Cistude
La Cistude resta quelques instants béate, abrutie par l'effort soudain qu'elle venait de fournir. Y avait des petites étoiles blanches qui scintillaient devant ses yeux, et elle trouva ça laid, ça faisait niais bordel d'avoir des visions comme ça ! elle secoua ses bras pour les chasser tandis que de la salive noirâtre se déversait de ses lèvres et coulait sur son menton. La Tortue suça le goulot qu'on lui fourra dans la bouche et accueilli avec providence le liquide amer qui s'en échappait. Comme disait le sage, boire avant et agir après. La bouteille vidée de son picrate la voleuse se redressa sur ses genoux tant bien que mal en grognant, un peu vaseuse, et se saisit avec une rapidité surprenante de son maigre butin qu'elle cacha dans ses poches. En se relevant, elle tomba nez à nez avec un... cheval. Un gros animal plein de poil qui soufflait un air chaud et humide sur la truffe de Cistude. Prise de peur, car Cistude n'aimait pas les grosses animaux et surtout pas les canassons (souvenir d'une malheureuse rencontre), elle recula prestement en heurtant Vic' de plein fouet. Elle se retourna, pensant être encerclée et découvrit l'androgyne avec surprise.
-Oh bah dites donc toi p'tain c'que t'as pas changé ! c'de moi qu'tu dis qu'elle a plus toute sa tête ? p't'être bien mais j'en ai assez pour ramener la pitance hé ! r'gardez ce que j'vous apporte, des nobliaux tout frais à déplumer ! hinhin
Avec une prestance qu'elle n'avait pas, et dans un geste hautement spectaculaire -si bien qu'elle en heurta la tête de Grayne- elle désigna la délégation. En les regardant d'un air odieux, elle cracha au sol ce qui lui restait de vin dans la bouche avant de s'écrier :
-Alors la merdaille on vient faire ses amplettes dans la rue hein ?! C'est mon argent, à moi à moi à moi, maint'nant, j'l'ai gagné !
Hé Grayne il est où l'troubadour qu'on les fasse danser ceux là ?!
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-Oh bah dites donc toi p'tain c'que t'as pas changé ! c'de moi qu'tu dis qu'elle a plus toute sa tête ? p't'être bien mais j'en ai assez pour ramener la pitance hé ! r'gardez ce que j'vous apporte, des nobliaux tout frais à déplumer ! hinhin
Avec une prestance qu'elle n'avait pas, et dans un geste hautement spectaculaire -si bien qu'elle en heurta la tête de Grayne- elle désigna la délégation. En les regardant d'un air odieux, elle cracha au sol ce qui lui restait de vin dans la bouche avant de s'écrier :
-Alors la merdaille on vient faire ses amplettes dans la rue hein ?! C'est mon argent, à moi à moi à moi, maint'nant, j'l'ai gagné !
Hé Grayne il est où l'troubadour qu'on les fasse danser ceux là ?!
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