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[RP]Eux,Elle

Carabas
Aurèle assiste impuissant à la détresse de Fleur.
Sa peine et sa douleur sont insupportable.
Autour d'eux tout s'est arrêté.
Les hommes qui ramassent les blessé, ceux qui remettent de l'ordre...
Les guerriers qui accompagnaient Le Capitaine...
Personne ne comprend vraiment ce qui se passe mais la tristesse de la situation est palpable.
On n'ose plus parler, ni faire le moindre bruit. C'est tout juste si l'on n'est pas gêné de respirer.

Aurèle regarde son épouse à terre. Elle bat le sol du poing comme si par sa force, sa volonté elle pouvait changer le sort.
Il aimerait pouvoir lui dire que Fei va s'en sortir, que ça va aller, qu'il va se relever dans un instant...
Mais il sait bien que c'est impossible.
La blessure est très grave.
Et il n'a rien arrangé en se relevant et en s'agitant.
On ne survit pas à ce genre de blessure.
Quelques minutes... Quelques heures... Et ce sera fini.
Les larmes lui viennent.
Fei était un homme d'honneur, de courage et de force.
Quelqu'un qu'on ne peut que respecter...
Il se sent mal à l'aise, impuissant et cela le fait rager.
Il sert les poings.
Il s'approche de Fleur alors et la relève doucement.
Il s’apprête à lui dire quelque chose de plus terrible encore sans doute mais il sent que c'est nécessaire...
Il sent qu'il doit lui en parler... Maintenant.


Fleur...
Tu...
Tu devrais aller le voir...
Tu devrais lui dire adieu...
Il va partir Fleur...
Il faut que tu lui parles.


Sa gorge se serre et les mots ont du mal à sortir.
Mais il sait que si elle ne lui parle pas maintenant... Elle gardera en elle des remords dévastateurs.

Il faut lui dire adieu et le laisser partir.
Il sera mort en soldat, au combat... Il ne faut rien regretter.

_________________
Fleur_de_songe
Elle est horrifiée par les mots d'Aurèle.
Ses jambes ont du mal à la tenir.
Chaque phrase,chaque mot que son époux ajoute la tue un peu plus.
Elle s'accroche à lui ,ses yeux l'implorent.

-S'il te plait Aurèle...Sauve-le.
Fei ne peut pas mourir...C'est impossible.


Mais le regard de Cara exprime la désolation.
La blondinette se dirige vers la cabane,en franchissant la porte son regard se pose immédiatement sur Feijian.
Elle s'approche,les larmes aussi elles sont là.

A genoux près de lui,Fleur caresse tendrement le visage de son compagnon,la voix est entrecoupée de sanglots.

-Mon Amour...Tu ne peux pas abandonner...M'abandonner...S'il te plait,ouvre les yeux...Ne me laisse pas...Je t'en supplie...
Je t'aime...Fei...J'ai besoin de toi,je ne peux pas vivre sans toi...Tu le sais...
Meurs pas...Bats toi...S'il te plait...


Elle s'allonge près de lui,nichant son visage inondé de larmes,dans le cou de son amant.

_________________
Le_capitaine
La scène qui se déroulait devant ses yeux le désolait profondément.
Qu'avait-il donc fait ?
Il voyait la jeune femme éplorée... La compagne de son fils probablement.
Il l'avait vue se battre. elle était farouche, elle était très belle.
Il la voyait maintenant anéantie, comme il l'était lui-même.
Alors il soupira profondément, il se leva et alla retrouver ses hommes.
Carabas le comte avait entrepris de les soigner. Ils avaient tous des blessures plus ou moins graves mais ils étaient valides.
L'un d'eux, un peu moins rustre avait, à la demande du capitaine, acquis des compétences médicales. Il s'occupait du groupe en général.
Mais surtout, quand ils avaient lutté au côté du mandarin, il avait appris les techniques venues de l'empire du milieu.
Techniques mystérieuses mais efficaces... Il en avait rapporté de grands savoirs.

Le Capitaine vint vers lui et sans même lui parler, il lui montra du doigt le corps de Fei.
L'homme fit une moue montrant son impuissance.


