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[RP] Hôtel de Cetzes

Astana
    [Samedi, aux aurores]

Bruits lointains de rires étouffés dans les cuisines. Ça glousse. Depuis une demie-heure.
La danoise n'a pas fermé l'oeil, la nuit rythmée par l'écho des ébats des serviteurs.

Mauvaise humeur. La bestiole grogne dessous les draps.


- « Rhaaaaaaaa ! »


Échouée sur le ventre, elle mord le traversin à portée de dents avant de l'appuyer sur sa tête.

- « Je vais les étriper à la petite cuillère ! »

La cuillère n'est pas une arme. Elle y a droit. Comme l'interdiction de meurtre qui ne figure nulle part dans leur contrat.
Engagez des serviteurs, qu'ils disaient. Pour qu'ils copulent dans toutes les pièces de la baraque quand vous pioncez. Tsss.

Les rires gagnent en intensité. Y'a vraiment trop de joie dans cette maison. C'est à vomir. Astana n'aime pas avoir des niaiseux dans les pattes, elle est allergique à la béatitude des autres. La dextre envoie un oreiller s'écraser contre la porte en guise de protestation. Nouveau grognement. Qui, hélas, ne suffit pas.


- « Mais qu'ils se taiseeeeeent ! »

La nordique se tourne et retourne dans le pieu, dans un bruissements de draps. Agacée. Si bien qu'elle ne remarque pas le bord dont elle se rapproche dangereusement. Son corps chute et va dire bonjour au plancher dans un grand bruit sourd. Douloureuse rencontre. Cette fois-ci, la voix qui était jusqu'alors restée plus ou moins audible grimpe dans les aigus.

- « Non mais c'est pas POSSIBLE ! On peut pas vivre en paix ici ! BAISSEZ D'UN FOUTU TON AVANT QUE JE NE VIENNE VOUS FAIRE BOUFFER VOS DENTS ! »

Ouais, gage ou pas.

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Jean.de.cetzes
A l'hotel de Cetzes ça grouille de bonne heure ! Les serviteurs activent les feux, préparent la tambouille, se rendent au marché. Ça grouille, ça gesticule, ça s'anime et le Comte laisse faire car il aime cette ambiance besogneuse et vivante. Particulièrement après une mauvaise nuit. Lui n'avait pas été gêné par le bruit des serviteurs - de sa chambre on entendait rien - mais la présence de cette inconnue, puisqu'à bien y penser elle l'était, le taraudait. Que signifiait son refus ? Pourquoi l'avait-elle repoussé ? Il lui cassait une choppe sur la tête et lui prenait la bouche entre deux portes de taverne. Il se faisait aimable et se faisait repousser. C'était une bête ! Un gibier de taille qu'il faudrait chasser au couteau, par respect pour elle et en hommage à Gaston. Et comme c'est toujours en pensant au loup qu'il se fait entendre...

- « HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ! »

Poum.

JdC Sauta de sa chaire à laquelle il était déjà adossé pour rédiger les premières missives de la journée à l'attention du chef du port, indiquant le nom du futur bateau toulousain : "Der Fliegende Toulousänder". Il attrapa sa hache, cadeau du pervers et se précipita vers la chambre d'où avait été émis le son aigu et strident. Non il n'avait rien discerner d'autre que ce qui lui avait semblait être, selon lui, un horripilant cri d'alarme suivit d'un bruit sourd - l'oreiller dans la porte. Il courut jusqu'à cette dernière, l'ouvrant avec fracas et pénétrant à vive allure. Ce qui devait arriver arriva. Il se prit les pieds dans le traversin gisant au sol et fini sa course dans le lit de la danoise. Se rendant compte de l'absence total de danger et ne sachant finalement ce qu'il faisait encore dans cette galère, gêné il prononça bêtement quelques mots.

Ahem.

Bonjour vous.


