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[RP]Eux,Elle

Carabas
Carabas organisait le campement de fortune et le tournées de garde, les patrouilles. On obéissait.
Cela paraissait une évidence.
On lui obéissait... Non parce que'il était le comte mais simplement parce que, lorsqu'il prenait la parole, lorsqu'il donnait un ordre, nul ne trouvait à y redire. Sa posture, son ton... on obéissait, c'était comme ça !

Quand tous furent en branle, quand il n'y avait plus qu'à attendre que tout fut en ordre, il se permit de revenir vers la rivière.
Il ne pouvait laisser Toinette dans un tel état d'esprit. Il se devait de lui parler encore. De trouver les mots qui pourraient lui redonner le gout de vivre. Il se sentait responsable de tout ce qui arrivait.
Il aurait voulu soigner son âme comme il avait soigné son corps.
Il arriva vers la rivière sans bruit.
un petite déclinaison du terrain la cachait encore à ses yeux mais déjà il entendait le clapotis de l'eau.
Il descendit de quelques pas.
Et il aperçut Fleur. A son grand étonnement, sa blonde épouse l'avait précédé. Elle avait quitté le chevet du guerrier pour rejoindre son ancienne amie...
Il fut alors tenté de l'approcher, de poser sur son épaule une main réconfortante.
En cet instant, il ne voyait que la femme de sa vie abattue... Perdue... Seule.
Il ne pensait plus seulement à la trahison, à Fei... Il allait mourir.
Il n'était plus temps de penser à une quelconque vengeance. Toute cette histoire était tragique.
Mais il ne mit pas son projet à exécution. En levant la tête vers le ruisseau, il aperçut Toinette.
La brune était à l'eau.
Elle était totalement dévêtue.
Carabas ne put détacher son regard de la vision qui s'offrait à lui.
Jamais encore il n'avait pu imaginer que cette femme put avoir tant de charme.
Sa froideur coutumière, ses vêtement sombres d'hommes.
Rien en elle n'avait jamais attiré son regard.
Elle était là. Une personne.
Asexuée.
Mais ce qu'il voyait maintenant le choquait presque.
Ce corps dévoilé sans pudeur et qui s'offrait sans le savoir à son regard indiscret...
Quand elle sortit de l'eau, il put l'admirer dans toute sa splendeur.
Déterminée, irritée manifestement, elle se dirigea vers Fleur et sembla la menacer du doigt.
Les deux femmes parlaient, il ne pouvait les entendre.
Mais toute son attention était entièrement captivée par la vision de ce corps svelte et farouche.
Cette peau si blanche qu'on aurait pu la croire baignée de lait.
cette poitrine fière dressée par le froid piquant de l'eau vive.
Cette toison noire qui dessinait une ligne sombre sur ça peau et qui retenait son regard plus surement qu'un aimant retient le fer.
Ses hanches douces et ses rondeurs fermes...

Quand elle se mit à se rhabiller, il la suivit encore un peu du regard puis s'éloigna.

Il était troublé.
Pensif.

Peu après, elle vint lui rapporter sa cape.
Il la prit sans rien dire.
Il ne la voyait plus comme avant...

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Alyx_
Devant le silence de Carabas,la brune prit la parole:
-Merci pour la cape.
Je vais reprendre les chemins dès aujourd'hui,comme j'ai expliqué à Fleur,je n'ai plus rien a faire ici.


Toinette tourna les talons mais s'arrêta,revenant vers Aurèle en lui souriant:
-Notre conversation,n'y pense plus,elle n'a aucune importance,elle n'a jamais eu lieu d'ailleurs...
L'importance est ta famille.
Il te faudra du temps pour pardonner à Fleur mais tu y arriveras pour le bonheur de vos enfants.


Elle déposa une bise sur sa joue.
-Merci de m'avoir soigné,je te promets de prendre soin de moi,de ne pas chercher les ennuis.
Je te suis redevable.
Si tu as besoin,écris-moi.


