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[RP] Fers & Bouillon - Premier tour

Arthanagor
En lice, ou presque, à L'aube du deuxième jour...

L'aube avait été longue à venir.
Dans le petit matin blême, l'homme se redressa et étira ses membres presque de manière féline, en respirant l'air encore chargé de l'humidité de la nuit.
Il en était toujours ainsi pour lui lorsqu'une échéance, qu'il considérait comme importante, arrivait. Une nuit donc a tergiverser...a essayer de prévoir, d'anticiper ce que serait ce duel.
Les anciens disaient : « Cogito ergo sum »(*)...dans ce cas là, alors oui, on pouvait dire que l'Highlander « était ».
Reste a savoir s'il sera
.

Direction l'enclos des chevaux dans un premier temps.
Dans l'abreuvoir, le Nessien y fait une toilette qui ferait honte à un chat qui l'aide a chasser les dernières traces d'une nuit quasi blanche. Il a l' impression d'avoir la tête prise dans un étau tellement l'eau est fraîche, pour ne pas dire froide , mais au moins elle finit de dissiper les dernières brumes qui baignaient son esprit.
Il est maintenant grand temps de regagne la lice. L'Highlander traverse le campement qui doucement s'éveille, Des têtes à la chevelure plus ou moins hirsutes pointent dans les ouvertures des tentes montées ici et là tandis qu'il marche, en direction de l'arène, faisant voler dans l'air du matin les pans de son tartan aux couleurs des Urquhart ?
Plus vite il en aura fini, plus vite il sera débarrassé de cette boule qui lui remplie le ventre et du goût amer qu'il a dans la bouche
.

Les abords de la lice sont déjà occupés par certains. A croire même que, sûrement par crainte de se faire voler la bonne place qu'ils avaient la veille pour jouir du spectacle, ils ont préféré rester sur place et passé la nuit a picoler jusqu'à plus soif.
Ce qui expliquerait les trognes avinées qui somnolent sur les gradins.
Le Nessien se baisse, et passe entre les traverses de la barrière, en prenant garde de ne pas accrocher son tartan dans l'exercice : Il y a des choses sacrés.
Un rapide coups d’œil sur les présents ; Au vu de l'équipement qu'ils portent, l'Highlander croit reconnaître là quelques participants.
Il pose a cheval sur la barrière l'antique plastron de cuir bouilli qui lui servira de protections puisqu'il en faut une, cherche à reconnaître son adversaire du jour.
P'tain un Connétable, qui plus est de France, ça ne doit pas passer inaperçu !

- An e ? (**) se demande-t-il a voix basse pour lui même en faisant quelques mouvement d'épaules pour s'échauffer.
- Ch'ais point Annie M'sire....P'tain, on avait bien précisé "pour lui même" !!...Si la rouge vous entend l'affubler d'un nom ridicule, 'va finir par faire du crochet avec vos tripes !! et l'homme de partir dans un rire gras. Le Nessien se retourne pour faire face a une trogne couperosée de frais et un sourire édenté.
Il répond d'un haussement d'épaule, lâchant du bout des lèvres à la viande soule.

- Pòg mo Thòn, pòitear (***)...avant de s'écarter de l'individu.

Puis s'avançant, tout en enfilant sa cuirasse craquelée, il demande un peu plus fort:
- Fred de Castelvary ?! Càite bheil e ? (****)


Traduction du Gaélique Écossais et Divers
(*) « Je pense, donc je suis » (Latin)
(**) Est-ce lui ?
(***) Va te faire F..., ivrogne.
(****) Fred de Castelvary ?! Où est-il ?

_________________
Mortimer_
[Combat Maleus VS Morty puis clash aux alentours de la lice.]

Le voila de retour, sur la lice, pour faire face, d'entrée, au borgne/mercenaire/réformé/cousin de la chauve.
Fièrement engoncé dans une cuirasse sous laquelle il a passé chemise molletonnée, il porte aux jambes braies elles aussi doublées de cuire, bottes hautes, et large ceinture à laquelle pend encore le fourreau-vide- de son épée. Il semble presque imposant ainsi attifé même si il grimace, peu accoutumé au poids de l'attirail. Dans sa main, gantelée, il tient rapière, neuve et rutilante. L'arme a été faite à sa main et lui semble légère, même si il n'est pas dupe et sait pertinemment que si l'esbroufe dure, elle lui semblera bientôt peser une tonne. Pour l'heure, il s'escrime à quelques mouvements de sa lame dans l'air alors que la pluie lui dégouline dans le cou, colle ses cheveux à son crâne.
Il mâche son stresse et détaille, quand il apparait, son adversaire.

