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[RP]Eux,Elle

Alyx_
Toinette esquisse un sourire aux menaces de Carabas.
-Je t'entends...Très bien...Mais tu as sûrement ...Mieux a faire...Tu devrais...Plutôt ....Rejoindre tes...Enfants...

La brune voulait qu'il parte ,qu'il la laisse à son sort.
-Au moins...Tu les as...Tu peux te battre...Pour eux...


Elle ferme de nouveau les yeux,le sommeil veut avoir raison d'elle.
-Fleur...Ne t'a...Jamais ...Mérité...
Je ...Ne juge pas...Je ...Constate...Et...Je ...L'ai constaté depuis...Longtemps.


Toinette se met a tousser,la fièvre refait son apparition.
-J'aurais...Aimé....Etre...A sa place...Dès ...Nos ...Premiers mots...

Elle succombe au sommeil.
Un sommeil agité.
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Carabas
Cette fois, Carabas est interloqué par les mots de Toinette.
Parle-t-elle sous l'effet d'une fièvre qui la ferait délirer ?
Ou bien au contraire, son état l'amènerait-elle à révéler le fond de sa pensée ?
Comme elle s'endort, Cara reste sur ses doutes et cette indétermination le tracasse...
Toinette...
Il a du mal à se l'imaginer amoureuse.
Elle si froide, si distante...
Il sort de la pièce l'esprit préoccupé. Que doit-il penser de ce qu'elle lui a dit...?

Quand il reçoit son visage un vent rafraichissant qui le ramène sur terre, il se dit qu'il est vraiment temps qu'il ramène Isil à la belle garde...

Arrivé chez Augustine, il la trouve accroupie à jouer avec les deux fillettes.
Ne se sentant pas le cœur de les interrompre, il les regarde un moment, jusqu'à ce qu'Isil l'aperçoive et se jette sur lui manquant de le faire basculer.
Augustine lui tournait le dos et il avait alors tout le loisir de l'observer, de la regarder se mouvoir toujours avec douceur et grâce...

_________________
Fleur_de_songe
On frappe à la porte,Fleur prend la chemise de Feijian et l'enfile.
La nourrice...Isil est revenue?!

-Madame,j'suis désolée de vous déranger mais votre fils n'arrête pas de pleurer et j'crois qu'il a de la fièvre.

La blondinette la massacre du regard.

-Vous croyez?!Vous en n'êtes même pas sûre?!

Fleur file sans attendre en direction de la chambre de Lou,la chemise lui arrive à mi-cuisse pour le plus grand plaisir des domestiques présents.

Le petit bonhomme s'agite dans son berceau,pleurant à chaudes larmes.
Elle le prend délicatement dans ses bras,touchant son front.
Furieuse,Fleur se retourne vers la nourrice.

-Idiote!!Biensûr qu'il a de la fièvre!Vous n'êtes vraiment bonne à rien!

La blondinette retourne dans sa chambre près de Fei.

-Il faut trouver Aurèle...D'urgence!Lou a vraiment trop de fièvre.
Je vais lui donner un bain pour essayer de faire baisser la température.
Toi,trouve-moi Aurèle!


Elle ne le regarde pas un seul instant,toute son attention est sur son fils,sa voix est ferme,ne laissant aucune chance de négociation.

Fleur demande qu'on lui apporte de l'eau pendant qu'elle s'occupe de déshabiller Lou.
D'une voix très douce et plus calme:

-Ca va aller mon petit trésor...Maman est là et papa va arriver.

_________________
Feijian
Lou fiévreux, Fleur dans tous ces états, aller chercher Aurèle...
Réveil douche froide pour Fei !
Comme si c'était évident ?
Aller chercher Aurèle...
Mais où ?
Et... Lui parler, pour lui dire quoi ?
Ce n'était pas comme si tout allait bien entre eux...
Fei se sentait mal à l'aise de devoir demander de l'aide à celui qu'il venait de trahir effrontément...
Mais Fleur semblait y tenir... Alors il fit contre mauvaise fortune bon cœur et partit après s'être habillé vers le village... c'est sûrement là qu'il avait le plus de chance de trouver Aurèle...

