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[RP] Repos forcé, pour une noisette...

Alorine.
L'attraction des opposées.

La jeune bergère prend toutes les fleurs de Liseron qu'elle vient de cueillir et jetant un oeil de temps à autre sur le troupeau, elle enfile les fleurs en une couronne d'un blanc éclatant.

Posée à ses côtés Alorine la regarde faire, elle est amusée du soin qu'elle porte à retirer le réceptacle floral de chaque liseron, d'ôter ensuite le pistil de la fleur, pour passer dans le trou crée le fil de laine. Alorine s'allonge dans l'herbe chaude, le soleil de ce début de septembre réchauffe doucement la prairie. Le chant des oiseaux, le bruits des moutons et du chien qui court autour du troupeau pour les rassembler... Est-ce cela que le bien être?

Alorine ferme les yeux et écoute la jeune bergère qui lui parle, à cet instant chacune des deux jeunes filles envie la vie de l'autre. Jeanne aimerait bien connaître la vie de la guerrière, ces diverses fonctions qu'elle a occupée, les salons, les chateaux, les salles de bal... Tandis que Alorine jalouse actuellement la simplicité de la vie de Jeanne.

Mais tu as fait quoi pour être bannie de ta province?

Alorine se redresse, dur retour à la réalité, elle lui sourit tendrement, et tout en remontant sa mèche de cheveux qui régulièrement voile ses iris noisettes elle lui répond amusée.

Je te l'ai déjà dit, j'étais conseillère, et j'étais dans l'armée qui a renversé le conseil, me chassant du même coup du pouvoir, et c'est pour cela que j'ai eu ce bannissement de 45 jours, sans parler d'une peine de prison en prime...

Elle lui sourit de nouveau, et l'attire délicatement vers elle. Elle grogne un peu pour marquer le coup, prétextant que la couronne de fleur va être abîmée, mais se laisse faire et laisse sa tête se poser contre son épaule. Alorine peigne de sa main ses cheveux dorés, tout en prenant un malin plaisir de la vue qu'elle a sur son décolleté qui baille à chaque respiration de Jeanne.

Dans sa tête, Jeanne ne cesse de repenser à toutes les discutions que les deux jeunes filles ont eus. Le mot prison la fait frémir à chaque fois, elle qui n'a connu que les vallons d'Armagnac, et la sublime vue sur les Pyrénées. Se retrouver enfermée, elle se demande si elle pourrait y survivre. Elle love sa tête tout contre son épaule, finissant d’enfiler les dernières fleurs de liseron.
La présence d'Alorine dans la prairie la réconforte, elle qu'y passe normalement des journées entières seule, et pour Jeanne, Alorine représente le rêve, celui de l'aventure, des rencontres, de la vie au chateau... Et cette "dame" n'est là rien que pour elle...

Tiens... Elle lui pose la couronne de fleur finie sur ses cheveux châtains. Avec ça tu seras ma princesse.

Merci jolie Jeanne, c'est trop d'honneur... Moi je te promets, que je passerais tous ses prochains jours avec toi, rien qu'avec toi ma belle.

Alorine lui dépose le velouté de ses lèvres sur les siennes en un doux baiser. Elle passe sa main sur la couronne pour ressentir la douceur des pétales sur ses cheveux. Un mouton profite du silence pour se faire entendre, Un bêlement qui semble fêter cette union et qui résonne dans le vallon. Il se peut que cela soit le mouton responsable de toute cette histoire.

Est-ce cela que le bien être?


        Comment elles en étaient arrivées là? Et d'ailleurs d'ou venait leur rencontre? Toutes les explications vont arriver doucement, tout doucement, très doucement.

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Jeanne_bergere



Jeanne, jeune bergère


La simplicité non comme principe, mais comme ignorance... Rien de péjoratif en cela, car Jeanne ne le sait pas que le monde peut s'ouvrir à elle. Il ne suffit de pas grand chose pour que sa vie change du tout au tout. Mais pour cela il faut en avoir conscience, se douter que des petits riens peuvent ouvrir des portes qui semblaient à jamais fermées.

