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[RP - Banquet] Du sang dans les veines.

Carlotta_isabel
Pourquoi est-ce que Carlotta s'était proposé pour devenir la Dame de Compagnie de Jade ? Et bien, parce que selon les dire de son parrain Eudes qui s'était avéré être le cousin du premier époux de Jade, elle était un puits de connaissance. Celle-ci, Sparte avait accueilli et traité la jeune fille comme une parente dès le départ, son père avait été adopté par un Sparte, bien que sans lien du sang, elle possédait des cousins et cousines qu'elle considérait comme sa famille autant que les membres de sang. Enfin bref. Ainsi, voulant apprendre encore et toujours, elle avait rejoint Jade à Vittel et s'était mise à son service. C'est comme ça, que la jeune fille avait fait connaissance des enfants, des mioches, des morveux. Maximilien lui avait un jour écrit pour un caprice mais, elle lui avait répondu comme-ci il était grand, comme-ci il avait été de son âge. Enfin bref. Le voyage lui avait-il parut interminable ? Certainement, avait-elle montrer une once de colère ? Surement pas. Avait-elle eu envie d'arracher quelques têtes ? Surement. L'avait-elle fait ? Surement pas sinon, elle aurait perdu la sienne en retour. En profitant pour échanger quelques mots avec Lancelot qu'elle ne connaissait pas. Passons. Une fois sur place, la Dame de Montquintin pour le coup, laissa Maximilien prendre les choses en main, elle savait que les hommes et donc les garçons avaient ce besoin afin de se sentir fort, puissant et les femmes elles, savaient restés dans l'ombre. L’installation fut faite, pendant que les enfants, dignes héritiers de Jade se paraient de merveilles, Carlotta faisait le choix de sa tenue, une robe noire.

Ce fut devant les portes de la grande salle, que le petit Duc se tourna enfin vers elle, ce fut un léger sourire aux lèvres que la poupée prépara une réponse avant de consulter Lancelot du regard, de s'attarder sur la petite Mathilde à qui elle tenait fermement la main.


Tous non. En revanche, je viens de voir une personne qui ne m'est pas inconnu.

Carlotta parlait bien sûr de Sarah et de Adrian, il ne comptait pas pour du beurre mais, bon, ce n'est pas comme-ci elle avait eu des affinités avec lui. Après tout, c'était en partie sa faute si la Von Strass avait dû partir en Savoie.

Je crois apercevoir une amie, qui est l'épouse d'un membre de votre famille.

Se tournant vers Lancelot et glissant une nouvelle fois ses yeux vers Mathilde puis vers Maximilien.

Prenez les choses en mains.

Toc ! S'il voulait faire les grands, il fallait le faire même en public. Elle l'aimait bien mais, l'avouerait-elle ? Non. Il en profiterait à coup sûr, les garçons étaient ainsi. Et sinon, c'était une bonne occasion pour lui, ici dans sa famille de faire ses débuts. Il n'était pas idiot, il avait la parlote facile. De plus, la jeune fille savait que Luisa devait venir, sans doute, l'apercevrait-il et que cela le mettrait à l'aise, en confiance. La poupée aurait pu lui tendre la main afin de prendre la sienne mais, elle se contenta de lui mettre quelques secondes sur son épaule, comme un signe d'encouragement.


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Charlemagne_vf
[Appartements Ducaux. Salle de Parement.]

On venait de passer un lourd collier sur les épaules du Prince qui, devant un miroir en triptyque, avait tout le loisir de s'observer. Il ne pouvait, du reste, passer devant une glace sans essayer de se séduire. Pourtant, cette séduction, il ne l'exerçait pas sur le commun. Même son amant n'avait jamais été le sujet particulier d'une tentative de hameçonnage princière. C'était un plaisir narcissique et uniquement tourné vers lui même. Se trouver beau, et alors pouvoir apparaître au monde comme perfection universelle. Du délire, mais un délire sans démesure.
Charlemagne portait le velours sombre, bien sur. C'était tant un deuil éternel qu'un signe de richesse. Une habitude tranchée par la profusion de joyaux portés sur les doigts, les épaules, et sur le chef : une couronne luisante, aux lys : sa couronne de cérémonie, timbrée au rang de Fils de France. Sur sa face, résolument pâle, il affichait la satisfaction en luxe, et se retourna vers son gentilhomme avec une sympathie qui lui était rare, car la venue de ce jour avait été tant attendue qu'il en était réjoui, un peu.


Sont-ils tous là ? L'heure est un peu passée.

Tous, c'était à dire l'union des Maisons von Frayner et Castelmaure. Aigles bicéphales contre aigles bicéphales. Deux lignées qui, caractérielles, avaient explosé pour faire émerger l'Aiglon, et qui, ce soir là, sous l'égide de leur suprême Patriarche de quatorze ans, plieraient, se rendraient.
La jeunesse des Princes orphelins est l'occasion pour les sous-princes de danser. Ils le peuvent, car le chat ne boit encore que du lait. Et c'est ainsi que l'on avait éveillé le courroux de l'Infant, floué par son sang, estimant que nul ne lui rendait ni les égards, ni les honneurs, ni l'obéissance qu'ils devaient à son rang.
Affichant un luxe qui, lui, serait démesuré, il entendait bien faire savoir à ses parents qu'il était tout puissant, et que nul ne pouvait faire l'économie de son consentement, en quelque matière que ce soit. Une barre fine entre les yeux, il était prêt à en découdre avec toute la morgue du monde. Fils de Guise. Fils de Béatrice. A genoux. Chimères, un peu, et fantasmes d'adolescent. Mais peut-être sont-ils, parfois, tout à fait réalisables.

Le gentilhomme, qui, comme chaque homme de service du Nivernais, portait une livrée bleue billetée d'or, s'inclina, avant de répondre. Il est de notoriété publique que les valets savent toujours tout.


