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[RP - Banquet] Du sang dans les veines.

Volkmar
D'accord, il avait foutrement merdé, mais quand même !
C'était pas une raison pour lui écrire comme elle écrivait à son chien. Comment ça, on vous a pas dit que Scath écrivait à son chien ?
C'est pourtant logique. Un jour, quelqu'un a conclu qu'il serait plus simple d'apprendre à lire à un dogue, qu'à Minah (L'écuyère manchote), pour la seule raison que Minah servait d'abris à d'innombrables familles de bestioles diverses et variées dont l'appétit souffrait grandement la saveur d'une page parcheminée.
D'où la mise en application. Le chien savait lire mieux que Minah.
Bref !

En plus, elle était sacrément de mauvais poil, la donzelle ! A croire qu'il avait du oublier de la débourrer depuis trop longtemps, tiens. Comme les chevaux, quand on oublie de leur brosser le crin, ils te font la gueule, et après, "ç'pas la peine va t'faire voar"...
Elle leur avait offert un train d'enfer et une conversation palpitante d'antichambre idoine, froide, et lugubre comme un caveau. Ou un cimetière, les vents et le froid y sont plus prenants qu'au sein de quatre murs humides et poisseux.

Du coup, il en avait profité pour monter des plans à mi-chemin de l'audace et la stupidité pour l'amadouer, et observer le paysage.
Le détail le plus intéressant retenu de ces deux activités, c'était qu'une fois, il avait vu un bourg ce coin paumé au milieu de nulle part. Mine de rien, c'était pas gagné ! Pays de péquenauds. Il aimait pas Paris, mais enfin, même en Poitou on connaissait les villes !
Mauvaise foi ? Naaaaaaan jamaaaaaaais.

Enfin, de cet interminable voyage, la fin arriva, et il espéra qu'elle se départisse de cette humeur capable de rendre désirable l'idée de la fréquentation d'un être de la nature même de Minah. Singulière prouesse.
Las ! Là où il s'était -immuablement, avouons le- vêtu de rouge, elle avait choisi le noir. Mais pas un noir riche, un noir resplendissant, un noir jaloux et tape à l'oeil, non !
Le noir fade, le noir austère et caché, le noir qui vaut l'absence de lumière et sans aucune folie.
Après un voyage des plus déprimants, la situation semblait menacer d'en devenir pire encore, car après des lieux de campagne grise, humide, et froide, l'architecture du lieu ne l'avait pas vraiment botté !
Rien pour accrocher son oeil et parler à sa nature de soldat, pas un mur qu'il n'imagine déjà renverser d'un coup d'épaule tant il manquait ici d'ouvrages d'un classicisme défensif éprouvé.
Du coup, quelle autre solution que de mettre en application ces idées mirifiques qu'un brin de raison chasserait sans mal.
De celles qui vous poussent dans une alcôve inconnue, chez un hôte pas mieux cerné, avec une épouse grincheuse et alors même qu'on est attendus.

Elle de s'en défendre si mollement que la partie, gagnée d'avance, s'engagea assez pour le mettre en réel appétit. A croire que le débourrage n'était pas qu'une corvée, sans doute ? Car ses mains baladeuses n'avaient en aucune façon l'envie de regagner leur logis sagement et humblement.
Le cotillon semble tellement plus accueillant, tant et plus chaudement aménagé qu'il suffirait d'un rien pour s'y perdre pour longtemps. Un rien que seul un reste de raison retient, seul résidu pour réfréner de coupables ardeurs dans la demeure d'un parent - quand bien même par alliance, bâtardise et mésalliance.

Un baiser volé au temps, aux regards et aux dieux vient à conclure l'échange à peine esquissé, promesse d'une passade dans un entre-deux d'un espace-temps reculé seulement pour mieux y sauter à pieds joints, avec qui sait, un brin d'élan (Et pourquoi pas du Caribou pendant qu'on y est ? Je vous épargne la blague des mooses et de l'équipe technique !).

Alors qu'ils arrivent, il enserre ses reins d'un bras alors qu'elle se rajuste, lui picore la joue alors qu'elle soigne sa mise, et se joue des convenances et des apparences alors même qu'elle fait mine de s'en soucier plus souvent que par instants fatidiques.
Mais d'un même sursaut s'ébahit de leur annonce.
Aparté vers la Rousse.


"Sûr que c'est toi qui lui a glissé tout ça, pour faire ton entrée ! T'es bien du genre à vouloir en mettre plein la vue. M'enfin j'vois pas qui va me reconnaître hein ?"

Moquerie, sarcasme qu'il se croit enfin autorisé à lui bailler pour la faire partir au quart de tour.
D'autant plus qu'il ne connait pratiquement personne, ce pratiquement excluant de fait sa seule épouse, qu'il n'a rien de mieux à faire que taquiner en attendant que les évènements suivent leur cours..


"Nièce adorée hein ?"

Et alors que les annonces tombent pour distinguer les exclus des favoris, les bien-en-cours des disgrâciés, voilà que tombent une nouvelle occasion.

"Oh, je vois, c'est pour la place réservée.. D'ailleurs, j'espère qu'on a une chaise, sinon j'vais chercher ma selle.."
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Lorenz.von.frayner

Pour aller de Bolchen à Nevers, au Sud-ouest, il fallait emprunter une petite route qui serpentait entre les collines, qui transperçait la Franche-Comté et finissait par s’enfoncer dans des étendues de champs cultivé. Depuis quelques années on l’avait un peu élargie, grossièrement pavée et renforcée par des rondins de bois aux endroits les plus dangereux, mais si on négligeait ses détails elle était restée la même depuis sa construction. Elle était très fréquentée. Des voyageurs de toutes sortes y passaient : Des marchands, des soldats, des gueux, des ambassadeurs. Tous ces voyageurs suivaient la petite route, enclavée entre la France et l’empire, et tous s’écartaient à chaque passage de carrosse, aux nobles armes. Ce jour-là justement, la route fut empruntée par un carrosse, roulant à vive allure aux armes de l’une des familles les plus puissantes d’empire ; Qui renaissait de ses cendres pour peut-être faire naitre de son sein un Empereur. Cette famille ne peut être que la famille von Frayner.

