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[RP]Je vois des morts

Triora
Le clocher sonne bruyamment le douzième coup de minuit , L'heure ou l'obscurité , tel le linceul du repos éternel , recouvre la ville endormie de Limoges.

Au cimetière ,La nouvelle lune éclaire a peine le cimetière plongé dans la pénombre , les pierres tombales fissurées , un chat noir regardant ce qui l'entoure avec ses grands yeux malicieux , la respiration rauque d'une bête sauvage cherchant a déterrer un potentiel repas . Et les sanglots d'une veuves mènent peu a peu a une étrange fumée sortant d'une crypte. L'entrée laissée a l'abandon laissant le lierre a depuis longtemps fait de cette pierre grise fissurée , sa demeure ... La porte brisée a coup de hache , certainement lors d'un pillage , fait place a un long escalier glissant couvert de nid d'insecte entre les fissures des marches , une trace de couleur carmin ressemblant a une main sur la surface de pierre couverte de mousse et d'humidité

l'odeur de la mort et de la moisissure devient de plus en plus insupportable jusqu’à atteindre une petite pièce arrondie illuminée par un brasero au coin de la pièce , les dalles de pierres forme une triskel aux centre de la petite pièce , de nombreux lit mortuaire moraux servent d'armoire pour de nombreux objets , des organes dans des bocaux , des grimoires , des fioles , des plantes aux formes et aux proportions étranges et de nombreux amulettes paienne

Le corbeau croasse du haut de son perchoir a gauche de l'autel, la chauve souris chasse les indésirables en exerçant une danse macabre , les griffes des souris crissent sur le sols et au centre de tout ce monde , une enfant Habillée d'une large tunique noire et d'une capuche trop grande pour elle a tel point qu'elle dut faire des trous pour ses yeux se tenant debout au centre de ce funèbre décor en éparpillant au sol plusieurs couverture de fourrure brune et grise qu'elle a certainement volée...

Belladone , valériane , Mandragore et bien d'autre ! Il suffit de prendre son courage a deux main et d'affronté la peur et de demander sortilège et maléfice a cette engeance du mal
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Umbra
-A force d’entendre l’Ombre mêlée à de sombres histoires, de la voir rôder dans des endroits lugubres, vous pourriez songer qu’elle aime souffrir et dans le fond…Vous n’auriez pas tout à fait tord. Certains, les plus aigris d’entre vous, jugeriez que tout cela n’est que pure provocation. Simple insolence liée à l’adolescence. Et sous quelques points, votre pensée frôle la mienne. Imaginez Umbra tel un miroir brisé qui tente vainement de recoller les morceaux de son âme. Observez ces infimes particules qui se sont évaporés en paillettes lors du bris et illustrez-les comme la confiance en soi. C’est pourquoi la Noiraude touche un peu à tout. Avide de connaissances, elle lie toutes les matières, toutes les sensations afin de reconstruire le puzzle qu’est sa vie. Maladroitement certes, au vue des échecs qu’elle accuse. Un jour, le brigandage, la veille, l’herboristerie, le lendemain, la sorcellerie et ce jusqu’à ce qu’elle trouve son reflet, sa voie. Ne l’accusez pas à tord. Un fou n’est qu’un être incompris…-

Comme si les tourments de sa propre existence ne lui suffisaient plus, voilà que l’Ombre allait quérir ceux d’autrui. Enfin, pas ceux de n’importe qui. Il y a quelque mois de cela qu’elle avait rencontré Petit Œil. Lorsqu’elle avait ressuscité à Limoges, Triora était là dans une taverne. Une rouquine comme Umbra ne les aime pas, qui la dévisageait de surcroit. Cependant, quelque chose en elle éveilla sa curiosité. Cet objet qu’elle gardait jalousement au creux de ses bras, qui ne la quittait jamais. Ce livre qui narguait la Noiraude. Après des présentations houleuses, la Sorcière avait fini par faire sa place dans l’estime d’Ombeline. Au point même que la Solitaire souhaite sa présence à ses côtés lors de sa convalescence au cimetière nommé "Guéret". "Allons réveillez les morts" charriait la Bâtarde. Mais comme dira un homme, un jour : "On peut rire de tout mais pas avec n’importe qui."*

"Une déception supplémentaire et je vous laisserais crever comme une chienne arrogante aux abois, trop faible face à la vie."

La menace du Hibou avait marqué l’esprit de la Bâtarde. Une fois, elle avait eu l’audace de pratiquer ses "expériences" devant lui. Et dans la vie comme en l’alchimie, il existe le principe de l’échange équivalent. La jouvencelle ne souhaitait pas perdre son enseignement au prix d’un autre. C’est pourquoi elle attendit que les douze coups de minuit sonnent pour découvrir de nouvelles sciences à l’abri des regards indiscrets. L’Ombre appela cette règle "le mensonge par omission". Ainsi, sereine dans sa bêtise, elle s’en alla vers une nuit d’épouvante.

Capuche rabattue sur son faciès, Umbra claudiqua jusqu’au cimetière où Petit Œil l’attendait. Cet endroit ne l’étonnait à pas outrance de la part de la rouquine et ne l’effraya pas non plus. Quel environnement plus paisible qu’un lieu de douleur et de deuils ? Ce n’est pas là où traine la pire espèce. Ici, on ne croise que les pillards, les nécromanciens et les endeuillés. Traversant l’allée principale sous la nuit noire, les iris de jais balayaient les tombes abandonnés, impassibles. La Noiraude se rendit au caveau indiqué par Triora et descendit les degrés abimés qui la mèneraient à cette dernière.

L’odeur était vraiment infâme, elle n’avait pas menti sur ce point. La putréfaction embaumait la crypte et bloqua un court instant la respiration d’Ombeline. La petite salle où elle arriva tant bien que mal était étrangement agencé. Tout le mobilier était fait à base de cercueils. Ingénieuse idée nota la Bâtarde dans un coin de sa tête. Son regard ne s’attardât pas sur le contenu des bières, vite captivé par les animaux présents. Cette tombe devait être la plus habitée de tout le cimetière après les cadavres en décomposition. Pour affirmer son aise, la jouvencelle ôta sa capuche, dévoilant ainsi ses épaisses boucles brunes rayées d’une unique mèche blanche. Le corps et la besace, toujours cachés sous les lourds pans de laine, l’Ombre se tourna vers son amie :


Poisson en saumure pour ce soir, qu’en dis-tu Triora ?

* Citation de Pierre Desproges

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Triora
La sorcière se tourne vers son amie en montrant avec ses deux bras ,en dessinant un arc de cercle , les couvertures de laine au sol entourant une trace de suie au sol , visiblement l'endroit ou était installé son chaudron.Une grimace ressemblant a un sourire bienveillant se dessine sur son visage mal habitué au sourire franc et au marque de politesse sincère en gardant son petit œil froid tremblant observe dans une terreur profonde en direction de son amie pendant que son œil gauche garde un aspect chaleureux . Une étrange rencontre avait unis l'enfant qui n'en est pas une a l'ombre ... Des moqueries , du cynisme puis de la sincérité , des explications et une sensation de dépendance c'était élevée en la sorcière.

entre protection et apprentissage , chacune essayant d'apprendre des choses a l'autre ... Des sorts , la démonologie , la philosophie et la moral sortant de deux esprits torturé , mais ça plaisait a la sorcière de poche ; Vivre normalement ne lui ira jamais même si elle souhaiterais grandement être une enfant naïve . Mais ce soir l'heure était au linceul et au cauchemar qu'elle souhaitait partager avec son apprentie et amie.