Il était à moitié étendu, en braies et enturbanné - oui le matin il travaille en "petite tenue" à son bureau - sur le lit, les pieds en travers de la carnassière, sa hache en guise d'oreiller.
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Astana
Elle rame, elle rame, la danoise empêtrée dans son drap. Le petit malin s'est enroulé entre, autour des quilles, a pris au piège un pied et un coude qui peinent à trouver la sortie... Astana bataille, et sévère. Parce que ses membres, à cette heure-ci, ne répondent pas tout à fait comme il faut, encore tout engourdis qu'ils sont des heures passées dans la couche. Aussi, voyant le Comte débarquer tel un preux chevalier volant au secours d'innocents - version foireuse - pour se ramasser un peu plus loin, la blonde ne peut réprimer un rire nerveux.

- « C'est vous qui avez besoin d'un sauvetage, on dirait. »

Bonjour quand même.

Le menton se pose sur le matelas et les billes grises trahissent un vif intérêt à la vue du torse. Ma doue... mais c'est que t'es vraiment joliment fait pour un bleu. J'avais déjà supposé, remarque. Mais j'avais un peu oublié que putain, c'est beau la jeunesse, tu vois ? Ça y est, j'ai envie de pleurer. Elle secoue la trogne pour oublier, reléguer au placard ses hypothèses quant au reste, et fiche plutôt sa main libre sur l'oreiller tranchant de monsieur.


- « Vous allez vous blesser avec ça. »


Elle tire la hache vers elle de façon plus ou moins habile - sachant qu'elle est toujours prisonnière du tissu, en appui sur un coude et fort bancale - et bazarde l'arme un peu plus loin en espérant naïvement qu'elle finisse sa course sur les vêtements offerts, ou la perruque. Voire les deux. Suite à quoi la séquestrée s'offre quelques secondes de galère intense, secondes durant lesquelles elle peste et où l'on peut voir toutes sortes de choses à y regarder de plus près, avant de sortir victorieuse de son duel avec le linceul.

Redressée en tailleur face au sauveteur maladroit, Astana penche la tête de côté. Soudainement intriguée.


- « Dites, vous pioncez même avec ? »


Avec cette chose, là. Le turban.
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Jean.de.cetzes
- « C'est vous qui avez besoin d'un sauvetage, on dirait. »

Et ça vous fait rire ? Tss. On se donne du mal et voilà comment on est remercié ? Les femmes... j'vous jure ! Et puis alors le sentiment d'être scruté de partout est tellement... (dé)agréable. Du coup fier comme bar-tabac*, JdC fait le paon et bande ses muscles. Relisez : Ses muscles ! Et oui il a un petit côté comme ça l'enturbanné. S'il avait déambulé, il aurait sans doute entamé la marche de l'aventure, façon le ridicule ne tue pas et tout ce qui ne tue pas rend plus fort - t'y as compris le coup ? Après j'texplique.

- « Vous allez vous blesser avec ça. »

Hmpf ça coupe les élans égocentriques, et érotiques aussi, ce genre de réplique. Encore plus si c'est précédé d'un mouvement de tête paraissant réprouver la vision. Aah que voilà une femme aigre, qui, en prime, s'empare de son manche - précisions pour les esprits les plus tordus que c'est celui de la francisque - pour le faire gicler - rhooo -à quelques encablures sur les robes voisines, façon M.L. La scène qui suivit ne peut-être décémment décrite tant il s'en mit plein les yeux. Nous ne pouvons dire simplement que la danoise se débâtit comme un beau diable, laissant apparaitre, entre les plis de la couverture, des espaces tout à fait intimes dans lesquels se perdront les mirettes aiguisées du jeune maitre jedi pour n'en pas perdre une miette. Bon n'exagérons pas, elle a la poitrine maigre mais pas tant que ça. De toute façon n'est-ce pas là un des canons de beauté de l'époque ? Finalement installée façon Yoda, dont les rides ne rivaliseraient pas avec les balafres qu'elle lui donna à voir et à sentir, interloqué elle semblait.

- « Dites, vous pioncez même avec ? »

Si on vous demande, vous n'aurez qu'à dire que vous ne savez pas.

