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Quand la mémoire fout le camp !

Asselyne
Citation:
Un verre a ma taverne ca te dit, je te rejoint vite, je finit de recolter les légumes d'un paysan du coin et j'arrive !


J'acceptai la proposition de Rose, heureuse de voir l'endroit où elle avait été tavernière..

Avec plaisir Rose, nous boirons à la santé de nos bébés....

Il ne fallut pas longtemps pour que son ami pointe le bout de son nez. Embarrassée et ne voulant pas être une gêne, je prétextais un rendez-vous chez le médecin et les laissais discuter tranquillement. C'était le père de l'enfant et Rose devait avoir une discussion sérieuse avant de tout quitter.

Je vais vous laisser, vous avez surement des tas de choses à vous dire, je vais en profiter pour aller voir le médecin.

Ils restèrent longtemps à discuter, je fis les cent pas sur la place, presque j'aurai voulu que tout s'arrange, presque....
Quelle déception si Rose restait avec lui mais son bonheur passait avant tout. C'est certain, je me retrouverai seule ayant comme compagnie Mandragore et Lunnard, je les aimais bien mais je n'avais pas autant d'affinités qu'avec Rose, on s'entendait bien toutes les deux, on avait cette chose en commun, oui cette chose là...

Je posai avec douceur ma main sur mon ventre, et le caressai doucement. Lorsque nous serons arrivés à Poitiers, avant de reprendre la route, avant ce long long voyage, il fallait que je rende visite au médecin pour m'assurer que ma grossesse se passait bien. Quoiqu'il arrive avec Rose ou sans, je partirai loin du Poitou pour élever mon enfant.

Au bout de deux heures, je vis Rose sortir de sa taverne et je m'empressai de prendre des nouvelles.


Tout s'est bien passé, tu restes ou tu viens ? lui dis-je d'une voie légèrement tremblotante. Je n'arrivai pas à contrôler mon émotion...
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'DANS L'HONNEUR, LA BRAVOURE ET LA LOYAUTE'
Maya.rose
Rose sortit de sa taverne le visage fermé, retira la clef de la porte maintenant close définitivement et recula pour l'admirer une derniére fois. Elle avait tant de bons souvenirs des moments passés avec son amie Sandrine mais aussi avec Raphice. Les heures ou elle avait passée seule a pleurer au bout de son comptoir quand elle regardait de la fenetre ceux qu'elle pensait etre ses amis rirent dans la taverne d'a coté.

Nostalgique, elle secoua la tête et se dirigea vers la foret sans un regard en arriere.
C'est en jetant la clef dans la riviére qui bordait la route qu'elle appercut Lyne qui l'attendait avec leurs balluchons. Elle essaya de sourire sous le regard inquiet de son amie et tenta de plaisanter mais le ton n'y était pas.

Quel question ma Chérie, je viens, je te laisse pas, soit pas aussi inquiete, c'est pas bon pour le bébé !
puis fondit en larmes, se jetant dans les bras de Lyne. Elle n'avait jamais eu autant besoin d'elle qu'a cet instant, se sentant completement perdue. Entre deux sanglots, elle tenta d'explique ce qui c'était passé.

C'était affreux et en même temps merveilleux de passer ces instants a ces cotés, merci ma Lynette de m'avoir permise de rester seule avec lui. Je me croyait guérit et prete a supporter de le revoir mais il n'en est rien, je l'aime toujours. La situation reste la même et je lui est dit pour le bébé. Il ne doute pas d'en etre le pére mais a part lui donner quelques nouvelles, j'ai l'impression qu'il s'en moque completement. Il a éte tendre et prevenant comme d'habitude, en me caressant le ventre il a parut troublé puis s'est repris après m'avoir embrassé. Avec tout l'alcool que je lui est servit pour vider mes tonneaux, demain il ne se souviendra de rien.

Le visage baigné de larmes, elle se mit a rire puis repris son recit en sanglotant.

Il n'a pas chercher a me retenir, hésitant meme a nous accompagné et a finit par allez la rejoindre. Décidement je ne comprends vraiment plus rien, il tient a moi et je le trouble mais quelque chose le retient. je sais bien, tu me l'a dit a plusieurs reprises, je l'ai perdue je le sait depuis longtemps mais il parait si malheureux et veux me revoir.

Elle se taisa, ses paroles commençaient a etre décousues, ne pouvait expliquer ce qu'elle ressentait, elle devait arreter de s'inquieter pour lui et tenter de tourner la page.
Des moments difficiles l'attendait et Lynette qui avait subbit le même parcours n'avait surement pas envie de perdre un temps précieux en pleurnicherie. Elles devaient rejoindre les autres et rejoindre Mandra au plus vite.
S'essyant le visage avec la manche de sa chemise, elle sourit tristement a Lyne.

Et toi ? Comment va le bébé ? qu'a dit le médecin ?
Asselyne
J'écoutais Rose avec grande attention et plus je l'écoutais et plus elle me semblait encore très faible, j'avais eu en quelque sorte, de la chance d'avoir perdu la mémoire. Cela m'a montré et apprit par la suite, bien des choses sur les gens et sur leur soi-disant "amitié". Qu'importe il fallait aller de l'avant, c'était la clé de la guérison ne pas oublier mais savoir pardonner.

On ne pouvait rien faire contre la faiblesse des hommes ni refaire la nature humaine...

Je pris Rose par les épaules et la serrai fort contre moi. Je la sentais vraiment fragile, il fallait que je l'aide à franchir ce cap, celui où l'on ressent un grand vide, celui où l'on se sent abandonné. Par chance nos grossesses respectives, nous redonnaient forces et courage. Nous n'avions plus qu'un seul objectif : le bonheur de nos enfants. Je la serrai plus fort.