Essaie...

Alors l'homme se dirigea vers Fei et Fleur qui pleurait au dessus de lui.

D'une petite sacoche, il sortit son matériel très soigneusement conservé.
Des aiguilles d'os très fines et d'autres objets et matières étranges.
Personne ne dit rien. on le regarda.
Le torse large de Fei était dénudé et un simple bandage entourait son abdomen.
La plais ne saignait plus.
L'homme prit un long moment pour observer. Il tâtait le corps sans vie du bout des doigts semblant chercher quelque chose.
Il s'arrêtait ici et là hésitant parfois.
Puis, il se décida.
Il prit un aiguille et l'enfonça dans les chairs du guerrier roux.
Puis une autre et une autre.
Tous les yeux s'étaient tournés vers lui.
Il défit le bandage qu'avait mis en place Carabas.
Il laissa ainsi une dizaine d'aiguilles dans le corps du jeune homme.
Puis il prit une pâte sombre et odorante qu'il brûla.
Il fit alors chauffer certaines aiguilles.
A ce moment, le corps de Fei tressaillit.
Il fut parcouru de soubresauts convulsifs et sa plaie se rouvrit aussitôt laissant couler un sang sombre.
Carabas voulut intervenir mais Le Capitaine le retint par le bras.
Il lui fit d'un signe de tête comprendre que tout allait bien.
La séance dura un bon moment.
L'homme essayait plusieurs techniques.
Parfois il massait une zone, parfois il piquait à nouveau, il chauffait.
Puis enfin, il finit par tout retirer.
Le roux était toujours inconscient. Son visage marquait une grande fatigue.
Au regard implorant de Fleur, l'homme répondit simplement :


Faut attendre...

Et il sortit prendre l'air.
Feijian
Ah ! Ca y est ! Tu me rejoints !
Te voilà traître, pendard ! Chien de gueux !
Ta perfidie t’a rattrapée tu vas payer pour tes crimes !



Aldric ne cessait d’insulter son « frère »
Il le fustigeait, vociférant et criant se insultes au visage de Fei qui s’en trouvait figé d’effroi.
La douleur pourtant avait disparu. Il ne sentait plus rien…
Il se sentait juste partir, comme libéré de son corps et de la lourdeur de sa réalité.
Il ne résistait pas, résigné.
Mais ce voyage qu’il entreprenait s’en trouvait perturbé par les hurlements d’Aldric.



Tu veux t’en aller Fei ?
Mais non ! Tu ne partiras pas, tu vas rester ici, avec moi !
Ici ! C’est l’enfer où tu m’as plongé !
Ici ! C’est là que je t’attends depuis des années !
Mais je savais que tu viendrais. Et maintenant, cet enfer, il est pour toi !



Aldric riait et criait de plus belle.
Et plus sa voix portait, plus Fei se sentait retenu, attiré par le spectre de son frère.
La sensation qu’il en ressentait était extrêmement pénible. Chaleur, fracas, tension extrême. Il était oppressé et ce voyage qu’il avait entamé sereinement se transformait en un calvaire insupportable.
Aldric profitait du désarroi du mourant.
Il l’entrainait dans un cloaque sombre et obscure où régnaient la douleur, la peine, la souffrance et le remord.
Fei malgré lui se laissait emporter, il était incapable de résister et dans sa tête, les vociférations d’Aldric l’empêchaient de se concentrer, de penser et de réagir.
Aldric, quant à lui jubilait. Il n’avait de cesse d’exprimer sa rage et son plaisir mais bientôt, emporté par sa jouissance sadique et revancharde, il en vint à prononcer des paroles malheureuses.



Tu vas rester ici Fei ! Jusqu’à la fin des temps ! Et quand j’en aurai fini avec toi, j’irai la chercher !
J’irai la cueillir ! Elle sera mienne ! Et tu ne pourras rien faire ! Je vais la butiner ta Fleur ! Elle sera à moi !



