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[RP]Eux,Elle

Carabas
Carabas Regarda Fleur se déshabiller. Mais comme elle était belle !
Même en colère.
Encore que là... elle avait l'air calmée.
Le prêtre avait du savoir trouver les mots.
Le jeune homme la suivit avec Isil dans les bras.


Fleur, je crois que tu as raison... Il y a quelque chose qui ne va pas. C'est étrange... Je crois qu'Augustine se fait des idées... à propos de moi.

Tu sais... il ne faut pas que ça dure.


A ce moment, Carabas entendit passer Augustine dans le couloir. Elle était rentrée, elle devait rejoindre sa chambre.

Ecoute, je coirs qu'elle est de retour... Je vais de ce pas lui dire qu'il faut qu'elle rengaine ses espoirs !
Il faut mettre les choses au clair !


Sur ces mots, il sortit. Il se dirigea vers la chambre d'Augustine.
Il allait entrer comme s'il était chez lui. Il était déterminé à faire cesser cette ambiguïté qui s'était installée entre eux.
Bien sûr, la jeune femme avait tout pour plaire. Et pas que physiquement. Il l'appréciait pour beaucoup de choses également. Mais il n'était pas question que cela aille plus loin !
Il avait trop tardé !
Il allait entrer donc dans la chambre brusquement mais se ravisa à la dernière minute. Ce n'était pas correct. Il se reprit donc et frappa à la porte.
Mais, toujours empressé, il entra avant même d'avoir obtenu de réponse.
A peine entré, il se figea en découvrant Augustine, qui surprise n'avait pas eu le temps de se couvrir.
Son corsage était dénoué et laissait plus que de raison apparaitre sa poitrine gonflée...
Un simple jupon couvrait mal ses jambes ravissantes.
Elle était presque nue... il n'aurait pas fallu grand chose pour qu'elle le soit. Son corps sans tous ces apparats vestimentaires était soudain plus accessible, comme à portée de main.
On eut dit presque qu'elle attendait un amant, disponible, offerte là allongée sur son lit.
Elle se redressa pourtant brusquement quand le comte entra.
Et lui fut gêné...
Il hésita... devait-il ressortir de suite, devait-il remettre sa discussion ?
Il ne parvenait pas à détacher son regard du corps de la jeune femme... cette poitrine abondante, ces hanches accueillantes...
Bon sang mais quelle femme !
Il remua la tête pour reprendre ces esprits. Il fallait qu'il parle et le plus tôt serait le mieux...
Mais là... il ne pouvait pas ainsi.


Je... Heu... excusez-moi, je suis navré... Je j'aurai du frapper... Enfin j'ai frappé mais... J'aurai du attendre..
Excusez-moi... Je... Je voulais vous parler...
Mais... ce n'est peut-être pas le moment...


Il baissa les yeux pour échapper à son corps et s'apprêta à sortir.
Augustine_
On toque à la porte,Augustine n'a pas le temps de répondre que celle ci s'ouvre.
Surprise,gênée,elle se redressa,mettant le drap devant elle,cachant ses formes.

-Non,non,restez Monsieur le Comte...Je vous écoute.
Je suis désolée,je ne pensais pas avoir de visite...Dame Célia m'avait demandé de prendre un peu de repos après...Cette journée.


Elle voulut remettre une de ses mèches brunes qui venait se mettre au travers de son visage,lâchant d'une de ses mains le drap qui en profita pour glisser lentement,dévoilant ainsi la chute de ses reins.

En voyant sa jupe par terre,au pied d'Aurèle,elle fut de nouveau gênée,se levant pour la ramasser.

-Excusez-moi de ce fouilli...Je...Oooh!

Le drap qui était trop long,se retrouva coincé sous un des pieds de la nourrice,ce qui favorisa la chute du drapé.
Elle n'eut que le temps de se rattraper au Comte pour éviter de chuter,elle aussi.
Sa poitrine se dévoila un peu plus,le bout de ses seins se laissaient facilement deviner sous la fine dentelle qui finissait le corsage.
Par réaction Aurèle la retient par les hanches.

Rouge comme une pivoine,Augustine s'excusa comme elle le pouvait.
Sa bouche gourmande était tout près de celle du Comte.
Elle pouvait sentir son souffle sur la peau de son visage.
Ses mains étaient posées sur son torse,elle pouvait aussi sentir les battements de son coeur.

Son désir pour lui se réveilla à cet instant,oubliant les paroles de l'Abbé et les menaces de Fleur...
Augustine laissa ses mains le long du torse d'Aurèle pour les glisser sous sa chemise.

Carabas
Aurèle ne s'attendait pas à trouver la jeune femme dans une telle tenue.
Il était gêné et embarrassé. Il eut, pour lui parler, préféré qu'elle fut habillée convenablement. Là... Il allait avoir du mal à faire fit de sa plastique généreuse et attirante.

Pour ajouter au tableau, la voilà qui se prend, dans sa confusion, les pieds dans son drap ! Elle manque de tomber douloureusement et se raccroche à lui qui la rattrape dans le même mouvement par réflexe...
Et, comme une redite de la scène près du ruisseau, il la retrouve là, collée à lui. ses lèvres langoureuses à portée des siennes. Il sent son haleine, il sent contre sa poitrine celle de la jeune femme qui demande à sortir de son corset.
Il sentait enfin son bassin contre le sien.
Comment résister à une telle tentation ?
Il ne ressentait pourtant pour cette femme nul amour, son cœur étant entièrement pris par la passion qu'il éprouvait pour son épouse.
Mais son corps et son attitude lui chauffait le sang !
Il ferma un court instant les yeux. Il cherchait en lui la force de résister à la tentation.
Mais soudain, il sentit sous sa chemise et contre sa peau les mains de la jeune femme qui s'aventuraient audacieusement sur son torse.
Le contact de ses mains le transirent d'une engourdissant chaleur.
Puis, ce fut le bassin de la jeune femme qui bougea légèrement contre le sien d'un mouvement augmentant la pression d'une caresse explicite.
Et enfin la cuisse de la jeune femme qui monta contre la sienne...