Pour une fois le jeune sénéchal de Blochen avait refusé de chevaucher, la route était bien trop longue et malheureusement il devait régler quelques affaires en chemin, le carrosse était donc le plus approprié. Sur les routes le temps s'écoule doucement, c’est alors soulagé que Lorenz observa par la fenêtre les remparts de la ville de Nevers, enfin il était arrivé à destination. Ce qu’il faisait ici ? Même lui se posait la question.
Il avait été convié par son chef de famille, et tout récent suzerain, à une « réception » réunissant les von Frayner avec les Castelmaure, le seigneur de Saint-baslemont ne voyait aucune utilité à ce rassemblement. Mais depuis son deuxième mandat ducal, Lorenz avait besoin de s’aérer l’esprit c’est donc avec une certaine nostalgie qu’il avait répondu favorable à cette invitation.

Le véhicule s’arrêta devant le palais de son cousin, et la porte s’ouvrit.
Une bonne demi-heure plus tard le voilà dans le couloir qui mène à l’entrée de la Salles d'Apparat, le valet le salua, le débarrassa de son lourd manteau noir, puis un huissier l’annonça.


"L’intrépide Lorenz von Frayner, Seigneur de Saint-Baslemont et Sénéchal de Bolchen."

Depuis de nombreux mois de service dans le l’ost de Lorraine, le fils de Ludwig, était devenu un homme à proprement parlé. Grand, large d’épaule, avec des cheveux qu’il lui tombait dans le dos. Préférant beaucoup plus son armure aux vêtements « grand luxe », il avait été très difficile de trouver une tenue convenable au dernier moment pour le jeune seigneur. Mais finalement la difficulté n’effrayait pas les valets d’Hayange qu’ils lui trouvèrent tout de même un truc à enfiler, pour rester présentable devant sa famille et les Castelmaure :
Une robe homme rouge de haute qualité avec de grande botte en cuir noir, et telle la touche finale sur l’œuvre parfaite, la couronne seigneuriale fut apposée sur sa tête.

Le bel et blond guerrier rentra, apparemment dans les derniers, à l'intérieur de l’immense salle richement décorée.
Il y faisait chaud. Et une odeur de viande grillée s’échappant des cuisines attenantes rappela à son ventre douloureux qu’il s’était contenté de peu durant son voyage.

Un nombre conséquent de personne emplissaient déjà les lieux. C’est pourquoi le jeune aigle, se mit dans un coin de la salle essayant de se faire le plus discret possible, malheureusement ce même coin était déjà scouaté par sa cousine, et collègue au Conseil Ducal, Brunehilde. Erf il fallait donc se sociabiliser. Il se mit alors à côté d'elle et lui souffla :


« Ambiance bien différente du conseil ducal ne trouvez-vous pas ? Vous connaissez mon frère et ma sœur ?
Laissez-moi vous les présenter. »


Et il entraina sa jeune cousine vers le regroupement d’enfant.

« Bien le bonjour, jeune sang von Frayner. Comment allez-vous ? »

Apparemment le fils de Jade était aussi présent et il lui adressa d’ailleurs un petit sourire. Puis ses deux pupilles bleutés se tournèrent vers la table. Choisir une place suite à l’annonce du valet allait devenir une grande épreuve…
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Sarah_elisabeth
[Quiproquos, fugues et autres petits désagréments]

C'est d'un pas alerte que Sarah avait suivi son époux pour rejoindre Tempérance. Mais si de loin, l'enfant avait une allure et une robe connues, plus la distance les séparait et plus un trouble montait en Sarah. Elle avait certes peu vu Tempérance à son mariage où elle avait d'ailleurs croisé la plupart des présents d'en un état second mais une fois face à face, aucun doute ne subsistait. La jolie demoiselle devant elle, malgré un air de ressemblance n'était certes pas sa nouvelle jeune cousine. Réflexion rapide, regard à son époux, puis qui parcourait la salle tombant sur la mère de celle qui devrait se trouver en ce moment devant elle. Visiblement celle ci était aussi surprise, guère heureuse de la substitution et plus que chagrinée de la situation. Sarah resta en retrait un instant puis la décision fut prise sans attendre : la famille primait et quelques soient ses rapports à venir avec sa belle soeur, il était hors de question que celle ci se retrouve dans un tel embarras devant la famille toute entière. Sourire doux qui pare les lèvres, Sarah quitta le bras de son époux qui dans les quelques secondes de battement n'avait pas encore ouvert la bouche, le ciel en soit loué.

- Tempérance, mais quel plaisir de vous voir icelieu. Vous avez fait bon voyage? C'est que je vous trouve le teint bien troublé. Oh, je devine! Les désagréments de devenir demoiselle. Toutes les jeunes femmes passent par là. Mais il n'est pas prudent de rester debout, vous risqueriez de faire une syncope. Vous ne voudriez pas imposer ceci à votre mère? Oh, la voici qui vient! Cécilia, pardonnez de vous ennuyer ainsi mais je crois que CETTE jeune fille ne se sent pas bien. Il faudrait la faire accompagner dans une chambre pour se reposer. Vous pourrez ainsi lui expliquer les changements que subissent les demoiselles et agir au mieux de la situation...

Sarah avait son masque de calme qu'elle affichait en société mais son regard montrait à sa belle soeur que la situation était du dernier embarras pour leur famille et qu'elle ferait tout pour couvrir la situation. Cette demoiselle ne pouvait rester ici. Si une seule personne avait vent de la supercherie, le seigneur seul savait ce que les gens allaient raconter. Plus qu'à espérer qu'Adrian ne dise rien de facheux, il fallait le concentrer sur un autre sujet et vite. L'appel au repas fut parfait.

- Adrian, je crois qu'il va être l'heure de passer à table, dirigeons nous au plus vite pour réserver un fauteuil à Cecilia. Et puis je n'ai pas encore salué mes amies.

Regard appuyé et un brin suppliant. Mais son époux avait l'art de lire en elle comme dans un livre ouvert. Prions que cette fois encore, le dialogue muet soit clair!
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Brunehilde
La quiétude relative de la jeune Brunehilde fut troublée par l'apparition de son cousin à ses côtés. Soulagée malgré tout de voir enfin un visage familier, elle lui sourit timidement.
- Je crains d'être plus à l'aise au Conseil qu'icelieu. Pourtant, hier encore j'avais hâte de vivre pareil événement. Oh! Euh...Il me semble connaître votre sœur. S'il s'agit de Luisa, j'ai eu le plaisir de faire sa connaissance il y a peu, ajouta-t-elle en se laissant entraîner à la suite du jeune homme.

