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[RP] Qu'on vend tion

Alienor_de_sabran
Citation:
    A Taliesyn de Montfort, Prince de Retz,
    D'Aliénor de Sabran, Vicomtesse de Fréjus et Dame de Lambesc.


    Votre Altesse,

    Je ne compte pas y aller par quatre chemins, ce n'est pas spécialement ma tasse de thé. Je vous écris pour vous prier de bien vouloir devenir mon époux, et ce pour les dix raisons suivantes (pas spécialement classées par ordre d'importance d'ailleurs) :

    1. Je suis vicomtesse, dame, et quand mon père sera mort je serai baronne. Mais il parait que ça ne se fait pas de parler de quand les gens seront morts.

    2. Je suis riche. Parce que pendant treize ans, depuis la mort de Mère, les revenus de mes terres se sont accumulés sans que personne n'y touche jamais. Et les revenus d'une grande cité portuaire de Méditerranée et des villages alentours, ça fait pas mal, comme dot.

    3. Je suis pucelle. Parce que j'ai treize ans et qu'aucun garçon n'a jamais eu la chance de tomber amoureux de moi. Et puis parce que celui qui essaie de me toucher s'en mange une dans la tronche.

    4. Je risque de devenir belle. Bon, là ça ne se voit pas trop, parce que j'ai quelques boutons sur le tarin et les cheveux courts, mais ma mère était une belle blonde à gros seins et elle devait bien trouver quelque chose à mon père pour l'avoir épousé, donc j'en déduis ce que j'en déduis.

    5. Je suis Provençale. Ce qui vous évite de vous marier avec une Française, une dégénérée du Saint-Empire, ou une potentielle cousine (parce qu'un prince qui donne dans la consanguinité, c'est moche).

    6. Je suis bien élevée. Parce que mon père a eu la bonne idée de confier mon éducation à la Duchesse de Château-Gontier, Yolanda-Isabel de Josselinière. Qui s'est échiné à m'apprendre les bonnes manières pendant six ans, et que je maîtrise parfaitement en sus du reste. Même si je les utilise rarement.

    7. Je sais me battre s'il le faut. Parce que comme j'avais plus de goût pour la castagne que la danse, son frère Aimbaud de Josselinière, m'a dispensé une formation au combat. Et preuve que ça a fonctionné, j'ai mis une dérouillée à trois angevins qui ont essayé de me détrousser alors que j'étais sur la route de Saumur.

    8. J'aime bien la Bretagne. Il y a Alix-Ann, ma copine, et Chiméra que j'aime bien aussi.

    9. J'ai pas envie de retourner chez les ploucs en Provence et d'épouser mon fiancé qui est comte là-bas. Sivoplé.

    10. Ça emmerderait sacrément mon père. Et je trouve que c'est quand même le meilleur argument du monde entier.

    J'attends votre réponse avec impatience,

    Aliénor de Sabran.



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Taliesyn_de_montfort
Citation:
    De nous, Taliesyn de Montfort, Prince de Retz,
    A Vous Aliénor de Sabran, Vicomtesse de Fréjus et Dame de Lambesc.

    Vicomtesse,

    Laissez-moi contredire l'attente que vous avez ressenti pour ma réponse, votre candidature est somme toute intéressante. D'office donc, vous ne rejoignez pas le tas de lettre mortes, sans appel et sans intérêt. Il y'a certains points qui m'ont interpellé.

    Je souligne vos perspectives nobiliaires ainsi que le cynisme dont vous faites preuves pour votre âge. Ce trait de caractère que j'apprécie particulièrement est donc à noter. Ce qui compense quelque peu votre rang de moyenne noblesse, il faut bien pouvoir compenser des handicaps dont nous font hériter nos ainés.

    La richesse se mesure à l'autonomie que l'on à a l'utiliser, que faire d'une rente qui fondra au soleil dès l'apparition d'un des nombreux conflits qu'a pu subir la Provence. Une nation que j'apprécie par mon attachement à la Bretagne mais dont je ne peux que constater la faiblesse, que ce soit par l'occupation de mercenaires italiens ou par la difficulté à construire des infrastructures d'envergures. Cependant, vous auriez été française que l'idée du devoir d'ost pour une couronne qui ne se complaît que dans le sang de ses nobles et la faillite de ces derniers ne m'auraient guère attiré. Voyez cela comme un point positif donc.

    Vous m'auriez inquiété à m'avertir de la perte de votre fleur à peine les premiers sangs apparu, mais il est à noter que vous misez avec raison sur cet avantage, conservez le le plus possible, a n'en point douter cela vous permettra d’espérer atteindre des couronnes plus reluisantes. Tout comme vos compétences militaire, qui ne peuvent être un argument favorable qu'en Bretagne il faut croire.

    J'aimerais vous rencontrer, venez accompagner je vous en prie de ma vassale de nièce, mais si vous ne voulez pas vous retrouver face à un accueil hostile, évitez de venir avec Cholet, cela ne peut que me mettre en de mauvaises dispositions. Je ne vous garantis qu'une chose, je vous écouterais et vous recevrais comme il se doit. Mais il y'a des Duchesses et des Princesse à conquérir en ce monde, pour peu qu'elles n'aient déjà commencer à tâter le terrain.