Fleur !
Fleur !
Aldric projetait de s’en prendre à elle, de la hanter de la tuer ?
Fei ouvrit les yeux dans son délire.
Il ne pouvait le laisser faire !
Il ne pouvait mettre Fleur en danger. Fleur, son amour, sa vie !
Alors, comme l’autre le tirait toujours vers le bas, il se recroquevilla et se jeta littéralement sur lui.
Aussitôt, il se mit à le frapper. Il lui asséna sur le visage des dizaines de coup des deux poings.
Il frappa, frappa sans relâche et de toutes ses forces.
Il ne s’arrêta que lorsque le visage d’Aldric était devenu une masse informe de chair, d’os et de sang.
Mais là encore, dans un gargouillis infâme le rire nauséabond d’Aldric résonnait.
Fei se saisit d’une dague qu’il trouva là juste au bout de ses doigts et il l’enfonça dans la gorge de son adversaire.
C’est ainsi qu’il l’avait tué la première fois. Mais cette fois, il allait boucler le cycle et finir le travail.
Il retira la dague de la plaie et l’enfonça encore et cela plusieurs fois.
Puis, saisissant la chevelure d’Aldric, il trancha net ce qui restait de chair sur son cou et arracha la tête immonde de son corps.
Mais la tête ne cessait pas de rire.
Alors de toutes les forces que recelait son corps puissant, il lança la tête aussi loin que possible…
Et ça n’est qu’à ce moment-là que le silence revint.
Un silence apaisant, un silence absolu, un silence de mort.
Et puis, dans le silence… le petit bruit d’une goutte d’eau qui tombe… Puis une autre et une autre…
Et une présence familière et bienveillante d’où émanent ces gouttes salées…
Une présence aimée, chérie : Fleur.
Elle est là, il le sait, près de lui. Et elle pleure.
Mais il est rassuré… Elle est là, et bientôt il la serra de nouveau dans ses bras…

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Alyx_
Fleur qui entre dans la cabane,la brune préfère se reculer un peu.
Elle observe la scène.
Il n'y a aucun doute,la blonde aime Feijian.
Comment lui en vouloir?
Ces deux là se sont toujours aimés.
Un homme tente de soigner le roux sous le regard inquiet de Fleur.

Toinette tente de se lever,doucement, avant de s'éloigner.
Elle est encore faible mais elle préfère sortir que de continuer a les regarder .
Cela lui fait mal.

La brune trébuche,évitant la chute en se retenant à Cara.
Elle lui sourit comme pour le remercier et s'éloigne entre les arbres.
Là,elle s'assoit contre un des troncs,fermant les yeux.
Il parait qu'il faut savoir pardonner mais en aurait elle la force?
Une chose qu'elle ne supporte pas,c'est bien la trahison.

Son corps est engourdi,elle souffre encore,elle se sent sale mais Toinette n'a pas la force de se trainer jusqu'au petit ruisseau un peu plus bas.
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Fleur_de_songe
Que fait donc cet homme à Feijian?!
Il a l'air de savoir ce qu'il fait pourtant Fleur est inquiète,elle le regarde prête a bondir sur lui comme une lionne qui défend son petit,hors de question qu'il fasse pire que mieux à son amour.

L'homme en a finit,lui faisant comprendre qu'il faut attendre alors la blondinette,s'allonge de nouveau contre Fei.
Elle lui parle,oubliant tout ce qu'ils les entourent.
Tout le reste lui semble sans intêret,futile.
Seul compte Feijian.

Avec une grande douceur,Fleur lui caresse les cheveux et puis les larmes ont raison d'elle,la fatigue l'emporte,dans le creux du bras de Fei,la blondinette s'endort.

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Le_capitaine
Gabriel était perdu dans ses pensées...
Il semblait coupé du monde.
Assis près de son fils qu'il n'avait pas vu depuis des années au point qu'il ne l'avait pas reconnu.
La blonde était là aussi. Elle-même prostrée...
Il régnait dans la cabane un silence de mort propice à la médiation et au recueillement.
Personne ne l'accusait. Personne ne cherchait à se venger.
Et lui perdait son fils pour la deuxième fois.
Sa gorge ne se desserrait pas, chaque déglutition lui était un calvaire.
Il rythmait de lentes respirations de soupirs pesants.
Pour la première fois de son existence réglée, il ne savait que faire.
Il se sentait impuissant.
Comme dépossédé de son libre arbitre.

