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[RP]Brissac ou l'incommensurable foutoir...

Fourmi.
Brissac.

Haut lieu de la noblesse angevine hors les murs de Montsoreau. Ici se tiennent les soirées les plus décadentes auxquelles participe par la fine fleur d’Anjou. Surtout au sortir de préambules Scandaleux et bien loin de la reproduction familiale par parthénogenèse qui se pratique dans les environs. Là, passent les invités les plus prestigieux en visite et nombre de cœurs restent accrochés aux poulaines de la Duchesse.

C’est ainsi qu’un Capitaine, peu familier des soirées du genre, se glisse à l’entrée à la faveur de la nuit, trainant à sa suite une silhouette encapuchonnée. Certes, il risquait de déchanter quelque peu dès lors qu’il se rendrait compte qu’il y a entourloupe sur le château, mais elle escomptait sur la grâce et l’élégance naturelle des occupants et familiers du lieu pour palier à cette redirection imprévue.

Par chance, son titre de conseiller ducal lui ouvre des portes qu’elle n’aurait passé autrement, puisque d’ordinaire, elle a un certain instinct de survie. Mais les temps sont troubles et indubitablement les données universelles sont chamboulées. L’ordre, constante usuelle indispensable à tout fonctionnement sociétal, n’est plus. Et l’Orgueilleux risquait de s’en rendre compte rapidement.

Il voulait un Fou. Il en aurait par dizaine. Il voulait jouter, elle lui servait un environnement où chacun saurait lui apporter une réponse à sa mesure. Mieux qu’un entrainement avant l’affrontement final où chaque protagoniste s’écrirait Il ne peut en rester qu’Un ! Folie, Orgueil et démesure cultivés en art de vivre. Rien n’était épargné dans la sacro sainte bâtisse. Les époux étaient de même sexe, les flamandes collectionnaient les bottes à en faire pâlir les plus prétentieux. Les brushing étaient immaculés et même les sutures post bastons effectuées dans le plus précieux des fils de soie.

La valetaille s’empresse aux portes pour ouvrir et les faire entrer. Fourmi ôte son emplumé casque, le glisse sous son bras avant de s’annoncer.



Fourmi, Capitaine d’Anjou… Veuillez faire savoir à la Duchesse que nous désirons nous entretenir avec elle.


L’idée générale est lancée. Même si elle n’a aucune intention de rester une fois les présentations faites. Craignant de voir débarquer l’élevage de canards de la Duchesse sans doute, ou encore un Melchiore réclamant sa dose de pavot voire même pire… D’ailleurs elle se demande comment s’est terminée la nuit précédente, où le bazin traumatisé était parti bras dessus bras dessous avec le Montmorency complètement shooté. Et regrette presque aussitôt de s’être posée la question au vu des images qui lui viennent.

En attendant, elle feint d’admirer les tapisseries qui ornent les murs du petit salon où on les a guidés le temps d’aller prévenir la maîtresse de la demeure, tout en tendant l’oreille pour se préparer psychologiquement, tout en jouant nonchalamment avec le plumetis de son casque.
Belial_l_encapuchonne
Le pied botté claque au sol...
Chaque pas assuré rappelle qui il peut être.
Hautain, il toise.
Orgueilleux, il attend à ce qu'on leur cède place.

Il suit.
On le mène.
On l'annonce.
Tel un Roi, il a...
Sa cour?
Bien maigre...

Bélial affiche une grimace sous le masque.
La Capitaine le conduit où il le veut.
Il n'y a qu'eux.
Où est donc cette suite dont il rêve?
Ces femmes et ces hommes s'inclinant devant sa Grandeur.

Il rage, pour la peine.
La position est toutefois enviable.
Et le regard se coule lentement sur la fine silhouette enburée.
L'ivoire se tourne doucement.
Penche, sous l'ample capuche.

