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[RP - Banquet] Du sang dans les veines.

Della
Elle était là, discrète mais là, présente, à surveiller du bon endroit où tout se voyait, si ce repas prenait une allure convenable.

Certains des invités, elle les connaissait, les avait croisés un jour sur sa route, elle avait discuté avec d'autres, elle ne les connaissaient pourtant pas tous, tentait de deviner qui était qui. Car depuis le décès de sa chère Béatrice, cette famille avait bien entendu évolué sans que personne ne la tienne au courant, comme le faisait cette délicieuse Reine autrefois.
Della n'était pas la seule à ne pas connaître tous ces gens, le Prince lui-même n'en connaissait pas la moitié !

Les deux premiers services avaient été présentés au Prince et à sa famille, tout le monde semblait manger de bon appétit en devisant les uns avec les autres. Quelques petits détails avaient laissé une très légère moue sur le visage dellesque, le fait que tous ne se présentent pas par exemple, le fait qu'un enfant en bas âge soit attablé avec les adultes aussi surtout que cet enfant-là ne semblait ni sage ni facile à tenir, d'ailleurs où était-il à cet instant, Della ne le voyait plus, peut-être sa mère l'avait-elle envoyé ailleurs sous bonne garde...Espérons, espérons...

Le Prince de France cessa de manger et dans son regard, Della reconnut une contrariété. Elle se raidit, y avait-il un cheveu dans la soupe ou avait-elle trop épicé la volaille ? Elle déglutit avec difficulté, priant soudain pour que son travail de Maître de la Table ne fut pas la raison de la ride sur le front princier. Les secondes coulèrent...et Charlemagne parla !
Della soupira, libérée de ses peurs...Ce n'était pas le repas qui contrariait son Suzerain, mais sa famille...Elle retint un petit sourire qui aurait été mi-figue mi-raisin, un peu moqueur sans doute aussi. On choisit ses amis, pas sa famille...

Discrètement, elle fit signe aux gens du service de se tenir tranquilles pendant que le Prince parlait, le service reprendrait après.
Nul doute qu'aux cuisines, le message allait passer : on fait une pause !


[Edit : ajout d'un bout de phrase oublié]
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Nikolai_jagellon
Comment ça Breval n'était plus là ? ! Voila l'élément qui confirmait au blond qu'il n'aurait jamais du venir. Se retrouver au milieu d'inconnus était bien loin de l'enchanter, d'autant plus qu'il se trouvait fort occupé ces temps ci. Ainsi, cette disparition eu pour effet de faire virer les yeux du Jagellon de l'azur au marine.
De plus, il n'avait absolument pas faim, ne pouvant presque plus rien avaler depuis le début de son ''traitement'' et n’appréciait que le vin Hispanique, ce qui qu'il n'y avait point. Autrement dit il n'était là que pour le bon plaisir de la femme dépositaire de son cœur. De ce fait, depuis son installation à table il patientait en tenant d'une main celle d'Elizabelle et de l'autre, faisait tournoyer l'un des couteau qui avait été placé sur la table.

Revenons à la disparition. Il tourna la tête rapidement autour de lui pour éventuellement trouver l'enfant dans la pièce, mais rien ! C'est ainsi que ses yeux finirent leur course sur le prince, tenant à cet instant un petit discours dont il n'avait comprit que la fin. Et cette fin le concernait directement ! Voila bien la dernière chose qu'il espérait et haussant l'un de ses sourcils en observant les regards se tourner vers lui, il se leva et posa le couver, effectuant un petit coup de tête afin de réajuster sa chevelure.
Il planta enfin ses yeux dans ceux du Von Frayner et, découvrant la blancheur de ses dents relativement pointues, il claqua de la langue avant de répondre.


Je suis Nikolaï Jagellon, fils de Feu Aleksendr dit "Dege", Vicomte de Bellegarde-en-Marche, et de Feue TibouLola d'Estaing, Dame d'Estaing. Actuel Écuyer de l'ordre de la Licorne et Connétable* du Languedoc.

Il marqua ensuite une petite pause avant de conclure.

Je me trouve en ces lieux aux côtés d'Elizabelle d'Irissarri, l'invitation de ma personne ayant été formulée.

Tout était dit ! Il se réinstalla alors, prêt à quitter la salle si la présence d'un Jagellon ne se trouvait pas désirée en ces lieux. Ou bien même, la sienne, ce, même si le prince ne semblait pas connaître son identité.