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Carabas
Aurèle expliqua à Isil qu'il la ramenait voir sa mère ce qui la ravit.
Augustine ne dit rien mais il sentit une ombre passer sur son visage.
Alors il ne put s'empêcher de s'approcher d'elle. Il lui demanda de bien vouloir s'occuper des formalités pour qu'il acquiert la maison contiguë à la sienne, cela la fit rougir, il allait s'installer tout près d'elle.
Puis, ne sachant trop quoi dire, et ne vouant pas commettre d'impaire, il lui prit les mains et posa sur sa joue un baiser en guise de remerciement et d'au revoir.
Alors, il partit vers la belle garde en portant Isil sur se épaules.
Elle, toute fière regardait le monde du haut des épaules de son père et rait tout au long du chemin.

Ils ne croisèrent personne mais quand ils arrivèrent à la Belle Garde, ils furent accueillis par des gens de maison affolés.

Aurèle posa sa fille qui courut rejoindre sa mère, elle avait mille choses à lui raconter !
Carabas la suivit. Moins enthousiaste... Lui, n'avait pas envie de lui parler.
Il songeait à Toinette presque morte. Il songeait à Fei et l'imaginait toucher Fleur et chaque fois cela lui révulsait le cœur.
Alors, il évita de croiser son regard. Lou était malade, il fallait s'en occuper.

Il ausculta l'enfant et le trouva effectivement fiévreux. Mais il ne s'inquiéta pas outre mesure, il faisait probablement une maladie infantile. Il confirma qu'il fallait faire tomber la fièvre, et veiller à ce qu'il mange bien. Il fallait que Fleur elle même mange correctement afin qu'il ne manque de rien.
Il n'y avait pour l'heure pas d'autre symptômes et tant qu'il n'y avait que la fièvre, il ne fallait pas s'inquiéter, ça passerait.

Aurèle était plutôt content de ne pas voir Feijian. Il se sentait du coup un peu moins embarrassé.

Laissant Lou dans les bras de sa mère, il entreprit de faire son baluchon. Il ne voulait pas emporter grand chose. Quelques vêtements... Quelques livres... quelques potions et ustensile pour Toinette.

Allait-il parler à Fleur de l'état de son "amie" ?
Allait-il seulement lui parler ?

Il s'apprêta à repartir mais voulait embrasser ses enfants avant.
Ils étaient autour de leur mère qui veillait avec une douceur infinie sur le petit Lou.
L'image du bonheur qui se dessinait devant ses yeux le bouleversa. Il resta pantois, interdit quelques instants avant qu'Isil l'apercevant quitte les genoux de sa mère pour courir vers lui.


Pourquoi tu pleures papa tu t'es fait mal ?
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Fleur_de_songe
Isil rentre en trombe dans la chambre,Fleur l'acceuille les bras ouverts.
Aurèle la suit de près...L'ambiance se fait pesante dans la pièce.
La blondinette écoute les recommandations en hochant la tête avant de reprendre Lou dans ses bras.

Isil en profite pour lui raconter ce qu'elle a fait pendant son absence.
Au nom d'Augustine,Fleur fronce les sourcils mais très vite elle se reprend.
De quel droit peut-elle juger?
De quel droit peut-elle dire quoique se soit?
Elle,elle a bien trompé son époux,brisant leur vie,leur famille,leurs rêves.

Et puis,il faut bien le reconnaitre,Augustine est une femme très gentille avec sa fille.
La blondinette préfère savoir cela que de savoir Isil et Lou près d'une autre femme inconnue à ses yeux.

Pourquoi tu pleures papa tu t'es fait mal ?

Fleur sort de ses pensées,tournant la tête vers Aurèle.
Elle se lève,faisant venir la nourrice pour qu'elle prenne les enfants.

Une fois que la porte se referme ,Fleur s'approche de Cara,le moment est venu de lui parler...Qu'il écoute ou pas,elle doit le faire.
Elle ne se dérobe pas,plongeant son regard dans le sien.

-Aurèle...
Je me doute que tu ne me pardonneras pas cette fois-ci...Et je ne cherche pas ça...
En faisant appel à Feijian,je ne pensais pas en arriver là...
Tu es l'évidence...Lui,la providence.


La blondinette lui explique comment elle a rencontré Feijian et toute leur histoire.

-Petit à petit,nos sentiments enfouis sont revenus à la surface.
Mon regret est de te faire souffrir encore,de briser notre famille...


Fleur se dirige vers la fenêtre,observant l'horizon pour cacher ses larmes qui commençent a monter.