Jeanne du haut de ses 17 ans n'a pas été forcément gâtée par la vie, mais de là à dire qu'elle est malheureuse, c'est une voie qu'elle n'empruntera pas. Il y a cinq ans de cela son père est partir rejoindre sa mère dans le paradis solaire. C'est ce que elle aime à croire, en les imaginant tous les deux auprès des prophètes et tous les archanges, en compagnie du Très Haut. La religion ne prend pas une grande place dans sa vie, elle y est présente, mais elle ne se voit pas devenir membre du clergé un jour.
De son père elle a hérité d'une bergerie, d'un petit cheptel de mouton, et de sa mère un goût poussé pour la beauté de choses, et une élégance naturelle. Elle est belle mais n'en joue pas, vivant pratiquement repliée sur elle même dans son vallon.

Une vie simple, gouvernée par le rythme des soins pour les moutons, le travail de la laine, la fabrication des fromages de brebis, et la surveillance du troupeau dans les prairies du vallon qui entourent la bergerie.
Lorsqu'elle descend en ville pour vendre sa production de laine et de fromage, elle sent bien que le regard des jeunes hommes est différent depuis que ses formes se sont prononcées. Sa poitrine reste modeste comparée a celle des nourrisses, mais elle devient plus que la normal le centre d'intérêt des yeux des jeunes gars. Pour l'instant elle n'y prête que guère d'attention, elle les trouve benêt lorsqu'ils font tout pour se faire remarquer d'elle, et le plus important pour elle, ils manquent totalement d'élégance. Elle qui prend toujours le temps pour bien se vêtir de belles robes, et d'arborer une chevelure toujours bien soignée.

Il y a deux jours, un bouleversement dans sa vie si réglée...

Elle mène son troupeau vers une pâture de fin d'estive. Son chien, qu'elle a nommé Pataud, en hommage à tous ces benêts de la ville, gambade joyeusement en veillant à l'avancé groupée du troupeau. La sente qui passe entre deux grosses haies bien épaisses, ne demande pas grand travail de surveillance, la haie empêchant toute tentative de fuite ovine. Elle connait la route par cœur, une fois le gué de Chez Collin passé, il ne lui faudra qu'une dizaine de minute pour enfin arriver à la pâture.
Le chien semble changer d'attitude, régulièrement il passe et repasse au même endroit semblant flairer une odeur qui ne correspond pas au troupeau.
Jeanne regarde avec un peu plus d'attention son environnement, le piétinement du troupeau devant elle lui masque toute trace sur le sol, et elle ne devine que ça et là des branches pendantes qui semblent avoir été retournées à hauteur... non plus haut qu'un Homme... Un cavalier....

Méfiante elle demande à Pataud de se rapprocher d'elle.

Pataud au pied, vite....

Elle craint qu'un fils d'un des nobles du coin qui d'ennui s'égarerai dans sa prairie. Elle ne pense pas à des marauds, la seule richesse du secteur est l'herbe que les moutons raffolent. Elle grimace à l'idée de se trouver nez à nez avec un de ses jeunes parvenus, il forcera le troupeau, elle risque de passer toute la journée à calmer ses bêtes, et elle devra subir leur regard hautain. Elle en frissonne d'avance.
Pataud la regarde inquiet, grognant sans trop comprendre pourquoi, histoire de montrer qu'il est là pour veiller sur sa maîtresse.

Le gué de Chez Collin approche, les haies se dissipent pour ouvrir la sente sur la rivière... Un grand cheval blanc est surpris par le troupeau, lâche un grand hennissement. D'un mouvement de sa tête il décroche sa longe de la branche et il part en direction du troupeau.

Cachée un voix féminine se fait entendre....

Attrapez-le....
Alorine.
D'un exil, une rencontre...

