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[RP] Hôtel de Cetzes

Astana
Complainte de l'orgueil blessé.

Le félin du nord trace droit, laissant l'animal politique à peine goûté dans son sillage. Que la morsure fasse donc son effet et laisse son empreinte indélébile. La danoise s'en lave les mains. L'Astana n'est pas une femme que l'on prend et dont l'on dispose à sa guise en toute impunité. Jamais sans sa permission. Le Comte l'aura appris à ses dépens, ce jour. Il n'y a rien de plus dangereux et imprévisible qu'une bête mise au pied du mur. Le point de non-retour maintenant atteint par les deux parties, c'est à celui qui fera un pas vers l'autre au regard de leur pacte commun. Violent, certes, mais commun.

La scandinave marque un temps d'arrêt sur le seuil. Elle fait un pas. Ou plutôt... laisse une miette.
Le visage se tourne à demi au-dessus de l'épaule. Sans un regard pour celui qu'elle a laissé sur la touche, elle lance - amère ? :


- « La pipe, c'est cadeau. »

Guère plus de mot. La dextre glisse sur la poignée, le corps dans l’entrebâillement de la porte, et la lourde claque.

Rideau.

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Jean.de.cetzes
De rage il brisa la bouffarde. Sur celle-ci il ne tirera point. Le jeu partait en fumée et s'établissait maintenant un rapport d'une nature étrange. Il lui était rentré dedans, elle lui avait mis dessus. C'était donc par un ex-aquo, score insatisfaisant par excellence, que se terminait cette rencontre qui avait tenu ses promesses, ou presque. Il l'avait pensée haute en couleur, elle fut noire, de cette épaisse noirceur d'où s'extraient les spectres la nuit venue. Cette femme n'était en fait pas un félin, mais un oiseau nocturne, volatile et imprévisible, qu'on appréhende mal sans un clair de lune étincelant. Elle zigzague comme une chauve - souris désorientée, heurtant tout sur son passage, du calice au visage, du sol au plafond, jusqu'à l'embrasure de la porte par laquelle elle disparait, à tire-d'aile. Il ne se ferait pas épervier, ni serpent, la laissant filer sans bouger. Il avait d'autres chats à fouetter. Direction l'écurie, puis les abords de Toulouse. Il était rentré de Paris la veille au soir, tard dans la nuit, ce qui lui avait valu cette rencontre délicieusement saumâtre, odieusement jubilatoire. Pour l'heure il devait faire son entrée officiel dans la capitale. Direction l'écurie, et la colline aux abords de la cité, de là partirait le "cortège" composé de sa garde incandescente. Cette rencontre ne lui quitterai pour autant pas l'esprit. Derrière l'amertume première se trouvait un petit goût de reviens-y .
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(Impossible de lire mes mp IG...)
Astana
    [37 minutes et 15 secondes plus tard]


Derrière l'amertume première se trouvait un petit goût de reviens-y. Oui.
Ainsi le pli soigneusement cacheté sera livré, accompagné d'une mèche blanche.



Citation:



    Cher de Cetzes,


    Après mûre réflexion, il m'est apparu qu'à titre d'instigateur de cette traître farce, vous vous deviez de m'offrir logis, vesture, et tout le surplus inutile allant avec. Voyez-vous, le problème inhérent à vouloir transformer une ferrailleuse en Dame est qu'il y a tout à faire. Car ici, nous parlons bien d'une Dame, n'est-ce pas ? Nullement de ces mères dans les campagnes, échevelées et pauvres, qui nourrissent une flopée de marmots. Non. Car elles braillent, se tiennent mal et jurent plus que de raison. Vous souhaitez de l'éducation. Donnez-en l'illusion. Après tout, étant forcée de me plier à cette volonté qui est vôtre, et non point mienne, il me semble tout à fait normal que vous y mettiez le prix. Du moins, si jamais vous escomptiez vraiment que ce gage se réalise.

    À vous de voir.

    Avec tout le ressentiment que je vous porte,


      Astana Sørensen.


