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[RP] Children's love - Un amour d'enfants

Lothar.von.frayner
It was very important things in a person's life. The first love was it, without a doubt. Obviously, it manifested itself sooner or later, and in the young prince was very early. It must be said that the meeting was very romantic. I will not reveal everything on you, and let the Emperor pleasure to have the scoop from the mouth of his son. Son who had been very wise these days for this purpose. It was clean and well dressed today. So even in that became suspicious. Simone had seen from a suspicious eye, asking him if he intended to go to Mass on a Saturday evening. Majestically, he said no, he would just see her father. The old woman muttered that it was the first time she saw him so dapper to go bother her father. Lothar had ignored and gone in the direction of his father's office.
No way to invite his mother to discuss about Lothar's love for the moment. The good women, it was too sentimental, and it does not understand much. So with Dad, they could talk to men men. Should he have to discuss it first with Lorenz? Certainly not! It was kisses on the mouth far too many women. While Lothar did not even make his Alix, he respected her too much for that. This allowed a simple little peck on the cheek, and when it was really hot to hold her hand.

Of course, a guard was stationed in front of the imperial office.

- Please tell the emperor that his son wants to discuss with him a subject of the utmost importance.

He had heard about and Lorenz, Lorenz was a great gold, so we always listened when he opened his mouth. Lothar so we waited permitted to enter. He would have preferred to usual and emerge as a tornado, but the time was too important. He would tell his father that he had a lover, and he wanted to present to the family. For family, of course, it was close family, Mom and Dad. Luisa already knew, and Lorenz would surely laugh at him. He had already taken the lead by sending a letter to the Alix, informing him of his will, and asking for his agreement. He had informed the passage of his family, and his father would surely. You had to be prepared, to encourage them to meet her. Lothar was convinced that once his parents have seen, they will melt away, considering, like their son, as the most adorable creatures can exist on earth.


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Français !



Il était des choses très importantes dans la vie d'une personne. Le premier amour en faisait partie, sans aucun doute. Evidemment, il se manifestait plus ou moins tôt, et chez le jeune prince, c'était très tôt. Il faut dire que la rencontre avait été très romantique. Je ne vais pas tout vous dévoiler de suite, et laisser à l'empereur le plaisir d'en avoir la primeur de la bouche même de son fils. Fils qui s'était fait très sage ces derniers jours dans cet objectif. Il était propre et bien habillé aujourd'hui. Tellement même que c'en devenait louche. Simone l'avait vu partir d'un oeil soupçonneux, lui demandant s'il comptait se rendre à la messe un samedi soir. Majestueusement, il lui avait répondu que non, il allait simplement voir son père. La vieille avait marmonné que c'était bien la première fois qu'elle le voyait si pimpant pour aller embêter son paternel. Lothar l'avait ignorée, et était parti en direction du bureau de son père.
Pas question de mêler sa mère à ça pour l'instant. Les bonnes femmes, c'était bien trop sentimental, et ça ne comprenait pas grand chose. Alors qu'avec Papa, ils pourraient parler d'hommes à hommes. Aurait-il dû en discuter avec Lorenz d'abord ? Certainement pas ! Il faisait des bisous sur la bouche à beaucoup trop de femmes. Alors que Lothar n'en faisait même pas à son Alix, il la respectait bien trop pour cela. Il s'autorisait une simple petite bise sur la joue et, quand c'était vraiment torride, à lui tenir la main.

Bien entendu, un garde était posté devant le bureau impérial.

- Veuillez annoncer à l'empereur que son fils souhaite discuter avec lui d'un sujet de la plus haute importance.