J'ai préparée des couvertures au cas ou nous chutons ... La préparation est en train de finir . Tu as des sujets que tu crains de parler a la surface ?Les morts ont bonnes oreilles mais ils ne parlent pas beaucoup, aucun d'entre eux ne criera ça sur les toits

Ses deux mains continue leurs mouvements pour dessiner un cercle complet avant qu'elle n'entrecroise ses doigts devant son demi sourire ambiguë tandis qu'une souris s'évertue a escalader les pans de sa tunique noir tandis que sur le lit mortuaire de pierre ,un peu en retrait , une légère fumée s'échappe d'un réceptacle en fer sur lequel bouillonne trois fleurs jaune et noire dans de l'eau qui se colore peu a peu d'une couleur verdâtre peu ragoutante
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Umbra
[Il n'y a rien de magique.
Comment ça rien de magique ? C'est que de la magie.
[…]
Tu crois ?
J'ignorais que vous étiez comique.]
*

L’Ombre soutint aisément le regard difforme de la Sorcière. Le contraste entre la pupille bienveillante et celle horrifiée ne faisait pas détourner ses iris de jais. Bien qu’il fût rare qu’Umbra croise ce qu’on peut tristement nommer des "erreurs de la Nature", elle avait souvent côtoyé des personnes victime de la bêtise humaine. Elle-même en faisait partie : son boitillement était dû à un carreau d’arbalète, sa senestre fut amputée et la mèche blanche dans sa chevelure brune provenait d’un choc. Petit Œil naquit ainsi, tourmentée par le hasard ou les mauvais Dieux et de ce sort, La Noiraude n’allait pas jeter la pierre à son amie. Cependant, elle lyncherait bien tous les Hommes qui leur avaient causés du tord et Ombeline savait que dans le passé de Triora, ils étaient nombreux.

J'ai préparée des couvertures au cas ou nous chutons ... La préparation est en train de finir . Tu as des sujets que tu crains de parler a la surface ?Les morts ont bonnes oreilles mais ils ne parlent pas beaucoup, aucun d'entre eux ne criera ça sur les toits

Il était certain qu’après ses propos, la Bâtarde ne pouvait que s’attendre à une nuit mouvementée. Elle rumina l’interrogation de la Rouquine tout en jetant une œillade furtive vers le bouillon.

Oui, j’en ai. Mais ce soir, c’est toi qui va me parler, n’est ce pas ? Les âmes ne se soucieront pas de mes songes cette nuit…mais des tiens.

La jouvencelle fendit ses lèvres d’un rictus pour ponctuer sa phrase. Des tabous, elle en était chargée. D’ailleurs, l’Ombre, elle-même, était un non-dit. Posant le bâton à terre pour libérer son unique main valide, elle sortit de sa besace le paquet de poissons qu’elle tendit à la Sorcière puis une miche de pain. Sa flasque d’eau-de-vie glissa sous ses doigts mais la Noiraude ne céda pas à la tentation et la laissa au fond de sa sacoche. Dans une bonne heure, tout au plus, son esprit serait bien plus flou que l’ivresse n’aurait su le brouiller. Prenant place pour le repas, Ombeline observa d’un air pensif Petit Œil avant de commenter :

Ainsi, les morts ne parlent pas… Je comprend mieux le sens de l’expression "être muet comme une tombe".

Oui, la Bâtarde a de l’humour…Le sien. Rarement compris, souvent critiqué. Il faut dire aussi que ce n’est pas avec sa froideur originelle qu’on allait lui coller l’étiquette de comique sur le front. Le regard impassible, les traits figés d’une constante amertume. Occasionnellement, un sourire si maigre qu’il est imperceptible ou si crispé qu’il enlaidit plus encore son faciès naturellement désavantagé. Son humour n’est pas drôle, son humour est pince-sans-rire. Il est noir tout comme le reste de sa pensée.

Pour pallier son manque de jovialité, la jouvencelle a aiguisé son sens critique et sa réflexion. Elle se teste parfois à l’ironie mais malheureusement, il lui manque l’entrain qui acère ses pics. Définitivement, l’Ombre préfère le premier degré des propos et c’est pour cela qu’elle renchérit plus sérieusement cette fois-ci :


Donc, tu les vois…

Quand tu es éveillé !… Tu vois des morts… Dans des tombes, des cercueils ?**

*, ** Citations du film « Sixième Sens »

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Triora
Donc, tu les vois…

Tendant les mains vers le poisson tant désiré par l'estomac de La jeune sorcière, de sa main droite, son index diminué et son majeur gratte le bas de son menton pour s'aider a la recherche des termes a utiliser . Ses yeux glissèrent , pour fuir le regard qu'elle apprécie mais qui se transforme très vite en ce qu'elle craint. le longs des murs de pierre qu'elle observe jusqu’à un tissu portant les marques d'un vieux blasons couvert de tache de plante , d'excrément et d'urine et peut être de vomis.Posant échangeant la place du bouillon avec le poisson puis retournant a son amie en voilant le bouillon brulant d'un tissu clair.
Puis elle s'assied maladroitement sur les couvertures au sol en raclant sa gorge bruyamment pour éclaircir sa voix

Première leçon : Les morts sont timide , parfois. S'ils cachent quelque chose ils te hanteront , Mais ils connaissent les choses que seuls eux connaissent ... L'avenir ... Et des secrets: La nécromancie est une magie plus vieille qu'aristote ... Bien plus vieille ... Aussi vieille que la mort ... éternelle et pourtant ce n'est qu'une fin , ou un commencement ... Il y'a six sorte de nécromancie ... l'Anthropomancie , la Liewiglunga , la Nécromancie , la Nigromancie , Sciomancie Et le spiritisme . Il y'a des rituels différends pour chacune mais ça se résume a la divination ou a l’interprétation de la goétie : Une magie dangereuse ... Tu peux devenir folle , hantée ou périr a cause des maux qui a tuer certains d'entre eux ...Peste ... Je peux te faire la lecture de ce grimoire la bas , si tu souhaite en apprendre plus.

Son visage d'enfant se penche sur le coté pendant qu'un affreux sourire se forme. Levant le bras en direction d'un semblant de bibliothèque en bois ou un grimoire sombre au reflet carmin lorsque la flamme crépite et danse dans le braséro.

La païenne garde son sourire , ne cachant pas son envie d'apprendre énormément de chose a son amie , si elle savait , elle ferait imploser son savoir dans la pièce en forme de petite poussière , de feuille volante pour montrer l'immensité que ce domaine interdit possède ... Même si un profond sentiment de peur hurle dans sa tête ... Mais si ça s'avère concluant ... La sorcière ne sera plus seule ... Elle n'est plus seule ... Elle espère ...
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Umbra
L’Ombre prit place tant bien que mal sur les couvertures en attendant que le repas chauffe. La vue du bouillon l’intrigua, elle aurait voulu en connaitre la recette mais conclu qu’elle le saurait bien assez tôt. Triora vint la rejoindre et entama son enseignement. Umbra écouta attentivement ses propos, essayant de les comprendre. Malheureusement, les termes employés étaient trop techniques pour la Noiraude. Cette dernière avait reçu une éducation aristotélicienne : elle savait donc lire et écrire, comprenait vaguement le latin, possédait un verbe riche mais rempli de tabous. Tous les mots jugés impies pour diverses raisons lui étaient parfaitement inconnus. Les Sœurs s’étaient bien gardées de lui inculquer la définition de ceux-ci. Ainsi la base de son enseignement avait été faussée. Certains, pensant la protéger, l’avait laissé dans l’ignorance mais ce soir, Ombeline comblerait légèrement ses lacunes.