    P.S : L'auberge, vous en conviendrez, n'étant peu ou pas propice à la tâche d'une femme au logis.



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Jean.de.cetzes
Le maître de maison était parti et c'est un valet qui réceptionna le pli, le confiant par suite à un messager devant le faire suivre sur la colline où le Comte était parti..

V'là encore des histoires, j'te l'dis moi. Comme si on avait d'jà pas assez d'boulot à abattre dans c'te foutu hôtel.

La cuisinière répondit aussi sec au valet. - Occupes ti don'tes miches. - Ce qui eut le mérite de clore aussi sec la conversation.
Jean.de.cetzes
De retour après la longue journée de défilé, audience et banquet, JdC prit repos, enchaina avec les affaires comtales le 11 et le 12 et trouva enfin un instant de répit le 13 pour répondre à la déplaisante et néanmoins attirante Astana, ce goût aigre-doux encore dans la bouche.

Citation:
      Chère Astana, au prix des fripes elle l'était

Vous avez mon assentiment pour vous installer dès ce soir en mon hôtel où vous trouverez robe, perruque, et tout l'attirail nécessaire pour paraitre féminine, ou du moins en donner l'illusion, le mot que vous avez choisi étant le plus adéquat. J'y adjoindrai néanmoins celui de superficielle, tant il me semble que l'illusion le sera. Quant à l'image des mères de campagnes, nourrissant une "flopée de marmots", elle me parait si éloignée de celle que vous entretenez que je ne puis qu'en sourire et regretter de ne point vous avoir demander de vous faire nourrice.

Dans l'attente de vous recevoir,

Je vous prie de croire au déplaisir que j'éprouve à l'idée de vous savoir en ma demeure.

      Jean de Cetzes.

Le 13 septembre 1461.

P.S. : Je ne sais si un lieu vous est propice.

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(Impossible de lire mes mp IG...)
Astana
    [Une chambre au fond d'un couloir, fin de soirée]


Retour au point de départ.

L'épaule appuyée contre l'un des montants du lit à baldaquin, Blondeur avise ce qu'elle a sous les yeux d'un air circonspect, lèvres pincées. Deux robes et une infâme perruque trônent sur les couvertures. Grimace large. S'annonce donc la semaine de la simulation, de la comédie. Tu vas devoir jouer un rôle, Sa Blondeur. T'en a joué des tas, pourtant tu trouves celui-ci différent. Trop éloigné de ce que tu es, trop compliqué, trop... périlleux. Soupir. Elle se passe une main sur le crâne, déjà lessivée par ce qui l'attend. Ouais, tu t'es foutue dans de beaux draps.

D'ailleurs en parlant de draps... D'un geste vif, la blonde tire les couvertures vers elle, faisant voler les vêtements pour qu'ils aillent flirter avec le plancher. Elle n'y touchera pas. Pas aujourd'hui du moins. La séquestrée volontaire n'est pas d'humeur à faire des essayages, ni à explorer la demeure qu'elle devine exempte de signes ostentatoires. Pas son genre. Un bruit. Elle tend l'esgourde : les planches grincent côté couloir. De Cetzes venant s'assurer que sa captive est bien sage, ou simple valet ? Peu importe.

Astana se déleste de toute entrave matérielle, de ce foulard et de cette robe qui ne l'ont guère quittée depuis le prêche du borgne. Ils sont roulés en boule et jetés à terre sans sommation avant d'être balayés du pied. Par réflexe, la dextre s'appose au niveau de la clavicule gauche ; la vicieuse a mal guéri et tire trop souvent. L'Anjou aura vraiment eu sa peau. C'est sur cette pensée que la danoise se fout au pieu. Moribonde. La grisaille cherche le plafond qu'elle compte bien prendre comme amant pour la semaine à venir, faute de mieux. Pour éviter de songer à son jeune voisin. Sauf que de plafond il n'y a pas. Ou plutôt, il est masqué par la tenture du lit. Étrangement, elle en vient à se fendre la poire en solo, d'un coup. C'est con, va falloir faire un trou dans le mobilier...

