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[RP - Banquet] Du sang dans les veines.

Valet.bleu


Vous venez de traverser le Nivernais et ses terres, sur des lieues et des lieues. Que vous veniez de l'Est, de l'Ouest, du Sud ou bien du Nord, vous apercevez désormais les murs de la bonne cité de Nevers. En leur enceinte, vous empruntez les voies principales, sans doute percées depuis l'occupation romaine, puis pavées, entretenues par la volonté des anciens Comtes de Nevers, puis des Ducs de Bourgogne et qui, toutes, vous mènent sur la butte, où se côtoient les instances qui président à la vie des hommes. Vous vous trouvez sur la Place Ducale, désormais, et l'oeil de votre cocher peut embrasser la Cathédrale St Sylphaël, siège de Dieu, l'Hôtel de Ville, siège du Maire, et, à l'Est des deux, le Palais Ducal de Nevers, résidence des Seigneurs de ce nom depuis des siècles, jadis une forteresse, et désormais une de ces demeures modernes et imposantes, à l'architecture fraîche et à la hauteur égale à celle de son Prince.
Vous pénétrez dans la Cour du Palais, traversant une enceinte murée et gardée dont les portes vous sont toutefois ouvertes. La nuit, déjà, éclaire la façade et les tours de la bâtisse solitaire qui se présente à vous. Dans cette cour carrée, de hauts candélabres ont été disposés, et combattent le vent pour, à défaut d'illuminer suffisamment les lieux, le subliment d'étoiles descendues sur la terre pour célébrer l'Infant de France, hôte du jour.

Atypique, une tour centrale s'extirpe avec peine du corps de logis. C'est par celle-là que l'on entre. Devant, cinq valets portant livrée, bleu-roi et or se mariant autour d'un lion couronné sur le tabard. Ils accueillent car tel est leur rôle. Plus ou moins dissipés, ils arborent une mine chaleureuse, sans laquelle ils risqueraient peut-être leur vie.
Par instant, une pluie parcimonieuse vient frapper le pavé, capricieuse sous la lune.
Lorsqu'approche un carrosse, un attelage, un cortège, c'est alors une tempête bleutée qui s'abat dessus : l'on ouvre les portes, l'on se charge des malles, l'on dirige montures et voitures vers les écuries pendant que l'invité, attendu avec impatience, et mené avec grande déférence à l'intérieur du Palais, où, à peine entré, on l'enjoint à prendre l'escalier de pierre blanche, qui le monte jusqu'au premier étage.
Là, vous débouchez sur un couloir boisé, aux poutres sombres, mais à la lumière vive.
A droite, une unique double-porte, ouverte tous battants sur la Salle Jehanne de Cassagne, première Salle d'Apparat du Palais. Elle est illuminée mais vide. Au fond, un trône, et, jetés contre les murs, bancs et cathèdres. Aux tentures chaudes, la pièce est chauffée par un ardent foyer de cheminée qui observe les grandes fenêtres à carreaux, vue sur les étoiles et sur la ville. Un perroquet empaillé vous observe, derrière le siège du Duc du Nivernais, dernier souvenir de la défunte Jehanne de Cassagnes.

A gauche, en sortant de l'escalier, une salle exactement symétrique en forme à la première. Plus sombre néanmoins, elle accueille en son centre deux tables formant un T, larges et longues, couvertes d'un linge blanc, brodé par endroit d'aigles bicéphales d'or.
La tête de la tablée porte quatre couverts : tranchoirs en métal précieux, ainsi que pièces d’orfèvrerie, d'or ou d'argent, serties de pierres semi-précieuses en guise de coupes et de hanaps. Autour des tranchoirs, cuillères et fourchettes fines, puis, au centre de ces quatre couverts, une nef de table : pièce d'orfèvrerie aux allures de navire, c'est une sorte de coffret au couvercle formant le pont d’un bateau et dont le coffre figure la coque. La nef s’ouvre au moyen d’une clé et renferme le nécessaire du prince : un couvert individuel (une cuillère, un couteau, une serviette parfumée d'eau de rose et un cure-dent). Ainsi marque-t-elle la place d’honneur. Son tranchoir d'or, Charlemagne le recevra ensuite, assis sur sa cathèdre centrale où il trônera.
De chaque côté de la table perpendiculaire, ce spectacle se répète à intervalle régulier : un couvert, riche et fastueux, pour chaque invité. Au milieu des tables aboutées, divers objets argentés sur lesquels reposeront, plus tard, les plats nombreux et divers, ainsi que quelques chandeliers luisant.
Contre les murs, d'immenses buffets, meubles en étagère atteignant jusqu'à douze degrés, et sur lesquels reposait toute l'ostentation de l'Infant. Surmontés de dais, ils regroupent les hautes coupes sur pied, les grands rafraîchissoirs à bouteilles, les bassins et les aiguières.
Au fond, une cheminée massive aux armes du Nivernais, et, partout, dais, tentures, tapis rappelaient la puissance de la Maison Royale de Castelmaure, sous le regard de Lhise de Tapiolie.

C'est dans cette seconde pièce que chacun était invité à entrer. A défaut du Prince, se trouvait là ce valet bleu, premier valet de Son Altesse, et chargé d'accueillir ceux qui les huissiers faisaient monter et annoncer, pour les inviter à s'installer.
Au centre de la table d'honneur siégerait l'Aiglon, patriarche des familles conviées. A sa droite, Franc Claude Volpone de Castelmaure-Frayner, puis Aymé von Frayner, doyen de la famille impériale. A sa gauche, Sancte von Frayner, puis Brunehilde von Frayner, bâtards mais tout de même enfants de l'Implacable. Les autres se dissémineraient sur la longue table perpendiculaire à celle-ci, selon le rang ou les affinités : peu importait. Ils avaient tous le même sang.
Jenifael..luna

L'invitation reçu,la Castelnau de Montmiral avait pris la route,avec l'accord de la Duchesse de Château-Gontier. Dans la lettre,rien ne préciser que quelque personne autre que les fiancés,époux ou enfant devaient être présent,elle n'avait rien de tout ça.Le problème était résolu pour elle,seul Anne,son garde et Vermine viendrais et le petit monde logerais à l'auberge … Au début,ensuite elle verrait si l'Altesse l’agacerait ou non.
La jeune fille avait fait le voyage,sans manger au début,puis en mangeant extrêmement peu ensuite.Une fois elle avait essayer d'avaler plus que se qu'il fallait et elle tout simplement rendu tout le contenu de son estomac,devant les yeux de l'Anne et de son garde,pleurant à chaude larme,la gorge brûlée,les yeux qui piquent et rougit elle était remontée et ils avaient repris la route.C'était vraiment pas la joie d'être sans cesse malade sur les longs trajets,alors que pourtant,les chevauchées avec ses chevaux,que se soit celui offert par la Josselinière ou celui hérité de son père ne la rendait pas nauséeuse mais plutôt euphorique.