Petit Œil avait beau la mettre en garde, la Bâtarde ne voyait pas le danger. Elle ne mesurait pas la gravité de cette science, trop avide de connaissances. La jouvencelle ne craignait ni la folie, ni la possession ni même la mort. Elle sous-estimait simplement la magie à cause de son ignorance. Voilà en quoi l’ignorance est un danger.


Si ton ouvrage peut m’en apprendre davantage alors lis-en moi un passage, je te prie…

L’Ombre était curieuse et observait le livre indiqué d’un œil intéressé, ne se souciant des répercutions qu’il pourrait avoir sur elle. La Rouquine avait le don de posséder ce qui attirait Umbra: l'intelligence, le savoir, les secrets... Pour sur, elle lui était précieuse.
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Triora
Un léger hochement de tête comme réponse . Posant les mains sur le sol et se redressant de toute sa petite longueur , elle marche d'un pas feutré lent , calme et silencieux en direction de l'armoire. Montant sur un petit tabouret et se tenant sur la pointe des pieds elle parvient a saisir le lourd grimoire entre son majeur et l'annuaire droit et tire lentement pour glisser le livre hors de l'étreinte de ses congénère et de redescendre du petit tabouret et retourne près du lit mortuaire en tenant le livre dans le creux de ses bras contre sa poitrine inexistante par habitude. et s'assied enfin sur la sépulture , se tenant a coté du bouillon , ouvrant la page lentement elle commence la lecture , d'abord en lisant la phrase écrite d'une main rapide et pressée dans un dialecte grec étrange puis la disant d'un timbre de voix se voulant aussi sage que les leçons oral des druides

Nécromantia est le nom des pratiques abominable fait sans haine ni perversités conscientes uniquement pourait on dire , par soif de connaissance uniquement . Par respect envers le Jeunes , les mortifications et autres règles d'ascétisme sont observé afin de rendre le sacrifice et les rituels plus solennel et moins dégradant. La nécromancie peut être lié a la démono-logia voire a l'erotisme sadique ils observaient des Jeunes, des mortifications et autres règles d’ascétisme, afin de rendre le sacrifice plus solennel.

La nécromantia est une technique divinatoire particulièrement macabre se servant de cadavres pour obtenir des réponses sur l’avenir plus ou moins proche du consultant car les morts libéré de leurs chaine corporel voyage dans les dimensions des morts et le notre , errant a travers les énergies et obtiennent peu a peu la connaissance du passé , du présent et du futur. L'église a chassé nombre de pratiquant disant un irrespect de la mort : mais les dépouilles sont respectée aussi bien pour les semblables que pour les ennemis.

ls ne sont guère différents de ceux de la magie en général. Comme celle-ci, la nécromancie n’est ni noire ni blanche, mais neutre. Tout dépend de la volonté qui l’anime. Elle peut servir a augmenter le pouvoir personnel, affiner notre perception du monde, aider les autres et soi-même, etc. En fait la nécromancie n’est que l’un des multiples sentiers offerts au chercheur de l’occulte.

Il n’est pas très fréquente et a mauvaise réputation, car la mort et la relation avec les morts a toujours été quelque chose de délicat. Pourtant il est possible d’être un excellent nécromancien sans être profanateur de tombe ou meurtrier psychopathe pour autant ! Tout est question de mesure.

La nécromantia implique des éléments de magie évocatoire et invocatoire, certaines notions de protections et la connaissance des divers plans et formules. Pour ces raisons et plusieurs autres, une certaine connaissance de base en magie est requise avant de pratiquer la nécromantia. Le futur nécromant doit aussi très bien se connaitre. La nécromancie est une spécialisation. Pour pratiquer cet art, il faut tout d’abord être magicien, et il faut croire en la magie, sinon, vous perdrez tout ce qu’elle vous a donnée, et vous en subirez des conséquences. La nécromantia est un art occulte toujours associé au satanisme, cet art a commence a exister le jour ou l’homme a découvert qu’il avait un esprit, elle consiste a faire appel au mort afin de connaitre le futur, en gros, le cadavre d’un pendu remplace la boule de cristal. pour pratiquer quotidiennement, il suffit de posséder un objet ayant appartenu a quelqu’un qui est mort et que l’on a vu vivant, mais il faut aussi avoir une volonté de fer. Pour connaitre précisément l’avenir d’une famille, certains nécromanciens s’habillaient avec les vêtements du défunt, l’ayant déterré, ils le coupaient puis lisaient a partir d’Enochien ou avec des runes germano-celte, selon les lieux des textes sacres et parfois ils improvisaient, mais ceci n’est pas forcement nécessaire, on peut très bien veiller à cotés d’un mort en ayant coupé ses paupières, et le regarder dans les yeux jusqu’à ce que des images précises vous viennent ensuite... Des questions ?


Ayant finit la première page , elle referme le grimoire lentement dans un léger couinement de cuir et e froissement de feuille , soulevant un petit nuage de poussières venant des feuilles jaunies . Posant le livre a ses cotés et observant le bouillon discrètement en marmonnant un "bientôt prêt" ... Puis tourne ses yeux en direction de son amie en souriant légèrement pour l'inviter a poser des questions sachant très bien que la partie des termes sont inconnus et interdit et que comme toute science la connaissance se base sur la compréhension et non le recopiage d'information incompréhensible
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Umbra
L’Ombre, installée sur la couverture, suivit du regard son amie qui s’en alla quérir son grimoire. De quelle étrange malformation était-elle victime, songeait-elle à la voir crapahuter afin d’atteindre l’ouvrage. Umbra lui aurait bien proposé son aide mais elle se voyait mal en équilibre sur le tabouret avec sa patte fol. Déjà qu’elle avait eu du mal à s’asseoir à terre sans tirer sur sa cuisse blessée, en hauteur, ça aurait été surement pire. Son regard charbonneux toujours posé sur la silhouette atrophiée, la Noiraude se demandait de quel mal souffrait la Sorcière. Son enveloppe charnelle était digne d’une enfant d'une petite dizaine d'années, pas plus : une petite taille, des traits juvéniles, aucune forme féminine en apparence sans compter les maintes marquages ancrés dans sa chair qui, elles, n’avaient rien à voir avec des cicatrices de garnement casse-cou…

Dès leur rencontre, Ombeline sentit dans son attitude que Triora était plus âgée qu’elle ne le paraissait. Sa réflexion, son vocabulaire et toutes ses connaissances, jamais une gamine ne les aurait acquis. Bien qu’elle manquait de maturité sur certains points, elle était trop en avance sur d’autres. La Bâtarde se méfia quelques temps de Petit Œil vis-à-vis de son physique. La jouvencelle avait la terrifiante impression d’avoir à faire à une âme ancienne piégée dans un corps trop jeune. Au fur et mesure qu’elles apprenaient à se connaitre, ses doutes à ce sujet s’estompèrent mais l’Ombre se promit de lui faire part de cette hypothèse un jour prochain. Cette idée semblait excentrique au possible voir même impossible cependant, il fallait l’avouer, son amie était hors-norme. Ainsi toutes les pensées les moins communes prenaient, à ses côtés, une dimension raisonnable et ne sait-on pas, réelle.