Vanité aime les jolies choses.
Droite.
Gauche.
Chaloupée...
Et bien camouflée derrière un tissu grossier.

Les yeux remontent.
Le creux des reins.
Taille fine.
Peut-il en faire le tour de ses mains?
Remontent encore.
Frissons!

Geste machinal : la main gantée de cuir est secouée.
Ses doigts sentent encore les marques indignes.
Cicatrices qui gâchent tout.
Dégoût.
Les doigts se frottent.
La main glisse sur le jais du riche tissu de sa bure.
Effacer cette sensation.
L'oublier.

Des tours.
Une porte.
Des gardes.
Orgueil se réjouie.
...
Déchante.
Gronde.

Chesse?
Elle?

Le poing se ferme, caché dans le pli de ses manches jointes.
Morgue se rehausse.
Trop disposé à se laisser distraire, il se ressaisit.
Où?
Où les a-t-elle mené?

Sans bruits.
Le silence l'envierait.
Seules les bottes ferrées claquent sur le sol du château.
Oreille à l'affut.
Qu'est-ce donc que ce bruit au loin?
Les yeux se plissent.
La tête se tourne.
Il stoppe la marche avant l'entrée de la pièce.
Cancanne?
Valetaille.
Il en cracherait au sol.


Rhaa!

Seuls.
Les tapisseries n'ont nul attrait.
Seule la Blanche l'attire.

La distance est abolie.
A grandes enjambées Orgueil la rejoint.
Elle aussi, il la toise.
Nul Frère pour le dissuader de quoi que ce soit.
La voix s'élève enfin.
Rageuse.


Où nous as-tu conduit? Duchesse? Oùùù??

Un mot, un pas.
Il veut l'acculer.
Reste calme, toutefois...
En apparence...
Il bout en dedans.


Une Duchesse n'est Pas un Archiduc, encore moins le Fou que je t'ai demandé.

La main est levée.
Oh cette gorge qu'il pourrait enserrer...
Bélial se contente d'y penser.
Conserve même quelques distances avec cette peau fine et blanche.
Si elle n'était pas Elle...
Si elle n'était pas Elle, elle serait déjà à genoux à supplier pour sa vie en chantant les louanges du Prince.

L'ombre surplombe.
L'ivoire menace.
Devant le nez Fourmiesque, le gant se serre.
Cette femme est dotée du pouvoir de le faire sortir de ses gonds.
Morgue se reprend.
Encore.
Se redresse et s'écarte.

Bélial en profite même pour observer la pièce.
Moue de dégout.
Pas là où il devrait se trouver.
Lèvre plissée de contrariété.
Pas de si mauvais goût qu'il l'avait pensé de prime abord.


Un jour... Fourmi. Je ne serai pas désireux de calmer cette envie de t'étrangler.

Quelques pas.
Il s'arrête.
Détaille.
La Blanche aussi est observée.
En coin.
Franchement.
Ou pas.


Tu joues avec le feu. Et on ne se moque pas des Princes sans en payer le prix... Un jour.

Méfiance.
_________________
Le diable en rira demain.
Fourmi.
L’emportement du Prince Démon était prévisible.
Qu’il en fut autrement et il s’en serait révélé décevant.

Fourmi, sous ses airs nonchalants, ne perd rien de chaque geste ou inflexion de la voix de l’Orgueilleux. Cette rage sous-jacente qui transpire au travers de l’ivoire, contenue et ce poing qui se lève et s’agite sous son nez sont autant de preuves de l’efficacité de la chose.
Elle le connait, le ressent même… ils sont si proches.
Bien plus qu’il n’en a idée.

Un sourire se dessine sur ses lèvres mutines.


Vous êtes à Brissac… Demeure de la Duchesse de Brissac… Ancienne demeure des Penthièvre… Le Palais des fous en quelque sorte…

Premier appât pour qui veut s’approcher des grands d’Anjou.
Il est des incontournables auxquels il ne pourrait échapper.
A voir s’il en réchapperait… intact.