Il avait déjà entendu Lorenz parler ainsi, or Lorenz était un grand, donc on l'écoutait forcément quand il ouvrait la bouche. Lothar attendit donc qu'on l'autorise à entrer. Il aurait préféré faire à son habitude et surgir comme une tornade, mais l'heure était trop importante. Il allait annoncer à son père qu'il avait une amoureuse, et qu'il souhaitait la présenter à la famille. Par famille, bien sûr, c'était famille proche, Maman et Papa. Luisa la connaissait déjà, et Lorenz allait sûrement se moquer de lui. Il avait déjà pris les devants, en envoyant à son Alix une missive, l'informant de sa volonté, et lui demandant son accord. Il s'était renseigné au passage sur sa famille, ainsi que son père le ferait sûrement. Il fallait être préparer, pour l'inciter à la rencontrer. Lothar était persuadé qu'une fois que ses parents l'auraient vue, ils fondraient immédiatement, la considérant, à l'instar de leur fils, comme la plus adorable des créatures pouvant exister sur terre.
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Ludwig_von_frayner
If there was one thing that the Emperor had not expected, it was a visit from his son, Prince Lothar. An improvised and unplanned visit, which disrupted the well-oiled mechanics of his days. Since his coronation, the Emperor was hardly master of his time. He had to be there, where it must be. Each day, it behooved to him to attend Mass, to direct meetings of his Council, to receive nobles and clerics who asked him hearing, to sign decrees, to answers to letters he received. In top of that, he had to manage other events, other ceremonies. All pleasures and distractions, if it were, were carefully restricted to not encroach on his prerogatives. This was the life of a monarch, far from the idyll that some liked to imagine. Since Ludwig von Frayner became Emperor, he had ceased to live as a man : he was an image, a function, a symbol.

So, when Prince Lothar barged in front of the imperial office, in the middle of the afternoon, the Emperor hesitated a long time before agreeing to receive him. It had been several weeks since he had not seen his son : he was too concerned by the settlement of imperial cases to afford to visit him. Indeed, the imperial protocol didn't leave much time for family life : their last meetings were brief, just a few words, exchanged. As the end of exhausting days, the Emperor used to blame himself for such a distance with his children, before falling alseep on his bed. His duties as Emperor didn't have to urge him to ignore his duties as a father. He had to be present, for his family and his children. Accordingly, the voice of the Emperor rang in the office.

    "Let him come."


The guard bowed and executed quickly, leaving the little Prince enter the large room where the Emperor held a meeting. A large book containing all the last expenses of the Empire was placed on the desk, in front of the Emperor. At his side, quartermasters were explaining to His Majesty, the inputs and outputs of the imperial treasury. But at the sight of his younger son, he turned the quartermasters to send them away.

    "Leave us."


When the councilors were all gone, he rose from his seat and asked his son.

    "To what do We owe this visit from the little Imperial Prince ?"



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S'il y avait bien une chose que l'Empereur n'avait pas prévu, c'était bien la visite de son fils, le Prince Lothar. Une visite qui, par son caractère inattendu et impromptu, vint bouleverser la mécanique bien huilée de ses journées. En effet, depuis son couronnement, l'Empereur n'était plus guère maître de son temps. Il se devait d'être là, où il devait être. Ainsi, chaque jour, il lui appartenait d'assister à la messe, de diriger les réunions de son Conseil, de recevoir les nobles et clercs lui ayant demandé audience, de signer les décrets, de répondre aux nombreux courriers qu'on lui adressait. A cela s'ajoutait bien sûr, d'autres devoirs, d'autres cérémonies. Tout plaisir, s'il en était, était soigneusement millimétré pour ne pas trop empiéter sur ses prérogatives. Telle était la vie d'un monarque ; bien loin de l'idylle que certains se plaisaient à imaginer. Depuis que Ludwig von Frayner était devenu Empereur, il n'existait plus qu'en tant qu'Empereur.

Aussi, quand le Prince Lothar fit irruption devant le bureau impérial, au beau milieu de l'après-midi, l'Empereur hésita longuement avant de consentir à le recevoir. Cela faisait bien plusieurs semaines qu'il n'avait pas vu son fils, trop plongé dans le règlement des affaires impériales pour se permettre de lui rendre visite. Le protocole impérial laissait en effet peu de place à la vie de famille : leurs dernières rencontres étaient souvent brèves, quelques mots échangés, tout au plus. Cet éloignement, il se l'était de nombreuses fois reproché, lorsque, au sortir de journées harassantes, il s'endormait posément sur sa couche. Ses devoirs d'Empereur ne se substituaient en rien à ses devoirs de père. Il se devait également d'être présent, pour sa famille, et ses enfants. La voix de l'Empereur résonna dans le bureau.

    "Faites-le entrer."


Le garde rompit son garde à vous, et s'exécuta sur le champ, laissant le soin au petit Prince de pénétrer dans la large pièce, où l'Empereur tenait conseil. Un large livre, répertoriant toutes les dernières dépenses de l'Empire était disposé sur le bureau, face à l'Empereur. A ses côtés, Intendants et adjoints s'échinaient à expliquer à Sa Majesté, les entrées et les sorties du trésor impérial. Mais à la vue de son fils cadet, il se tourna vers les intendants et les adjoints pour les congédier.