Alors, son esprit divaguait. Il partait loin en arrière...

Astrid...
La blonde descendante des Vikings.
De ses ancêtres elle avait gardé un air farouche et déterminé.
Elle princesse des pays du nord, entourée d'un poignée de guerriers les menait de par les fleuves pour commercer et explorer comme un hommage à ceux qui quelques siècles auparavant l'avaient précédée.
Elle n'avait qu'un seul but : aller le plus loin possible.
Elle avait croisé sa route, et il se souviendrait toujours de ce jour où il l'avait vue pour la première fois.
Elle bondissait de son étrange navire pour, avec ses compagnons, porter assistance à des marchands dont la caravane était entreprise par un groupe de pillards.
Alors, il s'était joint à la bataille Le Capitaine. Et ses hommes l'avaient suivi déjà...

Elle se battait comme une diablesse. Ses longs cheveux blonds, presque blancs, volaient au rythme de ses mouvements gracieux.
Il fut subjugué dès le premier regard.
Mais il n'était pas en reste.
Il rugissait tel un tigre et lui-même déjà redoutable abattit en quelques instants plusieurs ennemis...
Elle le vit. Leurs regards se croisèrent, leurs destins se scellèrent...
Ils firent campement commun. Et à la nuit tombée, on ut voir deux ombres s'éloigner du groupe... Deux ombrent qui s'unirent alors même qu'ils ne se comprenaient pas. Mais qui s'étaient trouvés comme la lune trouve la nuit.

Il firent alors route ensemble. Mais leur union fut très vite connue dans le groupe et si du côté des soldats, on trouvait cela plutôt charmant, parmi les scandinaves, certains n'acceptaient pas cette évident amour qui n'était pas conforme à l'étiquette.

Une sang noble, descendante des fiers vikings et un soldat de rien...

Mais Astrid ne laisait pas de place à la critique. Un jour elle battit un homme qu'elle avait entendu tenir des propos insultants sur son compagnon.
Il ne l'oublierait pas...
Peu de temps après, Astrid fut enceinte. Puis un enfant naquis.
On était alors dans ce royaume lointain où l'on tissait ce voile merveilleux qu'on appelait la soie et qui ferait la richesse de ces hommes.

Gabriel et Astrid avaient lié des liens forts avec des hommes de là-bas.
Ils avaient appris la langue et entamé la mise en place d'un échange commercial qui devait s'avérer fructueux.

Mais un jour qu'Astrid était allongé sous sa tente dans un oasis de la route de la soie, elle s'endormit et ne se réveilla pas.

Gabriel fut inconsolable...
Il resta longtemps interdit devant le corps de sa compagne et se retrouva comme embarrassé par ce petit être qu'il avait fort heureusement emmené avec lui ce jour-là et qui venait de perdre sa mère.

Les scandinaves à la suite de ce décès se disputèrent violemment. Une partie des hommes pensait que la princesse avait été empoisonnée.
Il s'en suivit une nuit sanglante ou les uns et les autres s’entre-tuèrent.
Au matin du détachement guerrier il ne restait que trois hommes : des partisans de la princesse Astrid.
Ne pouvant plus rentrer chez eux après ce qu'ils venaient de faire, il décidèrent de suivre Gabriel : Le Capitaine.
Ils étaient aujourd'hui encore de ceux qui le suivaient depuis de longues années et avec le temps, leur fidélité ne fit que s’accroître.

Gabriel sourit tout seul à l'idée de ces hommes fiers qui n'avaient jamais faillis à leur parole.

Après quelques jours d'errance et d'hésitation, Gabriel se décida à achever ce qu'il avait entreprit avec sa compagne et établit effectivement une liaison commerciale fructueuse.
Il noua de très solides liens d'amitié avec un Mandarin puissant. et finit par regagner la France avec son fils qui grandissait sous son aile bienveillante.
Il l'éleva comme un soldat, comme un guerrier.
Le petit Feijian (épée volante) avait des prédispositions.
Il ne pleurait jamais.
Il ne montrait jamais sa peur.
Gabriel lui-même souvent se trouvait surpris de voir chez un si petit personnage autant de force et de détermination.