Que ce serait-il passé si à cet instant, Carabas n'avait pas ouvert les yeux ?
Mais le jeune homme ne voulait pas de cette relation qu'elle au contraire semblait désirer plus que tout.
Il plaça ses mains dans le creux de ses coude et la repoussa doucement tandis que se lèvres cherchaient à s'emparer des siennes.
Elle résista un peu et il dut insister.


Non...
Je vous en prie...
Augustine.
Je ne peux.
Je ne veux.
Pardonnez-moi mais... je ne suis pas disponible.
Alors... je vous demande d'en rester là.
Il ne peut rien y avoir entre nous.


Il la repoussa un peu plus, il préférait éviter son regard, il avait conscience que par ces mots il la blessait certainement.
Il la laissa seule dans sa chambre...
En sortant, il se senti soulagé mais conscient d'avoir été près de commettre une faute irréparable.

Il retourna voir Fleur. Comme elle l'interrogeait du regard, il lui dit qu'il avait parlé à Augustine et qu'elle ne devrait plus se faire d'idées maintenant.
Il avait besoin de la tendresse de Fleur, il se prit à lui tenir les mains un peu fermement. Il l'embrassa, il l'enlaça...
Augustine_
Seule dans la chambre,Augustine s'assoit sur le bord de son lit.
Pourquoi ne voulait il pas d'elle?
Etait elle si repoussante?
Pas assez noble pour lui?
Pourtant Dame Fleur n'était qu'une voyageuse,sans rang...

Son coeur se serra dans sa poitrine,elle avait mal.
Des larmes se mirent a couler le long de ses joues.

La nourrice se mit a détester Fleur.
Qu'avait elle de plus?
Oui,la blonde était très belle,son regard exprimait la moindre émotion,sa silhouette était élancée,elle marchait toujours d'un pas assuré,elle ne semblait jamais flancher...Toujours sûre d'elle.

Augustine serra les poings avant d'essuyer ses larmes.
Cela ne servait a rien de pleurer,il fallait prendre son mal en patience.
Un jour ou l'autre,Aurèle sera à elle...Rien qu'à elle.

La brune remit ses habits pour rejoindre la salle de l'auberge,il allait être l'heure de souper.

Fleur_de_songe
La blondinette sourit aux mots d'Aurèle,l'embrassant tendrement.
De ce baiser,ses mains se font caresses.
Son corps désire celui de son époux,sa peau frémit à son contact.
Fleur se serre contre lui,l'embrassant avec passion,venant lui mordiller sa lèvre inférieure.

Et puis...Les paroles de l'Abbé lui reviennent en tête...Abstinence....
Aurèle a parlé à Augustine?Est ce que cela est vraiment nécessaire maintenant?
Prise d'un doute,elle se recule légèrement.

-Nous allons être en retard pour le dîner.

Fleur réveille doucement Isil pour la prendre.
En ouvrant la porte de la chambre,la blondinette se trouve face à Augustine.
Le regard de la nourrice qui se pose sur elle est froid...Voir glacial,elle ne lui sourit pas.

Elle la regarde s'éloigner.

-Euh...Aurèle...Je peux savoir pourquoi Augustine me regarde comme ça?
Na mais oh!Elle se prend pour qui?!


En arrivant dans la grande salle,ses parents la regardent en souriant.

-Tu t'es reposée un peu?

-Oui,Maman.

-Augustine,peux tu prendre Isil s'il te plait,Fleur doit se ménager...

-Hein?...Mais non,je vais très bien!

-Permettez Madame,il va être aussi l'heure pour votre fille.

La blondinette n'a pas le temps de réagir que la petite se trouve dans les bras de la nourrice,cherchant a tout prix a têter.
Augustine va s'assoir dans un endroit plus calme,loin des regards.
Fleur fait la moue,elle ne supporte pas cet instant qu'Augustine partage avec Isil.

-Ne t'inquiète pas ma fille,bientôt ce ne sera plus qu'un mauvais souvenir.

-De quoi veux tu me parler?

-Oh non...Rien.

Fleur hausse les épaules,s'asseyant à table.

_________________
Carabas
Le repas... Le repas ?

Cara regarde la belle s'éloigner. Il soupire un peu et la suit vers le repas qui les attend.

Augustine se montre froide et distante. Fleur le prend mal.

Le jeune homme observe toute cette scène avec un peu de distance.
Célia, Adénor, Fleur, Isil...

Et Augustine qui va nourrir la petite en retrait.

A la fin du repas, on frappe à la porte.

un garçon apporte un vélin, il demande le comte de Morlieu mais Carabas ne réagit pas. Pas encore accoutumé à être qualifié d'un tel nom.
Adénor le regarde. Il se lève, prend la lettre et la tend à Aurèle.

Un peu surpris il ouvre le vélin.