*charge occupée ce jour là

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Jenifael..luna
Jenifael est étonnée.Ainsi Charlemagne à une sœur,Franc aussi.Plus agé,elle est un peu comme Espérence. Un parent en commun. Celui qu'elle avait en commun avec la petite blonde est leurs mère,mais leurs pères étaient différent en revanche.
La jeune fille vêtu de vert tendre pose ses olivines sur le blond Jagellon,puis sur la brune Irissarri.Le Prince à parler,il veux savoir,même s'il sait déjà,elle le lui à dit.Ses yeux annonces à sa sœur,d'un regard appuyer " Je nous est mit loin pour qu'il vous oublie et ton fiancé est blond,tu m'explique où il est votre problème? " Non vraiment,aucun effort ... Après Elizabelle et le Jagellon,qui seraient les suivants? Elle ne s'intéresse même pas aux nouvelles choses sur la tables,pourquoi? Pourquoi s'y intéressée,alors que sa soeur et son fiancé risque ... Ils risquent quoi en faite? Elizabelle d'être renier? Le blond d'être mit à la porte du château,ou renvoyer des terres du Nivernais? Oui,que risquaient-ils? Et si le prince voulais réellement renier Elizabelle,il n'avait qu'a utiliser l'argument turbulent qui servait de fils à la belle brune aux longue boucles brune. Après tout,il usait de la bâtardise de sa mère pour essayer de la renier également,lorsqu'elle ne lui convenait pas ... C'est donc un léger sourire qui flotter sur ses lèvres.Ses cheveux bruns soigneusement enserré dans un filet perlé qui avait autrefois appartenu à Béatrice de Castelmaure ... Oui,elle était présente,c'était l'uns des grisgris de la jeune fille ...

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Uterpendragon
Autour de lui, les visages semblaient danser comme des flammes. Tous ces enfants ; toutes ces figures épargnées par les rides et l'âge marquaient un véritable contraste avec la sienne : tannée, abîmée autant qu'abymée, il était aisé de s'y perdre, tant les souvenirs et mémoires semblaient être écrits sur ses traits. De temps à autres, il trouvait chez tel petit un air de Guise, chez d'autres un air de sa nièce Morphée pour laquelle il avait eu une si profonde affection. Ah ! Que le temps était ravageur ! Embrassant d'un regard l'assemblée, il ne put s'empêcher de murmurer :

Semper eadem...

Brisant sa méditation, une chevelure rousse parcourut son champ de vision. D'où celle-ci pouvait-elle venir ? Il n'avait pas souvenir d'un quelconque Von Frayner aux couleurs si... Sanglantes ? Un brin pensif, il entendit qu'on prononçait son nom : il était sans doute temps de s'attabler. Bon, bon. On l'avait placé à côté de Sancte. Sans qu'il l'affichât, il demeurait un peu dubitatif face à ce choix. Déposant son fessier quasi-centenaire sur le fauteuil qui lui était attribué, il continuait à observer avec le regard curieux du prélat qui était devenu au fur et à mesure des années davantage connaisseur de la gent humaine.

Le coupant dans son observation attentive, l'aiglon, voletant, caquetant sans doute un peu, pénétrait dans la salle. Ah, que de superbe ! Riant légèrement - mais intérieurement - à la vue de ce jeune personnage dont la pédanterie ne cédait qu'à la majesté, il ne doutait désormais plus un instant de la fameuse distraction qui l'attendait en ce jour. Ecoutant avec attention, il sourit, amusé.

Avant que Charlemagne ne reprenne la parole, il crut entendre son nom, venant de la bouche d'une petite fille, à qui il adressa un sourire attendri. Sans certitude aucune, elle avait une attitude qui préfigurait la plus haute des noblesses, tant par la naissance que par la couronne. La suggestion du prince vint à point nommé : le jeu était désormais de savoir qui est qui. Bon, bon. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas joué.

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Samthebeast
Tout en attendant une réponse de la damoiselle, fille de sa duchesse à lui, il regardait tout autour d'eux ce ballet incessant de domestiques et d'invités. A moins que ce ne soit de victimes en lieu et place d'invités... Se penchant vers sa compagne il murmura

Ne devrait-on point saluer notre hôte avant que les festivités ne commencent ? J'ai comme l'impression que cela ne saurait tarder...