Brunehilde salua ses jeunes cousins et se présenta.

- Bonjour, enchantée de faire votre connaissance. Je suis Brunehilde, la sœur de Charlemagne pour son plus grand déplaisir.

Elle sourit avant de se tourner vers Luisa:
- Je suis très heureuse de vous revoir ma cousine.

Puis se fut le moment de passer à table et Brunehilde dut s'éloigner de ses cousins pour aller s'installer à la table d'honneur, au côté de son plus jeune frère qu'elle ne connaissait encore point, si ce n'est de nom. Elle lui sourit néanmoins tout en regrettant de ne pouvoir prendre place aux côtés de ses cousins.
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Temperance
[Quiproquos, fugues et autres petits désagréments - II]

Genre. Genre ça allait s'arrêter là. "Tempérance" avait vu Cécilia, sa mère, et comme elle les rejoignait et que la cousine commençait de partager ses soupçons sur l'état de santé — genre — de Tempérance, il fut temps de riposter. L'air de Cécilia était difficile à lire, comme souvent. Elle avait la faculté incroyable d'avoir un visage beau et mystérieux, comme celui de la Joconde : on ignore si elle est triste ou si elle sourit, et si ce sourire, admettant qu'il existe, est mutin ou chaste, s'il est pincé ou sincère... Cécilia a ce genre de masque superbe, et "Témpérance" n'a d'autre choix que de répondre, à Sarah d'abord :

Oh ben faut point s'inquiéter pour moi, ma cousine, vous voudriez pas que j'offense Son Altesse en quittant son banquet si tôt ? Cela fait siii longtemps que je l'a point vu ! Pis vous lui direz combien je suis un peu malade, s'il demande.

Sous-entendu : soucieuse comme vous êtes, si je reste, vous garderez le secret, pas vrai, parce que Lui, il panera rien.

Et à la Duchesse, avec un regard bien appuyé, lourd de la mission que la Chipie avait fait peser sur son amie :


Même un peu patraque, je peux point manquer le banquet de notre royal cousin, n'est-ce pas, Mère ? Il est d'ailleurs tant ben vêtu, vous avez vu ?

Si la maternelle marche, c'est dans la poche. On ne remet pas en cause l'assurance d'une mère à propos de ses enfants.
Et puis, il était trop tard pour se retirer, on passait à table, pas vrai ? "Tempérance" était prête à y accompagner la Duchesse.

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Clothilde_les_arsouilles
Depuis quelques minutes déjà, surgie de la porte qui communiquait avec un corridor menant aux cuisines, Clothilde tâchait de se donner des airs de decorum. Et c'est avec un certain brio qu'elle y parvenait.

Une paire de jours auparavant, on était venu la débusquer dans le tas de foin où elle dormait parmi la gente équine du Nivernais. Le temps d'à peine se décoller les yeux, son nabot de chien-chien s'était mis à mordiller le bout de poulaines inconnues, quand elle s'était attendue à contempler la paire de bottes d'un des types de la garde qui chaque jour venait faire son affaire dans les écuries. Il s'était agi d'un homme en livrée, de la mesnie, venu la quérir sur ordre de l'intendant. Réjouie que son tapage musical diurne ait fait effet, elle s'était présentée en petites pompes devant un Bisac toujours aussi plein d'austérité. Les petits yeux de fouine de la ménestrelle s'étaient fichés sur le visage de Bisac, à qui elle trouvait par ailleurs un certain charme, enfoui derrière les sillons de son faciès qu'avaient buriné les années. L'homme, manifestement pressé par ses affaires, y était allé de son verbe limpide qu'affectait une pointe de solennité. Une pointe seulement, piquante toujours. Mais, la bonhommie facile, Clothilde l'avait écouté débiter les formalités avec un enthousiasme croissant. L'ordre du jour jusqu'au grand soir à venir l'avait d'emblée enivrée : délivrer, le temps d'un dîner aux multiples chandelles, une musique d'agrément qui siérait à un auditoire de cours.

La musique, Clothilde l'avait dans la peau. Ka sa yé misyé bobo. Mieux, elle l'avait dans le sang. Pour cent. Initiée par son père qui arpentait les petites cours, et avant lui, son grand père, elle était tombée toute petite dans un chaudron tout plein de sixtes et de tierces. Mais, de trop modeste extrace, elle n'avait pu manifester l'ampleur de son talent qu'en des lieux populeux jusqu'alors, à l'exception de deux ou trois châtelleries où elle avait séjourné quelques semaines à peine. Dans sa prime jeunesse pourtant, la soif d'enrichir ses connaissances musicales l'avait conduite à étudier une large gamme de styles musicaux, et sa voix, autant que ses doigts, elle les avait entraînés, polis au fil des cordes jusqu'à ce que la corne lui pousse sur l'épiderme et la glotte. Aussi pouvait-elle délivrer des chansons de fariboles aussi bien que du baroque contemporain, de la dernière mode. Seulement, elle n'avait eu l'occasion pour l'heure que de complaire au petit peuple en n'offrant que cabrioles et chansonnettes d'amuse-gueule, pour plaire à la galerie.