Rose.... tu sais tous ces hommes qui profitent de nos faiblesses, ils ne valent pas la peine qu'on s'attache à eux et surtout qu'on soit malheureuse à cause d'eux. Le père de mon enfant s'en fiche éperdument aussi, il nage dans le bonheur avec sa louve mais un jour, un jour viendra où il devra répondre des ses actes, expier tous ses péchés devant le Très Haut et crois-moi, il regrettera tout le mal qu'il a pu faire de son vivant, il viendra me supplier de lui pardonner et pareil pour Raphice.

Citation:
Et toi ? Comment va le bébé ? qu'a dit le médecin ?


Le bébé... il va bien ma puce mais le médecin m'a dit qu'une fois arrivée à Poitiers, il faudra me reposer deux trois jours avant de reprendre la route.

Je lui fis une petite tape sur l'épaule, l'embrassai comme une sœur et lui prit la main l'entraînant vers les chevaux qui nous attendaient un peu plus loin avec Hernaut et Lunnard, prêts à partir.

Allez ... en route !
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'DANS L'HONNEUR, LA BRAVOURE ET LA LOYAUTE'
Maya.rose
Rose écoutait son amie en la regardant dans les yeux. Lyne avait une fois de plus raison et son regard déterminé rassura la jeune femme. Elle l' embrassa sur la joue avec tendresse, comme pour la remercie de son amitié si précieuse qui avec leurs bébés etaient ce qu'il fallait pour que Rose tourne enfin la page et passer ce douloureux moment. Elle étant encore loin de pardonner.

Rassurée sur l'etat de santé du bébé de son amie, Rose lui fit un beau sourire, et lui serra la main pour lui faire comprendre que le message était passé.

Je suis rassurée ma Lynette mais faut te reposer surtout. Allons !

Elle ne tenait pas a ce qu'il arrive quelque chose de facheux ni a Lyne, ni aux bébés et se promis de prendre soin d'eux. Elle devait redevenir forte et savait que quoi qu'il arrive, elle resterai pres son amie.

Elles se dirigèrent vers leurs amis et montures qui les attendait. Rose ne pu s'empecher de regarder son village qui disparaissait doucement, les yeux fixés sur la demeure de Raphice ou elle avait passée tant de nuits, l'imaginant dans les bras de l'autre. Jamais elle ne reviendrai.
Ses larmes se remirent a couler et elle ne fit rien pour les essuyer, laissant sa peine et son chagrin partir avec ses pleurs libérateurs.
Asselyne
[Une journée pas ordinaire, 28 août 1461]




Effectivement, ces derniers temps, je tirai un peu sur la corde, je ressentais une fatigue plus importante que d’habitude, le médecin m'avait averti qu'il fallait me reposer quelques jours avant de repartir.
On m'avait narré toutes sortes d'histoires de grossesses qui avaient mal finies, ou même mal commencées. J'en avait pris peur, peur de perdre mon enfant, peur de ne pas être à la hauteur...
Mon corps se transformait et je voyais pour le coup, d'avoir à m'acheter une houppelande un peu plus large. Mes braies commençaient à me serrer et ma chemise aussi. Le matin, en me levant j'enchainais les nausées, les coups de fatigue et les heures de déprime.
Impossible de comprendre ce qu'il était en train de m'arriver. Mon ventre commençait à s'arrondir. Nous resterons deux trois jours à Poitiers. Mandra serait surement d'accord, il comprendrait....
Une certaine mélancolie s’éprenait de moi lors de mes instants de solitude. Mais ce matin là, alors que je me trouvai dans une taverne assise seule à ma table, je laissais tomber inlassablement ma cuillère de bois au fond de mon bol, incapable d’avaler ne serais-ce qu’une infime bouchée. Je poussai un immense soupir, émanant du plus profond de mon être, puis je me relevai doucement jusqu’à la fenêtre. J’adossai volontairement ma jolie tête blonde contre le cadre et le regard vide, j’observai en quelques sortes les passants du village, une envie irrésistible de leur crier tout mon désarroi du moment. Un soupire encore, puis mon regard se posa sur mon ventre, je me redressai doucement, essayant de me tenir droite sur ma chaise puis tout en faisant la moue, je terminais mon repas d'aspect douteux en attendant que Rose, Hernaut et Lunnard, viennent me rejoindre. C'était un genre de bouillie, je n'avais osé demander au tavernier, les composants de cette pitance de peur de le blesser. Quelque chose de consistant, lui avais-je demandé, j'ai besoin de force... il n'avait pas lésiné sur les moyens le bougre, c'était bien plus, que consistant ! Je finissais tant bien que mal cette nourriture en grimaçant.
Dehors le temps était encore magnifique, les rues du village semblait désertes, même les voyageurs se faisaient discrets. Soudain, je pris une mine plus sérieuse, me leva et pris le chemin qui menait vers la forêt. Je fis ce chemin repensant aux années que j'avais passé dans le Poitou.
Poitiers, cette ville que j'avais tant aimé par le passé et que je détestais tout autant aujourd'hui. Arrivée à l'orée de la petite forêt où j'avais passé de nombreuses heures à réfléchir, je décidai d'y faire un tour.
Les feuilles jaunissaient au fil des jours, elles jonchaient le sol et faisaient un bruit qui leur étaient propre quand on leur marchaient dessus, brisant ainsi le silence qui régnait en ces lieux, Je trouvais cette saison si jolie, mais tellement triste … Au bout de quelques minutes, je décidai de faire demi-tour, car n'ayant rien prévu pour cette escapade j'avais peur de me perdre.
Le temps passait à une vitesse hallucinante, vu la hauteur du soleil dans le ciel, il ne devait pas être loin de midi. Je n'avais pas travaillé aujourd'hui, je m'étais contentée de ramasser des herbes en prévision, d'éventuels maux dont nous souffririons peut être, pendant notre voyage. C'était tout moi, ça, précautionneuse était ma nature. Mon panier était rempli de marjolaine, camomille, romarin et autres herbes dont je ne me souvenais plus du nom, une bonne provision pour l'hiver pensai-je ! J'avançai tranquillement et j'aperçu au loin le clocher de l'église. Il y avait longtemps que je n'avais foulé le pied d'un autel. Une visite s'imposait donc mais il fallait d'abord retrouver mes amis à la taverne. Pressée tout à coup de retrouver Mandra, j'accélérai le pas. Il y avait longtemps que je ne l'avais vu, ce brave Mandra...
Je poussai la porte de la taverne et entra m'asseoir. Il y avait du monde mais pas mes amis, ils n'étaient pas encore arrivés. Résolument tournée vers la fenêtre, je sentais le regard peu discret du tavernier s'attarder sur ma personne, s'appesantir sur les plis de ma robe, remonter lentement jusqu'à mes cheveux longs et dorés, que je sentais nus, brusquement, sans mon voile qui les recouvrait d'ordinaire. Tendue, je m'était figée dans une moue un peu hautaine, le menton relevé, la mâchoire serrée, les yeux grands ouverts et fixés sur le désordre apparent qui semblait régner ici lieu. Le tavernier s'approcha et me demanda si je voulais boire quelque chose. Je pris une verveine. je m'étais mise à la tisane ces derniers jours sur les conseils du médecin. Il revint avec une tasse fumante, d’un geste gracieux et habile, je sortis ma bourse de ma besace et pris suffisamment de quoi le satisfaire puis je mélangeai distraitement la mixture de ma petite cuillère tout en le remerciant. Soudain Falkor se posa sur le rebord de la fenêtre avec un pli accroché à l'une de ses pattes. Je m'approchai de la fenêtre, l'ouvrit et retira la missive des pattes du corbeau. Cela venait de Mandra.