Son corps était encore faible mais sa détermination prenait le dessus comme d'habitude.
Un village,qui se trouvait derrière la colline,serait son premier arrêt.
Doucement mais sûrement.
Un dernier regard vers la cabane,un dernier espoir,celui que Feijian se remette de ses blessures.
_________________
Carabas
Aurèle regarda Toinette s'éloigner.
Il gardait sur sa joue la brûlure de son baiser.
Il gardait dans son esprit la brûlure de la vision de son corps dénudé.

Sa poitrine tendue par le froid, son pubis dessiné d'une brune toison étroite qui sur sa peau si blanche qui attirait le regard comme la lumière de la torche attire l'insecte nocturne.

Il détourna pourtant la têt pour apercevoir Fleur qui retournait au chevet de Fei.
Veiller son amant, espérer son retour... Pleurer sur lui des larmes d'amour.
Et il se sentit mal à l'aise.
En dépit de sa bonne volonté, de sa tolérance de sa générosité, il se sentit soudain le besoin de partir prendre l'air de respirer ailleurs.
Il ne pouvait plus rien pour Fei, personne d'ailleurs ne pouvait plus le sauver peut-être pas même le très haut.

De nouveau un regard vers Toinette qui tâchait de monter sur un cheval.
Elle n'était pas en danger non... Mais ses côtes devaient lui faire souffrir le martyr.
Alors il n'hésita plus, tandis qu'elle se hissait péniblement sur la monture, il accourut et avant qu'elle ne protestât, elle toujours si fière, il lui saisit l'autre jambe et l'aida à s'installer.
Surprise, elle jeta un regard vers lui... Que pensait-elle en cet instant ?
Mais elle n'irait pas loin ainsi. déjà elle tanguait sur la bête.
Alors, il mit un pied à l'étrier et d'un seul mouvement il se joncha juste derrière elle.
Il passa autour d'elle ses deux bras pour se saisir des rênes. Elle était ainsi maintenue parfaitement droite et souffrirait moins.
Puis il piqua le cheval qui avança.
Elle tourna un peu la tête mais coupant court à toute question, il dit simplement : Où tu veux. J'ai besoin de prendre l'air.

le cheval s'éloignait donc en silence.
Collé contre la jeune femme, Cara sentait contre lui son corps serré.
Il avait dans les yeux ses cheveux d'encre qui exhalaient un parfum qu'il ne connaissait pas mais qui le faisait rêver.
Son bassin contre les hanches de la jeune femme, ses bras qui frôlaient souvent sa poitrine cachée sous l'étoffe...
Il devait prendre sur lui...
En cet instant il la trouvait plus que désirable. Belle, farouche, blessée, forte et vulnérable.
Fière et meurtrie. A l'âme sans doute plus qu'au corps.
Et il se sentait proche d'elle. Pas seulement par leur posture mais aussi par la peine qu'ils partageaient...
Toinette... Il la découvrait. Il ne l'avait alors jamais seulement considérée.
Toinette : l'ombre de Fleur...
Le papillon nocturne qui recèle pourtant tant de grâce et de beauté mais qu'on ne voit jamais.
Il ne lui avait pas laissé le choix. Comment aurait-elle pu le repousser...

Ils chevauchaient en silence.

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Alyx_
Toinette jeta son regard bleu sur Aurèle,quand il prit sa jambe pour la faire monter.
Une chose qu'elle n'aimait pas,c'est qu'on l'aide.

