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[RP] "Poularde braisée façon Andh"

Andhara_velvet


Depuis que son brun avait perdu la vue, forcément les plats qu'il cuisinait parfois n'avaient plus embaumés la cuisine de Germigny de leur saveur.
Andhara, gloutonne de son état depuis environ huit bons mois avait pris l'habitude d'être bien servie et surtout par lui. Du moins quand elle ne piquait pas dans la réserve en cachette.
De fait, un matin, alors que son estomac recommençait à crier au scandale de la famine, elle s'était donc dirigée vers ladite réserve pour le soulager momentanément.
C'est alors qu'en remontant de la cave, un jambonneau sous le bras et une bouteille de cidre dans l'autre main, qu'elle vit la cuisine pour la première fois.
Bien-sûr, elle y était souvent passée mais jamais avant, elle ne l'avait vraiment regardée et ce fut comme un choc, ou, plus exactement, un déclic.
Zel était aveugle… alors ce serait à elle de subvenir au remplissage de leurs panses respectives.
Mais, parce qu'il y a forcément un "mais", surtout avec la rousse… mais Andhara ne savait absolument pas cuisiner ; et voilà que l'idée farfelue lui vint maintenant de faire la popote.

Posant sur la longue table centrale ce qu'elle avait ramené de sa "chasse" effectuée dans les caves Champlecyennes, elle regarda autour d'elle, poings posés fermement sur ses hanches qui se voyaient de moins en moins avec la rondeur de sa grossesse qui arrivait à terme.
Elle se frotta les mains et attrapa un tablier comme elle avait parfois vu faire le brun, celui-ci ne couvrant surtout que la demi-sphère portée en avant.
Tout à coup, ce fut un millier d'idées qui lui vinrent en tête de préparer pour faire plaisir à son brun et lui montrer qu'elle pouvait cuisiner pour eux, qu'il n'aurait pas à s'en faire.
(Mouai, ça reste à prouver mais c'est ce qu'elle imaginait en tout cas.)
Voilà donc une rousse à moitié affamée prise soudainement d'une lubie incroyable. "L'enfer est pavé de bonnes intentions", c'est bien connu !

Elle redescendit donc dans la cave et fit quelques allers-retours pour remonter toutes sortes de victuailles qui n'avaient rien à voir les unes avec les autres, poisson en saumure de sa terre natale, farine, cidre de Bretagne, vin de Flandres, confit de canard du sud-ouest… sans compter les choux, prunes séchées, tomates, topinambours, châtaignes, potiron, champignons, carottes et on passera sur le reste de la liste fort longue…
Entre deux de ses allées et venues, elle croisa l'intendant qui semblait se demander quelle folie avait encore saisi la rousse cette fois et elle l'interpella.

Ah ! Victor, vous tombez bien ! Aidez-moi donc à remonter ici tout ce qu'il y a de la cave, j'vous pries !


Toute la cave… ? Ma Dame… souhaite inviter… ? demanda-t-il prudemment.

Dîtes pas d'basinerie, Harold, j'veux cuisiner c'est tout ! allez au boulot !


Bien… Ma dame… vous noterez qu'il n'avait même plus cherché à la corriger sur son nom…
Il s'exécuta donc et une fois ses obligations finies auprès de la pseudo vicomtesse, la laissa respectueusement à ses préparatifs et poussa un ouf !
Néanmoins, il cru bon d'aller avertir le vicomte de la soudaine folie de sa femme, mais bien-sûr en restant des plus courtois, comme à son habitude.

Pendant ce temps-là, la rousse qui n'avait pas la moindre idée de la façon dont préparer un potiron, regarda la chose avec un air dubitatif avant de faire le choix du hachoir à viande pour le couper en deux.
Une curieuse idée de plus, ne reconnaissant pas la chose, elle décida de le goûter cru, action qui lui fit recracher le tout avant de regarder de travers un poulet encore vivant dans sa cage de roseaux.
Elle se rappela soudain qu'il y avait un livre de recette que gardait Zel quelque part et elle finit par mettre la main dessus.
Feuilletant les pages elle trouva enfin ce qu'elle cherchait… "Poularde braisée".

Bah, ça devrait pas être compliqué et au moins je saurai ce que j'mangerai, pensa-t-elle tout haut.

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Zelgius
Depuis la mort de Kateline, l'aveugle n'était plus que l'ombre de lui-même. Les derniers événements survenu dans un laps de temps des plus court avaient fini par avoir raison de lui.
Combien de temps était passé depuis ? Pas assez, beaucoup trop. Et pourtant ça continuait. Pourquoi ne s'était-il pas arrêté en même temps qu'elle ?
Pendant combien de temps avait-il tenu le corps sans vie de sa filleule, hurlant à en perdre la voix autant qu'il avait perdu la vue...

Certes, il avait déjà eu à faire à la mort. Bien souvent il l'avait même donné lui-même. Etait-ce là une punition ? Non, assurément non ! Et pourtant, toute personne saine d'esprit se serrer ronger les sangs pour trouver en quoi il avait pu fauter au point de perdre ceux qui lui étaient proches.

Qui serait le prochain ? Dans combien de temps ? Des questions qui passaient dans l'esprit du Dément. Depuis qu'il était devenu aveugle il avait bien plus de temps pour réfléchir, ne pouvant plus voir ce qui l'entourait et donc n'étant concentré sur rien de précis.

