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[RP] Fer & Bouillon - Vie au tournoi de bretteurs

Aimelin
[Bouillon, du côté de certains champenois]


Promis je ne mourrai pas de suite.

Parfois ces mots dépassaient effrontément ses pensées et il avait terminé ses dernières paroles rassurantes, du moins c’était ce qu’il voulait, avec son éternel petit sourire de ravi de la crèche, comme lui aurait dit par le passé son blond d’ami de Flo. Voila quelqu’un qui aurait également fait un bon maitre d’armes ou escorte vu ses qualités, s’il n’avait déjà été occupé. Le ravi de la crèche qui sourit, lui disait il et ils en riaient. Depuis cette expression venant pourtant du sud du royaume, était restée et il en avait fait son habitude, en affichant parfois un sourire béat.
Ses mirettes se posèrent sur le parchemin qu’il avait déposé sur la table bancale posée elle dans un coin de la tente. Une mimique amusée lorsqu’il repensa à la réponse faite, disant qu’il viendrait accompagné de sa moitié sans qui il n’était pas un tout, et de sa sœur, son double, qui lui servait de garde du corps vu le danger que représentait le fait d’être conseiller ducal en Champagne, et que donc entre sa moitié et son double, il devrait arriver à faire un tout.
Si elle le connaissait, elle avait dû quand même se demander si son ancien écuyer préféré n’avait point reçu moults coups de boucliers depuis leur dernière entrevue dans cette fameuse armée en Champagne.

Et de diriger ses pensées vers autre chose pour éviter de rire et de subir les reproches des deux jeunes femmes qu’il ne connaissait que trop bien.


J’affronte un certain lahire que je ne connais pas et que je ne chercherai pas à connaître davantage. Il n’était jamais bon de connaitre son adversaire. Et comme ce sont les éliminatoires et que même ici je n’y ai pas échappé je soupçonne un mauvais perdant aux joutes d’avoir monayé ce fait auprès de l’organisation.

Mauvaise foi sans doute, mais il fallait bien pouvoir pester contre ce sort qui s’acharnait sur lui. N’avoir jamais fait de tournoi de bretteurs, commencer chez Agnès et se faire rétamer sans même avoir pu vraiment commencer, il y aurait de quoi le mettre de fort bonne humeur pour les jours à venir.

Le seul avantage comparé aux joutes c’est que je ne mettrai que le haut de ma brigandine et je n’aurais que mon épée ce qui m’allègera grandement.

Regard vers Kawa

J’ai choisi mon épée batarde que je peux manier à deux mains puisque je n’aurai pas de bouclier.
J’aurais bien pris mon arc, mais ça n’est pas pas autorisé. Dommage.


Il avait lâché ça d’un air distant, avec une certaine moue perplexe.
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passage à vide côté rp ... désolé
Henriques
[Feux de camps, Tentes, écuries improvisées et arènes d'entraînement ]

Il avait promis de venir. L'invitation fut fort sympathique et puis d'abord, il adorait les tournois. Certes, il ne combattait plus depuis avoir décidé de porter la bure, mais tout de même...il avait bien des fois porté les armes et même participé à bien des guerres avec son épée sombre. Il était venu quelques fois au Duché de Bouillon, mais point depuis le trépas de Sa Majesté Eusaias. Le Roy Courage avait laissé un vide indescriptible pour la cause de la justice, du moins aux yeux d'Henriques car visiblement, certains n'étaient pas de cet avis et avaient une drôle de conception de ce qui était juste pour un Royaume. Mais l'aristotélicien convaincu n'avait pas dans l'idée d'arrêter sa quête, loin s'en faut. Même caché dans un grenier, même contraint au silence, même sous le coup d'une épée , le Comte de Ourém n'allait pas s'arrêter d'écrire, de réfléchir, de travailler.

Le rapport avec ce tournoi de bretteurs? Venir y assister était comme un hommage pour ceux qui croyaient en un avenir meilleur. Une manière de dire: je crois aussi que nous pouvons mieux faire, et différemment.

Le point fort d'Henriques n'était toutefois pas l'orientation. Il était censé passer par la Porte de France pour arriver directement sur le Château de Bouillon. Au lieu de cela, il se trouva nez à nez devant des tentes, des bretteurs qui s'entraînaient, des hommes qui mangent du sanglier et des voyageurs qui arrivent de partout. Pourquoi se retrouvait-il toujours à des lieues des corps de garde quand il battait une muraille ou une rivière???
Et puis finalement, pourquoi ne pas en profiter pour se promener un petit peu parmi les bretteurs? L'Henriqué avait sa tenue de voyage et était drapé du manteau de Comte si caractéristique de la noblesse ibérique. Le bon Cremosso n'était pas fatigué et semblait se plaire parmi les autres équidés, nombreux. Alors c'était décidé, il allait se faire une idée des combattants qui avaient une chance de bien figurer au cours de ce tournoi.