Départ, et encouragement de la foule pour le d'Assay qui entame les civilités brutalement. Un coup tout en force, paré in extrémiste par le jeune notaire qui chancelle sous l'onde de choc, répercutée dans tout son corps et qui provoque de fait, aucune réaction quand la deuxième touche l'atteint, faiblement.
S'en est trop pour le bourgeois, qui sous l'impulsion de la colère décide d'attaquer et de tenter de mettre fin au combat prestement sachant ne pas avoir la condition pour tenir sur la durée.
Une attaque du côté de l'oeil mort du borgne -parée- puis une autre. Le Montestier sait que si le pasteur doit flancher, ce sera dans cet axe, et il ne se trompe pas car une dernière parade vint à déséquilibrer l'adversaire, déséquilibre que le Bourgeois appuiera d'un coup d'épaule.
Terminé, Maleus est au sol et la lame du félin Mortimer est pointée sur sa gorge. Rictus qui se veut sourire de découvrir ses dents.


Beau combat, mais j'avais dit que je gagnerai.

Son rire que de retentir quelques secondes, il se détourne, fier de lui pour faire face au public. Sauf que l'obèse rousse est là.
Soupire, il la détaille de haut en bas et sursaute lorsqu'elle réclame son arme. Les badauds se regroupent autours d'eux, et bientôt l'écuyère Minah parait et parle. Lui aussi


Allons bon. Point besoin de votre arme pour jacter, la Rouge.

Car il sait que c'est elle, hein.

Si vous souhaitez toutefois en découdre, trouvez vous quelqu'un d'autre, car je me refuse à battre une femme grosse et susceptible. Mes félicitations par ailleurs. Pour votre grosseur.

De lui désigner son ventre, il sait ce que ca représente. L'homme est vide de toute prudence, grisé par sa victoire et légèrement contrarié qu'elle soit entachée de la sorte.Il n'enrobe plus ce qu'il dit, se croyant invincible. Ainsi, après un claquement de langue, il termine.

Enfin. J'ai une nouvelle servante jusqu'à la fin des festivités, soyez bien aimable que de me l'envoyer si vous la trouvez.

Car il ne sait pas qu'elle se trouve derrière lui, la Astana, surement bien furieuse.
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Astana
Et vas-y que je te décoche un petit sourire compréhensif vers la Minah planquée derrière Musteile. Pas facile ta patronne hein ?
Déjà qu'au naturel faut s'accrocher, ma mie... mais alors en cloque, c'est puissance dix. Faut pas frôler la bestiole de trop près.
Tant qu'elle n'a pas d'épée entre les pattes, il y a encore moyen de négocier. Voire de sauver la peau du notaire pour mieux l'abimer.

Ou pas.

Grosse. Grosseur. C'est dit deux fois de trop. Il faut que tu la ferme, Montestier. S'attirer les foudres de la Rouge n'est jamais une bonne idée.
N'empêche que la nordique s'est marrée. Un peu. Et qu'elle fait mine de s'extasier sur la beauté du sol pour planquer le rictus qui demeure.
C'est pas le genre de rire moqueur, mais plutôt de type nerveux. Qui lui confirme que le jeunot a des pulsions suicidaires. Et de sacrées.


- « Enfin. J'ai une nouvelle servante jusqu'à la fin des festivités, soyez bien aimable que de me l'envoyer si vous la trouvez. »

Coup de jus jusqu'au trognon, les tifs se dressent. Et la blonde de se ruer à la rencontre de Mortimer.
Plus de rouge ni de cousin qui tiennent. Juste elle. Et l'insulte faite à son encontre qui ne passe pas.


- « Vous savez ce qu'elle vous dit la "servante" !? »


* SBAFF ! *


La gifle donnée du revers est cinglante et sans appel. Temps de flottement. Ça se regarde vite fait en chien de faïence. Plissement d'yeux. Après avoir dévisagé le brun à qui la joue doit sacrément chauffer, pour bien lui montrer que ouais, elle est en rogne, Blondeur se justifie. D'une voix qui se veut assurée et qui foire un brin.