Il faut bien un début à cette rencontre, mais avant cela il faut expliquer la raison de la présence d'Alorine Anclair en Armagnac. Partir d'où? De sa sortie de prison... Non... Autant débuter bien plus tôt lors de la guerre contre le Fol et son arrivée en Béarn.

Alors voilà, Alorine vient de quitter l'Ordre Royal de la Dame Blanche à l'écu vert, elle ne peut se battre pour ce Roy totalement fou et irresponsable. Elle ne sera point chevalier de France, comme sa rapide ascension le laissait présager. Elle quitte aussi le Maine et le domaine royal pour un retour dans son sud. Elle a déjà vécu sur Tolosa et en Armagnac et Comminges où elle était même devenue vice-chancelière. Son choix s'est porté sur le Béarn, où une possibilité d'une nouvelle vie lui est proposée, celle de devenir dame de compagnie. Mais c'est une toute autre compagnie qui va lui prendre une grande partie de son temps, celle de la Memento Mori.

En effet, la guerre bat son plein dans le sud, Alorine qui vient d'ouvrir une forge sur Pau se voit demander de rejoindre l'armée Carmine pour protéger le Béarn et la Navarre. Ce n'est pas une découverte pour elle, lors de l'attaque de Thoros sur Toulouse elle l'avait déjà été membre de cette armée, mais elle l'avait alors quittée pour rejoindre l'Ordre Royal des Blanches. Maudit soit le Fol... Et en même temps loué soit-il car grâce à lui ou à cause de lui, elle avait pu rejoindre une formidable compagnie, une véritable famille de frères et soeurs d'arme.
La notion de famille est très importante pour la jeune femme, elle est orpheline de naissance, n'ayant connue que l'orphelinat des nonnes jusqu'à ses 14 printemps.

        j'accélère un peu, Alorine prendra le temps de se présenter, lorsqu'elle parlera avec Jeanne.


Bien qu'élue conseillère du Béarn, elle n'a pas hésité de renverser le comte Varden de son trône. Un Varden fourbe, qui n'a basé sa politique non sur un projet d'avenir pour le peuple, mais simplement sur la haine d'une personne. En revenant d'une retraite, l'armée à du bouger de Pau, Alorine n'a pas eu le temps de la rejoindre qu'un procès était déjà ouvert contre elle. Un mois après, elle quitte l'armée sur Montauban en Guyenne le temps d'accomplir sa peine de prison. Le verdict est tombé, en plus de la prison un bannissement de 45 jours de sa province.

Alorine en sortant des geôles prend alors la direction de l'Armagnac pour retrouver certain membre de sa famille Carmine, et elle profite de ce temps libre pour faire des excursions avec sa jument "Vénitia".

[Le gué de Chez Collin]

Éprise d'une folle envie d'espace, Alorine chevauche sa monture. Ventia est une jument d'une jolie robe blanche, une Barbe. Sa Barbe blanche... Depuis sa sortie des geôles elle apprécie énormément ces grandes courses qu'elle fait au gré des sentes et sentiers qui jalonnent le pays. Sur les collines qui surplombent l'Adour, l'Armagnac propose une grande variété de paysage, de coin et recoin qui méritent de longues chevauchés pour y être découvert.

Aujourd'hui sa course la mène dans un vallon couvert de grandes prairies. Une rivière coupe la vallon, et un gué permet son franchissement assez aisément. La jeune femme descend de sa monture pour profiter du lieu et de sa fraîcheur. l'été semble vouloir rester en ce début de septembre, la chaleur s'accumule dans les vallons, et le gué est le lieu rêvé pour atténuer cette sensation de chaleur.

Elle laisse Vénitia profiter de l'eau fraîche, la jument les quatre sabots dans l'eau s'abreuve tranquillement, sa queue chassant les rares mouches qui osent se poser sur son flanc. Alorine lui installe une longe et l'attache à une branche, d'une façon assez lâche pour lui autoriser des mouvements, le lieu est si calme.