    A galon,


_________________
Alienor_de_sabran
Citation:
    A Taliesyn de Montfort, Prince de Retz,
    D'Aliénor de Sabran, Vicomtesse de Fréjus et Dame de Lambesc.


    Votre Altesse,

    Je suis bien contente de vous lire enfin, car vous avez bien deviné, j'ai cru que votre mutisme voulait dire que je ne vous intéressais pas, ce qui m'aurait beaucoup vexé. Et vexer les demoiselles c'est vilain.

    Pour ce qui est de ma richesse, par contre, je ne vous suis pas bien. Que voulez-vous dire par "l'autonomie que l'on a à l'utiliser" ? Si je veux, je peux tout claquer pour faire dorer mon château à la feuille d'or, je veux dire... Je suis autonome pour l'utiliser ! Mais en attendant, il est placé en sécurité chez des banquiers Lombards et il me rapporte de bons intérêts, au moins Papa s'est bien occupé de cela.

    Enfin, je suppose que vous pourrez me l'expliquer de visu, puisque je viendrai avec Alix. Je tacherai même de mettre une belle robe pour l'occasion.

    A bientôt,



    [Sur la route, direction Rézé]


Le nez se fronce, et elle regarde Alix. Elle se dit qu'elle n'aurait pas dû. La robe rose, au bandier doré, et ruban dans les cheveux assorti, elle a l'impression de ressembler à... A un œuf de Pâques. Quelle idée. Elle aurait plutôt du se pointer avec ses nippes grises, ses souliers crapis et les cheveux en bataille. Ou trouver une sorte de compromis entre les deux, parce que là... Elle n'était pas du tout, mais alors pas du tout à son aise.

Une chose était certaine, pour ce qui était du goût vestimentaire, elle n'avait pas hérité de la classe des Cianfarano... Ah oui, tiens. Elle avait oublié de préciser sur son courrier qu'elle était la petite-nièce de feu le Marquis Kalanquin de Cianfarano, au cas où ça aurait changé quelque chose à la résolution du Prince. Enfin. Qu'importait, il était à présent trop tard pour faire machine arrière. Ah oui, et aussi de préciser que son cousin Riri était cardinal !


- Ah, macarelle de merde !

Agacée, elle retire de ruban doré qui lui entoure la tête. Ah, si Astana avait été là, elle se serait bien fichue de sa tronche !

- Bon, dis Alix, je sais que tu trouves ça grave inique que je veuille épouser ton oncle et tout ça, mais le fait est que si je veux rester toute la vie en Bretagne il est indispensable que j'épouse un Breton et en plus il faut que celui-ci soit plus titré que Comte, sinon Papa me ramènera chez les ploucs par la peau du slibard et j'ai pas vraiment envie de retrouver ces péquenauds bêtes à brouter de l'herbe et qui ont peur de dire qu'un gars qui se sauve en détruisant son armée est une couille molle. Et puis tu vois ça voudrait dire que comme ça on sera de la même famille et on pourra rester ensemble toute notre vie si on veut, et puis donc je voulais savoir...

Parce que ouais, la diarrhée verbale a un but.

- Y'a des choses que je dois pas dire ou pas faire avec lui ? A part parler de Chimera, j'veux dire.

Il serait d'ailleurs temps qu'elle s'inquiète, vu qu'elles arrivaient en vue du château.
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Alix_ann
Elle était partagée. Partagée entre le dégoût de voir sa copine presque épouser son sanguinaire d'oncle et celui qu'elle éprouvait envers la robe qu'elle portait. Du bout des doigts Alix se permet d'ajuster le noeud, non décidément, y'avait rien à faire... Un jour elle tenterait peut-être de transmettre un peu de goût en matière de ce qui était féminin à Alienor, des fameux to do et les impardonnable to don't (comme là, en l'occurrence), mais surtout de ce qui pouvait se porter sans trop taper l'affiche à sa copine (elle, en l'occurrence). Pour l'instant elle tire une sale gueule, cachant son désespoir sous un sourire raté.
Non décidément...

Et de la voir massacré le peu d'effort qu'elle avait tenté pour sauver les apparences.


-« C'était pas si terrible... »

C'était peut-être bien ce qui agressait le moins la rétine quand on posait les yeux sur Alienor.

Elle l'écoute débiter son speach. C'est vrai qu'elle l'a un peu amère, Alix. Alienor avait trouver la possibilité de s'extraire de son mariage arrangé, elle avait trouvé le moyen de devenir princesse. Contrairement à Alix, déshéritée, qu'on projetait de marier à un héritier du fin fond de la françoisie à qui il manquait une jambe et un oeil. Non seulement Alienor allait choisir son mariage, un mariage copieux, et aura un mari entier. Mais pourquoi lui? Des personnes en un seul morceau, il y en a plein. Mais Alienor avait trouver la bonne idée de proposer des épousailles à Taliesyn. Taliesyn quoi !
Son oncle. Son suzerain. Son chef de famille. Son prince. Avec Alienor, sa très sûrement meilleure copine, celle qu'elle avait connue à Château-Gontier, qu'elle avait apprit à supporter, avec qui elle avait sûrement fait le plus de conneries de toute sa vie.
Alix l'avait mauvaise, en somme.