Messire de Morlieu

Vous ne me connaissez pas mais j'ai eu vent d'une réunion qui pourrait vous intéresser.
Ce soir, dans la petite chapelle à côté du cimetière. La noblesse locale se réunit pour juger un voleur.
L'homme est un pauvre hère, on me dit que vous avez grand cœur.
Peut-être que vous pourriez interférer...

A. S.


Carabas est un peu interloqué par la teneur de la missive. Il la range et n'en dit rien.
L'histoire lui semble douteuse. Il craint qu'on ne tente de l'éloigner des siens et d'Isil notamment.

Alors, une fois le repas achevé, il sort pour donner quelques consignes à Marie.
La géante guerrière n'est jamais bien loin...
--Alcide_de_serres
Alcide ne dormait plus.
Depuis qu'il avait croisé le regard de Fleur, il ne pouvait se le sortir de la tête. Elle lui rappelait tant Mathilde.

Il la voyait partout. Il lui semblait qu'elle le suivait. Il avait l'impression de l'entendre rire.
Après avoir pendant plusieurs années tout fait pour échapper à cette femme qui l'avait tant blessée, la voilà qui sous les traits provoquants de Fleur réapparaissait.
Il ne pouvait le supporter.
Il ne pouvait le tolérer.
Alors, il voulait qu'elle paie.
Il voulait qu'elle souffre.
Il voulait détruire son univers.
Alors, dans sa grande folie furieuse, il échafaude un plan.
Il écrit...
Trois lettres.
Il les fait porter à des moments différents par des personnes différentes.

Il écrit au comte de Morlieu.
Il écrit ensuite à sa femme.
Et puis à leur servante, la nourrice.




Dame Augustine,
J'ai parlé de votre cas à mon supérieur.
Il m'a proposé d'interférer en votre faveur auprès du très haut.
Pour cela, il me demande de vous inviter à participer à un rituel de purification.
Venez ce soir. La petite chapelle près du cimetière. Venez tôt, venez seule.
Mon supérieur aimerait rester discret.
N'en parlez à personne.
Vous avez là une opportunité unique de racheter vos fautes. N'hésitez pas.

Père Alcide de Serres





Dame de Morlieu,

Ce soir près du cimetière, dans une chapelle.
Je sais que votre mari doit rencontrer une femme.


Son méfait commis, rien ne pouvait plus modifier les évènements...
Il jubilait le prêtre.
Il savourait le mal qu'il allait faire...
Augustine_
La nourrice prit connaissance de la lettre.
Elle fut surprise mais si cela pouvait effacer ses fautes face au Très Haut,pourquoi pas.

En toute discrétion,elle quitta sa chambre et l'auberge.
La nuit était tombée sur Montélimar.
La brune n'était pas rassurée,elle était plutôt du genre peureuse surtout quand quelques badauds l'appelaient.
Elle accélera le pas jusqu'à la petite chapelle.

En entrant,celle-ci était éclairée de quelques bougies.

-Il y a t'il quelqu'un?

Augustine s'avança dans la petite allée d'un pas hésitant.

--Alcide_de_serres
Alcide attendait l'ingénue dans la chapelle.
Comme il l'avait prévu, elle n'avait pas pu résister à l'idée d'être purifiée.
Elle n'avait pourtant pas grand chose à se reprocher.
Mais aux yeux du prêtre, elle était une femme et c'était déjà un grand tort.
De plus elle convoitait l'époux d'une autre femme. Elle avait beau donc se repentir et sembler bien innocente, elle était pour le jeune homme coupable au plus haut point et si ce n'était d'avoir déjà péché, il se disait qu'elle finirait de toute façon par se corrompre, par se perdre. Alors...
Quelle importance revêtait son existence aux yeux de sa propre vengeance ?
Il pensait qu'elle était sans intérêt, qu'elle ne pesait pas dans la balance. Alors, il la sacrifiait, sans égards, sans remords.
Elle était une pièce de son stratagème. Une pièce qu'il fallait perdre pour gagner !
Sa disparition ne lui laisserait sans aucun doute pas le moindre regret.

Il allait même forcer le trait... Si son plan aboutissait... Fleur/Mathilde tomberait dans ses griffes... Elle serait marquée au fer rouge !

Mais la jeune femme arrivait.
La nuit était tombée, elle n'avait pas l'air rassurée.
Il l'appela.
Et dans une semi pénombre il prit son manteau.


Venez. Vous avez fait le bon choix. Quand vous sortirez d'ici... Vous serez libérée de toute culpabilité. Libérée de... tout.

Venez par ici.

Il avait du mal à dissimuler le sourire malsain qui barrait son visage. Il se sentait près du but et très excité par ce qui allait suivre.
Il la prit par la main. Il l'amena près de l'autel qui était constitué d'une grande dalle de pierre qu'il avait recouvert d'un long drap.


Je vais vous demander de vous allonger sur cet autel.
Je vous apporte la potion qu'a préparé à votre intention mon supérieur.
Il l'a concocté à l'aide d'extrait de reliques sacrées. Il l'a bénite...
Avec cela, vous serez en paix avec le très haut !


Il aida la jeune femme à monter sur la dalle.

Buvez ! Puis... allongez-vous. Je vais pendant ce temps réciter les prières...

Il marmonna quelques mots de latin en la regardant du coin de l'œil.

Il faut tout boire !

Puis, quand elle eut avalé la mixture amère, elle s'allongea comme il le lui avait demandé.

Alors, tandis qu'il récitait d'une voix lancinante, elle se sentit obligée de fermer les yeux.
Puis, son corps s'engourdit. Bientôt, elle se sentit dériver...