- « Vous l'avez méritée. »

Carne redressée dans la seconde. Non mais c'est vrai quoi. Si t'es con aussi...
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Ingeburge
[Dans les tribunes]


Les quelques paroles destinées à ouvrir le premier tour des duels parvinrent aux oreilles d'une Ingeburge qui était, comme la veille, douillettement installée dans les tribunes. Le corps serré dans sa mante, les jambes enroulées dans une fourrure et la tête couverte par une capuche, elle se tenait encadrée de sa blonde dame de compagnie Naely et de ses gardes lombards. Ça non, elle n'avait rien perdu des propos d'Agnès de Saint-Just et c'était en fait la première phrase que celle-ci avait prononcée qui lui tournait dans la tête maintenant qu'un rappel des règles était fait, qu'il fallait que le spectacle soit beau. Et ces règles-là, ou à tout le moins l'une d'entre elles, elle n'aimait pas du tout. Depuis qu'elle en avait eu connaissance la veille, elle y avait pensé à plusieurs reprises et avait décidé de ne pas rester là à attendre d'assister à ce qui consisterait à ses yeux un outrage. C'est pourquoi elle se leva brusquement, faisant choir sa couverture au sol et se dirigea, talonnée par un de ses hommes, vers la princesse de Dammartin-de-Goële près de laquelle – près dans le monde selon Ingeburge, c'est suffisamment proche pour ne pas avoir à beugler pour se faire entendre et suffisamment loin pour ne pas primo se manger des postillons propulsés à grande vitesse, secundo ne pas être en mesure de toucher qui que ce soit une fois son bras tendu vers l'avant – elle s'assit gracieusement.

Et la voix qui s'éleva – sans beugler – fut en revanche carrément moins gracieuse du fait de cette raucité toute germanique qui hérissait le moindre mot d'une pique gutturale.

— Savez-vous ce qui serait assurément laid, Votre Altesse royale?
Pure rhétorique. Ingeburge ne posait jamais de question, sauf pour donner dans l'évidence ou se la jouer Socrate essayant d'inculquer quelque enseignement à la masse ignorante. Donc, quoi donc?
— Le duc impérial de Namur, rançonné comme un vulgaire soudard.
Ce qu'il était. Soudard. Pas vulgaire. Encore que le Phœnix n'avait rien d'un jean-foutre parvenu en velours et dentelle comme on en trouvait plein la cours ces temps-ci, ce qui en y réfléchissant constituait peut-être le comble de la vulgarité. Bref. Voilà. Puisqu'Actarius d'Euphor avait décidé de poser les yeux sur l'inaccessible et l'olympien et qu'il avait fini, à force de menaces et de chantage à épouser Ingeborg Magnusdotter von Ahlefeldt-Oldenbourg, il fallait qu'il tienne son nouveau rang, qu'il arrête ses conneries et que nul ne concourt au monde à ce qu'il se la joue nostalgique, genre soldat languedocien mal dégrossi, se raclant la gorge comme un malpropre, semant çà et là ses glaviots et troussant la ribaude dans le foin – pour ce dernier point, il avait sa femme pour satisfaire ses envies. À essayer sous peu d'ailleurs, le temps des moissons approchait.

Donc? Oui, le rançonnement. Ou plutôt, non. Cela ne devait pas se produire. À la vérité, il suffisait qu'Actarius donne un peu de sa personne. Mais voilà, dans un tournoi avec pareil règlement, rien ne garantissait qu'il n'y aurait pas d'autre coup de fouine prévu et puis son cher é-p-o-u-x était bien capable d'avoir une absence. Il fallait donc qu'elle s'y colle maintenant pour ne pas avoir à s'y coller après, quand quelque énergumène tenterait de racketter Honey Sweetie Baby. Car elle aussi, elle pouvait rançonner et ça pour le coup, ce serait vraiment laid.

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[GROS problèmes de co, désolée]
Marvailh
[Combat Arthanagor VS Fred, barrière de la lice]

Marvailh aurait préféré que le combat commence à une heure plus tardive. Les yeux mi-clos, elle est affalée sur la barrière, cherchant une position de jambes confortables, en vain. Elle ne peut en empêcher l'engourdissement.

- Croâ, entend-elle près d'elle.