Pour la brune,cela signifié qu'elle n'était pas capable,qu'elle n'était qu'une femme,qu'elle était faible.
La plongeant dans son passé,bien avant de rencontrer Fleur.
A cette époque,Toinette avait à peu près seize ans,sa mère l'avait envoyé voir leur voisine pour acheter quelques légumes.
La voisine habitait à environ un kilomètre à vol d'oiseau.
La jeune brune aimait couper à travers les bois,ça allait plus vite,surtout que ce jour -là,l'orage menaçait.
Sur le chemin du retour,elle avait été suivi par le fils de cette voisine,bien plus âgé qu'elle.
Il n'avait jamais été marié pourtant il le voulait.
Il avait menaçé Toinette,il voulait qu'elle l'épouse.
La brune lui avait rit au nez,ce qui lui valut une gifle magistrale ainsi que les insultes,il la rabaissait plus bas que terre.
Elle n'aimait pas les menaces et encore moins qu'on la touche,elle agrippa une dague qu'elle cachait dans son dos,la lui plantant au niveau de l'estomac,prenant appui contre cet homme pour bien l'enfoncer,elle l'avait regardé s'effondrer à ses pieds sans rien dire,sans émotion.
La pluie tombait avec force,formant de petites flaques autour d'eux.
Quand il rendit son dernier souffle,elle prit soin de nettoyer la lame de sa dague,rentrant chez elle comme si de rien n'était.
A partir de ce jour,Toinette avait commencé a construire son armure,elle s'était juré qu'on ne la toucherait pas et encore moins qu'on la prenne pour une faible femme.
La mère vit sa fille changer de vêtements,ressemblant plus à un homme qu'à une femme,son regard était devenu froid,ses sourires avaient disparus.
Toinette savait que sa mère se doutait pour ce meurtre mais elle ne dit jamais rien,jusqu'à que la mort l'emporta un jour de printemps.

Aurèle grimpa derrière elle,la brune voulut répliquer mais il la coupa court dans son élan.
Pendant que leur monture avançait au pas,elle fixait les mains de Cara se demandant comment Fleur avait pu lui faire tant de mal,il avait tout ce qu'une femme pouvait désirer d'un homme...Vraiment,elle ne comprenait pas.

Le village se profilait à l'horizon.
-On s'arrête là pour la nuit.

Sur la place,Aurèle l'aida a descendre de cheval.
Il n'y avait pas d'auberge,on leur offrit l'hospitalité,ils dormiront dans une grange voisine .
Toinette s'asseya dans le tas de foin,retirant ses bottes.
-Pourquoi être venu?Tu aurais dû retourner à Belle-Garde,tes enfants doivent t'attendre.

Tout en parlant,la brune souleva sa chemise jusqu'à la naissance de sa poitrine pour vérifier l'hématome qui la faisait souffrir.
Il s'était légèrement estompé mais il était encore douleureux.
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Carabas
La serrer contre lui.
Il la sentait encore faible et pourtant si ardemment sur la défensive. Cette femme ne baissait donc jamais sa garde ?
Il se souvenait pourtant de ses paroles... De ces conversations qui n'avaient jamais eu lieu.
Il lui semblait que la brune effarouchée faisait tout pour ne pas qu'on l'approche. comme si elle s'infligeait une punition. Comme si elle ne se considérait pas digne des autres... A moins que ce ne soient les autres qui n'étaient pas digne de son attention...

Quoi qu'il en soit... Elle était seule.
Et sa solitude était comme un fardeau si lourd que Carabas pouvait en ressentir le poids.
Il se sentait alors pour elle une tendresse naissante, un sentiment d’empathie très prononcé. Ce sentiment qu'il avait pour les gens de rien. Pour ceux qui souffrent en silence. Pour ceux qui passent...

Elle était pourtant si belle... Si légère.