-Je t'aime sincérement...Tout comme je l'aime,je ne peux le nier.
Maintenant si tu me demandes ce que je veux faire,comment je vois l'avenir...
Je te répondrais que je ne sais pas.


Elle se retourne,jetant un regard vers le baluchon.

-Toi,apparemment tu le sais.
Dis-moi juste où tu vas,où je peux te trouver en cas de souci avec les enfants.


Fleur se tait,elle lui laisse la parole.



_________________
Le_capitaine
Le pas lourd, Dans les bois le petit groupe d’hommes se frayait un passage au travers des ronces.
Il avait plu toute la journée et la nuit qui s’annonçait promettait d’être pire encore. Les nuages obscurcissaient le ciel au point que l’on ne voyait pas même la lune qui pourtant était presque pleine.
Les hommes avançaient tels des loups à l’affut. Ils approchaient du campement qui rassemblait les soldats en campagne. Le petit détachement s’était écarté du gros de l’armée pour les trouver eux...
Cinq hommes sous les ordres de celui qu’on appelait : Le Capitaine.
Ils étaient pourchassés depuis des mois. Mais ce soir… c’étaient eux les prédateurs. Ils s’approchaient lentement. Ils ne ressentaient pas le froid. Ils n’avaient pas peur. Quand ils furent assez près du camp ils inspectèrent les environs. Ils repérèrent les vigiles. Ils se répartirent les hommes à éliminer.
Ils sortirent alors leurs dagues. En combat rapproché, ils utilisaient deux dagues. Une dans chaque main. Une pour le cœur, une pour la gorge.
Au signal du capitaine, ils bondirent tous sur les hommes de garde qui n’eurent pas même le temps de réagir, pas même le temps de réaliser que la mort se précipitait sur eux. Les gardes s’effondrèrent presque tous en même temps.
Dans leur propre sang ils baignèrent bientôt. Puis vint l’heure des autres. Ceux qui étaient endormis. Une dizaine d’hommes… Ils ne se réveillèrent pas. Les loups les surprirent dans leur sommeil. La mort les trouva avant qu’ils n’ouvrent les yeux.
Une fois le campement nettoyé, Le capitaine fouilla soigneusement la tente de l’officier.
Il finit par trouver un journal rédigé soigneusement.
L’officier y avait laissé ses consignes et ses comptes rendus.
Il avait été en charge d’une surveillance pendant plusieurs mois.
Il avait noté tous les détails. La lecture allait s’avérer fructueuse !
Mais le groupe devait repartir.
Ils prirent soin d’effacer toutes leurs traces et brûlèrent le campement, hommes et matériel…

Les cinq hommes revinrent en ville discrètement. On les cherchait dans la forêt quand ils étaient en ville. Au chaud.
Le Capitaine regagna la chambre qu’il avait Louée. Toinette dormait mais il t constater que ses bandages avaient été refait.
Il allait falloir partir bientôt. Après le coup de cette nuit, on les chercherait plus encore. Ils risquaient d’être dénoncés.
Ne jamais rester longtemps au même endroit.
Il était détrempé.
Il retira sa cape, ses chausses et jusqu’à sa chemise qu’il fit sécher près du feu.
Puis, il s’installa sur la seule chaise de la pièce.
Il ouvrit le journal de l’officier qu’il venait d’occire. Il en commença la lecture et ne s’arrêta qu’une fois qu’il eut terminé.
Augustine_
Augustine regarda le Comte s'éloigner avec Isil,elle resta là un moment sur le pas de la porte.
Il ne lui avait rien dit de plus sur ce qui le rendait si triste.
La jeune femme n'avait pas voulu le questionner,cela ne regardait que lui et son épouse.
Elle se doutait que Dame Fleur avait dû se perdre à nouveau dans les bras d'un homme.
Mais là,elle avait l'impression qu'il y'avait bien plus qu'une simple trahison charnelle.

Augustine prit Agnès par la main,il fallait qu'elle trouve le maire pour la maison que le Comte voulait.
Un Comte dans une petite maison en plein milieu d'un village alors qu'il avait la Belle Garde?
Le maire regardait la jeune femme d'un oeil méfiant.
Elle ne pouvait pas rentrer dans les explications mais elle confirma.
Il signa le papier en haussant les épaules,lui donnant les clefs au passage.

Sur le chemin du retour,Augustine s'arrêta à la forge,Paul était là,en plein travail,en la voyant il posa son outil,s'approchant d'elle.