Mais Alix n'arrive pas à être vraiment fâchée, et elle entend ce que lui dit l'autre blonde. Elle est sceptique, pas convaincue pour autant. Mais elle décide de pas lui en vouloir, elle se voit mal lui en vouloir, ses raisons sont tout à fait louables. Et même, si elle a la chance d'éviter son mariage avec Arystote et de pas retourner en Provence c'était tout benef' pour elle. Elle se voit mal survivre seulement entourés de sa marraine, l'Irlandais, et de Taliesyn. Un coup à finir complètement givrée (si ce n'était déjà fait).

Et puis à la question posée Alix réalise soudain ce que supposait de réunir Alienor et Taliesyn. Alienor, la peste, celle qui trouve toujours une raison de l'ouvrir, et Taliesyn, le macho autoritaire et prétentieux sur les bords. Elle réfléchit quelques secondes, pèse ses mots.


-« Moi si j'étais toi... »

Et de croiser du regard la robe de Alienor (comme si y'avait moyen de la rater). Ôôô mon Dieu... ça la choque toujours autant à chaque coup d'oeil.
Qu'est-ce qu'on pouvait bien faire pour éviter la bombe diplomatique qui venait de s'enclencher? La museler? Impossible... Ça se voit que pendant un instant la petite Buze a eut un rictus de panique?
Merde.


-« Tiens toi en au strict minimum, tâche de bien réussir ta révérence. »
Farfouilles dans sa petite besace.
-« Écoute, je suis sûre que tout va bien se passer, vous avez pleins de points commun ! »
Déjà vous êtes tout les deux des sauvages sanguinaires.
-« Comme par exemple... la guerre... »
De sortir une brosse, de lui tendre, crispée. Et très sérieusement :
-« Surtout... ne dit rien qui puisse le fâcher... »
Comme si c'était humainement possible pour elle...
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Alienor_de_sabran
Le stress monte d'un cran tandis que l'espèce de bonbon rose (sublime hommage à la prime jeunesse de Yolanda) passe la tête par les ouvertures du coche pour apercevoir le château, tandis que des deux oreilles elle écoute les conseils d'Alix. Les révérences, ça, elle maîtrise depuis ses sept ans, et plus particulièrement lorsqu'elle s'est cassé la gueule devant Eusaias le matin de son sacre. Et qu'elle avait eu très peur qu'il la change en gargouille. Et avait finit par balancer tout haut qu'il avait un bien gros nez. Ali, quoi.

La tête retourne, avec le reste du corps, dans l'habitacle. Juste à temps pour se voir tendre une brosse à cheveux. Oui, sans doute, elle devait s'être bien décoiffée. La voilà donc qui passe de furieux coups de brosse dans ses courts tifs, déstructurant encore plus les anglaises qu'Anastasie avait mis tant de temps à mettre en place au fer chaud. Qu'à cela ne tienne, ce nouveau style capillaire lui donnait un peu moins l'air d'une Nelly Olson qui aurait bouffé trop de barbe à papa, et le tout avait un petit effet wild pas trop déplaisant. Pas qu'elle se serait plu pour autant si elle s'était vue dans un miroir, mais... De toute façon, quelle ado de quatorze ans est satisfaite face à son reflet, hein ?

Elle voudrait continuer. Lui demander ce qui, précisément, pourrait fâcher Taliesyn. Pas le temps, car le coche s'arrête. Bizarrement, elle est un poil intimidée. Alors huuuuuuu elle inspire un grand coup, peste encore une fois dans ses dents contre cette stupide robe rose, et saute du haut du carrosse sans passer par la case marche. On ne se défait pas de ses vieilles habitudes si vite.

En bas, elle attend Alix. En grognant encore, cette fois contre un pigeon qui s'approchait d'un peu trop près. Elle n'aimait pas les oiseaux. Ces créatures de la Sans-Nom qui n'ont PAS DE BRAS ! Bon. C'est pas l'tout, mais...


- C'est par où ?

La porte, elle devrait trouver, mais le reste...
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Alix_ann
Elle entre. Elle est comme chez elle, ou plutôt elle est chez elle. Bien qu'elle n'est pas vraiment eut de chez elle à proprement parlé. Parmis les différents habitants où elle avait eut l'occasion d'élire domicile il y avait Buzay, Kervergon, puis finalement Cucé, le magnifique château du Marquisat dont on l'avait privé. Il y avait eut Château-Gontier, le fief de Yolanda-Isabel de Josselinière, leur tutrice à elle et Alienor et Quiberon, le fief de sa marraine Marzina de Montfort-Penthièvre en Bretagne. Et Finalement Rézé. En Bretagne.
Rézé, la terre de son oncle. La terre de Buzay, son héritage.
Chez elle, quoi.

Alors elle entre, avec la démarche qu'on a quand on rentre chez soit. Ce qui par contraste rendait l'air d'Alienor encore plus nerveux ce qui ne lui ressemblait pas. Cela avait le don de faire paniquer Alix encore plus. Elle qui était habituellement habituée à être paniquée et calmée par la zénitude de son amie en toutes situations. A comportement inverse substituait un comportement inverse.
Alix stressait.

Elle regarde Alienor.


-« C'est pas très loin... »

Regrette de lui avoir filer la brosse, ne sachant si le résultat était réellement meilleur qu'avant...
A un page déguisé de la livrée de Rézé.


-« Pourriez-vous m'annoncer à mon oncle? Dîtes-lui que j'accompagne mon amie la Vicomtesse de Fréjus, Alienor de Sabran. »

Mieux vaut pas le chercher par elles-même, elles risqueraient d'être surprise du résultat et Alix n'avait aucune envie d'une mauvaise surprise. Je vous laisse vous imaginer le pire...