Et comme si l'on avait attendu ce moment-là exprès ce dernier fit sonner le passage à tabac euh... à table...
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Anthoyne
Le grand jour était arrivé. Le banquet familial désiré par Charlemagne allait se tenir sous quelques heures et Le Très Haut sait à quel point Anthoyne redoutait cet instant. Rencontrer les membres de la famille de son « maître » ne lui faisait pas peur. Ce qu’il le dérangeait le plus, c’était l’entrée très « glorieuse » tant souhaitée par le Prince. Maillé essayait de relativiser en admettant que cette journée annonçait la fin du calvaire chorégraphique et de toutes ces répétitions quasi-quotidiennes. L’hôte désirait que cette représentation soit en tous points parfaite. Chaque participant devait connaître chaque geste sur le bout des doigts. Ce simulacre de bataille devait avoir le pouvoir de séduire les membres présents aux banquets. Anthoyne avait du mal à imaginer qu’une pauvre chorégraphie aurait un quelconque charme contrairement à des paroles et des actions mais il était vrai qu’il n’avait pas l’âme d’un artiste.

L’instant tant attendu par Charlemagne et tant craint par son Sénéchal arriva. Ce qui rassura ce dernier, c’est qu’il n’était pas seul et que le Jehan avait été également invité avec une très grande insistance pour faire partie intégrante de cette « joyeuse troupe ». Le Prince, de par son importance, se devait d’entrer le premier en scène. Il fut suivi de près par son capitaine et Anthoyne. Maillé ne s’attarda pas sur le monde présent car il savait qu’il serait source de déconcentration, perturbation et qui se terminerait par des erreurs qui seraient durement réprimées. C’est pour cette raison que toute son attention était portée sur ces gestes et ces camarades de spectacle ! En tant que narrateur, pour ne pas choquer le lecteur et respecter l’honneur de notre grand et puissant héros – oui, oui Anthoyne –, je ne vais pas insister sur cet horrible passage.

La danse effectuée, La louveterie se plaça le long d’un mur, non loin des passages des serveurs. Si jamais, il avait un petit creux, il se servirait sans vraiment de scrupule. Correct ? Pour un garde, certainement pas mais il se considérait bien au-dessus, ce qui après tout n’était pas faux. Est-ce que cela allait déranger ? Il y a des chances mais il n’était pas trop inquiet des réactions qui pouvaient être déclenchées suite à son comportement. De plus, si cette armure ne l’avait pas gêné, il se serait même adossé contre un mur, juste pour provoquer gentiment. Mais en attendant, il se tenait debout, droit comme un piquet.

Son regard parcourut l’ensemble des visages à sa portée. De temps en temps, il s’attardait sur une personne qui lui faisait dos afin de l’identifier même s’il ne pouvait distinguer que son profil. Au final, la majorité des visages lui était inconnue. Son attention se porta longuement sur une personne. Etrangement, ce n’était pas une femme. Les yeux de Maillé étaient dirigés vers le doyen de la tablée. Malgré les marques de la vie sur son visage, il paraissait encore fort d’esprit. C’était même ceci qui participait à cette prestance et à cette image qu’il transmettait et qui forçait le respect. Les années ne semblaient pas avoir attaqué son intégrité mentale. Sa présence même dans ce monde après avoir traversé de nombreuses générations était pour Anthoyne la preuve qu’il était une force de la nature. Il s’imaginait à quel point cet homme pouvait être un puits de connaissance et tout le savoir que l’on pouvait en retirer. Pour résumer, il était subjugué par cet être. Pouvait-il en faire un allié et s’attribuer l’amitié de ces contacts avant qu’il n’expire son dernier souffle ? C’était une question sur laquelle il devait plancher.

Sa fixation sur la tablée mais surtout sur le doyen fut rompue par la prise de parole de Charlemagne dont il ne put que saluer intérieurement l’initiative. Connaître les participants à ce banquet serait fort utile pour plus tard mais également, accessoirement, pour ne pas faire de boulette durant le reste du rassemblement familial.

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Charlemagne_vf
Le prince resta stoïque, quand le jeune Jagellon se présenta. Il n'était pas particulièrement dérangeant, ni outrecuidant. Qu'il se lève marqua même une certaine déférence que savait apprécier l'Aiglon. Il ne montra aucun signe de satisfaction, toutefois, résolu à jouer son manège de domination, comme il l'avait orchestré toute sa vie. Le savant mélange de l'autorité et de la froideur indifférente qui présidait à son caractère. Une affabilité parfois malhabile, puisqu'elle manquait crûment de bienveillance.
Charlemagne déglutit, puis se saisit d'un hanap où gisait un fond de la cervoise servie pendant les Pots, qui peu à peu s'étaient trouvés dans les ventres d'aigles bicéphales affamés.
L'Infant leva son verre, sans sourire. Sous la table, une pression sur sa botte luisante. Il ne grimaça pas.