-Je pensais de voir hier,je n'ai pas osé venir chez toi.

-Excuse-moi,j'ai eu un invité...

-Un invité?Un homme?

-Oui,le Comte de Morlieu...

-Le Comte?!Et bien,rien que ça,tu dois être bien vu.

-J'ai travaillé pour la famille de Morlieu,il y a quelques temps,en tant que nourrice...La pluie est venu le surprendre,il était avec ses enfants...

-Oh bien sûr ,je comprends et je ne juge pas.

Paul,les yeux brillants, prit les mains de la jeune femme dans les siennes.

-Augustine,veux-tu m'épouser?

A cet instant,elle crut qu'elle allait défaillir.

-Oh...Paul...Je...Je ne peux accepter...C'est encore trop tôt...Ne m'en veux pas.

Comment lui dire qu'elle était troublée par le Comte?
Même si elle ne voulait pas tomber de nouveau dans ses bras,elle ne pouvait se mentir.
Paul lui lâcha les mains pour la serrer contre lui.

-Je ne t'en veux,excuse-moi,je ne veux pas te précipiter.

Elle lui fit un sourire,venant déposer un tendre baiser sur ses lèvres avant de le laisser à son travail.

En rentrant chez elle,elle ne put s'empêcher d'aller visiter la petite maison que le Comte avait voulu.
Elle était poussière,sombre.
Augustine,avec l'aide d'Agnès,se mit a nettoyer la maison,ouvrant les fenêtres en grand.

La jeune femme ne pouvait s'empêcher de se demander comment cela pouvait se passer à Belle Garde.
Dame Fleur était elle entrain de demander pardon avec son regard si captivant que l'on ne pouvait y résister?
Ou était elle rentrer dans une colère noire comme elle savait si bien faire?
Le Comte avait il cédé à ce regard?A ce corps?

Agnès l'interpella,la petite était fatiguée,elles rentrérent.

-Maman,Isil va revenir jouer avec moi?

-Peut être,oui,je ne te promets rien.

Augustine retourna vite fait à la petite maison pour tout fermer.

-C'est t'y pas honteux!

La jeune femme tomba nez à nez avec une des commères du village.

-De quoi voulez vous parler?

-Il parait que l'Comte de Morlieu va s'installer là,c'est l'maire qu'il l'dit.
Bizarre quand même,non?
P'vre Paul,il est pas de taille.


-Je n'ai pas a vous dire quoique se soit mais sachez que Paul n'a rien a craindre,je ne suis pas de ce genre.

-Ouais,elles disent toutes ça!
Un beau parti comme ça et tu fais la sainte ni touche.


Augustine haussa les épaules,préférant laisser la bonne femme.
Une fois chez elle,la jeune femme s'installa dans le fauteuil près de la cheminée.
Elle savait qu'elle n'offrirait plus son corps et son coeur sans de bonne raison,sans sentiment,sans promesse d'une vie à deux.

Paul lui offrait tout cela mais il lui fallait du temps,pour elle,pour sa fille.
Adenor
Enième colère de Célia,Adénor ne l'écoutait plus.
Lui,ce qu'il voyait c'est que Fleur n'avait pas hésité à les mettre hors de la demeure.
Qu'arrivait-il à sa fille?
Disait-elle vraiment la vérité en parlant de son amour pour Feijian?

Qu'importe,il avait besoin de prendre l'air,il n'en pouvait plus des colères de sa femme...Fleur savait de qui tenir sur ce point.

Il prit son manteau et sortit de l'auberge.
Au loin la Belle-Garde se laissait deviner.
Il soupira,repensant aux événements de la veille.

Avançant sans but dans la rue,Adénor vit Feijian,il l'interpella.

-Je crois que nous devons parler jeune homme.

Le roux était d'accord mais lui expliqua que ce n'était pas le moment qu'il fallait qu'il trouve Carabas pour Lou.

-Je suis certain qu'Aurèle va rentrer très vite à la demeure.

Il l'emmena à l'auberge,dans un coin tranquille de la grande salle,là où Célia ne leur tombera pas dessus.
Adénor commanda de quoi boire au tavernier.
Puis s'adressant sans détour à Feijian lui expliquant leur intercaltion d'hier.