    Expéditeur : Mandra.gore de K
    Date d'envoi : 28/08/1461 - 15:44:23
    Titre : On repart !

    Lyne,

    Tu es là, en voilà une excellente nouvelle !
    Tu ne vas guère te reposer car nous partons par la diagonale vers Mende!
    Je vais tenter de faire ce que j'aurai du depuis bien longtemps!
    Keena est toujours à Muret
    En"plongeant" ainsi vers le sud on devrait se croiser vu que nous on bougera tous les jours alors qu'elle est loin de le faire.... ainsi on foulera peut être bien ensemble le sol provençal....
    L'avenir se dessine !
    A très vite à ce soir j'espère ma chère amie !

    Mandra

Je poussai un profond soupir, le repos pour moi, n'est pas pour maintenant hélas ! mais il fallait que j'explique à Mandra, oui il fallait que je lui parle des recommandations du médecin à Montmirail. Tout allait trop vite...
Comme j'avais un peu de temps devant moi, je décidai d'aller allumer un cierge dans l'église et d'adresser une prière au Très Haut.
Je sortis de la taverne et me mis en route vers l'église. Je poussai la lourde porte, j'entrai, refermai la porte et m'avançai vers l'Autel, je profitai d'être seule, m'agenouillai et me recueillis en récitant le crédo, prière que m'avait enseignée Benoît mon père adoptif.

Citation:
Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'action divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la vie éternelle.

AMEN


Puis je me relevai et vint m'asseoir au premier rang, attendant que l'office commence, tournant la tête de temps en temps pour voir si quelqu'un arrivait. Je ne sais combien de temps j'étais restée là, je m'étais endormie gagnée par la fatigue. Lorsque je me réveillai, l'église était vide, l'office terminé et le curé sans doute parti. Je sortis de l'église un peu groggy et me dirigeai vers la taverne la plus proche.

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'DANS L'HONNEUR, LA BRAVOURE ET LA LOYAUTE'



Maya.rose
Citation:
Je chevauchais tristement, derriére tous mes compagnons, cachant ainsi toutes les larmes qui doucement se tarissaient, ne pouvant m'empecher de pleurer. J'adressais un timide sourire quand Lyne ou Lunnard se retournait pour voir si je suivais toujours.
Une main serrée sur les renes de ma monture, l'autre tenant la derniére lettre de celui que j'aimais, ma monture, fort heureusement assez docile marchait d'un bon pas collée a la croupe du cheval devant.

Je ne réfléchissais plus a rien, l'esprit completement embrué, seul les quelques légers coup de pied du bébé me tenait encore eveillée. Il avait bougé pour la premiére fois lorsque son pére m'avait carressé le ventre, léger renflement a peine visible. J'était pourtant enceinte de presque cinq mois mais me nourrissant presque plus, j'était restée tres menue. Ce n'était pas bon pour le bébé, je le savais mais l'envie de rien ne m'ouvrait pas l'apetit et je grignotais sans plaisir.

Je dormais beaucoup et c'est ainsi que lorsque nous etions arrivés a Poitier, ville que ma Lynette redoutait beaucoup, je me couchais en rond, enveloppée dans ma cape au pied d'un vieux chêne a l'orée de la foret que je loupais le depart.


C'est le corbeau de ma chére amie qui me réveilla dans un cri.
Asselyne



Rose était fatiguée ces derniers temps tout comme moi, mais notre objectif était de quitter le Poitou. Malheureusement, elle s'était endormie épuisée au grand désarroi de Mandra qui voulait arriver au plus vite à Mende pour sa K. J'eus une longue conversation avec lui, je réussis à le convaincre d'attendre Rose à Limoges. Non seulement il y avait Poitiers dont je voulais fuir mais surtout, surtout, il y avait La Trémouille. J'envoyai donc mon Falkor à Rose pour lui promettre de l'attendre à Limoges. Une fois arrivée dans cette ville, je me promis de faire une sacrée fête du tonnerre de Dieu dans une des tavernes en compagnie de tous mes amis car enfin je commençai ma nouvelle vie.