Des heures... Des jours ? Peut être bien une journée, oui. Combien de temps avait-on mis à le retrouver dans le salon de l'hôtel de Kateline ? Comment avait-on réussi à le détacher du corps de sa filleule ? Le trou noir !


Monseigneur... Votre épouse, elle a remonté la grande majorité de la réserve tertiaire... Elle souhaite cuisiner.

Quand Paul était-il entré ? Et pourquoi lui parlait-il de la réserve tertiaire ? Ah oui... Parce qu'il avait fait séparer les réserves depuis qu'Andhara vivait avec lui !

Norf... Je vais aller lui parler alors.

Et il se leva, attrapant la canne qu'il avait disposé à exactement une coudé de son fauteuil. Comme tout le reste depuis qu'il était aveugle en vérité. Tout était dorénavant sujet d'habitude. Alors il aurait du trouver des occupations ailleurs. Et il en avait avant. Avant la mort de sa filleule. -Ouai, je rabâche et alors ! Il est en deuil, là !-

Arrivé dans le couloir précédant la cuisine, il sentit l'odeur de divers choses qu'il connaissait. Mais tellement d'odeur l'assaillaient en même temps qu'il aurait été bien en peine de toutes les distinguer.


Andhara, pourquoi avoir déménager la réserve ?

Il n'allait pas lui dire qu'il y en avait deux plus grandes, une de la même taille et une dernière plus petite... Non.
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Andhara_velvet


Voyons, voyons… comment faisait sa mère quand elle faisait le repas ? Andh avait le plus grand mal à se rappeler de ce genre de détails, il faut bien dire que la plupart du temps, elle était plutôt dehors à s'occuper des chevaux avec son père pendant que sa mère faisait la cuisine. Celle-ci avait depuis longtemps laissé tomber l'idée de vouloir lui apprendre ce genre de rudiment, voyant bien que ça ne servait à rien… à son grand dam.
Mais à présent la rousse était en difficulté. Bon réfléchis, réfléchis, se dit-elle. Ah oui ! Une marmite et de l'eau !
C'est déjà un bon début ça !

Bon elle trouva rapidement la marmite déjà suspendue à la crémaillère de la cheminée mais… elle était vide….
Pfff, bon de l'eau, pensa-t-elle tout haut. Elle se saisit d'un seau pour aller demander à une servante qui passait par là d'aller chercher l'eau en question, lui refourgua le seau dans les bras et retourna à son nouveau terrain d'entrainement. La cuisine.
Elle se pencha sur la longue table où une partie des denrées avaient été entreposées et chercha des yeux quelque chose…
Des panais, des panais… mais y en n'a pas on dirait Grrhaa ! Pour une fois que je me rappelle d'un truc qui se mange ! ben oui elle râlait toute seule dans la pièce, tournant à moitié en rond puis décida de voir ça plus tard…
Tans pis, on va mettre… euh ça… puis ça… et ça… et sans prendre la peine d'éplucher quoi que ce soit, elle balança dans le chaudron, poireaux, châtaignes, et pommes et mit tout sur le feu. Au moins le feu était déjà prêt.
Elle reporta de nouveau son regard sur le volatile aperçu plus tôt… Toi mon coco, tu passeras pas la journée, lui dit-elle en le pointant d'un doigt accusateur.
Elle poussa du bras quelques marchandises pour faire un peu de place sur la table et sortit le poulet effrayé de sa cage en le saisissant par le cou.
Elle le posa d'abord sur la table mais bien-sûr il ne fallait pas s'attendre à ce que celui-ci reste en place et aussitôt il ne perdit pas l'occasion de le faire. Elle qui s'était retournée pour trouver un couteau dans tout le fourbis monumental qu'elle avait crée dans la salle, quand elle le mit enfin la main dessus et se retourna à nouveau, elle put constater l'absence de son gibier.
Voilà une rousse hébétée, un couteau de boucher à la main prêt à trancher et qui se demande soudain où est passé son oiseau.
Premier réflexe, regarder sous la table et le volatile était déjà en train de tourner en rond dessous en cherchant une issue de secours. La voilà donc maintenant à quatre pattes, essayant d'attraper la volaille qui commence à glousser et à se débattre, voletant de temps à autres en laissant quelques plumes au passage.
Et de lui "courir" après, avec son ventre de 10 kilos au moins qui traîne presque par terre, tout en essayant de lui couper une patte pour l'arrêter. Mais en vain.