Tout le monde n'est pas là, Votre Altesse. Son Altesse Royale le Comte du Lauragais est ici, avec beaucoup de vos cousines, de la Maison Castelmaure. Il y a aussi un prélat, plutôt vieux, et des enfants. Ceux de la régente, arrivés il y a quelques jours, déjà. L'une de vos parente est accompagnée.

Le Duc du Nivernais aurait pu grogner, éduqué pour le faire par Melchiore de Montmorency. Mais à la Cour de Nevers, on ne grogne pas. Son mécontentement passa dans ses yeux, un bleu-marine qu'il tenait de son père plus que de sa mère. Il plissa les paupières, et ses lèvres furent troussées en moue sur son visage alabastrin. On venait de déclarer l'état d'alerte. Prince colérique armé, doigt sur la gâchette, paré à tirer.
Ce qui est toujours dommage, dans ces occasions, c'est que ce sont les présents qui paient les frais pour les absents.
Charlemagne se laissa tomber dans une cathèdre.


Bien. Je vais attendre encore un instant. Le Dauphin mon frère et sa fille viendront. Les enfants de mon cousin Ludwig sont déjà ici : on doit les préparer. Mademoiselle ma soeur sera, évidemment, en retard. J'ai hérité d'une famille de sangliers qui se prennent pour des aigles. Gageons que ce soir, certains pourront retourner flairer la truffe dans les bois.

Ce n'était pas au laquais qu'il parlait. Pourquoi le ferait-il ? L'Aiglon n'est pas de ces nobles qui font des confidences au service. Il réfléchit pour lui-même, à haute voix, pour la théâtralité du geste. Et ce garçon en livrée, qui se tient toujours debout, le sait si bien qu'il ne répond pas. S'il l'avait fait, lui aussi, aurait fini à flairer la truffe dans les bois. Puis, comme son ouvrage est fait, il s'excuse et se retire sur un geste du Prince.
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Elianor_de_vergy
Le voyage depuis la Guyenne, le court séjour à Nevers le temps de caser ses gens et de s'apprêter, bref l'ensemble des menus faits qui s'étaient enchaînés jusqu'à cet instant étaient d'un inintérêt et d'une banalité tels qu'on en épargnera le détail au lecteur. Commençons donc à l'instant précis où la quintefeuille, figée sur le seuil de la salle de banquet, se laissa aller à une réflexion qui menaçait de devenir habituelle chaque fois qu'il était question de Von Frayner.

Qu'est-ce qu'elle foutait là?

C'est une excellente question à dix écus, je vous remercie de me l'avoir posée pour pas un rond*.

"Là", c'était une réunion de famille, ou plutôt de familles: Castelmaure et Von Frayner. Or la quintefeuille n'était ni l'un ni l'autre. Mais son fantôme-à-éclipses d'époux en était un, lui. Et le mariage, outre partager des titres et récolter des gnons, c'était aussi _ hélas _ se farcir les corvées qui déplaisaient à Chlodwig. Les banquets de famille, par exemple. Et voilà pourquoi votre fille est muette! Ah non, pardon, voilà plutôt pourquoi elle se retrouvait au palais ducal de Nevers, fort occupée à observer l'assistance. Première constatation: du bleu, du bleu, beaucoup de bleu. Elle avait été bien inspirée de s'en tenir à son vert de prédilection. Seconde remarque, moins réjouissante: elle ne connaissait absolument personne. Il y avait bien ça et là un ou deux visages entr'aperçus à l'occasion de défilés parisiens, mais rien qu'on puisse réellement qualifier de connaissances. Ca promettait pour le reste de la soirée tiens...

Réfrénant le soupir qui lui montait aux lèvres, elle pénétra dans la salle et attendit patiemment la suite des évènements.


* Merci à Pierre Desproges et son "Manuel de savoir-vivre à l'usage des rustres et des malpolis", chapitre "Comment se suicider sans vulgarité" ^^

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Cecilia
Ils étaient légèrement en retard, grande première pour la von Frayner qui d'ordinaire était présente parmi les premiers, mais ce n'était pas sa faute ou si peut être un peu. Il lui avait fallu faire face à un dilemme, celui du choix de ses vêtements. Non pas qu'elle ait eu envie d'attirer tous les regards sur elle mais la jeune femme commençait à ne plus rentrer dans ses vêtements par la faute de son compagnon, si bien qu'elle avait dû passer en revue toutes les robes qu'elle avait à sa disposition. Son choix se porta donc sur un cadeau qu'on lui avait fait il y a peu, une magnifique robe aux couleurs de la famille von Frayner

Vous pensez sans doute qu'elle aurait dû s'y prendre à l'avance, vous avez sans doute raison mais ces derniers temps, la jeune femme n'avait plus une minute à elle. Et pour cause puisqu'il y avait maints problèmes à gérer en Lyonnais-Dauphiné, si bien que lorsqu'elle reçut un courrier de Charly-chou, la jeune femme ne pu s'empêcher d'accueillir l'invitation avec joie. Elle pourrait se reposer durant une journée entière ce qui lui ferait le plus grand bien ou peut être était ce parce qu'elle souhaitait échapper à la bêtise humaine qui semblait se propager en ce moment au sein du Duché.

Durant le trajet, la princesse qu'on sort s'était blottie dans les bras de son compagnon tout en lui faisant un rapport plus ou moins détaillé sur les personnes qu'il pourrait rencontrer ce soir. Après s'être annoncé aux gardes bien qu'ils devaient avoir l'habitude à présent de croiser la Duchesse, le couple fut introduit au sein de la salle du banquet.