La Sorcière revint sur les couvertures et entama sa lecture. Umbra, quant à elle, se concentrait pour essayer de bien comprendre la leçon. Ses iris de jais dévièrent sur la page du volume interdit et devant le vélin noirci de symboles indescriptibles à son œil, une profonde angoisse la saisit. Elle ne comprit pas d’où vint cette désagréable sensation et mit ça sur le compte de la peur de l’inconnu. Cet ensemble de sigles indéchiffrables pour la Noiraude, lui fit prendre conscience que cette science était vouée à rester mystérieuse aux yeux du commun des mortels. Seuls les érudits ou les passionnés pouvaient avoir accès à ces secrets après de longues études sur cette langue étrangère. Inconsciemment, ce jugement la rassura car si tout le monde pouvait prendre connaissance de cette magie, surement le chaos régnerait-il déjà. Mais d’un autre côté, cela ne lui plut guère car elle était du mauvais côté, celui des personnes exclus de ce savoir. Ombeline tenta vainement de poser les mots de la Rouquine sur les dessins encrés mais se résigna vite à traduire de la sorte. Mieux vaudrait-il qu’elle demande à Triora de lui enseigner le grec comme les Sœurs lui avaient inculqués les bases latines.

La Bâtarde, après que Petit Œil eut fini son réçit, conclut que le texte était une explication ou un genre de définition de la nécromancie. Il était tout de même doté de mises en garde, rappelant que cette magie pouvait être dangereuse si elle était utilisée à mauvais dessein. Cependant, dans la tournure des phrases, l’ouvrage défendait cet art, insistant bien sur la différence entre le côté machiavélique du profanateur et l’intention du nécromancien. Comme tout type de divination, la nécromancie était jugée impie par l’Eglise Aristotélicienne, la dimension démoniaque étant de mise. Un culte dévoué au Sans-Nom faisait toujours la paire avec la mort et la lecture de présages. La nécromancie était tout bonnement une pratique de sorcellerie. Etrange technique, d’ailleurs, que de lire le temps sur les cadavres. La jouvencelle trouvait paradoxal le fait de voir l’avenir dans les yeux de celui qui n’en aura plus. Elle resta songeuse un moment, récapitulant intérieurement toutes les connaissances acquises à l’instant.

Tout en ruminant ces nouvelles informations, l’Ombre s’interrogea sur ses propres aptitudes à cette science. Se sentait-elle capable de fixer un mort afin de lire dans les tréfonds de son âme ? Pourrait-elle s’accoutrer de la toilette d’un défunt pour fouiller dans son esprit ? Voudrait-elle sonder l’au-delà pour découvrir son avenir ? En somme, serait-elle assez compétente pour la nécromancie ? Une expression passablement irritée crispa les traits de son faciès, toujours silencieuse. Umbra avait déjà volé des bons gens, elle avait déjà menacé des innocents. Par deux fois, elle dégaina son arme mais toujours dans l’idée d’intimider. Jamais, la Noiraude n’avait éprouvé le moindre plaisir à piller pauvres ou riches. Elle n’avait jamais songé à attaquer ou blesser quelqu’un autrement que pour sa propre défense. A vrai dire, Ombeline n’avait jamais pensé à mal en agissant. Tous ces méfaits étaient dans l’unique but de servir une cause : sa survie. Pourtant, consciente de sa bonne foi, elle ne faisait rien pour arranger sa situation. La Bâtarde trainait dans les bas fonds, côtoyait les misérables, vivait tout simplement dans un monde contraire à son état d’esprit mais cela, sans gêne ni remords. Même rongée par la haine, elle n’était pas assez cruelle pour se repaître dans le sadisme et le meurtre. Serait-elle assez curieuse pour regarder le trépas ? Le gout du sang, une partie de la jouvencelle le connaissait et l’aimait, bien que son palais n’en garda aucune saveur. Ses pupilles ont déjà admirés la mort et quelques recoins de son esprit se sont déjà extasiés devant ce tableau mais de tout cela, l’Ombre n’en avait pas souvenir. C’est pourquoi toutes ces questions se posaient encore dans sa tête. Assumerait-elle ces actes ou irait-elle se terrer au fond de son âme, laissant son Autre se régaler à sa place?

Umbra secoua vaguement sa tête pour chasser ses songes puis observa son amie. Sous ses airs juvéniles et ce sourire, la Sorcière avait déjà été capable de tout cela et de bien plus encore alors pourquoi pas elle ? La Noiraude se conforta dans cette expression pseudo amicale pour prendre la parole :


Je pense avoir compris le but de la nécromancie. C’est une magie divinatoire, n’est ce pas ? On lit l’avenir sur les défunts…de plusieurs manières, me trompe-je ?

Ombeline fit une courte pause puis obsédée par sa pensée, elle surenchérit d’un ton dubitatif:

Mais toi, tu l’as déjà fait ? Enfin, ça fonctionne véritablement ? Parce que…C’est étrange comme précédé, les âmes des morts qui nous livrent le futur. Voir au-delà du trépas, c’est regarder l’inconnu…C’est…hum.

La Bâtarde était confuse et cela se percevait dans son regard soucieux fixé sur le grimoire. Quelque chose semblait lui échapper, l’essence même de cette science. Elle détaillait la couverture en cuir de l’ouvrage, cherchant une réponse à son incompréhension. La première erreur dans sa logique fut d’essayer de raisonner sur l’irrationnel. La dimension spirituelle, le côté magique la dépassait complètement et c’est pour cela qu’elle était insensible à cet art pour le moment. Bien sûr, la jouvencelle était à mille lieues de voir sa faute et s’obstinait encore et toujours à réfléchir de façon terre à terre.

Dis-moi, Petit Œil, ce n’est pas ce qu’on va faire ce soir, hum ? Il me semblait qu’on devait partager tes cauchemars, pas deviner l’avenir…

La nomination de son amie était toujours un mauvais présage. L’Ombre l’appelait ainsi quand elle était énervée. Là, en l’occurrence, cette dernière était frustrée et son orgueil la rendait méchante. Dans le fond, Umbra n’en voulait pas le moins du monde à Triora. Elle se sentait juste stupide à ses côtés et son infériorité avait le don de la vexer. Ces derniers propos le prouvaient aisément, d’ailleurs. Elle voulait juste passer à autre chose, quelque chose de plus simple pour son esprit étriqué.
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Triora
L'enfant qui n'en est pas une observait silencieusement l'ombre se débattre intérieurement ... Elle sait que ceux qui n'ont jamais mit un pied dans ce domaine souffre de voir leurs morales mit a l'épreuve ... L'un des premiers pas vers la folie , parfois. Mais la grimace qui défigurait son visage s'agrandissait en un sourire amusé au fur et a mesure que son amie luttait dans ses pensées .Jusqu’à ce que la première question sorte des lèvres de son amie ... Et la seconde ou elle pose sa mains sur sa joue dans un sourire obséquieux , ne cherchant ni ne voulant répondre visiblement ...