-« Viens ! J'ai faim ! »

Et de l'amener jusqu'à les cuisines pour chaparder de quoi compenser l'effort fait pour arriver jusqu'ici.
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Taliesyn_de_montfort
Dans les cuisines

    Un prince en plein occupation de son passe-temps favori, qu'il s'autorisait entre deux travaux de menuiserie ou de bûcheronnage avec ses hommes pour rebâtir un pendant du logis totalement délabré, aguiché la servante. Se redressant sur le siège qu'il vient de conquérir, craquant les vertèbres mise à l'épreuve, ruisselant de sueur après avoir aidé ses gens à porter l'une des poutres faîtières, de la suie collant sur sa sueur. Les cheveux hirsutes et les braies d'artisan en cuir de veau, rien ne laissait paraître de son statut. La jeune commis de cuisine qui faisait son quart en cuisine qui ne s’arrêtait jamais d'avoir un foyer ou bouillait quelconque marmite tellement l'activité de la maison ne se stoppait guère jusqu'au changement de lune dans la nuit.

      Allez viens ma Marion, viens me montrer ta poitrine généreuse et sert moi donc de ton bouillon, j'y tiens plus j't'en ferai ton affaire après ca. Et traîne pas trop à faire ton office sinon c'est de tes mamelons que ma faim sera calmé.


    La fatigue est là, mais l'oeil est rieur, les jeunes femmes à son service savait qu'il n'y avait à son service pas que la bonne tenue à maintenir, mais qu'il fallait savoir l'ôter aussi, cette tenue...Mais l'on ne pouvait pas dire du seigneur qu'il était vilain, et son traitement était bon, le tout était de connaitre les bons contraceptifs. Un bâtard semé en Italie avait su provoquer une crise interne à Rézé, la femme qui avait fait chantage au Prince avait depuis lors disparu, et personne n'osait trop demander des nouvelles sur le sort de celle-ci. On respectait tout autant qu'on craignait le Prince, il n'avait pas la tempérance et la consensualité de son père, il restait le maitre. La soupe était servi, et la servante était tirée par la main pour venir s'asseoir sur les genoux de l'altesse, un doigt tirant sur le décolleté pour y glisser un oeil alléché, dans le gloussement de la gourgandine.

      Je ne sais pas quelle faim j'ai le plus ma belle, mais tes jumeaux me font de l'oeil

    Tirant assez pour libérer la poitrine, l'estomac attendra, et la Marion l'a bien compris tendant son cou pour s'offrir à son Seigneur, le Prince plonge sa face dans la généreuse poitrine. Mais déjà les pas et la voix de la Buzay résonnent en fond dans le couloir, et la servante tente de se redresser, par réflexe. Ce qui ne convient pas au Prince qui n'entend rien et ne s'attend pas à ce qu'on vienne le perturber, ne pensant pas à recevoir visites non annoncées, le valet s'étant perdu dans le dédale du logis ou de la cour basse. Rageant un peu de cette résistance un peu inattendu, il se prend au jeu, il se relève, forcant la servante à faire de même depuis ses genoux. Dos à Marion, il voit les ficelles du corsage comme une invitation, attrapant la lame sur la table il tranche d'un coup sec les filins, dénudant les fils et la fille, se collant à son dos nu et jetant dans une voix un peu plus forte :

      Ah ! tu vois bien qu'il faut pas résister ma cochonne, tu vas avoir droit à mon baton !!


    Et c'est là que je me rends compte que t'as deux pucelles qui sont à la porte, et moi je suis collée à l'autre, ses seins dans mes mains avec un grand sourire satisfait, tout poisseux... HAHAHAHA, merde!

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Alienor_de_sabran
Direction la cuisine, donc. Avec un sourire d'une oreille à l'autre (ben oui, elle va manger !), Aliénor suit sa copine le long du dédale de couloirs (ou ce qui lui parait comme, du moins... c'est toujours un peu le cas avec les maisons inconnues), et débarque au niveau de l'entrée de l'office. Tiens, on dirait qu'il y a de l'ambiance dans cette boîte-là !

La porte, posée contre le battant sans être complètement fermée, est ouverte par la blonde, et immédiatement, ses prunelles se posent sur ces deux personnes qui folâtrent au milieu des victuailles. Nez qui se fronce. C'est quoi ce bordel ? Depuis quand les grouillots sont autorisés à s'envoyer en l'air dans la cuisine ?!

Elle ne sait pas trop quoi faire. Alors elle reste là, placée bien malgré elle dans cette position de voyeuse. Et ses yeux s'agrandissent encore lorsque l'ouvrier tranche les liens du corsage de cette grosse servante. Ah ouais. D'accord. Plutôt cash comme tentative d'approche. Et puis ses seins étaient vraiment énormes à celle-là. Limite elle se demandait comment ils faisaient pour ne pas crouler sous l'effet de la pesanteur. Enfin, elle ne formulait pas son interrogation dans ces termes là, puisque même en admettant que Newton ait été un contemporain d'Aliénor elle n'aurait sans doute rien compris à cette théorie, mais... BREF.