Le bonjour à tous glissa t elle tout en avisant les personnes présentes, la jeune femme ne put s'empêcher de froncer les sourcils lorsqu'elle remarqua l'épouse de son frère qui se trouvait en compagnie de ce qui semblait être sa fille mais à bien y regarder quelque chose clochait. Il y avait un je ne sais quoi qui perturbait Cécilia, aussi examina t elle plus en détail sa "fille". Soudain ce fut le drame dans l'esprit de la jeune femme qui venait de comprendre que celle que tout un chacun prendrait pour sa fille ne l'était absolument pas, si bien qu'elle agrippa la veste de son compagnon comme si elle était en train de faire un malaise.

Lorsque la mère serait de retour à Creyssint, vous pouvez être sur qu'il y aura une sérieuse discussion avec la Demoiselle de Saint-Amé.

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Lothar.von.frayner
C'était quand même trooooop pratique d'être venu en avance. Comme ça, il avait pu bien dormir la veille, et prendre le temps de se préparer aujourd'hui. Il avait revêtu de beaux vêtements propres. Oh, pas luxueux, Lothar n'était pas du genre à porter attention au luxe des vêtements. S'ils étaient propres et avec de beaux tissus, ça suffisait. Il ne descendit pas de suite. Pas question d'être le premier. Savoir se faire désirer était l'essentiel. Puis Luisa était pas encore prête. En fait, il s'installa en haut du grand escalier, caché derrière la balustrade, pour guetter les invités. Que des grands, personne qu'il ne connaissait. Soudain, le miracle, le bonheur, l'illumination de la journée. Maximilien était là ! Max ! Son pote ! Bon, avec l'autre... Bah, pas grave, elle ne lui gâcherait pas la journée. Le garçonnet dégringola l'escalier. Bonjour, pardon, laissez passer siouplé... Et hop, Lothar se planta devant Max :

- Coucou Max ! Comment tu vas ? J'suis super content que tu sois là !

Hochement de tête poli suivi d'un froid "Bonjour, j'espère que vous avez fait bon voyage" à l'accompagnatrice. Bah oui, c'est pas parce qu'il l'aimait pas qu'il devait pas être poli. Lothar se devait d'être un prince, à tout point de vue. Il restait froid, mais ne lui tiendrait pas rigueur de son inutile énervement de la fois d'avant. Il faut savoir pardonner. C'est Aristote qui l'a dit. Le garçonnet se fendit même d'un petit sourire à l'attention de la cousine de Max. Ou de Jade. Ou des deux. Il ne se rappelait plus exactement. Il savait seulement qu'elle s'appelait Carlotta. Il s'adressa à nouveau à Maximilien.

- C'est chouette, le prochain roi ce sera ou ta Maman ou mon Papa, t'as vu ? Ca va être rigolo, toi ou moi on sera prince ! On va vraiment s'amuser. Bon, j'espère que ce sera Papa pour ma part, mais j'suis sûr que tu comprends. C'est mon Papa, j'le soutiens. Au fait, tu connais les personnes qui sont là ou pas ? A part toi et ta cousine, j'reconnais personne... Luisa est pas descendue et nos parents sont pas encore là. Oui, parce que Luisa et moi, on est arrivé il y a quelques jours déjà. On voulait parler à Charlemagne. Il s'est pas énervé, il nous a logés sans râler, à côté de sa soeur. C'est marrant qu'il soit chef de famille alors qu'il est plus jeune que Lorenz, mon grand frère. Tu trouves pas ?

Lothar était tellement heureux de voir quelqu'un qu'il connaissait, qui plus est Max, qu'il ne s'arrêtait plus de parler. Il guettait tout de même l'arrivée de sa fratrie proche, impatient de revoir ses parents. Il n'osa demander à Max si sa Maman l'accompagnait. La famille aimait Max, mais pas sa mère, peut-être qu'elle avait pas eu le droit de participer à sa fête, et Lothar ne voulait pas faire de la peine à son ami. Aujourd'hui était jour de joie - allélu-uia - et chacun devait rire et sourire. Y aurait-il des jeux prévus pour les enfants ? Pas sûr, Charlemagne n'avait pas l'air du genre à s'occuper de ça. Ah oui, fallait en parler à Papa d'ailleurs. Bah, c'était pas grave, Max, Luisa et Lothar avaient assez d'imagination à eux trois pour trouver à s'occuper. Luisa veillerait juste à ce qu'ils évitent les bêtises. Le but était de ne gêner personne, de ne pas faire trop de bruit et de ne pas se tacher. Mmh pas sûr qu'on s'amuse comme des petits fous au final... Sait-on jamais après tout ! C'est dans l'adversité que se forgent les caractères, c'est dans les contraintes qu'on crée les meilleurs jeux, voilà.
L'esprit de Lothar s'évada un instant. Il aurait aimé qu'Alix-Ann soit là, il aurait adoré la présenter à Max... Ça se ferait plus tard. Cétait une promesse que se faisait le petit garçon.

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Salvaire_d_irissarri
Parce qu'il le fallait bien, parce qu'il demeurait fidèle à la parole donnée, parce que l'âme de Béatritz, sans doute, quelque part en ces lieux survolait, s'agitait, surveillait... la famille... liens du sang à défaut de ceux du coeur. Parce que tout ceci, il avait réfléchi et puis s'en était venu. Bref ! Il était là. Et las, toujours autant.

Mais se tenait dans l'ombre d'un recoin, présent sans se montrer ; il avait demandé à ne pas être annoncé, hormis à son cousin et attendait que le jeune prince explique les raisons de cette réunion.
Il observait les débauches de soieries, voyait les retrouvailles, observait les regards, écoutait les saluts. Quelques uns avaient un accent prononcé qu'il reconnut pour l'avoir déja entendu à Montpelhièr. Les Frayner, nul doute.
Il sourit de reconnaitre sa soeur, haussa les épaules devant tant d' autres qu'il ne connaissait point, ne bougea même pas de voir Franc Claude Volpone là-bas plus loin, jeune frère de son frère qu'il allait désormais retrouver et sans doute imiter et devenir lui aussi un autre, être le prince de sang qu'il était et vivre une autre vie.