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Jean.de.cetzes
      [Dans l'hotel de Cetzes, avant l'arrivée de la chauve-souris, dans l'après midi.]

Tenant dans chaque main une parure pour la danoise, JdC les observait. L'une est d'un beau sinople comme disent les hérauts, brodée d'argent. Parfait pour la chasse à laquelle elle prendrait part. L'autre d'un rouge vif, brodé d'or. Parfait pour la Cour.

Cette robe fera bien l'affaire. Oui et celle-ci aussi. Parfait. Posez les sur le lit de la chambre au fond du couloir... Comment ça ? Mais bien après l'avoir fait !

Diriger une maison est un travail de fou, ou plutôt qui rend complètement barjot quand on travaille avec une bande d'abrutis !

Vous y ajouterez un hennin à voiles échafaudés pour les diners et réceptions et une coiffure à bourrelets pour la journée.... Hein ? Oui ! Le grand cône et le truc rond !

Bougres d'anes !

Pour les poulaines il faudra voir avec elle, je ne saurai guère, contrairement aux robes, dire sa pointure... Oui bien sur le cordonnier... Non pas mes chausses à moi !

Bon ce fut laborieux, mais c'était fait. Il ordonna de finir la préparation de la chambre, d'y déposer une bassine et un pichet d'eau, si jamais elle avait un sens de l'hygiène corporelle ainsi que des onguents pour se farder le visage, des graines de fenouil pour l'haleine, etc. Bref tout le nécessaire pour une dona digne de ce nom.

      [Une chambre au fond d'un couloir, fin de soirée]

Crac. Un valet dans le couloir, bougie en main. La maisonnée s'était activée toute la journée et le surplus de travail avait rompu la domesticité. Celui-là montait dans le grenier pour y pioncer, fourbu d'avoir travailler 18h de rang, le flemmard. Le droit du travail à l'époque c'est pas encore ça... Alors pensant pouvoir se récompenser lui-même, sachant où créchait la tondue, s'en va discrètement zieuter par le trou de la grosse serrure. Il y voit la maigrelette soupirer face aux vêtements, ne devant pas savoir par quel bout les enfiler, puis finir par les jeter au sol. L'ingrate ! Au prix du tissu... que lui simple valet ne pourrait acheter en travaillant toute une année. Les riches n'ont vraiment aucun respect pour les pauvres !

Crac - De Cetzes en approche, bougeoir en main. Valet en détresse. Celui-ci souffle sur la bougie - erreur à ne pas faire - et laisse se répandre cette odeur si caractéristique qui alerte le Comte. Dans la précipitation il lui tombe dessus à bras raccourci faisant grand vacarme. L'attrapant par le col, et lui bottant le cul fermement, il lui fit traverser le couloir pour l'envoyer au grenier avec une rapidité inconnu jusqu'alors du besogneux employé de maison. Une fois l'importun chassé, JdC retourna près de la porte close et hésita à entrer. Frapper ou pas ? S'excuser ou non ? Il brulait de la voir et posa sa main sur l'huis. Mais n'était-ce pas trop tôt ? Et tard à la fois ? Oui. Non. Si ! Il valait mieux attendre. Demain, oui, voilà demain. Il la verrait bien assez tôt la charogne. Il fit glisser sa main, qui fit sans doute quelques bruits, et tourna les talons.
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Astana
Du grabuge. Bruits de coups portés et de plaintes étouffées derrière la porte. Un sourcil se hausse et la curieuse s'extirpe hors de la couche. Elle cherche en vain une chemise à passer en vitesse, mais n'en trouve aucune. C'est donc le drap qu'elle embarque et noue autour de sa maigre carcasse. Discrètement faufilée auprès de la porte, elle étouffe un juron quand un clou mal enfoncé lui écorche le pied et manque de la faire trébucher. Ou comment marquer son territoire avec son sang.

