Sybelle
Le mariage, tel qu'il existe aujourd'hui, est le plus odieux de tous les mensonges.
Léon Tolstoï
Le grand jour est arrivé et c'est sous un ciel bleu dénué de nuages qu'il commence. Organisée pour une fois, Sybelle a su parfaitement tout gérer et alors qu'elle se prépare dans sa chambre à la Tour, sur la plage à environ six-cent mètres au sud de l'imposant bâtiment de pierre blanche, tout est prêt pour que les arrivés fassent leur entrée.
Pour protéger leurs chausses du sable, la rousse a fait construire une sorte de grande estrade de bois qui se poursuit par un large ponton qui semble flotter au-dessus de la mer, très calme ce jour là. Le sol tout entier est recouvert de tapis blancs aux motifs en mille-fleurs doré. Au bout du ponton, sous une tente de tissus blanc ouverte sur tout les côtés, se dresse un autel de bois sculpté ; le tout est décoré de fleurs fraîches qui ont été installées un peu plus tôt : androsaces, narcisses, jonquilles, renoncules, freesia et roses blanches... Les fleurs forment au final un harmonieux mélange de jaune et de blanc. Sur la terrasse une grande table recouverte d'une élégante nappe blanche brodée d'or et entourée de chaises finement sculptées prend une bonne partie de la place. Elle aussi est décorée de fleurs.
Un peu en recul, dans une tente blanche toute fermée se trouve les réserves d'alcool et de nourriture : dès que les premiers invités arriveront, des serveurs commenceront à passer entre les invités pour leurs proposer des rafraîchissements, tandis que dans un coin un quatuor à corde, accompagné d'un joueur de cornemuse commencera à jouer afin d'accompagner la cérémonie de musique.
De manière générale, le tout est beau, élégant et même apaisant... Si Sybelle avait aimé son fiancé, peut-être aurait-elle fait les choses de manière plus simple et plus semblable à ce à quoi elle était habituée. Un mariage semblable à celui de Syuzanna et Duncan. Mais puisqu'elle n'a pas eu le choix là-dessus, elle a choisi de régler le moindre détail de la fête pour la transformer en cérémonie digne d'un conte de fée (autant dire que la bourse de Bertuccio en a souffert).
Et revenons en à elle, d'ailleurs. A genou en pleins milieu de sa chambre, elle prie. Déjà, elle a coiffé ses longs cheveux roux et maquillé son joli visage en forme de cur. Ne lui reste plus qu'à enfiler son imposante robe de mariée mais ça, elle n'en a pas le courage. Pas encore. Les yeux fermés, elle s'adresse donc non pas aux Dieux, ni à son père bien-aimé mais à sa mère. Caitlin MacAvoy née Campbell a été une véritable force de la nature. Une femme rigide à la droiture d'esprit sans nul pareil, une femme qui avait une sorte d'instinct pour ce qui est de tout faire parfaitement, une femme presque irréelle. La blonde lui a inculqué de gré ou de force, la majorité des valeurs morales qu'elle posséde aujourd'hui et de sa mère, l'écossaise a retenue une leçon au moins : le clan est tout. La renarde et sa mère n'on jamais su se comprendre mais ça, cet amour pour leur famille, elles l'ont en commun.
Par devoir, Caitlin a épousé Iain et de ça, elle a toujours été fière. Par devoir, son unique fille vat épouser Bertuccio et de ça, elle tâchera d'être fière. Mais si seulement son frère voulait bien venir, ce serait plus facile. Alors elle prie. Elle prie plus fort que jamais pour qu'il vienne et un peu aussi pour que dans le cas où il ne se présenterait pas, elle ait le courage de se lever et de marcher jusqu'à l'autel le sourire aux lèvres alors que son seul et unique désir est de partir en courant pour se cacher quelque part très loin.
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Léon Tolstoï
Le grand jour est arrivé et c'est sous un ciel bleu dénué de nuages qu'il commence. Organisée pour une fois, Sybelle a su parfaitement tout gérer et alors qu'elle se prépare dans sa chambre à la Tour, sur la plage à environ six-cent mètres au sud de l'imposant bâtiment de pierre blanche, tout est prêt pour que les arrivés fassent leur entrée.
Pour protéger leurs chausses du sable, la rousse a fait construire une sorte de grande estrade de bois qui se poursuit par un large ponton qui semble flotter au-dessus de la mer, très calme ce jour là. Le sol tout entier est recouvert de tapis blancs aux motifs en mille-fleurs doré. Au bout du ponton, sous une tente de tissus blanc ouverte sur tout les côtés, se dresse un autel de bois sculpté ; le tout est décoré de fleurs fraîches qui ont été installées un peu plus tôt : androsaces, narcisses, jonquilles, renoncules, freesia et roses blanches... Les fleurs forment au final un harmonieux mélange de jaune et de blanc. Sur la terrasse une grande table recouverte d'une élégante nappe blanche brodée d'or et entourée de chaises finement sculptées prend une bonne partie de la place. Elle aussi est décorée de fleurs.
Un peu en recul, dans une tente blanche toute fermée se trouve les réserves d'alcool et de nourriture : dès que les premiers invités arriveront, des serveurs commenceront à passer entre les invités pour leurs proposer des rafraîchissements, tandis que dans un coin un quatuor à corde, accompagné d'un joueur de cornemuse commencera à jouer afin d'accompagner la cérémonie de musique.
De manière générale, le tout est beau, élégant et même apaisant... Si Sybelle avait aimé son fiancé, peut-être aurait-elle fait les choses de manière plus simple et plus semblable à ce à quoi elle était habituée. Un mariage semblable à celui de Syuzanna et Duncan. Mais puisqu'elle n'a pas eu le choix là-dessus, elle a choisi de régler le moindre détail de la fête pour la transformer en cérémonie digne d'un conte de fée (autant dire que la bourse de Bertuccio en a souffert).
Et revenons en à elle, d'ailleurs. A genou en pleins milieu de sa chambre, elle prie. Déjà, elle a coiffé ses longs cheveux roux et maquillé son joli visage en forme de cur. Ne lui reste plus qu'à enfiler son imposante robe de mariée mais ça, elle n'en a pas le courage. Pas encore. Les yeux fermés, elle s'adresse donc non pas aux Dieux, ni à son père bien-aimé mais à sa mère. Caitlin MacAvoy née Campbell a été une véritable force de la nature. Une femme rigide à la droiture d'esprit sans nul pareil, une femme qui avait une sorte d'instinct pour ce qui est de tout faire parfaitement, une femme presque irréelle. La blonde lui a inculqué de gré ou de force, la majorité des valeurs morales qu'elle posséde aujourd'hui et de sa mère, l'écossaise a retenue une leçon au moins : le clan est tout. La renarde et sa mère n'on jamais su se comprendre mais ça, cet amour pour leur famille, elles l'ont en commun.
Par devoir, Caitlin a épousé Iain et de ça, elle a toujours été fière. Par devoir, son unique fille vat épouser Bertuccio et de ça, elle tâchera d'être fière. Mais si seulement son frère voulait bien venir, ce serait plus facile. Alors elle prie. Elle prie plus fort que jamais pour qu'il vienne et un peu aussi pour que dans le cas où il ne se présenterait pas, elle ait le courage de se lever et de marcher jusqu'à l'autel le sourire aux lèvres alors que son seul et unique désir est de partir en courant pour se cacher quelque part très loin.
HRP : le titre est une référence au film "Mariage à la grecque".
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