Après tout, si elle ne l'avait pas renvoyé à ses pénates la veille au soir, elle le saurait. Et toc ! Ce qui l'intriguait, lui, en la regardant, assise en tailleur, drapé "façon châle de mamie. Sur les épaules et le reste"* c'était comme un défaut. Mémé Sorensen était plutôt bien conservé à y regarder de plus près mais au niveau de l'épaule, il y avait comme une excroissance - l'étoffe baillait, donnant l'impression d'une proéminence version nageoire caudale. Regard intrigué vers la blonde - ou ce qui en fut une.

Vous m'aviez caché vos origines marines...

Se redresse et approche la main vers la déformation. Sait-on jamais, il parait que ça porte bonheur.***

* Jean Raynaud, le Tweed
**Description faites par JD AS
*** Vous avez aimé ce grand n'importe quoi ? Alors composez le 001 pour sauver JdC. Sinon faites le 006 et on lui fera son sort. PS : offre non contractuelle soumise à tout un tas de conditions démoniaques.

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Astana
Ah ouais.

Tout enrobé de pragmatisme et de drôlerie, le Jean, ce matin. Y'a de quoi être impressionnée.


- « Ha, ha, ha. - Elle ne rigole pas - Vous avez pris du bouffon au petit déjeuner ? »

Non parce que là, sérieux, je suis pliée quoi. Mais en-dedans. Première fois qu'on me traite de poisson en plus - de thon ?. Faut bien un début à tout. D'habitude c'est plutôt le registre touchant à l'abomination, ce genre de choses... Elle laisse la main se greffer à son épaule sans bouger, alors que ça porte plus malheur qu'autre chose. Ce qui porte bonheur, c'est embrasser le crâne d'une chauve, mais il ne le sait pas. Toujours concentrée sur l'objet empli de mystère qu'est le turban comtal, la blonde finit par tiquer. J'peux pas dire que je sais alors que c'est pas le cas. Quoi que.

Plissement d'yeux. Tape sèche sur la main. Rictus.


- « La calvitie frappe plus tôt chez certains que d'autres... »


Et la dépigmentée redressée à la verticale de faire face à l'Enturbanné.
Ainsi sapée, elle zieute la silhouette, puis le lit. La silhouette, le lit, la...

Le bougre est en travers du lit. Il prend toute la place. Elle veut dormir. Si fait, qu'elle pourrait se jeter dedans sans sommation, comme ça. Mais il s'imaginerait des choses, après. Et bien que la perspective de le voir troublé s'avère alléchante, et promette nombre des rebondissements, elle n'en fera - HÉLAS ! - rien. Faut pas pousser mémé dans les orties.

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Jean.de.cetzes
- « Ha, ha, ha. Vous avez pris du bouffon au petit déjeuner ? »

La banderille n'était pas top moumoute* ! Il l'avait connu plus en verve. C'était d'ailleurs une bien maigre diversion pour masquer l'attention qu'elle portait à son turban, décidément objet de bien des convoitises. Curieux intérêt porté à un couvre-chef, certes moins banal que les autres, mais simple couvre-chef tout de même. Bien plus attrayante était cette bosse vers laquelle il porta et posa la pogne, réduisant le pli à néant. Flute ! Pas de proéminence. Pas de chance. Enfin... contact ré-établi. Et à cet établi là il valait mieux être bien accroché.

Clac. - Il ne le fut guère longtemps, à peine avait-il eu le temps d'apposer sa main qu'elle l'heurta brusquement de la sienne et enchaina verbalement.

- « La calvitie frappe plus tôt chez certains que d'autres... »

Serait-ce la raison de l'attention portée à son turban ? Ou alors est-ce une vague diversion pour le lui ôter pour ne le laisser qu'en braies ? Le de Cetzes est jeune mais il ne tombera pas dans le panneau ! Sans réagir immédiatement à la provocation il se redressa afin de s'asseoir sur le lit ménageant alors une large place à la danoise engoncée dans son drap à laquelle il faisait maintenant face. Les yeux plongés dans les siens, il planta une nouvelle banderille. La corrida reprenait donc.