Elle tourne mollement la tête à sa gauche, et aperçoit Bran, qui, frais comme un gardon, la fixe de ses yeux bruns. Avec envie, elle détaille son plumage dont pas une plume ne dépasse, contrairement à sa propre coiffure, encore plus enchevêtrée que la normale.
Elle se souvient soudain qu'elle ne l'avait plus vu depuis son arrivée à Bouillon, et s'était dit qu'il avait dû se trouver quelques sacs de maïs à piller. Elle sourit. Ça lui fait quand même plaisir de retrouver son vieil ami.


- Madainn mhath*, lui dit-elle. T'étais passé où ?
- Croâ.
- C'est pas une réponse, ça, soupire-t-elle.
- Croâ.

Marvailh hausse les épaules. Il y a des jours où toute discussion est impossible, avec Bran. Elle se concentre à nouveau sur la lice, et remarque que les rangs des spectateurs se sont épaissis. Sont-ils venus voir se battre un étranger du nord, ou bien un noble françois ? Il faut avouer que ce combat est atypique, et Marvailh n'a pas trop eu besoin de se forcer pour se lever à l'aube afin d'y assister. Pour encourager son compatriote, d'une part, mais aussi pour tenter d'apercevoir le sang du nobliau. Elle sait depuis longtemps qu'il ne sera pas bleu, mais c'est toujours ces taches de sang-là les plus assorties aux champs de batailles.

- Fred de Castelvary ?! Càite bheil e ?

L'appel la fait sursauter. Elle jette un oeil exaspéré à sa droite, et comme elle s'y attendait, Arthanagor se tient là, les mains sur les hanches, l'air de rien.

- Non mais ça va pas de crier comme ça de bon matin, grogne-t-elle entre ses dents. An seo, gille** ! ajoute-t-elle sur le même ton que lui en agitant la main dans sa direction.

Il a l'air à peu près prêt pour le combat qui l'attend, et Marvailh pousse en pensée un juron. Elle va certainement perdre le pari qu'elle a fait avec lui, du coup. Elle devrait peut-être commencer à compter ses écus...



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* Madainn mhath : "Bonjour" (le matin), en gaélique d'Ecosse.
** An seo, gille ! : "Ici, garçon !".

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Maleus
Déconnecté, dans ses pensées, le borgne n’avait pas vraiment suivi la discussion entre le jeune paon et la scandinave. D’une certaine manière, c’était d’ailleurs une bonne chose car les taquets voir pire seraient partis illico directions les trognes des deux zozos, le cyclope n’aurait jamais admis d’être la base d’un pari…

Fallait dire que plus le temps passait et que l’heure fatidique du duel approchait, son humeur filait dans le mauvais sens. Il avait toujours eu en horreur les duels, non pas que l’utilisation d’une épée fut pour lui un souci, bien au contraire, mais le coté prévu et cadré d’un tournoi ne lui donnait aucunement l’envie d’en découdre. Bercé aux combats de rues, aux batailles sanglantes et aux rixes de tavernes, l’idée de combattre de manière " propre " sans coups tordus ni bassesses lui paraissait complètement à l’opposé de la nature première d’un combat.

" Pouarf. "

Ce fut la seule réponse qu’il lacha à sa cousine quand il se dirigea vers son adversaire… Allons bon, fallait pas pousser, il n’allait quand même pas se forcer à être joyeux et confiant alors que tout cela l’ennuyait déjà.

************

Ca avait pourtant bien commencé… Il s’était imaginé durant quelques instants ne faire qu’une bouchée du jeunot fanfaronnant mais il s’était bien rapidement lassé. Manque d’action actuel ou faute de concentration, il avait sous estimé son adversaire et en avait fait les frais.

Plutôt doué mais surtout malin, le fanfaron avait exploité d’une manière intelligente le point faible du d’Assay, son œil manquant. Ca n’avait pas loupé au final, après quelques échanges de coups il s’était retrouvé sans trop comprendre au sol, perdant le combat et faisant comprendre de manière non consciente à sa cousine qu’elle avait une sérieuse addiction aux jeux… L’avenir prouverait d’ailleurs qu’elle avait la poisse de ce coté là.

Le pasteur poussa un bref grognement et se désintéressa totalement de ce que pouvait raconter le jeunot et ce qu’il pouvait se passer autours.