Mais ne comptons pas sur Andh pour se laisser avoir ! Grhaaa, je vais pas me laisser faire par un bête oiseau, ça non !
Attends toi mon coco, on verra lequel des deux est le plus malin
, lui dit-elle dans un sourire carnassier en lorgnant l'œil visiblement éteint d'intelligence de l'animal tout en se relevant.
"Il faut un piège" se dit-elle "mais ça mange quoi un poulet ? Ah oui des graines !" Prenant donc des grains de maïs dans un grand sac, elle les mit par terre dans un endroit où il y avait le plus de place et attendit, cachant son couteau dans son dos, en prenant l'air le plus innocent du monde.
Marchera ? Marchera pas ? ça marche ! L'appel de l'estomac est toujours le plus fort, n'en doutons plus. Elle tente de se rapprocher, il se recule un peu, alors reprenant quelques grains de maïs, elle s'approche de nouveau en lui tendant le maïs. L'oiseau est méfiant mais finalement ne doit avoir que peu de mémoire ou de jugeote et vient lui picorer dans la main. Et clac ! D'un geste vif, elle l'attrape par le colbac.
Celui-ci se débat comme il peut en s'étouffant à moitié des graines pas encore avalées, gloussant de plus belle en agitant ses ailes et ses pattes dans tous les sens.
Tachant de le coucher sur la table pour lui couper le cou, ce fut une bataille acharnée qui se jouait en ses lieux peu communs aux combats. Enfin elle le tenait ! Mais…
Mais elle avait besoin de son autre main pour lui trancher le cou, or elle le tenait de ses deux mains et se trouva d'un coup bien impotente de ne pas avoir un troisième bras.
Relâchant donc les pattes griffues de la poularde pour prendre son couperet, il recommença à se débattre et elle finit par plus ou moins l'immobiliser sous son bras. Cheveux en bataille, essoufflée mais "vainqueuse". Elle s'apprêtait enfin à mettre fin à ses jours quand Zel entra. Yeux écarquillés en le regardant avec surprise, la cuisine était devenue un champs de bataille sans nom.

Je… Euh… Un instant avant qu'elle ne reprenne ses esprits puis répondit plus intelligiblement. Mais non, je déménage pas, je veux juste cuisiner ! Regarde-toi ! T'es plus maigre qu'une mouche qu'a pas mangé depuis huit jours ! lui balança-t-elle en agitant sa main toujours occupée de son couteau.
C'est ce vieux corbeau d'Edouard qui a vendu la mêche, je parie Pffff ! Je voulais te faire une surprise.
Et pendant qu'elle s'était battu et qu'elle parlait, elle avait laissé sur le feu les légumes qui cuisaient dans la marmite sans eau. Cuisaient… avant oui, mais à présent, ils sentaient le roussi ! Et là-dessus, la servante arriva avec son seau d'eau, toute timide et sans avoir quoi faire.

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Zelgius
Cuisiner ? Pour quoi faire ? Il ne mangerait pas. Et puis cette odeur ! Ça puait le grillé en fait.
Et le bruit, qu'est ce qui jactait ainsi ? Une poule ? Depuis quand avait-il des poulets en vie dans ses sous-sol ? Paul, assurément...


Tord donc le cou de c'te bestiole, elle m'énerve !

Ou comment donner la solution miracle sans même savoir qu'Andh en avait besoin !

Et il a eu raison de me prévenir... Qu'as-tu mis sur le feu ? C'est bon pour le débarras en tout cas...

Un peu plus et la servante lui rentrait dedans avec un seau d'eau...

Norf ! Qu'est ce que c'est que ça ? Pourquoi apporter de l'eau maintenant alors que tu en as déjà sur le feu ?

Bah oui, logique, on met d'abord l'eau sur le feu et ensuite on plonge ce qui doit cuire !

Tu as bien mis de l'eau sur le feu ?

A ce demander pour le coup... Il n'avait pas fallu bien longtemps pour que l'odeur d'aliment carbonisé ne vienne emplir la pièce.

Et puis... Je croyais que tu ne savais pas cuisiner ? M'aurais-tu caché ce talent ? Talent qui devait t'être bien utile par le passé.

Et oui, pour le Champlecy, on ne survit pas bien longtemps si on ne sait pas se faire à manger avec ce qu'on trouve de-ci, de-là. En tous les cas, le voilà s'approchant de la table pour juger par le touché de ce qui y était présent. Et ce qu'il découvrit ne fut qu'un vaste capharnaüm !

Toi-là avec ton seau d'eau ! Pose le et arrange moi cette table. Un peu d'ordre dans tout ça... Tout de suite si tu ne veux pas finir comme ce poulet.

Le Dément avait déjà tué quelques uns de ses domestiques pour moins que ça par le passé. Plus aucun depuis qu'il avait perdu la vue. Il faudrait qu'il donne à nouveau l'exemple.

Et je n'ai pas faim.

Ou comment conclure en beauté ! Pour l'instant.
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Andhara_velvet


Tord donc le cou de c'te bestiole, elle m'énerve !

Tordre le cou ? Ah ben oui, les solutions les plus simples sont souvent les meilleures en fin de compte. Et de planter son long couteau dans la table pour finalement s'exécuter. Crac ! Plus de gloussement, plus de griffes qui se débattent. ouf.

Et il a eu raison de me prévenir... Qu'as-tu mis sur le feu ? C'est bon pour le débarras en tout cas...

Quoi ?! On va pas l'jeter ! c'est juste… euh… un peu doré c'est tout, dit-elle an lâchant négligemment le corps sans vie du volatile sur la table avant d'aller voir ce qui ressemblait maintenant à du charbon…
C'était… enfin j'veux dire c'est…Arf vite trouver une réponse, c'est des Panais ! Euh… Cuits au four ! Ou comment essayer de rattraper ses conneries en essayant lamentablement d'être convaincante.