À vous voir on ne peut qu'en être convaincu.

Qui serait le taureau ? Qui serait le picador ?

*Copyrighté par Jd AS
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Astana
Ah, touché. Mise au pied du mur. Aïe ? — Hmf, mon coeur, je suis écoeurée ! *

- « À la différence que mon absence de tignasse est totalement volontaire... et assumée. »

Il sait pas. Mais il y a une symbolique derrière tout ça. Bien plus qu'une simple lubie ou qu'un caprice.
Mais comme il sait pas, elle dira pas. Et puis il a pas demandé. Blondeur joue subitement la taiseuse.

Parce que même assumé, ça reste douloureux. On torture pas quelqu'un en lui coupant les cheveux !** - pourtant ça fait mal quand même. En-dedans. Ça pique. Une tombe ouverte pour tout ce qu'Astana aurait pu être, et ne sera jamais. Elle n'aime pas spécialement qu'on le lui rappelle, parce qu'assez grande pour le faire toute seule. Tous les jours. Alors non, c'est pas drôle, et Astana n'a plus envie de rire, ni de se chamailler. Elle étouffe, et lui sert une grimace mi-figue mi-raisin censée faire office de sourire avant de se détourner du lit.

La bassine remplie d'eau dans laquelle la nordique plonge les mains pour s'asperger le visage est déjà salutaire ; mais pas assez. Alors elle ouvre la fenêtre et inspire profondément l'air au dehors. Toujours pas suffisant. Il faut qu'elle sorte. Qu'elle... Face au sentiment d'urgence grandissant qui lui embue l'esprit, la blonde oublie complètement la présence du De Cetzes dans la chambrée, et fait tomber le drap après avoir ramassé ses vêtements de la veille à même le sol. Sacrée connerie dont la danoise mettra quelques secondes à réaliser la portée. Suite à un bruit étouffé en provenance de la couche. Non, t'es pas toute seule Sa Blondeur. Va donc planquer ta carcasse derrière le paravent.

Deuxième grimace à l'attention de Jean tout en s'y précipitant à grandes enjambées.


- « 'solée. »


Elle l'est.

Foulard fichu sur l'un des panneaux tandis qu'elle passe la robe irlandaise en quatrième vitesse.


- « Ne m'attendez pas aujourd'hui. J'ai... des choses à faire... importantes. »

Mensonge.

Néanmoins décente - cette fois-ci - la dépigmentée ressort de sa cachette foulard à la main.
La grisaille cherche à capter l'ambre en vis-à-vis l'air de dire : Pitié demande rien, faut pas.

Or les suppliques silencieuses de ce genre sont rarement écoutées.



* En hommage à la BD "De Cape et de Crocs"
** Donjon de Naheulbeuk — Saison 1 ep 14.

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Jean.de.cetzes
Il fit mouche. Le sang coula.

- « À la différence que mon absence de tignasse est totalement volontaire... et assumée. »

Le sujet parait douloureux et Jean indélicat. Il regrette. Vraiment. Une demande de Pardon ? Non, certainement pas. La danoise est solide et les excuses sont pour les faibles. D'autant moins qu'elles sont souvent offensantes pour celui qui les reçoit, indiquant que du mal leur a été fait. Or ce genre d'oiseau ne voudra guère l'admettre.

Grimace réciproque, de gêne, et élévation pour commencer à arpenter de cent pas la pièce. Elle ne s'en rend pas compte. Elle est donc troublée. Sa démarche tourmentée l'indique. Passant du sourire feint à la grimace, de la bassine à la fenêtre, de l'habillement à la nudité, glissant comme une vipère aux abris d'un paravent, la chauve-souris est déboussolée.

L'enturbanné stoppa net sa marche, frappé et étourdi par l'instant éternellement gravé de nudité de son invitée. C'était un tableau frappant, abasourdissant même, qu'il fut possible de titrer "Astana ou portrait vivant des fracas de la guerre". C'était terrifiant et magnifique à la fois.