Vicomte, soyez le bienvenu à ma table. Si vous avez été invité, c'est qu'au moins vous êtes promis à ma jeune cousine. Je vous en félicite.

Mais c'eut été trop simple. Après avoir porté le breuvage à ses lèvres rosées, sans se rasseoir, le Patriarche de quatorze ans dévisagea les autres présents. Il ne cherchait pas une autre victime, non. Il posait simplement son ombre, affirmait sa maîtrise, sa grandeur. Sûr de son rang et de sa supériorité sur le monde alentour, le Castelmaure suait de dédain et de morgue. Chacun de ses accents respirait son orgueil.
Il se fendit d'un rictus, et tendit un bras expressif en reprenant la parole.


Il est commode de s'aliéner une jeune femme de bon sang quand on méprise la parole de sa famille. En revanche, c'est manquer de savoir-être, et de civilité.
Une main se demande, mais une femme ne saurait disposer de sa main quand elle a encore quelques parents vivants. On ne gâche pas le sang, on ne le trahit pas par une alliance impure. Le sang, mes cousins, mademoiselle ma soeur, monsieur mon frère, est ce que nous avons de plus précieux. Notre nom, qu'il soit de Castelmaure ou von Frayner est d'Empire et de France le plus illustre et le plus ancien. On ne le vend pas à la légère : on l'honore, et on n'oublie pas à qui on doit sa grandeur.

Je suis triste. Très triste.

Il ne l'était pas. A défaut, il était offensé. Capricieux, il avait estimé que chacun de ceux qui passeraient outre son consentement avant de convoler étaient des ingrats, traîtres à leur sang, ni plus, ni moins, qui dansaient des pas de pavane en rappelant leur liens avec Béatrice ou Guise, mais ne rendant jamais le moindre hommage à leur fils et héritier.
Soleil assombri, qui règle des comptes à la plus belle table du monde.


Si je ne connais pas la plupart d'entre vous, c'est que beaucoup ne m'ont pas été présentés. Fiancés, enfants même, époux et épouses, peut-être. Mais vous êtes ici sans honte, comme s'il avait toujours été entendu que vous étiez de notre généalogie. Commode. Oui. Ou pas.
Monseigneur Jagellon. Je vous accueille dans ma demeure : c'est qu'ainsi vous êtes des miens. N'oubliez jamais quel sang coule dans les veines d'Elizabelle. Madame, convolez justement, j'y consens.


C'était surtout que refiler une bâtarde à un vicomte de la maison Jagellon était une aubaine inespérée, et que, pas fou, Charlemagne sait trouver les intérêts de sa propre maison dans les alliances qu'elle forme.
Il se rassit, et fit signe à Della de faire apporter les Plumes.

Troisième service : les Plumes
Le Prince de la Cour (paon avec plumes dorées) et sa compagnie céleste (2).
Vins rouges de Chablis.


Mais peut-être d'autres souhaitent-ils rattraper leur ardeur à épouser un von Frayner ou Castelmaure si vite qu'ils en oublient les civilités premières. Peut-être.

C'était une invitation claire, mais unique aussi. Après, l'anathème.

Et que l'on m'apporte la chose qui m'a écrasé le pied. Fervac, Louveterie. Je crois que c'est parti par là.

Le regard bleu marine fixait l'entrée.
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(2) Tourte au faisan, oie rôtie aux figues et cailles farcies aux champignons dans leur sauce benoite.
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Scath_la_grande
Vivement, le museau de la Musteile se retourne pour arquebuser de ses fauves son époux.
L’humeur de dogue de cette dernière est toujours bien présente, à peine latente et ne demande que peu d’encouragements pour mordre.
Un large sourire vient orner sa face, tout croc dehors, n’annonçant au final rien de bon lorsqu’à peine remuant les lèvres, la voilà sifflante une menace qu’elle n’hésiterait pas à mettre à exécution juste pour contrarier son Volkmar.