Toujours aucune nouvelle de mon jumeau, je commençai à croire qu'il ne voulait plus me revoir ni même m'écrire, je savais qui il était, puisque sur l'acte de naissance figurait son nom. Je lui avais écris mais ma lettre était restée à ce jour sans réponse. Je me fis donc une raison et je pris cela comme un acte de négligence. Qu'importe, un jour peut-être, reviendra t-il vers moi. J'avais foi en l'avenir et je croyais au destin. Je me disais : peut-être est-il influencé par d'autres personnes vivant autour de lui, bref à cet instant précis, je revivais et c'était l'essentiel. Mes amis veillaient sur moi et moi sur eux.

Aux couchers du soleil, je reçois une missive de Rose, elle ne pourra être à Limoges que lundi, Mandra et Lunnard quant à eux, sont déjà partis, je me retrouve donc toute seule à l'attendre. L'aventure c'est l'aventure....

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'DANS L'HONNEUR, LA BRAVOURE ET LA LOYAUTE'
Asselyne
[Uzès, le 12 septembre 1461]




Ma pastorale est terminée, et le baptême est pour dans très peu de temps. J'ai bien cru que je n'y arriverai jamais, que c'est long !
Finalement, nous n'irons pas jusqu'à Montpellier, j'en ai touché quelques mots à Mandra qui lui, est à Aix. S'il veut se joindre à nous, c'est tant mieux, sinon comme je l'ai dit aux filles, cela se fera tout de même. Mon ventre s'arrondit de plus en plus, je rentre dans mon sixième mois et contrairement à ce que j'avais imaginé, je suis en pleine forme. Aristote doit veiller sur nous. j'aimerai arriver en Suisse pour la naissance de mon trésor.

Bientôt le repos, je te le promets !
Caresse doucement son ventre et sourit

Tu es le plus merveilleux des cadeaux, tu remplis mes jours et mes nuits d'un bonheur immense, je t'attends petit bébé, je t'attends avec impatience et amour, je te construirai un bel avenir, je prendrai soin de toi, comme la prunelle de mes yeux car je t'aime déjà tellement ! Tu es ma raison de vivre, mon unique espoir....je t'aime !.

Je pris la direction de la taverne où mes amies m'attendaient. Je fus très surprise de voir Rose en compagnie d'un charmant blondinet et sourit malicieusement. Mandra était là lui aussi mais sans sa Keena, quelle belle surprise, nous étions tous réunis il ne manquait plus que Lunny et Hernaut, ce dernier devait encore cuver ses bières de par derrière les fagots. Quant à Lunny, certainement dans la forêt à chasser je ne sais quel animal. J'étais heureuse, l'avenir se dessinait devant moi doucement. Nous prendrons la direction de la Suisse ce soir et je pourrais enfin me reposer. Genève me semblait une ville parfaite, j'attendais de voir par moi même. Rose me confirma ce dont je me doutais évidemment, Céleste le blondinet venait avec nous. Je me suis mis à rire en voyant le regard de Rose en même temps qu'elle me l'annonçait, je fus inquiète aussi pour elle. Il ne fallait pas qu'elle s'amourache du premier venu, elle allait encore souffrir. C'était vraiment pas le moment mais bon si elle était heureuse aujourd'hui, c'était le principal et puis soyons fous hein !

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'DANS L'HONNEUR, LA BRAVOURE ET LA LOYAUTE'
Asselyne
[Dié, le 22 septemblre dans la soirée]




Avec Céleste cela n'avait pas marché, ils étaient trop différents, Rose fit une autre rencontre importante à Dié, et elles se séparèrent, Lyne repartit seule ayant besoin de se retrouver et de penser à son enfant, elle laissa Lunnard et Mandra après leur avoir donner quelques explications. Mandra toujours dans l'attente que K revienne auprès de lui et Lunnard ayant trouvé une âme sœur à Dié également. Il fallait qu'elle trouve un endroit plaisant au plus vite, pour faire naître son enfant. Asselyne devenait de plus en plus exigeante, et gardait l'espoir qu'elle trouverait un lieu propice pour l'élever. Elle avait laissé ses compagnons de route à contre cœur sans doute ne la comprendraient-ils pas mais Asselyne était imprévisible.

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'DANS L'HONNEUR, LA BRAVOURE ET LA LOYAUTE'
Asselyne
[ Chambéry, le 25 septembre 1461 ]




Asselyne était arrivée à Chambéry capitale du Duché de Savoie. Ce jour là, sur un coup de tête, elle décida de parcourir les petites annonces immobilières à la mairie et trouva un appartement à vendre qu'elle acheta aussitôt après l'avoir visité. L'appartement avait la vue sur le verger, endroit calme où Asselyne patienterait jusqu'à la naissance de son enfant. Le site lui avait plu, il émanait de cet endroit une atmosphère apaisante, reposante, parfaite pour s''y reposer. Après tous ses déboires, elle en avait besoin. Elle fit connaissance de ses voisins les plus proches et organisa une petite réception. Ils étaient tous charmants et très avenants. Elle se sentait mieux, plus en sécurité. Sa dernière déception remontait à il y a quelques jours, lors d'une brouille avec sa meilleure amie, Lyne qui croyait en l'amitié s'était encore une fois trompée. L'amitié pour elle, était d'essayer de comprendre et de savoir pardonner et non de juger mais hélas, parfois... et c'est ce qui s'était produit, l'inverse n'étant pas donné à tout le monde. Lyne croyait en cette amitié là.
Rose ne lui avait pas pardonné son incartade d'avec Céleste mais quelque part, Asselyne avait voulut lui prouver que Céleste n'était pas un homme fait pour elle. Rose ne l'avait pas perçu ainsi. Il ne s'était pas passé grand chose avec lui, juste un flirt un peu poussé, mais pas de coucherie. Lyne avait bu ce soir là, plus que d'habitude voulant un peu s'amuser, et tester le bellâtre, elle n'avait pas imaginer un seul instant, aller au delà du flirt par respect pour Rose. Elles s'étaient donc quittées fâchées, Rose était revenue quelques jours plus tard en s'excusant mais pour Lyne c'était trop tard. Lyne s'était sentie blessée dans son amour propre. La lettre que Rose lui avait écrite avait été trop dure pour elle qui avait déjà pris sa décision. Elle les avait dès lors tous quittés, essayant de les oublier. Son ventre lui pesait, l'enfant s'était retourné dans son ventre et s'appuyait maintenant sur sa vessie. Elle n'avait qu'une hâte c'était d'accoucher. Lyne reçu ce jour une missive provenant de l'abbaye Saint-Arnwal de Noirlac, à l'intérieur se trouvait son certificat de baptême. Elle sauta de joie, cela faisait une éternité qu'elle attendait ce document. Elle le rangea précieusement dans son petit coffre en bois, heureuse d'être enfin entrée dans la grande famille Aristotélicienne.