Elle était semi consciente. Elle entendait ce qui se passait autour d'elle mais elle ne pouvait réagir. Elle ne pouvait ni bouger, ni parler...

Après avoir attendu suffisamment, Alcide revint vers sa victime. Il ne lui parla pas bien qu'il sut qu'elle pouvait l'entendre.
Il était pressé... Il devait faire vite !

Sans Que la pauvre jeune femme ne puisse protester d'aucune façon, il entreprit de la dévêtir totalement.

Elle devait être extrêmement confuse et horrifiée même. Mais il ne s'en souciait pas le moins du monde.
Il œuvrait à la déshabiller et, une fois qu'elle fut nue sur le drap, il dissimula ses vêtements...

Alors seulement il prit le temps de la regarder...
Son corps était là dévoilé devant ses yeux, offert, impuissant...
Il eut un rictus de dégout.


Rassure toi, tu vas servir ma vengeance... tu ne mourras pas pour rien... Mais tu auras tout le temps de voir venir la mort. Cela te donnera l'occasion de repenser à ta conduite !

Il faillit éclater de rire mais il valait mieux qu'il s'en aille.
Il sortit donc de la chapelle à temps pour voir arriver La jeune comte de Morlieu.
Après devrait arriver la comtesse...
Il serait là quand elle ressortirait !
Il se cacha non loin de l'endroit, d'où il pouvait à sa guise observer sans être repéré.
Il attendit patiemment que tous ces pions jouent leur rôle...
Carabas
Carabas était inquiet.
Il n'aimait pas du tout le ton et la teneur de ce courrier.
Il présentait quelque mauvais coup. Mais il ne savait pas ce qui clochait... Il n'avait rien vu venir.
Il prit donc ses précautions.
Puis il se rendit au lieu où la réunion devait se tenir.
Personne ne le connaissait ici.
Il était très improbable qu'on le convie à une telle réunion... Ca ne collait décidément pas.
Il était armé. Il était nerveux.
Spontanément il marchait comme sa mère le lui avait appris... au pas du chat. Silencieux, discret, invisible.

Quand il parvint au cimetière, il aperçut la chapelle. Il y avait un peu de lumière.
Mais aucun bruit...
Il aurait dû y avoir des bruits de discussions, des rires, des cris...
Cela était loin de le rassurer !
Il entra précautionneusement.
Personne...
Juste près de l'autel quelques chandelles.
Et puis...
Mais !!! Un corps là allongé sur l'autel !
C'était un piège assurément, un traquenard !
Il regarda autour de lui... Rien... Et rien ne bougeait. Le corps était inanimé.
Il savait qu'il n'aurait pas dû mais la curiosité l'emporta, il s'approcha.

Ce corps... Mais il était nu ! Et c'était une femme !
Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ?
Il s'approcha plus encore...
Et soudain ! Son corps se figea !

Augustine !
Augustine !!!
La nourrice était là, allongée, nue, sur cet autel !
Alors, il ne comprit plus rien. Il se précipita sur la jeune femme.
Dormait-elle ? Pourvu qu'elle ne soit qu'endormie.
Arrivé à son niveau, il regarda son visage. Elle semblait dormir en effet.
Mais elle ne réagissait pas. il n'y avait aucune raison pertinente pour qu'elle fut là, endormie, maintenant.
Il lui parla, il l'appela... en vain.
Il prit son visage entre ses mains... rien, elle devait être morte...
Mais qui ?
Qui avait fait cela...?

Il chercha de quoi la recouvrir... il n'y avait que le drap qui couvrait l'autel.
Il voulait l'enlever de cet endroit maléfique...
Il la couvrit tant bien que mal et entreprit de la soulever.
Le corps était pesant, complètement amorphe.
Sur le coup, il n'y fit curieusement pas attention mais, il lui sembla, quand il prit la jeune femme dans ses bras, qu'il pouvait sentir son cœur battre faiblement.
Il avait du mal à positionner la jeune femme.
Il était bouleversé.
Au point qu'il ne sentait pas même le contact de cette nudité absolue contre lui.
Il était horrifié par la présence de ce cadavre, par sa mise à mort subite et par cette mise en scène.

Il souleva enfin la jeune femme et on eut dit qu'ils s'enlaçaient amoureusement... Ce n'était pourtant qu'une étreint bien morbide...
Fleur_de_songe
Une lettre...Fleur fronce les sourcils à la lecture.
Son époux avec une autre femme?

Curieuse comme à son habitude,elle décide d'en avoir le coeur net.
Première chose...La blondinette s'assure qu'Aurèle est parti.
Une infime colère s'empare d'elle...Il n'est plus à l'auberge.

Deuxième chose...Confier Isil à Augustine.
Fleur frappe à sa porte...Aucune réponse....Elle entre dans la chambre...Vide.
Son sang ne fait qu'un tour,elle rentre en trombe dans la chambre de ses parents leur donnant la petite,sans un mot.

La blondinette est en furie,au passage elle prend sa dague qu'elle enfourne dans sa botte,dévalant l'escalier de l'auberge.

Sur le chemin de la chapelle,Fleur essaye de se raisonner,il doit y avoir une explication logique à tout cela...Mais laquelle?
Aurèle lui a menti?Il n'a pas parlé à Augustine?Ce n'est pas son genre pourtant!
L'Abbé aurait-il raison?

La chapelle est en vue,son coeur se serre au fur et à mesure de son approche.
Fleur pousse la porte d'un geste brusque,cette dernière vient se cogner contre le mur dans un bruit assourdissant.