Voilà qu'il propose son "bâton" à la "cochonne", et puis... Se rend compte qu'elles sont là. C'est le pompon. La goutte d'eau qui fait déborder le vase. La Sabran tourne le visage vers Alix, considère l'espace d'une seconde la trogne de son amie... Et part dans un fou-rire nerveux. Mais un gros fou-rire. Du genre, qui vous colle les larmes aux yeux et mal au bide. Ah, misère !

Et elle reste là quelques secondes, à se gondoler en essayant d'étouffer ses éclats de rire. C'est la magie de l'âge bête, quand toute autre qu'elle se serait offusquée, elle se marrait comme une baleine. Le spectacle était vraiment trop cocasse pour qu'elle parvienne à garder son sérieux. Enfin, si un jour elle finissait par épouser le prince, elle se débrouillerait pour les virer ces deux là, parce que bon, faut pas déconner non plus... S'ils avaient été ses domestiques à elle, ça aurait été une autre paire de manches.

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Alix_ann
Alix était encore entrain de déblatérer un flot d'information diffus pour distraire Alienor en attendant que son oncle daigne se présenter. Tout y passait, de la nutrition de son lapin Jean-Baptiste à l'inclinaison particulière de la tour sud du domaine. Elle présentait les tapisseries, soucieuse de combler ce moment dérangeant qu'est l'attente. Quel goujat. Déjà il veut épouser sa meilleure copine à elle, rien qu'à elle, et en plus il l'a fait attendre.

-« Là tu vois ça représente le sai... »

Si elle avait su être si près du but... Alix marque un arrêt, elle ne rigole pas du tout elle et rougit jusqu'aux oreilles de la situation.

Quelle catastrophe ! Qu'est-ce qu'elle va bien pouvoir penser de sa famille, de son chef de famille, de son suzerain qui est entrain de faire on-ne-sait-quoi avec la servante. La jeune fille reste stoïque, se demandant quelques secondes qu'elle serait la réaction la plus appropriée.

Toujours le rouge au joue, elle respire un grand coup. Se tourne vers son amie, lui fait un sourire contrit exprimant toute la désolation qu'elle ressentait en ce moment. Peut-être bien que cela lui ouvrira les yeux sur Retz, lui montrant qu'il fallait mieux qu'elle aille se trouver un mari ailleurs.

Elle se tient toute droite, se tourne lentement vers son oncle, et se racle la gorge de manière à signifier leur présence.


-« Voici le prince de Retz Vicomtesse. »

Alix aurait aussi très bien pu faire demi-tour et décamper en entrainant Alienor dans sa course. Seulement loin de se démonter, voyant qu'Alienor était encore moins effrayée qu'elle elle préféra, comme à son habitude, tenter de faire bonne figure.

-« J'espère qu'on ne vous dérange point trop mon oncle. »

Mais n'empêche que je vais pas bouger d'ici parce que déjà que j'avais la flemme de venir vous voir aujourd'hui et que je l'ai fait seulement pour ma copine j'escompte bien qu'on ait ce pour quoi on est venu.
Et de sourire, l'air désolé.

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Taliesyn_de_montfort
Un dimanche matin, avec ces deux seins...

    Allons bon, la servante n'ose plus bouger, me voilà en train de soupeser la situation et les seins de ma servante. Qu'est-ce qu'elles font là les deux gamines? Réflexion faites, c'est moi qui les ais invités. Bien, bien, bien. D'un coté y'a celle qui se marre, de l'autre celle qui se coince, et je mets un visage sur un nom. Filant une claque sur les fesses de la servante, lui indiquant qu'elle pouvait filer avec ses habits, je me tourne vers les deux pucelles, me tourne vers la table et saisit la hache que j'avais posé sur le banc pour me retourner vers elle un grand sourire, une fois la place libérée.

      Mais installez vous, je vous en prie, une petite faim?

    Non, je ne voyais pas le besoin de me justifier, manquerait plus que ca, cependant ayant renvoyé ma cuisinière, je me mis à faire le service. Les laissant prendre place je me tourne vers la gamelle chauffant en permanence un bouillon de viande de volaille et de légumes. Saisissant la louche et versant dans les écuelles, je fais des allers retours pour servir ma nièce puis la Vicomtesse, frôlant l'une et l'autre pour poser l'écuelle sans en renverser une goutte, ce qui fut plus une réussite que d'éviter de goutter moi même. Revenant m'installer en face d'elle avec mon écuelle, je m'attaque à ma pitance sans autre forme de procès et bois à grand renforts d'aspiration pour refroidir le bouillon. A n'en point douter, j'avais de la classe, pour une chinoise mais pour une Vicomtesse, c'était plutôt mal barré.

      Alors comme ca vous êtes de passages et vous chassez le noble? Qu'est-ce qui vous fait penser que je souhaite me marier? Dans l'immédiat rien ne m'intéresse plus que ma tranquillité, et avoir une gamine dans les pattes en qualité d'épouse n'est pas dans mes premiers plans. Bref, vous m'avez bien énuméré vos qualités tels un argentier ferait l'inventaire d'un trésor.

