Natale
Quels étaient ses atours à lui d'ailleurs ? Du sable pour la noblesse et le deuil ? De l'Argent ? De l'or et des gueules pour Rabat ou Caraman ? De l'Azur ? Non pas pour la France mais pour Saint-Marc.
Il était à vrai dire un brin poussiéreux, ce qui pour un Marquis faisait un peu tâche. Mais manquer cette célébration d'autant plus qu'il y avait été convié, comme à sa plus grande surprise il se trouvait également figuré dans les dernières volontés de la première Reine de France. Non, pour tout ça il n'y aurait point manqué.
Il regarda ces gens, trop de belles convenances pour des individus issus de la même lignée.
Un "bonjour" par-ci, "une Altesse par-là".
Un moment solennel certes, mais cela faisait déjà depuis un an. Il y en aurait deux encore à venir pourtant. Et le Marquis de Saint-Marc de se dire que "les petits" et notamment le majeur, portaient comme leur mère jadis à la sortie de son couvent, le poids de l'héritage Castelmaure.
Il revit les yeux de la belle lors de cette première fois, lui était aussi très jeune alors. Comte tout frais élu, elle, toute noble héritée. Pour l'époque la puissance de sa vassale l'avait surpris, fille de son père et de sa mère, une si forte Maison, des responsabilités importantes sur de belles mais si jeunes épaules.
Il se rendit compte en regardant à nouveau le "petit" Charlemagne et le "petit" Franc, combien "leurs Altesses", puisqu'il fallait les appeler ainsi, elles aussi comme leur mère à l'époque, portaient le poids de l'Héritage. Saurait-elles le sublimer comme leur mère l'avait fait au fil du temps, vivant des rentes pour enfin prendre son envol, afin de ne plus vivre dans le souvenirs et les legs des trépassés mais accomplir sa propre et sa grande destinée.
Et pourtant leur héritage à eux était désormais bien plus grand, plus seulement des domaines réunis ici et là, mais également moins une titulature princière qu'un "sang real" et ça ce n'est pas rien.
Il reconnu donc quelques-uns des gens réunis pour l'occasion de grandes et de belles personnes bien entendu.
Et pourtant il ne devait rien à ses hôtes, si ce n'est que la beauté d'un regard pastel qu'il avait jadis rencontré et qui l'avait sublimé.
Bref, que portait-il donc ?
Il y avait au moins une trace rouge chez le Marquis, sur le plat de la main droite, celle qui combat, une estafilade faite par delà les Pyrénées, les points commençaient à peine à cicatriser et le bandage portait encore le sang de la veille. Tout cela avait été désinfecté au vin, mais pas du vin de messe malheureusement.
Il regarda un instant son bandage, dessous la peau tirait, mais il sourit en pensant aux montagnes qu'il protégeait.
Le soleil pointait par-delà les vitraux du chur, une chaude présence réchauffa son corps au moment où les rayons perçaient l'intérieur de l'édifice et atteignaient les premières rangées, c'était comme, un supplément d'âme qui se joignait lui aussi à la célébration.
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come back on the 15/09 !
Il était à vrai dire un brin poussiéreux, ce qui pour un Marquis faisait un peu tâche. Mais manquer cette célébration d'autant plus qu'il y avait été convié, comme à sa plus grande surprise il se trouvait également figuré dans les dernières volontés de la première Reine de France. Non, pour tout ça il n'y aurait point manqué.
Il regarda ces gens, trop de belles convenances pour des individus issus de la même lignée.
Un "bonjour" par-ci, "une Altesse par-là".
Un moment solennel certes, mais cela faisait déjà depuis un an. Il y en aurait deux encore à venir pourtant. Et le Marquis de Saint-Marc de se dire que "les petits" et notamment le majeur, portaient comme leur mère jadis à la sortie de son couvent, le poids de l'héritage Castelmaure.
Il revit les yeux de la belle lors de cette première fois, lui était aussi très jeune alors. Comte tout frais élu, elle, toute noble héritée. Pour l'époque la puissance de sa vassale l'avait surpris, fille de son père et de sa mère, une si forte Maison, des responsabilités importantes sur de belles mais si jeunes épaules.
Il se rendit compte en regardant à nouveau le "petit" Charlemagne et le "petit" Franc, combien "leurs Altesses", puisqu'il fallait les appeler ainsi, elles aussi comme leur mère à l'époque, portaient le poids de l'Héritage. Saurait-elles le sublimer comme leur mère l'avait fait au fil du temps, vivant des rentes pour enfin prendre son envol, afin de ne plus vivre dans le souvenirs et les legs des trépassés mais accomplir sa propre et sa grande destinée.
Et pourtant leur héritage à eux était désormais bien plus grand, plus seulement des domaines réunis ici et là, mais également moins une titulature princière qu'un "sang real" et ça ce n'est pas rien.
Il reconnu donc quelques-uns des gens réunis pour l'occasion de grandes et de belles personnes bien entendu.
Et pourtant il ne devait rien à ses hôtes, si ce n'est que la beauté d'un regard pastel qu'il avait jadis rencontré et qui l'avait sublimé.
Bref, que portait-il donc ?
Il y avait au moins une trace rouge chez le Marquis, sur le plat de la main droite, celle qui combat, une estafilade faite par delà les Pyrénées, les points commençaient à peine à cicatriser et le bandage portait encore le sang de la veille. Tout cela avait été désinfecté au vin, mais pas du vin de messe malheureusement.
Il regarda un instant son bandage, dessous la peau tirait, mais il sourit en pensant aux montagnes qu'il protégeait.
Le soleil pointait par-delà les vitraux du chur, une chaude présence réchauffa son corps au moment où les rayons perçaient l'intérieur de l'édifice et atteignaient les premières rangées, c'était comme, un supplément d'âme qui se joignait lui aussi à la célébration.
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