Rassis, d'autorité, face à ce spectacle, il étouffa un grognement. De la gêne ? Non. De l'horreur ? Même pas. De la stupeur ? Pas plus, il s'en doutait. Pas à ce point, mais il s'en doutait. Cependant, apprécie-t-on une femme pour ses qualités ... physiques ? Oui, bien sur.. Mais là ce n'était évidemment pas le cas, il serait ailleurs sinon. C'était son caractère qui le piégeait. N'estime-t-on pas une femme pour ses défauts plutôt que pour ses qualités ... ?

Il ne broncha et ne détourna pas le regard. Même ainsi il la souhaitait sienne. D'avantage, peut-être. Même balafrée. C'était son "charme". Il valait bien plus qu'une douce et lisse peau, certes agréable au toucher et à l'oeil mais c'est tout. Alors un son de quoi ? De surprise et d'envie. Il s'était fait fâcheux, il voulait se faire pardonner. Ce corps nu ? Cet absolu de beauté guerrière ? L'objet, peut-être, du pardon.


- « Ne m'attendez pas aujourd'hui. J'ai... des choses à faire... importantes. »

Ah non ! Pas encore ! Pas une deuxième fuite.

Il ne demandera rien. Il sait que c'est faux. Il l'espère du moins. Et ce serait pure perte de temps.


Laissez de côté cette triste robe, elle ne vous va point.

Indélicatesse ? Oui et non.

D'un bond il se précipita vers la danoise, posa une main sur l'étoffe par laquelle il la retient, avant tout départ précipité dont elle a le secret, et l'attire contre son torse.

Hier il avait capitulé, pas aujourd'hui.


Sotto-voce - Restez.
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Astana
Ironique. C'est ironique qu'il lui dise que la robe ne lui sied guère. Car l'étoffe coupée sur-mesure, faite de velours et de soie, épouse à la perfection les courbes scandinaves. Peut-être est-ce l'angle curieux de la coupe au niveau de la clavicule gauche qui lui fait dire ça. Pourquoi dénuder un côté pour laisser l'autre à l'abri des regards ? Parce que la logique Irlandaise n'a pas de prix, et qu'une clavicule raturée n'en a pas non plus. La robe lui va. Mais lui allait mieux quand elle avait des cheveux. Oui.

Demi-tour forcé avec son torse comme point de chute.
Supplique qui lui secoue les esgourdes. Froncement de sourcils.


- « Restez. »
- « Je ne peux. »


Je peux pas. J'étouffe. Laisse-moi partir.

Et comme s'il pouvait entendre la guerre de mots à l'intérieur du crâne nordique, le Comte resserre son emprise. Des deux mains. Ainsi piégée, Astana n'a d'autre choix que de céder sous la proximité qui est leur. Dans un autre cas de figure, elle l'aurait giflé - même sans en avoir envie. Les animaux retenus contre leur gré se tranquillisent souvent avant de se battre à nouveau, becs et ongles... à sang s'il le faut. La dextre se lève bel et bien, mais seulement pour atteindre la nuque d'en face, et approcher le faciès de son oreille pour y murmurer :


- « Ne me retenez pas, Jean. »

Mieux vaut prévenir que guérir ?
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Jean.de.cetzes
Non, elle est trop sombre. Puisse-t-elle être de velours, de mousseline de soie de Mossoul, de cocomas ou de damasquins persans. Quand bien même fut-elle taillée sur mesure laissant paraitre l'une de ces attirantes épaules. Non elle ne te va pas. Elle est trop sombre et la nudité te sied bien mieux, tes galbes nordiques n'en ressortent que d'avantage.

- « Je ne peux. »

Fariboles ! Tu peux lever les sourcils Astana ! Cette fois je ne te laisserai pas partir. Regard froid et décidé dans ses perles grises. L'instant était emprunt de tension. La pièce électrifiée. Deux bêtes d'espèces différentes se faisaient face et s'étreignaient. Ils se toisaient, se jaugeaient. Parade nuptiale ou préparation au combat ?