Armure à moitié rouillée par ici, fissure par là. Oh, énorme cette épée! A ce qu'il comprenait après avoir vu quelques modèles d'équipement et quelques armes, le tournoi se faisait sous le signe du poids lourd. Nous n'allions pas assister à de la rigolade mais bel et bien à des duels de force, ce qui fit sourire Daniel : certains allaient être surpris par la puissance de quelques montagnes de muscle qui étaient présentes parmi les invités de renom, qui logeaient sans doute au Castel. D'ailleurs...il était peut-être temps qu'Henriques y aille à son tour pour présenter ses hommages à Son Altesse non?

Et voilà Cremosso repartit à la recherche de la Porte de France. Guidé par un maître qui essayait péniblement de se repérer à la mousse sur les arbres....
Marie_du_lourdou
Bien avant le Tournoi...

Dis M'man ? On peut v'nir ? Dit M'man ? Dirent en cœur les trois garçons du Lourdou.
Ce n'est pas un endroit pour les enfants ! Dit la mère du Lourdou
On s'ra sages promit ! Dit ouiiiiiiiiiiiiiii !!

Réflexion avant réponse.

Bon ! Mais vous promettez de pas allez courir partout ?
Promiiiiiiiiiiiiiiiiit !!!

Retournement vers la gouvernante

Je crains que vous ne dussiez nous accompagner Dame Cunégonde, à ce tournoi de bretteurs.
Je ferais selon les désirs de Madame.
Bien, alors préparons nous pour ce long voyage.

Et la joyeuse troupe des du Lourdou se mit en route. Le voyage fut long mais agréable car le beau temps était de la partie. Les enfants étaient heureux. Ils piaffaient d'impatience d'être arrivés à ce fameux tournoi pour voir leurs parents se battre à l'épée contre d'autres personnes, espérant les voir gagner bien sûr. Le plus dur fut de trouver la Porte de France pour entrer dans le Duché souverain de Bouillon. La forêt semblait sans fin et après bien des détours, ils finirent par en trouver la sortie. Ils s'arrêtèrent quelques heures pour prendre du repos aux abords de la Semois. Après s'être restaurée et reposée, la famille reprit la dernière partie du voyage pour enfin arrivée au portes de la cité.

Enfin on y est...

Quand ils arrivèrent à la hauteur des gardes, ils montrèrent patte blanche et purent se diriger vers la lice ou devait se dérouler les joutes. Un nombre incalculable de tentes étaient disposées et déjà occupés par nombre de bretteurs qui s'entrainaient au combat. La famille du Lourdou finit par trouver une tente libre et ils s'y installèrent. Les garçons allaient s'éparpiller mais Dame Cunégonde sut les regrouper avec doigté et fermeté. Il n'y avait que la jeune Morgan qui était calme mais elle tenait du caractère de son père, Theodore du Lourdou, Seigneur de Tombeboeuf alors que les garçons avaient hérité du caractère fantaisiste de leur mère, Marie du Lourdou.

Marie laissa Dame Cunégonde s'occuper des enfants et installa le campement. Puis elle sorti ses épées et entreprit de les aiguiser comme son Theo le lui avait apprit.

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Etienne_lahire
[Vers la Porte de France, parmi les tentes et la boue]



Le Grand Guillerm est arrivé dans la matinée. Etienne l'a accueilli avec joie, voilà longtemps qu'il n'avait pas revu le vieux coureur de routes. L'homme n'était pas moins taciturne qu'à son accoutumée. Le poids des ans commençait à lui blanchir le casque mais il marchait encore bien.

- Puisque te voici, que dirais-tu d'une séance d'entrainement à l'épée tout à l'heure ?

Guillerm grogne. L'épée n'est pas son arme favorite. Il travaille plutôt à la hache.

- Oui mais j'ai pris une bâtarde de coupe, et une grande à deux mains pour toi, tu vas t'y faire.

Les règles du tournoi imposent une lame à deux mains, sans autre protections que celles, passives, que l'on porte sur soi. Etienne n'a guère l'habitude de ces armes, trop lourdes à son goût. Il manie d'ordinaire une épée assez légère et rapide ou une longue dague, ainsi que l'arc quand il le faut. Les lames lourdes ne sont pas à son avantage qui est moins en puissance qu'en en souplesse et en rapidité.
Parmi les lames à deux mains qu'il a trouvées à louer, les bâtardes sont, selon leur construction, orientées taille ou estoc. Les essais sur ce dernier modèle n'ont pas été concluants : ces attaques ne lui sont pas familières s'il faut y mettre les deux mains, il manque de précision et surtout de vivacité. Il s'est donc rabattu sur une lame de taille, plus classique. Le tranchant approche les 90 cm et le fer pèse son poids. L'avantage est que l'inertie du mouvement peut être exploitée pour enchaîner des moulinets rapides et puissants. Il reste donc à travailler les postures et surtout, la souplesse : poignets, épaules, stabilité des appuis pour maîtriser les enchaînements.

A Guillerm, il a confié une lame lourde ressemblant assez aux claymores que portent ces Écossais croisés ici ou là. Quand le Grand lance son attaque, le premier réflexe d'Etienne est de bloquer le coup. La puissance du vieux guerrier lui arrache presque l'épée des mains et l'envoie valdinguer dans la boue.


- Par les roustons d'Aristote, tu vas me casser les bras à cogner comme ça.

Guillerm crache au sol et enchaîne.

- Cause pas tant qu'ça, fiston, ça va couper.