Les ordres pourtant avaient été clairs, il s'agissait de distraire avec discrétion, et d'accompagner moins la Chanson que les humeurs qui régneraient, quelles qu'elles soient. Et pour ce faire, Clothilde avait dû tenir la grappe à l'intendant plus d'un quart d'heure. C'est que le cistre qu'elle se trimballait ne valait plus triplette, et que pour faire honneur à pareil événement, il lui fallait de nouveaux instruments. Lesquels ? Mais tous, pardieu. Tout ce que la demeure ou ses entourages pouvaient receler d'instruments, il lui fallait les éprouver pour préparer au mieux la soirée. Et avec ça, des hommes, s'il vous plaît, pour accompagner la soirée. Un petit orchestre, en somme. À ceci, elle avait recueilli une approbation coussi-coussa, et avait dû se résoudre à trouver sa main d’œuvre elle-même, s'éloignant de Nevers un jour ou deux. Dans de petites seigneuries alentours, elle avait bien débusqué trois types qui faisaient à peu près l'affaire. Et l'affaire, elle n'avait pas été mince. Il ne lui avait plus resté que deux jours pour mettre le trio au La. Bien sûr, elle avait des connaissances dans le milieu. Quelques missives avaient été dépêchées sans grand espoir. Les vieux amis du métier vagabondaient chacun de leur côté. Et entre les lettres restées mortes, faute d'avoir trouvé leur destinataire ou d'avoir convaincu, et celles qui ne lui avaient valu que quelques menus refus, il avait fallu faire avec les trois godelureaux du bord. Par chance, elle avait reçu une réponse affirmative d'un ami, pas recroisé depuis trois ans. Mais il était arrivé sur le tard, l'après midi-même.

Dans son brocart à la belle allure qu'une vieille fille des cuisines lui avait prêté, Clothilde se sentait les mains moites derrière le dos. Dans la salle, le petit monde s'apprivoisait. Et ce monde là, il était bien beau. Il s'agissait de ne pas se rater. Et tandis que les membres de cette famille s'épiaient entre eux, la petite femme priait pour que son petit groupe à elle ne fasse pas mauvaise mesure.


Vas-y Cloclo, tu peux le faire.

Elle les avait tenus bien à la baguette, et gardait à l'oreille l'aboiement singulier de Baryton resté cloîtré dans les écuries. Lorsque le valet commença de nommer les places et d'inviter le monde à table, elle sut que le moment était venu. Crispée dans son habit qui lui serrait la taille, elle se retourna vers ses compagnons de fortune.


-Comme on a dit. On entame tout doux.

Mais pas trop. Si l'ambiance venait à se détendre, ils pourraient la jouer avec plus de légèreté. En attendant, il n'y avait de place que pour des airs hiératiques. Alors, le crin-crin commença de s'élever. Le son rampa du sol au plafond, atteignant sans distinction les oreilles alentours. C'était, faible d'abord, crescendo ensuite, une sarabande d'avant l'heure. L'audace en fond sonore, tonique et solennel, pour accueillir l'ombre aussi bien que la lumière. Elle s'élèverait en maîtresse avant de retomber doucement, laissant une part de silence suffisante pour que chacun puisse s'entendre à loisir.
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Charlemagne_vf
Il avait le pas léger, dans des bottes aux attraits de la nuit. Sans étoiles, ses jambes couvertes de pénombre descendaient l'escalier de marbre avec grâce et grandeur. Le colimaçon fut amorcé quand la musique, douce aux abords, parvint à la fin'ouïe du Prince. Le corps de Charlemagne allait aux abysses, quand les harmonies de Clothilde montaient jusqu'aux cieux d'où il venait de s'extraire. Il fut vite en vue, depuis la salle, et de l'entrée à la table, il y avait une distance confortable pour qu'il puisse paraître en splendeur.
A peine eut-il traversé les larges encadrements ouverts que, derrière lui, vinrent se poster dans de sévères armures d'apparat, Jehan Fervac, Anthoyne de la Louveterie. Puis, derrière chacun d'eux, un membre de la garde. C'était une extravagance. Chorégraphie de guerre, marche impériale, marche royale, marche princière. Une marche en somme. Le port droit et altier, le menton dressé et le nez fier, le regard résolument fixé sur le mur qui lui faisait face, l'Aiglon s'imposait en Puissant. Cette famille trop longtemps laissée libre, il lui fallait la conquérir. Mais le duc de Nevers n'est pas diplomate. Il n'est pas adepte de la flatterie, ni même ne sait être sympathique. Alors il s'impose, grandiose, dans ce décor riche. Comme la sarabande est prématurée, il crée le ballet de cour.
Danser, mais pas danser une valse. Danser pour s'entraîner au combat. Répéter des mouvements de joute et des passes. Voilà l'essence de la danse. Alors les pas de l'Infant sont des démonstrations harmonieuses. Une entrée en masse. Une flèche humaine dirigée droite vers les aigles bicéphales, tissées sur le haut dais du fond de la salle. Chacun des gardes connaît ses mouvements, car il a fallu les apprendre pour étaler l'extravagance et l'originalité sublime. Frappent les bottes, et se meuvent les corps. Les bras décrivent quelques arcs glorieux. Virilement, l'on frappe les armes.

Enfin, dans sa tenue du velours le plus noir qui soit, couronné au timbre princier, il se posa à l'extrémité de la table. Là, debout, il observa du regard chacun des convives. Certains lui étaient familiers, bien sur. D'autres moins, mais portaient sur leurs visages les traits des Maisons Frayner ou Castelmaure. D'autres en revanche étaient de parfaits inconnus, sur lesquels il posa avec plus d'insistance ses iris bleu-marine.

Autour de la table, c'est un nouveau ballet, tout de bleu et d'or cette fois, qui vient disposer les plats.

Premier service : l'Ouverture.
Constellation de fruits secs, de dragées et de délices des vergers dorés.
Vin clairet.

Partout, myriades de petits mets sucrés pour mettre en appétit. Le Prince préside à la constellation. C'est le soleil en sa demeure. Enfin, il contourne la longue tablée, et les gardes vont se ranger. Pour le divertissement, les musiciens ne cessent pas de jouer.
Le Maître d'Hôtel, Della de Volvent, est salué d'un oeil satisfait. Tout est orchestré à la seconde. Tout est mesuré. Tout est préparé avec finesse et question du symbole. C'est la gloire du grand Prince qui s'exerce. Ainsi l'a-t-il désiré.
Parvenu jusqu'à sa cathèdre, trouvant à ses côtés frères et soeurs, ainsi que le doyen de la famille, et déplorant l'absence d'un Sancte Iohannes sur lequel il ne faut jamais compter, l'Aiglon s'assied, et d'une voix calme, quoique coulante de miel guiséen, il s'adresse à ses parents.


Mon sang.