Salvaire, qui se présentait aux autres pourtant, à présent et totjorn, en tant que Irissarri Castelmaure, regardait "sa" famille, et attendait, sans un mot, sans un geste, sans un bruit, sans rien faire qui pût le laisser deviner, pour voir qui elle était cette famille et ce qu'elle lui voulait.

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“ Se ne vos pas sentir la fret, te cal minjar un caçolet ”
Lancelot.
[Sur les routes]

L'aube se levait à peine dans un ciel irisé d’orange et de jaune, surplombé de doux nuages diaphanes et distendus, trop minces pour apporter la pluie ou pour gêner l'apparition de l'astre solaire en cette nouvelle saison printanière. Du haut de ses dix-sept années, les cicatrices du passé marquaient le corps musclé de l’ancien mercenaire, les rayons éclairent doucement son visage à la peau mate, quelques mèches de sa chevelure noire dissimulaient son regard ténébreux, déclenchant pour ceux qui ne le connaissait, un éveil de curiosité. Enveloppé dans son épais mantel noir qui le protégeait de la fraîcheur de la brise matinal, le brun traversa les chemins menant aux royaumes de France, le regard perdu sur le paysage qui défila lentement, à l’allure où le carrosse se déplaçait.

Loin de Saint-Claude il exerçait une mission d’escorte sous la demande de la Régente Impériale, Jade de Sparte Von Frayner, laissant derrière lui pour quelques jours, sa folle d’Ebréchée.
Voilà maintenant plusieurs mois qu’il avait abandonné sa vie de solitude, à sillonner les routes des royaumes de France et Empire pour se consacrer enfin à une vie politique et sentimentale.
Néanmoins, quelque chose au fond de lui restait immuable, ce besoin de vouloir sans cesse agir comme un ange gardien auprès de ceux qui nécessitait ses services. Pour combler ce vide, le Bénoïc remplissait des tâches de garde civile ou de maréchaussée, il souhaitait également intégrer un ordre militaire pour offrir son épée aux profits du Sring. Son dévouement était total, sa détermination bien plus encore, pour lui, une mission, c’est un contrat que l’on doit respecter, peu importe les évènements, peu importe si sa vie était en jeu, il n’y avait rien de plus important que d’honorer sa parole.

C’est ainsi que Lancelot voyait la vie, à chacune de ses promesses, il s’entaillait la main pour faire couler son sang sur le sol, un signe fort mais surtout une coutume dans sa famille lorsqu’on prêtait un serment.

Son regard s’illumina sur les enfants nobles présents dans le carrosse, l’innocence qui se dégageait d’eux était enviable, la pureté de leur âme conservée loin du mal qui rongeait le monde, l’emportant à petit feu à sa perte. Ils étaient encore trop jeune et comme chaque être vivant sur cette planète, la vie ne les épargnerait surement pas de divers coups durs.
Jamais le Bénoïc n’oubliera l’assassinat de ses parents à l’âge de ses cinq ans, jamais il n’oubliera les hurlements effroyables qui résonnèrent dans toute la maison, jamais il n’oubliera le visage des meurtriers et leurs regards froids mais surtout, jamais sa soif de vengeance ne s’éteindra au fond de son être tant que chaque coupable ne se trouvera pas six pieds sous terre.

Il profita du voyage pour parler avec la jeune femme, Carlotta, à la découverte de sa vie, de ses origines, de ses histoires mais à aucun moment, de la raison de ce voyage. Le jeune guerrier ne souhaitait pas connaitre les motifs qui avaient poussés la Sparte à solliciter ses services.


[Nevers]


Les rues d'abord terreuses et poussiéreuses font places ensuite à des rues pavées et toujours poussiéreuses, le domaine était imposant et impressionnant, Sochaux était le seul domaine que Lancelot connaissait mais comparé à celui-ci, il y avait une large différence au vu de la construction architecturale.
Le maitre des lieux devait être d’une richesse incroyable et de rang très élevé dans la noblesse.
Devant les portes, l'Indispensable suivit les deux Von Frayner et la Talleyrand d’un regard attentif, la dextre posée sur le pommeau de son épée pour être prêt à intervenir dès besoin en cas de problème. La grande salle comportait bon nombres de nobles au vu de l’élégance des tenues et de la qualité des tissus, comparé à eux, Lance n’était qu’un gueux, ce qui était vrai et c’est pourquoi il souhaitait rester en armure pour ce banquet.

Il se tourna vers Carlotta, le visage ferme et sérieux, prenant son rôle d’ange gardien à la lettre et murmura :


Je suis là pour leurs protections, j’aimerai qu’ils ne s’éloignent pas trop de moi.

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Brunehilde
Brunehilde hésitait à sortir de ses appartements. Elle savait que le banquet avait déjà commencé et que nombre d'invités devaient déjà être présents, aussi la timidité et une certaine angoisse la saisirent. Elle ne connaissait personne et pire, il s'agissait essentiellement de membres de sa famille paternelle qu'elle ne connaissait pas.

La jeune femme ignorait comment elle devait se comporter, si elle devait dire ou faire quelque chose de particulier.

"Au moins je suis élégante," songea-t-elle en se mirant machinalement. Elle savait que sa robe couleur crème lui seyait à merveille, bien qu'elle accentuait la jeunesse de ses traits.

A 16 ans et fraîchement sortit du couvent, Brunehilde s'apprêtait à assister à son premier banquet. Et si l'excitation avait cédé la place à l'appréhension, un éclat, reste d'enthousiasme, demeurait dans le regard noisette.