Norf ! Qu'est ce que c'est que ça ? Pourquoi apporter de l'eau maintenant alors que tu en as déjà sur le feu ?
Tu as bien mis de l'eau sur le feu ?


Ben vi, bien-sûr… ! Pff dur dur de vouloir prouver qu'il peut compter sur elle si elle ne sait même pas ça ! Et pour le coup, elle est aussi grillée que ses topinambours ! Enfin ses poireaux, pommes et autres auquel on ne pourra plus donner de nom à présent.

Et puis... Je croyais que tu ne savais pas cuisiner ? M'aurais-tu caché ce talent ? Talent qui devait t'être bien utile par le passé.

Vi enfin je sais… mais sans savoir… je… euh…
Elle poussa alors un long soupir dépité et referma le couvercle sur la marmite et son contenu littéralement carbonisé.

Vi, t'as raison, j'suis nulle en cuisine… Et d'abdiquer sans trop avoir le choix, reconnaissant sa triste défaite…


Toi-là avec ton seau d'eau ! Pose le et arrange moi cette table. Un peu d'ordre dans tout ça... Tout de suite si tu ne veux pas finir comme ce poulet.

Ah mais non alors ! Pas question de tout ranger ! dit-elle en croisant les bras devant elle. Ma… Se… Rhaa Jeannette ! Bon sang je m'rappellerai jamais d'tous ces noms, bref !
Posez l'seau ici, mon p'tit, ça ira
, dit-elle en lui indiquant un endroit à terre, au coin de la table près duquel elle se trouvait.


Et je n'ai pas faim.

Reprenant du poil de la bête en entendant cette dernière justification du brun, elle se ressaisit aussitôt et lui rétorqua en tapant du pied :

JE VEUX CUI-SI-NER ! Et tu m'en empêcheras pas, ça, pas question !
Caprice ? peut-être bien et au vu de l'approche de l'accouchement, il était fort à parier que les hormones jouaient pour beaucoup dans cette nouvelle lubie.

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Zelgius
Quand l'avait-il entendue se perdre ainsi la dernière fois ? Jamais en fait ! Sauf peut être quand elle était revenue de Saumur pour lui apprendre qu'elle était tombée grosse un peu plus de huit mois avant.

Norf de norf !

Bien comme réaction, non ?

Tu veux cuisiner... Mais tu ne sais pas cuisiner... Tu as conscience que ça ne sert qu'à gaspiller de la nourriture ? Et encore, je suis gentil, je ne parle pas des ustensiles qui vont avec.

Bam, ça c'est fait !

Si il avait toujours eu ses yeux, il aurait pu voir dans quel état elles se trouvaient. Andhara ET la cuisine. Mais il ne les avait plus, aussi devait-il se fier à son ouïe.


Jeannette, vide la chose qui est au dessus du feu et remplace la par une marmite d'eau... Ensuite, sors.

Il baissa le visage à peu près vers celui de sa Vicomtesse, la fixant de ses yeux vides et ; tout en serrant le pommeau de sa canne ; reprit la parole.

Si tu veux cuisiner il faut que tu apprennes. Et je n'ai pas envie que les trois quarts de ma réserve disparaissent dans ton apprentissage.

En s'approchant de la table, il déposa la canne à un endroit où il pourrait facilement la retrouver et posa la main à l'endroit où le son du métal avait percuté celui du bois.

Que comptais-tu faire avec ça ? Couper les pattes de ta bestioles ?

Un couperet au premier touché. Ce qu'il utilisait pour découper ses victimes... Avant. Il se retourna alors là où se trouvait Andh aux derniers sons de sa voix.

Que veux-tu préparer ?
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Andhara_velvet


Dépit. Colère. Frustration. énervement. Raison. raison ? Mais qu'est-ce qu'elle fait là celle-là ? Ah ben oui, pas trop le choix face à l'évidence des dires de son brun.
Il avait raison. Elle ne savait pas cuisiner.
Regardant toutes les denrées posées sur la table, entre autres, elle poussa un léger soupir mais celui-ci ne fut tiré surtout qu'à la vue du regard mort de son amant.
Dieu qu'elle détestait ce regard qu'elle avait connu si expressif avant. Certes, on n'y lisait plus la folie d'avant mais ce n'était pas pour autant que celle-ci avait disparue.
Pire même, on ne la devinait plus quand elle prenait possession du Champlecy.
Mais cette fois-là, c'était la rousse qui perdait la raison. Non pas au point de notre spécialiste zelgiusien, non ; mais poussée par son excitation du moment - hormones quand tu nous tiens ! - qui l'avait amenée à cette envie farfelue d'apprendre à cuisiner.

Pendant que ladite Jeannette exécutait la demande du maitre des lieux, elle observait Son Zel - ben oui, faudrait pas lui dire le contraire - mais cette étude fut de courte durée alors qu'il s'était tourné vers elle pour lui parler…


Si tu veux cuisiner il faut que tu apprennes. Et je n'ai pas envie que les trois quart de ma réserve disparaisse dans ton apprentissage.

Puis il s'approcha du couperet qu'elle avait planté plus tôt dans la table. Un instant, elle voulut rétorquer à sa "médisance" bien justifiée, il faut l'admettre, mais elle s'arrêta net, se surprenant à craindre qu'il ne se coupe, mais il n'en fut rien et elle poussa un bref soupir de soulagement. Le perçut-il ? Elle ne le savait.