    "Laissez-nous."


Quand les conseillers se furent tous retirés, il se releva de son siège et interrogea son fils.

    "Que nous vaut l'honneur de la visite du petit Prince impérial ?"

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Lothar.von.frayner
Once authorization is given, Lothar entered in the room full of people. While his father gave orders to others out, he smiled at everyone, perfectly comfortable with the fact interrupt the work of so many people. As he was polite, he greeted everyone.

- Hello! Hello! Hello

Yes, the prince was in a good mood and more. He went to see his father, and to announce a great new, two things that could only put into joy. He would have preferred to make the house, but the Emperor was so often absent the boy had trouble remembering their last meeting. Oh yes, when he gave him a pat on the head for having spoken ill to his mother. Although Lothar was convinced he had some reason that day. Not to speak ill of his mother, but he reproached. Fortunately his mother was a sweet woman and woman, who is not offended by every word of her son. Otherwise, long ago she died of a stroke. However, Lothar tended to settle down lately. During his visit to Arras, he took the trouble to seek the company of a guard, which he never did in ordinary times. But this is not the most important.
Once everyone left, the little prince trotted to his father, who had risen to kiss.

- Hi Daddy! Well, it turns out that I have something super-ultra-mega important that I must tell you. You listen well, huh?

Without giving time to meet his father, Lothar climbed on a stool to be comfortably during lengthy explanations that would provide it. [/b]

- The other day I went to visit an old cousins ​​Simone. As they chatted both, they allowed me to go play in the woods nearby, but no further than the lake, because then it's dangerous, there are wolves, bandits, ghosts and all that what. It was winter, there was snow, full everywhere! It was so cold that the lake was completely frozen. Finally, frozen, but not too much, I'll tell you why. I was making a snowman, when I heard someone shout. It was a sharp cry, I told myself that it was probably a girl who had just made his sissy. I'm gallant me, then walked up j'me noise quickly, because good girls is low, need help. [i]

Powerful macho ten thousand, ON

 - And in fact, the girl fell into the water! The ice had cracked, and she sanks! In addition, it is reformed quickly. So I took off my cloak, I ran to get her out to the water. It was very light, it was really cold and she was shivering. J'nous have put both under my cape, and we ran home cousin Simone for warmth. She made us each a bath in two basins, the water was very warm, and it was changed, so it is not dead cold with me.

Lothar was a particularly proud air about him saying that. He had saved a damsel in distress! As the Knights of the Round Table! The new Gawain, it was him. .

 - After that, we continued to see her when she was in the area, and then to write, she even came to your coronation, j'l'avais invited. Her name is Alix Ann Monfort Kermorial because she has family in Britain. She has white air. So she is my love and I want to present her to the family.

The last sentence was pronounced very quickly. They were men, okay, but there was still a little annoying things to say to his father, even if he was understanding. Lothar then waited a little anxious, the reaction of his father.


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Français !


Une fois l'autorisation donnée, Lothar pénétra dans la pièce remplie de monde. Alors que son père donnait l'ordre aux autres de sortir, il sourit à chacun, parfaitement à l'aise avec le fait d'interrompre le travail de tant de personnes. Comme il était poli, il salua tout le monde.

- Bonjour ! Bonjour ! Bonjour !

Oui, le prince était de bonne humeur en plus. Il allait voir son père, et lui annoncer une grande nouvelle, deux choses qui ne pouvaient que le mettre en joie. Il aurait préféré procéder à la maison, mais l'Empereur était tellement souvent absent que le petit garçon avait du mal à se souvenir de leur dernière entrevue. Ah si, quand il lui avait donné une tape sur la tête pour avoir mal parlé à sa mère. Même si Lothar était persuadé d'avoir eu un peu raison ce jour-là. Pas de mal parler à sa mère, mais dans ce qu'il lui reprochait. Heureusement que sa mère était une femme douce et patiente, qui ne s'offusquait pas de chaque parole de son fils. Sinon, il y a longtemps qu'elle serait morte d'une crise d'apoplexie. Cependant, Lothar tendait à s'assagir ces derniers temps. Lors de sa visite d'Arras, il avait pris la peine de solliciter la compagnie d'un garde, ce qu'il ne faisait jamais en temps ordinaire. Mais tout cela n'est pas le plus important.
Une fois tout le monde sorti, le petit prince trottina jusqu'à son père qui s'était levé, pour l'embrasser.