Citation:
En ce quinze de septembre de l'an quatorze cent soixante et un,
Je, Eloin Bellecour,
Légat et sœur cistercienne

Atteste avoir baptisé, en l'Abbatiale Sainct Bernard de l'Abbaye Sainct Arnvald de Noirlac, les jour, mois, et an cités plus haut,

Asselyne de Lavieu

Sous le regard du Très-Haut, icelle a déclaré vouloir faire partie de la communauté des croyants, et, après qu'elle ait correctement récité le serment d'allégeance à l’Église Aristotélicienne Romaine, j'ai procédé à son baptême.

Que ce certificat luy permette de prouver en toutes occasions son appartenance à la communauté des Aristotéliciens, et que nul ne doute de la véracité dudit document.

Ainsi soit-il !



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'DANS L'HONNEUR, LA BRAVOURE ET LA LOYAUTE'

Asselyne
Asselyne n'en pouvant plus de cette vie instable décida de consulter les petites annonces de Chez Madame Violette & Co spécialisée dans les mariages et relations sentimentales, ou amicales. C'était une grande maison de style bourgeois. Asselyne entra et se dirigea d'un pas bien décidé. Elle vit sur la table un document expliquant la procédure. Elle resta un long moment à rédiger son annonce puis l'afficha dans la grande pièce où se trouvait déjà,un grand nombre d'annonces. Lyne n'en revenait pas du nombre d'affiches placardées au mur, beaucoup de gens utilisaient ce moyen pour trouver l'âme sœur, elle se demanda, combien réussissait ?

Citation:

Lasse d'enchaîner déception sur déception, je suis à la recherche d'un homme gentil, sérieux travailleur présent pour moi et très fidèle, peu importe, qu'il soit noble ou pas. J'ai beaucoup voyagé à la recherche du bonheur mais aujourd'hui, je suis lasse de ne tomber que sur des profiteurs ou des libertins, aujourd'hui, je veux trouver un homme sérieux qui m'aime pour ce que je suis et non pas pour mon corps.
Je pense surtout à mon enfant qui va naître et qui va avoir besoin d'un père.

Parlons de mon physique :
Je suis âgée de 24 ans, d'une grande beauté, et d'une grande élégance avec des mèches blondes qui retombent sur mes épaules. Mes cheveux sont très fins, soyeux, d'un blond doux et lumineux.
Mes yeux sont noisettes en forme d'amande, avec un regard velouté d’une douceur infinie, et de longs cils recourbés, un peu plus bruns que mes cheveux. Ma bouche est finement dessinée, mais il semble qu’elle a depuis longtemps, désappris à sourire...

Si le cœur vous en dit, vous pouvez m'envoyer votre pigeon, nous pourrions alors, si cela vous intéresse apprendre à nous connaître et plus si affinités.

Juste pour une information, Je suis de Poitiers mais actuellement je me dirige vers la Suisse, ma prochaine ville sera Chambéry où je pense rester jusqu'à la naissance de mon enfant. Ne me demandez pas de venir vivre dans le Poitou, j'ai de trop mauvais souvenirs.
Après, pour m'établir ailleurs, il n'y a pas de soucis. Je parais peut-être exigeante mais à force de mauvaises rencontres je le suis devenue.
Alors oui ! une chose encore, je suis très sensible à l'écriture, j'y apporte beaucoup d'importance et j'aime participer à la vie d'une ville ou d'un village et j'adore me promener en halle.

Je sais malheureusement que je demande l'impossible enfin, peut être que ...


Pourquoi ne pas essayer se disait Lyne, sait-on jamais, je peux peut-être trouver mon idéal.
Le lendemain, elle reçut un petit pli de la part de Messire Hael MacPherson, un sourire radieux illumina son visage, elle s'empressa de lui répondre.





De: Hael
A: Asselyne
Posté le: 25 Sep 2013 02:32
Sujet: Annonce

Bonjour a vous noble Dame,

Je me nomme Hael MacPherson,noble fils d'Ecosse,né il y a 18 ans a Edimbourg.
Je suis actuellement sur les routes pour rejoindre mon nouveau poste a Nevers en Bourgogne ou je dois y devenir Capitaine de la Garde d'une Baronne.
Cheveux bruns,yeux bruns,grand,beau et musclé.
De caractere gentil mais bien trempé comme tout bon Ecossais de bonne souche.
J'aime le grand air,les ballades,la vie de village et la halle comme vous.

j'ai vu votre annonce et je serais fort interressé,j'ai vu également que vous étiez enceinte,je suis bien sur pret,si nous nous trouvons des points communs,a élever et a aimer cet enfant comme le mien.