Après de longues minutes d'hésitation, la jeune femme s'obligea à l'action. Elle ne pouvait décemment pas rester terré dans ses appartements, son frère se ferait un plaisir de l'en faire sortir de la pire des façons elle en gageait.

Avec un soupir résigné et un zeste de curiosité, elle prit enfin la direction de la salle d’apparat où elle était conviée.

Un valet l'annonça bien malgré elle:
- Dame Brunehilde Von Frayner, scanda-t-il au milieu du bruit des conversations.

La jeune femme se sentit rougir et du se faire violence pour ne pas hâter le pas vers un lieu moins intimidant.
Accompagné par le froufrou de ses jupes, elle se dirigea, avec un calme feint, vers un coin de la salle et essaya de se faire oublier tout en observant à la dérobée les personnes présentes.
Il y avait moins de monde qu'elle ne l'aurait cru et son agaçant frère n'était nul part en vue. Curieusement, cela la soulagea et l'inquiéta tout à la fois tandis que, doucement, elle se laissait sombrer dans ses pensées.
"Voici donc ma famille..."
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Scath_la_grande
Si vous pensez que les invitations de Charlemagne ressemblent à des convocations c’est que jamais vous n’en avez reçue de la Rouge, ces dernières tenant plus de l’assignation à comparaitre que de la missive agrémentaire.


Citation:
Monsieur Mon Rouge

    Fais ton paquetage fissa, je m’en viens te chercher pour faire route à Nevers, nous devons y être pour le vingt de ce mois.
    Monsieur mon oncle n’a rien trouvé de mieux que nous intimer à le visiter pour un grand banquet familial et Dieu m’est témoin que j’abhorre ce genre de corvée sociale.
    Viens et sois présentable. Sinon je me prends un amant et j’y folâtrais dans nos draps.


Tienne (pour le moment)



C’est flanquée de son moustachu d’époux, et de ses étranges « dames de compagnie » sous formes d’une écuyère manchote et malodorante qui affectionne les bestioles du genre crevées dans état de décomposition avancée ainsi que de son limier Jeanne dont l’habilité de la lame et sa loyauté envers l’orgueilleuse maîtresse n’est plus à éprouver, que la Frayner arrive un peu sur le tard à Nevers.
Malgré la distance avalée diligemment, les montures poussées au plus pressé, il a bien fallu se coltiner des lieues et des lieues dans la croupe pour débarquer juste à temps.
L’ambiance est tendue dans la troupe, Musteile a imposé son humeur –mauvaise forcément- à chacun et n’a pas déclos son bec de tout le voyage, ne desserrant mie la mâchoire et donnant même de la froidureuse épaule à son époux en guise de retrouvailles.
Si la rousse a souvent une langue acerbe, un verbe haut, elle peut aussi facilement se museler, se murant dans de sentencieux silences amers qui ne sont que les prémices d’une houleuse disputation à venir.
Elle lui en veut, de son absence, de ne pas l’avoir suivi en Champagne, de ne pas avoir mandé de nouvelles alors qu’elle était tombée en défendant Sa Majesté.

Puisque gracieusement mis à disposition, les quartiers sont pris en demeure princière qui n’est point du tout à son goût, futile architecture d’un palais qu’elle préférait voir mieux remparé, crénelé, et bien mieux assuré contre les attaques.
Minah et Jeanne sont envoyées à vaquer aux soins des chevaux et prendront leurs repas dans les cuisines –si toutefois on laisse entrer la manchote et son incommodité olfactive tandis que les Rouges se retrouvent enfin seuls pour se préparer au banquet.
Sans mot, sans l’once d’une œillade tendre à son époux, Scath effectue sa minimale toilette, se remparant dans sa vêture noire, accommodant sa coiffe austère et sa chevelure, puis s’agenouille pour sa coutumière prière qu’à murmure elle distille.
Incontinent, elle se relève et de cette tournure sèche qui en fait d’elle une mégère accomplie quand la bestiole se trouve mal’engroin.


« Tu es prêt ? Moi j’y vais… »

Au pas de charge la voilà qui s’éclipse et s’échappe, se faisant bien vite rejoindre par Volkmar qui l’attrape par la taille dans un des couloirs, la poussant dans une alcôve, la mignonne à sa guise avec appétit, ses lèvres, son cou pris d’assaut, la main gaillarde s’égare sur la cuisse, relevant son cotillon sombre.
Bonne comédienne, la rouquine s’en joue les effarouchées de façade, repoussant mollement cette pogne curieuse et indiscrète.


« Chuuut ce n’est pas le moment de penser à la bagatelle ! »

Néanmoins les lueurs dans son regard ne le trompent pas, Volkmar a réussi à gratter le glacis de sa charognerie d’épouse et à voir l’œillade qu’elle lui baille, connivente, il sait déjà qu’il a émoussé le courroux roux et aiguisé son appétence de manière vive.
Sourire enjôleur, la lippe vermeille vient mordiller celle de son époux.


« Plus tard… »

Avant d’entrer, elle ajuste une dernière fois sa mise, une houppelande au col monté dont la dentelle blanche s’échappe, et par le bas fendue en sa jupe, laissant entrevoir une belle étoffe fleurdelisée de soie. Le cheveu flamboyant est escamoté en partie dans une coiffe de satin noir garnie de perles et à sa taille un demi-ceint de cuir avec chaînette d’argent et pendant en forme d’ichtus, les épaules quant à elles, s’enorgueillissent d’un lourd collier frappé au corbeau, lui aussi d’argent.
Son époux est carminé de la tête au pied pour ne pas départir de ses habitudes, un collier identique à son col mais icelui en cuivre.
La Dame de Pique et son Cavalier de Carreau entrent en jeu.


« Le Chevalier Aanor Scàthach Von Frayner-Glasmaler et son époux le Chevalier Volkmar Glasmaler »

Sursaut de la rousse qui pensait pouvoir entrer en douce, surtout que question timing ils étaient loin d’être en avance voir même à la bourre.
C’t’arnaque, les voilà démasqués, pour la discrétion on repassera.