-Fleur dit vous aimer plus que de raison.
Elle est prête a détruire sa famille,son bonheur,sa vie pour vous.
Est-ce que vous vous rendez compte de la situation?
Est-ce que vous êtes prêt pour ça?
Est-ce que vous êtes prêt a prendre en charge deux enfants qui ne sont pas les vôtre?
Croyez-vous vraiment que Fleur ne vous trompera pas malgré l'amour qu'elle semble vous porter?
Est-ce une passion passagère après tant de temps loin de l'autre?
N'allez-vous pas vous lasser l'un de l'autre?


Adénor s'excusa auprès de Feijian de lui poser tant de questions mais il était inquiet de la situation.
Feijian
Fei, lorsqu'il croisa Adénor se sentit embarrassé. Il appréhendait la réaction du vieil homme et tout à la fois comprenait qu'il fut en colère contre lui.
Mais Adénor n'était pas homme de conflit.
Il voulait comprendre, il voulait savoir. Il avait mille questions pour Fei et le rouquin l'écouta attentivement. Il estimait qu'en effet l'homme avait le droit d'en savoir un peu plus. Alors, une fois la pluie de questions tombée, Fei prit une longue inspiration, il but une gorgée de bière et partit dans son récit comme on emprunte une route de pénitence.
Lui qui avait si souvent raconté des histoires... Maintenant, il allait narrer la sienne.


C'était... Il y a... Longtemps maintenant. J'était chef de la garde du château d'un grand seigneur.
J'avais étudié durant toute mon enfance, les armes et tout ce qui pouvait se lire.
J'avais vécu dans la garnison et ne connaissait rien d'autre que les soldats et leur vie dure de combats et d'ennui. Les blessés, les trouillards, les prétentieux... Les costauds, les faibles... c'était ma famille.
Mon père avait longtemps été le capitaine de la garde mais il dut partir un jour... J'avais huit ans alors. Je ne l'ai jamais revu. Il était très respecté et connu comme une fine lame. A son départ, il me confia au seigneur des lieux qui s'avérait être pour lui plus un ami qu'un maître...
Je grandit donc dans un certain confort et vivais toutes les aventures possibles et imaginables avec mon frère... Enfin, le fils du seigneur... Il avait mon âge. Et bien que différents :moi studieux et réservé, lui tonitruant et colérique, nous nous entendions très bien.
Au fil du temps, j'affinais mon art de l'épée et mes connaissances... Lui accumulait les conquêtes et les bagarres...
Bref !
La responsabilité de la garde nous fut bientôt confiée. Cela nous convenait. Nous avons ainsi mené des sièges, déjoué des complots, fait maints coups d'éclats... Notre prestige et notre renommée allait grandissants, et l'avenir semblait radieux.

Mais le château fut un jour menacé...
Cette fois, nous n'avions pas vu venir le problème, une armée s'approchait.
Mon... frère fut envoyer quérir de l'aide, des renforts... Mais il revint seul.
Alors, nous avons du résister. Avec les moyens du bord. Le comte avait été trahi... Et la ville finit par être prise.
Mais ce n'est pas tout.
Mon frère avait dans sa quête auprès des alliés de son père rencontré une femme qui l'avait... subjugué.
Il la fit venir. Elle arriva quand il était encore absent. C'est donc moi qui l'accueillit. Tout aurait pu être différent sans doute si je n'avais pas ce jour là croisé son regard...
Je ne m'en suis jamais remis.
C'est là sans doute toute ma faute et je n'ai jamais cessé de m'en repentir. Mais depuis ce jour, elle occupe mes pensées, mon esprit et mon cœur.
Et les sentiments que j'ai nourri pour elle, elle les partagea de suite.
Nous nous étions trouvés...
Elle oublia l'union arrangée qui devait la lier à une belle famille et moi, j'oubliai que j'étais en train de trahir mon frère...
Nous nous aimâmes et rien ne semblait pouvoir s'opposer ) la force qui nous rapprochait l'un de l'autre...
Nous étions jeunes.
Nous étions amoureux.
Passionnément.