Que comptais-tu faire avec ça ? Couper les pattes de ta bestioles ?

Non le cou. Dit-elle d'un ton mort, éteint, vaincue.

Que veux-tu préparer ?

Et là… le blanc. Elle ne sait plus quoi répondre à cette question pourtant des plus simples.
Elle regarde la Jeannette qui termine de mettre la nouvelle marmite avec de l'eau sur le feu et finalement quitter les lieux. Ce n'est qu'après son départ qu'elle accepta de répondre.
Mais chose à laquelle elle ne s'attendait pas, elle répondit, d'une voix chevrotante qui s'étrangla à son premier mot : Une poularde braisééééééée… !! Acheva-t-elle en sanglots démesurés. Aaaaah ! Les émotions d'une femme enceinte n'ont d'égal que la puissance de ses hormones !

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Zelgius
Plusieurs bonne minutes passèrent avant que la cuisinière en herbe ne se décident à révéler son plan. Une poularde braisée. D'où la présence d'un poulet vivant, très certainement.
Mais il ne fallait pas demander de raisonner normalement au Champlecy en ces temps plus que difficile, déjà qu'en temps normal il avait du mal à raisonner de manière "commune"...


Une poularde braisée ? M'enfin... C'est un des plats les moins simple de la liste !

Oui, il se souvenait de toutes les recettes qu'il avait un jour préparé et de celle figurant dans l'ouvrage qui servait de registre à recettes. Mais celle-ci, il ne l'avait jamais réussi.
A dire vrai, il en avait été empêché. Sur la passe de terminer sa préparation, il avait été attaqué par un groupe qui avait fini dans l'oubli depuis plusieurs années. Et l'un des attaquants avait fini la tête dans la marmite.

Bref !


Tu as lu la recette quelque part ?

Avait-elle sortie la recette de ce même registre dont il s'était souvenu à l'instant ?

Ou un souvenir ?

L'enfance, l'avant Berry, l'avant lui. En fonction, le résultat serait différent !

La question qui subsistait en revanche était la suivante : "Si il n'avait pas faim, pourquoi allait-il l'aider à préparer ce repas ?"
Peut être les pleurs qu'il entendait ? Il ne l'avait entendu pleurer ainsi qu'une fois : 8 mois plus tôt. Même pour la disparition de son frère elle n'avait pas céder ainsi aux émotions...

Là, tout de suite, si il n'avait pas été vide de tout, il l'aurait prise dans ses bras comme la première fois ! Mais ils n'étaient pas à la première fois...

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Andhara_velvet


Emotions exacerbées à l'extrême, Andhara, celle qui s'était construite une si épaisse carapace, venait de craquer.
Craquer comme jamais auparavant mais ses pleurs se turent assez vite en entendant la réflexion, presque froide de son brun.
Son brun, à dire vrai, qui avait bien changé depuis la mort de sa filleule… et elle s'était bien gardée de lui dire qu'il en était responsable, qui plus est. Cela n'aurait sûrement pas arranger son cas, déjà bien compliqué par le fléau de la folie des Champlecy dont il avait hérité.
Un instant, elle renifla doucement comme pour se remettre d'un orage déjà passé et prit un linge pour se moucher avant de répondre :

Un poulet qu'on met cuire sur les braises, ça doit pas être si tordu quand-même ! j'sais qu'j'suis pas un cordon bleu mais c'pas la peine d'vouloir me ménager. Pi la marmite c'était pour les panais mais y en n'a pas. Oups ! n'avait-elle pas dis plus tôt qu'elle en faisait cuir ? Tant pis, c'était trop tard. Elle n'était plus à une révélation près, maintenant.

Où j'l'ai pris… hmm… dans l'codex là… ! Dit-elle en faisant un geste évasif vers la table où elle l'avait supposément laissé… Sauf qu'il n'y était plus.
Argf ! Mais il est où ? j'l'avais y a un instant, c'est la faute du poulet ça ! Si il m'avait pas fait cavaler dans toute la cuisine c'te satané zozio !

Elle soupira en regardant le cadavre encore chaud de la volaille qui avait gardé dans l'œil un air ahuri, la langue pendante en gisant sur la table.
Elle le souleva par les pâtes, qu'elle n'avaient jamais eu l'intention de couper - ben oui, pourquoi faire ? Faut bien tenir l'oiseau par quelque part pour le mettre au feu ^^, et l'observa d'un air en biais.
Bon il a eu son compte là, on peut l'mettre à cuir maint'nant, non ?

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Zelgius
Ou comment ne même pas se rendre compte de la détresse de sa rousse ? En même temps, il n'avait jamais eu cette qualité auparavant et se servait de sa vue pour repérer les signes indiquant les instants où il se devait de faire mine de quelques sentiments.

Chose qu'il ne pouvait plus faire maintenant et vu qu'il n'avait jamais prêté attention aux autres signes indiquant telle détresse. Et en plus de ça, il était lui-même en pleine phase de détresse. La première fois depuis... Depuis le début.

Sa folie, d'ailleurs, avait changé depuis le jour de l'incendie. Il ne voyait plus les fantômes de son passé mais en revanche... Il les entendait d'autant plus clairement. Et ce qu'il entendait n'était pas pour plaire.