Seule, elle profite du calme du lieu, l'attrait de l'eau ne se fait pas attendre. Sa cape blanche, vestige souvenir de son passage chez les dames blanches est détachée et posée sur un buisson. Sa tunique et son jupon vole rejoindre sur l'herbe sa ceinture. Un dernier regard autour d'elle, sa main remonte sa mèche rebelle qui régulièrement vient voiler son regard, et ses braies volent aussi rejoindre le tas d'habit.

Telle une ondine, une naïade, Alorine a toujours eu un rapport privilégié avec l'eau. Sa peau halée montre son habitude à ce genre de séance de bain, nue dans les lacs ou rivières. C'est ce qui lui a manqué le plus lors de son passage en prison. La châtaine se laisse glisser dans l'eau. Le contraste de température entraîne la naissance d'une grimace un court instant, vite remplacée par un sourire de béatitude. Elle ferme les yeux, laisse le soleil jouer de ses rayons sur son corps dévoilé, elle ne sait pas combien de temps qu'elle reste ainsi lorsqu'elle entend sa jument hennir et se détacher.

Attrapez-le


Elle vient de se relever en vitesse, analysant rapidement la situation, ses vêtement d'un côté, sa jument partant de l'autre, la présence d'un troupeau, ce qui veut dire surement la présence d'un berger... Sa cape... Le buisson est proche, et elle attrape sa cape dont elle s'enroule rapidement dedans. Sa peau humide, vient rapidement coller au tissu.

S'approchant du troupeau, Alorine est toute surprise de voir sa jument toute calme tenue en longe par une jeune femme...

Vous avez réussi, je n'en reviens pas, normalement elle ne se laisse pas facilement attraper.

Oubliant, le peu de tissu qui l'enveloppe, et rassurée en ne constatant qu'une présence féminine, Alorine vient se porter tout contre sa jument. Elle lâche un pan de sa cape pour saisir la longe, ignorant le regard de la jeune fille qui se pose sur elle et sur son corps que sa cape humide et maintenant ouverte ne cache pratiquement rien. C'est toute souriante qu'elle lui parle, en couvrant à peine le bruit des moutons qui bêlent à tue tête de cette intrusion dans leur vie ovine.

Merci, vous me sauvez, je suis Alorine Anclair, et je vous suis redevable...
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Jeanne_bergere


Pasrourejan, lou loung d’aqueste ayguete
Jou ey rencountrat, ue graciouse beutat
Qui s’esbatè, cantan ue cansounete
Oh, qu’ins vers dous ! qu’ins ers meloudious.


      En gardant le troupeaux le long du ruisseau
      J'ai rencontré une gracieuse beauté
      Elle s'ébattait, chantant une chansonnette
      Oh quels vers doux, quels airs mélodieux !
        Chanté par le groupe A Hourcade


[Le gué de Chez Collin]


Jeanne n'en croit pas ses yeux. Elle a beau battre des cils plusieurs fois, la jeune femme reste toujours devant elle, bien réelle. Une dame blanche, comme celle dont parlent les légendes, toute blanche vêtue, enfin vêtue, c'est vite dit...

Lorsqu'elle a entendu l'appel à l'aide pour rattraper le cheval, Jeanne n'a eu qu'a tendre la main et la jument c'est stoppée d'elle même. Sans chercher à fuir, Vénitia n'a plus bougé même quand la main de Jeanne est venue se saisir du licol au début et ensuite la longe. La tête de la jument est venue la sentir, ses gros yeux ébènes ont suivit tous les mouvements, mais la jument n'a pas montré de signe d'inquiétude. La peur que le troupeau avait créé est totalement dissipée.
Ce n'est pas le cas parmi les moutons, c'est a celui qui bêlera le plus fort. Pataud n'a de cesse à courir d'une bête à l'autre pour resserrer les rangs. Il jappe en coeur avec les moutons comme pour leur montrer que le patron en voix c'est lui, et personne d'autre. Malgré ces efforts, les moutons bêlent et bêlent...