La nécromancie est une magie qui se satisfait a elle seule ... malédiction , protection , divination ... Et qui d'autre que les morts connaissent les réponses que les morts ignorent ? Ils voyagent entre le monde des vivants et le monde des morts ou hantent les lieux et parfois fréquentent les dieux : Le très haut comme ou les autres dieux païens. Choisir la mort comme dieux et magie est un choix ingénieux en faite ... Qui sait si le seul dieu réel ne serait pas en faite la mort qui nous donne vie ... pour que nous procréons et nous mourrons pour la nourrir ? Si la nature vient a manquer et la magie périr ... La nécromancie restera la seule puissance que ... Nous disposerions ...

Un sourire plus amical s'affiche sur ses lèvres espérant qu'inclure son amie lui fera plaisir ... même si cela risquait l'inverse ... la colère d'ombre ferait sans doute paniquer la sorcière ... bonne menteuse , excellente blasphématrice ... Mais sous la panique ou la peur elle ne vaut pas mieux que ce que son apparence fait croire d'elle : une enfant.

Mais un regard la frappa plus mauvaisement et un ton plus froid ... La sorcière tourne la tête légèrement pour fuir ce regard tandis qu'un corbeau écarte ses ailes aux fond de la pièce et prend son envole vers les couvertures en observant l'inconnue avec de grands yeux curieux ... en faisant de petit saut pour se rapprocher et dit dans un ricanement rauque Périr ! Périr ! Périiiiiiir!

La jeune sorcière élance ses bras en direction du corbeau qui part en direction de l'ombre pour se cacher en retrait légèrement ... tel maitre , tel bête ...

Finalement la rousse dit en balbutiant légèrement pour essayer de calmer son amie ou ... fuir la colère possible de son amie ... Ou pour oublier la scène du corbeau

Oui ... Je voulais juste te remercier pour ce que tu fais en te mettant le pied a l'étrier dans mon univers ... Au cas ou tu me vois faire des choses ... Demande moi avant de .... fuir ... ou de me frapper ... S'il te plait ...

Elle se sentait ... enfant a l'instant ... Gonflant ses joues légèrement instinctivement pour se rendre plus juvénile ... Mais ce n'était en rien improvisé ... ni préparé ... étrangement aucun mensonge ne paraissait dans sa voix ... un léger tremblement de voix imperceptible et un sentiment de peur , de colère et d'abandon la conquéris peu a peu ... Une peur immorale et immature ... Penchant sa tête en avant pour cacher cette sensation niaise digne d'une pucelle infantile de dix printemps ... Oublier ...

On commence quant tu seras prête

Une souris visiblement vieille et couverte de tache indéfinissable se rapprochait entourée de , visiblement , ses enfants ... Petit a petit pour voir qui était l'étrange et immense stature qui se trouvait en face de la jeune enfant qui , visiblement , n'en avait cure

Oublier ...
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Umbra
Toujours irritée, l’Ombre écouta tout de même son amie compléter sa lecture. Bien qu’amère, elle nota silencieusement le "Nous" : ce simple mot l’apaisa ostensiblement. Triora souhaitait partager son savoir et lui fit comprendre par cette assimilation anodine. Maintenant, c’était à Umbra de faire des efforts de son côté : accepter de pouvoir se tromper, ne pas se borner à ses petites connaissances et surtout écouter. Elle ne manquait pas de curiosité, elle avait simplement un surplus d’orgueil mais si la Rouquine se plaçait à son niveau dans le "Nous" alors la Noiraude devait le faire aussi. Dans cette quête, elles ne seraient qu’un. Ombeline se ferait l’ombre de la Sorcière dans son apprentissage. Malgré tout, l’aigreur restait figée sur ses traits. La Bâtarde redoutait cette prise de conscience, elle avait peur de s’attacher à Petit-Œil, peur que cette dernière ne le remarque. Le cœur de la jouvencelle rejetait l’affection qu’elle portait à la "Gamine" bien que paradoxalement, il ne supportait pas être vide. Non, l’Ombre ne devait pas faire dans les sentiments, elle était vouée à rester seule et les solitaires n’ont pas d’amis.

Le regard noir fut rapidement captivé par une masse de plumes sombres. Le corbeau, tantôt dans un coin de la crypte, s’approcha de la carcasse abimée d’Umbra. Ses yeux vifs et son croassement moqueur firent froncer les sourcils de la jeune femme. Rêvait-elle ou cet oiseau de malheur venait de répéter "Périr" ? Il ne semblait pas craintif pour s’avancer si près de la Noiraude mais elle jugea vite qu’il avait été domestiqué par son amie. Les iris charbonneux ne le quittèrent pas lorsqu’il prit son envol, chassé d’un coup de main par sa maitresse.


...Demande moi avant de .... fuir ... ou de me frapper ... S'il te plait ...

Les paroles prononcées par la Rouquine blessèrent Ombeline. Comment osait-elle l'apréhender? Jamais, ô grand jamais, la Bâtarde n’aurait eu l’idée de lever la main sur cette frêle silhouette. Les Hommes s’étaient déjà chargés de la détruire. La jouvencelle, quant à elle, préférait la ramasser miette par miette et essayer de la reconstruire, de la protéger. Évidemment, l’Ombre taisait au fond d’elle-même toutes ses pensées mielleuses. D’un œil sombre, elle observa la Sorcière gonfler ses joues. Umbra avait une sainte horreur de cette mimique car elle s’accompagnait usuellement d’un reproche ou d’une supplique. Comment pouvait-elle la rassurer, lui faire comprendre qu’elle ne lui voulait aucun mal…sans se trahir ? Comme ultime réponse à ses doutes, la Noiraude se tut. Certains silences parlent mieux que les mots et les actes valent mieux que les paroles. Avec le temps, une confiance s’installerait entre elles. Avec le temps, les réticences s’effaceront. Avec le temps, Ombeline lui prouverait son amitié mais avant, patience.

On commence quant tu seras prête

Un amas de rongeurs apparut comme interpeler par les propos de l’hôte de la crypte. Le museau en l’air, les vermines se dressaient, reniflaient la présence humaine. Sans doute, ce genre de visite était peu fréquent et les résidents, tour à tour, venaient observer cette nouveauté. Aucun des animaux, bien que tous de mauvais augure, ne dérangea un instant la Bâtarde. Elle jaugea la famille de souris à quelques pas d’elle avant de reporter son attention vers Petit-Œil.

Allons-y, mon amie…

L’appellation était distincte, le ton monocorde et l’œillade impassible. La jouvencelle avait clairement choisit ses mots pour s'adresser à Triora. Elle aurait souhaité s’excuser de son saut d’humeur, la remercier de sa patience et de son enseignement mais chaque chose en son temps. Cet effort déjà n’était pas moindre. Bien que les paroles venaient du cœur, elles sonnaient mal dans la bouche de l’Ombre. Que la Rouquine prenne conscience que ces petites attentions sont rares de la part d’Umbra. Mais qu’elle comprenne aussi que la rareté de ces dernières prouvent leur valeur. Qu’elle se sente, un infime moment, précieuse à ses yeux.