Pas de panais... Alors qu'est-ce que tu faisais cuire ?

Question qui n'attendait pas vraiment de réponse et qui avait surtout attiré par le bruit d'éléphant l'ayant tiré de ses pensées. Il n'avait jamais vraiment compris ça non plus : le bruit produit par ceux qui se posait quelque chose sur le nez. Car c'était bien de cela qu'il s'agissait ! Quelqu'un venait de se moucher et ce n'était pas lui, de toute évidence.

Je connais le codex dont tu parles. Surtout que c'est le seul qui est à Germigny. Mais tu n'as quand même pas pris le plat le plus simple à préparer comme terrain d'entrainement.

Il se tut une seconde puis reprit avec l'esquisse d'un sourire sur le visage.

Un peu comme si tu me demandais de courir sur dix mètres.

Bonne comparaison, si si !

Il faut que tu plumes ta bestiole avant de la faire cuire. Sauf si tu veux manger les plumes avec ?

Sait-on jamais, les envies d'une gazoute grosse ne sont jamais normales ! Et soudain, l'une des informations lui parvint complètement.

Cavaler dans toute la cuisine ? M'enfin, mais... Pourquoi ?
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Andhara_velvet


Pas de panais... Alors qu'est-ce que tu faisais cuire ?

Bouche ouverte, bée, elle ne sut que répondre et ne s'attarda pas sur l'éventuelle réponse à faire puisqu'il passait déjà à autre chose…

Je connais le codex dont tu parles. Surtout que c'est le seul qui est à Germigny. Mais tu n'as quand même pas pris le plat le plus simple à préparer comme terrain d'entrainement.
Un peu comme si tu me demandais de courir sur dix mètres.


Encore une fois, elle aurait voulu répondre. Répondre qu'il pouvait très bien courir une telle distance, même sans voir.
Mais elle fut coupée dans sa volonté de répondre, portant d'abord une main à sa rondeur qui se contractait ; geste que le brun ne pouvait bien-sûr pas voir.
Puis il reprit alors qu'elle oubliait déjà la contraction précédente.


Il faut que tu plumes ta bestiole avant de la faire cuire. Sauf si tu veux manger les plumes avec ?

Là, sa question autant que sa surprise prirent les devants : Le plumer ? J'pensais qu'les plumes brûleraient sur les braises… m'enfin ! Bon, si t'y tiens…

Et de reprendre la volaille inanimée pour la plaquer contre la table et lui arracher les plumes par poignées. Il était évident qu'elle n'avait jamais plumé quoique ce soit de sa vie car chacun sait qu'on ne procède pas ainsi et que cela doit se faire avec une certaine minutie.
Alors que pendant sa tache, elle observait en même temps la table devant elle, elle aperçut le codex qu'elle ressortit de sous… sous les paquets de plumes en fait.

Ah ben j'ai r'trouvé l'codex, il était juste là.
Reprenant la page qu'elle avait trouvée, elle lut la recette à haute voix en même temps que son arrachage de plumes…



Citation:
1 poularde vidée de 2,2 kg environ
– 2 bouquets d'estragon
– 75 g de beurre – 1 échalote
– 15 cl de vin blanc
– 50 cl de crème fraîche
– sel, poivre

Dans une petite casserole faire fondre le beurre, le retirer du feu, enlever l'écume blanche qui se trouve à la surface et laisser le petit lait qui s'est déposé dans le fond de la casserole.
Ne conserver que le beurre translucide. Réserver ce beurre clarifié dans un bol Blablabla (au bain-marie, avant utilisation.)
Laver, effeuillé l'estragon, l'égoutter et l'assaisonner de sel et poivre.
Mettre la volaille dans un cocotte et verser dessus le beurre clarifié, faire dorer la poularde sur toutes ses faces à feu moyen. L'arroser souvent avec le beurre clarifié.
Eplucher et couper Blablabla (finement) l'échalote. Mettre la poularde sur le dos et Blablabla blabla(ajouter, l'échalote, le vin blanc, 15 cl d') …eau et un quart de l'estragon frais. Couvrir la cocotte et faire cuire au four 15 mn, tourner la poularde sur le coté faire cuire 15 mn, tourner la poularde sur l'autre coté et cuire encore 15 mn.
Sortir la poularde et réserver au chaud.
Mettre la cocotte sur le feu et Blablabla blabla(faire réduire le jus de cuisson de moitié.) Ajouter la crème fraîche et l'estragon restant (réserver les plus belles feuilles pour la décoration).
Laisser réduire jusqu'à obtenir une consistance sirupeuse. Rectifier l'assaisonnement, puis passer la sauce au chinois en pressant bien les feuilles d'estragon pour en sortir le jus.
Déposer la poularde sur un plat Blablabla (de service, la )napper de sauce, décorer avec quelques feuilles d'estragon frais.
Présenter cette volaille aux convives.. et Blablabla (découper sur place.. )


Tu vois, pas si compliqué quand même. Bon l'beurre et l'reste hop dans la marmite et pi voilà.
Et elle y croyait en plus ! Du moins jusqu'à ce qu'une nouvelle contraction lui fasse arrêter son plumage improvisé pour poser sa main sur son ventre pendant quelques secondes, comme pour calmer la chose, et qu'elle se mette à souffler longuement.