« Je vois que monsieur mon Rouge se croit drôle… Boucle-là, sinon c’est devant ma porte que je te ferai dormir ! »

Le museau altier reprend sa configuration initiale, celle de l’impassibilité froide, le front à peine plissé en tentant de trouver au moins une connaissance qui vaille la peine d’être saluée.
Le Judas n’étant même pas là pour la poursuivre de ses assiduités aristotéliciennes romaines, ce qui lui ôte tout plaisir à le détester pour la soirée et donc à s’emmerder de manière royale à ce banquet qui n’a de familial que le nom et le sang qui y est rassemblé.
A moins que…

La corolle noire de son cotillon se met en branle et bruisse à son avancée, entraînant comme toujours dans son sillon, son cavalier.
Cible verrouillée, les prunelles attachées à la silhouette masculine ne s’en détachent plus, elle connait fort bien ce dos, cette démarche et cette nuque maintes fois parcourue néanmoins sa présence icelieu agite sa curiosité.
Sans ambages, la main de la rouquine se pose sur l’épaule de ce dernier, voilà une manière bien suave de le poignarder dans le dos en l’interpellant.


« Sam ? Est-ce bien toi ? Que fais-tu donc céans ? »

Bien que rare c’est le tutoiement qui s’échappe avec naturel de ses lèvres qu’elle rétrécie en un fin sourire.
L’on tutoie toujours ses anciens amants, sauf s’il se trouve être son père.
A Embrun, ce sont bien plus que des verres qu’ils ont partagé, en atteste l’éclat chaleureux dont se revêt ses fauves à l’instant, comme animés par les souvenirs des nuits passées au fournil.
La tête oscille, imperceptible, en un léger salut alors que glisse une œillade tout à plein arrogante sur la compagne du dauphinois mais pour qui la connait un petit sait que son mépris n’est qu’usuel chez la Musteile.
Est-ce une Frayner ou une Castelmaure ?
La rousse penche –par erreur- pour ce qu’elle suppose être une certaine mollesse castelmaurienne alors que dans les faits, ce ne sont les traits qu’elle trouve trop doux à son goût.


« Je vois que tu as été réquisitionné à la convocation de monsieur mon oncle, tel mon époux et moi-même…. se haussant sur la pointe des pieds et jetant quelques regards à l’entrée. D’ailleurs il ne devrait plus tarder… pressons, prenons siège sinon il va nous en faire la désobligeante remarque… »

Remue-ménage et entrée cérémonieuse que la rousse aurait bien qualifié de son adjectif favori « alakon » tout en levant au ciel ses yeux, d’un air consterné si elle n’était pas tant occupée à rapatrier cotillon noir et cavalier rouge à la place la plus proche.

Le discours de son Altesse ne suscite qu’un piètre intérêt de la Bertrix qui le délaisse, les yeux curieux détaillant les présents, s’attardant à maintes reprises sur le faciès agréable d’un garde princier, plutôt bien fait de sa personne.
Surprenant l’œillade noire de son Rouge, instinctivement, la Musteile par plus de sureté déporte ses mirettes vers le doyen des Frayner qui siège à la tablée de son oncle, et ne peut réprimer qu’à demi un léger sifflement admiratif, à peine audible.

« Par la Vertudieu, j’savais pas qu’on s'trimbalait une momie dans la famille… »

Et de rajouter à la diable.

« …'fin mis à part c’te vieille crapule de monsieur mon père… »
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Sarah_elisabeth
Sourire léger sur une lippe sanguine, regard d'azur serti d'un écrin d'opaline, la von Strass écoute le discours du patriarche lancer ses conditions à des unions tardivement annoncées. Elle avait déjà eu pour sa part l'occasion de rencontrer ce dernier au sein de la Chambre des Nobles et s'étaient présentée sur place sans cacher un instant ses liens avec son époux. Certes ce dernier avait peut être omis l'invitation d'usage à sa famille mais il n'était pas très porté aux invitations familiales et aux agapes en grand comité. Elle avait donc avant de venir pris le temps longuement de trouver le geste adapté pour montrer sa dévotion à ce patriarche dont elle héritait par mariage. Un écrin de qualité, en bois marqueté paré d'un velours ou reposait son présent lui fut apporté. Elle se redressa donc, fit l'effort de venir s'avancer entre les tables latérales pour venir se fléchir en une révérence délicate et respectueuse. L'écrin fut apportée au prince et la jeune femme prit alors la parole.

Votre Altesse, nous nous connaissons déjà pour travailler ensemble à la Chambre des Nobles de Lorraine, où je siège comme vous le savez en tant qu'épouse d'Adrian de Montjoie. N'ayant pu vous être encore présentée protocolairement comme telle cependant, je me permets de le faire en ce jour en vous remettant ce présent réalisé par une de mes amies, ancienne enlumineuse de sa Majesté votre très royale Mère. Je lui ai laissé toute latitude pour exprimer son art et sa mémoire.