Quand ils arrivèrent à croiser un village, la nuit allait tomber.
Une grange les accueillit, Cara entreprit de cuisiner un peu.
Manger chaud. Quelque chose de goutteux.
Avec du vin.
Un festin en l’occurrence.
Il regarda la jeune femme retirer ses bottes.
Elle était gracieuse jusqu'au bout des orteils.
Comment avait-il pu ne pas le voir ?
Puis il l'observa quand elle souleva sa chemise... Il s'en trouva remué au delà de ce qu'il aurait imaginé.
Il avait soigné cette femme. Mais alors son corps ne l'avait pas troublé. Elle était une femme blessée gravement, il la voyait comme une patiente.
Mais maintenant...
Maintenant, il ne pouvait plus se retirer de l'esprit la vision qu'il avait eu de son corps de déesse sortant de l'eau.
Presque malgré lui, il s'approcha d'elle délaissant son ragoût qui mijotait doucement.
Il regarda ses marques sur son ventre, naturellement il passa les doigts sur ses côtes avec une grande douceur comme pour vérifier qu'elles se ressoudaient correctement.
Sa main effleura le sein de la belle et elle frissonna. Elle le regardait avec un air indéfinissable. On ne savait jamais ce qu'elle pensait.
Puis il posa une mains chaude sur son front. Pas de fièvre.
Sans un mot toujours, il fit le tour de se blessures... Elle le laissait faire.
Chaque fois, il s'approchait pour regarder la cicatrisation, les marques.
Chaque fois ses mains caressaient sa peau si douce et si sensible.
Une fois l'examen terminé, il lui installa dans la paille une couche de fortune. Mais elle put s'appuyer un peu et se détendre.
Chaque fois qu'il faisait quelque chose pour elle, elle semblait vouloir l’arrêter. Mais elle ne le faisait pas.
Il la sentait toujours partagée...

Il lui porta alors un peu de ce repas qu'il avait préparé.
De la viande, des légumes, du bouillon... Des herbes.
Un vrai festin !
Il ne la quittait pas des yeux.
Il l'avait suivi... Pourquoi ?
Parce qu’il avait eu envie de la connaitre. De la protéger, de veiller sur elle... Et de la voir encore un peu. De la toucher...

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Alyx_
Lorsque la main de Cara la touchait,la brune ne pouvait empêcher sa peau de réagir par un frisson.
Elle le laissait l'examiner,de toute façon quoiqu'elle dise,il l'aurait fait mais Toinette était mal à l'aise quand il approchait un peu trop son regard sur ses blessures,son instinct sauvage lui dictait de le repousser mais une petite voix intérieure lui disait de ne pas bouger.
Enfin,quand il s'éloigna,la brune s'installa sur le lit de fortune,elle l'observait sans un mot.
Il n'avait pas répondu à sa question alors Toinette cherchait d'elle-même la réponse en le fixant.
Fixer,observer,analyser les moindres gestes...La brune était assez douée pour cela,surtout en cas de danger,ça évitait de se faire surprendre.
Mais là,quelque chose n'allait pas.
Quand Cara lui amena son repas et qui s'installa non loin d'elle,Toinette baissa les yeux sur son assiette ,non pas par timidité mais parce qu'elle avait faim.
Ils mangèrent sans un mot,la brune captait le regard d'Aurèle sur elle de temps à autre et elle ne se gênait pas pour en faire de même.
Soudain,elle prit la parole...Comme ça,sans prévenir,brisant le silence de la nuit.
-Qu'est-ce qu'il y a?
Depuis que je t'ai rejoint pour te rendre ta cape,tu sembles différent.
C'est notre conversation ?
Un souci?
T'as quoi?
Et tu me réponds cette fois-ci.

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Carabas
Toinette directe, Toinette sur la défensive. Toinette telle qu'il la connaissait.

Pourtant, il sourit en l'entendant lui dire qu'il 'était pas comme avant.


C'est que tes propos m'ont troublé sans doute.
Cette conversation qui n'a "jamais eu lieu".
Et puis, c'est toi qui a changé ! Avec Fei, je ne te voyais pas. Là, c'est différent.
Tu es différente...
Et aussi... Je t'ai soignée, cela crée des liens. Je ne peux pas te laisser partir comme ça. Tu tiens à peine debout.
Celui qui sauve une vie est responsable de cette vie. Je me sens responsable. De ce que tu deviens mais aussi de ce qui t'es arrivé.
Enfin... Nous sommes dans la même situation finalement. Nous avons le même problème.