« Chevaliers de Bouillon et Seigneurs de Montet et de Bertrix. »
« Dites ? Maintenant que vous avez braillé nos noms et tout, vous pouvez rajouter nièce adorée de Son Altesse ? »
« Non, Dame, je ne le puis, ceci n’est pas mon office… »
« Ah ? Humpf… »

Altière la rousse s’avance dans la salle au bras de son moustachu de mari, morgue à son museau tristement balafré, la démarche souple, et de poser ses prunelles curieuses sur les gens présents, tout à plein déconnus mis à part quelques têtes vaguement rencontrées et qu'elle salue sèchement du chef.
Les acteurs principaux ne sont pas encore entrés en scène, le rideau ne s’est pas levé pour l’heure, et la Musteile est ravie de ne pas avoir à supporter la vue de monsieur son père et de sa nouvelle fraichement épousée.
Et de son oncle, nulle trace.

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Maximilien
Alors que le jeune Frayner se retrouvait face à des personnes qu'il ne connaissait pas le moins du monde, ou dont le nom avait été évoqué lors de cours sur la généalogie familiale, il était assez désarçonné. En effet, il ne savait pas par où commencer. Devait il aller vers les gens présents, et s’annoncer? Ou bien devait il vagabonder d'un coin à l'autre espérant qu'on l'intercepte? C'était un sacré dilemme auquel était face le noble qui découvrait les mondanités. Un signe d'encouragement de Carlotta, qui devait certainement s'amuser de la situation. Après réflexion, peut être que celle ci lui laissait prendre les choses en main car elle n'avait peut être pas le courage de le faire elle même.... hum hum... Tout cela était peut être une vérité, quoiqu'il en soit, il ne pouvait plus reculer.

bon d'accord, je vais voir les gens, j'dois leurs dire "bonsoir, je suis Maximilien von frayner de sparte, voici....".


Quand soudain, une lumière, un éclat, une fulgurance, lui permit d'échapper à cette torture. Son "pote", comme le disait souvent Lothar, venait d'arriver. Il paraissait en forme, en grande forme, et le submergea de paroles en un rien de temps. Surpris, et en même temps content, les seuls mots qui lui vinrent étaient ceux qu'il venait de réciter.

Bonjour, oui ca va, je suis Maximilien... pardon tu sais, mais là, derrière Carlotta, il y a ma petite soeur Mathilde. Regarde je te la montre.

Il se tourna vers sa soeur, tel un paon qui présente sa collection de plumes..

Viens il est gentil!!! C'est un cousin, le fils de celui qui se bat avec maman.

Les présentations étant faites, il poursuivit la conversation avec son cousin, un cousin qui s'avérait être l'un des plus cools.


Oui on sera des princes. Moi je suis quand même un peu plus pour ma maman, mais je dois pas trop le dire, parce qu'après on va croire que je suis qu'un moitié vrai de Frayner!! Mais toute façon, on m'a toujours dit que dans la famille, eh ben, ont été tous tous tous des princes.
Nan jconnais juste Lancelot, c'est le sire qui nous protège, Carlotta ma cousine, et ma soeur. Pourquoi Luisa elle vient pas? Elle est gentille quand même aussi
chuchotis même si c'est une fille...
Zutt, moi je suis pas venu avant, si je savais que tu étais là avant, je serai venu aussi comme ça on aurait pu jouer... m'enfin tant pis. Pour Charlemagne, moi je trouve il est grand, enfin un peu par rapport à moi, et je crois que c'est pas bizarre que ça soit le chef de famille parce que son papa s'était le chef aussi. Je crois que ça doit marcher comme ça dans une famille!

Pas vrai Carlotta?

Oui parce qu'elle connait plein de trucs Carlotta! C'est ma maman qui lui apprend!

Maximilien se stoppa, suspendu aux lèvres de Carlotta, mais aussi à celles de Lothar, qui était plus ou moins son idole. Il était plus grand et forcément ça ne pouvait que plaire à l'enfant de 6 ans.
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Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants, mais peu d'entre elles s'en souviennent.
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Carlotta_isabel
Aux murmures de Lancelot, Carlotta lui fit un clin d'oeil et hocha la tête, elle savait la mission de celui-ci, même si elle doutait un peu que les enfants puissent être en danger ici. Enfin, devoir et croire c'était deux choses différentes. Enfin bref. L'épisode Lothar. Carlotta n'était pas rancunière pour un denier, enfin, cela dépendait. En l'occurence, cela faisait un moment déjà qu'elle avait oublié le soucis qu'elle avait eu avec lui, son refus ou plutôt, sa non réponse quant à son âge. Un petit sourire aux lèvres, la poupée suivait les échanges entre les deux et trouvait Maximilien trop chou lorsqu'il présenta sa soeur. Cela lui rappelait presque son défunt frère, parti trop jeune....Retenant un profond soupire qui pourtant serait sorti du fin fond de son corps, elle resta à sa place, tenant la petite main de Mathilde toujours dans la sienne. Tournant ses yeux vers les deux garçons, à peine plus jeune qu'elle de quelques années et qui avait la beauté prometteuse, elle répondit à son jeune cousin.

Oui, en effet, c'est ainsi que cela fonctionne.

Hochement de tête pour se donner encore plus d'assurance lorsqu'elle lui répondit. Un petit sourire aux lèvres en pensant à Jade qui effectivement éduquait la jeune fille, en l'absence de sa mère qui elle prenait du repos du fait de sa santé fragile.

Dites-moi, avez-vous soif ?