Mais un jour, Le Mandarin lui écrivit.
Une lettre simple où il lui demandait de l'aide pour une affaire urgente où il était question de vie et de mort...
La mort dans l'âme, Gabriel dû partir en laissant le petit Fei qui avait alors huit ans à la garde du seigneur d’Épinal.

Leurs adieux fut un véritable déchirement pour le soldat.
Mais l'enfant serrait les dents.
Acroupis.
Les mains sur les épaule de l'enfant.
Les regards bleus plongés l'un dans l'autre.
Pas de mots.
Ils parlaient peu tous les deux.
Puis la main passée dans les cheveux roux de son fils.
Ce fut tout...
Fei regarda son père partir qui se retourna trois fois.
A la troisième, l'enfant avait bougé, il était monté en haut de la tour de guet.
Mais il ne fit aucun signe. Ils serraient les dents tous les deux.

Il ne pouvait pas l'emmener. Trop jeune.
Trop dangereux.


Quand il était revenu. Plusieurs longues années c'étaient écoulées.
Le château avait été pris...
Il ne restait plus rien de la vie que Gabriel avait laissée là plus de dix ans auparavant.
On lui parla de Fei bien sûr... Mort lors du siège.
Il n'en sut pas plus sinon que son fils s'était toujours comporté dignement et s'était malgré son jeun âge bâti une solide réputation d'escrimeur.

Il fallut donc faire le deuil.
Ce fut difficile.

Et voilà qu'aujourd'hui, dans la confusion d'une bataille absurde, il tu ait de ses mains un jeune et brillant guerrier roux...

Le destin se montrait cruel.
Et Gabriel, Le Capitaine, serrait les dents...
Carabas
Aurèle ne savait plus où donner de la tête. Voilà qu'on plantait des aiguilles sur le corps de Fei !
Il ne s'y opposait pas... De toute façon, il pensait qu'il était fichu !
Alors ce n'était pas quelques piqures qui allaient changer grand chose.
Mais tout de même il se disait qu'il méritait de partir en paix. C'était déjà assez pénible.
Il se sentait coupable.
Incapable...
En même temps, la disparition de Fei lui rendrait peut-être son épouse...
Il ne pouvait pas s'empêcher de penser à cela tout en se disant que c'était monstrueux.
Il savait que le roux était quelqu'un de bien. Mais l'histoire qui le liait à Fleur était aussi une entrave pour lui...
Pourtant, s'il pouvait le sauver, il le ferait sans hésiter.

Fleur était auprès de lui... Son chagrin faisait peine à voir.
Elle s'était allongée près de lui et l'on pouvait deviner des larmes jaillir de ses yeux éteints.
La voir ainsi lui rappela le couvent de Chinon quand elle pleurait doucement devant la tombe de son fils...
C'était une image qu'il aurait préféré ne jamais revoir. Et il était meurtri de ne pouvoir rien changer cette fois à l'abattement qui emprisonnait son épouse.

Et puis voilà que Toinette se levait !
D'abord il voulut se fâcher contre elle. Elle n'était pas, à l'évidence en état de se lever !
Bon sang ! Mais personne n'allait donc faire ce qu'il avait décidé ?
Et puis, elle s'appuya sur lui.
Regard perdu. Faiblesse. Souffrance...
Comment pourrait-il lui faire des reproches.
Ils partageaient une peine semblable.
Une trahison.
Une fatalité.

Peut-être même était-il lui le plus à plaindre !
Toinette, elle, n'avait pas d'enfant... Elle n'était liée par aucun serment à Fei...
Il la vit s'asseoir ou plutôt s'effondre un peu plus loin.
Il hésita.
Il la rejoignit.
S'asseyant près d'elle, il posa sur ses épaules sa propre cape, il commençait à faire froid.
Il n'osait pas lui parler.
Puis finalement, il se dit qu'il fallait qu'il dise quelque chose...


