Mahelya
Le regard viride se perd dans la symphonie de couleur de la salle. Le cur palpite et la Rousse ne fait pas la maline. Que fait-on maintenant ? Il se passe quoi ? Comment ça s'organise ? * Ahhhhhhhhhhhhhh ! Je veux m'enfuir ! Me cacher dans un trou de souris ! Disparaitre ! * Idiote et naïve, voilà ce qu'elle pense d'elle. En matière de protocole normalement elle se débrouille sauf quand il s'agit d'un Roy, de son Roy. Là elle n'a aucune idée de la marche à suivre et personne ne fut là pour la conseiller, par contre, pas de doute, ils seront nombreux à lui dire qu'elle a fait n'importe quoi. Bref, deux états d'esprit s'opposent. Passionnée et impulsive elle serait bien capable de se mettre à genoux, de faire venir des lanceuses de pétales pour paver de rouge et de rose le sol que foulera sa Majesté, de rechercher un tigre et un éléphant comme présents pour le Roy. D'un autre coté, réfléchie et posée, elle se doute qu'en faire trop peut rapidement devenir dommageable, et peut-être que se mettre un peu en retrait pour laisser agir l'Eclat, l'Aura royale est la solution la mieux adaptée à la situation. Le Hic, c'est qu'elle n'a aucune idée de ce qu'il faut faire à présent. Court instant de flottement où lÉtincelle espère trouver un peu d'aide auprès des Présents. Heureusement Sa Majesté Nicolas Ier semble capter son désarroi, et quelques mots glissés au creux de l'oreille de la Flammèche, arrivent à la calmer d'un coup d'un seul et à lui redonner le sourire. On lui demande de gérer ?! Ok ! ça elle sait faire !
Alors qu'elle reprend un peu d'assurance, le minois aux tâches de Rousseurs s'incline, une génuflexion légère accompagne ce mouvement alors que la voix cristalline s'échappe des purpurines.
- Majesté, me permettez-vous, de vous présenter tous les présents icelieu, le temps que l'on dresse la table et qu'on apporte les plats chauds. Ainsi nous passerons à table ensuite. Cela ne prendra que quelques instants.
La jeune Flamme se redresse et son regard s'accroche à Hubert, valeureux page du Pavillon des Émissaires, qui la secondait avec brio quand elle était Chancelière et qu'elle s'est permise de ramener au Château. Le vieil homme comprend la demande muette, l'apanage de travailler pendant des années avec la même personne, et les ordres fusent déjà. Dans quelques instants, avec la plus grande discrétion, valets et gardes dresseraient une table en "U", celle d'honneur réservée au Roy et sa cour. Les domestiques en rang se tiendraient devant le buffet. Les plats de ce dernier seront alors bien vite déposés sur la table de ripaille. Quelques instants supplémentaires encore, et ils seront accompagnés des fumés délicats des viandes et poissons du service chaud qui envahiraient les narines de chacun, réveillant, on l'espère, les appétits. Bertille, fidèle cuisinière de la Rousse Comtesse, avait donné ses instructions. A n'en pas douter, il ferait bon manger au Château Comtal ce soir.
Laissant tout ce petit monde à la préparation du repas, la Rousse, rapporta son attention sur le Roy, attendant qu'il esquisse le premier pas, pour qu'elle se glisse dans son sillage. Dès qu'il s'arrêterait devant une personne, alors, la Flamme lui présenterait. En espérant qu'elle ait mémorisé les noms et titres de chacun et qu'elle ne fasse pas d'erreur. Note personnelle : Embaucher un Crieur, embaucher un maître de protocole, et se racheter un cur et un cerveau, ça peut toujours servir. Heureusement que la robe bleu nuit aux galon d'or dissimulait les tremblements de ses genoux.
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Alors qu'elle reprend un peu d'assurance, le minois aux tâches de Rousseurs s'incline, une génuflexion légère accompagne ce mouvement alors que la voix cristalline s'échappe des purpurines.
- Majesté, me permettez-vous, de vous présenter tous les présents icelieu, le temps que l'on dresse la table et qu'on apporte les plats chauds. Ainsi nous passerons à table ensuite. Cela ne prendra que quelques instants.
La jeune Flamme se redresse et son regard s'accroche à Hubert, valeureux page du Pavillon des Émissaires, qui la secondait avec brio quand elle était Chancelière et qu'elle s'est permise de ramener au Château. Le vieil homme comprend la demande muette, l'apanage de travailler pendant des années avec la même personne, et les ordres fusent déjà. Dans quelques instants, avec la plus grande discrétion, valets et gardes dresseraient une table en "U", celle d'honneur réservée au Roy et sa cour. Les domestiques en rang se tiendraient devant le buffet. Les plats de ce dernier seront alors bien vite déposés sur la table de ripaille. Quelques instants supplémentaires encore, et ils seront accompagnés des fumés délicats des viandes et poissons du service chaud qui envahiraient les narines de chacun, réveillant, on l'espère, les appétits. Bertille, fidèle cuisinière de la Rousse Comtesse, avait donné ses instructions. A n'en pas douter, il ferait bon manger au Château Comtal ce soir.
Laissant tout ce petit monde à la préparation du repas, la Rousse, rapporta son attention sur le Roy, attendant qu'il esquisse le premier pas, pour qu'elle se glisse dans son sillage. Dès qu'il s'arrêterait devant une personne, alors, la Flamme lui présenterait. En espérant qu'elle ait mémorisé les noms et titres de chacun et qu'elle ne fasse pas d'erreur. Note personnelle : Embaucher un Crieur, embaucher un maître de protocole, et se racheter un cur et un cerveau, ça peut toujours servir. Heureusement que la robe bleu nuit aux galon d'or dissimulait les tremblements de ses genoux.
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