Et puis...La blondinette se fige...Horrifiée...Aurèle...Augustine.
La nourrice,là...Dans ses bras,nue,seul un drap pour la couvrir...Et encore!

La scène ne dure que quelques secondes,une éternité pour Fleur.
C'est au dessus de ses forces,elle ne trouve rien a dire,sa colère est trop forte.
Alors elle fait demi-tour,s'enfuyant hors de la chapelle,à travers les allées du cimetière.

_________________
--Alcide_de_serres
Alcide De Serres jubilait.
Il avait assisté à l’arrivée du comte de Morlieu puis à celle de son épouse.
La jeune femme était ressortie peu après et avait alors arboré un air totalement défait.
Elle était mûre pour sa vengeance ! Il allait pouvoir s’emparer d’elle et assouvir son besoin de cruauté.
Il attendit quelque peu qu’elle fut assez loin pour accourir vers elle.


Mais ! Dame de Morlieu ! C’est bien vous ?
Mais que faites-vous donc ici, seule à cette heure.


Fleur de Morlieu pleurait. Elle grelottait, elle était manifestement au plus mal.
Le prêtre prit son air le plus doux, sa voix la plus envoutante. Une voix basse, chaude et rassurante. Malgré la pénombre, son regard était lumineux. A cette heure, il avait tout du prince charmant.
S’approchant d’elle et feignant de découvrir son désarroi, il prit un air d’infinie compassion.


Dame de Morlieu… Mais que vous arrive-t-il ?

Sans même attendre d’elle une réponse, il passa ses bras autour de ses épaules.
Il la serra contre lui comme on console un enfant.
Cette familiarité ne sembla pas effaroucher la belle blonde. Elle n’était surement pas en état de discerner ce qui était convenable de ce qui ne l’était pas.
Tendrement, il lui apportait de la chaleur humaine, une tendresse qui se voulait désintéressée.
Une chaleur sans équivoque, une épaule réconfortante.
Fleur pleura en silence un long moment contre son épaule.
Il ne bougeait pas. Il attendait patiemment qu’elle se remit un peu de ses émotions. Il sentait qu’elle avait juste besoin de chaleur. Il lui en apportait…
Quand enfin ses sanglots se calmèrent, un peu gênée sans doute, elle leva ses yeux vert profonds sur lui.
Il en fut troublé. Elle était si belle et en cet instant de détresse. Elle était si vraie, si sensible et tellement à Fleur de peau.
Curieusement, il distinguait dans son regard ne lueur presque surnaturelle. Qu’était-ce donc ? Il n’aurait su le dire et cela l’effraya presque. Cette femme n’était pas comme toutes les femmes. Elle avait quelque chose de profondément touchant, envoutant.
S’il n’avait pas contre les femmes accumulé tant de haine, il se serait certainement laissé séduire.
Mais en cet instant, il jouait un rôle. Il jouait le rôle de sa vie et il le jouait à la perfection.
Il plongea donc dans les yeux de Fleur son regard bleu azur. Un regard lui-même irrésistible un regard qu’on aurait pu qualifier d’amoureux, un regard transit.
Allait-elle succomber à ce regard ?
Une larme lui coulait sur la joue. Il passa son doigt sur cette joue pour en effacer la petite étoile de tristesse qui avait jaillit de cet œil vert si lumineux.
Il était tout proche d’elle. Il pouvait sentir sa respiration.
Il pouvait sentir même sa poitrine qui gonflait sa tunique.
Il pouvait sentir battre son cœur.
Elle était là, dans ses bras… Peut-être prête à succomber. Peut-être prête à tomber sous son charme.
Avec un peu de persévérance, il pourrait peut-être l’avoir, Il pourrait la posséder, la faire sienne…
Cette idée le remua au tréfonds de son âme. Un instant, il imagina qu’il approchait un peu plus ses lèvres de celles de la blondinette.
Il se vit la renverser doucement et lui donner un baiser langoureux. Ses lèvres roses, un peu pâles, légèrement humides… Il devait être délicieux de les toucher, de les caresser, de les gouter, de les prendre enfin…
Il se voyait alors absorbé par un long baiser tendre et emporté. Un baiser d’amoureux, un baiser de jeunes gens qui se découvrent. Qui’ s’apprivoisent.
Alors, lentement, elle se serait abandonnée là dans ses bras. Lui confiant toute son âme, lui abandonnant son corps, répondant à ses baisers, à ses caresses par des caresses plus douces encore.
Il l’aurait alors accompagné là… jusqu’à ce lit de mousse qui leur tendait les bras tout près. Il l’aurait allongé en douceur, elle l’aurait laissé faire.
Leur étreinte se serait un temps prolongée malgré le froid qui n’existait plus, malgré la nuit qui les cachait au monde.
Et puis, il aurait doucement délacé son bustier. Il aurait tranquillement, sous son s regard fait apparaitre la peau de son buste. Il aurait libéré sa poitrine. Il l’aurait embrassé. Ses lèvres auraient parcouru son corps divin.
Ses braies auraient fini pas glisser le long de ses jambes. Elle aurait été offerte, rien qu’à lui et pour lui, par amour par envie, par passion.
Alors… Il l’aurait prise. Et leur étreinte interdite aurait réveillé la nuit…

Il voyait tout cela dans le regard de Fleur. Mais un instant, un ombre passa sur son visage… Elle n’était pas à lui ! Elle ne le désirait pas… Elle voulait les autres ! Elle était Mathilde. Elle riait de le voir si emprunté. Elle riait de ses sentiments. Elle riait de ses hésitations. Et elle se donnait… à d’autres.
Elle se jouait de lui.
Ses mains étaient près de son cou et une seconde, un éclair traversa le regard du jeune prêtre ! Il voulut serrer ses mains autour de se cou délicat… Les serrer jusqu’à ce que plus un souffle d’air ne puisse en sortir ou y entrer. Les serrer pour qu’elle s’effondre là maintenant ! Pour avoir été le dernier à la posséder… Pour avoir l’ascendant sur elle. Pour être le maître de son destin à la fin.