Toinette...
Je sais...
Enfin, je comprends...
Mais là... Il va partir...
Il en a tout au plus pour quelques heures tu sais.
Alors... Si tu ne veux pas vivre avec un remord le reste de tes jours...
Tu devrai lui dire adieu.
Et... Lui pardonner.
Comme j'essaie de le faire.
Il est mort pour te sauver...


Il prit doucement sa tête entre ses mains et posa un baiser sur sa chevelure. Puis il s'éloigna doucement.
_________________
Alyx_
Toinette écouta Aurèle sans le regarder.
Quand il s'éloigna,elle se leva,s'appuyant contre l'arbre.
-Aurèle...
Je ne lui dirais pas adieu,je n'aime pas les "au revoir" alors les adieux n'en parlons même pas.
Je suis en colère,oui...J'ai cru en lui,en ses paroles même si je savais que lui et Fleur allaient franchir le pas,ils sont fait l'un pour l'autre,ils se sont retrouvés,je ne peux pas leur en vouloir.
Je suis en colère après moi,c'est tout....Oui...C'est ça...
Et même jalouse de Fleur...Elle a tout ...Elle a toujours eut ce qu'elle voulait.
La beauté,la gentillesse,une force de caractère...
Un époux aimant et compréhensif,des enfants merveilleux...
Fleur a tout ce qu'elle souhaite mais elle ne mesure jamais sa chance.


Toinette s'asseya de nouveau en soupirant.
-Je donnerais n'importe quoi pour avoir le quart de ce qu'elle a...
Je ne demande pas grand chose..Juste un peu d'amour sincère,savoir que je compte pour un homme,voir son regard s'illuminer quand je viens vers lui...Construire un avenir...
Je suis loin d'être aussi forte que ça,je me sens seule...Je me perds.


La brune essuya une larme,discrétement.
-Tu sais...Je me suis offerte à Fei...C'était la première fois qu'un homme posait vraiment ses mains sur moi...Qui me voyait nue...
Pour ça que je suis aussi en colère contre moi...J'ai cru naïvement que cette fois-ci,il était le bon,oubliant le danger qui planait sur ce bonheur...Ce danger qui répondait au nom de Fleur.


Toinette prit une longue respiration,levant les yeux vers le ciel.
-Le temps que je suis dans les confidences...Quand Fleur t'a présenté,c'est à ce moment là que j'ai compris qu'elle avait beaucoup de chance.
Et oui...Plus je te découvrais,plus je tombais amoureuse de toi...Mais par principe,je n'ai rien dis.
C'était ma meilleure amie et tu étais son fiancé,je ne pouvais pas.


Elle tourna son visage vers Aurèle,lui souriant.
-J'ai au moins ça qu'elle n'a pas,un certain principe.
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Carabas
Carabas écouta Toinette sans rien dire.
Un instant, il se dit qu'il devait la prendre dans ses bras, comme on console un enfant, comme on épanche une peine profonde.
Il ne trouvait rien à dire, le constat de Toinette était réaliste, il comprenait sa douleur et contre ce mal il n'avait nul remède.

Et puis quant enfin elle lui fit sa dernière révélation, il se trouva très embarrassé. Que faire d'une telle aspiration ? Ce n'était pas la première fois qu'elle exprimait ces sentiments pour lui... Mais cette fois, elle ne délirait pas, cette fois, point de fièvre. Elle confirmait.
Il regardait Toinette qui lui tournait le dos.
Il ne savait que faire. Poser sa main sur son épaule ? La prendre dans ses bras ?
Lui faire comme Fei une promesse qu'il ne tiendrait pas ?
Aurèle soupira péniblement. Il n'y avait rien qu'il puisse faire pour elle. Il n'avait ni le talent ni les mots pour apaiser sa souffrance.
Alors il s'éloigna tristement et le cœur plein de remords.

Il réalisait que les turpitudes de son épouse étaient source de nombre de problèmes.
Autour d'eux le monde semblait s'étioler. Fei le courageux allait mourir, Toinette qui n'était plus que l'ombre d'elle-même et Fleur elle-même qui aurait certainement un mal fou à se remettre de la mort de son amant.

Il lui semblait en cet instant qu'il était le seul à tenir encore debout.
Même le Capitaine avait l'air à bout.