- « Ne me retenez pas, Jean. »

Le visage pétri de contrariété de la danoise est à porté. Là. Juste là. La nuque ceinte de sa main, les siennes l'étreignant, la poitrine offerte à la chaleur de son corps enfin retrouvé, il fulminait. Il fallait agir vite. Il n'avait qu'à pivoter la face. Qu'à cela ne tienne, de Cetzes n'est pas couard. Elle était fauve et blessée. L'affrontement ferait rage. Jusqu’où soutiendras-tu la gageure Astana ?

D'un geste vif et ardent il déposa ses lèvres sur les siennes, goutant à nouveau ce parfum scandinave auquel il avait prit gout. Elle l'avait enivré et la bataille s'engageait. La défaite n’en serait que plus amère. Mais la victoire ne serait-elle pas indubitablement plus belle en plus d'être mutuelle ?

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Astana
Baiser douloureux. Et sans répondant.

Cette fois-ci n'est pas comme les deux autres. Aucune porte n'est là pour renfermer le secret qu'ils partagent, et le faire disparaître sitôt close. Nous sommes bien loin de la simple pulsion visant à assouvir un désir mutuel et palpable, bien qu'interdit. Ici n'existe que la volonté égoïste de Jean. Celle de la faire rester coûte que coûte, quitte à ce que la danoise y laisse en gage les bribes de raison qu'elle possède encore. Ici n'existe que la volonté égoïste de Jean, et le refus d'obéir d'Astana qui s'entête à ne pas lui rendre une once de cette étreinte.

Mauvais calcul que de chercher à retenir cet animal farouche. Laissez-le partir, il reviendra. Retenez-le, il s'enfuira. Simple. Astana n'est jamais acquise à moins qu'elle ne le veuille vraiment. À cet instant c'est elle qui s'enchaînera et jettera la clef. De toute évidence, il est encore trop tôt pour cela. Même pour toi.

Le corps qui reniait l'assaut en bloc jusque-la finit par réagir d'une façon odieusement primaire. Les lèvres scandinaves s'ouvrent finalement à celles de l'Enturbanné ; rien que l'espace d'une seconde. Juste pour que ses dents puissent mordre avec violence la lippe gourmande de l'homme qui lui fait face. Et que la dextre vienne se glisser en écho sous sa gorge. Elle presse à peine, le temps d'un battement de coeur, mais pourrait faire bien plus. Il le sait. Tout est lisible dans la grisaille expressive de la blonde à présent. Rage et frustration saupoudrées de tristesse avec une pointe d'amertume.


- « Non. »


Ferme et sans appel.

Elle se dégage sèchement et fonce vers la porte, direction le couloir.
Sur le pas de cette dernière, elle lancera un bref : « À ce soir » étouffé.

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Jean.de.cetzes
[Samedi aux matines]

- « Non. »

Aaah la salopeuh !

Défaite cuisante. Froideur polaire. Fuite en avant et manque de courage évident de la chauve. Elle montre les dents, mordille, menace mais ne va pas au bout de ses gestes. Il avait attendu bien plus violente confrontation. Tant pis. Elle n'assume pas. Ni le conflit, ni la passion. Soit. Seul un sentiment de colère restera.

Un serviteur passe. - Monsieur souhaite prendre son petit déjeuner ? Doit-on ajouter un couvert pour la dame ?


Ta Gueule.

Ramasse sa hache et se tire. Il l'évitera pour ne pas lui fracasser le crâne. Peut-être elle aussi. Ils ne se reverront que dans la nuit du mercredi, fortuitement, dans la cuisine, à l'heure du frichti.

[Dans la cuisine, au beau milieu de la nuit de Mercredi à Jeudi.]