- « Put...oiiiiis ! »

Foutue baraque inconnue. Astana n'a pas ses repères icelieu. Ni dans cette chambre ni ailleurs. C'est une étrangère en perdition chez un - beau - pervers qui prend un malin plaisir à lui rajouter des obligations sur la gueule. Et qui n'a aucun respect pour les coins vides. D'ailleurs elle remettra du vide dans les coins sitôt son enquête finie, en plus de faire un trou dans la tenture pour l'amant plafond. Tant pis s'il gueule. Fallait pas me donner un lit sans vue.

Plus de bruit. L'oreille collée à la porte ne capte plus rien, et pourtant elle reste là. Juste pour être sûre. Une chamaillerie entre le personnel de maison ? Jean qui aurait ramené une ribaude - ou maitresse - avec qui l'entrevue tournerait au vinaigre ? À moins que ça ne soit voulu ? ... Qu'est-ce que j'en sais de ses préférences, moi. C'est peut-être même un homme. Oui, l'imaginaire danois est fertile. Propice aux dérapages et autres joyeusetés. Siphonnée qu'elle est.

C'est un frôlement suspect qui la décide à ouvrir la porte à la volée. Porte qui claque contre la commode installée non loin provoquant un bruit sourd. Stupeur de la découverte. Jean est tout seul. Et il s'en va. Pourquoi ? Et puis qu'est-ce qu'il fout dans le couloir ? Devant sa chambre ? À une heure pareille ? L'épaule se loge dans l'encadrement de l'huis, bras croisés en dessous de la poitrine pour prévenir toute chute de tissu.


- « Vous m'espionniez, Jean ? »
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Jean.de.cetzes
Le jeune de Cetzes n'entendit pas le juron à peine travesti de la danoise. A défaut il lui aurait surement administré la fessée. Ou du moins tenté de le faire puisque l'un des derniers contact physique avec elle, pas le dernier du moins, le fut par l'intermédiaire d'une chope brisée sur le glabre cigare de la souris. La semaine promettait donc d'être mouvementée. Hmm. Oui. Mouvementée.

- « Vous m'espionniez, Jean ? »

Faramianda* ! Ne pouvait-elle rester au pieu ?! Il aurait du l'y faire attacher. Fi ! Il ne pourrait même plus arpenter les corridors en paix. La fringuale de 3h du mat' ? En tête à tête avec la danoise ? Ah ça non ! Il ne partagerait pas son casse-croûte ! Une escapade nocturne ? Impossible sans attirer son attention ? Le pire, auquel il n'avait pas pensé en donnant ce gage, était que le cabinet d'aisance se trouvait en face de la porte qui abritait Astana, sortie de sa tanière, épaules nues calées dans le dormant de la porte. Epaules, et clavicules, qu'elle avait l'air d'avoir fort belles à la pale lueur de l'incandescente bougie. Une illusion d'optique sans doute. Un mirage.

Il souffla sur la flamme plongeant le couloir sans fenêtre dans l'obscurité la plus complète et resta là. Pour voir, 'fin... façon de parler.


Absolument ! - Il mentait. Mais face à elle, provocant il aimait être. Visiblement tout autant qu'elle.

Le silence se fit un instant avant d'être fendu par un son curieux et retentissant semblable à ceci.


* Crac ! Boum ! Hueee ! *

* Putain
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(Impossible de lire mes mp IG...)
Astana
    « Attention, ça va être tout noir !
    - Ta gueule ! »

    — RRRrrrr !!!

Soudaine pénombre noire crevasse. La blonde plisse légèrement les yeux dans l'obscurité, et accuse un ricanement face à la révélation. Pas outrée pour un sou, encore moins pudique. Un corps est un corps. Qu'il ait pu la voir dans le plus simple appareil ne constitue pas un affront ni un motif de gêne. Mais regarder par le trou de la serrure, c'est moche Jean. Quand même. Blondeur ouvre la bouche et s'apprête à lui demander s'il apprécierait, lui, qu'elle vienne le mater en loucedé, quand la nuisance sonore lui coupe la chique.