Le petit convoi arriva tard dans la nuit – où tôt dans la matinée,tout dépend le point de vu – et se rendit dans Nevers même,dans une auberge non loin du château du Duc.Là,la jeune fille pu se reposer,se nettoyer,coiffer ses ondulations et les faire disparaître dans un filet précieux ayant appartenu à feue Béatrice,son cou retrouva la parure de la chaîne d'or avec les quatre médailles de baptême. La première,la plus récente à elle,la suivante à sa mère,une à son père et la dernière,la plus ancienne à feue Béatrice. L'Anne elle,se reposa et revêtu son habituel velours émeraude avant d'aider la jeune fille à se préparer.
Vermine lui râlait,il avait vu Jenifael vomir,serrer les dents et pleurer. Lorsqu'elle lui avait presque arracher une petite touffe de poil noir tellement elle était mal,il lui avait griffé la main et elle portait désormais une légère marque,le petit caractériel montrer son arrière-train,queue en l'air pour signifier son mécontentement. Puis un miaulement grincheux et …


« - Vermine,ça suffit.Tu m'énerve,tu te plaît toujours »

Le second prénom de Vermine n'était pas Charlemagne pour rien …

« - Tu va venir,mais bon … Tu resteras avec Anne,je ne veux pas d’ennuis.Déjà ils veulent tous te manger en Anjou »

Nouveau miaulement grincheux,le félix était d'accord.

Au bout de quelques heures,le petit cortège se mit en route pour le palais ducal de Nevers,un pincement dans le ventre de la jeune Castelnau de Montmiral.
Elizabelle et Breval,seraient-ils là? Franc et Salvaire ? Axel et Tiberian ? Et les enfants,bien que grands d'Axel ? Un de ses souhaits pris forme durant quelques instants,elle imagina une grande table,autour de laquelle se trouvaient les membres de la maison de Castelmaure. Il y avait Jehanne et Béatrice,l'époux de Béatrice aussi,il y avait Axel,Salvaire également et aussi Angèle et Modjo,ses propres parents.Une autre générations étaient présente aussi,la sienne.Qu'il s'agisse d'Elizabelle,de Charlemagne,de Franc ou même les enfants d'Axel … Et même de Nathan,avec ses yeux pâle,d'Espérence avec ses cheveux blonds.Et enfin,il y aurait Breval,le petit dernier,le fils d'Elizabelle.Le rêve pris fin très tôt,lorsque ils furent aux pied de la muraille entourant le palais.

A peine sur place,elle confia Vermine à Anne qui n'en fût pas ravis mais Anne adorait râler,c'était bien connut,comme le chat d'ailleurs.Les deux s'entendaient donc pas réellement bien,la jeune fille avait bien d'autres choses en tête.Les olivines se posèrent sur le décor,ébahie.On lui fit monter l’escalier blanc et elle atterrie dans le couloir sombre.Où faut-il aller ?

Elle voit une salle,à droite,et rentre dedans.S'avançant un peu,elle aperçoit un … oiseau ? Puis les cris perçant de la Castelmémère refond surface de sa mémoire d'enfant,des cris ressemblant à ceux de sa fidèle perruche.Perruche qui fini sa vie ici.La jeune fille grimace,et si son Vermine finissait comme la perruche ? Empaillée ? Fifine est un animal appartenant au passé,comme le reste de l'adolescente.Elle retourne dans le couloir,timide,n'osant pas entrer dans l'autre salle,celle de gauche,quelles autres horreurs trouveraient-elles dedans ? Non,elle resta là,préférant attendre de voir si d'autres membres de la famille Castelmaure pointer le bout de son nez,si Eli venait,elle pourrait lui tenir la main …

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Elizabelle
La convocation avait cueillis l'Irissarri en pleine effervesence. Convocation à ses yeux malgré le titre d'invitation car la manière dont elle était tournée ne laissait guère de latitude pour refuser de venir. Alors même qu'elle bataillait entre la préparation du défilé, la crise avec l'Empire, les éléctions au Languedoc et ses fiançailles avec Nikolaï, la convocation de Charlemagne tomba mal. Les yeux gris avaient lancés un regard noir vers le parchemin. Eliabelle n'était pas dupe. Elle avait annoncé il y a peu ses fiançailles prochaines avec le Jagellon à sa soeur cadette, et voilà que la convocation tombait, quelques jours après, précisant qu'elle "pouvait" sous-entendu devait, se faire accompagner de son promis et de son bâtard, ce qui était bien précisé. Donc impossibilité de laisser Breval loin de tout cela.

C'était un euphémisme que de dire que l'Ange était en rogne. Et le pauvre Nikolaï en avait fait les frais. Elle avait débarqué chez lui et d'une voix de commandant en chef qu'elle utilisait si peu, elle l'informa qu'ils iraient, lui, elle et son fils, au Duché du Nivernais pour rencontrer son cousinet royal puisque c'était ce qu'il avait décidé. Et que pour l'occasion, ils iraient dans son carrosse à elle, premier sujet de discorde, et qu'il devrait porter du bleu, deuxième accrochage. Elle savait que Charlemagne porterait du noir, aussi interdisait-elle à son promis d'en porter. Elle utilisa son dernier patron pour se faire une robe de velour bleu nuit brodé d'argent et fit chercher Breval à Briançon.

Le gamin était plus que ravi de sortir du château maternel, lui qui n'avait jamais le droit de voyager. Sa mère était plus que partagée et il lui avait fallu plusieurs jour pour se calmer, comme un chat se laisse lentement descendre des rideaux. Finalement résignée et tout de même heureuse de pouvoir revoir sa cadette pour l'occasion, elle avait juste, en ultime bravade, refusé de répondre à l'invitation par écris pour valider sa présence. Tant pis si cela déplaisait, et tant pis si son cousin la laissait dehors. Orgueil mal placé ? Peut-être, mais c'était de famille. Après plusieurs jours de voyage assez tranquille, mis à profis par Nikolaï pour tenter de faire la conquète de sa promise, lui arrachant même quelques sourires, ils arrivèrent à Nevers.

Breval avait protesté de devoir porter son pourpoint neuf qui l'empéchait de courir partout et surtout de se salir. Elizabelle avait revêtue sa robe bleu et s'était blottie dans sa cape. Nikolaï s'était assis en face d'elle, élégant dans sa tenue réalisée par Attia, que la jeune fille avait demandé à la directrice de l'Atelier pour l'occasion. Les yeux gris contemplèrent le jeune homme vêtu de bleu et un doux sourire s'afficha sur les lèvres de l'Ange.


Vous êtes très élégant. Vous devriez porter davantage de bleu...

Il lui plaisiat de plus en plus, même si elle ne le reconnaitrait jamais. Et puis sa silhouette était très agréable à la vue, même pour une jeune fille apeurée par les hommes. Ils arrivèrent bien assez tôt au palais de son Cousin. La grandeur des lieux la mettait mal à l'aise, elle qui ne cottoyait le faste et le luxe qu'à travers les tenues qu'elle réalisait. Une fois le carrosse arrêté, Elizabelle attendit que Nikolaï descendit pour l'aider ensuite. Il faut dire que sa tenue ne permettait pas d'extravagance. Les lourdes boucles brunes avaient été relevées en un chignon complexe pour l'occasion.