    Je me pris à sourire, me découvrant diplomate, en temps normal j'aurai plutôt choisi d'illustrer mes propos par une autre analogie, celle d'un boucher devant un porc ou d'un éleveur équin listant les qualités d'une monture. Un trésor, j'ose penser qu'elle évalue la qualité de mon compliment. Je m'étonne à modérer ma verve, peut-être qu'elle m'intéresserait finalement la petite, je la scrutais, d'un oeil quelque peu lubrique, après tout on m'avait interrompu et la frustration chez l'homme que j'étais m’empêchait quelque peu d'être totalement raisonné. L'âge faisait qu'il n'y avait que peu de forme et un visage plus proche d'une enfant que d'une adulte, rien pour vraiment entretenir la passion, mais ce que je prenais pour une enfant espiègle et gâté serait peut-être plus que ca.

      Mais sachez que je ne cherche pas à avoir une guerrière ou une conseillère en épouse j'ai des vassaux pour ca, les vertus de celle que je souhaite sont de l’expérience en un tout autre domaine où vous n'êtes pas encore formé à coup sûr et une couronne au plus proche de l'importance de la mienne. Sachant cela, et que la seule importance que j'accorderai vous concernant sera le poids financier que vous pouvez avoir, qu'est ce qui peut bien vous attirer chez moi?

    Volontairement grossier, je ponctuais ma phrase d'un rot après avoir frappé mon torse pour faire passer le légume qui s'était coincé dans le tuyau. C'est ce qui s'appelle une mise à l'épreuve, dresser le Cerbère demander à avoir une lyre bien aiguisée pour ne pas subir l'ire du Prince.

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Alienor_de_sabran
    «It is a truth universally acknowledged, that a single man in possession of a good fortune must be in want of a wife.»
    Jane Austen, Orgueil et Préjugés.


Ce n'est pas un domestique. C'est le Prince. Direct, ça la calme, la Gariguette. Mais bon, elle n'en reste pas plus étonnée que ça, Papa aussi, en son temps, aimait bien conter fleurette à sa nourrice, celle qui avait des seins énormes. Un peu comme la cuisinière, en fait. Du coup, elle se contenta de hausser les épaules, et d'aller s'asseoir lorsqu'il les y invita. Manger en cuisine, ah ! Ça lui rappelait aussi son enfance. Quand elle hurlait sans s'arrêter jusqu'à ce que quelqu'un se décide à lui donner ce qu'elle réclamait, le plus souvent de la fougasse aux olives dont elle était friande depuis qu'elle avait suffisamment de dents pour en manger.

Mais point de fougasse, ici, c'est la Bretagne ! A la place donc, un bouillon gras, avec des vrais morceaux de poulet en dedans. Tant mieux. Aliénor adore le poulet. Et comme le prince ne fait pas vraiment de manières... Elle ne se gène pas pour avaler de bonnes cuillerées, certes avec un peu moins de bruit, mais c'était pas la fête à la précieuse comme au Gontier lorsque Yolanda tentait de lui apprendre les bonnes manières. Pauvre Alix, elle devait s'en arracher mentalement les cheveux.

Le silence menaçait de s'installer. Notre très charmante Aliénor allait donc faire une remarque sur le moelleux de la chair du poulet, mais en resta bouche ouverte, puisque finalement le Montfort prit la parole. Bien. C'était l'heure d'avancer ses arguments, aussi maigres soient-ils.


- Rien ne me dit que vous voulez vous marier. Et je comprends, vous êtes bien tranquille, vous avez votre principauté, les châteaux, les couronnes et tout le tralala. Et puis vous n'êtes pas une fille, donc personne ne vous engueule si votre but dans la vie c'est pas de faire les bébés et de coudre des tapisseries.

«A la con», se retient-elle d'ajouter, avant de prendre une nouvelle cuillère de soupe.

- Moi ce que j'en dis, c'est qu'au moins, en m'épousant, vous êtes sûr de la marchandise. Alix elle me connaît depuis que j'ai six ans, elle sait que je suis pas une petite nature, ces filles toutes blanches qui restent à coudre dans un coin et qui sont tout le temps malades et qui sont choquées si quelqu'un dit merde.

Elle penche la tête, et l'observe.

- Je crois pas que ça soit le genre de femme pour vous. Après, ce que j'en dis, c'est que les princesses et les marquises, et les duchesse aussi, ça court pas les rues. Et quand on regarde celles qu'il y a en Bretagne, par exemple, ben bonjour hein. Déjà il faut enlever toutes vos cousines, et puis les Guérande, et puis les moches, et puis les débiles, et puis celles qui sont mariées, au final il reste pas grand monde !

Épouser une Française ? Ou une greluche de l'Empire ? Ça ne paraissait pas trop l'idéal, de son point de vue.

- Sans compter que, au moins, si vous m'épousez, vous serez tranquille, parce que une fois casé vous serez à l'abri de toutes les coureuses de titre. Moi je veux juste me marier à quelqu'un de plus haute noblesse que Comte, pour justifier que je briser l'engagement que ma débile de mère a pris dans son testament, quand j'étais encore au berceau. J'avais demandé à Lemerco mais il a pas voulu parce que je suis pucelle. Alors que bon, je veux rien dire hein, mais il suffit juste de m'apprendre et puis au moins c'est sûr que j'aurai pas de maladies vietnamiennes.

Ou vénériennes, c'est selon.