- Bonjour Papa ! Et bien, il se trouve que j'ai un truc super-ultra-méga important qu'il faut que je te dise. T'écoutes bien, hein ?

Sans laisser le temps à son père de répondre, Lothar grimpa sur un tabouret, afin d'être confortablement installé durant les longues explications qu'il allait lui fournir.

- L'autre jour, j'étais allé visiter une des vieilles cousines de Simone. Pendant qu'elles bavardaient toutes les deux, elles m'ont autorisé à aller jouer dans la forêt à côté, mais pas plus loin que le lac, parce qu'après, c'est dangereux, y a des loups, des bandits, des fantômes, tout ça quoi. C'était l'hiver, il y avait de la neige, plein partout ! Il faisait tellement froid, que le lac était complètement gelé. Enfin, gelé, mais pas trop non plus, j'vais t'expliquer pourquoi. J'étais en train de faire un bonhomme de neige, quand j'ai entendu quelqu'un crier. C'était un cri aigu, j'me suis dit que c'était sûrement une fille qui venait de faire sa chochotte. J'suis galant moi, alors j'me suis approché du bruit rapidement, parce que bon, les filles, c'est faible, faut les aider.

Macho puissant dix-mille, ON !

- Et en fait, la fille était tombée à l'eau ! La glace avait craqué, et elle s'enfonçait ! En plus, ça se reforme vite. Donc j'ai enlevé ma cape, j'ai couru pour la sortir de l'eau. Elle était toute légère, elle avait super froid et elle grelottait. J'nous ai mis tous les deux sous ma cape, et on a couru jusque chez la cousine de Simone pour se réchauffer. Elle nous a fait couler un bain chacun, dans deux bassines, l'eau était très chaude, et on s'est changé, donc elle est pas morte de froid grâce à moi.

Lothar avait un air particulièrement fier de lui en disant cela. Il avait sauvé une demoiselle en détresse ! Comme les chevaliers de la Table Ronde ! Le nouveau Gauvain, c'était lui. .

- Après ça, on a continué à se voir quand elle était dans la région, puis à s'écrire, elle est même venue à ton couronnement, j'l'avais invitée. Elle s'appelle Alix Ann de Monfort Kermorial, parce qu'elle a de la famille en Bretagne. Donc c'est mon amoureuse et je veux la présenter à la famille.

La dernière phrase avait été prononcée très vite. On était entre hommes, d'accord, mais il y avait quand même des choses un peu gênantes à avouer à son paternel, même si celui-ci était compréhensif. Lothar attendit donc, un peu anxieux, la réaction de son père.
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Ludwig_von_frayner
In the mouth of his son, the story took heroic or dreamy accents. But the Emperor was accustomed to these stories. So, he listened attentively to the adventures of his son, until the final outcome: Prince Lothar had fallen in love with a Breton noble. When the Prince look at him sincerely, the Emperor realized that the case for which he stopped his meeting on the finances of the Empire, was a brief and futile love story between two young people who had not left childhood. He showed a real self-abnegation to not let his anger burst against his son. However, the imploring eyes of his heir snatched him a sigh of resignation.

    Well. Come here, son. We'll show you something.


Without another word, the Emperor approached the window of his office, and opened it. As one of the few windows of the Imperial Palace, the aperture was large enough for his son, despite its small size, so that he could reach it. In front of them, stood the imposing capital of Strasbourg, dominated at its center by the great Cathedral. From their window, they could hear the Strasbourg agitation in full swing: the horses' hooves and the wheels of carriages and carts, rolling on the ground, merchants and artisans hailing their clients, and the ringing of swords of some guards who were training.

    Do you see these people? Do you hear them? This is our people, this is your people. As Prince of the Empire, you hold the fate of all these people in your hands. By the decisions you make, you change their destiny. Do you think they really need a little temperamental and selfish prince? Or do you think they need a reflective Princewho protect them, cherish them, and make the right decisions, to bring them peace and prosperity which they aspire?


He closed the window and looked at his son's eyes.

    You are still a child, Lothar. You have time to grow up, before trying to take a fiancée or a wife. You can not cut corners. This kind of decision mustn't be taken lightly. It is your responsibility to become a man first, before introducing a woman to your family. Love is fickle and fleeting, and your family has other projects for you.

    We will allow you to present your "love" when we'll decide that the time has come.


He approached his son, and ran a hand over his muddy tunic, before he sat down in his seat.