Bien... Allons à la rencontre de mon Cousin.

Ne voyant guère d'activité, Elizabelle se douta qu'ils étaient parmis les premiers à être arrivés. Elle espérait que d'autres seraient tout de même déjà là, ne souhaitant guère assumer directement son acte de rebellion. Elle tendit une main fine et prit la main de Breval pour le garder près d'elle. L'enfant de quatre ans ayant par trop l'habitude de partir en vadrouille, elle préférait pévenir que d'avoir à le faire chercher partout. Posant légèrement son autre main sur le bras de Nikolaï, elle s'avança jusqu'à entrer dans le bâtiment lui-même. Elle n'était jamais venu, curieux pour une ancienne Pupille Royale. Mais Angèle l'avait tenue à l'écart de ce monde là, après quoi la Reyne l'avait tenue à la Cours, puis la honte et la peu l'avait tenue en éxil à Briançon.

Relevant fierement le menton, elle confia sa cape à un serviteur avant de s'avancer vers la salle d'apparat qui portait le nom de son Arrière-Grand-Mère qu'elle avait tant aimé et a qui elle rêvait de ressembler pour sa maitrise de la couture. Cela la rassura un peu. Sa silhouette fine se détachait de par le velour bleu nuit, mettant en avant son corps trop mince de part son anorexie, mais qui s'était tout de même un peu arrondie depuis sa rencontre avec Nikolaï. Comme quoi, le blond jeune homme lui faisait du bien si elle mangeait davantage.




Enfin les yeux bleus se portèrent sur la silhouette solitaire qui patientait devant la grande salle et la tention quitta la jeune fille. Sa cadette était là, elle allait pouvoir la voir après des mois de séparation, et cela vallait bien quelques inconvéniants comme supporter l'arrogance d'un fils de cette Reyne qu'elle avait aimé comme une mère durant son temps à la Cours. Elizabelle abandonna la surveillance de Breval à Nikolaï et s'avança vers sa soeur, n'ayant guère besoin de se pencher pour l'embrasser car Jenifael avait un peu grandie et son ainée n'était guère grande.

Jenifael, comme je suis heureuse de te voir. Tu es ravissante. J'espère que la Josselière prend bien soin de toi. Viens je vais te présenter quelqu'un.

Faisant un signe à Breval qui vint embrasser sa tante avant de commencer à fureter par loin de sa mère, Elizabelle posa ses doux yeux gris sur son promis. En présence de sa cadette, elle se sentait plus libre. Aussi se permettait-elle d'être charmante et douce, ce qu'elle aurait été si elle n'avait pas été bafouée. Elle adressa un sourire tendre au jeune blond et annonça.

Laisse moi te présenter Nikolaï Jagellon, mon promis.
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Uterpendragon
Il fallait en convenir, cela faisait bien des mois qu'il n'avait pas parcouru une telle distance : en quelques jours, autant de dizaines de milles que de rides sur son visage dont la peau semblait pourtant encore ferme. A l'instar de sa poigne, sans doute. Car si Aymé était depuis tant d'années doyen des Von Frayner, il n'en avait pas pour autant perdu la détermination de ses premières années. Preuve en était, il avait fait le déplacement pour satisfaire un de ses lointains neveux qui, aussi beau prince fût-il, semblait ne pas avoir quitté les affres de la petite enfance, incluant caprices et excès. Mais lorsqu'il y pensait, cela l'amusait plus qu'autre chose.

Paisiblement adossé aux coussins de son carrosse, il songeait à son histoire, celle-là même qui prenait ses racines en Lorraine, auprès des von Frayner. Et il allait les retrouver. Beaucoup, sans doute, ne le reconnaîtraient pas, voire ne le connaissaient pas, lui qui avait traversé les générations, baptisé, marié, enterré. Mais peu lui importait qu'il fût reconnu : il n'aspirait plus à la gloire, ni même à la reconnaissance, le seul privilège de dessiner une croix sur le front d'un poupon, ou même du jeune prince, serait pour lui source d'une immense satisfaction.

Car il avait veillé sur cette famille qu'il chérissait, on le pensait mort, mais il tenait encore, aussi solide que du vieux chêne, campé sur deux jambes qui avaient foulé de leur pas palais et cathédrales, campagnes et champs de bataille, lieux de grâce et de perdition, portant toujours dans sa voix la lumière qui brillait aussi dans ses yeux gris. Il fallait le dire, Aymé était un peu un vieux dragon, dont l'expérience avait forgé un caractère ferme. Il avait mené d'une main de fer des diocèses, des congrégations, des nuées d'ambassadeurs, et même des hommes en armes, il avait fait flancher des hérétiques, converti des indécis, sachant allier au tranchant du verbe sa douceur la plus attirante.

Et désormais, au milieu de ces bambins, il allait avancer, s'appuyant de temps à autres sur sa splendide crosse épiscopale. Car une fois descendu de son carrosse, après avoir parcouru les terres provençales puis remonté une partie de la vallée du Rhône, il était enfin arrivé dans les terres de son arrière-arrière-arrière-...-petit neveu. Il avait fait claquer son nom comme garantie, une fois les frontières franchies, et l'entrée dans la cité s'était faite sans encombres. Sa garde épiscopale - en ces temps troubles, il espérait la retrouver entière à son départ - l'avait accompagnée jusqu'aux portes du palais.

Là, il leva les yeux et resta un instant dans la contemplation des lieux. Fascinant, il le reconnaissait. Il pressentait que ce petit-neveu avait bien du goût, et il ne se trompait pas : une fois qu'on l'eut laissé passer les portes, il laissa vagabonder son regard sur tout ce qui s'offrait à lui. Puis, il se ressaisit, quelque peu forcé par les valets en livrée bleue qui semblaient à cheval sur la discipline : tant mieux, c'était signe d'une gestion efficace, et donc de victuailles prometteuses. Ainsi, affublé d'une délicate soutane sur laquelle brillait sa croix pectorale, et elle-même recouverte d'une longue cape blanche brodée d'or, il s'avança, contemplant la maigre assemblée et cherchant du regard quelque visage connu, afin qu'on annonçât le doyen des von Frayner qui, s'il n'était pas royal, était du moins hautement épiscopal.

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Nikolai_jagellon
Le blond était en sa demeure, accompagné de quelques colistiers, lorsque sa promise débarqua presque telle une furie dans la pièce. Étonné de la voir dans un tel état il s'imagina avoir inscrit au programme quelque chose qu'elle refusait absolument, ou bien que son cocher s'était montré fort peu courtois... Mais non, il n'en était rien. : seul un simple parchemin arriva devant ses yeux. Le parcourant rapidement il regarde sa belle en souriant et tenta de la calmer, annonçant qu'un pareil voyage pourrait être possible et qu'il fallait en tout points relativiser.