Mais non, il se retint. Il descendit ses mains le long des bras refroidis de la blondinette.
Il avait pour elle un plan bien plus cruel et il devait tenir encore un peu.
Il lui prit doucement les mains. Il la regarda et lui sourit gentiment.
Puis il passa autour de ses épaules sa propre cape.


Venez… L’église n’est qu’à deux pas. Il y fait plus chaud. Venez chez moi, je vais vous servir un petit réconfortant. Après, vous me direz ce qui vous afflige. Il est tard, il fait nuit… Je ne peux pas vous laisser ici.

Passant son bras autour de sa taille, il la poussa doucement à le suivre… Elle ne résista pas. Elle était anéantie. Le piège que lui avait tendu le prêtre était plus terrible encore qu’il ne l’avait imaginé.
Elle devait ressasser les évènements récents et ne pouvait s’en détacher. Il aurait pu lui demander n’importe quoi, manifestement elle aurait suivi sans mot dire.
Il se pouvait même qu’elle ne se rendit pas compte de ce qu’il faisait.
Elle baissait les yeux…
Elle pleurait doucement à nouveau.
Arrivés à l’église, il l’incita à entrer dans ses appartements. Là, il l’assit dans un confortable fauteuil près du feu.
Elle se réchauffa vite.
Il prépara alors un verre… Un alcool fort dans lequel il versa la liqueur de semi mort. Ses doigts tremblaient… Il était sur le point d’accomplir sa vengeance horrible !
Il lui porta le verre en lui assurant que cela lui ferait du bien.
Si elle avait à ce moment levé les yeux sur lui, elle aurait certainement hésité à prendre ce verre qu’il lui tendait.
Il était dans un état second. Excité au plus haut point, son regard si doux devenait diabolique…
Mais non… perdue dans son chagrin, la blonde guerrière abattue prit le verre machinalement.
Elle, habituée à l’alcool le but sans ciller, presque d’une gorgée… Elle ne remarqua pas le gout amer de la boisson, l’alcool l’avait noyé.
Quant au prêtre, il ne pouvait parler ! Il était tellement heureux ! Il la regardait boire, légèrement en retrait, il la regardait sombrer.
Il vit ses yeux se fermer. Il vit son corps se raidir. Il observa tous les signes qui montraient l’efficacité du poison qu’il lui avait fait ingérer.
Il jubilait.
Il attendit un bon moment ainsi. Il voulait être sûr qu’elle ne pourrait plus réagir.
Alors, quand il fut certain qu’elle était en son pouvoir, il se mit entre elle et le foyer, face à elle.
Il posa ses mains sur son visage et lui ouvrit les yeux.
Son regard vert était effrayé. Elle avait compris !
Elle savait que quelque chose n’allait pas. Et lui se régalait de cette terreur sourde qu’il lisait dans son regard. Il prit son visage entre ses mains mais cette fois il n’y avait plus aucune douceur dans ses gestes, bien au contraire ! Force, brutalité, rugosité…
Elle le voyait, elle sentait ses mains lui triturer le visage. Elle ne pouvait pourtant rien faire. Elle ne pouvait le repousser, elle ne pouvait que subir.

Mathilde !!! Enfin, je te tiens ! Tu t’es jouée de moi chienne ! Tu m’as traîné dans le boue… Je vais te faire payer cela au centuple !

Il s’approcha de son visage et lui cria :

Tu ne pourras même pas me supplier !

Il se redressa alors et lui asséna une terrible gifle qui lui emporta le visage et la fit tomber de sa chaise lourdement.
Impossible de se redresser.
Impossible de se défendre. Qui était cette Mathilde ?
Impossible de réfléchir.
Alors sans le moindre ménagement il entreprit de la tirer par un bras mais comme elle ne venait pas, il saisit sa chevelure blonde et tira de plus belle.
Il la traina ainsi jusqu’à la table sur plusieurs mètres.
Fleur aurait voulu crier, elle aurait voulu se débattre, mordre frapper… Mais rien… son corps ne répondait pas. Elle ressentait tout, elle entendait tout elle voyait le monstre s’agiter autour d’elle, il parlait tout seul, il riait, il pleurait… Il était dément.
Près de la table il la redressa un peu, puis, il la souleva et la jeta presque sur la table de bois.
Le choc fut terrible mais elle ne broncha pas. Pourtant la douleur irradiait tout son corps.
Il sortit alors une longue dague et la lui passa au-dessus du visage.
Elle crut qu’il allait l’achever là un coup au cœur sans doute, ce serait vite fini.
Non… Non !!! Ce serait trop facile ma belle… Tu vas souffrir ! Tu vas souffrir longtemps, très longtemps !
Alors avec la dague, il coupa net les lacets de ses vêtements.
Tous les lacets, un par un. Il y prenait un plaisir sadique. Il prenait tout son temps.
Puis, un fois que ce fut fait, il retira ses vêtements. L’un après l’autre, sans ménagement.
Il fut surpris par la chemise de soie verte qu’il palpa longuement… Il n’avait jamais rien touché de tel.
Elle finit sur le sol avec le reste du linge.
Bientôt, là devant lui Fleur était étendue nue, incapable de bouger, incapable de se cacher.
Il recula un peu et la contempla longuement.
Elle devait à ce moment être honteuse et humiliée. C’est ce qu’il pensait. Et cela le rendait particulièrement euphorique.
Il revint vers elle et saisit un sein à pleine main. Puis l’autre ! Il la regardait droit dans les yeux pour deviner ce qu’elle pouvait ressentir. Il avait le regard d’un fou !
Il pressa la poitrine de la jeune femme et tira dessus violement.
Elle eut affreusement mal mais il continua. Il tirait sur ses cheveux et lui écrasait la poitrine.
Puis, lassé sans doute, il reprit sa dague. Il la promena longuement, doucement sur le corps nu de Fleur/Mathilde.
La froideur du métal lui brûlait la peau. Elle avait peur.
La pointe du couteau sur la pointe du sein… Puis il descendit.
Le ventre, plus bas… le pubis…
Sur le côté, la lame appuya légèrement… elle était effilé, elle ouvrit la peau presque sans douleur.
Le sang jailli en flot timide.
Fleur sentit parfaitement couler son propre sang… Que lui faisait-il ?
Assez joué ! Mathilde… Regarde !