    And time is far from coming.



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Dans la bouche de son fils, le récit prenait des accents héroïques, voire oniriques, qu'il ne connaissait que trop bien. L'Empereur écouta avec attention dans les péripéties de son fils, jusqu'à l'aboutissement final : le prince Lothar s'était amouraché d'une noble au sang breton. Ainsi donc, l'affaire pour laquelle il avait fait cesser sa réunion sur les finances de l'Empire, n'était qu'une brève et futile histoire d'amour entre deux jeunes gens, qui n'avaient pas quitté l'enfance. Il dut faire preuve d'une réelle abnégation pour ne pas laisser éclater sa colère, contre son fils. Les yeux implorant de son fils parvinrent cependant à lui soutirer un soupir de résignation.

    Bien. Venez par-là, fils. Nous allons vous montrer quelque chose.


Sans un autre mot, l'Empereur s'approcha de la fenêtre de son bureau, et l'ouvrit. Faisant partie des rares fenêtres du Palais impérial, celle-ci était suffisamment large pour que son fils, malgré sa petite taille, pût l'atteindre. Sous leur regard, se dressait l'imposante capitale strasbourgeoise, dominée en son centre par la grande Cathédrale. De là où ils étaient, ils pouvaient entendre l'agitation strasbourgeoise battre son plein : les sabots des chevaux, et les roues de carrosses et de charrettes, foulant le pavé, les marchands et artisans hélant leurs clients ; et les tintements d'épées de quelques gardes qui s'entraînaient.

    Voyez-vous ces gens ? Les entendez-vous ? Ceci est notre peuple ; ceci est votre peuple. En tant que Prince d'Empire, vous détenez la destinée de tous ces gens, bons ou mauvais, entre vos mains. Par les décisions que vous prenez, vous engagez leur destinée. Pensez vous qu'ils ont réellement besoin d'un petit prince capricieux et égoïste ? Ou pensez-vous qu'ils ont besoin d'un Prince réfléchi qui les protégera, qui les chérira, et qui prendra les bonnes décisions, pour leur apporter la paix et la prospérité auxquelles ils aspirent ?


Il ferma la fenêtre et regarda son fils dans les yeux.

    "Vous êtes encore un enfant, Lothar. Vous avez le temps de grandir, en toute insouciance, avant de vouloir prendre une fiancée ou une épouse. Vous ne pouvez brûler les étapes. Ce genre de décision n'est pas à prendre la légère. Il vous appartient de devenir un homme, d'abord, avant de présenter une femme à votre famille. Dieu sait que l'amour est versatile et éphémère ; et Dieu sait que la famille a pour vous, tout autre dessein.

    Nous vous autoriserons à nous présenter votre « amoureuse », quand nous jugerons que le temps sera venu."


Il s'approcha de son fils, et passa une main sur sa tunique crottée ; avant de se rasseoir sur son siège.

    "Et le temps est loin d'être venu."

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Lothar.von.frayner
His father listened attentively. For sure, he was very interested in everything he told Lothar. He had it coming! Once finished his speech, he felt that his father sighed. Yes, it was just a feeling. Dad sighed ever listening. He invited his son to join him. The son tumbled from his stool and ran to the window. Arf, a little too high for him. Fortunately, stone benches were carved into the walls. He hopped onto one of them, and looked outside. Yes yes, he saw and heard. It was fun, there were merchants, burghers, and even some thieves. He interrupts his father, happy:

- Look Daddy, there is one who robbed her purse!

And shout out the window at the woman dressed in red:

- Ma'am, someone was stolen your money !

All heads arose, and all bowed seeing the Emperor and his son. Said son was happy in and greeted everyone's hand. Then he realized that he had interrupted his father:

- Oops, sorry Dad, I'll start not ...

Until next time! Lothar soon forgot some promises. So their people. Ah, he loved his people. Han, he could decide on their life and their death? The little boy's eyes lit up in front of such a power, joy quickly showered by his father. Capricious and selfish, it? Never! He was always very gallant with the ladies. Except one, but it was especially Charlie and told him he had the right.

- Well, you know, I love me, people - or not - but I have no decision to take! I obeyed all the time, especially now. And j'fais no whim, I asked again not to have a standard. Even J'mange that prepares stove and I do not ...