- Et puis vous au moins, vous avez l'avantage d'être de la famille d'Alix, alors en fait je trouve ça mieux.
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Alix_ann
Tout se passait plutôt bien. Ou pour être parfaitement honnête ça pourrait être pire. Il y avait eut ce petite incident de rien du tout avant de se mettre à table, trois fois rien. Pour tout avouer, c'était totalement catastrophique. Alix guette l'un et l'autre des protagonistes, passant de sa copine à oncle, l'un manque de les ébouillanter, l'autre entamant son repas non sans se contenir, l'un, encore lui, y va à grand renfort d'inspiration avec une énergie qui lui coupe le souffle pour refroidir sa pitance. Alix mâchait frénétiquement ses légumes, boude sa viande. Elle est un peu plus stressée, commençant à regretter de n'avoir pu empêcher cette rencontre avant qu'il ne soit trop tard.

Et alors que Taliesyn commençait à balancer et que Alienor allait surement pas tarder à rétorquer il en fallait bien un pour se montrer un peu mal à l'aise de la situation qui se jouait. Elle avait naïvement cru pouvoir éviter l'altercation entre Taliesyn, l'insolent prince de Retz, capricieux, teigneux, et Alienor qui l'était justement tout autant. Jusque là elle s'était à peine douté que cela pouvait peut-être, si elle commençait à se détendre, devenir amusant. Elle lâcha son couvert, s'essuie très proprement dans sa manche et ouvre bien grand ses yeux et ses oreilles.

Elle attendait qu'Alienor réponde. Et elle souriait, Alix, s'empêchant de rire carrément. La môme n'avait encore jamais vu grand monde s'interposer à son oncle, et ce ne serait surtout pas elle qui se permettrait de lui réponde comme ça. Alors ça lui va bien, à la petite blonde qui pour la première fois de se repas cale confortablement son séant sur la chaise, appréciant son bouillon. Des tapisseries à la con, ouais. Elle signifiait vivement son accord de la tête du bout de la table, entre Taliesyn et Alienor. Non mais carrément, ouais. To-ta-le-ment d'accord. C'est sur, Guerande. Puis elle grimace aussi, quand elle évoque Lemerco, fronce les sourcils aussi, parce que vietnamiennes ça avait l'air d'être un mot super compliqué à placé en société, puis elle sourit au mot de la fin. Et elle commençait à trouver ça sympa, la petite buze, qu'elle le remette à sa place comme elle ne le serait pas permit.

Elle se tourne vers son oncle. Clignote des yeux, impatiente d'assister à la suite.

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Taliesyn_de_montfort
" Quand un homme et une femme sont mariés, ils ne deviennent plus qu'un ; la première difficulté est de décider lequel. "


    Ca tiquait sur le visage du Prince. Elle lui faisait penser un peu à sa soeur sur sa facilité à répondre tel un fredain* le ferait dans une compagnie de routiers*. Le Montfort de se redresser sur son siège, s'essuyant de son avant bras la bouche grasse du jus de volaille. En pleine réflexion, son regard balance entre la provencale et la vassale, l'une fier d'elle, la poitrine bombée de fierté et d'assurance, l'autre se cachant dans ses pensées. Une femme de celles qui décident pour vous n'était pas plus du gout de Taliesyn qu'une vuiseuse* caquetant avec sa petite cour. A vrai dire, à part les meschines* qui une fois l'affaire faite n'attendent pas leur reste il n'avait eu que peu de loisir de s'étaler dans ce genre de considération. Y'avait bien eu cette italienne lors d'une de ses campagnes pour Naples, ou cette Médicis sur lequel il ne parvenait pas à arrêter de sentiment, haine ou passion...

      Pour les grandes gueules j'ai bien assez de ma soldatesque, à part me vendre une gamine qui n'a pas eu son éducation classique et qui fait la fière sur le mariage sans avoir vu un seul loup s'approcher d'elle. Votre comportement vous vous l'autorisez du fait du sang bleu qui vous orne, mais une femme qui ne fait ni tapisserie ni de bambin, n'attire que peu de convoitise pour un mariage, c'est assez logique. Le comte doit pas connaitre la marchandise, mais n'y voir que l'intérêt d'une rente. En négociant ainsi avec moi, vous vous considérez comme mon égal, qui vous dis que ce statu m'intéresse, et que je ne serai pas comme votre comte, à ne voir en vous qu'un sac d'or et de m'allonger sur vous une fois le mois pour vous besogner le calice en jusqu'à tant qu'il en sorte un jésus?


    Et paf... prends ca la pucelle, je peux m’empêcher un sourire en coin, qu'est-ce qu'une femme sinon une productrice d'héritier voir une dot avec un peu de chance? Baillant de ma longue diatribe, je cherche à trouver des formes ou un intérêt dans la pucelle en face de moi. Une chose n'était pas fausse, en Bretagne, il y'avait peu d’intérêt dans la noblesse, où elles étaient gamine avec un sang qui ne m'attirait que peu, un sang vert...La question qui se posait finalement, à quoi ressemblait les femmes nobles provençales?

      Oh et puis, passer après le Marquis de Dol... vous me sortez pas les meilleurs des arguments, si le vicieux vous a dit non, c'est preuve que l'intérêt n'est pas suscité.