Le deuxième coup siffle juste au dessus de la tête du Nivernais qui s'est penché pour l'esquive. Trop tard pour contre-attaquer mais le rythme commence à rentrer.

- Allez, remets-moi ça.

Juste faire gaffe à cette boue qui colle aux pieds et qui glisse.
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Etienne LaHire, dit Herode
Kawa
[Bouillon, du côté de certains champenois]

    La brune vêtue de sombre, capuche lui couvrant le visage et cape retombant sur la croupe de son magnifique Frison avait fait le tour des tentes, l’air de rien à la recherche d’un certain Lahire, histoire de voir à quoi il ressemblait… il avait été aperçu à plusieurs endroits…
    Il fallait bien prendre quelques renseignements sans avoir l’air d’en prendre.
    Ce fut un peu laborieux par la suite de retrouver son frère.
    Etait-ce toujours ainsi ce genre de tournoi ?
    Ça partait dans tous les sens et parfois les regards qui se croisaient étaient loin d’être courtois, elle adorait ça la brune et faisait de même nullement intimidée.


    A peine avait-elle posé pied à terre que son « précieux », tant pis, il avait désormais un surnom, se mit à plaisanter.


Promis je ne mourrai pas de suite.

Tu as intérêt sinon je te tue une deuxième fois !

    Elle jeta un regard rapide vers la tente,
Aliénor est là ?

J’affronte un certain Lahire que je ne connais pas et que je ne chercherai pas à connaître davantage. Et comme ce sont les éliminatoires et que même ici je n’y ai pas échappé je soupçonne un mauvais perdant aux joutes d’avoir monnayé ce fait auprès de l’organisation.

    Ça, elle savait déjà, le Lahire était repéré, mais puisqu’il ne voulait rien savoir, elle ne dirait rien…
    Elle se contenta de lui adresser un regard mi-perplexe mi-amusé


Le seul avantage comparé aux joutes c’est que je ne mettrai que le haut de ma brigandine et je n’aurais que mon épée ce qui m’allègera grandement.

J’ai choisi mon épée batarde que je peux manier à deux mains puisque je n’aurai pas de bouclier.
J’aurais bien pris mon arc, mais ça n’est pas pas autorisé. Dommage.



C’est vrai que c’est réputé ne pas être très lourd ce genre d’épée…

    Elle se pinça les lèvres pour ne pas rire.


Mon frère avec un arc l’homme ne serait déjà plus… dommage qu’il n’y ait pas de genre de tournoi…
J’aurai participé volontiers à l’arc… j’adore. Ça doit être jugé… hum… trop dangereux… enfin je veux dire sur cible humaine...


Ça me fait un drôle d'effet de voyager sans tous mes baluchons pour une fois. Hum... pas l'habitude...

Bon, si tu en as l’occasion tente de renverser le malin que tu vas affronter, une fois à terre et si tu arrives à l’immobiliser le combat prendra fin…

Sinon, au pire, tête tranchée tout de suite et on en parle plus… non ?


    Elle éclata de rire avant de regarder autour d’elle


Et..., on a rien à boire ?
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[ changement de RP en cours ]
Selene.
[Dans la tente Lunaire...]

La veille...

La Lune était arrivée discrètement...Le museau froncé d'être cernée par tant de nobles en tout genre, chevaliers et autres...Elle se sentait comme une gueuse de la Cour des Miracles au milieu de la Cour du Roy...Autant dire pas à sa place, ni dans son monde...Faut dire que quelque part, elle s'en bat fortement le coquillard, elle n'a jamais été royaliste, ne l'a jamais caché non plus, elle est là pour la Rouge, pour le tournoi et rien d'autre...La charrette avait été arrêtée près d'une tente vide non loin de la lice et bien entendu très très près d'une taverne, car nul ne sait qu'elle ne se complait que dans l'ivresse..

Tout le barda traîné jusque là, fut jeté dans la tente, presque sans envie car l'esprit préoccupé par maintes réflexions plus ou moins noires...Elle était à jeun, donc de mauvaise humeur...Les fourrures furent entassées sur une paillasse, l'armure posée sur une peau de vache, l'épée non loin et le plus important un tonneau de mirabelle volé dans une auberge Lorraine, fut roulé non loin de la couche... Message avait été envoyé à son ami, elle espérait bien le retrouver ici avant le combat, paraît qu'on a toujours besoin de plus petit que soi...Un sourire s'était esquissé sur les carmines à cette idée, puis elle sortit de sa tente afin de prendre connaissance des futurs combats et surtout de goûter au plaisir de s'enivrer..Nul doute l'étreignant sur le fait que la Rouge aurait tout prévu à cet effet...


Le jour J...


