Lancelot.
[Saint-Claude Le 25 Août 1461]
Encore une journée de passée, des comme celle-là, lIndispensable en avait vu des centaines d'autres défiler sous ses yeux avec toujours le même résultat. Depuis bien des soirs maintenant le Bénoïc était retombé dans un de ses vieux vices qui lui avait tant coûté dans sa jeunesse, les jeux dargent. Comme une drogue, il était accro au ramponneau, lappât du gain plus fort que la raison malgré la plus grande volonté. Ce désastre était dû à la dernière dispute avec son épouse où le désespoir sétait emparé de lui comme lors de son adolescence où plus rien ne semblait avoir de sens, un goût de cendre dans sa bouche alors que son cur périssait à petit feu.
Cette sombre histoire de sa vie lavait déjà amené au bord de la mort, une multitude de coups qui se fracassa sur sa mâchoire par des rivaux enragés qui cherchaient à récupérer leur gain de jeu. Endetté jusquau cou, meurtri par le destin qui ne navait pas épargné depuis son enfance, au jour daujourdhui, Lancelot retombait dans ses travers sans trouver une porte de secours, une échappatoire synonyme de deuxième chance pour le ténébreux.
Depuis la fin de ses obligations et responsabilités de maire, son comportement fut des plus lunatiques, ses nerfs à vif, sa patience fut des plus réduites, sa compagnie des moins agréables, son humeur ne cessa plus de changer comme le vent change de direction, une véritable tempête capable de se déchaîner à la moindre irritation, passant d'homme respectueux à un provocateur, de quelquun dattentionné à la raclure de la pire espèce.
Pourquoi? Voilà la question à se poser, peut-être car il était simplement lassé, lennui le gagnait chaque jour alors quil navait plus aucune occupation à part senivrer dans une taverne pendant des heures et des heures, laissant traîner une ribambelle de cadavres sur sa table.
Son seul moyen de sortir de cette boucle monotone, cétait ce brin de folie déclenché par le goût du risque. Une poussée dadrénaline capable de le faire vibrer quelques secondes ou minutes, comme le Phénix représentant bien sa famille, il se sent renaître de ses cendres à ces moments-là.
Cette nuit du vingt-cinq août, à peine debout, on pouvait ressentir une tension palpable flottant dans l'établissement jusquà ce quune bourse en cuir marron glissa sur la table en chêne en direction du vainqueur. Ses derniers écus de sa fortune dilapidés par sa défaite, il ne lui resta plus rien à part cette alliance de mariage quil ne pourrait jamais mettre en jeu tellement son amour pour la rousse était fort. Le visage assombri, humilié et appauvrit, il quitta cet endroit malsain pour rentrer chez lui sous un torrent pluvieux qui sabattit sur le village, déambulant dans les ruelles San Claudiennes obscurcies.
A nouveau, le Bénoïc ressentit un gouffre béant souvrir sous ses yeux, plus bas que terre sans rien dans ses poches, tout cela sans que qui que ce soit sache à quel point la vie de cet homme se brisait en mille morceaux. Ses pas se firent plus lents, ses bottes recouvertes de boue représentaient très bien le pétrin dans lequel il sétait mis, son esprit se torturait sous le poids de la culpabilité.
Arrivé près du panneau daffichage du Comté, le brun sarrêta et sappuya sur la poutre, sa tête se posa sur son bras droit alors que ses ténébreux scrutèrent une vieille affiche reçue d'une Bourguignonne.
Jamais il ne sétait posé la question du « pourquoi lui? » Pourquoi lui avait-on adressé cette affiche pour le tournoi de bretteur afin de la déposer dans le Comté?
Et si cétait un coup du destin?
Dun coup sec, il arracha et la plia pour lengouffrer à lintérieur de sa chemise avant de repartir vers sa demeure où il jouerait à nouveau lart de la comédie, ne laissant rien paraître de ses véritables émotions auprès de ses enfants pour laisser place à un sourire forcé, à des rires exagérés alors que son épouse navait plus donnée de signe de vie depuis quarante-huit heures, surement en mission sécuritaire avec larmée de Franche-Comté.
Devant la porte, il se frotta de ses mains le visage avant dentrer dans la bâtisse bien silencieuse, lheure tardive devait être la raison de ce calme où les femmes de sa vie sétaient surement endormies. Il ôta sa chemise trempée et sa paire de botte boueuse pour se rendre dans son bureau où il alluma la petite lanterne pour éclairer le secrétaire avant dy prendre place avec son nécessaire.
Une fois confortablement assis, Lancelot prit le temps d'observer de nouveau cette invitation de Bouillon, un tournoi de bretteur qui permettrait tout de même à bon nombre de personnes d'assister aux différents combats spectaculaire. L'idée de se battre jusqu'au sang sans raison apparente, si ce n'est celle de se battre pour la gloire le ravi, son sang bouillonna alors que lexcitation se répandit dans son corps, cette soif à assouvir était là devant ses prunelles.
Décidé, il trempa la plume dans lencre avant de commencer la rédaction de son inscription, espérant néanmoins quil nétait pas trop tard pour y participer.
Encore une journée de passée, des comme celle-là, lIndispensable en avait vu des centaines d'autres défiler sous ses yeux avec toujours le même résultat. Depuis bien des soirs maintenant le Bénoïc était retombé dans un de ses vieux vices qui lui avait tant coûté dans sa jeunesse, les jeux dargent. Comme une drogue, il était accro au ramponneau, lappât du gain plus fort que la raison malgré la plus grande volonté. Ce désastre était dû à la dernière dispute avec son épouse où le désespoir sétait emparé de lui comme lors de son adolescence où plus rien ne semblait avoir de sens, un goût de cendre dans sa bouche alors que son cur périssait à petit feu.