The window was closed, and the father's eyes are wide open before those planted his son. He was still a child. Yes, there it was okay. It's crazy the gift of observation demonstrated by great people! Growing up, everything. Yes. No, versatile and ephemeral, no idea what that meant! Not in his vocabulary, but he made the scientist before his father asking nothing. Time, too. Then his father showered her enthusiasm again. Oh, no!

- But Dad, you do not get! I did not say that j'voulais got engaged! It's just my love. Cira you have met, and this is my friend. Then sure you Mom and you know I'm more in love with Lorenz! Must say it has plenty too. Even that seems he has too. But all this is gossip, so I don't repeated it.

Unless Charly and Chlodwig, who repeated it absolutely everything. Luisa and also because Luisa is trust.

- You know, it's just for Alix Ann, well she comes to know my family, and then show him the palace, at least not where you're working, the rest of the gardens, and everything. And she loves the plum! We can pick them with gardeners.

Re-up hope in the heart of the boy, fascinated by his sweetheart's hair snow.



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Et en français !


Son père l'écouta avec attention. Pour sûr, il était très intéressé par tout ce que lui racontait Lothar. Il avait bien fait de venir ! Une fois son discours fini, il eut l'impression que son père soupirait. Oui, c'était juste une impression. Papa ne soupirait jamais en l'écoutant. Il invita son fils à le rejoindre. Le fiston dégringola de son tabouret, et accourut à la fenêtre. Arf, un peu trop haute pour lui. Heureusement, des bancs en pierre avaient été sculptés dans les murs. Il se hissa sur l'un d'entre eux, et regarda par dehors. Oui oui, il voyait et il entendait. C'était amusant, il y avait des marchands, des bourgeois, et mêmes quelques voleurs. Il ne put s'empêcher d'interrompre son père, ravi :

- Regarde Papa, y en a un qui se fait voler sa bourse !

Et de crier par la fenêtre à la femme vêtue de rouge :

- M'dame, on vous a volé vot'bourse !

Toutes les têtes se levèrent, et tous s'inclinèrent en voyant l'Empereur et son fils. Ledit fils en fut heureux, et salua tout le monde de la main. Puis il se rendit compte qu'il avait interrompu son père :

- Oups, pardon Papa, je recommencerai pas...

Jusqu'à la prochaine fois ! Lothar oubliait vite certaines promesses. Donc, leur peuple. Ah ça, il aimait son peuple. Han, il pouvait décider de leur vie et de leur mort ? Les yeux du petit garçon s'illuminèrent devant un tel pouvoir, joie très vite douchée par son père. Capricieux et égoïste, lui ? Jamais ! Il était toujours très galant avec les dames. Sauf une, mais c'était particulier, et Charly lui avait dit qu'il avait le droit.

- Ben tu sais, je les aime moi, les gens - ou pas - mais j'ai pas de décision à prendre ! J'obéis tout le temps, surtout en ce moment. Et j'fais pas de caprice, j'ai pas redemandé à avoir un étalon. J'mange même ce que la cuisinière prépare et que j'aime pas...

La fenêtre fut fermée, et les yeux du père se plantèrent devant ceux grands ouverts de son fils. Il était encore un enfant. Oui, là il était d'accord. C'est fou le don d'observation dont font preuve les grandes personnes ! Grandir, tout ça. Oui. Non, versatile et éphémère, aucune idée de ce que ça voulait dire ! Pas encore dans son vocabulaire, mais il fit le savant devant son père en ne demandant rien. Le temps, aussi. Puis son père doucha à nouveau son enthousiasme. Oh, mais non !

- Mais Papa, t'as pas compris ! J'ai pas dit que j'voulais me fiancer ! C'est juste mon amoureuse. Vous avez bien rencontré Cira, et c'est que mon amie. Puis j'suis sûre que Maman et toi vous connaissez plusieurs amoureuses de Lorenz ! Faut dire qu'il en a plein aussi. Même que paraît qu'il en a trop. Mais c'est des commérages tout ça, alors je répète pas.

Sauf à Charly et Chlodwig, à qui il répétait absolument tout. Et Luisa aussi, parce que Luisa, elle est de confiance.

- Tu vois, c'est juste pour qu'Alix Ann, ben elle vienne connaître ma famille, et puis lui faire visiter le palais, enfin pas là où t'es en train de travailler, le reste les jardins, et tout. Et elle adore la mirabelle ! On pourra en cueillir avec les jardiniers.

Re-espoir au maximum dans le coeur du petit garçon, passionné par sa dulcinée aux cheveux de neige.
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