Ici… En plus de la Duchesse, vous aurez…
Un Montmorency, Seigneur de Soulanger… Fils du comte de Gennes…
Un Prince..
Peut-être un Saint…
Et une icône flamande.

Vous n’y perdez rien au change.


Fourmi continue de lancer les filets, amorçant Vanité…
La main continue de caresser les plumes qui ornent son casque, tandis qu’elle étouffe un bâillement.
D’ennui.



Un jour alors il faudra que nous réglions ça…

….

Mon doux Prince…


Le ton se fait plus sarcastique.
Le regard, plus insolent encore.



Cependant, il faudrait organiser des joutes pour savoir qui d’entre vous aura le privilège d’essayer..

Etant donné la propension de la Blanche à rallonger la liste, autant joindre l’utile au désagréable et faire la part des choses.
Son esprit pragmatique envisage la vente de tickets, une vente de saucisses pour les spectateurs voire même peut-être des jongleurs et des montreurs d’ours pour les entractes.
Ou comment faire rentrer monnaie sonnante et trébuchante dans les caisses.

Quelques pas à son tour la rapprochent de l’Ombre.
Le ton de la confidence.
D’un murmure soufflé.


Sans feu… Vous dormiriez toujours… vous l’appréciez tout autant que je l'aime…

Pourvu qu’il brûle…

Intensément.



Le retrait.
D’un pas en arrière, marquer la distance à nouveau.
Les prunelles caressent le masque d’ivoire.
Insolente déférence.

Elle.
Blanche.

Fourmi.



Et je paye toujours mes dettes…
Katina_choovansky.
Brissac, l’endroit où tout est possible, où l’on fait des expérimentations sur le sommeil des invités, où Judas Von Frayner récolte des bleus à l’âme (bien fait pour sa gueule) et où les domestiques n’hésitent pas à vous faire une remarque quand ils vous voient passer avec 153 canards…

Ce soir-là, le plan était simple. Elles devaient choisir le nain roux auvergnat qui serait emmené jusque dans le Maine pour leur rencontre ultra secrète avec Elweryn Poneybouboule, car oui, à force de conneries et d’alcool (mais surtout de conneries, s’il s’agit d’être tout à fait honnête), la flamangevine s’était presque convaincue que c’était là le vrai nom d’Elweryn.
Le catalogue nanesque (*) à la main, Katina avait balancé le feston et l’ourlet (**) comme elle le faisait trop bien dès qu’il s’agissait d’avoir l’air décidé ou de venir adresser ses condoléances à Ghent pour être Ghent, et était sortie de sa chambre, non sans vérifier que son brushing était impeccable. Et il l’était (évidemment).

Faisant évidemment un détour par les cuisines pour aller chercher un truc à grailler avant de rejoindre Calyce, la brune, des gaufres et des merveilles plein les mains, s’appliqua à passer dans le hall de réception, histoire de narguer le petit bâtard de sa race qui les avaient dénoncées quand elles avaient essayé de noyer le Vicomte sous 153 kilos de plumes.
Et parce que les choses sont toujours bien faites quand on est flamande, ascendant Angevine, la brune fut la première à apercevoir le duo qui stationnait en attendant que la Duchesse. Un sourire illumina sa bouille en entrapercevant Fourmi et tandis qu’elle s’apprêtait à la saluer d’un tonitruant « YOUHOUUUUU FOUMIIIII », elle fut interrompue par la vision du poing serré sous le nez de la capitaine.


Putain, encore un qu’à rien compris au concept du doigt d’honneur, pensa-t-elle en choisissant de faire son entrée quand même, avançant tandis que les deux compères bavassaient.


- « YOUHOUUUU FOURMI » !
beugla-t-elle quand elle fut à moins de deux mètres d’eux, car c’était toujours plus drôle de le faire de près que de loin.