Il sortit de sa robe un flacon contenant un liquide brun.

Voici le remède au poison que tu as bu !
Je vais te le faire avaler...
Mais… pas tout de suite…
D’abord, je te réserve une petite surprise…
Tu as marqué mon âme au fer rouge sale chienne lubrique !
Je vais marquer ton corps de la même manière !!!


Il partit vers le foyer et sembla remuer les braises.
Quand il revint, il tenait à la main un tison.


Regarde Mathilde catin !
Je l’ai fait faire par le meilleur forgeron, exprès pour toi !
Un pentacle ! Le signe des sorcières, des suppôts du démon. Je l’ai chauffé au rouge… Et je vais te l’appliquer…
D’abord là, sur ton ventre maudit. Puis là… sur ta poitrine diabolique. Et enfin… là, sur ton front… ou sur ta joue peut-être, je ne sais pas encore.
Je vais te marquer au fer et personne ne pourra plus ignorer ta vilénie !!!
Ta beauté !!!Ah !!! Ta beauté ne sera plus qu’un souvenir ! Personne ne voudra plus de toi après cela !
Au mieux… j’interférerais en ta faveur pour te trouver une place dans une maison de filles !
Peut-être des hommes paieront-ils pour voir le monstre que tu vas devenir !!
Il se mit à rire et à s’agiter, dansant presque avec son tison ardent à la main.
Et enfin…
Je vais brûler tes yeux !!! Plus jamais tu ne les poseras sur personne plus jamais ils n’envouteront personne !!
C’est ma vengeance Mathilde, je l’ai attendue longtemps et maintenant… je suis heureux !
Je suis le dernier homme que tu auras rendu heureux !!!


Il rit encore et s’approcha dangereusement de la jeune femme prisonnière de son propre corps.
Elle le vit se pencher sur elle, elle vit son regard dément, elle vit le tison, elle sentit la chaleur atroce qui s’en dégageait.
Puis, avant de s’évanouir, elle vit une dernière chose : de la poitrine du prêtre, une pointe brillante jaillit brusquement.
Vingt bons centimètres d’acier… Puis un flot de rouge qui éclatait et dont elle sentit la chaleur se répandre sur elle.
Puis, plus rien…
Le silence.
La nuit
Elle était partie.
Quand elle ouvrit les yeux…
Aurèle était là, penché sur elle…
Ses parents étaient derrière.
Isil babillait.
Tout cela n’était-il qu’un mauvais rêve ?
L_ombre_d_alix
Il avait suivi la femme. Quand il avait vu qu'ils sortaient tous à la nuit.
Ca n'était pas habituel alors, il l'avait suivie elle.
Discrètement, de loin.
Il portait une longue cape noire.
La capuche toujours vissée sur la tête. Personne ne voyait son visage et ça valait mieux.

La chapelle.
Puis le prêtre jaillit de nulle part.
Mais... Il l'avait repéré depuis un moment. Il savait qu'il était tapis là dans l'ombre tout comme lui. quand il le vit s'approcher de Fleur, il sentit qu'il se passait quelque chose de grave. Cet homme n'était pas là par hasard, il attendait la blondinette.

Elle n'était pas pourtant du genre à se laisser impressionner.
Mais elle semblait moribonde en sortant.
Il les suivit.
Et... il n'était pas le seul.
La géante, la guerrière n'était pas loin non plus.

Arrivés à l'église, il entra derrière eux.
Mais dans les appartements du prêtre, il ne put pas entrer. La porte était fermée à double tour.
Il ressorti pour entrer par une autre issue.
En sortant, il tomba sur Marie qui s'apprêtait à entrer elle même dans l'église.
Elle abattit son poing directement sur l'Ombre.
Mais il était vif.
Il bloqua le coup et s'empara de son bras.
En un instant, elle fut à terre. Elle tomba très lourdement et il tomba sur elle.
Il lui bloqua le visage. Et la maintenant immobile, il lui dit d'une voix caverneuse et sans recours :


Va prévenir ton patron à la chapelle... Fleur est en danger !

Puis il disparut.
Un instant après, Marie repartait vers la chapelle en courant.
L'Ombre quant à lui grimpait sur le mur de la demeure du prêtre, il s'introduit par une fenêtre dans la maison qui jouxtait l'église.