Si vous désirez de plus amples renseignements a mon sujet,n'hésitez surtout pas!

Bien a vous

Hael MacPherson


Elle resta toute l'après midi à rédiger sa réponse, il fallait qu'elle s'applique, cet homme avait l'air d'avoir toutes les qualités qu'elle recherchait pour faire de lui, l'homme de sa vie et le père de son enfant. Il y eut beaucoup d'échanges de lettres, Asselyne commença à l'aimer à son grand étonnement, elle avait affiché cette annonce par désespoir, sans grande conviction et ne s'attendait vraiment pas à avoir une réponse ni même de tomber amoureuse. Une chose qui la fit hésiter longtemps avant de répondre, c'est le nom "Hael", il ressemblait étrangement à celui du père de son enfant, mais au fil des échanges de courriers, Asselyne apprenait à le connaître et force était de constater, qu'en rien, il ne lui ressemblait. Elle mit une rose séchée à l'intérieur de sa lettre, la plia et siffla Falkor. Il arriva aussitôt, Lyne attacha la missive à sa patte et lui donna son envol, direction Bourganeuf. Elle le regarda partir, satisfaite et se surprit à sourire. Lyne retrouvait l'espoir et la joie de vivre. Elle découvrait qu'elle pouvait encore aimer d'amour.
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'DANS L'HONNEUR, LA BRAVOURE ET LA LOYAUTE'
Asselyne
[ A mon bien aimé, le 26 septembre de l'an de grâce 1461 ]






De: Asselyne
A: Hael
Posté le: 26 Sep 2013 22:48
Sujet: Re: Annonce



Mon tendre amour,

Avant de prendre la route, je prends ma plume et gratte
ces quelques lignes sur un papier parfumé d'essence de rose.
Il vous donnera du courage pour la route qui sera longue.
Mon cœur je rêvai de vous et m'imaginai
Entre vos bras où je pourrai enfin m'enrouler
Vostre force et vostre amour m'ont emporté,
Sur une route qui nous réunira enfin.
Vivre enfin dans la joie où le bonheur nous sourira
Notre amour sera si fort, que nul ne pourra
Venir ternir et tuer cet avenir là !
Je sais qu’il durera et sera tellement beau,
Que notre entourage sera jaloux de ce renouveau.
Vous estes mon cœur, ma vie, vostre présence me manque !
Mais bientôt nous serons ensemble et l'amour sera notre choix.
Je serai votre reyne et vous serez mon roy.
Nos cœurs battront si fort à l'unissons,
Dès que nous nous verrons et cet élan là, nous le garderons,
Pour pouvoir vivre ensemble plein de saisons.
Mon amour, mon cœur, ma vie, je vous aime jusqu’à l'infini,
Et cet amour là, ne sera pour ma part, jamais détruit.
Je vous aime Hael MacPherson, j'aime prononcer vostre nom,
il est si doux à mon oreille et fait battre mon cœur si fort.
A demain mon amour.

Votre douce Asselyne


Comme chaque fois, elle siffla Falkor qui arriva aussitôt, accrocha la missive à sa patte, lui donna l'élan pour s'envoler en direction d'Hael et le regarda partir au loin à l'horizon. Elle scella son destrier et partit au galop, rejoindre sa destinée.
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'DANS L'HONNEUR, LA BRAVOURE ET LA LOYAUTE'
Asselyne
[Belley, le 28 septembre 1461 : tôt le matin]




Le ciel était chargé de nuages gris et pourpres, et l'air était froid et humide, lorsque je me suis réveillée tôt ce matin. Belley était bien éclairé par la lumière des tavernes et des maisons alignées face à face si près que les voisins pouvaient se chuchoter des secrets à travers les rues étroites. Le vent apportait des odeurs de grain mûrissant et de terre humide. Je me rendis au marché et achetai de quoi me nourrir pendant mon voyage pour aller à Bourg. Une fine bruine me caressait le visage. Quel sale temps ! l'automne faisait son apparition et les feuilles mortes jonchaient sur la place du village et dans les jardins. Je n'avais presque pas dormi inquiète pour Hael qui faisait la route seul et dont je n'avais pas eu de nouvelle. Sa dernière missive était un magnifique poème que j'avais lu et relu jusqu'à m'endormir. Au petit matin, je l'avais retrouvé posé sur mon cœur, je ne pu m'empêcher de le relire à nouveau et d'y déposer mes lèvres avec un tendre sourire. L'après midi se passa tranquillement, je m'occupai à ranger la chambre, d'envoyer de mes nouvelles à mes amis. En début de soirée je descendis dans la salle de l'auberge et pris un repas léger avant de prendre la route. La salle était vide, Belley était un village où les gens ne sortaient que très rarement de chez eux. La solitude me pesait, j'avais hâte d'arriver à Macon. J'avais hâte de le voir... Après le repas, je filai aux écuries voir si Turquoise ne manquait de rien, il fallait lui donner à manger elle devait avoir faim. Une fois terminé son repas, je pris le temps de lui murmurer tout en la caressant.


...Ma pauvre Turquoise, en ce moment je te fais mener la vie dure hein !

A la tombée de la nuit, j'enfourchai Turquoise et je pris les sentiers au nord de Belley direction Bourg.

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'DANS L'HONNEUR, LA BRAVOURE ET LA LOYAUTE'
Asselyne
[Bourg, le 29 septembre 1461 : petite escapade en forêt]




J'étais arrivée très tôt, sous une pluie battante à Bourg, petit village de Savoie, où là aussi, peu de villageois sortaient de leur habitation. L'auberge où j'avais pris une chambre afin de me reposer était modeste, le strict minimum mais cela était suffisant, je ne faisais qu'une petite halte.
Hael, mon bien aimé, devait être arrivé à Montpensier à l'heure actuelle. Chaque jour, je comptais les heures, les minutes qui nous séparaient encore l'un de l'autre, le temps d'attente était interminable.