Sélène est vautrée tout habillée sur les fourrures...Face enfouie dans les poils chatouillant son nez aquilin, au rythme de son souffle saccadé...Un mauvais rêve l'enlace sournoisement...La sueur perle sur son visage d'albâtre et un martellement incessant lui fracasse le crâne....Vision de bières levées avec les fantômes de son passé, de bastons à n'en plus finir...Libertad...Elle rit dans son sommeil agité...Grommelle devant les sermons réformés de son frangin Maléus...Puis sursaute...Des cris de liesse au dehors la tire de son rêve cauchemardesque...Gné ? Un oeil s'ouvre découvrant un azur voilé..L'autre reste fermé....La Lune fait la moue, se demande où elle se trouve...Grimace, les membres endoloris refusant de lever son corps...Elle enfouit son visage dans les fourrures, maudissant sa migraine, m'enfin plutôt sa magistrale gueule de bois....Les esgourdes se tendent, captent la voix de la Rouge et soudain le déclic dans le cerveau embrumé de la brune..."P'tain...Le tournoi !"

Les muscles enfin réveillés sous l'impulsion se tendent...Elle se lève d'un bond et titube nauséeuse...La main fine vient à masser une tempe palpitante, les carmines grimacent...Les azurites sont grandes ouvertes, balayant la tente à la recherche d'on ne se sait quoi tandis que le cerveau se met en branle dans un joyeux brouhaha alcoolisé...Le regard métallique se pose enfin sur une bouteille de vin d'Anjou...La dextre s'en saisit et rince le gosier asséché d'une bonne rasade...Un soupir d'aise s'échappe des carmines, la Lune secoue la tête pour chasser les dernières onces de brouillard puis s'active...Acte un, virer les frusques...Une botte, vole suivit de sa soeur...Le bustier est délacé et jeté sur les fourrures...Une chemise propre est enfilée ...Acte deux, réveiller son cerveau... la brune vient plonger son minois dans une cuvette d'eau fraiche...Noyade salvatrice...L'onde froide ravivant toutes les connexions électriques de son cerveau..Reprise d'air, les mains viennent essuyer le visage et lisser les mèches trempées...Acte trois, se préparer...Puis un haussement de sourcil ainsi qu'une moue dubitative la porte à réflexion...Elle est seule...Tentative de ressassement de souvenirs éthyliques...

Est-il arrivé ? Ont-ils bu ensemble jusqu'à plus soif ? Mais où est-il ?

La Lune se mord la lèvre inférieure inquiète à devoir mettre cette armure si lourde toute seule, et aussi inquiète à savoir ce qui est arrivé à son ami...Une voix un peu eraillée et surtout hésitante de n'avoir aucun retour, rompt le silence...




Rikiki ? T'es là ?
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Alienor_vastel
[Bouillon, du côté de certains champenois]

- Aliénor est là ?
- Elle l'est, oui !

La voix émanait de sous la tente, et bientôt sa propriétaire fit son apparition par le pan de toile qui servait d'ouverture.

Elle l'est, et pas des plus ravies. Ajouta-t-elle, sans préciser si c'était de la participation de son fiancé ou de sa non participation à elle. Un... "léger handicap se situant au niveau du ventre", mouais, et dont il était quand même en partie responsable au point que sa moitié se voit encombrée d'un petit locataire pour l'instant bien au chaud. Et en attendant que ce dernier daigne pointer son minois, à elle les humeurs, les jambes lourdes, les crampes nocturnes et autres désagrément, sans compter les sangs qu'elle se faisait à l'idée de voir bretter son fiancé.

Un sourire apparut néanmoins sur son visage alors que la petite blonde rejoignait les deux bruns et saluait l'arrivante.


Au moins suis-je contente de vous voir, peut-être arriverez-vous à lui mettre un peu de plomb dans le crâne et y faire entrer l'idée qu'il va bientôt avoir charge de famille et qu'il serait une bonne chose qu'il modère un peu certains élans... genre celui de s'inscrire à un tournoi comme celui-ci !

Et de mauvaise foi en plus, parce que si elle l'avait pu, elle l'aurait imité. Tout comme elle comptait bien, sitôt la délivrance, retourner fouler ce sable des lices qui lui manquait tant.
L'index vint pointer dans la direction d'Aimelin.


Soyons bien clairs. Je-t'in-ter-dit-de-mou-rir ! Les syllables détachées accentuaient l'ordre qu'elle venait de donner, tout comme le regard qu'elle lui envoya ne souffrait alors d'aucune répartie.
Un soupir, et elle détourna ses pervenches pour venir les ficher dans le regard gris de Kawa.


Enfin, puique vous êtes là, peut-être vous écoutera-t-il davantage que moi. Et prendra-t-il les conseils que vous pourrez lui donner.

Accompagnant sa phrase d'un haussement d'épaules en un geste de victime qui signifiait "de toute façon, moi il ne m'écoute pas", et d'un regard en coin en direction de son fiancé destiné à savoir s'il était dupe ou non.
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Aimelin
[Bouillon, du côté de certains champenois]


Son regard perplexe s’était posé sur sa sœur essayant de lire ses pensées tandis qu’elle semblait légèrement ironique, j'ai bien dit légèrement.
Et de hausser les épaules en secouant doucement la tête d'un air de fatalité certaine.


non mais quand je dis plus léger je parlais de la brigandine … enfin ce truc dans lequel on s’emprisonne et qui donne l’impression qu’on a une chariotte sur la tête.
La première fois que j’ai mis un harnois j’ai cru que je m’étais enfoncé dans le sol d’une bonne moitié de ma taille. C’est pas peu dire.
Bon j’en avais déjà soupesé un notamment au lavardin mais jamais porté.