Je ne connais pas la moitié d'entre vous à moitié autant que je le voudrais ; et j'aime moins que la moitié d'entre vous à moitié aussi bien que vous le méritez.*

Toutefois, ma joie est grande. Infiniment grande ce jour, car je vous reçois sous mon toit, dans cette demeure des très illustres et anciens comtes de Nevers, et qui est l'héritage de notre famille.
Merci à chacun d'être venus. Mais allons, mes parents, mangeons et buvons.


Il est encore calme, doux, aimable. Rare paix qui l'anime. Non, il n'est pas gentil. Il n'est simplement pas méchant. Non, il n'est pas de belle humeur, il se réserve. On ne peut pas laver tout le linge sale de la famille au premier service.
Il se saisit d'un raisin sec d'abord. Appétit d'oiseau en apparence, mais un ventre dont les grondements n'étaient étouffés que par les sonorités qui s'échappaient du jardin des ménestrels. Bien vite toutefois, le tranchoir de l'Altesse fut empli : fruits de saisons et dragées délicieuses et de formes ogivales. Des noix venaient aussi se fracasser entre ses dents. D'une main, il invitait la rumeur à se répandre. Que l'on parle, que l'on s'anime, car malgré l'austérité royale de Charlemagne, c'est un banquet. Et alors, on s'interpelle et l'on se coupe la parole. On discute et on se dispute, en prenant gare toutefois de ne jamais se jeter à la figure le moindre conten d'un hanap. Hanap que le Prince se pose entre les lèvres pour en boire le nectar. Avec modération, car sa dernière ivresse, il ne s'en souvient pas. Et ça le navre.


*Bilbon Saquet. Le Seigneur des Anneaux. Tolkien.
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Jenifael..luna
Bientôt,c'est bientôt que l'aîné des deux princes,que celui qui est chef de deux familles arrive.Lorsqu'il arrive,la petite troupe Elizabelle-Nikolai-Axel-Jenifael est installé.Juste assez loin pour qu'elles soient oublier,les deux fautives,mais pas trop loin,pour qu'elles puissent encore se fondre dans les Von Frayner,c'est du moins,se qu'espère la demoiselle.Même si avec la sublime baronne vêtu du bleu et or Irissarri,qui en plus est blonde,chose qui contraste avec la brune Elizabelle ... Le tout peut,ne pas être facile.La jeune fille,qui adore parler fanfreluche - en même temps,en ayant une sœur/cousine couturière,une mère et des tantes férues de mode et une arrière grand-mère couturière - observe la tenue du Prince.Vêtu de ... noir? Tien,que c'était original venant de sa part ... Et pas l'ombre d'un sourire,il est décidé à ne pas surprendre mais plutôt à mener une guerre au vu des soldats en tenue prestigieuse qui l’encadre,à la chorégraphie syncronisée. La jeune fille se demanda si c'était le prince même qui l'avait imaginé et fait faire,elle l'imagina en train de danser,image stupide qui lui fit afficher un sourire en coin,imaginant l'enfant-roi vêtu sombrement,rigidement et exécutant des mouvement de danse.

Puis l'Altesse s'assoit.Une vague d'or et de bleu se fait et on disperse sur la table des mets sucrés.Le prince parle et elle essaie de déchiffré les paroles du prince. Ça lui arrivait de parler simplement? Comme les enfants? Déchiffrons ; " Je ne connais pas la moitié d'entre vous à moitié autant que je le voudrais " bon,ça c'était qu'il voulait connaître la moitié d'entre les présents.Maintenant la suite : " et j'aime moins que la moitié d'entre vous à moitié aussi bien que vous le méritez. " là,par contre ça se corsait ... Qu'il aime moins que la moitié d'entre les présents,c'était compris,à moitié aussi bien que se qu'ils méritaient? Étrange.Elle ne s'en soucis pas,il y à du sucre,le sucre,c'est bon,ça console des gros chagrins.Ensuite la tablée est invitée à se mettre en appétit,à parler,à s'animer.Que dire? Les doigts vont chipé un dragée se fait enlever par la brunette et va rencontrer ses papilles,puis deux ou trois autres choses.C'est le premier service,elle ne sait pas si l'Altesse l'énervera par son comportement,elle ne sait pas si elle sera d'assez bonne humeur pour demander l'hospitalitée,au moins une journée.Elle préfère manger peu,ça évite de vomir après,elle qui rend ses repas lors des voyages,si elle doit reprendre la route il vaut mieux que se soit légèrement.

La voix timide,se fait entendre tout de même :


"- Je peux avoir cela,s'il vous plaît? "

Elle ne sait pas à qui elle s'adresse,mais elle parle de petits fruits sec,posé là et qu'elle n'a pas goûté.Autant manger en Nivernais,autant goûter de nouvelles choses.


Petit message pour indiquer,que la question n'est diriger envers personne en particulier et que tout le monde à le droit de répondre.

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Luisa.von.frayner
Le « jeune sang von Frayner » que lui avait lancé son aîné laissait Luisa perplexe. Il n’y avait pas eu dans son intonation la moindre pointe d’ironie. Qu’est-ce que les banquets lui allaient mal…Elle suspectait même que non, ce ne soit pas les banquets, mais plutôt l’idée que Charlemagne n’était pas loin qui lui inspirait ce comportement. Elle savait bien que Lorenz n’était pas prétentieux, tout comme elle savait qu’il n’y avait rien de choquant dans ce qu’il venait de dire, mais ça ne lui ressemblait tout simplement pas. Enfin, de toute manière, cela ne l’atteignait d’aucune façon et elle ne pouvait que s’interroger sur la mystérieuse influence du Prince sur ses frères, et peut-être même sur tout son entourage, et peut-être même encore qu’un jour, elle aussi serait touchée ! Vraiment, il y avait de quoi se poser des questions : il suffisait de prononcer un petit « Charlemagne » pour que Lorenz se redresse fièrement et que Lothar se mette à baver d’admiration. Pathétique, n’est-ce pas ?