En début d'après-midi, la pluie s'était calmée et je décidai de faire un tour sur l'un des petits sentiers que j'avais repéré. Il fallait traverser tout le village pour le retrouver. Non loin de la rue où se jouxtaient les deux échoppes des artisans, une petite bâtisse couverte un peu reculée, au fin fond d'une étroite ruelle, qui donnait sur la forêt, il suffisait de descendre quelques marches pour y pénétrer....
Là se trouvait, un bassin remplit d'eau, alimenté par un filet d'eau provenant de la rivière toute proche, entouré par une margelle, des pierres plates pour y brasser le linge que les gens du villages venaient y laver leurs affaires.

Un peu plus loin je voyais le sentier qui menait à la forêt, le soleil sortait timidement de derrière les nuages, une invitation à la promenade, je décidai de m'y engager.

Arrivée dans la forêt, je sentis l'odeur d'écorce et d'herbe fraîche me chatouiller les narines. Je fermai les yeux, sans m'arrêter d'inhaler ce doux parfum, laissant la brise parcourir mon visage. Après une minute de pause, je me remettai en marche. Au bout du chemin, entre les arbres, j'aperçus un petit lac et me mis à marcher vers sa direction, pensant qu'il serait bon de s'allonger un peu sur l'herbe, le soleil tapait de plus en plus.

Je découvris le lac sous mes yeux, je les fermai, inspirai profondément et les rouvris. J'ôtai mes bottes et m'enfonçai doucement dans l'eau, sans même me dévêtir. L'eau sur ma peau me rassurait, je commençai à chantonner, et m'abandonnai à l'onde fraiche. Au bout d'un moment, mon corps frissonna, il fallait sortir de l'eau et me sécher si je ne voulais pas tomber malade. Je pris un drap dans ma besace, me déshabillai et m'enveloppai le corps avec. Je mis mes affaires à sécher au soleil et m'allongeait dans l'herbe. Il faisait bon, le soleil caressait ma peau, les oiseaux sifflaient, les nids débordaient de petits. La nature explosait de lumière, de couleurs. Les fleurs embaumaient...
J'étais bien allongée sur l'herbe douce, la chaleur de l'air m'envahissait. Je regardai le ciel, il ressemblait à une aquarelle, deux petits nuages ronds comme des moutons disparaissaient presque dans ce bleu azur. Le spectacle était magnifique.
je fermai les yeux et pensai à mon bien aimé, s'il avait été là ! un sourire se dessina sur mes lèvres. Mes affaires étant sèches, je me rhabillai et me dépêchai de rentrer voyant la nuit tomber. A peine eu-je fais quelques mètres que je vis Falkor arriver vers moi. Il portait à sa patte une missive. Je la détachai de sa patte et reconnus aussitôt l'écriture de mon ange.

Citation:

De: Hael
A: Asselyne
Posté le: 28 Sep 2013 17:33
Sujet: : A toi mon amour

Mon amour,

Je suis bien arrivé à Montluçon et je reprend la route dès ce soir.
C'est trop beau ce qu'on vit et ce que je ressens pour toi!!!!
Je me rapproche de toi mon coeur
Je t'aime
Ton Hael



Je souris et pris une profonde respiration tout en sentant mon cœur battre, il battait si fort. Chacune de ses lettres, me redonnait du courage et de la force, malgré la fatigue de ma grossesse. Mon bébé commençait à bouger beaucoup.

Arrivée à l'auberge je pris ma plus belle feuille et répondit à la missive d'Hael




Citation:
De: Asselyne
A: Hael
Posté le: 29 Sep 2013 19:12
Sujet: Re: A toi mon amour

Mon chéri,

Je viens d'apprendre par une amie qu'en Bourgogne il y a énormément de brigandages.

Elle s'est faite brigander quatre fois. Tout cela me fait peur, le savais-tu ?

Je préférai te prévenir moi je suis à (255) de force mais toi ?

Je crains pour ta vie mon amour mais on ira à Nevers, si tel est ton souhait.

Je prends la route maintenant et je vais prier Aristote pour qu'il ne nous arrive rien. Je

vais nous acheter des cailloux, tu sais, ces jolies pierres bleues, il paraît qu'elles nous

protègent des brigands. J'en ai déjà cinq dans ma besace. Il m'en faudrait encore cinq.

Sois prudent, je tiens trop à toi !

Tendres baisers.

Ta douce Asselyne



Je sifflai Falkor, accrochai la lettre à sa patte mais je n'avais même plus besoin de lui dire où se rendre, il s'envola de suite en direction de Montpensier. Je souriai heureuse. Je filai en vitesse aux écuries donner à manger à Turquoise et la préparer pour le voyage, ce soir je reprenais la route, direction Macon où je resterai à attendre Hael

Depuis son baptême et depuis qu'elle échangeait des courriers avec Hael, elle devenait quelqu'un d'autre. Tout le monde s'étonnait enfin, surtout ses amis. Lyne, la courtisane devenait une sainte. La rupture d'avec son fiancé, son accident et sa perte de mémoire l'avait fait descendre aux enfers, aujourd'hui, elle remontait doucement à la surface, un peu trop vite, pour ses amis mais tant pis, ce qui comptait pour elle, c'était Hael et son bonheur.

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'DANS L'HONNEUR, LA BRAVOURE ET LA LOYAUTE'












Asselyne
[Macon le, 1er octobre 1461 lette à l'abbesse Eloin]



A présent Asselyne avait son certificat de baptême et elle pouvait enfin accéder à son vœu le plus cher : devenir diaconesse, aussi, elle envoya une missive à l'abbesse Eloin, au diocèse de Limoges.