Tout en lui parlant, Carabas la couvrit avec sa cape. Ils n'avaient pas vraiment anticipé ce départ et n'étaient pas équipés pour la nuit.
Puis, presque nonchalamment, il s'allongea à côté d'elle. Il risquait d'avoir froid cette nuit. Il ne s'en souciait guère.
On ne voyait pas grand chose.
Il ferma les yeux et devant ses yeux clos, repassait incessamment la vision de Toinette sortant de l'eau...
Il en vint à se rendre compte que si à cet instant elle avait voulu de lui, il n'aurait pas hésité longtemps. Mais elle retrouvait sa distance et sa froideur. Elle semblait se méfier de lui. Il ne savait pas comment briser cette glace qui la séparait de lui..

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Alyx_
Il était allongé près d'elle.
Dormait-il déjà?
Elle eut un sourire a le regarder,c'est elle qui avait changé?Toinette n'en n'avait pas l'impression.
"Celui qui sauve une vie est responsable de cette vie. Je me sens responsable."
Tout en s'allongeant près d'Aurèle,la brune murmura:
-Pas besoin de te sentir responsable,je suis assez grande pour veiller sur moi...Je te dois juste la vie.

Elle lui fit une bise sur la joue et ferma les yeux à son tour.
La nuit s'écoula lentement versant sa fraîcheur dans la campagne,Toinette frissonna,venant se loger dans les bras de Carabas pour chercher un peu de chaleur.
Dans un demi-sommeil,la brune passa une main froide sous la chemise du blond.
Sa bouche se posa avec gourmandise dans son cou,humant avec délectation son odeur.

Toinette n'était pas du genre a profiter des hommes mais plutôt a les fuir.
Est-ce à cause du sommeil?Son subconscient?...Mais la brune se serrait dangereusement contre Aurèle.
Elle ouvrit les yeux,un peu surprise,quand elle sentit la main de Cara dans ses cheveux.
Leurs regards se croisèrent.
Il était encore temps de fuir,de refuser,de se braquer,de...Non...
Il était venu le temps de baisser les armes même si ce n'était que pour une nuit.
Il était venu le temps d'aimer,de l'aimer juste pour une nuit,sans regret,sans retenue,sans rien attendre du lendemain.