Il n’était pas du midi pour rien, et trois siècles plus tard, une expression dirait "c’est la sardine qui bouche le port de Marseille"… qui en vérité n’était pas vraiment une sardine mais une frégate française, navire imposant, qui après bien des péripéties finira par couler dans le chenal de l'entrée du Vieux-port de Marseillee après avoir essuyé deux salves de canons. Inspiration.

Crois moi que je ferai tout pour renverser celui que je vais affronter

La voix de sa blonde le coupa dans son élan, et elle n’avait pas un sourire de ravi parce qu’elle ne l’était pas … ravie. Pourquoi ça. Et de sourire en écoutant les recommandations avant d’ajouter non sans avoir lancé un petit regard à sa sœur.

Alie, nous vivons une époque où les guerres fleurissent à chaque détours de chemins, et je n’ai pas été élevé dans un panier avec du tissu dedans pour amortir mes chutes.
J’ai été soldat, les coups j’en ai donné et pris plus que de raison
et de marquer une légère pause avant d’ajouter plus baset puis je n’ai pas pu résister à m'inscrire.

Il en fallait pour que le jeune brun se contente d’être spectateur, à moins d’y être obligé.
Néanmoins il se garda bien de parler de leurs projets de bretter ensemble avec K. lorsqu’ils en auraient l’occasion. Mais chaque chose en son temps, pour le moment il s’agissait d’atténuer la mauvaise humeur de celle qui prétextant une incapacité provisoire, voulait à tout prix le faire culpabiliser de participer à ce tournoi qui le changerait des joutes. Tout ce qu’il demandait c’était de ne pas affronter Hersent car cette fois ci, si elle lui faisait mordre la poussière, c’était le cheptel entier qu’il lâcherait dans son bureau, ou alors il se débrouillerait pour faire fermer une mine pendant qu’elle y était à l’intérieur.

Et de s’approcher de sa douce pour lui déposer un chaste baiser sur le front accompagné d’un sourire qui voulait dire "t’en fais pas un peu trop là ?", avant de se placer derrière elle, regardant Kawa d’un air entendu tout en s’adressant à elle.


tu sais qu’il y a des tournois de tir à l’arc en Champagne si ça te tenteoù comment détourner une conversationet puis bien sûr qu’il y a à boire faut bien fêter mon passage par les éliminatoires.

Il ne serait peut être pas si long que ça ce tournoi finalement. Eliminatoires et sortie, enfin avec un petit salut à Son Infâme parce qu'il était quand même venu pour lui rendre visite, même brièvement.
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passage à vide côté rp ... désolé
Theodule
[Côté Porte de France, plus avant dans la rue principale]

La présence du chevalier bouillonnement endormi facilita grandement l'entrée du convoi en les murs du nid corbien. Après avoir reçu leurs gages, les hommes d'armes s'évanouirent rapidement dans un des établissements donnant sur la rue tape-cul, la bien nommée. Assuré d'engager les même ou de nouveaux lors de son départ, le blond marchand n'en éprouva nulle inquiétude. Après quelques pieds parcourus, son attention se tint sur un des hostels de la rue. De devanture point trop modestes, elle n'arborait cependant pas de coûteuses ornements de façades. Signes de prix pratiqués, somme toute non onéreuses, tout du moins abordables.

Sa charrette en sécurité, ses marchandises entreposées, l'humble Toc s'occupa à sa manière : visites des étales, rencontre avec la maîtresse des lieux, fréquentations des différentes tavernes, rencontres d'artisans du cru ... Ainsi s'écoulèrent les jours précédents le début du tournoi, des duels, enfin vous avez compris, quoi. Sortant titubant d'une des tavernes de la rue, telle sa neuve habitude prise, il maugréait contre la flambée des prix par la prochaine tenue des combats. Encore à ses soucis d'économie, il entendit un léger brouhaha dans la rue.


- 35 écus le porcelet ? Vous vous payez ma tête aussi à ce prix là, je gage ?

Une honte que ces prix pratiqués. Une honte ... enfin une aubaine pour le vendeur et ses pigeons ... enfin ses acheteurs. Pourquoi peste n'y avait il pas songé avant ? Une source importante de profit aurait pu s'offrir à sa si maigre bourse. Des hurlements et autres sons venant de la lice attira son attention. Heureux hasard ou préparation anticpée, le blond Toc monta vers la lice et sa tente montée sur le champs où l'attendait armure légère et jeune servant qui l'aidera à s'en vêtir le moment venu. Après quelques pas, sa gorge devient fort sèche. Il s'en racla la gorge et en déversa le contenu sur la rue. Il lui fallait s'hydrater. Mais où donc ? Un éclair de clarté lui parcourut la cervelle.

Au grand marché pour sûr ! Au grand marché !