Il dut être prudent, il prit un peu trop de temps.
Il finit par se frayer un passage jusqu'à la pièce principale. Là, il vit et entendit l'homme qui avait perdu la raison.
Quand celui-ci menaça Fleur de son tison incandescent, il n'hésita pas un instant.
Il frappa en plein cœur. Il frappa si fort que sa lame traversa l'homme de part en part.
Il la retira d'un coup. Un jet de sang abondant éclaboussa la jeune femme inerte et il s'effondra tué net.
Alors, l'Ombre ramassa la fiole qui contenait l'antidote.
Il caressa doucement la chevelure blonde sans enlever son gant...

Il ouvrit la bouche de Fleur et lui fit avaler le liquide.

Puis... il disparut après avoir ouvert la porte.
--Celia.
Célia se tenait derrière Aurèle,inquiète,tenant Isil dans ses bras.
Adénor était fou de rage,il avait du mal a cacher sa colère.
Comment avait-on pu faire du mal à sa fille comme ça!
Il ne le supportait pas,il aurait tellement voulu éviter cela.
Il aurait dû s'en douter quand Fleur leur avait laissé la petite sans un mot.

Célia ne tenait plus,tant pis,il fallait le dire!

-Aurèle...

Elle donna Isil à son époux.
Attirant l'attention du jeune homme sur elle alors qu'il était fixé sur sa femme,elle le tira légèrement par le bras.

-Aurèle,écoutez-moi...Vous ne le savez sûrement pas...Fleur,non plus...Du moins,elle ne s'en doute pas encore...Mais ...

-...Est ce que le poison peut commettre d'autre dégât?Est-ce qu'elle a subit d'autres violences?

-Adénor...S'il te plait...

-Quoi!J'ai le droit de savoir!C'est ma fille!...

-Oui mais tu n'y es pour rien,tu ne pouvais pas savoir.

-Elle a essayé de me le dire...De me parler de ses doutes...Je l'aurais écouté,ça ne serait pas arrivé.

-Personne ne pouvait savoir la tournure des évènements,ça ne sert à rien de s'en vouloir!

Célia se tourna à nouveau vers son beau-fils.

-Aurèle...Fleur est enceinte...Elle en a tout les symptômes,croyez-moi.
J'espère que...Qu'elle n'a pas perdu l'enfant cette nuit...
Fleur_de_songe
Anéantie...Voilà l'état d'esprit de Fleur quand l'Abbé la prend contre lui.
Elle ne comprend pas,elle est perdue,son coeur est déchiré,elle a l'impression de mourir,comment Aurèle a t'il pu lui faire ça?

Le Père l'emmène,la blonde le suit sans chercher,sans vouloir comprendre,sans essayer de se reprendre...Elle a mal.

Un verre...Un vertige.
Que se passe t'il?
Son corps ne répond plus,elle a peur.

Terrifiée lorsque l'Abbé lui ouvre les yeux,il est comme fou.
Et puis cette gifle qui la renverse,Fleur crie de douleur mais aucun son ne sort de sa bouche,des larmes apparaissent sur ses joues.
Pourquoi?Qui est Mathilde?

Il la tire par le bras,la blondinette a l'impression qu'il va lui arracher,elle veut hurler sa souffrance.
La douleur devient encore plus violente lorsque le curé la prend par les cheveux pour la trainer et la jeter sur la table comme un vulgaire morceau de viande.
« Aurèle!Aurèle!Aide-moi!S'il te plait!Aide-moi! »son cri intérieur en devient une prière,une supplication envers son époux,ses pensées sont toutes tournées vers lui,elle en oublie la scène de la chapelle,Augustine...Tout cela n'a plus d'importance,elle veut juste qu'Aurèle soit là...Elle a peur,elle est terrifiée.
Et cette lame qui parcourt son corps,elle entend ce rire démoniaque,elle peut sentir son regard de fou sur son corps.

Fleur tremble,non pas de froid mais de peur.
Que lui fait il?Que va t'il lui faire?Non!Elle ne veut pas mourir,c'était une certitude qui lui arrive dans son esprit quand la blondinette sent son sang couler sur sa peau.

Des mots dans le lointain,une chaleur qui frôle son corps.
Fleur panique totalement mais prisonnière de son corps,elle ne peut rien faire sauf ouvrir légèrement les yeux un court moment...Le moment où l'Abbé s'écroule.


Le silence,Fleur ouvre les yeux.
Aurèle est là.
Tout le monde est là.
Sa mère et son père discutent,elle ne comprend pas ce qu'ils se disent et elle s'en moque.

Un cauchemar?Non,vu le regard de son époux sur elle.
La peur emplie à nouveau ses yeux,la blondinette se rappelle des paroles de l'Abbé,elle se redresse, posant ses mains sur son visage et son corps dans un mouvement de panique.
Mais très vite,Fleur repose sa tête sur l'oreiller,une migraine terrible la prend de court.

-Il ne m'a rien fait?...Aurèle!Il ne m'a rien fait?Dis moi qu'il ne m'a rien fait!!
...S'il te plait...Dis le moi..


Des larmes coulent sur ses joues,elle est toujours terrifiée,remontant les draps sur elle.
Fleur est submergée par la peur,son regard est fixé sur son époux.
Non...Elle ne doit pas regarder ailleurs...Il est peut être encore là...Il va arriver,il va recommencer...Il va la faire souffrir,il va la tuer.

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