Son visage s'était adouci mais ses yeux gardaient cette détermination qui ne la quittait jamais.
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Carabas
La fatigue qui l'assaillait était grande.
Le simple fait de s'allonger, de fermer les yeux... Il se rendit à peine compte que tout son corps aspirait profondément au repos.
Depuis combien de temps n'avait-il pas dormi ?
Il était épuisé en vérité.
Il aurait pu dormir n'importe où. Il lui suffisait de relâcher les tensions qui l'habitaient pour sombrer dans les limbes d'un sommeil profond.
Il entendit la voix de Toinette... Il ne comprit pas ce qu'elle lui disait.
Il la sentit près de lui.
Il cru deviner ses lèvres sur sa joue...
Il partit.
Et puis... Quelques heures plus tard, une éternité sans doute, il senti un glaçon se poser sur son torse.
Il eut un réflexe de recul. Il ouvrit les yeux mais la pénombre était totale.
Il lui fallu quelques instants avant de réaliser ce qui se passait.
Où il était, avec qui et pourquoi...
Mais il lu ifallu bien se rendre à l'évidence : Toinette venait de poser sur son torse une main... Froide au possible. Pour cela, elle avait dû la passer sous sa chemise.
Le blonde fronça les sourcils, il guettait les réactions de la jeune femme.
Il hésitait... Dormait-elle ?
Faisait-elle mine de dormir ?
Doucement sa main se réchauffait. La sensation de cette main douce contre sa peau était presque grisante.
Il n'avait pas envie que cela s'arrête.
Mais la respiration de la brune était calme, posée, constante. Elle semblait décidément dormir.
Il attendit.
Puis, elle bougea un peu. Elle vint se blottir contre lui.
Là, la situation devenait complexe...
Carabas avait terriblement envie de se laisser aller.
La femme était magnifique.
Il la sentait si proche, soudain si accessible...
Mais si elle dormait vraiment...
Il ne voulait pas abuser d'elle.
Comment savoir ?
Devait-il la secouer et lui poser la question ?
Devait-il tenter doucement de l'approcher...
Devait-il faire "comme si c'était par accident" ?
Il se trouvait embarrassé.
Il attendit donc un moment sans bouger mais plus il attendait, plus il sentait grandir son désir.
A chaque inspiration la poitrine de la jeune femme se soulevait et venait s'écraser contre son torse.
Il pouvait sentir la chaleur de ses lèvres tout près des siennes.
Puis elle vint l'embrasser furtivement dans le coup.
Alors, n'y tenant plus, il finit par doucement passer une main dans la chevelure de la jeune femme.
Si elle le repoussait, il lui tournerait le dos et on en parlerait plus...
Mais la jeune femme ne le repoussa pas...
Alors, après une attente qui lui paru raisonnable, il posa sur son front un baiser.
Il crut la sentir frissonner.
Il la caressa donc de plus belle, tout doucement, très lentement.
Très vite il eut chaud.
Alors, ses caresses devinrent plus pressantes.
Alors il la sera contre lui. Leur jambes se croisèrent.
Maintenant, il l'embrassait à pleine bouche mais très tendrement.
Et puis les baisers volaient... Les lèvres les joues le font.
Ses mains voyageaient parcourant son corps et la serrant contre lui.
Puis ils roulèrent sur la paille qui les accueillait.
Sans vraiment qu'il sache comment ils se trouvèrent bientôt torse nus.
Et leur poitrine se pressèrent l'une contre l'autre.
C'était délicieux, c'était divin.
Elle était si douce.
Il n'avait aucune arrière pensée, aucune gêne aucune retenue.
Il la voulait, il voulait la toucher, la sentir, la prendre.
Il voulait la voir défaillir et s'abandonner. Il voulait son plaisir et partir avec elle.
Que la nuit soit folle, inconscient et torride...
Il se trouvait là, sur elle maintenant.
Elle avait replié ses genoux et il était allongé entre ses jambes...
Il avait envie d'elle.
Une envie sans tabou.
Sans limite.
Une envie irrépressible.

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Alyx_
Des baisers,des caresses tendres qui finissent de la faire fondre entre ses bras.
Il est là sur elle,c'est à ce moment là que la lune décide de les éclairer de sa lumière intime.
La rencontre de ses yeux bleus dans le vert des siens,ils s'observent,silencieusement.
La brune se souvient de sa rencontre avec le blond,ils avaient parlés en taverne,Toinette franche,froide comme à son habitude face à la douceur d'Aurèle.
Elle l'avait apprécié,peut-être trop mais ne pouvait rien dire ou faire pour ne pas trahir son amie.
Elle aurait su que Fleur,elle,n'allait pas hésiter a la trahir tout aurait été différent.

Simple vengeance que ce moment?
Sûrement un peu mais la brune voulait se sentir vivre,aimer au travers d'un homme juste un instant...se sentir femme.

Il la pénétra avec une douceur infinie,elle soupira de plaisir,ses mains se posèrent sur ses avant-bras,les serrant légèrement à chaque coup de rein.
Son bassin qui accompagnait le sien prit un mouvement plus prononcé,ses soupirs se transformèrent en de légers cris de plaisir.