Luisa adressait un dernier sourire à Brunehilde une fois chacune d'elle installées - à distance, au grand regret de la plus jeune - lorsque la princière arrivée, qui commençait à se faire désirer, arriva, justement. Tout en splendeur, tout en grandeur, tout en beauté. D'accord, il y avait de quoi baver. Un peu. Luisa aurait voulu jeter un coup d’œil à Lothar pour vérifier qu'il ne noie pas ses voisins, mais il lui était plus difficile que prévu de détacher son regard du spectacle. Derrière le Prince, elle eut rapidement fait de repérer - non sans grande surprise - Monsieur Mirabelle, ou sûrement plus connu sous le nom d'Anthoyne de la Literie (oh oui, je trouve ça très drôle). Un instant, elle osa imaginer sa charlesque amie, Elendra, dans les bras de ce grand et tout de même un peu vieil homme, ce qui manqua de la faire éclater de rire. Joue mordue, elle put se concentrer à nouveau sur son cousin alors que les plats s'éparpillaient. Il était vêtu de noir, lui aussi. Aussi, c'est à dire comme Carlotta, qui semblait refuser d'autre couleur que celle-ci. Sûrement s'entendraient-ils, et sûrement aussi Carlotta avait-elle remarqué ce détail.

Il parla. Luisa, comme tous, écouta. Sa joie était infiniment grande. Oh oui, comme cela se voyait ! C'était tout. Il fallait manger et boire, mais rien autour de cette table n'intéressait plus Luisa que les visages, et c'est naturellement qu'elle continua de faire des suppositions de liens de parentés, séparées les unes des autres par quelques regards au chef de famille dont elle se plaisait à observer le comportement qui fascinait tant ses frères et irritait tant sa mère.

Une voix proche la fit sortir de son cycle d'observation, et c'est avec un sourire courtois qu'elle tendit à l'autre jeune fille les fruits secs qui étaient à sa portée.


    Voilà. Nous nous sommes rencontrées à Château-Gontier, n'est-ce pas ? Dîtes-moi...

Un instant de silence luisien pour s'assurer que celui de la salle s'atténuait, et une fois certaine que tous n'avaient pas les regards rués sur elle, elle poursuivit en indiquant Anthoyne du menton.

    Cet homme, il était présent aussi, n'est-ce pas ? Est-ce qu'il travaille pour le Prince ?

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Elizabelle
Avoir étreins sa soeur cadette lui avait fait beaucoup de bien, Elizabelle s'était apaisée. Et l"arrivée de sa tante avait fini de la détendre, si bien que c'est un visage doux et souriant qu'elle afficha au monde, ce qui était inhabituel pour celle qui faisait des cauchemards chaque nuit. Elle n'en était que plus ravissante. Se tournant vers Nikolaï, elle lui avait adressé un sourire charmant.

Jenifael est ma petite soeur, enfin... Elle l'était jusqu'à ce que...

Froncement de sourcil, mieux vallait l'oublier.

Je l'aime énormément. Elle vit chez Yolanda de Josselière comme demoiselle de compagnie.

Puis s'adressant à sa tante.

Je suis heureuse de vous revoir ma tante. Vous êtes resplendissante, comme toujours. Vous m'avez manqué.

La salle s'était remplie peu à peu. Des Von Frayner... Et son oncle, Salvaire, apperçu de loin. La branche Castelmaure se retrouvait bien réduite... Elle jeta un regard noir au jeune Von Frayner qui avait monopolisé Cassandre alors qu'elles faiaient des courses ensemble, condamnant la Duchesse à porter des robes aux couleurs criardes. Finalement, le vallet les invita à prendre place et la main de Jeni se glissa dans la sienne. L'épreuve du banquet allait commencer. Ils s'installèrent tous, assez loin du Prince pour ne pas avoir à subir son questionnement tout de suite quand il arriverait. Une fois assise, le regard gris se posa sur celui qui allait partager sa vie, reconnaissante du léger contact de sa main sur son épaule. Anxieuse ? A peine...

Chez elle, il était facile de dissimuler qu'elle ne mangeait pas... En publique... Cela allait être une autre paire de manches. Surtout que voilà le cousinet royal qui arrivait enfin. Une fois assis, il prononça un petit discours dont l'Ange ne retint pas un mot, tant concentrée sur son problème de nourriture... Comment réussir à donner l'impression que l'on mange, sans manger ? Finalement les plats furent servis sans qu'elle n'ait rien entendu de ce qui fut dis, et elle observa avec inquiétude les mets disposés devant elle, sans avoir envie de rien. Sa petite main si minuscule se serra sur la table, comme pour lutter pour repousser toute nourriture qui se trouvait à portée. Finalement, elle eut un geste parfaitement spontané mais aussi fort inatendu.

Elizabelle posa sa main sur celle de Nikolaï, à côté d'elle, et la serra juste un peu, pour qu'il comprenne son problème. Peut-être alors pourrait-il l'aider à trouver une solution à son dilemne. Curieux de voir vers qui on se tourne quand on est en difficulté. C'était dans ces moments de crises que la véritable personnalité et les sentiments de la jeune fille se manifestaient. Et le blond Jagellon, elle l'appréçiait bien plus qu'elle ne voulait le reconnaitre... Au delà même, avec le temps qui passait en sa compagnie. Il était charmant et réussissait à toucher le coeur fragile de l'Ange.


Je... Que voulez-vous manger ? Et Breval, que veut-il ?

Elizabelle avait vu Nikolaï prendre en charge l'enfant pour le mener à la table, il devait être donc assis à côté de lui. Mais quand le regard gris se porta sur la place vide aux côtés de son promis, elle pâlit.

Où.... Où est Breval ?

Bonne question ça... Où est Breval ?
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Samthebeast
Un banquet de famille ? Le lendemain des noces de sa marraine ? Pfiou... En territoire inconnu qui plus est histoire d'en rajouter une couche... Il avait grogner pour la forme plus qu'autre chose. Le dernier banquet auquel il avait assisté s'était fini avec des insultes entre deux invités qui s'était proprement fait remettre en place par le maitre des lieux et mis dehors avec ordre de ne plus jamais revenir. Il y avait donc bon espoir de voir celui-ci accompagné de son lot de surprises et de bons mots... Et puis quitter ce duché, le laisser dans les mains de personnes incompétentes et croyants tout savoir ferait comprendre aux habitants qu'il leur faudrait réfléchir à l'avenir avant de cracher sur ceux qui les défendaient. Le lot de la politique... Faites du bien à des ânes...