Les yeux de Jeanne sont bien loin des préoccupations ovines, elle ne lâche pas du regard cette apparition surprenante. Mille questions envahissent la tête de la bergère. Qui peut bien être cette jeune femme, et que fait-elle ainsi vêtue? Est-ce une archange qui vient la chercher à son tour pour rejoindre ses parents au paradis solaire?

Elle ne lui répond pas à sa première intervention, elle reste encore subjuguée par cette rencontre. Une femme nue au gué de Chez Collin, drapée d'une cape blanche, toute ruisselante. Les gouttes d'eau sur sa peau halée font miroiter le soleil. Tous ces éclats de lumière lui donne réellement un air surréaliste. Elle est juste rassurée d'entendre sa voix, cela la rend d'un seul coup vivante, humaine pour être plus exacte.

Elle suit la main d'Alorine du regard lorsque celle-ci vient reprendre la longe, elle écarte doucement les doigts, et est de nouveau rassurée de sentir la longe glisser dans le creux de sa main. Cette sensation rend de nouveau la scène réelle. Par contre elle ne détache pas les yeux du corps de la jeune femme. Son dernier mouvement vient de la faire relâcher un pan de sa cape, et toute la moitié droite d'Alorine lui est offerte au regard.
Jeanne est fille unique, et peu nombreux sont les gens dans son entourage, il lui semble que c'est la première fois qu'elle observe un corps de femme autre que le sien. Contrairement à elle, nulle marque de bronzage au niveau du torse, du cou ou des bras. La peau est bronzée de façon uniforme sur toute sa surface. Drôle de contraste avec la partie encore recouverte par la cape si blanche.
Loin de se rendre compte qu'elle l'observe sans rien dire, elle prend le temps de garder ses yeux sur les formes dévoilées d'Alorine, la courbure de la hanche, la taille fine, la poitrine ferme et ronde sans être opulente. Puis elle croise enfin son regard, elle se sent comme absorbée par les yeux noisettes de la belle inconnue. Belle, elle la trouve belle, et continue de la fixer avec insistance.

Elle pique un fard lorsqu'elle se rend compte de la situation, de ce qu'elle est en train de faire. Elle pense qu'actuellement elle agit tout comme ces nigauds de benêts de la ville lorsqu'ils la regardent venir au marché. Un peu affolée par la situation, elle tourne vite la tête pour avoir son regard qui porte sur autre chose que le corps d'Alorine.

Enchantée, Alorine, je suis désolée...

Elle tire sur sa robe, ne sait quoi faire de ses mains, et surtout elle n'ose plus la regarder. Les joues toujours rouges, elle regarde son troupeau et Pataud. les bêtes continuent leur vacarme, seul Vénitia semble tranquille et ignore cette drôle de symphonie animale.

Doucement, elle repose son regard sur la tête d'Alorine qui lui sourit. Et sans trop savoir quoi lui dire, elle repense à la jument. Les gouttes commencent à sécher sur sa tête, mais la lumière persiste. Ce sont les yeux noisettes d'Alorine qui brillent actuellement.

C'est à vous ce cheval, elle est magnifique....

Elle retient un petit soupire, contente que sa voix n'a pas déraillée en lui parlant. Elle ne comprend pas pourquoi c'est elle qui se retrouve confuse, alors que normalement cela devrait être Alorine qui devrait se sentir gênée par sa nudité...




Jeanne ne le sait pas encore, mais sa vie vient de totalement basculer. Cette rencontre, comme le destin aime en créer, vient de lui changer à jamais sa vie...
Alorine.
[Le gué de Chez Collin]

Alorine prend énormément de plaisir en sentant Jeanne troublée par la vision de son corps. La nudité ne la gène pas, surtout lorsqu'elle est faite en présence d'une ravissante jeune fille. Depuis petite, toute petite, dès l'orphelinat, elle a toujours entendu le même son de cloche. "Méfie toi des hommes, Alorine...". Peut-être qu'à force d'entendre ce sermon rabâcher à toutes les sauces, elle en a fait un principe de vie, et ce n'est qu'avec le beau sexe qu'elle conçoit toute relation sérieuse.

