Astana
Ce qu'il ne fallait pas dire. La question se suffit à elle-même et n'appelle en vérité aucune réponse. Si les deux couillons manquent clairement de finesse, Jean a néanmoins gagné la palme de la fierté mal placée. On ne répond pas à un ultimatum en faisant son tatillon sur les mots. Auxquels il ne prête pas grande attention d'habitude, par ailleurs. Autrement t'aurais pas posé cette question affreusement débile, De Cetzes. Cette question qui vrille les tripes parce qu'elle sonne faux. Si t'écoutais seulement les silences qui règnent parfois et qui sont des plus équivoques. Soupir désabusé de la danoise qui se lève en écho et se stabilise au-dessus de lui. Épuisée par ce combat qui dure depuis trop longtemps déjà. Elle s'empare du mauvais rôle sans hésitation. Parce qu'à ce stade là, on sait tous les deux que faut limiter la casse. Tu m'en voudras un temps, mais tu deviendras grand.
Sourire sans chaleur.
- « Grandissez. »
Simple mot qui dit tout. Et rien.
La grisaille, elle, souffle adieu.
L'une part et l'autre reste. La porte de la chambre se referme sur la carcasse danoise en mal d'ivresse.
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Sourire sans chaleur.
- « Grandissez. »
Simple mot qui dit tout. Et rien.
La grisaille, elle, souffle adieu.
L'une part et l'autre reste. La porte de la chambre se referme sur la carcasse danoise en mal d'ivresse.
-
- J'ai sur le bout de la langue
Ton prénom presque effacé
Tordu comme un boomerang
Mon esprit l'a rejeté
De ma mémoire, car la bringue
Et ton amour m'ont épuisé -
S.G, Comme un boomerang.
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