Toujours est-il que le dit jour du départ, le blond s'était vêtu d'une tenue confectionnée sans même qu'il puisse donner son avis, ayant l'interdiction formelle de porter son habituel noir. Heureusement, celle-ci se trouvait réussit, ce qui eu pour effet de lui faire oublier sa couleur fétiche.
Il continua sa préparation et se farda de cette fameuse poudre qu'il affectionnait tant et rendait sa peau si uniforme et pure, pour enfin descendre et confier ses directives quand aux élections à son cocher.



Dehors, le carrosse de la d'Irissarri venait d'arriver, ce qui conforta Nikolaï dans son idée qu'il devenait de plus en plus prompte.
A l'intérieur du véhicule, la femme qu'il osait aimer se trouvait installée, vêtue d'une superbe robe tout à fait en accord avec lui. Il osa alors lui baiser la main ainsi que tapoter l'épaule de Breval. Puis un compliment se fit entendre avant même qu'il puisse en faire un. Quelque peu déstabilisé par cela, il bredouilla alors un merci avant de lui rendre ensuite la pareille.

Le voyage se déroula tranquillement malgré la fatigue apparente du Jagellon. En effet, le blond avait les traits tirés, se trouvait fort amaigrit depuis quelques mois et se caractérisait par sa pâleur, légèrement masquée par son maquillage. La cause apparaissait aux yeux de tous par ses charges actuelles. Mais elle était tout autre, un secret bien gardé de Nikolaï, transmit par une vieille femme aux pratique pouvant se rapprocher de la sorcellerie... Il était d'ailleurs l'heure de boire ce précieux breuvage, alors même que la voiture entrait en la ville de Nevers. Se tournant et tentant de se cacher derrière sa cape, il avala le contenu d'une simple fiole qui eu pour effet d'afficher un profond rictus sur son visage.

Toujours est-il qu'en cette fameuse journée, le carrosse venait d'arriver à destination. Sortant en premier afin d'aider ensuite Elizabelle à descendre, le petit groupe se dirigea par la suite à l'intérieur de la résidence princière.
N'ayant que faire du faste quand il n'en était pas dépositaire, le languedocien ne leva même pas les yeux vers quelconque peinture, meuble, tapisserie ou autre, se contentant de marcher aux côtés de la femme qu'il aimait et le petit Breval.

Quelque minutes plus tard, enfin ils tombèrent sur une personne ne dépendant pas de la maisonnée et laissa sa promise aller au devant. Il était presque certain de ne connaître personne ici, bien que sa famille devait quant à elle ne pas être inconnue à certains, ce qui le plaçait dans une situation peu agréable.
A peine eu t-il réajusté gentiment la coiffure du garçonnet, dont les liens s'étaient améliorés depuis la fameuse partie de chasse où il négocia ses fiançailles avec la mère, que celle-ci et son interlocutrices vinrent vers eux...


Enchanté de vous rencontrer.
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Axel2fersen
Un Thibérian souffrant, une Léane fort occupée, un Léandre enterré en Italie... C'est donc seule que la baronne fit route vers les terres de son jeune cousin. Cet enfant qui n'en était certes plus un , mais qui pour elle demeurerait le garçonnet de sa tendre Béatrice .

Elle était fort lasse la Irissarri , mais la perspective de retrouver les siens lui donnait de l'allant , la route était longue mais sans plus le plus long était de descendre le flanc alpin surlequel était accrochée Briançon. La neige rendait méconnaissable les hameaux qui semblaient tous comme pétrifiés... Puis le Rhône après 2 longues journées apparu scintillant bouillonnant de toutes ces neiges abondantes qui venaient le gonfler grâce à ses innombrables affluents.
Quand Lyon fut loin derrière elle, la Bourgogne au relief délicat prit place sous ses azurs avides de couleurs. Le blanc avait beau être merveilleux , le printemps était là et se devait de figurer convenablement.

Nevers enfin... Axel y avait séjourné quelques temps sous le règne de Béatrice première, elle connaissait assez bien la demeure familiale et bien que les années eurent passées , un flot de souvenirs ressurgissaient à mesure qu'elle avançait. Tot à coup elle fit stopper sa voiture et demanda au cocher de la mener plutôt à une auberge , elle serait en retard probablement , mais elle ne pouvait pénétrer dans l'antre de l'Aiglon dépenaillée.
Le mot est probablement un peu fort quand sait que la veille au soir ils avaient fait halte dans une auberge et qu'elle avait eu accès à un baquet d'eau bien chaude et parfumée. Toutefois , les années avançant il lui fallait vérifier sa mise. Axel n'aurait pas supporté de faire son âge justement...

L'aubergiste les accueillit presque en râlant... probablement blasé par l'abondance de têtes couronnées depuis le temps qu'il officiait dans la capitale du Nivernais. La blonde lui demanda de louer une chambre pour une paire d'heures afin qu'elle puisse s'apprêter convenablement. Elle offrit également le couvert son cocher les deux gardes de l'escorte ainsi qu'à sa camériste et sa femme de chambre , qui constituaient sa maison partout où elle se rendait.

Pas de baquet , juste un broc d'eau pour délasser ses traits, et le rituel quotidien commença, onguent , crèmes, eau légèrement parfumée déposée en voile sur les épaules et au creux des seins. La tenue choisie se devait être bleue . Mais laquelle choisir... Une seule pouvait convenir... le présent de la Reine ! La robe réalisée de main de maitre par la jeune lusitanienne sur une commande expresse de la souveraine, avait constitué le plus beau cadeau que la blonde eut reçu en ce temps-là. Elle l'avait peu portée , comme toutes ses toilettes mais elle en avait pris grand soin.
Certaines la trouveraient peut-etre passée de mode mais qu'importe, le bleu des Irissarri était intemporel et les souvenirs afférents à la robe également.
Elle se mira dans la glace et sa petite Nougatine vint se glisser auprès d'elle, la mise était plus que convenable. Elle fit appeler Léonie pour que celle-ci la coiffe et lui passe ses parures d'or autour du cou. Le béret fut la dernière touche au style savamment étudié. La baronne était prête à rencontré les siens, la maison Irissarri reprit donc la route jusqu'à la demeure Castelmaure.


Les valets accoururent prenant soin des hommes comme des bêtes et du matériel. Et Axel fut introduite auprès des siens dans la salle d'apparat. A son entrée elle eut comme un haut le coeur, la bestiole était là et la fixait de son oeil torve. Elle avait haï la perruche de son vivant, elle la trouvait passablement effrayante figée dans la mort. Mais bien vite tout autour d'elle s'évanouit , ses nièces adorées étaient là...