Ils partirent de Lyon de fort bonne heure, il espérait que le voyage ne serait pas trop incommodant pour sa duchesse... Henriot avait bien fait les choses. Roues huilées plus que de raisons pour éviter les bruits gênants. Carrosse garni de coussins pour le confort de la future maman. Ce dont personne n'était au courant et que personne ne pouvait savoir puisque Cécilia portait toujours des vêtements amples, qu'elle avait toujours une allure de jeune femme au mieux de sa forme... Revenons-en au carrosse... Les roues et les coussins c'était bien mais une garde rapprochée c'était mieux... Une dizaine de gardes venus de Sassenage les accompagnaient sans compter quelques autres de Ribiers et de Poligny... L'on est jamais trop prudent par les temps qui courent...

Bien installée entre les coussins et son compagnon, elle énumérait les personnes qui, le soir même, seraient, ou devaient être, présentes... Elle le perdit à peine lâché le quatrième nom. Il aurait une excuse de toute façon... Elle... Il avait l'art d'esquiver les discussions futiles et les questions désobligeantes. Le principal c'était leur hôte, qu'il avait croisé à Ribiers quelques temps auparavant, les autres c'était du menu fretin. 'fin nan il y aurait Axel aussi. Un moment qu'il ne l'avait pas vu la rectrice courageuse... Le frère de Cécilia aussi, vu à Ribiers également. Pis après... Alors comme les courbettes n'étaient pas sa tasse de thé... Il allait surement passer un bon moment à tous les étudier... Un trajet trop court à son goût même s'il leur pris de longues heures... Et Nevers était en vue. Jamais venu jusqu'ici il en profita pour admirer la cité, rapidement traversée...

Et c'est parti pour le... Donnant le bras à sa compagne ils entrèrent et saluèrent au fur et à mesure des rencontres... Lui cherchait des têtes connues dans la salle sans croiser personne. Fort dommage... Il commença donc à étudier les personnes présentes lorsqu'il sentit qu'on lui serrait le bras comme si on tentait de le lui arracher... Serrant les dents il tourna la tête vers le responsable, enfin la responsable en l’occurrence...


Que se passe-t-il ?grinca-t-il en tentant de faire lâcher prise à sa dulcinée Tu ne te sens pas bien ? Un malaise ? Veux-tu prendre l'air ?Et ses yeux tombèrent sur la personne qui se rapprochait d'eux... Tempérance ? Euh... Elle avait drôlement changée depuis une dizaine de jours qu'il ne l'avait vu... Le maquillage ? La tenue ? Les lumières ? Le tout ? Nan il se faisait des idées. La fatigue devait lui brouiller les idées. Pourtant à voir la tête de Cécilia... Et puis comme elle s'adressait à elle en l'appelant mère... Ce langage ??? Nan pas possible... Une seule façon de le savoir... Bonjour Demoiselle de Saint Amé. Avez-vous fait bon voyage ?
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Jenifael..luna
Les olivines se posent sur celle qui lui répond.Une blonde.Une Impériale.Une déjà vu.Les fruits sec sont pris et la brunette goût,puis répond à l'autre jeune :

"- Merci.Oui,à Château-Gontier,à l'anniversaire d'Elendra "

Le visage innocent décide d'accorder un sourire à la connut.Si la jeune fille parle beaucoup en petit comité,pour se qui est des grands,la chose est différente,plus discrète,reprend ses habitudes proprettes.Puis la Von Frayner,désigne un homme et l'esprit se souvient de celui-ci :

"- Oh ! "

Les quenottes sont dévoilé dans le mouvement que prend la bouche.Puis elle reprend l'expression Acomienne :


"- Monsieur mirabelle ! "

Château-Gontier est peuplé de créatures ... Un lutin blond,une bergère brune,une provençale,la mirabelle et la Lune angevine.Les plus âgés étaient la Lune et la Mirabelle,se qui ne voulait pas dire que l'Acoma avait toujours des expressions magnifiquement travailler ... Bon en même temps elle non plus.

"- Non,je ne sait pas s'il travail pour l'Altesse.Dite,vous savez qui sont les personnes assises à la table princière? Enfin hormis Franc Claude,que je connait ... "

Elle c'était posé une question et les Castelmaure se connaissaient,alors pourquoi les Von Frayner ne se connaîtrais pas? Il était évident à ses yeux de connaître le jeune prince blond,elle l'avait rencontré à Lyon.Pourquoi celui-ci était blond d'ailleurs? Béatrice était brune,son époux était blond? Voilà un mystère qui la tarauderais surement maintenant.Pourquoi se blond? Les seules blonds de la famille étaient les deux Irissarri,les deux doubles barons.
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Luisa.von.frayner
Un petit rire s'échappa de la bouche de Luisa lorsque l'appellation qu'elle avait en tête depuis l'instant où elle avait vu, justement, "monsieur Mirabelle", fut prononcée. Elle aurait volontiers éclaté de son rire le plus sonore, mais à l'ambiance qui trônait encore alors que les murmures s'élevaient seulement, il lui semblait plus correct de faire preuve d'un peu de retenue.
Ainsi, l'affaire du mariage-aux-mirabelles était de notoriété publique dans l'entourage de la d'Acoma, soit certainement tout Château-Gontier. Et elle qui avait pris cela pour un secret, vraiment...Elle n'hésiterait plus à en parler à toutes les connaissances qu'elle avait en commun avec Elendra, c'était certain.

L'autre demoiselle ne put pas répondre à sa question, et cela, finalement, n'étonna que peu Luisa qui se rendait enfin compte qu'Anthoyne ne vivait certainement pas chez la duchesse Yolanda, et que comme elle, il n'était présent que pour la fête. Mais que voulez-vous, pour Luisa, les français étaient tous des français, tous pareils, tous connus les uns des autres, et tous au même endroit.

Un coup d’œil à la table d'honneur pour ne pas dire de bêtise, et accessoirement pour poser un nouveau regard furtivement noir sur le prince cadet à qui elle en voulait toujours un peu pour l'absence de réponse qu'elle avait obtenue à sa lettre. Son expression, cependant, s'attendrit lorsqu'elle retrouva le visage de Brunehilde, et et nez se replissa légèrement à la vue du doyen qu'elle n'avait jamais rencontré.