Un signe de la tête au m’sieur qui l’accompagnait, jetant un coup d’œil à ses pieds et se fendant d’un sourire en constatant qu’il avait des bottes. C’était forcément quelqu’un de bien… ou du moins qu’avait du gout… un peu… le regard bleu s’arrêta sur le masque, perplexe… Alessandro serait trop fier de savoir qu’il avait des fans.

- « Vous v’nez voir Calyce ? » demanda-t-elle en cessant de reluquer le m’sieur pour se concentrer sur la brune.



(* j’assume TOUS mes barbarismes)
(**A une passante, Baudelaire)

_________________

Maitre Troubadour à la Confrérie
Calyce
La duchesse est occupée.
Des plans à balancer sur la comète avec Katina.
Une visite parisienne à préparer, un enlèvement de poney mainois, une commande de nains auvergnats, une chasse au lapin... Faut pas croire, le métier de Duchesse n'a rien de reposant !
Accoudée à son bureau, le regard posé sur le vélin qu'elle vient de gribouiller. Un dessin qui résume un peu tout ce qui les attend : Des lapins blancs qui mangent un homme couronné censé représenter le roy de France devant une bande de nains auvergnats posés sur des poneys roses et qui agitent des drapeaux berrichons.
Elle l'offrira à la Flamangevine celui-là.


Vot'Grâce, y a l'capitaine qu'est là et l'est accompagné.

Panique.
Si il y a bien quelque chose que Calyce a appris c'est qu'il y a deux trucs que la Fourmi ne quitte qu'en cas d'extrême urgence : Sa bure et son campement.
Et là elle s'est carrément éloignée de son campement saumurois en venant jusque Brissac.
Alerte rouge.
C'est la merde internationale.
On nous déclare la guerre !
C'est le Maine, obligé.
Ou une révolte de lapins blancs ?
Qu'importe l'ennemi... L'Anjou n'est pas prêt à faire la guerre et c'est sa faute à elle, la Duchesse d'Anjou qui préfère tripoter sa broche canard-poule-d'eau plutôt que de former une vraie armée.
C'est ce que la Fourmi est venue lui mettre dans les dents, elle en est persuadée.
Alors c'est un peu la boule au ventre qu'elle descend au petit salon.

Katina est là. Tout va bien. Envolée la boule au ventre, elle affiche un sourire des plus niais.
Fourmi toujours fidèle à sa bure.


Ah Fourmi vous venez enfin voir à quoi ressemble mon chez moi ! Et vous nous ramenez du monde...

C'est quoi ça ? C'est masqué, c'est encapuchonné, c'est...un jeu !
Fourmi n'est pas là pour le boulot. Elle est là pour décompresser et elle veut jouer à devine-qui-se-cache-sous-la-capuche-du-monsieur.
C'est une surpriiiiise. Calyce elle est contente.
Ça se voit, elle se dandine là et elle tire sur la manche de sa tante brushinguée pour lui souffler à l'oreille :
Faut deviner qui c'est !

Yeux plissés, elle s'approche de l'inconnu...et là, elle comprend !
La menotte ducale se lève haut dans les airs avant de venir frapper le bras du masqué.
Amicale, hein.
Elle l'aurait même pris dans ses bras mais ça se fait pas.
Bref, elle l'a reconnu !


Le Fou !

A Katina, les mirettes brillantes.

Z'avez vu, il a de l'humour notre Archiduc !

A Fourmi :

Vous nous l'avez ramené...merci, merci, merci Fourmi...

Retour au bras du type qu'elle secoue doucement.

Ah sacré vous ! Allez on va tous s’asseoir, vous nous raconterez ce que vous avez tout ce temps. Vous étiez où ?!

Et de montrer les fauteuils à tout le monde avant de faire signe à la valetaille : Qu'on apporte à boire et qu'on fasse descendre Melchiore, Charly, Bocom...tout le monde !
Le Fou est là.

Non ?

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