La pièce est simplement éclairée de deux bougies qui se consument, côte à côte, sans se toucher. Les flammes restent droites, dans une raideur tout nordique. Aucun vent ne les rapproche pour se lier dans un ballet flamboyant. Triste et beau spectacle de la solitude parallèle de deux étincelles qui donne à voir une pièce assez spacieuse, agrémentée d'une grande cheminée, absolument pas décorative mais tout à fait fonctionnelle, de plusieurs feux, et de tout l'attirail nécessaire aux maistre-queux. Au milieu, une grande table à laquelle est accoudé l'enturbanné. Enfin... pas ce soir. Etonnement, il ne porte rien. Son bonnet de nuit l'exaspérait et lui tenait trop chaud aux oreilles. Il git au sol.

La nuit est fraîche. La cuisine, en rez-de-chaussée, légèrement humide. C'est donc sous une pelisse qu'il s'apprête à casser la graine, bien emmitouflé. L'importune et indécise invitée presqu'oubliée, - qu'elle aille au diable - Jean a de nouveau bon appétit. Son estomac enfin dénoué de la contrariété qu'elle avait provoqué. Au menu ? Pâté, saucisson, pain, beurre et clairet. Le moment était admirable. Seul. Sans personne pour venir les lui briser. Le bonheur. Pas de mines, pas de prévôté, pas d'armée, pas de Carmin, pas d'Astana. Juste un rendez-vous avec son estomac qu'il aimait à satisfaire. Un coup d'oeil à gauche, un coup d'oeil à droite. Oui il est seul, et heureux de l'être. Que sa joie demeure !



Edit : modification du titre de la seconde partie du post pour préciser qu'il s'agit de la nuit du mercredi au jeudi pour plus de clarté.
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Astana
    [Entre le porche et les cuisines : une Danoise bourrée]

Il lui en a fallu peu, ce soir. À peine trois verres de prune destinés à la réhydrater. C'est un peu le problème majeur lorsque l'on arrête de boire un temps... Quand on reprend, même à petite dose, ça monte beaucoup plus vite. Et bon courage pour redescendre. La danoise est donc là, ivre, dans le couloir principal de la demeure à chercher son chemin vers les cuisines - avec un besoin d'urgent d'éponger. Sauf qu'entre les cuisines et elle se trouvent tout un tas d'objets potentiellement brisables et beaucoup trop de mobilier ; qui s'avèrent former un vrai parcours du combattant pour celle qui souhaite se faire la plus discrète possible. Faudrait pas réveiller l'autre empaffé, ni le personnel qui ne manquerait pas d'aller tout baver au premier.

Coucou le vase. Rattrapé à la dernière seconde.


- « Oups, pardon. »

Oui, pardon. Parce que les objets ont une mémoire et vous le feront payer si vous n'êtes pas polis. Bonsoir chaises, murs, commodes, murs encore, toujours, mes amours ! Elle balance des « Chut ! » intempestifs au moins aussi souvent qu'elle respire et ricane bêtement comme une adolescente boutonneuse en expédition hors du domaine familial sans l'aval de papa. Bref. Ce soir, c'est la teuf dans la tête de la blonde, et à fortiori à l'Hôtel de Cetzes.


    [Cuisines, le périple achevé... ou pas]

Elle pousse la porte des cuisines d'un air triomphant - parce qu'elle n'a rien pété, et n'a presque rien déplacé, hormis quelques chaises foutues en travers du couloir pour rajouter de la difficulté au voyage retour - avant de la refermer illico. Gros yeux. Il est là-dedans. Rha, la poisseeeee. Effet douche froide, bonsoir ! Quatre jours que la dépigmenté s'appliquait à éviter le maitre des lieux, l'oreille constamment aux abois afin d'éviter toute rencontre, et jusque là tout avait parfaitement fonctionné. Sauf là. Forcément. Le soir où elle en tient une sacrément bonne. Comme de par hasard ! Raclement de gorge. Bah ouais, maintenant qu'il t'a vue, pas le choix. Faut foncer, et éviter le contact visuel. Ce qu'elle fait. L'Astana débarque dans la cuisine comme si de rien n'était - mais avec une bonne tête de coupable -, et jette son dévolu sur un tas de miches de pain qui trône à côté du garde manger. Et d'y planter les dents sans réfléchir à la suite, ni lui adresser la parole.