Tout son corps se cambrait sous Aurèle,répondant à chaque désir de son partenaire.
Une chaleur plus intense prit possession de son bas-ventre,la brune ne put s'empêcher de crier sous la jouissance,serrant le blond contre elle.
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Carabas
Voilà que la lune s'échappait d'un nuage. Sa pâle lueur lui permettait enfin de contempler le visage de la belle.
Leurs regards se croisèrent. Il sut alors sans aucun doute possible qu'ils voulaient à cet instant la même chose.
Alors il n'hésita plus un instant. Il voulait profiter de ce moment hors du temps pleinement.
Il voulait ne faire plus qu'un avec elle.
Elle, si douce et si dure à la fois.
Elle qui souffrait, blessée, vexée, humiliée.
Il avait pour elle une compassion infinie.
Lui, toujours attendri par les petites gens. Lui qui prenait toujours le parti des opprimés, des faibles. Il ne pouvait que se sentir proche d'elle.
I l'avait soignée. Il l'avait vue... Son corps magnifique, sa peau de nacre, sa poitrine souple et ferme à la fois.
Il avait alors tellement envie de plus.
Envie d'être avec elle, envie de la sentir défaillir de plaisir, envie de la toucher, de la caresser, de l'aimer.
C'est alors qu'il se perdait dans son regard qu'elle le laissa venir.
Avec une infinie douceur il la prit. Il imprima doucement à leurs corps un rythme lancinant. Un rythme profond où leurs respirations se mêlaient.
Leurs corps serrés, elle l'accompagna bientôt et peu après vint l'instant de la délivrance.
Il resta longtemps là sur elle, en elle. Les yeux fermés. Leurs visages se touchant presque.
Ils n'avaient pas seulement cédé à la pulsion d'un instant.
Ils s'étaient aimés.
Impossible d'en douter. Il ne parvenait pas à la lâcher. Elle ne le laissait pas partir.
Alors leurs lèvres se cherchèrent et se trouvèrent.
Le baiser qu'ils partagèrent en disait long sur leur état d'esprit.
Ils ne cessaient de s'embrasser.
Leur étreinte se prolongea longuement.
Puis ils finirent par s'endormir, enlacés amoureusement.

Que serait le lendemain ? Il n'en avait aucune idée. Il n'y pensait pas.
A cet instant, il était heureux.

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Alyx_
Le brouillard matinal était posé sur la plaine lorsque Toinette s'éveilla dans les bras d'Aurèle.
Elle se libéra sans un bruit ,s'enroulant dans la cape pour sortir de la grange mais la porte grinça et la brune grimaça.
-Maudite porte!

Quelques pas vers un vieux tronc couché,elle s'y installa,respirant à plein poumon l'air frais du matin.
Elle passa une main dans ses cheveux,pensant à la nuit dernière.
Comment réagir face au blond maintenant?
Retrouver sa froideur habituelle pour garder une certaine distance?
Faire comme si de rien n'était?
Ou au contraire se laisser tomber de nouveau dans ses bras?
Ou encore fuir comme elle sait si bien faire?

Fuir,même si elle le voulait,elle ne pouvait pas,rien qu'une cape qui la recouvre,elle n'irait pas loin et le temps d'aller dans la grange,Aurèle serait réveillé donc la fuite ne pourrait pas se faire.

Après réflexion,la brune se dit qu'elle allait faire comme si de rien.
De toute façon,elle ne se faisait aucune idée sur leur avenir.
Simple,il y en n'avait pas,Aurèle aimait Fleur et il allait la rejoindre un jour ou l'autre.Point.
Ils avaient partagés une nuit mais qu'est-ce une nuit?
Ils avaient eu besoin de réconfort,ils étaient trouvé et puis c'est tout.

Toinette campa sur sa décision,entrant dans la grange,elle se dirigea à pas de velours vers la couche pour récupérer ses habits.
A la vue d'Aurèle,son coeur s'emballa...
..."Et puis c'est tout"?Toinette n'arrivait pas a se persuader de ses propres mots.
Il fallait qu'elle se rend à l'évidence,elle l'aimait,elle allait encore souffrir.