Jeanne est toute charmante avec ses joues rouges, Alorine ne pensait pas du tout faire pareille rencontre aujourd'hui. Mais alors, vraiment pas. Très amusée par la réponse de Jeanne elle lui répond, non sans avoir remonté sa mèche de cheveux d'un geste délicat.

Enchantée aussi, mais c'est bien un drôle de nom que celui ci. Désolée... Désolée... Non je ne connaissais pas...

Elle la fixe amusée, sachant qu'elle est en train de la mettre un peu plus dans l'embarras. Elle enroule la longe de sa jument, en soignant cette fois-ci son attache, et d'une sacoche qui pend à la selle, elle sort une grande étoffe de tissu. Elle lui tourne le dos, dépose sa cape sur la selle et avec l'étoffe commence à s'essuyer. Restant de dos, elle parle à Jeanne.
Les moutons semblent se calmer. Pataud tourne autour de sa maîtresse, tout heureux du calme revenu. Il passe sentir Venitia tout en se méfiant de ses réactions, il a du surement connaitre un cheval prompt à donner des coups de sabots à toutes bêtes traînant dans ses pattes.

C'est moi qui suis désolée, jeune bergère, de la gène occasionnée par ma jument. Et en effet, c'est bien ma jument, un sublime cadeau que j'ai reçu de la part d'une amie, le jour où j'ai rejoint l'Ordre Royal de la dame Blanche à l'écu vert. D'ailleurs tu peux voir cette cape sur la selle, c'est l'unique souvenir, de mon passage dans cet ordre. Quoi-que, il y a aussi cette cicatrice que tu as du voir sur ma cuisse.

Une fois sèche, l'étole de tissu jetée négligemment sur son dos, elle se dirige vers le tas de ses vêtement qui traînent près de la rivière. Elle se retourne toute souriante, l'invite à la suivre d'un geste de la main. Alorine se doute qu'elle vient de nouveau de troubler la jeune bergère, et cela l'amuse énormément.

Viens m'aider à m'habiller, ensuite je t'aiderais pour récupérer tous tes moutons. Je crois bien que j'en entends un vers la-bas. Elle montre une direction de son bras, vers la prairie. Et surtout il va falloir que tu m'explique comment tu as réussi à attraper ma jument , je n'en reviens toujours pas...
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Jeanne_bergere


[Le gué de Chez Collin]

Pivoine, carmin, rouge, magenta... Tous les nuances de rouge se retrouve sur les joues de Jeanne... Comme j'ai pu oublier de me présenter...
Étrange sensation qu'elle ressent. Un trouble qu'elle n'a jamais connu avant, le cœur que se resserre sur lui-même, les jambes qui ne semblent plus vouloir faire leur travail, c'est à dire de porter tout le reste du corps. Jeanne ne comprend pas ce qui lui arrive. Bien plus qu'un trouble, sa tête est dans un état second, un peu comme les rares fois où elle a abusé de l'alcool lors d'une fête ou d'un mariage en ville.

Doucement elle ose reposer son regard sur Alorine, elle aime sa façon délicate de relever sa mèche, ses yeux rieurs qui brillent tant et qui la fixe. Elle n'arrive pas encore à lui répondre que Alorine sort une étoffe de la selle, et se met cette fois-ci totalement à nue. La bouche de Jeanne s'ouvre légèrement, mais aucun son ne sort, elle reste sans voix devant le spectacle que Alorine lui offre. Même de dos elle la trouve belle, elle la regarde s'essuyer, devançant du regard les zones de son corps avant que l'étole ne les recouvre.
Sur sa cuisse elle remarque une cicatrice, dont à cet instant elle n'imagine nullement son origine. La Bergère ne pense pas qu'elle a devant-elle une femme d'arme.