L'ambiance autour de la cabane était délétère.
Les hommes moroses attendaient des ordres et traînaient essayant de tromper le temps en arrangeant les alentours.
Il était grand temps de redonner un peu de cœur à l'ouvrage à tout ce monde !
Le comte alla donc voir chacun et distribua les ordres.
Il organisa une défense autour de la maison de bois et renvoya une partie des hommes chez eux tandis que d'autres partaient en éclaireur pour prévenir un retour des assaillants.
Les choses s'organisèrent et Carabas gardait un visage fermé et autoritaire. Il voulait cacher le trouble qui l'envahissait et attendait sans le montrer qu'on lui annonce la mort de Fei. Que se passerait-il alors ? Comment chacun allait-il réagir ?
Il le saurait bien assez tôt...

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Alyx_
Elle le regarda s'éloigner sans un mot.
Toinette posa sa tête contre le tronc,fermant les yeux.
Elle le savait,elle aurait dû se taire .
Pourquoi lui avoir dit tout ça?

La brune en avait marre de cette vie.
Pourquoi n'avait-elle pas le droit au bonheur?
Elle rageait contre elle-même.

Se levant,prenant son temps,elle arriva a descendre vers la rivère.
Un coup d'oeil derrière elle,la cabane était assez éloignée.
Elle se sentait sale,son corps était engourdie,son esprit troublé.

Malgré la fraîcheur de l'eau,Toinette se déshabilla ,glissant un pied dans la rivière,un frisson parcoura son corps.
Prenant son courage,elle plongea entièrement avant de se redresser.
L'eau lui arrivait au dessus des hanches.

Son regard parcoura son corps meurtri
Les batailles passées avaient laissés quelques traces.

Un regard vers le ciel,un léger sourire.
Il était temps de reprendre la route.
Rien ne la retenait ici,rien ne l'appelait non plus ailleurs.
Voyager sans but,s'arrêter,s'installer,repartir...Les seules choses qu'elle savait vraiment faire.

Un bruit,Toinette fixa l'endroit et...Un lapin apparut,il se sauva en la voyant,ce qui déclencha un rire chez la brune.
-Même les lapins me fuient!
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Fleur_de_songe
Fleur se leva,déposant un baiser sur les lèvres de Feijian.

-Je reviens...

Elle avait besoin de prendre l'air.
En sortant,la blondinette croisa le Capitaine,il allait sûrement en profiter pour voir son fils.
Un peu plus loin,Aurèle s'activait près des hommes,Fleur le regarda faire un instant avant de s'éloigner.

Et puis,là bas,l'amie qu'elle avait trahi.
Fleur l'observait,elle hésitait...Y aller ou pas?
Alors elle s'approcha.

-Toinette...

La brune se tourna,elle ne pouvait pas fuir,la blondinette s'asseya près de la rivière.

-Je tenais a m'excuser...Je te jure sur la tête d'Isil et Lou que je ne pensais pas une seule seconde à te faire du mal.
Je ne pensais pas tomber de nouveau dans les bras de Fei.
Je sais que tu me détestes...


La blondinette sentait le regard de Toinette sur elle,son silence ne l'étonnait pas.
Fleur la vit lui tourner de nouveau le dos.
La brune était belle,une beauté sauvage mais elle ne s'en servait pas pour arriver à ses fins,pas comme elle.
La blondinette n'avait jamais eu peur de Toinette sur ce point.

-S'il te plait Toinette parle moi!

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Alyx_
Le contact de l'eau sur sa peau détendait tout son corps,son esprit se trouvait un peu plus apaisé jusqu'au moment où la voix de Fleur vint à ses oreilles.
La brune se tourna vers elle,aucune échappatoire possible.
Ses cheveux bruns tombant sur sa poitrine,la cachant qu'à demi.
Elle posa ses mains sur ses hanches,elle n'avait pas le choix que d'écouter.
Son regard bleu ne lâchait pas un seul instant Fleur.

Toinette se demandait si elle était vraiment sincère.
Au lieu de répondre séchement,la brune tourna le dos,le temps de laisser passer sa colère.

-S'il te plait Toinette parle moi!