    Mh...La demoiselle est Brunehilde von Frayner, elle est la sœur des Princes, fille de Guise également, mais d'une Chalomee pour mère. Oh, elle est née bien avant que les parents des Princes se rencontrent, vous savez. C'est une fille si gentille ! Vraiment, je me demande s'il lui manque quelque chose.

    Quant à l'homme le plus âgé, il doit être Aymé von Frayner, le doyen de la famille. Je n'en suis pas sûre, je ne l'ai jamais rencontré mais...voyant son âge, je pense que...

Nouveau sourire, plus amusé que poli, cette fois.
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Charlemagne_vf
Tôt, les Pots furent portés.

Deuxième service : les Pots
Chapons au blanc mangier (1).
Cretonnée de fèves aux épices.
Cervoise.

Charlemagne ne raffole pas du sucré. Mais Charlemagne fait honneur à sa propre table. S'étant essuyé les mains dans la nappe à l'issue du premier service, il maculait à nouveau ses doigts froids de la nourriture qu'il portait à des lèvres brillantes de graisse. Les dents du Prince étaient toutes occupées à déchirer la chair du poulet, finement épicée par la duchesse de Chartres. A la cervoise, il ne toucha pas.
D'un endroit à l'autre de la table, les conversations n'avait pas été découragées par le mutisme du Prince, qui avait tout juste adressé à son puîné le plaisir qu'il avait à l'avoir à sa table, et son désir de le voir rester en Nivernais pour toujours, au moins. L'oeil de l'Aiglon parcourait les convives avec une réserve mesurée. Pas d'insistance. Simplement, il signifiait à ses parents qu'il les avait vus.
Parfois, il déplorait de ne pas reconnaître l'un ou l'autre de ces gens attablés.
De la place d'honneur où il était installé, l'héritier demanda le silence. La rumeur fondit, stoppa sa course dans les fèves aux épices, et la face blafarde se vêtit d'une fine couche de givre. Le tissu percale qui recouvrait la table s'éleva, guidé d'une main légère, et le Castelmaure s'essuya les lèvres avant de parler.


Nous sommes tous d'illustres inconnus, les uns pour les autres. Ho bien sur, je sais qui sont mes neveux, quelques uns de mes cousins, mes frères. Mais sommes nous bien dignes d'appartenir tous à la même maison ? Avez-vous, mes parents, l'impression de louer assez le sang qui coule dans vos veines ? La moitié de vos visages, je ne les connais pas. De la moitié de vos bouches qui se goinfrent de ce que je vous offre à manger, je n'ai jamais entendu le moindre salut.
Il est temps de mettre un terme à votre... timidité.


Manière de dire "affront".
L'index du Patriarche de quatorze ans se dirigea sans hésitation vers la crinière blonde de Nikolai Jagellon, dont l'Infant ne connaissait pas le nom.
Il pouvait aussi bien être un lointain cousin qu'une pièce rapportée par l'une des bâtardes Castelmaure. A en juger par sa place à table, le Prince opta pour cette dernière solution, mais tâcha de s'en assurer.


Vous, par exemple. Qui êtes-vous ?

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(1) Plat sucré de riz, blanc de poulet et lait d’amande.
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Breval
Où est Breval ? Tel était la question à mille écus ! Le gamin avait suivi sans broncher sa mère à cette fête auquel il ne comprenait rien, trop content d'avoir le droit de sortir du château maternel dans lequel on le tenait soigneusement à l'abri. Aussi, de peur d'un changement d'avis, il s'était tenu sage, et n'avait même pas protesté après le récurage complet et l'enfilage de ses vêtements du dimanche. Et même la présence du Blond ne l'avait pas gêné. Une fois arrivé dans un château plus grand que celui de tata Axel, ce qu'il ne pensait pas possible, voilà la drôle de famille qui entrait dans le bâtiment pour rejoindre... Ben le reste de la famille, à commencer par la tata Jeni. Breval aimait bien se disputer avec elle, surtout qu'il ne fallait pas grand chose pour la fâcher. Il se laissa embrasser, sa mère ravie de voir sa soeur qui n'en était pas vraiment une...

Il faut dire que la généalogie de la famille était compliquée, mais le petit bonhomme, en furetant partout, en avait découvert toutes les subtilités, et même des choses qu'il n'était pas censé savoir... Mais qu'importe ! Quand on a quatre ans, la vie est simple et les choses des adultes ne vous atteignent pas. D'ailleurs, la tata Axel ne tarda pas à faire son apparition, belle dans sa robe bleue, pas aussi belle que sa maman, mis presque. Autrement dis, Breval avait enfin autour de lui toutes les personnes qu'il aimait, enfin le Blond mis à part. Et les embrassades expédiées, il rêvait de partir à l'assaut du château inconnu pour en découvrir les secret. Sauf qu'une main masculine, du Blond bien sûr, l'en empêchait. Les yeux gris lancèrent un un regard noir.

Il était temps de passer à table, du moins c'est ce qu'il comprit. Il n'avait guère faim, ayant grignoté durant le voyage son stock complet de gâteau. Et la soif d'inconnu était plus forte que la gourmandise. Aussi quand les adultes s'installèrent à table, Breval profita d'un instant d’inattention de son geôliers, tout concentré sur le si beau visage de sa "promise", pour prendre le large... En se glissant sous la table. Quand on est tout petit et qu'on a jamais vécu qu'entouré de 3 ou 4 personnes, passer sous la table était avant tout un moyen d'échapper à la vigilance des adultes, et le fait qu'il y en ai beaucoup plus ne semblait pas changer la facilité qu'il y avait à filer, bien au contraire.

Une fois sous la nappe, le bambin avança tranquillement, regardant avec curiosité les pieds des messires et les jupons des dames, se souciant peu de savoir s'il touchait quelqu'un au passage. Arrivé au bout, la longue ligne de la table se sépara en deux, devant les pieds aux chausses noires. Il prit le chemin de gauche après avoir malencontreusement marché à quatre pattes sur le pied noir du messire qui parlait d'ailleurs, puisque la voix venait de lui au dessus de la table. Il se glissa jusqu'à l'extrémité de la table, se redressa en douceur et fila en courant de ses petites jambes jusqu'à une grande porte sur le côté.

A lui la liberté ! Et à sa mère l'angoisse. Mais quand on est un jeune chevalier chasseur de dragon de quatre ans... On s'en fiche !

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