Jetant ses yeux dans l'assemblée afin de voir apparaitre la silhouette de Luisa à l'horizon. Hésitant une fois de plus à mettre sa main sur l'épaule de Maxilimien et regardant ensuite Mathilde qui lui semblait bien silencieuse, même si pour son âge, la timidité pouvait en être la cause. Bien qu'à son âge, elle-même parlait beaucoup. Enfin, les situations étaient différentes, Carlotta avait quasiment vécu dans les jupes de sa mère ou enfermée, ne voyant quasiment personne. Soudain, son esprit fut prit par la pensée d'une possible visite à sa cousine, Jehanne Elissa qui devait être en Bourgogne, sans doute devait-elle lui écrire avant de repartir, cela lui ferait du bien de la voir.
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Valet.bleu


Entrées après entrées, le valet en livrée bleue et or s'était incliné avec une déférence appuyée. Cette famille qui envahissait peu à peu la salle d'apparat était celle de son maître. Lui faire offense signifiait, au mieux, la mort. A chacun, il avait peut-être adressé un salut discret, et lorsqu'on avait daigné donner son nom, il avait annoncé.
Certains s'annonçaient d'eux-même, d'autres restaient résolument des inconnus, simples visages, corps mouvant entre le couloir et les deux salles. Le temps avançait, et les arrivées se faisaient plus nombreuses. Chacun était encore debout, discipliné, et une légère rumeur s'élevait jusqu'au plafond. Retrouvailles ou présentations.
Quand la jeune Brunehilde s'était présentée, le serviteur s'était permis un sourire un peu charmeur. La jeune et tempétueuse soeur de l'Aiglon avait passé un temps suffisant en Nivernais pour s'attirer les bonnes grâces de la mesnie. Son caractère et son audace vis-à-vis de Charlemagne choquaient ou forçaient l'admiration, mais ne laissaient que rarement indifférents.

Un signe devait venir. Il vint. Un second laquais descendit, murmurant à l'oreille du Premier que l'instant était venu. D'un pas lent, il alla se poser au coeur de la pièce, devant l'assemblée. D'une voix assez haute, il s'exprima.


Mes Seigneurs. Mes Dames. Altesses, Grâces, Grandeurs... Je vous invite à prendre place.
La place d'honneur est celle de Son Altesse Royale le Duc du Nivernais. A sa droite, Son Altesse Royale le comte du Lauragais. A sa gauche, Son Altesse le Dauphin de France.


Qui était encore aux abonnés absents.

A côté du Dauphin, le doyen, Monseigneur Aymé von Frayner. A côté de Son Altesse Franc Claude Volpone, Mademoiselle Brunehilde.
Les autres sont libres de leur place. Toute personne n'étant pas parente de Son Altesse Royale, ni le conjoint, promis ou époux de l'un de ceux-ci est priée d'adopter une posture discrète et de ne pas s'attabler.


Le temps de ce discours, voulu clair, on avait déposé sur la massive table de riches cruches en argent, dans lesquels un vin rouge, sanguin, faisait encore de petites vagues contre le métal.
Puis, alors que chacun s'installait, la musicienne installée dans un coin de la salle se mit à jouer. Dans les escaliers, une ombre sévère s'étendait.
Luisa.von.frayner
Il y avait ceux qui étaient légèrement en retard, comme Cecilia, ceux qui étaient dans les temps, comme beaucoup, et ceux qui avaient eu l'occasion d'être en avance, comme Lothar et elle-même. Ce dernier groupe se divisait encore en deux catégories, ceux qui avaient saisi cette occasion, et les autres. Ou...Luisa. Enfin, pour une fois que c'était elle qui était en retard, franchement ! D'ordinaire négligente envers ses cheveux, elle passait tout de même quelques instants à se demander si oui, la tenue qu'elle avait choisie était bien la plus appropriée, mais jamais elle ne s'attardait au point de se mettre en retard. Encore une fois, elle faisait l'équilibre parmi la descendance des Vicomtes d'Hayange, et alors que l'aîné passait trop de temps à s'admirer et le cadet pas assez, Luisa, elle, était toujours pile poil à l'heure.

Mais ça, c'était quand l'équilibre familial n'était pas perturbé par l'une ou l'autre absence...Forcément, emportant sa sœur sous son bras, Lothar avait créé un profond déséquilibre en séparant le trio, et toujours plus forcément, il fallait bien que quelqu'un assume la part de retard, ce pour quoi Luisa, de par sa grande générosité, se dévoua. Pour des raisons purement réfléchies, donc, la jeune von Frayner était descendue légèrement en retard dans la salle, munie d'une bonne humeur exceptionnelle et d'une pointe de fierté grâce à sa nouvelle tenue qu'elle portait pour la première fois publiquement.

Limite limite, que c'était ! Alors qu'elle entrait, les autres invités étaient tous en remuement général qui témoignaient de la prise de parole qui venait de s'achever. Ni vue ni connue, elle se glissa entre les corps d'adultes (que c'est pratique, l'enfance) jusqu'à son frère qu'elle salua d'un petit coup de hanches. Suivant le mouvement des autres, elle prit place, et entama son tour d'observation des invités. Une inconnue, une inconnue, une inconnue, ah, tiens, un inconnu ! Une nouvelle inconnue, ah, v'là, on arrivait chez les connus ! Un sourire radieux à Adrian et Sarah en espérant que leurs regards croiseraient le sien, qu'elle évite de rester plantée ainsi trop longtemps. Les yeux continuèrent de sauter sur les visages, pas Charlemagne, forcément, vu qu'il était pas encore là, quelques uns qu'elle avait déjà pu voir les jours précédents ; un léger grommellement en devinant Franc qui n'avait jamais répondu à sa lettre. Côté Languedoc, il lui sembla également reconnaître le méchant Salivaire, comme qu'elle dirait Ella, et sa course oculaire se termina en Lorraine, tout près d'elle, d'ailleurs, sur Carlotta et la troupe de plus-petits-encore qui lui tournaient autour. Elle souffla à la plus grande un bonjour accompagné d'un sourire franc, puis glissa au petit blond qui lui servait de cousin un petit salut affectueux.