Citation:
De: Asselyne
A: Eloin
Posté le: 01 Oct 2013 7:12
Sujet: Ma formation de Diaconesse

Ma Mère,

Comme vous me l'avez conseillé je m'adresse à vous aujourd'hui, dans l'espoir de suivre une formation de diacre ou diaconesse puisque je suis une femme.

Le temps est venu. Ayant été baptisée par vos soins en l'abbaye de Noirlac, il me tarde de commencer mes cours, pourriez-vous m'en indiquer le chemin, je vous en serez très reconnaissante.

Respectueusement.

Dame Asselyne de Lavieu


Comme à son habitude, une fois sa lettre terminée, elle siffla Falkor et lui accrocha la missive à sa patte en lui murmurant sa destination.

Va... vole... mon Falkor, apporte ceci, à Monseigneur l'évêque Eloin, au diocèse de Limoges !





Satisfaite, elle retourna à son écritoire, remit tout en place et descendit dans la salle de la " Taverne de Mâcon la Grande", elle avait besoin de se désaltérer. Plus que quelques jours et son bien aimé serait à ses côtés, Asselyne avait hâte de le voir mais en même temps, une certaine appréhension. Saura t-il l'aimer d'un amour vrai et honnête, sans mensonge ? lui être fidèle ? Tout cela trottait dans sa tête, cette fois, elle sentait que c'était lui, l'homme avec qui elle ferait sa vie, elle serait incapable de supporter une autre trahison. Plutôt mourir pensa t-elle...
Elle se souvint quand elle avait annoncé à son ex compagnon, qu'elle attendait un enfant de lui, il n'y avait pas cru, doutant que le bébé qu'elle portait était bien de lui. Mais elle le savait, elle n'avait aucun doute, il ne pouvait être que de lui, elle n'avait jamais été avec d'autres hommes auparavant, elle était vierge.

L'enfant était agité, les douleurs se faisaient insupportables et coupèrent court à ses réflexions. Ces derniers temps, elle s'était efforcée de faire bonne figure, de rester forte. On avait besoin d'elle, elle n'avait pas le droit de flancher, alors elle s'accrochait, faisant fi de ses angoisses et de ses peurs. Lyne était parfois plus faible qu'elle le croyait, et son moral flanchait de plus en plus à mesure que le moment fatidique arrivait, il ne restait plus que deux mois et l'enfant serait là. Elle posa les mains sur son ventre, le visage crispé. Il était temps pour elle, de s'installer à Nevers mais la route était encore longue.

Lyne pensait sans arrêt à Hael, elle se devait de lui dire la vérité il fallait qu'il connaisse son passé, elle lui fit un courrier qui cette fois lui coutait mais elle s'était jurée d'être honnête avec lui. Elle recommença plusieurs fois la lettre, barrant, faisant des ratures, elle en était à son huitième papier, quand enfin, elle jugea qu'elle pouvait lui envoyer. Elle redoutait sa réponse, elle se disait que s'il n'acceptait pas c'est qu'il ne l'aimait pas et qu'elle n'aurait rien perdu. Elle n'en pouvait plus d'attendre le retour de son corbeau. L'acceptera t-il comme elle est, avec son lourd passé ?

Falkor revint très tard dans la nuit et avec ses ailes et en croassant la réveilla. Elle se précipita pour ouvrir la fenêtre, il avait un pli entre ses pattes, son cœur battit quand elle reconnut l'écriture de son bien aimé. Calmement, elle prit le vélin et le déplia.

Citation:
Expéditeur : Hael
Date d'envoi : 02/10/1461 - 21:05:59
Titre : Re : Aveux


Mon amour,

Peu m'importe ce que tu as été dans le passé, ce qui compte c'est le présent.
Il est vrai que j'ai été un peu surpris mais juste l'espace de quelques secondes puis j'ai bien compris en relisant ta lettre, que tu as fait tout cela, par désespoir.
Mon amour, je t'aime de tout mon être, ce que disent ou pensent les gens, je m'en moque complètement, alors n'ai aucune crainte, je ne te ferai jamais de mal.
Demain je suis à Macon et nous pourrons nous serrer l'un contre l'autre.
Vite à demain mon cœur !
Je t'embrasse passionnément
Ton Hael qui t'aime et qui t'aimera toujours




Elle versa une larme, puis deux, et partit en sanglots, Hael n'était pas comme les autres, il venait de lui prouver. Elle fit le serment de l'aimer et de lui être fidèle jusqu'à la fin de ses jours.


Mon serment d’amour

Toi qui as le pouvoir, lorsque mon cœur se déchire
De l’apaiser, l’adoucir par ton amour, ton grand amour
Quand je vois ton sourire, là, j’ai envie de dire :
"Mon Dieu !... que la vie est belle
Et toi, si exceptionnel

Ô mon amour,
Mon tendre amour, il est des mots qu’on prononce
Sans attendre de réponse.
Lorsque dans mon délire, monte le souvenir
De ma jeunesse lointaine, qui n’est plus qu’une rengaine
De nos amours, à nos amours
Nous vieillirons davantage
Mais qu’importe ce passage
Il suffit de s’aimer, se respecter et se dire, qu’on a fait tant de choses ensemble.
On a eu tant de rêves et de joies, on a connu tant d’espérances
On a vécu comme ça, simplement, en nous aimant très fort.
Par un simple sourire, l ’amour vient pour fleurir
Dans nos cœurs qui se confondent, comme la lumière sur l’onde.

Ô mon amour,
Mon bel amour.
Je sais bien que la vie passe mais notre amour à sa place
Restera toujours.
Comme un vibrant hommage, je t’envoie ce message
En te disant que je t’aime, car tu es mon seul amour.
Si la mort nous sépare, que flotte l’étendard
De notre amour.

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'DANS L'HONNEUR, LA BRAVOURE ET LA LOYAUTE'







































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