Le blond hâta le pas vers ce lieu salvateur pour son ébriété et sa pauvre gorge toute parcheminée.
Kawa
[Bouillon du coté de certains champenois]


    Un air amusé vient à apparaître sur le visage de la brune


Elle l'est, oui
Elle l'est, et pas des plus ravies.
Au moins suis-je contente de vous voir, peut-être arriverez-vous à lui mettre un peu de plomb dans le crâne et y faire entrer l'idée qu'il va bientôt avoir charge de famille et qu'il serait une bonne chose qu'il modère un peu certains élans... genre celui de s'inscrire à un tournoi comme celui-ci !
Enfin, puique vous êtes là, peut-être vous écoutera-t-il davantage que moi. Et prendra-t-il les conseils que vous pourrez lui donner.



    Passer de l’un à l’autre regarder leurs façon d’être, observer, elle avait les mains qui commençaient à trembler, il était temps de rependre sa fiole à l’abri des regards…


    Elle s’appuya le dos contre sa monture qui par force de l’habitude ne bougea pas.


Aliénor vous connaissez mon frère… et hum… vous me connaissez un peu… quand on a décidé quelque chose… il est compliqué de nous faire changer d’avis… d’ailleurs je crois me souvenir que votre caractère n’est pas non plus de ce genre de lac calme qui ne se contente que de quelques éclaboussures, que donneriez vous aujourd’hui pour vous défouler un peu si vous en aviez l’occasion ?

Je ne puis lui conseiller que de gagner… et s’il perd… il aura tenté. Un peu de… d’exercice ne peut pas lui nuire… enfin pas trop… pas… vraiment.

    Elle se pinça les lèvres devinant que la blonde avait envisagé une autre réponse allant plus dans son sens, elle était en partie d’accord avec elle mais d’un autre coté… le jeu des armes était quand même très attractif alors comment ne pas y céder…


    Un regard furtif vient à observer, à deviner le fruit dans les entrailles qui verrait bientôt le jour


    Le jeu des armes comme bien d’autres jeux d’ailleurs… elle avait enfin reçu réponse et gardait la missive cherchant un moyen d’y répondre et ne trouvant que des banalités inutiles à ne pas envoyer, elle se cherchait des excuses pour ne pas reprendre contact avec lui… il y en avait tant… et d’un autre coté la sombre n’était effectivement à l’aise que dans la pénombre de ses méandres torturés. Le temps avait passé et la réponse ne venait pas… il avait sans doute oublié de toute façon et puis ça n’appelait pas de réponse non plus… et puis il n’avait rien dit… rien voulu dire… cet immonde sosie… pour faire comme elle, pour l’énerver, pour déclencher une réaction… ne pas réagir… justement.
    Reprendre le fil de la conversation, tenter de ne pas s’égarer.


non mais quand je dis plus léger je parlais de la brigandine … enfin ce truc dans lequel on s’emprisonne et qui donne l’impression qu’on a une chariotte sur la tête.
La première fois que j’ai mis un harnois j’ai cru que je m’étais enfoncé dans le sol d’une bonne moitié de ma taille. C’est pas peu dire.
Bon j’en avais déjà soupesé un notamment au lavardin mais jamais porté.

Crois moi que je ferai tout pour renverser celui que je vais affronter



Tu sais qu’il y a des tournois de tir à l’arc en Champagne si ça te tente…
Et puis bien sûr qu’il y a à boire faut bien fêter mon passage par les éliminatoires.


    Un sourire en regardant son frère se perdre en explications, un hochement de tête, un autre sourire entendu en retour.


Un tournoi de tir à l’arc… un tournoi de…

Mais enfin mon frère… à quoi bon décocher des flèches sur une cible qui ne bouge pas !
Aucun intérêt… c’est comme… c’est comme ces combats qui… enfin je ne sais pas si je saurai m’arrêter à la vue du sang j’ai parfois tendance à… à… enfin bref…


    A boire… voilà ce qui lui fallait…

Bien… je m’absente donc pour aller chercher à boire… je vais trouver à l’odeur…

Hum… ne vous étripez pas tout de suite…

… ha… vous avez remarqué comme les gens restent entre eux au lieu de faire connaissance ? Ce serait pourtant l’occasion non ?

    Un léger haussement d’épaule et voilà la brune allant d’un pas décidé à la recherche d’un godet de n’importe quoi, pourvu que ce soit fort…


    Son étalon fait demi-tour et suit sa cavalière certainement encore par habitude, ces deux là ne se sont pas quittés d’un sabot pour l’un et d’une demi pointe de botte pour l’autre et ce depuis de nombreuses années…

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[ changement de RP en cours ]
Zeiss
[A LA PORTE DE LIEGE]

Enfin, il arrivait. La route avait été plutôt longue pour atteindre Bouillon. Bon, en fait, venant de Lorraine ce n'était pas si long. Mais quand on se perd plusieurs fois en route, forcément, ça rallonge la durée du trajet...
Bref, voilà le d'Acoma qui arrive enfin à destination. Enfin presque, il savait qu'il était arrivé à Bouillon en passant la Porte de Liège -jolie décor d'ailleurs- mais restait encore à trouver le lieu précis du tournoi.
Et valait mieux qu'il trouve vite, car le frison commençait à bruyamment signifier qu'il en avait ras la crinière de porter tout le bardas de l'homme. Et il en avait marre de porter l'homme aussi, d'ailleurs.