Mes douces! Quelle joie!
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Béanours forever!
Jenifael..luna
La jeune Castelnau de Montmiral eu le cœur soulevé de joie.Trois personnes arrivèrent.Un homme,une femme et un enfant,un sourire éclot sur les lèvres boudeuses et elle salua poliment l'homme blond,posant ses yeux sur lui,le détaillant de la tête au pied,l'émeraude mêlé au marron intense se posèrent dans ceux de l'homme avec défi.Le prochain qui ferait du mal à sa sœur payerais chère,très chère.Sa voix franchie ses lèvres :

« - Bonjour messire Jagellon,je suis Jenifael Luna de Castelnau de Montmiral. »

Politesse apprise auprès d'Angèle,mais la douceur apprise auprès d'Axel lui fit prendre doucement Breval dans ses bras et lui murmura un : « -Tu m'as manquée,petit monstre.» Oui,l'affection de la jeune fille n'avait jamais était flagrante envers l'enfant.Un homme apparut également,vêtu richement.Elle l'observa brièvement se demandant si c'était un Von Frayner,mais le soleil apparut.
Ses yeux furent illuminée de joie et ses lèvres en firent de même,Jenifael se précipita vers l'Irissarri de la montagne et l'entoura de ses bras,serra le tissu bleu azur de la tenue de sa tante dans ses mains,se mit à agripper celle-ci comme un trésor.Pour la nouvelle année,elle n'était pas retournée en Lyonnais Dauphiné et l'Axel lui avait manqué,lorsqu'on est la survivante de sa branche,que l'on à vu une partie de la famille décimée en seulement douze ans d'existence total il en faut peu,pour s'attacher et éprouver une joie intense.


« - Axel,tu … vous,m'avez manquer. »

Les leçons restent.Ici,le palais ducal de Nevers est un lieu public.
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Temperance
Prenez une gamine mal finie, qui a poussé trop vite et, à quinze ans, parle encore comme une paysanne, faute d'avoir grandi à la ville, sait mal se conduire, et, par dessus tout, a vu si peu de monde dans sa jeunesse — si l'on excepte les villageois de L'Aragne, ses parents et son frère — que nul, dans le monde, ne la reconnaîtrait ;

Prenez deux cartons d'invitation pour la même date : l'un pour un repas de famille long, chiant et pompeux, où elle n'aurait aucun amusement, car l'on n'indiquait pas, par exemple, qu'il dût être suivi d'une chasse, fait qui aurait sauvé la mise et trouvé immense grâce aux yeux de la jeunette ; où elle ne verrait que des visages inconnus d'un sang qui n'était pas même le sien, puisque sa grand-mère avait été adoptée par l'Implacable Guise ; et l'autre, pour un défilé de mode parisienne, où elle était conviée en personne, qui promettait une foule d'amusements, à commencer par celui de faire le mur ; car évidemment, on l'attendait de pied ferme au banquet, alors qu'on n'attendait qu'une foule bigarrée au défilé, dont elle pouvait ou non faire partie ;

Prenez, enfin, une circonstance favorable : celle d'être seule à l'Aragne et de n'être pas en situation de voyager avec sa Mère, qui partait d'un autre lieu ; elles devaient se retrouver à Nevers... Et Tempérance n'y serait point.

Mais il fallait donner le change : elle ne pouvait pas imposer la fantaisie qui avait traversé son esprit à sa mère, si elle avait l'occasion d'argumenter. Mais si sa mère était mise devant le fait accompli, sans doute la couvrirait-elle, pour ne pas lui faire honte, pour ne pas avoir être elle-même honteuse de sa fille, et pour préserver ses chances d'un jour être en bons termes avec le Prince.
Oui, elle était convaincue que sa mère, faute d'avoir le choix, marcherait.

Mais, marcher à quoi, me direz-vous ?

Voilà plutôt : Tempérance connaissait à l'Aragne une fille d'à peu près son âge, aussi blonde qu'elle, avec des lèvres identiques, quoiqu'un menton et un regard différents. Mais ce n'étaient que des détails : elle avait tant grandi et changé qu'aucune personne l'ayant connue enfant ne pourrait jurer de son apparence de jeune adulte. Elle en avait bien conscience : elle comptait là dessus, même.

La jeune villageoise marcha aussitôt dans la combine, copines comme cochons, car les deux filles avaient, dans leur jeune temps, couru la campagne ensemble, cueilli des champignons, grimpé aux arbres...
Aude enfila donc une robe de Tempérance, et se laissa sommairement coiffer. La robe avait été choisie scrupuleusement : parmi les plus riches de la Chipie d'Amilly, pour compenser le côté "Tu passeras peut-être vraiment pour une gueuse". Donc on fait riche, on fait classe, on fait dans le rouge, le jaune, le noir, les couleurs de Saint-Amé et de Von Frayner, c'est crédible à outrance.
Le coche lâcha Aude à Nevers la veille du jour du banquet, avec une bourse rebondie pour l'auberge, elle n'oserait pas se présenter auparavant chez le Prince. La supercherie pouvait survivre à un bain de foule familial où l'on se soucie de tout le monde et personne, mais sans doute durerait-elle bien moins s'il fallait tenir le crachoir au Prince pendant qu'il buvait sa verveine du soir (ahah). Tempérance croisa les doigts toute la nuit, alors qu'elle essayait de dormir dans le coche qui remonta la Loire puis la Seine, en direction de Paris où elle honorerait le défilé de sa présence.

Nous ne parlerons plus ici de Tempérance. Seulement d'Aude. La fausse Tempérance. Et voilà à peu près ce qu'elle songeait :


-« Ohlala, je vais rencontrer un Prince ! Ohlala... Et s'il remarque ? Et s'il me coupe la tête ? Ohlala... Et s'il me remarque ? Et s'il m'aime ? Et s'il me demandait ma main ? Ohlala... Et que va dire Sa Grâce Cécilia ? Elle est bien gentille avec sa fille, je sais, mais moi, elle pourrait me gronder d'avoir accepté ! Ohlala, ohlala... »

Pourtant, elle rassembla son courage et retoucha la position de son touret. Aux portes de Nevers, elle inspira bien fort. Voilà. Elle était prête.

Elle se fit annoncer avec un léger bégaiement :


-« La... La demoiselle Tempérance d'Amilly, Dame de Saint-Amé, fille et vassale de Sa... Sa Grâce Cécilia von Wittelsbach-Frayner. »

Et ainsi entra-t-elle dans une salle où, vraiment, elle ne connaissait personne. Sa position était humble et hésitante. Tout à l'opposé de ce qu'aurait été Tempérance. Stress, stress...


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Franc
Le petit prince ne se souvenait pas avoir déjà été à Nevers. Lui, il était né dans la forteresse d'un ordre royal où la reine faisait campagne, alors il n'avait vu du monde que le Louvre, la route, et le sillage de Salvaire d'Irissari dans le Languedoc qu'il aimait bien.
Il n'avait pas vu son frère depuis très longtemps, et avait été tout content de recevoir son invitation, même si elle était un peu froide, et qu'il n'y avait pas de courrier personnel avec. Franc était d'ailleurs un peu triste de ne jamais avoir de nouvelles de son aîné, mais il fallait avouer que lui non plus n'en donnait pas beaucoup et que, peut-être, Charlemagne était vexé de ne pas en avoir. C'était compréhensible, oui, et le petit Franc Claude se promit de lui écrire plus souvent à l'avenir, ou de venir le voir. Même qu'il resterait peut-être séjourner à Nevers ! Après tout, c'était le château de leur mère à tous les deux.
Il y aurait certainement du monde, et Franc, qui pour sa dizaine d'année n'était pas très grand, était impressionné d'avance. Il ne connaissait pas beaucoup sa famille, et il imaginait que ce ne serait pas aussi amusant que la taverne avec Dona Boulie ou le Baron qui était son tuteur. Serait-il là, lui aussi ? Il ne lui avait pas demandé, parce qu'il avait été puni et envoyé au monastère et qu'il lui en voulait encore un peu.