Restant dans son inclinaison parfaite, la baronne fit signe à son valet d'ouvrir l'écrin.



* Cher par Son objet cher par Celui qui le traça Il Est pour Moi un Gage De Souvenir Et de Tendresse
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Jehan.fervac
    « L’œuf ne danse pas avec la pierre. » Proverbe Africain.


Non.
L’œuf ne danse vraiment pas avec la pierre, si non il se casse.
Et Jehan Fervac, capitaine de la garde princière, avait bien le sentiment qu'il était la pierre.
Ça danse mal une pierre... Très mal.

Alors imaginez la scène : un grand brun, large comme une armoire, endimanché, et forcé a faire des entrechats. Épique. Très épique !
Quand le Chien du Nivernais avait été informé de la chose, il avait d'abord éclaté de rire, après, eh bah après, il avait fait franchement la gueule. Parce que bon, il était garde, pas danseur étoile, et il y avait bien une raison pour ça, c'était d'abord un problème de grâce. Gueux un jour, gueux toujours, que voulez vous...
Bref, la danse de la pierre fut relativement catastrophique, assez catastrophique pour faire râler Jehan :


« _ Si j'avais su, j'aurais pas venu.* »

Ce fut une sorte de dandinement maladroit et fort peu gracieux, soyons honnête la seule personne a être un peu gracieux dans cette mascarade était le Prince, et il effleura l'esprit de Fervac que l'Altesse avait peut être choisit ses gardes disgrâcieux pour justement se mettre en avant... Quoi que peut être pas, peut être qu'il croyait vraiment que la danse serait une réussite...
Échec. Enfin pour Jehan c'était clairement un échec.

Mais enfin, après la série d'entrechat et de gesticulation, Jehan se glissa derrière le siège princier, il resta tranquillement dans son coin, trouvant qu'il s'était suffisamment fait remarqué. Il observa les convives, détaillant les gestes des uns et des autres. Il voyait passer les plats sous son nez, certain lui faisant envie, d'autre pas tellement. Mais enfin, il était là pour garder, et il le fit.

Les mains sagement dans le dos, il était droit et froid, comme une statue qui se fondait dans le décor.


*P'tit Gibus, la Guerre des Boutons.
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Jenifael..luna
La jeune fille soupira,du haut de ses douze ans,elle se leva,après que Nikolaï se soit rassit,Charlemagne venait d'accepter le mariage d'Elizabelle. Voilà un autre service.Elle observa son cousin quelque instants,debout,dans sa jolie robe vert tendre,la crinière en filet riche,les olivines prêtent à en découdre avec ceux du prince.

« - Votre Altesse,le mariage d'Elizabelle n'est pas le seul. »

Elle réfléchit vite à comment présenté la chose,elle c'était engagée à informer le jeune prince de son mieux,des choses se passant dans la famille,le tout pour plus l'entendre râler.

« - Il y aurait également le mariage de la baronne Axel et de Tiberian Baccard,il n'a pas pu venir,peut-être avait-il des engagements dans le Lyonnais »

Mordillement de la lèvre,elle se souvient du géant Baccard et de la turbulente Alix à Lyon,elle à donc présumé qu'ils y étaient toujours,après tout,la môme,élevée dans un monde d'hommes,était souvent à Lyon et son château lui avait-elle dit.

La baronne reste silencieuse. Sûrement avait-elle espérée annoncer cela plus tard,ou le faire loin du fils de sa cousine,mais sa nièce en avait une autre idée de se qu'elle en voyait et entendait.

Jenifael resta debout,se n'était pas son rôle,se n'était pas réellement ses affaires,mais il ne pourrait plus se dire,pas au courant,il y avait des témoins maintenant.Tout dépendrais désormais la réponse de Charlemagne,pour savoir si elle allait demander à pouvoir rester une nuit à Nevers,ou non.

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Charlemagne_vf
Avant de répondre à quiconque, Charlemagne tapota des doigts sur la table. N'avait-il pas demandé qu'on lui ramène l'impudent gamin qui s'était évadé non sans lui avoir sali une botte toute neuve ? Si. Avait-on obéi ? Non.
Il se mordit la lèvre inférieur, et demandant à sa parente de patienter un instant, il se retourna vers sa garde.