Comme le calme avant la tempête, un "bonne nuit" murmuré avec douceur avant de sombrer dans les cauchemars…

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Triora
Ses lèvre s'étire légèrement dans une grimace ressemblant a un sourire .. D'une main adroite elle saisit le bol ou le bouillon repose et l'incline lentement en direction de ses lèvres et en boit de légère rasade ... Elle pose le bol en face de son amie puis une impression de tomber de haut , de très haut s'empare d'elle... Des images défiles , des hurlements et une odeur de souffre et une chaleur insoutenable puis ... Plus rien ...

Elle rouvre les yeux soudainement et se redresse ... L'odeur des pins et de l'herbe , un doux bruit de l'eau qui coule sur la pierre et la sensation de la rosée sous ses doigts ... Elle tourne la tête pour regarder ce qui l'entoure ... La magnifique Forêt de Brocéliande ... elle baisse ses yeux pour observer les plantes qui l'entoure et le nid douillet qu'avait formé son corps d'enfant dans les hautes herbes vertes ... Soudain une pensée traversa son esprit

Foutre-dieu ! Je dois ramener encore des solanacées !

La sorcière se redresse lourdement en tendant ses bras en avant et se redresse sur ses courtes jambes en saisissant un panier d'osier couvert de fleurs , d'écorce et de champignons étranges de diverse couleur et proportion ... Saisissant sa courte dague ou une demi lune superpose une lune entière elle reprend la cueillette en posant les genoux sur l'herbe humide en chantonnant de sa voix calme ... calme a l'époque ...

Durant la nuit du vendredi
Si l'orage nous offre ses pluies
Il convient de la chercher,
Dans les sous bois près d'un gibet...


attrapant d'une main la plante puis grattant le sol avec sa dague jusqu’à voir les racines puis découpe lentement au pied de la plante pour laisser une partie de la racine pour permettre la repousse ... En regardant autour d'elle , elle remarque que ça fait longtemps qu'elle faisait ça , et certainement quelqu'un d'autre car le plant grossissait d'année en année malgré une cueillette constante ... certainement les soins fait aux forêts environnante ... Un sourire se fige sur la figure de la rouquine de nouveau et elle reprend sa chanson macabre que les grands mère chantent a leurs petits enfants ...

Par la lune elle sera éclairée
Du dernier fruit du pendu, elle tire vitalité
Prends garde à elle, elle saura te tuer
Si par mégarde tu veux l'arracher...


Elle se relève lentement en voyant son panier plein , un grand sourire s'affiche sur son visage en imaginant une fois de plus sa mère grommeler un "pas mal" avant de lui tâter le sommet de la tête avec sa main comme une louve s’occupe de son louveteau ... Sauf que cette petite meute n'était composée que de deux membres a la fourrure étrange ... Roux ... Et elle retraverse les hautes herbes en passant par les herbes hautes déjà séparée par son premier passage en chantonnant

Un grand chien noir et affamé
Une bête maudite et condamnée
Au pied de la plante est attaché
Au son du cor est appelé...


Aucun chemin n'était tracés , tout était de mémoire : presque cinq ans de sa courte vie dans cette forêt et elle la connaissait par cœur grâce a sa mère : grands arbres tuait chaque herbes qui se cachait dans leurs ombres hormis de la mousse et des champignons , une légère odeur d'humus plutôt agréable emplissait ses narines et le léger brouillard inquiétant la rassurait ... Par la elle avait déja vu un brigand pendu au bout d'une corde mais durant ces cinq ans son corps était tombé en morceau ... seul restait la corde entourée de plante grimpante , le crane lavé par les animaux , le torse se balançant au gré du vent et les vêtements rapiécé ... en dessous de cet étrange présage les os des jambes et des bras restait au sol brisé par les loups , les chiens et autres animaux sauvage ou abandonné Et elle continue sa chanson

Quand le grand chien vient à tirer
Son cri magique l'a foudroyé
Quiconque entend cette plante crier
Trouve une mort instantanée...


Rentrant dans un endroits plus sombre de la forêt , elle marchait en de travers en regardant le sol ... nombreux sont les brigands qui ont aperçus la fumée de la chaumière et a s'être risqué dans ce coté de la forêt ... Tous mort ... La jeune sorcière prenait leurs lames , armure et les vendait en échange d'outil a tel point que les habitants la craignait ... Mais ne pouvait se passer d'elle ... Soins , poisons , malédictions , divination ... Leurs souhait les plus inavouable était avoué ici ... Comme un bordel de l'ombre ou la mort danse et les animaux broute l'herbe brune et la chaire des victimes de leurs cupidité attiré par le pillage d'une masure abandonnée piégée ... Et elle chante

Si tu recueilles ses racines
Dans un linceul fais les mûrir
Une fois lavées et macérées
Fidèle à toi, elle deviendra...


Une odeur étrange pénetrait l'air ... l'alchimie ... l'odeur des plantes , des bois et une pointe de mort aussi étrangement ... Il était connu que les corps des brigands servaient a la nécromancie mais ils étaient aussitôt enterré ... Si on retrouvait leurs corps ... Il était courant que parfois les animaux étaient plus rapide ... Mais une odeur étrange était la ... L'odeur du souffre ... Elle regarde autour d'elle et aperçoit un objet brillant au sol ... Se rapprochant lentement ... Elle apercoit un corps figé dans la peur et dans la mort au sol ... une pierre lui était tombé sur le crane et cabossé le casque qui ressemblait désormais a une soupière cassée ... Elle regarde autour d'elle mais ...

Grande fortune tu trouveras
Longue descendance tu engendreras
Prospérité tu connaîtras
Si ta mandragore reste près de toi...


Une main se pose sur son épaule ... La chanson mentait ... Que fichait il la ... Et en vie ! ... J'ai peur ... Mère ...
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Umbra
A la suite de son amie, l’Ombre s’empara du bol de son unique main. Elle huma la forte fragrance végétale du bouillon fumant. Umbra reconnut vaguement cette odeur. Elle savait que la décoction n’était pas anodine mais en ignorait une bonne partie de ses effets. La Noiraude jeta un œil à Triora qui semblait déjà loin. L’infusion agissait rapidement apparemment. Sans plus attendre, elle but quelques gorgées du liquide. Était-ce la chaleur ou les vertus des plantes qui étourdirent ses sensations ? Peu de temps après avoir avalé le mélange, Ombeline sentit son corps s’engourdir puis ses paupières s’alourdirent. Elle lutta un instant pour ne pas s’assoupir mais en rouvrant les yeux, le décor, autour d’elle n’était plus le même. En un clin d’œil, tout avait changé jusqu’à son être.

La Bâtarde n’était plus à l’aise dans sa peau. Elle ne sentait plus le déséquilibre de sa carcasse abimée. Elle percevait simplement son corps usé. Ses sens s’étaient aiguisés aussi. Au dessus d’un chaudron frémissant, moult odeurs s’évaporaient dans l’atmosphère. Son nez les reconnaissait toutes sans exception. Ses deux mains s’agitaient avec une grande habilité. Décortiquer telle racine, broyer telle écorce paraissaient inné. Tout ses gestes lui étaient familiers dans cette dimension. Ses yeux ne cherchaient pas les ingrédients, ils savaient où les trouver. De cette petit chaumière reculée, elle connaissait tout : de l’aménagement désordonné aux sombres secrets dissimulés de part et d’autres.