En même temps, avec une tante et des morceau d'armure sur le dos, forcément qu'il commence à légèrement avoir envie d'éjecter humain et matériel de sa croupe. En résumé, Néron -doux nom n'est-ce pas?- et son caractère presque insupportable. Presque, parce que Zeiss y arrive lui, allez savoir comment. Et il s'estimait heureux même, il n'avait plus besoin de sauver ses doigts des dents de l'animal.

Désormais que la porte était passée, ainsi que les faubourgs peu agréables à fréquenter la précédant, Zeiss pouvait enfin, après avoir brièvement côtoyé d'autres faubourg tout aussi accueillant -heureusement qu'il avait gardé son épée bien en évidence, traverser le centre-ville. Voilà qui était plus agréable. Mais il ne s'éternisa pas, il avait déjà pris trop de retard.

Zeiss put enfin apercevoir des tentes plantés ça et là autour d'une lice et de gradins. Il y avait déjà du monde, il fallait qu'il se dépêche.
Il planta sa tente à la hâte dans un coin libre ainsi qu'un piquet afin d'y attacher Néron. Pas très solide, mais cela faisait un moment que le destrier ne tentait plus de fuir.


Bon, eh bien vu le prix des services ici, tu seras nourris d'herbe et du peu de foin que j'ai amené avec moi. Et ça ne sera pas suffisant... Ajouta-t-il dans sa tête.

Le Commandeur alla voir la liste des duellistes et vit son nom afficher dans les derniers. Finalement il n'était pas si en retard. Il avait le temps d'observer les derniers tours du midi et de se préparer dans sa tente. Et il avait intérêt à commencer à l'avance, car il n'avait point d'escuyer. Quoique... Il n'avait pas aperçu sa soeur dans la foule, impossible de savoir si elle était déjà présente.
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Theodule
La montée vers le Grand Marché fut son calvaire. Ce long chemin sur une voie possiblement maltée à la recherche d'une oasis bien pourvue en calmants élixirs houblonnés et vinicoles. Oui, le blond marchand n'est pas sectaire en boisson. Son palais est ouvert à toute nouvelle expérience enivrante.
Dans un des nombreux étals improvisés, il trouva la médication pour sa nervosité et sa gorge : un vin du cru. Un vin à prix acceptable aux vues de ceux pratiqués depuis le début des joutes. Par grande prévoyance pour le chemin à parcourir, il opta donc pour le tonnelet non sans quelques grommellements.


55 écus pour un tonnelet de cette piquette !!!

A Bordeaux, je boirai un bon vin pour cette somme. Tes prix sont pires qu’un brigandage en terres bourguignonnes.

Un brigan ...


Le patron de l’étal lui répondit sèchement.

Nous sommes pas à Bordeaux.

Un regard froid du blond balaya la face impassible du tavernier. Il plissa les yeux quelques instants. Ses mains se saisirent de sa bourse. Après en avoir dénoué les fils, il en sortit les écus nécessaires. Le tonnelet en main, il en but une bonne rasade. Il était lourd mais en chemin il s’allègerait assurément. Le chemin consistait à rejoindre sa tente montée aux abords de la lice. Il n'excédait point la cinquantaine de pas. Distance qu'il lui faudrait doubler si son remède lui engendrait un effet secondaire : une titubation prononcée.
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Minah
La Bête trottinait d’un bord à l’autre du terrain autour de la lice, saluant d’un geste de la tête ceux qui commençaient à s’installer, arrangeant une palissade qui penchait, gueulant contre les larbins de moindre rang qui n’œuvraient pas assez bien à son goût. De ce dernier point, elle ne se privait pas. L’écuyère du capitaine était un despote miniature qui aimait profiter de la plus petite once de pouvoir qu’on lui accordait.

Elle s’interrompit dans le dressage d’un étal de ravitaillement, entendant une voix la héler. Sourire.


‘Lut Alix ! Oh, installe-toi ! Y’a toute la place qu’y faut !
M’dame Scath doit êt’ en train d’traîner son gros bidon du côté des inscriptions. Ou alors cherche un tonneau d’vin, elle en s’ra pas loin.


L’animal connaissait son maître.
Elle salua d’un hochement de tête une toulousaine qui engageait la conversation avec Alix et continua de vaquer à ses occupations, non sans noter quelques mots magiques de la conversation, tel Armagnac ou Calva.
Au moins, si elle avait une petite soif, elle saurait à qui quémander.

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Asphodelle
[Toujours en route, entre le Sud et Bouillon]


Le chaton râlait un imbroglio de paroles à moitié compréhensibles.
Impassible, la surface polie d'émotions, elle suit le défi lancé de ne pas réagir.

Côtoyer Hervald, c'était avoir entrainement du matin qu'elle se lève au soir qu'elle se couche.
Irascible, arrogant, impulsif, grossier, instable, irritant, le jeune homme mettait ses nerfs à rude épreuve et...elle adorait ça. Elle le vivait comme une épreuve de résistance, qui la rendait chaque jour plus forte. Et ainsi, et plus encore, plus on lui casse les pieds, plus on la raille, plus on la contre, plus à l'intérieur, un déclic, un mécanisme, quelques mouvements dans le rouage de son esprit eeeeeeeeeeeet.........czzzzzzzzzzzzzzzzzzzztcchhhhhhhcouic toc ! ...."niveau supérieur de résistance atteint". Plus on lui dit "non", plus on lui interdit, la plaque ou même l'empêche, et si les arguments ne sont pas acceptés alors.... czzzzzzzzzzzzztchhhhhhhhhhpchhhhhhhhhhczzzzzzzzoing toc ! "niveau supérieur de détermination atteint".

