Deedee
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[Acte I : Dans la poussière des parchemins
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. Quand la malle interdite livre ses secrets
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Il est des paroles, des mots qui ne peuvent parfois soublier. Des mots qui restent bien au chaud dans un coin de la tête et qui reviennent chaque jour, vous rappeler quils sont là et bien là et que vous ne pourrez jamais vous en défaire.
Ces mots, Adeline les entendait, même plusieurs mois après, elle les entendait toujours. Quelques mots, une affirmation, un secret révélé, une vérité quelle ne voulait toujours pas croire. Et étrangement, les mêmes questions revenaient sans cesse.
Pourquoi ? Comment ? Que sétait-il passé toutes ses années où elle grandissait loin deux
Voilà quelques semaines maintenant quelle était rentrée chez elle, dans ce château hérité de son frère. La Haye du Puits. Un endroit chargé de souvenir, ses souvenirs, dans lequel, au final, elle se sentait bien, en sécurité, au calme, en paix Bien à labri de toutes les tempêtes. Un endroit quelle naurait jamais dû quitter Même pas sous toutes les menaces du monde
Mais tout ceci était loin derrière maintenant. Elle était revenue. Des projets pleins la tête, le cur et lesprit en paix, enfin . Presque. Il lui restait une petite chose à faire encore. Une toute petite Un secret, un mystère, une interrogation à découvrir avant de définitivement enterrer tous ces fantômes qui ne cessaient de la harceler depuis toutes ces années.
-Vous êtes encore en train de travailler ma Dame ? Vous nêtes même pas descendu déjeuner Dites-moi que vous nallez pas recommencer comme avant ? Je my refuse je vous préviens ! Hors de question de vous voir de nouveau avec simplement la peau sur les os !
Adeline leva le nez de son bureau, un léger sourire sur le visage pour accueillir sa femme de chambre qui entrait dans son bureau un plateau bien garni à la main.
-Merci Jeanne, jétais tellement plongé dans mes recherches que jen ai perdu la notion du temps. Mais rassurez-vous, hors de question de recommencer comme avant. Et de toute façon comment le pourrais-je vous êtes pire quune mère poule avec moi !
Elle ne put sempêcher de rire un instant, quittant tout de même son bureau pour sapprocher du plateau. Ce nétait guère le moment de faire la têtue et rester le nez dans les parchemins, elle le savait, Jeanne savait se montrer impitoyable et était capable de rester planté dans cette pièce jusqu'à ce quelle ait fini de manger tout ce que ce plateau contenait, ou pire la gaver comme une enfant chétive et malade. Mais quimporte Adeline lavait promis, plus jamais comme avant. Plus jamais à ce point-là Plus jamais !
-Hum cette tarte est exquise ! Vous féliciterez la cuisinière ! Mais vous la gronderez aussi. Si elle continue comme ça, je ne vais plus rentrer dans mes robes !
Il fallait bien quelle râle quand même un peu, juste pour le principe au moins, sinon, où était le plaisir ? Et puis, quelque part elle navait pas tort, à ce rythme-là, elle ressemblerai bientôt à une barrique bien ronde et elle devrait reprendre toute sa garde-robe !
-Ne dites pas de sottises ma Dame, vous avez bien de la marge, et puis il vous faut reprendre des forces maintenant.
Adeline hocha légèrement la tête en souriant, repiquant au passage une autre part de tarte quelle croqua à pleine dent, avant de rejoindre son bureau et jeter un il aux parchemins étalés.
- Dites-moi Jeanne ? Savez-vous où se trouve la petite malle celle qui appartenait à feu mon frère ? Vous savez ? Cette malle étrange sur lequel se trouvent les armoiries de ma famille ?
Cela faisait des heures et des heures quelle étudiait, regroupait, calculait, le nez penché sur larbre généalogique de sa famille, tentant de percer ce mystère qui jusque là lavait juste effleurée. Elle navait jamais pris le temps, depuis la mort de son frère ainé de retrouver tous ses frères et surs, ignorant tout deux, tout, jusqu'à leur existence. Obnubiler par la traitrise de cette confrérie dont elle avait porté haut et fort les couleurs et les valeurs et qui avait tout simplement poussé son frère dans la tombe, elle avait simplement chercher à faire oublier cette « faute », ce « crime », tentant de redorer le nom des de Courcy, cherchant juste à prouver à ceux qui avait « tuer » son frère de quoi était capable sa famille Et puis, elle devait bien lavouer aussi, pour elle, si Fil avait fait delle son héritière cétait simplement que les autres étaient morts eux aussi Mais
Et si ?
Et si ce nétait pas le cas ?
Et sils étaient encore en vie quelque part en ce royaume ?
Mais pour commencer elle devait sassurer cette histoire de jumeaux, vérifier lexactitude de la naissance, de la filiation, retrouver ces documents, quelque chose la mettant enfin sur une piste. Et pour cela, si rien ne se trouvait dans les quelques parchemins récupérés lors de lhéritage, alors ce devait être dans ce coffret, scellé, quelle navait jamais ouvert.
Et sil était temps douvrir la boite de Pandore et de libérer les âmes de ses défunts ancêtres de leur secret ?
-Oh ? Vous parlez de ce coffret finement sculpté ?
-Oui oui, celui là ! Jeanne je vous en pris, ne me faites pas languir !
-Je crois que Justin a dû le ranger dans une des chambres inoccupé de létage ma Dame.
-Dites lui de me le porter ici rapidement. Et faites-moi porter assez de bois pour la nuit. Je vais sans doute passer un long moment dans ce bureau.
-Mais ma Da
-Jeanne !
-Daccord, daccord je ne dis rien ! Mais vous avez promis à votre fils une balade à cheval ! Mais je nai rien dit !
Adeline afficha une petite moue en regardant sa femme de chambre partir. Elle mourrait denvie sinstaller, là, maintenant tout de suite, le nez plongé dans ces documents, se voyant déjà trouver ce quelle cherchait, dun seul petit coup dil, mais elle devait également se rendre à lévidence, des choses bien plus importante lattendait et cette balade avec Erwan en était une.
Quà cela ne tienne, les recherches débuteront plus tard !
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(Affaire réglé, plus de bannière !)