Sanguienne mais on peut jamais être tranquille ici ! Maison de fous.
Elle hausse un sourcil, le nez tourné vers le plafond.
On dirait que ça vient d'en haut. Du grenier ?


- « Bon Dieu, Jean. Vous devriez tenir vos gens de maison. »


Bah quoi ?

- « J'essaye de dormir. Et vous devriez en faire autant plutôt que de faire le pied de grue sur le pas de ma porte. »

Une esquisse de sourire dans l'ombre.

- « Vous voulez quoi ? un câlin avant d'aller dormir, c'est ça ? »

Allez vas-y. Dis-moi que tu préfèrerais crever plutôt que de me toucher avec un bâton, qu'on rigole.
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Jean.de.cetzes
      " Oh mon dieu, mon aussi j'ai une confidence à vous faire. Ne le prenez pas mal, mais... "*

Les serviteurs copulaient. Il ne manquait plus que ça ! Dans le genre scène d'horreur il n'était guère possible de faire mieux, avec l'Astana qui jurait en prime ! "Bon Dieu"... "Bon dieu" ... ! Hallelujah. Non ! non ! Pas Hallelujah ! S'il était bon, nom de Dieu, il ne l'aurait pas fourrer dans une pareille situation !

Han ! Han ! Han ! - Mon Dieu ! Faites les taire !

Pour la peine il ne répondrait ni à la première, ni à la seconde bafouille de la blonde. Qu'aurait-il pu répondre n'ayant rien vu, fort heureusement, du dogue allemand. Ouais c'est un synonyme de Danois, enfin... pas du même mais ça compte pareil !


Je préférerais étreindre un hareng saur géant plutôt que de vous frôler avec une trique. Quoi que.

Han ! Han ! Haaaan !!

Echange, sans le savoir, de sourires dans l'obscurité. Deux pas glissés sur des planches qui ne grincent pas - il connait bien sa baraque le polisson ! - en direction de la danoise. La même distance les sépare encore et pour lui signaler, il claque, comme elle le fait régulièrement, de la langue.

* RRRrrrr !!!
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(Impossible de lire mes mp IG...)
Astana
Si prévisible. C'en devient presque trop facile. La danoise se gausse dans l'ombre.

- « J'aurais presque pu vous croire... »

Une pause entre deux cris bienheureux provenant de l'étage supérieur.
Claquement de langue rapproché qui induit un froncement de sourcils. Où es-tu ?
Le silence retombe pour mieux les envelopper, c'en devient gênant. Elle renchérit :


- « Si vos étreintes de ces derniers jours ne prouvaient pas le contraire. »


Ça, c'est fait.

Astana n'a pas oublié, non, leurs baisers échangés. Intensément courts, à bout de souffle, partagés du bout des lèvres puis repris comme si de rien n'était. Ils ne prouvent aucun sentiment, mais attestent d'une attirance mutuelle. De Cetzes serait mal avisé de le nier, fort gonflé, et mauvais joueur, même. Ou tout simplement couard. Ses yeux désormais accoutumés à l'obscurité, elle peut déceler la silhouette du Comte non loin. À un bras, et encore... En réaction, la voila qui se rajoute de l'épaisseur sur la trogne en s'enroulant dans le pan du drap resté à la traîne. Il frôle de peu l'ombre voisine.. Elle se sape comme pour parer une attaque à venir. Avec une armure en tissu.

Raclement de gorge peu assuré.


- « Bonne nuit à vous. »


Voilà, voilà...
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Jean.de.cetzes
- « J'aurais presque pu vous croire... Si vos étreintes de ces derniers jours ne prouvaient pas le contraire. »

Décidément les encadrements de portes semblent être l'abris permanents de leurs rendez-vous nocturnes.