Êtes-vous sourds, ou êtes-vous simplement stupides ?
Un de mes nombreux cousins par consanguinité, ou alors un lutin venu de je-ne-sais quelle contrée d'Albion s'est glissé sous cette table, m'a offensé le pied, et a disparu par-là. Comptez-vous faire quelque chose ? Sinon, je ne sais pas, moi. Dites-le, qu'on vous arrache ces mains et ces jambes qui ne servent à rien.


Là. Ce qui mettait, évidemment, l'Infant dans une posture complètement amène pour répondre à ceux de sa famille qui, un moment plus tôt, lui avaient parlé. Sarah Elisabeth, dont la génuflexion avait magistralement tenu, fut invitée à se relever d'un geste léger de la main du Prince, qui se saisit de sa dextre pour admirer l'ouvrage. Il inspira. Ce portrait de Béatrice était celui que l'on trouvait à l'étage supérieur, dans un salon cher à l'Aiglon. L'original était à Chastellux, et quelques copies, çà et là, ornaient les maisons de Charlemagne.
Il rendit le médaillon à son écrin.


Remettez cela à mes huissiers.

Enfin, le regard bleu-marine se posa sur la jeune femme, avec circonspection. Lui coller au visage celui de sa mère morte un jour de fête était osé, et une drôle de façon de chercher un accueil chaleureux dans la famille. Le duc de Nevers, se mordit la lèvre inférieure.

Et cette enlumineuse n'est autre que la dénommée Camille d'Anclair, je présume. J'apprécie son travail, mais il semble qu'elle se soit lancée dans la manufacture de masse.

Et pour justifier son propos, le Fils de France extirpa de son col rehaussé un médaillon du même acabit que le premier, et sur lequel on trouvait en gravure Guise et Béatrice. Le bijou avait été offert au Prince par ladite enlumineuse royale, au jour même des funérailles de la souveraine et de son époux. Ce jour là, il était devenu officiellement orphelin, et jamais il n'avait quitté cet ornement, dissimulé sous ses vêtements et contre sa peau où il retourna bien tôt.

Si vous permettez, donc, je vais moi-même offrir ce présent à mon jeune frère, Son Altesse Royale Franc Claude qui n'a, je crois, aucun souvenir de la sorte de Sa Majesté notre mère.

Mais il ne posa pas les yeux sur la tignasse blonde de son puîné.

Madame. Vous êtes une von Frayner. Soyez la bienv...

C'est alors que Jenifael se levait à son tour pour prendre la parole. Lui, fit apporter les entremets d'un geste du doigt en direction de Della.

Quatrième service : les Entremets
Riz et amandes frites.
Tourtes et tartes.
Pasté de perdrix.
Gelées.


Jenifael. Ma cousine d'Irissari aurait-elle perdu sa langue au cours d'une rixe quelconque, qu'elle ne puisse m'annoncer ses épousailles elle-même en dépit de sa présence à cette table ? Ou est-ce qu'elle a honte de les avoir cachées aussi longtemps ?
Quoique l'une et l'autre de ces explications se vaillent. Quant au promis : je parierai sur la couardise. Il est plus aisé de demander la main d'une femme à cette dernière qu'à son patriarche.


Et Charlemagne se rassit. Le naturel était revenu au galop. Amer et vengeur, il déclara froidement :

Jenifael, je souhaite que vous épousiez votre ami Alaric. A défaut, vous prendrez le voile. C'est tout.

D'un coup de dent, il fit la nique à la perdrix.
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Jenifael..luna
Elle écouta, puis posa son regard sur la place du gamin. Breval venait de disparaître, quand cela c'était-il produit ? Elle compris pourquoi Axel était restée muette, celle-ci avait tentée de le tenir, mais en vain, d'où le silence. Puis les mots princier résonnèrent et on venait de trouver Breval, il avait fait des siennes. Que l'on comprennent ensuite pourquoi Jenifael le maudissait régulièrement de sale morveux, alors que la mère de celui-ci affirmé qu'il était un chevalier. Chevalier de pacotille oui, accompagné d'un chaton à l'image du maître d'ailleurs et pleins de parasites. Charlemagne dévoila un médaillon, caché précieusement, médaillon qui lui rappela ses propres trésors. Sa petite main alla se poser sur les médailles de baptême à son cou. C'est Franc qui en hérita au final, les deux frères auraient donc la même médaille. Cela lui rappela les deux blasons qu'elle porte avec les médailles, celui de feue sa mère et celui de la terrifiante Sélèna, talentueuse couturière et excellente amie d'Angèle. Angèle, aussi bien que la blonde avait les mêmes choses au cou, comme des soeurs. Puis les Entremets arrivèrent et il répondit.
Jenifael répondit à l'hôte du jour :


« - Je vous l'est déjà dit, que je vous informerais de ce que je sais de notre famille, non ? »

Elle la dit, en Anjou, mais apparemment le prince écoute autant qu'une huître qui veut protéger sa perle.