Il était arrivé, et c'était à la fois très grand et très beau. Pour l'occasion, il avait mis de très beaux habits qu'il pouvait s'offrir avec l'argent du Lauragais, qui vendait du bleu dans tout le monde, grâce au développement qu'en avait fait Béatritz.
On le guida jusqu'à l'étage où se déroulerait le banquet. Il ne fut pas mené jusque dans la Salle dédiée au repas, puisqu'un attroupement s'était déjà formé dans le petit couloir de l'entre-deux-salles, et il resta un peu pantois devant toutes ces belles robes. Lui n'était qu'un enfant, et il ne voyait pas son frère, aussi se trouva-t-il un peu perdu quand il lança son timide :


Bonjour tout le monde.
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Adrian.de.montjoie
Il avait reçu l'invitation alors qu'il était en train de travailler. Levant les yeux de ses dossiers quand on l'informa de sa provenance, le Chancelier de Savoie ce l'était faite lire alors qu'il signait un tas de lettre en partance. Ainsi donc son oncle réclamait la présence de la famille en son domaine... de toute la famille sans aucune exception. Cela promettait... Adrian n'était pas vraiment du genre très "famille", ou en tout cas famille entendu au sens large. Certes il appréciait la présence de sa soeur, de sa nièce, celle de son oncle, même s'il le craignait quelque peu: il n'était pas le fils de Guise pour rien non plus. Mais le reste des membres... il ne les voyait pour ainsi dire jamais. Trop occupé, trop casanier, sans doute aussi trop fainéant pour entretenir des relations épistolaires suivies... le jeune homme c'était finalement détaché de pas mal de monde... Il avait revu peu de temps avant son oncle, chez Cécilia... épique moment d'ailleurs. Un fin sourire naquit sur les lèvres du jeune diplomate alors que des souvenirs revenaient à lui. La famille... il fallait s'en occuper, cela pouvait permettre de passer de bons moments. Et même si ce n'était pas le cas... le baron commençait à comprendre que les liens de sang devaient être être entretenus: rien ne compte plus que la famille.

D'un geste Adrian fit signe à l'un de ses aides de rédiger une missive confirmant sa venue et celle de son épouse à la réception donnée par le Prince. Il la relut, la cacheta, puis ordonna à ce qu'elle parte sur le champ pour la Bourgogne. Il travailla encore un peu, finissant de lire et signer, puis il prit la plume et commença à écrire un mot qu'il ferait porter à sa femme ensuite.


Citation:
Sarah,

Je m'excuse de ne pouvoir vous le dire de vive voix, les affaires de la Chancellerie m'empêchant d'estre avec vous en ce moment, et trop souvent à mon goût...

Ce jour, j'ai reçu missive de mon oncle et patriarche familial, Charlemagne de Castelmaure-Frayner. Son Altesse nous invite en ses terres bourguignonnes le 20 mars prochain.

Bien entendu nous avons répondu positivement à sa demande. Nous avons donc une semaine pour préparer cela. Je vous laisse gérer les préparatifs mon aimée. Demandez à Gino de vous aider s'il le faut: il se fera une joie de répondre au moindre de vos désirs.

Vostre dévoué
Adrian.


Une fois qu'il se fut relut il donna le courrier à un huissier, qui avait charge de le porter en sa demeure burgienne. Puis il se remit au travail... travailler, travailler, toujours travailler... finalement sa vie semblait bien monotone quand on se penchait vraiment sur elle. Il faudrait vraiment qu'il prenne du temps pour sa famille... vraiment...

[Le jour J]

Le voyage n'avait pas été trop long... façon de parler... Disons que Bourg-Nevers, ce n'était pas comme avoir à traverser la moitié du monde connu. C'était faisable sans trop de fatigue. La Bourgogne... Adrian n'y était pas retourné depuis fort longtemps... Il avait aimé les lieux, il y avait vécu une grande partie de sa vie et en gardait de très bons souvenirs. Puis les temps avaient changés, il avait du quitter la France pour l'Empire, s'installer en Savoie pour soutenir le paternel... un père qui à présent était un traitre... Dans la voiture Adrian poussa un soupir triste.

Tu vois Sarah, commença-t-il, c'est dans ce Duché que j'ai débuté ma carrière... politique et diplomatique. Il y a longtemps maintenant. Que de souvenirs !
A cette époque la Bourgogne était une terre calme, soudée... bien entendu on avait des conflits politiques, mais cela ne dégénérait point, le Duché était fort ! Il l'est encore, bien entendu...
Je pense que de temps à autres, je regrette cette époque de ma vie...


Il sourit à sa femme. Il était de nature mélancolique l'Adrian, fallait s'y faire. Il aimait sa vie en Savoie, mais voilà... chassez le naturel il revient au galop. Il sourit à Sarah et déclara, avec douceur:

Avant de repartir en Savoy, nous pourrions passer par mon appartement à Dijon. Il me ferait plaisir de revoir la ville... si c'est possible... et si nous avons le temps bien entendu.

Il sourit à nouveau puis se tut. Ils arrivaient sur le domaine du Nivernais. Les derniers moment de solitude avant d'être lancés dans l'arène familiale. Cela promettait d'être intéressant. Le Palais ducal était de toute beauté, magnifique, grandiose, phénoménale. Un édifice digne du rang du patriarche des von Frayner, un palais digne d'un Prince du sang. Accompagné de son épouse, le jeune homme fit son entrée dans les lieux. Ils étaient bien assortis tous les deux, portant des vêtements à prédominance ocre et sang. Sarah était radieuse dans sa longue robe... Une vraie perle, rien à redire. Adrian portait un long manteau dans les ton sanguins, avec un peu de fourrure sur les bordures, afin de se tenir chaud. Oui c'était un petit frileux notre héro: nul n'est parfait, et surtout pas lui.

Le couple pénétra dans la salle... il y avait déjà bien du monde... Mais ils n'étaient certainement pas les derniers à arriver. Bon point... d'habitude Adrian avait la facheuse tendance d'arriver après le début des hostilités. Il s'améliorait vraiment alors ! Allélouia, les miracles existaient donc ! Bon bon bon... et bien allé, on pouvait commencer... Il serra la main de Sarah et avança vers la fosse. En route pour une belle journée... De dos il crut reconnaitre sa nièce, aussi se fut vers elle qu'il alla en premier.
Jenifael..luna
Lorsque la jeune fille lâcha sa tante,elle vis un spectacle.Tout d'abord,fût annoncer la demoiselle de Saint-Amé,surnommé par les soins de la Castelnau " cousine de cousine de cousine de cousine " après tout,elle avait bien osé dire qu'Axel était " cousine de cousine de cousine " alors flûte ! Sauf que cette fois-ci elle semblait plus civilisé que lorsqu'elles c'étaient croisé au château de Lyon.Un peu comme si Aliénor prenait le caractère de Jenifael en faite ... Les habitudes d'hygiène aussi,parce que la gamine et la propreté c'était des concepts opposé l'un à l'autre.