    Yep, Milien.

Judas ne semblait pas là. Tant mieux, il lui avait fait peur. Et puis sûrement que son gros chien ne serait pas accepté ici, d'ailleurs.
Ayé, c'était parti pour la beuverie. Ou la rencontre familiale, quoi.

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Jenifael..luna

La jeune fille,se détourne du jeune prince,pour voir la foule,arriver.Elle était heureuse,pour l'occasion d'ailleurs elle était vêtu d'une robe de couleur douce,pas froide,mais douce.La jeune fille rend les couleurs de ses robes plus gai avec le printemps,laissant un peu le riche noir,le glaciale blanc,les givres teinté pour des robes comme réchauffer par le soleil,petit à petit.Elle à fait totalement le deuil de sa mère maintenant,elle vit une nouvelle vie et elle ne compte pas exclure de celle-ci la famille,que se soit Irissarri ou Castelmaure.
Que se soit un Prince ou un bâtard.

Elle n'est pas comme sa mère,qui à oser renier Elizabelle,pas comme Angèle non plus,qui tenait plus que tout à sa grand-mère et sa cousine,allant jusqu'à se laisser mourir après leurs morts.Les gens arrivent,tous Von Frayner,sans exception,impossible autrement.

Des jeunes,des vieux,elle aperçoit la blonde croisé déjà en Anjou,d'autres enfants,le blond baron,une rousse,déjà vu,une étrangère,deux étrangers.
Sa parle,ça piaille,elle à une once de pitié pour Charlemagne,qui lui avait déjà reprocher de trop parler,se retrouver au milieu de perruches,alors qu'ils à invité sa famille.Si au moins,il n'essayer pas d'empailler tout se petit monde,tout irait pour le mieux,enfin presque ... Certaines personnes se ferait remonter les bretelles,Elizabelle et Axel par exemple.Peut-être d'autres.Pour sa part,elle n'avait rien à craindre et en était ravis !

Alors que le valet annoncer les choses - qui était d'ailleurs,les dénommées " Mademoiselle Brunehilde " et le Dauphin de France? Non,parce qu'il faut avouer la chose suivante depuis sont arrivée en Anjou,beaucoup de choses on changer et elle n'est plus réellement à la page - Il fallait s'assoir et tout le bazar,sauf si on était pas parents des Altesses.Petite cousine,c'est parent,non? Sinon elle doit rester debout,c'est nul … Mais si la Josselinière l'a accepter à Château-Gontier,c'est parce qu'elle est cousine de,parce qu'elle est fille de cousine de aussi,non ? Donc elle est de la même famille.Même « d'une branche bâtarde » comme se plaît à lui rappeler sans cesse l'Altesse.C'est quand même pas sa faute à elle,si Loöys de Castelnau de Montmiral à décidé de partager sa nuit avec sa grand-mère et qu'au final est née une bâtarde,lui ayant donné naissance !

Prudente,elle s'avance,avec dans sa main la main d'Elizabelle et de la Baronne,pas question de les perdre ces deux là,elle y tien trop,elles sont son courage.Ses prunelles se posent sur la table et elle trouve une place,vers le bout,plutôt loin des Altesses,au moins Elizabelle et Axel aurons moins de soucis,non ? Au moins,elles éviterons la cohue qui sûrement va se précipité pour être assis le plus près possible de l'Altesse,fière de son rang,de sa famille,essayant de s'élever sûrement même,ou trouver grâce aux yeux royaux.Pour sa part elle à depuis longtemps accepter être une source de déception,en faite le jour où Charlemagne avait débarqué à Voiron,réclamant « Je veux » quelques jours avant le baptême d'elle et sa sœur,depuis,c'était devenue peine perdu,même si elle s'employer à l'embêter de son mieux et s’apercevait certaines choses à son sujet …
D'ailleurs,peut-être qu'il sourirait,au moins il changerais les avis sur lui,le prenant pour froid et hautain et surtout il rendrais le monde présent bouche bée.
Oui,pourquoi chercher loin ? Si le Prince,voulait en jeter aux yeux de tous,il suffisait de changer son faciès.

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Nikolai_jagellon
Sa belle semblait discuter tranquillement avec certains membres de sa famille. Il reconnu la baronne pour l'avoir rencontrée lors de la fameuse partie de chasse où il avait en quelque sorte lié sa vie à celle d'Elizabelle. Après l'avoir saluée comme il se devait, il demeura cependant en arrière, étant bien plus préoccupé par sa charge comtale, plutôt qu'à un quelconque banquet dont il n'avait que faire.

Lorsque le valet, semble t-il en charge de l'événement, invita l'ensemble des invités à entrer dans la salle où se tiendrait le repas, il prit bien acte des dernières paroles prononcées, souriant en coin, ne sachant si son altesse le considérait comme promis. Il se considéra tout de même comme tel malgré qu'il n'ait pas daigné lui en faire la demande, privilégiant les personnes importantes pour le cœur de la jeune brune.

Il demeurait toujours derrière celle-ci d’ailleurs, se faisant discret, ce qui ne lui ressemblait pas, car il souhaitait la laisser profiter et se trouvait fort occupé dans ses pensées. Le Jagellon tenait donc le petit Breval par la main, surveillant la nuque de la femme qu'il aimait.
Ne prêtant pas attention aux invités, se trouvant certain de n'en connaître aucun, il suivit sans même réfléchir jusqu'aux places déterminées par Jenifael.
Les laissant s'installer, osant poser la main sur l'épaule d'Elizabelle lorsqu'elle fut confortablement assise, il laissa le petit groupe féminin prendre place avant d'en faire de même, ceci par pure politesse.

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