Puis de toutes façons... on parle pas la bouche pleine, d'abord.

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Jean.de.cetzes
Tintamarre dans le couloir. Encore des serviteurs bourrés. Un jour faudrait gueuler quand même.

Ricanements bêtas.

Non c'est elle. Allez va te pieuter ! Moi je mange. Hume le pâté, tripote le saucisson, en coupe quelques belles tranches, beurre la tartine, se sert un verre de clairet et s'apprête à déguster.

Elle entre, toute pimpante. Il grogne et referme sa mâchoire dans le vide. *clac*

Il la fixe, la dévisage. Elle ne le regarde pas. Elle joue encore l'esquive. Une forte odeur d'alcool émane d'elle. Emanation si désagréable que les femmes dégagent lorsqu'elles sont imprégnées de gnôle, façon rôti de porc au pruneaux. Elle avait rompu son engagement. Bon après tout, qu'est-ce que ça pouvait lui faire maintenant ? Rien. Voilà. Rien.

Grognements.

Allez on traine pas dans le coin, vu l'odeur, ça vaut pas le coup. Ramasse son morceau de pain, y colle une rondelle de saucisson et va s'installer dans le couloir, sur l'une des chaises laissée en vrac. A côté une chaise vide qu'il garnit de ses pieds. La barbe ! Le clairet ! Retour dans la cuisine et collision avec l'alcoolique qui se tenait devant le buffet, grignotant son pain comme un écureuil sa noisette.


Faramiandaaa* - Peux pas faire attention non ? Attrape la bouteille et s'enfile une bonne gorgée, histoire que l'exhalaison soit supportable parce que, de près, ça schmoute grave et reprend la route du couloir.

Pitié, tais-toi.



* Putaiiin
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Astana
Bla.Bla.Bla.

Occitan à la noix. Je peux pas blairer c'te langue c'est dingue. Léger grognement en réponse. Autrement la blonde se fout bien de l'affront commis, de la collision - même si ça tangue du coup -, il aurait pu lui dire d'aller crever plus loin que ça lui aurait fait le même effet : rien. Parce que trop concentrée sur le fait de dévorer son pain avec minutie. Pour que ça éponge bien. C'est pas tant qu'elle a rompu son gage, à vrai dire elle en a respecté les règles : elle n'a bu que pour s'hydrater ; c'est le choix de l'alcool pour se faire qui s'est révélé fâcheux. Et qui lui a frappé trop fort le crâne. C'est pas tant non plus qu'elle empeste à des lieues à la ronde à cause de ce qu'elle a ingurgité : c'est que le poivrot à qui elle a raconté sa vie pendant des piges a fini par lui renverser sa boutanche dessus quand il s'est endormi. Oui elle est bourrée, oui elle pue la gnôle, mais c'est pas de sa faute. C'est celle des autres. Astana a plein d'excuses.

Avec quelques secondes de retard sur les faits, la danoise constate que le Comte s'est tiré dans le couloir. Elle plisse les yeux sur la porte, et toujours à la bourre, décide de l'y rejoindre. Cette fois-ci c'est trop. Il va les entendre ses quatre vérités. Et ça va piquer - au moins autant que l'alcool lui pique la gorge.

La rasée se pointe à la rencontre de Jean avec ses gros sabots, et pointe un doigt accusateur sur l'Enturbanné-qui-n'est-plus.


- « Vous... vous... »


Oh, une cruche !

Cruche - Eau - Bassine - Baquet... Bain !
Ah, la capacité des alcoolisés à passer du coq à l'âne...


- « ... devriez réveiller vos gens. J'ai besoin d'un bain. »


Oui. Maintenant que j'ai vu cette cruche, j'en ai envie. Et alors ?
On verra pour les remontrances plus tard. Pour l'instant me faut un bain.

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Merci Rosie pour la bannière ♥
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