Fin de la corvée, je peux me barrer ?

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Mortimer_
La hyaline vient effleurer un instant la joue rendue brûlante par le coup de la danoise.
Sous le choc, le notaire est sous le choc, ébahi, les yeux ouverts à leur paroxysme, la bouche rondelette comme un Ô.
Il ne s'y attendait pas à celle là.

Frottement vigoureux et la chaleur s'étend à tout son visage, donnant à ce dernier une nouvelle pigmentation, rougeâtre, de colère. De fureur même.
La mâchoire se crispe violemment, le regard d'ébène se durcit et se fait assassin. Le Bourgeois oublie un instant qu'il est entouré de gens, et dirige son attention, sa hargne, sur la rasée.


Je l'ai mérité?


Un grondement, craché entre ses dents serrées. Il agite ses doigts, les enserre compulsivement pour évacuer la colère. Non, le Montestier ne perdra pas ses moyens. Pas là, pas maintenant au milieu de cette foule hostile.
Voila, la saveur sucrée de sa victoire est maintenant amère.

De lisser le pan de chemise qui dépasse de sous sa cuirasse, il range son épée au fourreau et expire profondément. Et toujours oublieux de l'environnement, il s'approche de la couturée réformée. Doucement, il lui murmure, son regard dur.


Ca aussi, vous allez le payer.


Car tu n'as qu'une parole jolie danoise, n'est-ce pas? Et tu accompagnera le jeune paon devenu fauve dans sa tente, pour payer de ta personne ce que tu lui dois. L'usufruit d'un pari maintenant additionné à une gifle de trop.

Pour les gens à la ronde et pour le chevalier banneret de Bouillon, il termine.


Je vais me reposer. Si vous souhaitez me parler, vous savez où me trouver Von Frayner. Mais plus tard.

La voix est restée étrangement dénuée d'intonations. Il détaille de haut en bas l'appétissante cousine de Maleus et le pourpre de ses lèvres se hausse en un nouveau rictus.

Quant à vous...Dans une heure. Sous ma tente. Murfès mon valet vous attendra devant.

Il se détourne, vexé d'avoir été l'objet d'un tel dédain, la tête pleine de ce qu'il allait faire subir à la d'Assay, et cette pensée, elle, fut réconfortante. Un peu.
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Arthanagor
Ça gêne aux entournures...
Il fait quelques mouvements plus amples pour essayer de gagner un peu en aisance tout en maudissant l'inventeur de la cuirasse. Ces trucs là, c'est pour les ventres mous !!
Voilà précisément a quoi il pensait a cet instant.

Ah ça, et au fait que son adversaire n'était toujours pas là.
Pourtant un grand gaillard en armure étincelante ça doit bien se remarquer non ?...Peut être qu'il n'a pas appelé assez fort.
Le Nessien se prépare donc a un nouvel appelle, gonfle ses poumons, prêt a donner de la voix quand
 :
- An seo, gille !...Arth tourne la tête.
Marvailh ! C'était presque prévisible qu'elle soit là, même si son combat a elle devait avoir lieu l'après midi. Et puis qu'est ce que c'est que cet appelle en plus « An seo, gille ». Elle le prend pour un commis de taverne ?
Ses bottes soulèvent quelques nuages de poussières lorsqu'il se dirige vers elle.
Il la salue:

- 'dainn mhath, … Ciamar a tha sibh ? (*)...avant d'ajouter un sourire en coin...on dit les femmes fortes en dissimulations , voir simulations, mais là vous faites fort...je m'attendais a devoir combattre un homme !...il lève un sourcil interrogateur...on m'aurait caché des choses ?

Puis s'accoudant à la barrière, il s'étire un peu,
Le Vieux Gilmore disait qu'en ce qui concerne le maniement de l'épée, la souplesse est un gage de victoire , et le Nessien comptait bien ne pas mordre la poussière
.
- Tha sin tràth (**)...dit-il...votre duel n'a lieu que cet après-midi.
Il suspend ses étirements, et porte à nouveau son regard sur elle en demandant, narquois
- la crainte de perdre votre pari ?...dont la mise n'a pas été fixé d'ailleurs...ou celle qu'il m'arrive malheur ?

Traduction du Gaélique d’Écosse.
(*) Bonjour,...comment allez-vous ?
(**) Il est tôt...

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