Et avant qu'elle est dit,ne serait-ce qu'un bonjour,une tête blonde se ramène,plus jeune,petite et un sourire s'affiche,lorsqu'elle reconnaît le jeune garçon,rencontré durant son aventure Lyonnaise,cette aventure qui lui avait fait connaître Salvaire également.Elle s'avance polie,parce qu'elle apprécie cette famille,pourquoi ne pas l'aimer? Pourquoi ne pas aimer ceux qui partage le même sang,même en partie infime? Elle s'incline,c'est une Altesse,comme le râleur.


"- Bonjour,votre Altesse "

La fille de la cousine de la mère - si on reprend la logique Tempérancienne - possède toujours les mêmes yeux et les mêmes cheveux,même si elle à pris plusieurs centimètres depuis le temps.Le petit coeur de la jeune fille est réchauffer,que les Altesses ou le Salvaire ne l'apprécie pas,elle s'en fiche presque,Axel et Elizabelle son là,Breval aussi.Mais maintenant,la contemplative se pose une question,deux Von Frayner son arriver,où sont les autres,sont-ils seulement trois? Pourtant elle en à croiser en Anjou.Elle observa,constant l'arrivée d'une nouvelle personne et se met à la détailler également.
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Sarah_elisabeth
Depuis son mariage Sarah vivait une vie déroutante. Elle avait quitté ses parents et sa famille, sa province, ses charges. Elle avait radicalement changé de vie pour un homme, son époux, son univers. Elle savait qu'il était très occupé par ses fonctions et inquiet de ne la voir que trop peu. Mais elle lui avait fait la surprise de postuler à l'hérauderie et la chancellerie pour aider sa province d'adoption et travailler à ses côtés. Elle avait pour elle ses expériences en Lorraine et une dynamisme qui frolait l'hyperactivité d'après de nombreux avis. Alors autant que cela serve à leur vie désormais.

Elle en était là de ses réflexions, occupée à lire dans une des canapés du salon, les textes de loi savoyard quand on lui annonça un pli venant de son époux. La jeune femme fit sauter les scellés avec toujours cette petite joie au creux du ventre quand il s'agissait de son époux.

Citation:
Sarah,

Je m'excuse de ne pouvoir vous le dire de vive voix, les affaires de la Chancellerie m'empêchant d'estre avec vous en ce moment, et trop souvent à mon goût...

Ce jour, j'ai reçu missive de mon oncle et patriarche familial, Charlemagne de Castelmaure-Frayner. Son Altesse nous invite en ses terres bourguignonnes le 20 mars prochain.

Bien entendu nous avons répondu positivement à sa demande. Nous avons donc une semaine pour préparer cela. Je vous laisse gérer les préparatifs mon aimée. Demandez à Gino de vous aider s'il le faut: il se fera une joie de répondre au moindre de vos désirs.

Vostre dévoué
Adrian.



Sarah relut le pli qui confirmait l'invitation qu'elle avait reçu et déjà son esprit était à la préparation de leur visite. Elle ne connaissait que très peu la famille de son époux et elle passa la journée à donner des consignes avec Gino pour préparer le coche, les bagages et leurs tenues. Elle avait porté son choix sur des croquis qu'elle avait réalisé dans des teintes ocre et sang qui réhaussaient leur blondeur avec en sus un mantel au col de fourrure pour son frileux époux. L'élégance de l'ensemble permettrait s'il le désirait de conserver ce dernier sans que cela ne gène en rien. Elle connaissait Adrian, et savait qu'il serait touché de cette attention à son confort personnel. Elle fit également sortir sa toison qui s'assortissait à l'ensemble et serait de rigueur pour le moins en Bourgogne.

[Le grand jour]

Ils avaient voyagés sans de réelle fatigue. Le coche était de bonne facture et prévu pour les longs trajets, absorbant les cahots des chemins. Une des raisons qui lui faisait apprécier les attelages de son époux car elle boudait en général ce moyen de transport pour monter à cheval. Elle nota dans un coin de sa tête de lui demander les références de l'artisan pour en faire construire deux pour son domaine dans le Piémont.

Adrian lui narra durant la route des souvenirs de sa vie en Bourgogne. Elle le savait nostalgique de cette époque. Quand il vivait encore pour ses seules envies, avant que son père ne le force à rentrer par ses frasques et qu'il doive prendre la charge de la famille suite à la trahison de ce derniers. Cela avait beau être son devoir, elle comprenait le vague à l'âme qu'elle lisait parfois dans son regard. Peut être était ce pour cela qu'elle désirait tellement le voir heureux, mettant tout en oeuvre pour que ses obligations se fassent le moins lourdes possibles. Elle aimait cet homme, profondément, sans retenue aucune, malgré ses faiblesses et au delà de ses qualités. Et ferait toujours tout son possible pour alléger sa vie de ses contraintes immuables.

- Adrian, ce serait un plaisir de prendre quelques jours pour découvrir ce duché si cher à votre coeur. Passons quelques jours à Dijon. Il suffit de faire parvenir un pli à vos bureaux que les dossiers en cours y soient déposés le temps de notre présence sur place. Le travail est une chose, mais nous n'avons même pas encore eu le temps pour un voyage de noces. Pourquoi ne pas profiter de cette escapade?

Sarah prit sa main avec tendresse et profita du reste du trajet pour lui rappeler à quel point elle l'aimait. Une fois en vue du domaine de Nivernais, elle prit le temps de réajuster son chignon en admirant les terres du prince. A n'en pas douter, ce dernier savait mener son monde. Une amie à elle, qui avait oeuvré auprès de la mère du prince, lui avait longuement parlé de ce dernier et de sa mère Béatrix. Il y avait dans la voix de Camille une vraie admiration et dévotion. Sarah s'était promise de montrer le plus grand respect pour le chef de sa nouvelle famille et de prendre le temps de le découvrir.

C'est donc la main délicatement posée sur le bras de son époux que la jeune femme pénétra dans la salle d'apparat. Elle ne connaissait bien sur que peu des gens présents icelieu et se laissait guider par Adrian en toute confiance. Celui ci sembla choisir de se diriger vers une jeune femme qu'elle avait apperçu à leurs épousailles. Tempérance, si sa mémoire ne lui faisait pas défaut. Elle sourit donc et s'approcha avec son époux de celle qui était désormais sa cousine.



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Temperance
La robe que "Tempérance" portait était la même que celle qui avait été portée, elle le savait, aux noces de l'oncle Adrian.
Elle avait incliné la tête à l'attention des personnes présentes, beaucoup de femmes, et un jeune garçon, et un galant, et un doyen ; elle ne fit pas davantage que s'incliner avec respect devant chacun. Elle partait du principe que ceux qui la connaissaient bien (mais il n'était pas prévu qu'il y en eût) chercheraient d'eux-mêmes sa compagnie, et s'ils ne le faisaient pas, ce serait tout cela de gagné !