(précisions hrp : *Entre parenthèses ce qu'elle remplace par son Blablabla à haute-voix)

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Zelgius
Il pouvait toujours attendre ses réponses... Bien qu'il est enchaîné quelques questions d'un coup, il aurait tout de même bien aimé savoir. Au fond, quelque part très très au fond.

En fait, il commençait même retrouver un semblant de sourire devant l'embarras qu'il sentait dans les non-réponses de la Vicomtesse. Il aurait pu pousser un peu plus ce sentiment qu'elle ne devait pas ressentir bien souvent. Mais il ne le fit pas.

Et alors vint une réponse. Il ne s'y était pas vraiment attendu, bien qu'il comprenait maintenant qu'Andhara n'avait jamais au grand jamais cuisiné. Elle lui rappelait Nathan sur ce point.

M'enfin, tu n'as jamais cuisiné !
Non ! Enfin si, une fois je me suis coupé une tranche de pain.

Il secoua légèrement la tête pour chasser se souvenir. D'aucun en face de lui, donc notre principale intéressée, j'ai nommé Andhara, aurait pu penser qu'il secouait la tête pour lui dire que non. Mais non !


Mais quelle idée ! Non, les plumes ne disparai... Que fais-tu ?

Le bruit sourd du volatile poser sans délicatesse aucune sur la table et celui qui suivi le coupèrent net. Lui arrachait-elle vraiment les plumes ? Ainsi, à pleine main ?

Qu'avait-il fait pour tomber sur une espionne ne sachant cuisiner ? Mais sachant mieux lire que lui c'était un fait assuré. Vérifié une nouvelle fois avec la lecture du livre retrouvé. Et il l'écouta. Comblent machinalement les trous qu'elle créait en pensant les informations inutiles certainement.

Sa conclusion fut... Choquante !


Tu vas nous massacrer l'bestiau là. Je croyais que toutes les informations étaient importantes dans ton métier. C'est la même chose en cuisine, Andh !

Evidemment, il ne voyait pas qu'elle avait une contraction, c'est pas drôle sinon ! Et vu qu'elle n'en était pas encore à souffler pour calmer la chose, il s'avança prêt d'elle pour finir par arriver pile au moment où les soufflements commencèrent.

Cesses donc de souffler. Je vais te guider.

Il tâtonna quelques secondes sur la table pour finalement poser la main sur le livre et l'écarter en le faisant glisser au sol dans un grand "BAM".

Reprend la volaille, tu vas finir de la plumer.

Et c'est qu'il s'était enfin décidé à vraiment lui montrer en plus !
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Andhara_velvet


Tu vas nous massacrer l'bestiau là. Je croyais que toutes les informations étaient importantes dans ton métier. C'est la même chose en cuisine, Andh !

Norf ! C'était bien la première fois qu'elle pensait en berrichon mais pour le coup, elle ne trouva pas mieux comme expression, qu'elle seule put entendre, pour accuser le coup d'une telle évidence. Il avait raison.

Mais… Mais… Mais… elle ne savait pas quoi ajouter à cela. Pour elle, la cuisine avait toujours été une sorte de don comme certaines savent tricoter, d'autre combattre ou tuer - comme elle-même - ou d'autres encore pour chanter et jouer d'un instrument.
De fait, elle avait toujours vu cet "élément" qu'est la cuisine comme quelque chose d'incompréhensible et encore moins, qui puisse faire appel à des données belles et bien établies, comme elle en connaissait pour d'autres domaines.
Peut-être qu'intérieurement, elle avait toujours eu peur de se confronter à ce que savait faire sa mère et qu'elle ne se sentait pas capable de faire elle-même.
D'ailleurs, à propos de mère, les choses remontant à la surface et la nouvelle contraction avec elle, elle commença à sentir quelque chose qu'elle 'n'avait connu que peu dans sa vie. La peur. Profonde. Irraisonnée.


Cesses donc de souffler. Je vais te guider.
Zel était à côté d'elle, elle ne l'avait même pas vu approcher. Un bruit sourd, de quelque chose qui tombe, la réveilla de sa torpeur.
Elle serra les dents, ne voulant pas voir ce qui arrivait pourtant inéluctablement et se ressaisit au mieux. Zel était aveugle et quelque part, ça l'arrangeait.


Reprend la volaille, tu vas finir de la plumer.

Elle hocha la tête, le visage fermé, silencieuse. Une boule avait trouvé naissance au fond de sa gorge qui l'empêchait de parler mais elle se fit violence et réussit, après avoir dégluti, à balbutier quelques mots. Hésitants, gargouillants.

Co… comment ? Elle se racla la gorge mais elle sentait de plus en plus la tension se faire dans le bas de son ventre et essaya de se calmer le plus possible, se disant intérieurement "Non pas maintenant, c'est pas le moment". De fait pour elle, ça n'aurait jamais été le bon moment. Elle reprit la volaille, moins brutalement mais le geste lourd.
Il y avait des plumes partout et elle en avait le nez qui la chatouillait légèrement mais elle chassa rapidement l'envie d'éternuer ; comme elle savait le faire dans d'autres occasions biens moins rassurantes par le passé.