Les mots que Alorine prononce ne la font pas stopper de la regarder, mais ils l'interpellent au fond d'elle-même. Ordre Royal, écu vert, et la cicatrice qui semble liée à un combat.

Dans cette partie de l'Armagnac, la guerre contre les armées du Fol n'ont pas vraiment marqué les lieux. Parfois du haut d'un vallon, elle a pu voir des troupes passer le long des voies d'eau, cavaliers et fantassins qui se déplaçaient. Les oriflammes flottaient haut dessus d'eux, mais de son point d'observation elle ne pouvait les identifier. D'ailleurs, cette guerre elle ne la comprenait pas, elle manque de repère pour en saisir les aboutissements. Elle sait juste qu'elle est finie, et que la plupart des guerriers sont partis.

Pourtant, elle reste sur le charme d'avoir devant elle une femme d'arme. Il est vrai que sa nudité n'indique pas au premier abord qu'elle est une guerrière. Pour Jeanne, les guerriers sont des grands voyageurs, traversant les contrés pour luter contre les envahisseurs, contre ceux qui souhaitent mettre à mal la religion. Elle qui ne connait que ses prairies, qui vie surtout avec ses moutons, cette femme là juste devant elle, représente tout ce qu'elle ne connait pas. Comment pouvait-on avoir des amies qui offrent un cheval... Un autre monde que le sien.

Et en plus elle s'excuse...

Je suis impardonnable, je me nomme Jeanne.

La phrase est sortie d'un trait, mais si elle rougit de nouveau, ce n'est pas pour sa diction, mais par l'invitation qu'elle vient de recevoir pour l'aider à la vêtir.
En s'approchant d'elle, elle entend aussi le cri d'un mouton, mais elle rassure aussitôt Alorine.

Il est sur la pâture, c'est la-bas que je me rendais.

Sa diction s’améliore, elle en est satisfaite, mais il reste toujours le trouble de la nudité d'Alorine. Elle ne souhaite qu'une chose, l'aider au plus vite à l'habiller, non que son corps soit désagréable à regarder, mais juste pour faire rebattre son cœur de façon normale.
Les vêtements quittent l'herbe pour prendre place sur Alorine. Jeanne les touche avant de les lui passer, en appréciant la qualité des tissus.

Pataud regarde de loin la scène, il se demande dans sa tête de chien ce qu'il doit faire, avec le troupeau apaisé qui s'abreuve actuellement dans la rivière.

Son aide à part lui tendre les habits, n'a été que de serrer les galons de la tunique dans le dos.

C'est de la rose? cela sent trop bon.

Le nez dans sa nuque pour maintenir les galons en place avant de faire le nœud de maintien, elle respire cette odeur agréable qui se diffuse de la base de la chevelure d'Alorine.

Une pointe de tristesse se présente à Jeanne, elle se doute que la jeune femme va maintenant disparaître sur sa jument, et là laisser là avec tous ses rêves et son imagination. Une séparation logique, deux mondes qui ne se sont rencontré que par un pur hasard.
Mais cette pointe s'envole aussitôt, car Alorine lui dit toute souriante, alors qu'elle fini d'enfiler sa seconde botte de cuir beige.

Bon, on va voir si le mouton n'a rien, et tu me diras enfin comment tu as fait avec ma jument.

Jeanne est toute contente, elle regarde Pataud qui semble comprendre qu'il faut se remettre en route, et s'active de diriger le troupeau. Alorine, àa su la détendre, et dorénavant, elle n'hésite pas à lui répondre, à participer à la discution. Alorine marche aux côtés de Jeanne, tenant sa jument par la longe. Les deux jeunes femmes parlent entre elles en suivant le troupeau que Pataud mène fièrement.

Le gué de Chez Collin retrouve son calme habituel, au loin il est possible d'entendre en tendant l'oreille en direction de la prairie, entre deux bêlements, le rire des deux jeunes filles ...
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