Elle s'était très vite mise près d'une fenêtre, à regarder au-dehors l'aube du printemps se poser sur la campagne neversoise. Si elle pouvait faire la potiche jusqu'au soir, ce serait une délivrance !
Un jeune homme blond entra, et elle eut un élan d'affection pour sa silhouette bonhomme et timide. Elle tourna un peu la tête, trop spontanée, outrepassant son malaise d'être ici dans la cage aux lions, et répondit :


Bonjour !

Elle fit quelques pas vers le jeune garçon. Un instinct maternel, peut-être, ou la confiance en elle-même, face à quelqu'un qui avait peu de probabilités d'avoir un jour connu Tempérance, et dont elle pourrait, qui sait, se faire un allié ou un ami.
S'étant retournée, elle remarqua deux personnes qui s'approchaient d'elle, deux blonds, joli couple, et ils n'avaient pas été annoncés proprement par l'huissier. Bigre ! Ils avaient tout d'un couple marié, et lui avait quelques traits de ressemblance avec Tempérance, et avec Cécilia (rappelons que mère et fille se ressemblent fort !).

"Tempérance" avait de la jugeotte, c'était peut-être là son seul atout, en la circonstance. Elle s'inclina avec un empressement comique et se jeta à l'eau :


Oh, comment je suis ben heureuse de vous voir ! Savez-vous si Mère arrivera bientôt ?
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Axel2fersen
Une étreinte si tendre logea indéfiniment un sourire sur les lèvres purpurines de la baronne au soleil. Elle déposa un baiser sur le front qui s'était incliné lors de l'embrassade.

Jéni ma perle quel plaisir de vous retrouver, vous m'avez manqué aussi ma très chère enfant.

Puis la Irissarri, vint embrasser Elizabelle et ne put s'empêcher de prendre Bréval dans ses bras et de le faire tournoyer un instant pour le serrer contre son coeur.
Reposant le bambin dont elle avait eu la garde plusieurs mois, elle salua le promis de sa nièce puis laissa ses azurs glisser sur la demoiselle qui venait d'entrer. L'arrivée de Tempérance qu'elle avait rencontré à quelques reprises et surtout qu'elle avait aiguillée à l'université une quinzaine de jours auparavant, la laissa perplexe. La dernière fois qu'elle avait croisé la fille de ses amis, celle-ci lui avait parue bien plus extravertie et assurée, et surtout bien moins protocolaire...
La gamine fut sauvée par le gong ou plutôt par l'altesse , Franck le petit trésor de Salvaire venait de passer l'huis . Qu'il avait grandi ! Enfin grandi... il paraissait toujours petit pour son âge mais on voyait bien que ce n'était plus le petit bout d'homme qui avait quitté Briançon il y a de cela plusieurs années.

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Béanours forever!
Maximilien
[A Vittel, duché de Lorraine]

Carlotta, vous accompagnez sa grasce Maximilien ainsi que sa soeur aux festivités données par son altesse Charlemagne. Pour votre sécurité, Messire Lancelot de Bénoïc sera à vos côtés.

Dès lors, voilà le quatuor partit en direction des terres françaises, et plus particulièrement du duché de Nevers. Le jeune Frayner, tout juste âgé de six ans n'avait jamais mis les pieds en terre française, et c'était donc là pour une grande occasion, dans un contexte plutôt difficile, qu'il le ferait.
Au bout de quelques heures, et bien que confortablement installé dans un carrosse, la route commençait à paraitre pour le "futur prince" longue... trop longue. Il ne cessait de demander quand ils arriveraient, et pressaient toujours plus un attelage déjà fatigué. Pour ne rien facilité, ou peut être que si en fait (tout dépend le point de vue), sa soeur était là, aussi fatigante et fatiguée que lui. Tout deux, comme chien et chat, n'en rataient pas une pour se chamailler, et bien que cela fasse passer le temps pour les jeunes bambins, cela devait surement être une horreur pour Carlotta qui en avait la charge.

Bref il était un enfant qui n'aimait pas les contrariétés, et du fait de son rang, de son éducation et de sa position en Empire, le Frayner de Sparte n'avait tout bonnement quasiment jamais connu une quelconque frustration. Ayant tout une "équipe" dévouées à ses petits désirs, la vie n'était que pour lui un long fleuve tranquille! C'est donc dans ce contexte là qu'il faut imaginer qu'alors baignant sur ce fleuve, il s'en détournait pour prendre un ruisseau boueux, avec pour seule personne capable de le satisfaire, Carlotta, qui ne semblait pas le moins du monde, tomber dans le piège. Cela paraissait donc pour lui, in-ter-mi-na-ble.

bref, une pause... puis une autre.... et ce n'est qu'au terme de deux longues journées que le convoi arriva à destination.

[A Nevers]

Maximilien passait la tête à travers les rideaux qui ornaient les ouvertures du carrosse, pour observer le domaine, de celui qui était le patriarche de son impérieuse famille, Charlemagne. Il ne pouvait s'empêcher de comparer, avec ce qu'il possédait, et de nier toute supériorité de Nevers à Vittel. Cependant, il était clair que l'on ne pouvait contester le faste qui régnait sur les terres. C'était bien là une preuve, que la richesse familiale n'était pas prête de disparaitre...
Les jeunes gens furent annoncer aux gardes, et ils purent enfin poser le pied hors du carrosse. Il se dirigea à l'intérieur, fit mander une chambre(petite pause).
Oui il faut savoir, que le garçon de six ans qu'il est, a besoin aussi de reconnaissance. Il a besoin de s'affirmer comme étant supérieur aux femmes, et comme étant le mâle qui prend les choses en main. Ce qu'il fait avec plus ou moins de réussite d'ailleurs.. (parenthèse off)

Les lorrains se rendirent donc dans leur suite, et décidèrent d'envoyer une missive à leur mère pour la rassurer. Aidé par Carlotta, il rédigea


Citation:
Mère,

Nous vous faisons part de notre arrivée sur les terres de Nevers. Le trajet, bien qu'horriblement long, c'est déroulé sans encombre majeure.
Nous espérons porter haut les couleurs de Vittel ainsi que celles impériales.

nous pensons fort à vous,

Maximilien


ps: Mathilde est toujours aussi p/e/t/i/t/e, capricieuse.




Après quelques heures de repos, ils se préparèrent pour la réception qui était le soir même. Tenues d'apparat, tenues de luxe et de charme ils purent enfin descendre rejoindre le grand monde qui les attendait... ou peut être qui attendait d'avantage Charlemagne en fait...

Maximilien ne connaissait personne, et ne sachant pas réellement comment agir, il attendit les directives de Carlotta.


Carlotta, tu sais qui sont les gens...là?
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Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants, mais peu d'entre elles s'en souviennent.
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