne à butter contre le lit.

Elle s’assoit, il la suit.
Elle s’allonge, il l’accompagne.

Et des baisers toujours.
Des baisers plus courts, plus nombreux plus joyeux presque.

La main de carabas glisse maintenant sur la cuisse de la jeune femme.
Bientôt elle s’aventure un peu plus haut.

Des vallées encaissées. Des ravins secrets. Des éminences cachées.
Les Caresses du jeune homme se font plus pressantes, plus douces aussi, plus intimes.


Vénus sur son mont n’est plus dissimulée…
Et les douces pressions tactiles engendrent un langoureux mouvement. Le bassin tout entier de la jeune femme se cambre. Un soupire lui échappe que Carabas aspire…

Il ne dit rien… Mais son silence est une phrase qui chante à l’infini.
Un je t’aime qui n’a nulle besoin de se nommer tant il est évident…

Toi et moi, c’est une évidence…

Et cet instant nous deux…
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