C'était un jeu, commencé il y à longtemps, à son retour à la direction de la Garde. Elle avait vu que c'était payant, elle avait vu que c'était possible, et depuis qu'elle est à la tête de Eglise de France, c'était devenu un jeu quotidien.

Et Hervald était un excellent moyen pour s'améliorer et la porter un peu plus loin au sein d'elle-même.
Il y à des choses qu'elle avait mal mené ces derniers mois. Elle avait laissé des choses la submerger, elle regrettait certains emportements, et elle avait fait un demi-tour pour la reprise d'un contrôle. Contrôler, et tenir.

Alors, elle va même jusqu'à sourire à Hervald, et lui répondre :


Il vous faut vous préparer ; vous venez avec moi, sur les terres de Son Altesse Gnia. On y organise un tournoi de bretteurs et je m'y suis inscrite. Il me faudra porter armure lourde, et je voudrai que vous veniez m'aider à m'habiller. Elle reprends : il y à toujours du beau monde dans les tournois...vous y trouverez peut-être douce épouse fortunée, bien nommée, et titrée...bref parfaite petite chose pour aller avec votre héritage ducal.

Il faut avouer qu'elle a quelque mal à ne pas lui lancer un léger regard provocateur, du genre que "j't'embrouille clairement et je l'assume assurément".
Etienne_lahire
[Côté Porte de France]



- 35 écus le porcelet ? Vous vous payez ma tête aussi à ce prix là, je gage ?

Etienne, furieux, avait failli renverser l'étal du gratte jaunets. Souris avait été surpris par l'éclat tandis qu'il chipait discrètement une poignée de grattons au fond d'une écuelle. Le coup de gueule du Nivernais avait au moins l'avantage de détourner l'attention du public. Les badauds, bourdonnants, s'étaient sitôt pressés vers le lieu de l’algarade avec l'espoir à peine dissimulé d'assister à l'oeil à quelque avant-première du tournoi, improvisée et hors règles.

Au grand désappointement du gamin, le marchand file bas, évitant l'escalade.


C'est que depuis leur départ de Nevers, l'humeur d'Etienne est plutôt ombrageuse. Le blond, d'ordinaire avenant avec le môme qu'il a pris sous son aile, est devenu taiseux. Irritable. Les leçons qu'il lui donne pour apprendre à déchiffrer l'alphabet son plus courtes que d'ordinaire et la patience d'Etienne s'émousse vite. Souris ne comprend guère les raisons pour cela. Il n'a rien fait de mal, pourtant. Même, la dernière fois qu'il a levé une pomme à l'étal, c'était pas loin de Sedan, il avait pris soin de faire une génuflexion devant l'église juste après pour se faire pardonner. Que l'Très-Haut sache que c'était pas bien grave. Alors, hein.... !

Quoi qu'il en soit, le môme est heureux d'être enfin arrivé à Bouillon. Etienne l'a emmené, pour lui faire voir du pays et lui servir plus ou moins d'écuyer. Grand Guillerm devrait les rejoindre sous peu, sa présence dissuasive mettant tout à fait la tente et les affaires du groupe hors de la tentation des tire-bourses de passage. Le blond doit participer au tournoi dont chacun parle ici. Souris ne doute pas qu'Etienne va gagner. Etienne, il est trrrrrrop fort ! Il sait tout faire, il écrit, il dit des machins en vers, il construit des plans de machines bizarres et il grimpe aux arbres presque aussi bien que Souris ! Un demi-dieu, quoi. Alors il gagnera.

La vraie importante question qui tracasse Souris, c'est s'il verra la Princesse. Etienne lui en a bien parlé, il semble la connaître. En arrivant, hier, il est allé au château là-bas qui hérisse de créneaux le sommet de la crête. Une heure après il était de retour. La Corbelette n'était pas là ! Souris avait remâché sa déception tout en dressant leur tente parmi bien d'autres dans ce petit pré là, au bord de la Semois et assez près des moulins.

- Mais elle est où alors, ta Princesse ?
- Chez les soeurs, parait-il. Mais elle va revenir : elle aussi participe au tournoi. Tu verras, je te la présenterai.

Etienne sourit pour la première fois depuis... houla ! Des jours. Rassuré, Souris pioche fiévreusement dans son fond de grattons. Le Nivernais, près du cheval, fouille distraitement ses fontes avant d'annoncer qu'il va s’entraîner à l'épée.

- Je reste devant la tente, tu peux te balader si tu veux. Et demain, si on peut louer en ville les services d'un ou deux gars pour garder nos affaires, tu pourras venir voir les tournois.

Souris, heureux et plein d'espoir, s'esquive, laissant le blond faire ses moulinets.

Quelle cohue dans la ville, grands dieux ! Quelle cohue !!


[edit : corrections mineures]
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Etienne LaHire, dit Herode
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