L'oreille fine, l'oeil passablement habitué à la nuit, Jean perçoit le bruit d'un tissu, ample, qui ne pouvait qu'être un drap compte tenu de sa surface. Serait-elle nue dessous ? Ou vêtu de quelques discrètes étoffes ? Non elle ne pouvait qu'être nue ou alors l'image qu'il avait d'elle était bien erronée. L'occasion était belle, son "au revoir" sonnait presque comme une invitation tant il était peu convaincant et absolument dépourvu de tout geste de retrait. A la guerre, comme en amour, il fallait savoir monter au front, qu'elle avait grand par manque de cheveux.


Je crains qu'il ne faille me rafraichir la mémoire.

Léger grattage du canon, plus agréable aux esgourdes que le vil raclement de gorge de la danoise, avant de s'avancer, puisqu'elle semble figée - de peur qu'il ne lui arrive malheur ? - en glissant ses bras dans le drap qui la calfeutre.

Parlez-vous de ce genre d'étreinte là ?

Fort gonflé ? Oui. D'envie.
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Astana
Jean a les mains froides.

Le contact fulgurant des doigts sur son épiderme provoque un effet tétanisant. Elle se fige pour ne plus sentir que ces mains entrées par effraction sur le sol danois. D'autant plus raidie qu'il les a posées sur trois cicatrices aussi laides à voir qu'à porter. La hanche, à droite, et le milieu de son râble. La peau est irrégulière à ces endroits, et il le sentira. Non pas que la scandinave ait honte des nervures qui ornent son enveloppe corporelle, non, bien au contraire. Sa qualification de Gallycrow* ne vient pas de nulle part. Mais généralement, les dévoiler constitue l'ultime épreuve : il y a ceux qui partent horrifiés, et puis les autres. Tu veux voir ? Viens. Quoique non. Ne bouge pas. Faut pas. T'es trop jeune, tu risques d'être choqué à vie. La ferrailleuse est un spécimen rare en Toulousain, on en voit pas. Et puis y'a pas de lumière.

Jean a les mains froides.

Pourtant la nordique s'abandonne un peu sous la proximité. Un rien qui trouble. Ce demi pas pour que les joues se frôlent, tandis qu'elle pose ses mains par dessus les siennes pour les faire se baisser lentement et ainsi s'en détacher. Soupir discret. Le Comte ne sera pas promu amant cette nuit. À regret.


- « Tout à fait. »

Elle lâche une main, puis l'autre.

Et l'Indécise de rentrer en sa tanière, l'huis clôturé après son passage.
Cette fois-ci, c'est bel et bien le rideau qui se baisse. Et puis Jean a les mains froides...



* Épouvantail
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Jean.de.cetzes
Astana est si chaude.

L'apposition de ses mains lui révèle une température corporelle hors norme. La froide danoise s'avère bouillonnante. Sous la dureté, étonnante, de certains fragments de peaux irréguliers se trouve une braise ardente que maintient au chaud le drap de trop. Ses mains lui paraissent tout à coup bien froide près de cette source irradiante de chaleur qu'il étudierait bien de plus près pour observer cet étrange phénomène. Pour ce faire aucun besoin de lumière, les doigts, le souffle, la bouche suffisent à percevoir toutes les aspérités d'un corps abandonné sous eux.


- « Tout à fait. »

Astana est si chaude.

Les pommettes s'effleurent, les mains s'emmêlent. Le palpitant s'active et la respiration se fait plus courte l'espace d'un instant qui durera même après la compréhension du geste si frustrant. Elle avait été si près de lui. Il entendait son souffle, respirait son odeur, admirait la brillance de ses yeux. Hélas, il ne pourrait prétendre au titre de bien-aimant cette nuit. À regret. Ce n'était pas callipyge et pourtant... elle ne l'emmerdait pas*. Le rideau tombe, la porte se ferme. Jean se retrouve seul, regardant ses mains qui lui semblent maintenant terriblement froides depuis qu'elles ont perdu leur calorifère. Il venait de tomber, sans le savoir, de la poêle dans le feu.

Haaaaaaannnnn

Eux ne semblent pas s'être privés ! Et pourtant ... Elle était si chaude...



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*en hommage à G. Brassens, Misogynie à part.
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