L’esprit préoccupé par la préparation du philtre et en mère distante qu'elle était, l'Ermite ne se retourna pas quand la porte d’entrée s’ouvrit derrière elle. D’une voix perçante à l’accent indistinct, elle questionna :


As-tu trouvé la mandragore que je t’ai demandé, Triora ?

Isolée dans ses pensées, la Sauvage ne remarqua pas le silence de son enfant. Seule l’absence des racines la fit se retourner. Dans son dos, l'imposante masse de sa chevelure flamboyante pesait. Les fourches écaillées de cette dernière lui chatouillaient le creux des reins, voilés d’une simple tunique rêche.

Non, ce n’est pas tout à fait, elle…

Son regard se figea sur le visage de l’indésirable visiteur. Celui-ci étira un sourire malsain tandis que ses cinq acolytes franchirent le seuil à leur tour. Bien que la crainte s’éprit de son être, la Rousse attrapa sa serpe posée sur son plan de travail. Son esprit hypersensible aux ondes perçut le mauvais karma des intrus. A vrai dire, quiconque aurait pu deviner leurs intentions mais les vapeurs toxiques quotidiennement inhalées troublaient particulièrement ses sens et la rendait vulnérable à tous présages. En d'autres termes, la femme était continuellement sous l'emprise de drogues. Ce n’est pas pour rien qu’elle était considérée comme…

Vieille folle, que mijotes-tu encore derrière tes fourrés ? Tu nous prépares un philtre d’amour ou un poison ?

Quelques rires gras résonnèrent entre les murs de chaux tandis que la Folle en question les maudissait en vieux norrois. Un des impudents s’avança vers elle qui brandit instinctivement sa lame courbée.

Que comptes-tu faire avec ça, Sorcière ? Ce n’est pas ton arme, bougresse…

L’homme agrippa sans effort le poignet décharné de l'Ermite et retourna la serpe vers son visage barbouillé de crasse. Sous ce masque de salissures devait sans doute se trouver une peau pâle parsemée de tâches de rousseur. Le regard prédateur de l’assaillant la dévisageait de façon obscène et son sourire carnassier trahissait ses pensées. La Sauvage profita de sa proximité pour souffler à son faciès une pincée de fulgurite, extirpée de l’une des bourses sanglées à sa ceinture. Aveuglé, le malveillant lâcha prise en vociférant. Il recula en chancelant tandis que ses comparses accoururent pour lui venir en aide.

Ah la garce ! Mes yeux ! Ah ! Mes yeux ! Tuez-la !

Malgré le danger, la Rousse ne songea pas à fuir son logis. C’était son territoire et telle une louve, elle se battrait corps et âme pour garder sa tanière. Le poil hérissé, la femme hurla comme ses congénères canidés à la pleine lune. Elle courba l’échine, semblable au félin dominant puis courut dans la pièce pour échapper aux rôdeurs qui voulaient sa peau. Comme un ouragan, la Folle renversait tout sur son passage pour les ralentir. Les parchemins d’incantations interdites, les pages de grimoires censurés par la Sainte Église Aristotélicienne, tous les vélins voletaient dans les airs. A pas feutrés, elle se déplaçait d’un point à un autre en grognant comme un animal.

Dans sa fureur, la Sorcière éclata quelques flasques à terre, libérant des poudres asphyxiantes, des vapeurs infâmes qui les étourdirent un instant. Quand l'un des agresseurs se rapprocha vivement d'elle, elle balança le contenu de sa fiole en main. Tout à coup, en criant à réveiller les morts, le visage de l'homme fondit. Les quatre autres comparses ayant vu la scène tremblèrent de peur devant ce sortilège. L'Ermite n'était pas une magicienne même si tous, ici lieu, en était convaincus. Pour ce coup, elle avait simplement créé de l'acide sulfurique à base de vinaigre et de salpêtre. Afin de les terroriser davantage, la Sauvage les pointa tous du goulot de son poison, accompagnant son geste, d'hurlements démoniaques. Malheureusement, la terreur aviva rapidement la rage et alors que le brûlé rejoignait son compagnon aveugle, les quatre sains se jetèrent sur la Rousse. Comme un fauve en cage, elle se retrouva bien vite cernée et elle se replia dans un coin en gémissant.

Ce n’était pas la première fois que l’Homme lui voulait du mal. Roulée en boule, la Sauvage couinait. Elle n’avait jamais été véritablement humaine. Son attitude primaire prouvait une vie de recluse. La Rousse maitrisait bien des langues mais ne savait dialoguer qu’avec les morts. La voyant user des griffes et des crocs sur les mains hasardeuses, les visiteurs s’amusaient bien de son état sauvage.


C’est qu’elle mord, l’animal ! se moquait le plus téméraire d’entre eux, tandis que les autres s’esclaffèrent. La femme psalmodiait quelques invocations en latin mais les intrus, croyants et superstitieux, s’irritèrent des litanies sataniques.

Allez, fini de jouer, vieille folle ! Tes démons ne peuvent rien contre nous !

S’armant de leur manche, deux des impudents rossèrent la Folle, terrée dans un angle de l’unique salle dans la cahute. La douleur mêlée à la ferveur impie la mit en transe et son chant s’éleva dans les airs tandis que les coups pleuvaient sur son être. Son débit frénétique stressait davantage les hommes.

Faites-la taire ! Faites-la taire !

Finalement, les nerfs du plus sensible d’entre eux lâchèrent. Il empoigna la Sorcière par sa tignasse pouilleuse et la traina au milieu de la pièce. En position fœtale, l'Ermite ne donnait pas de voix à ses maux. Elle souffrait en silence alors que les bottes des assaillants s’écrasaient sur son corps. Ils la piétinaient avec violence, tannant son cuir du plat de leurs semelles.

Soudainement, l'huis s'ouvrit avec fracas et sur le pas de la porte apparut un septième homme accompagné d'une frêle silhouette difforme.


Triora...

Un terrible espoir fit écho dans les paroles de la Mère au sol. Le sourire d'un condamné se grava sur la bouche de la Sauvage qui se contentait de fixer le fruit de ses entrailles pendant que les malveillants se chargeaient de mettre sa chair à nu. La Nécromancienne ne luttait plus, elle connaissait déjà la suite des évènements. Sa fin tragique, elle l'avait lu dans les yeux d'un mort tantôt, elle savait qu'elle le rejoindrait bien vite mais avant il lui fallait encore souffrir de la main de l'Homme. La Sorcière avait prédit tout cela et ne résistera pas à l'assaut du Mal. Si elle pouvait lire le passé, le présent et le futur, elle ne semblait pas pouvoir arrêter le temps ni le modifier.

Umbra, à des lieues de cette réalité parallèle, se tenait dans la même posture que la Sauvage. Sa carcasse abimée, prise de spasmes, s’agitait au milieu de couvertures. Par l’on ne sait quel procédé occulte, la Noiraude partageait les tourments de la Rousse. Cette dernière, d'ailleurs, se nommait Freyja et Ombeline, à cet instant, connaissait cette femme mieux que quiconque, certainement mieux qu'elle-même. Encore plus intime qu'avec sa fille, Triora, la mère léguait ses souffrances à la Bâtarde qui devint l'Ombre de sa déchéance.

Malheureusement pour elles, l'astre blanc trônait encore dans les cieux, prolongeant ainsi leur descente aux enfers.