Son visage se ferma de nouveau tout en s'habillant.
Il fallait qu'elle parte avant son réveil.
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Carabas
Un rai de lumière qui se pose sur son visage. La douce brûlure d'un soleil timide qui perce au travers du brouillard son chemin paisiblement.
Un souffle d'air frais comme une caresse sur sa peau.
Le jour est arrivé.

Le blond ouvre les yeux doucement.
Entre ses bras, celle qu'il a étreint tout la nuit a disparu.
Alors il tourne la tête doucement. Légèrement soucieux, presque inquiet.
Elle est là... Elle s'habille précautionneusement, sans doute pour ne pas risquer de le réveiller.
Dans le contre-jour qui dessine autour d'elle une aura merveilleuse, elle lui fait l'effet d'une fée, d'un être magique.
La douce magnificence de sa nudité disparaît tranquillement derrière ses vêtements de voyage.
Il se lève sans bruit. Il ne pense pas. Il attend qu'elle ait fini.
Quand enfin elle est parée, elle se tourne vers lui...
Il est debout tout prêt d'elle. Il sait se déplacer sans faire le moindre bruit.
Alors elle est surprise, elle a un léger mouvement de recul.
Il lui sourit de ce sourire charmant qu'il arbore si souvent.
Il pose ses mains sur les épaule de cette jeune femme qu'il voit maintenant d'un œil tellement différent.
Puis enfin, il dépose sur se lèvres un baiser plein de tendresse.
Un simple baiser qui pourtant en dit long.
Une caresse des lèvres qui n'a plus rien d'une impulsion, rien d'un coup de tête ou d'un acte désespéré.
Un tendre échange qui dit combien rien entre à l'évidence ne sera plus comme avant...

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Fleur_de_songe
Elle pensait à sa conversation avec Toinette en retournant près de Feijian.
La brune ne l'avait pas râté.
Fleur s'asseya près de son amant.
Le Capitaine,quand à lui était dans un coin de la pièce.

La blondinette posa son regard sur lui,l'observant,cherchant des traits communs avec Fei.
Un fin sourire en voyant le même nez ainsi que quelques mimiques.

-Capitaine...Suis Fleur...
Votre fils est....


Comment expliquer la situation sans choquer ou sans être juger?!
Tant pis,elle prit les premiers mots qui venaient.

-...Mon amant....Un amour perdu,il y a longtemps...

Bon comme ça ,c'était dit!

Fleur baissa les yeux sur ses mains et se mit a conter son histoire d'Epinal à maintenant.
Quand elle releva la tête, le Capitaine la fixait.
Elle se sentit toute petite face à lui comme quand Feijian la regardait mécontent quand elle faisait des siennes.
A bien y réfléchir,la blondinette n'était pas à l'aise.

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Alyx_
Là,face à elle,il est là,il l'embrasse,la brune ne bouge pas,elle ne sait que penser pendant un court instant,la minute d'après elle se recule retirant ses mains de ses épaules.
-Aurèle,je ne regrette pas la nuit passée mais il faut se rendre à l'évidence,du moins pour moi,il n'y aura jamais rien de plus entre nous.
Nous avions besoin de réconfort,de tendresse,on s'est laissé aller,c'est tout.
Ca ne se reproduira plus.


Toinette enfile ses bottes tout en évitant le regard du blond,elle poursuit:
-Tu devrais reprendre la route vers la cabane,faire le point avec Fleur et surtout rejoindre tes enfants.
Pour ma part,je vais prendre la route dans l'autre sens.

Sa voix était calme mais déterminée pourtant elle aurait préféré dire l'inverse de ses mots.

Ses pas l'emmènent face à Aurèle.
-Merci pour ce moment que je n'oublierais pas.
Me sentir aimer juste une nuit,cela m'a fait du bien.


Il faut qu'elle parte,elle n'y arrive pas,elle ne veut plus souffrir,il faut partir.Maintenant.
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