Cette sombre histoire de sa vie lavait déjà amené au bord de la mort, une multitude de coups qui se fracassa sur sa mâchoire par des rivaux enragés qui cherchaient à récupérer leur gain de jeu. Endetté jusquau cou, meurtri par le destin qui ne navait pas épargné depuis son enfance, au jour daujourdhui, Lancelot retombait dans ses travers sans trouver une porte de secours, une échappatoire synonyme de deuxième chance pour le ténébreux.
Depuis la fin de ses obligations et responsabilités de maire, son comportement fut des plus lunatiques, ses nerfs à vif, sa patience fut des plus réduites, sa compagnie des moins agréables, son humeur ne cessa plus de changer comme le vent change de direction, une véritable tempête capable de se déchaîner à la moindre irritation, passant d'homme respectueux à un provocateur, de quelquun dattentionné à la raclure de la pire espèce.
Pourquoi? Voilà la question à se poser, peut-être car il était simplement lassé, lennui le gagnait chaque jour alors quil navait plus aucune occupation à part senivrer dans une taverne pendant des heures et des heures, laissant traîner une ribambelle de cadavres sur sa table.
Son seul moyen de sortir de cette boucle monotone, cétait ce brin de folie déclenché par le goût du risque. Une poussée dadrénaline capable de le faire vibrer quelques secondes ou minutes, comme le Phénix représentant bien sa famille, il se sent renaître de ses cendres à ces moments-là.
Cette nuit du vingt-cinq août, à peine debout, on pouvait ressentir une tension palpable flottant dans l'établissement jusquà ce quune bourse en cuir marron glissa sur la table en chêne en direction du vainqueur. Ses derniers écus de sa fortune dilapidés par sa défaite, il ne lui resta plus rien à part cette alliance de mariage quil ne pourrait jamais mettre en jeu tellement son amour pour la rousse était fort. Le visage assombri, humilié et appauvrit, il quitta cet endroit malsain pour rentrer chez lui sous un torrent pluvieux qui sabattit sur le village, déambulant dans les ruelles San Claudiennes obscurcies.
A nouveau, le Bénoïc ressentit un gouffre béant souvrir sous ses yeux, plus bas que terre sans rien dans ses poches, tout cela sans que qui que ce soit sache à quel point la vie de cet homme se brisait en mille morceaux. Ses pas se firent plus lents, ses bottes recouvertes de boue représentaient très bien le pétrin dans lequel il sétait mis, son esprit se torturait sous le poids de la culpabilité.
Arrivé près du panneau daffichage du Comté, le brun sarrêta et sappuya sur la poutre, sa tête se posa sur son bras droit alors que ses ténébreux scrutèrent une vieille affiche reçue d'une Bourguignonne.
Jamais il ne sétait posé la question du « pourquoi lui? » Pourquoi lui avait-on adressé cette affiche pour le tournoi de bretteur afin de la déposer dans le Comté?
Et si cétait un coup du destin?
Dun coup sec, il arracha et la plia pour lengouffrer à lintérieur de sa chemise avant de repartir vers sa demeure où il jouerait à nouveau lart de la comédie, ne laissant rien paraître de ses véritables émotions auprès de ses enfants pour laisser place à un sourire forcé, à des rires exagérés alors que son épouse navait plus donnée de signe de vie depuis quarante-huit heures, surement en mission sécuritaire avec larmée de Franche-Comté.
Devant la porte, il se frotta de ses mains le visage avant dentrer dans la bâtisse bien silencieuse, lheure tardive devait être la raison de ce calme où les femmes de sa vie sétaient surement endormies. Il ôta sa chemise trempée et sa paire de botte boueuse pour se rendre dans son bureau où il alluma la petite lanterne pour éclairer le secrétaire avant dy prendre place avec son nécessaire.
Une fois confortablement assis, Lancelot prit le temps d'observer de nouveau cette invitation de Bouillon, un tournoi de bretteur qui permettrait tout de même à bon nombre de personnes d'assister aux différents combats spectaculaire. L'idée de se battre jusqu'au sang sans raison apparente, si ce n'est celle de se battre pour la gloire le ravi, son sang bouillonna alors que lexcitation se répandit dans son corps, cette soif à assouvir était là devant ses prunelles.
Décidé, il trempa la plume dans lencre avant de commencer la rédaction de son inscription, espérant néanmoins quil nétait pas trop tard pour y participer.
Citation:
A Dame Scath La Grande,
Capitaine de Bouillon,
Salutations,
Moi, Lancelot de Bénoïc, Seigneur de Saint-Loup et fier Franc-Comtois, à la recherche de distraction et mais surtout de réponse à une question, je dépose ma candidature pour votre tournoi de bretteur, prêt à faire vibrer ma lame face à mes adversaires.
Peut-être que la réponse que je cherche tant, je la trouverai à la fin .
Je représenterai donc la Franche-Comté au sein de Bouillon.
Respectueusement
Lancelot de Bénoïc.
Capitaine de Bouillon,
Salutations,
Moi, Lancelot de Bénoïc, Seigneur de Saint-Loup et fier Franc-Comtois, à la recherche de distraction et mais surtout de réponse à une question, je dépose ma candidature pour votre tournoi de bretteur, prêt à faire vibrer ma lame face à mes adversaires.
Peut-être que la réponse que je cherche tant, je la trouverai à la fin .
Je représenterai donc la Franche-Comté au sein de Bouillon.
Respectueusement
Lancelot de Bénoïc.
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