Zel, qu'elle avait rarement vu comme ça, trouva à tâtons la main de la rousse et la guida dans le geste à effectuer. Scène que l'on pourrait trouvée presque sensuelle si ces deux-là n'avaient pas déjà consommé une union auparavant. Mais pour elle, ce fut surtout une marque de tendresse qui la rassura et lui fit oublier quelques secondes ses angoisses.
Alors, elle suivit son geste, retrouvant un instant une bribe de souvenir, celui de sa mère plumant, dès le matin, un faisan pour le déjeuner.
En y repensant, elle l'avait toujours vue faire en partie mais n'avait guère prêté plus attention à ce qu'elle savait faire. En fait, elle avait toujours sourdement jugé sévèrement son activité de femme au foyer comme étant peu développée et dépourvue d'un intérêt quelconque.

Cette petite révélation personnelle passée, elle se sentit intrinsèquement changée… rien de visible, non, mais quelque-part, sa vision de son enfance prenait un sens maintenant différent.
Et ce changement de pensée… ne fut pas sans répercussion.
Une nouvelle contraction se fit sentir, soudaine, qui lui arracha un cri étouffé entre ses dents serrées alors qu'à présent, elle avait planté ses ongles dans la chair du poulet innocent et se remit à souffler.
Et là… elle réalisa encore davantage ce que sa mère avait été ; dans la même situation 25 ans plus tôt, elle avait même connu l'enfantement par deux fois et cette fois, non seulement Andhara trouva du courage à sa matriarche mais elle ne se sentit pas capable d'en faire autant, ayant toujours été auparavant persuadée de ne pas être comme elle.

Z.. Zel… je peux pas… parvint-elle à balbutier alors qu'une larme tombait directement sur la main masculine. J'y arriverai pas… Serait-il capable de comprendre qu'elle ne parlait plus de cuisine ? Elle ne se posait même pas la question, étant dans le ressenti total de par le combat intérieur qui commençait à se jouer dans son esprit

Soudain, elle réalisait à quel point elle avait trop souvent et trop durement jugé sa mère.


(écris avec l'accord de JD Zel)

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Zelgius
Cinq fois ! Il avait du faire preuve de gentillesse cinq fois dans sa vie. De mémoire de Dément en tous les cas.

Ainsi, après avoir guidé sa rousse dans l'art du plumage de volatile, il aurait enchaîné avec les légumes, l'eau, la cuisson... Il lui aurait bien tout montré !

La façon dont lui-même avait appris à cuisiner était assez particulière. Cet apprentissage avait eu lieu durant sa quatorzième année. Il avait dû s'infiltrer pour atteindre la personne qu'il s'était désigné comme victime. Car, oui, à l'époque il choisissait ses victimes avec un soin méticuleux !

Celui-ci lui avait alors fait perdre plusieurs journées de vol en le dénonçant aux autorités du Duché. Le caniot avait réussi à échapper aux gardes de justesse mais il avait appris qui l'avait dénoncé.

Bref ! Suite à cet acte, il avait décidé de se venger et pour cela il devait s'approcher de l'homme qui l'avait dénoncé. Les cuisines furent sa porte d'entrée ! Et durant presque un an, il attendit son heure. Pendant presque un an, il apprit à cuisiner.

Mais les souvenirs sont fait pour être gardé, pas partagé ! Aussi revenons en au présent. Principalement à cause du cri étouffé qui le tira de ses souvenirs ! Aussi tourna-t'il la tête vers Andhara.


Qu'est ce qui ne va pas pourquoi ce cri ?

Bah oui, il n'était pas à sa place, il ne sentait pas les contractions ! En même temps ce serait bizarre pour un mec, non ?

Ainsi donc, il pensa qu'elle avait réussi à se planter une plume dans la paume comme lui-même l'avait fait une fois... Mais la réponse qu'il entendit lui fit penser que ce n'était pas tout à fait le cas.


Comment ça ? Tu as peur d'une volaille morte ? On a bientôt fini de la plumer, tu ne la verras plus après. Concentre toi !

Oui, bon... On était loin de la vérité avec ça ! Mais le Dément était aveugle et bien loin des soucis "normaux" de la vie courante.
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Andhara_velvet


Qu'est ce qui ne va pas pourquoi ce cri ?
Comment ça ? Tu as peur d'une volaille morte ? On a bientôt fini de la plumer, tu ne la verras plus après. Concentre toi !


Sur le coup, excédée de son manque de compréhension, ben oui, c'est ce qu'on appelle un peu un dialogue de sourds, elle souffla encore pour chasser la dernière contraction venue puis se fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase et…

Au diable cette maudite volaille Zel !! Dit-elle soudainement sur un coup de sang en envoyant voltiger le poulet mort à travers la pièce sous le coup de l'énervement.
Puis lui prenant sans ménagement la main, elle la lui posa sur le ventre en activité avant d'ajouter : J'vais accoucher bougre d'âne !

Elle l'engueulait alors que le pauvre n'y était pour rien mais allez comprendre les émotions décuplées d'une femme qui est sur le point de mettre bas.
Et là, comme si ce n'était pas suffisant, ce fut l'apothéose quand un grand "Splash" se fit entendre sous elle. Elle venait de perdre les eaux…

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