Mais Mon frère est revenu... A son retour, il a voulu retrouver sa fiancée...
Au début, il n'a rien su. Elle réussit tant bien que mal à lui faire entendre qu'elle avait changé d'avis.
Il était possessif, impulsif... Il n'acceptait pas qu'on put lui résister.
Cependant, l'affaire semblait s'apaiser. Nous ne nous voyions alors plus que secrètement.
Et la guerre éclata.
Plusieurs mois de siège. Quelques actions d'éclat. Mais l'ennemi était en force et nous ne reçûmes aucun soutien.
Alors, au terme d'une longue bataille sur les remparts la garnison fut débordée...
J'ordonnais, voyant que tout était perdu, à mes hommes de sauver ce qu'ils pouvaient et d'organiser la reddition. Quant à moi, je filai retrouver ma belle. Il n'y avait plus qu'elle qui comptait à mes yeux en cet instant.
Je la trouvais dans ses appartements et la pressais de quitter la ville.
Mais... Mon frère eut a même idée, il arriva un peu après moi.
Il du tout comprendre alors... Sa colère fut terrible. Il était incontrôlable. Je le connaissais suffisamment bien pour savoir que rien ne pourrait le raisonner. Il voulait en découdre. C'était un combat à mort qui s'engageait.
Alors... Je laissais mon épée à terre... Je ne voulais pas l'affronter, du moins, c'est ce qu'il pensa.
Il la ramassa et se rua vers moi.
J'avais prévu.
J'esquivais, mais tout de même la lame perça le flanc de part en part . Mais dans le mouvement je saisit sa dague et dans un même geste je la lui enfonçais dans la gorge...
Il s'écroula dans un gargouillis infâme.

J'avais tué mon frère... J'avais trahi sa famille et j'avais tout perdu. Je n'étais plus moi-même.
Je parvins, je ne sais comment à quitter la ville.
Alors commença pour moi une longue période d'errance.
Je marchais chaque jour ne sachant où j'allais...
Très vite je devins l'ombre de moi-même...
Cela me prit plusieurs années avant de retrouver forme humaine.
Mais jamais je n'ai pu oublier.
Aujourd'hui encore je ne passe pas une nuit sans que le regard haineux de mon frère vienne me hanter...
Je ne me plaint pas, j'ai ce que je mérite.


Fei regarda Adénor qui écoutait captivé le récit de sa vie.
Mais l'homme semblait se demander quel était le rapport avec Fleur dans toute cette histoire.


Il faut que je vous dise Adénor...
J'étais au service du comte Monfred de Malnay.
C'est bien pour épouser son fils Que Fleur fut envoyée à Epinal...
Cela doit vous dire quelque chose...
Alors... ces enfants, sa vie... tout ce qui fait ce qu'elle est aujourd'hui, je l'assume, je l'aime, et je suis près à donner ma vie qui ne vaut rien pour la rendre heureuse...

_________________
Carabas
Fleur...
Tu sais que l'idée même de te savoir avec un autre, qui que cela soit... Me révulse, me brise le cœur et me meurtrit.
Alors... Je ne sais pas plus que toi non ce que je vais faire. Sinon que... Je vais m'installer ailleurs, au moins pour un temps. Au moins pour le temps pour moi d'y voir un peu plus clair.
Pas bien loin, une petite maison près de l'église. tu me trouveras aisément.

Sinon, je ne comprends pas ce qui se passe... Je ne comprends pas ce qu'il y a entre vous.
Tout cela m'échappe...
J'aimerai juste que tu préserves les enfants. Ils sont fragiles.

Et puis... Si cela t'intéresse, sache que j'ai retrouvé par hasard Toinette...
Elle est mourante, on l'a battue à mort. Je ne sais pas si elle va s'en sortir, je ne sais pas si elle en a envie.


Sur ces mots, Aurèle prit son sac, il embrassa ses enfants et parti vers le village.
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Fleur_de_songe
Toinette...Battue à mort...Ce n'était pas possible!
Pas elle...Elle savait trop bien se battre,bien trop maligne pour se faire avoir.
Ou bien...C'était volontaire.
A cette pensée,Fleur s'assoit sur le lit.
Elle a détruit sa famille mais elle a aussi détruit son amie.

-Maman,il est parti où papa?
Il va voir nounou et Agnès?


Fleur regarde sa fille.

-Je ne pense pas mon Ange sinon il t'aurait emmené avec lui.
Et puis,tu pourras y aller demain si tu veux,papa viendra te chercher.


La blondinette appelle la nourrice pour qu'elle prenne en charge les enfants.
Elle sort sur le balcon,observant Aurèle s'éloigner de la demeure.
A t'elle vraiment tout gâché cette fois ci?
D'un sens oui mais de l'autre,elle n'en a pas l'impression.
Feijian représente tellement à ses yeux,elle l'aime au delà de la raison,il lui demanderait de mourir pour lui,elle le ferait sans aucune hésitation...