    La barbe suffisamment gratté, irrité par la sueur qui perlait, je me tourne vers ma nièce, immobile, discrète et silencieuse, le contraste était effarant. Y'avait-il un problème, elle qui d'habitude posait tant de question que je n'avais moi même pu me poser en une vie deux fois plus longues. Une idée me vint :

      Dites moi ma vassale, j'attend votre conseil, que pouvez-vous me dire de votre amie. Aurait-elle la cuidance* aussi fiable qu'une canne sur laquelle on s’appuie, saurait-elle se tenir dans l'ombre de son mari, est-ce envisageable de la voir obéir à un ordre de son époux, n'est-elle pas quelques peu destourbé* pour se comporter de la sorte? Pourquoi vit-elle en Bretagne, a-t-elle perdu sa chevance?* Ne s'abaubi-t-elle pas devant une goutte de sang lors des tournois?


    Et moi d'attendre la réponse à mes questions, la curiosité n'engageant à rien, je m'informe, même si dompter cette pucelle plus retors qu'un étalon pas encore débourré, promettait de mettre à bout une patience inexistante chez le Prince. Il trouverait toujours une marâtre pour la tutorer ou torturer ce sera selon. Ca me rappelle ce Baron italien qui avait fait passer sa garde sur sa femme qui se refusait à lui, je me retiens un rire, la méthode était critiquable mais les résultats bien visibles !


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Fredain : Scélérat
Compagnie de routier : des soldats se regroupant entre eux pour piller sur les routes suite à une démobilisation
Vuiseuse : Choses frivoles et futiles
Meschines : Servantes
Destourbé : Troublé
Cuidance : opinion
Chevance : Propriété
Abaubir : Effrayer

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Alix_ann
-« Bien... »

Comment vous dire...
Car Alix jusqu'à maintenant observait la scène avec l'intention qu'on porterait à des acteurs de rue et se montra de prime déconcertée par ce soudain intérêt de son Oncle pour sa personne, qui jusqu'alors se fondait plutôt bien dans le décor.


-« Il faut savoir ce que vous préférez... Ce qu'il vous conviendrait, à vous entendre ce serait une donzelle à laisser dans votre lit pour allez la besogner à loisir et qu'il ferait bon genre à affubler de riches parures pour pouvoir s'en targuer devant la cour. Une femme bien plate en somme, assez pour qu'on la remarque pas trop.
Je crois que je peux pas vous mentir, Alienor n'est pas du genre à se laisser faire, elle vous fera souvent la gueule et ne sais pas toujours se taire. »


De toute façon, ça aurait été peine perdue de faire croire le contraire.

-« Mais elle n'est pas du genre à se dégonfler devant une goutte de sang, preuve en est qu'elle était à Chinon à combattre avec nous. Et elle est quelque peu plus jeune que moi... Les gamines ayant dans la dizaine à l'époque, si ses souvenirs étaient bons. Ça a toujours été la plus dégourdie quand on était à château-gontier, elle recule devant rien et fait jamais de manière. En plus, vous pardonnerez mon langage, vous pouvez êtes sur de jamais vous faire chier en sa compagnie. Elle est un peu revêche, mais elle sait fait de l'esprit et elle me fait toujours rire. Lorsque vous devrez vous montrez en sa compagnie à un quelconque événement, elle ne se tiendra pas dans votre ombre mais elle lèvera le coude avec vos dignitaires entre deux blagues de son cru. »

Zoom en plan rapprochée sur Alix avec petite musique de fond à base d'accord en si bémol majeur.

-« Vous espérez une femme à bourrer à loisir, une poule. Alienor pourrait davantage être votre alliée et peut-être, avec de la chance et si vous ne vous montrez pas trop têtu, vous comme elle, devenir votre amie. Je pense que vous seriez surpris de partagez bon nombre de points communs avec elle. »

Ils étaient tout les deux têtus, comme elle l'avait déjà fait remarqué. Avaient le sang-chaud, et une passion pour l'action. Alix dû se rendre à l'évidence. Ça pouvait l'faire.

-« Bref, c'est à vous de voir... »

Puis de prendre une bonne rasade de vin épicé, désireuse de faire passer le goût de tant de compliments et de sa grande copine avec son oncle. Et si ça s'faisait et que... Ah baaah.
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Alienor_de_sabran
La réponse du Montfort provoqua une moue vaguement mécontente sur le visage de la Sabran. Jamais contents, les hommes. Vous êtes pucelle, ça ne va pas, parce que vous n'avez jamais vu le loup, et si vous ne l'êtes plus, c'est encore pire, et vous êtes une sale traînée qui ne mérite pas qu'on l'épouse. Elle allait répliquer quelque chose de cet acabit, mais la question qu'il posa à Alix la sauva de l'incident diplomatique. Et cette nuée de compliments lui fit monter le rose aux joues, ravie qu'elle était que son amie la défende aussi bien, et la connaisse aussi bien.

Alors, un grand sourire pour la Fadette. Son regard se perdit un instant vers la soupe, qui refroidissait à vue d'oeil, bizarrement elle n'avait plus si faim que cela. Elle réfléchissait à la meilleure réponse à faire après cette tirade alixienne. Finalement, elle releva la tête vers le prince, et se contenta d'ajouter :


- Le rôle de potiche n'est pas pour moi. J'ai l'intention de faire de grandes choses, rien que pour prouver que ce n'est pas l'apanage des hommes.

Une ambition qui couvait, depuis avant sa naissance même au vu de tous les projets que sa mère avait dressé pour elle, et qui pour l'instant ne trouvait pas vraiment de forme sous laquelle s'exprimer. Suivre Aimbaud en expédition, guerroyer un peu, c'était bien beau, mais ce n'était pas suffisant.
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