Tant pis,la blonde l'aura voulu...
Elle se retourna ,avançant hors de l'eau,son regard dans celui de Fleur.
Sa colère était telle,qu'elle en oubliait qu'elle était nue.
Toinette qui pourtant était pudique,qui n'aimait pas qu'on la regarde pour son physique,était plantée là face à son ancienne amie,n'importe qui pouvait la voir ainsi mais elle s'en fichait.

La brune poussa Fleur du doigt.
-Tu veux que je te parle?Tu veux que je te dise vraiment le fond de ma pensée?
D'accord!
Tu n'es qu'une sale petite égoïste,y a que toi qui compte,les autres tu t'en fiches!
Tu fais souffrir à tout va les hommes mais aussi les gens qui te sont proches.
Tu te crois où?
Tu te prends pour qui?
Tu n'es rien et surtout plus mon amie!
Quand je pense à toutes les fois que tu es venue en pleurant ou que tu m'as écris à cause des hommes.
J'ai toujours été là pour toi.
Et pour une fois!Une fois que je trouve un homme,il faut que tu me le prennes!
Bordel!
Je ne demandais pas grand chose!
Et toi,tu me l'as pris sans te soucier du mal que tu allais me faire.
Tu as tout pour être heureuse mais ça ne te suffit pas .
Tes caprices de femme facile ont menés Feijian à la mort!
Oui!C'est de ta faute si il est entrain d'agoniser!
Oui,c'est de ta faute si son père est désespéré d'avoir touché mortellement son fils!
Oui,c'est de ta faute si Aurèle est malheureux.
Oui,c'est de ta faute si j'ai failli mourir sur le chemin.
Tout est de ta faute parce que tu ne penses qu'à ta petite personne!


Toinette reprit son souffle et son calme,tout en mettant ses cheveux derrière ses épaules.
-Ca te va comme réponse ou j'en rajoute?

Elle attrapa ses vêtements pour les enfiler.
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Fleur_de_songe
Les mots de Toinette tombaient sur Fleur comme des aiguilles,la piquant à chaque fois.
Quand la brune s'éloigna,la blondinette resta planté là, sans un mot.
Elle le savait que Toinette n'allait pas l'épargnier mais à ce point...Non...

-Tu exagères...Je ne suis pas complétement comme ça...Je ne suis pas égoïste..
C'est pas de ma faute,si tu es partie et que tu t'ai fais attaqué...
Je sais que tu es largement capable de te défendre...C'est aussi de ta faute si Fei est dans cet état et que son père l'a blessé.
Suis pas la seule fautive!


Fleur attrapa le bras de Toinette qui finissait de mettre ses braies.

-J'ai commis des erreurs,je te l'accorde mais jamais je n'ai voulu blesser quiconque!
Dis-moi ce que tu veux pour que tu me pardonnes!

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Alyx_
Un sourire au coin des lèvres,la brune écoutait la blonde,tout en enfilant ses braies quand celle-ci la prit par le bras alors qu'elle allait mettre sa chemise.

Toinette plongea son regard dans celui de Fleur.
-Mais est-ce que tu t'entends au moins?
Même pas capable de prendre tes responsabilités,il faut que tu mettes quelqu'un dans tes erreurs.
Regarde la vérité en face au lieu d'essayer de la masquer.
Tu n'aurais pas franchi le pas avec Feijian,nous n'en serions pas là.
Nous serions à Belle-Garde,toi avec ton époux et tes merveilleux enfants,tes parents qui profiteraient de leurs petits-enfants,Feijian et moi...Aucune ombre...
Mais au lieu de tout celà,tu as préféré casser tout.


La brune libéra son bras et enfila sa chemise.
-Je vais partir,je n'ai plus rien qui me retient ici puisque tu m'as tout pris.
Je te pardonnerais peut-être un jour.
En attendant,prends soin de ton époux même si tu ne le mérite pas...Mais vraiment pas.
J'espère que Feijian va s'en remettre,il ne mérite pas de partir comme ça


Toinette laissa Fleur près de la rivière.
Elle monta la pente vers la cabane pour redonner la cape à Carabas.
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