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Triora
Mère ...

forçée de rentrer dans la chaumière par la lourde emprise de l'homme qu'elle ne pouvait voir , il l'empêchait de bouger la tête en maintenant sa main près de son cou. Il ouvrit la porte couverte de lierre de la chaumière de pierre a l'aide de la pointe de son épée et le temps aux yeux de s'habituer a l'obscurité elle les vit ... Un homme tenant ses yeux dans ses mains ou des perles de sang dégoulinait de ses orbites pour former une flaque ... L'homme au visage brulé qui se dandinait de douleur en hoquetant , ses paupières avaient fondue et l'empêchait de voir . Et sa mère au centre de ce chaos ... Grande plus que la plupart des hommes, les cheveux roux d'une taille presque sans fin cachant son visage creusé de ride marqué par le temps ...

Triora...

La voix résonnait dans sa tête comme un écho sans fin ... Son affreux petit œil observait la scène en tremblant . peu a peu la colère et la peur commençait a faire trembler la pupille alors qu'il y'a peu de temps ... la déformation ne ressemblait qu'a un oeil de petite taille intriguant pour prendre une apparence effrayante qui s'emplissait de larme ... Tandis que son œil d'enfant gardait son apparence infantile ... suppliant ... peureuse ... La froideur du métal se fait soudain sentir sur sa gorge fait créant un affreux frisson. Elle essayait de s'avancer pour prendre sa mère dans ses bras mais la lame entaillait déjà sa gorge légèrement laissant une marque bénigne rouge glisser sur sa tenue... Elle vit les hommes la dévêtir et entendait les songes de sa mère dans sa tête d'un timbre de voix inhabituelle ... doux ... tendre ... Elle ne l'avait jamais entendue Le corps fébrile de sa mère couvert de plaie innombrable s'affichait et la seule a pleurer .... était petit œil ... Et la voix qui ricanait

Les ombres crée par les lumières ! AHAHAH !

Et de sa petite voix rauque a force de trainer dans l'humidité le froid si rassurant et l'ombre qui lui va tant ...

... Maman ...
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Umbra
Les ombres crée par les lumières ! AHAHAH ! rit cruellement le premier à souiller les rondeurs féminines de l’Ermite.

Ce n’était pas la première fois qu’on s’en prenait à son corps de la sorte. Il y a des années de cela, exactement neuf mois avant la naissance de Triora, un homme avait déjà violé son intimité. La souffrance avait été terrible bien plus dure psychologiquement que l’accouchement. Tout ces tourments là, elle n’en avait jamais parlé à quiconque bien que ces rares connaissances se doutaient du poids de ses malheurs. La Sauvage préférait prier les démons, interroger les morts et concocter moult philtres et potions plutôt que de s’apitoyer sur son sort. Là était son exutoire.


... Maman ...

Tout l’être de la Rousse s’agitait sous les coups de reins de l’impudent tandis que les autres attendaient avidement leur tour prochain où ils se damneront dans les chairs vulgairement exhibées. Les mains inquisitrices avilissaient sans vergogne chaque parcelle de cuir féminin, le griffant, le pinçant, le frappant. Le tout sous le regard difforme de la jeune fille sur le seuil. La Mère ne détachait pas ses yeux du visage enfantin, résultat d’une première agression. L’assaillant, une fois soulagé aux creux des reins de la femme, laissa sa place au second. Chacun avait son rythme, ses positions, ses vices et sans aucune pudeur, ils étalaient leurs tocs aux yeux de leurs comparses. Le corps de la Folle subissait difficilement les assauts répétés des malveillants. Elle ne criait pas ni ne trouva une once de plaisir dans toute cette violence. La Sorcière paraissait ailleurs, à milles lieues de cette réalité dégradante. Elle ne semblait même pas toucher par la présence de sa rouquine ni des larmes qui inondaient ses iris malformés. Les agresseurs ne prenaient pas garde à l’inertie de l’Ermite. Ils assouvissaient leurs désirs obscènes. Maltraitant sa peau, déversant leurs flots d’insanités et de foutre, ils jouissaient de leur monstruosité, se déchargeant de toute leur haine aux tréfonds des entrailles de la Sauvage.

Quand tous eurent régalé leurs bas instincts, elle gisait à terre, exténuée. Sa longue chevelure se collait dans son dos en sueur, tous les membres ankylosés. La Rousse exposait sa nudité déshonorée aux yeux de tous. Ses chairs gonflées et suintantes n’avaient plus rien d’enviable et ses rondeurs rougies ne pouvaient plus aguicher même un marin. Elle haletait vivement et malgré les ravages de son corps, elle était encore loin de son expiration. Les visiteurs jugeaient leurs méfaits d’un œil satisfait, le sourire carnassier au coin des lèvres. Tandis qu’ils reprenaient leurs esprits, l’Ombre, dans une dimension parallèle, suffoquait. Les affres qu’elle venait de ressentir s’insinuaient dans sa carcasse et elle voulut s’époumoner pour évacuer toute l’horreur qu’elle avait d’encaisser avec Freyja. Cette dernière avait su garder le silence tout le long de son humiliation mais Umbra, elle, ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas taire toute l’impuissance, tout le mal-être qu’elle avait senti au fond de cette âme. L’Ermite était humaine sous ses apparences et dans cette impuissance, sa seule force resta…


Triora.

Les deux entités échappèrent ce nom de la même manière, un ton brisé empli d’émotions.
Triora, sauve-nous…

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Triora
L'enfant qui n'en est plus une s'agitait pour sortir de la poigne qui la maintenait en place silencieusement , cette lourde main gantelée et froide a la poigne de fer la faisait trembler et pâlir tout autant que le funeste spectacle qui s'affichait devant elle et la suite funèbre qui s'apprêtait a se dérouler encore .

Trop effrayée pour se débattre et agir ses pensées étaient égarée et perdue , son petit œil roulait dans une danse effrayante observant un a un les visages , les blessures et les rires des hommes qui se figeait dans son esprit et dans un violent spasme , un long flot liquide d'une couleur incertaine sort de sa bouche pendant que ses forces la quittait en formant une flaque de vomissure et d'urine autour d'elle ou elle tombe a genoux , l’œil gauche perdu sur sa mère tandis que l’œil fou continuait d'observer les visages pendant que les veines se pète une a une teintant l'océan blanc de ses yeux dans une teinte rouge.

Les images revenant encore et encore dans sa tête sans s'arrêter jusqu’à une leçon de sa mère : une des premières. glissant sa main dans sa manche pour en sortir une fine lame servant a la cueillette ou une demi lune se superposais sur une lune complète , elle se traine lentement vers sa mère pensant arrêter son supplice pour ensuite ... La rejoindre... posant son avant bras gauche au sol et tirant sur son bras pour se rapprocher lentement ... Peu a peu ...

Bonne idée , Chienne impie !

Un violent coup de genou l'arrêta pour replonger ses longs cheveux roux dans le mélange d’où elle c'était trainée ou lentement elle se redressait de nouveaux ... Mais la dague qu'elle avait lâchée se trouvait dans les mains du railleur qui faisait danser la lame dans les airs en la passant de sa main gauche a droite lentement ... Le cauchemar ne faisait que commencer mais déjà l'enfant ressentait l'angoisse de la suite

NON !

Mais il n'en est rien ...
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