Pourtant quand elle voit Aurèle,elle n'a qu'une envie...L'embrasser,se serrer entre ses bras.
Elle soupire avant de rentrer de nouveau dans la chambre.

Il est temps d'aller régler quelques affaires du village dans le bureau.

_________________
Adenor
Adénor écouta Feijian,fasciné par son récit.
Il laissa s'égrainer quelques minutes sans un mot.
Son visage était fermé,il semblait être ailleurs.

Le regard bleu de l'homme se posa de nouveau sur Feijian.

-Et bien...Je comprends que Fleur puisse avoir cet effet envoûtant sur les hommes.
Depuis sa naissance,elle a ce pouvoir.
Sur mes trois enfants,elle seule à ce regard.
Norman...Paix à son âme...Etait plutôt bagarreur,ça lui a valut sa perte.
Leaha,la plus jeune ...A un caractère plutôt...Franc et direct.
Mais Fleur....Elle a ce petit quelque chose.
Je peux parfaitement comprendre votre amour l'un envers l'autre...Mais Aurèle dans tout cela?
Va t'il vraiment vous laisser la place dans le lit de son épouse et cela sans rien dire?
Si oui...Vous avez de la chance,c'est soit qu'il ne l'aimait pas autant que ça...Soit il préfère baisser les bras directement.
Si non...Et bien,je ne sais pas...


Adénor prit une gorgée de sa bière tout en réfléchissant.

-Si ce problème m'était arrivé,je crois que j'aurais esayé de reconquérir ma femme ou j'aurais essayé de tuer mon rival mais dans une grande discrétion ...Un accident,par exemple...Pour pas qu'elle m'en veuille.

Nouveau regard vers Feijian.

-Vous comptez l'épouser ou rester son amant?
Alyx_
Un sommeil des plus agité,Toinette se battait contre ses démons intérieurs,malgré une douleur intense elle poussa inconsciemment le drap qui la couvrait.
Elle parlait mais les mots étaient incompréhensifs.
De petites perles de sueur coulaient le long de son visage,collant au passage quelques mèches de ses cheveux sur ce dernier.

Dans son cauchemar,son agresseur était là,riant très fort,lui demandant pourquoi résister à l'appel de la mort,c'était si simple de se laisser glisser vers elle.
Il la menaçait...Si elle s'en sortait,lui l'attendrait pour l'achever.

Toinette ouvrit les yeux,affolée,ne sachant plus où elle était.
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Le_capitaine
Toute une armée... Petite certes mais une armée tout de même. Juste pour lui, pour le retrouver. Faut dire qu'il leur en a fait baver !

Mais pour une fois, le détachement qu'il venait de massacrer cherchait quelqu'un d'autre.
Un homme... Le journal le décrivait comme dangereux. On parlait de son parcours, des endroits où il avait voyagé et de quelques personnes qu'il avait croisé.
Une enquête bien menée.
Mais qui n'ira pas plus loin.
Quoi qu'il en soit, il aimerait bien le croiser ce dangereux fugitif... Les ennemis de mes ennemis sont mes amis !

On bouge...
C'est la femme.
Il la regarde. Il réfléchit.
Et voilà qu'elle s'éveille, elle a l'air effrayée.


Ca va ma belle. Tout va bien. Reste calme. Faut pas bouger, t'es bien amochée !

Il s'approche et ajuste la couverture. Il lui apporte à boire et la soutient pour qu'elle puisse avaler.


T'as faim ?
Faut manger.


Pain, viande séchée.
Elle a l'air perdue, elle ne parle pas. Elle a peur aussi sans doute.
Quant à lui, il se pose des questions.
Il doit bouger, il ne peut pas rester au même endroit trop longtemps. Surtout après le coup de cette nuit.
Les soldats vont le chercher.
Ils vont être nerveux.
Mais la transporter pourrait être dangereux. Et surtout indiscret !
Et puis elle n'est pas en état de voyager.
Alors... il pourrait la laisser là... De toute façon on n'est même pas sûr qu'elle s'en sorte.
Mais il a sa fierté, une sorte de code d'honneur, l'honneur du soldat, du guerrier. On n'est pas de chines bordel !
Tu sauves une vie, tu es responsable !
Alors c'est décidé...


Cette nuit on part ma belle. Si tu peux pas marcher je te porte.
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