« - Et puis, Axel avait autre chose en tête »

Comme surveiller la terreur qu'à mit au monde sa sœur.Elle à cru que Charlemagne s'arrêterait là?
« Chassez le naturel & il revient au grand galop » Apparemment cela définissait aussi bien sa mère que celui née avec une petite cuillère en or et diamant dans la bouche.D'ailleurs, en parlant de bouche, celle de Jenifael faillit sortir le même genre de choses qu'Aliénor. « Touche pas à ma coupine » Ça,c'est se qu'aurait dit la blonde hurlante qui était sa camarade de chambre à Château-Gontier. Jenifael est plus polie et plus propre, mais elle à une grosse envie d'annoncer : « On verra, lorsque tu seras marié cousin » d'offrir un sublime sourire et de se rassoir aussi.Ou alors d'envoyer une pomme bien verte et pleine de jus, qui pourrait traînée là sur la figure de Charlemagne.Du haut de ses douze ans, toujours debout, elle à la gorge serrée.Axel lui à promis qu'elle ne serait pas obligée alors ses olivines vont chercher le lagon de la baronne en quête d'aide.Elle semble dire « Aide-moi tantine,s'il te plaît ». Elle parle enfin, la gorge est serrée et sèche, pour se donner du courage elle pense à ses médailles, Béatrice, sa mère et son père son là et lui redonne le courage de parler.«- Il n'est pas baptisé, trouvez quelqu'un d'autre. » C'est se qu'elle à envie de donner comme argument, elle le donne déjà à Alaric, elle lui donne aussi l'argument qu'il fallait que Charlemagne et Yolanda veuillent, elle à aussi parler d'Axel.Son dernier argument à était l'absence de dote digne de se nom et la bâtardise de sa mère.Maintenant il ne reste comme argument que le baptême, Axel et Yolanda.Puis, la chose lui vient, comme évidente.Elle n'a pas grand chose en argent, un appartement et deux chevaux, mais elle connaît quelqu'un qui à bien plus et ne se presse pas pour se marié, quelqu'un qui pourtant est majeur, se qu'elle n'est pas encore.


«- Et vous? Quand trouverez-vous une épouse? Quand serez-vous marié? »

A son tour de se rassoir, elle n'est pas aussi grande que la plupart des gens présents, mais elle à l'avantage de se poser cette question, c'est déjà pas mal non? D'ailleurs, Charlemagne est radin sur les bords, non? Elle réclamera donc de pouvoir passer une nuit et une journée à Nevers pour se reposer, avant de repartir en Anjou.Ça lui évitera d'être de nouveau aussi mal, aussi vite.
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Elianor_de_vergy
Dire que la quintefeuille était venue sans enthousiasme était un doux euphémisme. Lui eût-on inculqué avec moins de succès le respect des convenances et des devoirs familiaux qu'elle se serait sans doute soustraite de grand coeur à cette petite sauterie de famille par alliance. Mais enfin elle était là, et fermement décidée à ne faire que le strict minimum en matière de représentation. Elle avait donc salué poliment les autres invités, avait pris place à table sans mot dire et concentrait pour l'heure toute son attention et sa gourmandise _ qui n'était pas mince _ au contenu de son assiette. La prise de parole de Charlemagne parvint tout de même à la distraire de ses préoccupations gastronomiques. Vaguement amusée, elle écouta le prince s'appliquer à jouer les chefs incontestés de grande famille, autrement dit se comporter en parfait petit tyran.La Dieu merci, sa propre "présentation" avait déjà eu lieu, elle n'aurait pas à renouveler l'expérience en public et pouvait donc se permettre de savourer le spectacle d'autrui sur la sellette.Il fallait le reconnaître, les impétrants parvenaient à faire relativement bonne figure. La dernière à prendre la parole, Jenifael d'après les propos du prince, n'avait visiblement pas perdu pour autant son sens de la répartie. Sa dernière question, qui planait encore dans le brusque silence de la salle, fit même naître un très léger sourire sur les lèvres de la poupée qui ne put s'empêcher de tourner le regard vers leur altesse d'hôte, curieuse d'entendre sa réponse.
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