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[RP ouvert] "Félonie un jour, félonie toujours"

Anne.so
« L'inconscient se venge la nuit. »



Il y a des semaines qui dans une vie peuvent sembler débuter comme les autres, avec ses petits soucis et ses petites joies, et d’un coup la vie s’accélère. Cela commence simplement par une nouvelle qui sur le moment peut faire sourire et dont on ne peut mesurer les conséquences. Mais la réalité rattrape vite, quand tout est annoncé, les risques sont là et bien là.
La décision avait été prise, rapidement, et la blonde Bayle et l’Italien avaient pris tous deux les choses en main, après c'être concerté avec Key et le conseil.
Se répartir les biens, réquisitionner le moindre garde, la moindre soubrette pour le « Grand déménagement » La nuit des chariots pleins quittèrent le Castel, les ordres étaient précis, et la destination étaient ensuite donner qu’à quelques gardes de confiance. Anne Sophie de son côté avait pris un coffre où le Trésor du PA, trésor accumulé par tous ses prédécesseur à l’économie était rassemblé. Elle l’avait fait caché dans un lieu sur et avait fait transférer la partie confié des biens matériels dans les grottes aux étranges dessins que Seurn avait découvert un jour par le plus grand des hasards.

Comment, en était-on arrivé là ? Flex, Enguerrand, elle le nommait ainsi à l’époque, se souvenir de ce maire de Périgueux atypique. Le bal des vendanges qu’ils avaient lancé ensemble, un an après c'était un tout autre bal qu'ils dansaient. Repenser aux mises en garde faite à l’époque par Renlie. Un soupire fendit le coche qui la ramenait discrètement sur Bergerac.
Ne plus penser, juste un instant à tout ce qui s’abattait sur ses épaules frêles, fermer ses yeux pers, ne laisser qu’une ombre gracile se former sur ses pommettes. Les chaos de la route, secouaient sa tête qui était déjà bouillonnante de pensées, d’inquiétude.
Les contreforts de Bergerac se rapprochèrent, elle indiqua l’endroit où elle pensait trouver Son blond, son âme cœur et sauta de la carriole au plus vite. Laisser sa silhouette déambuler dans les ruelles, dans les endroits où elle pouvait le trouver et se réfugier dans ses bras. Profiter d’une nuit, de ces moments qui semblaient se vouloir éphémères. Avant au petit réveil apprendre la nouvelle. L’armée du félon siégeait devant la ville.

Partir soutenir Fergy et l’aider si elle le pouvait, tandis que des envols de pigeons se faisaient, ralliant la capitale, la décision était prise, les portes de la ville ne seraient pas fermées. Le quartier de la mairie était en ébullition, les crieurs partaient informer chaque habitant, les prévenir de la menace, qu’ils se barricadent, qu’ils s’approvisionnent. Seurn écrivait parchemin sur parchemin, elle avait pu lire la fatigue sur son visage, ses mâchoires se serrer en pensant au borgne. Rentrer chez MoiNous, se changer dans des gestes automatiques, ses yeux étaient vides, son regard absent, sauf quand il croisa son épée. Epée que lui avait confié Renlie, elle ferma les yeux et inspira profondément, les bras le long du corps durant un instant, instant qui lui parut infiniment long, avant de se décider. Elle la saisit, ce soir elle serait sur les remparts. Il lui fallait être avec lui, ses jambes ne voulaient toujours par le porter, mais elle savait qu’il serait là-bas, à donner des consignes, et elle se sentait pas capable de se terrer dans un coin. Risquer sa vie sûrement.

La nuit était tombée, la blonde d’Evrecy prit la direction des remparts, quelques ombres se hâtaient dans les ruelles sombres. Elle avait sorti de son fourreau son épée et avançait d’un pas rapide. Quand des voix se firent entendre derrière elle, elle se retourna fit un demi-tour, ils étaient plusieurs à s’engager, leurs bottes claquaient le pavé, un frisson la parcourue, descendant sur toute son échine. Il était-là, elle pouvait que le reconnaitre, le borgne avec son visage balafré, reculant d’un pas, elle se cacha à l’ombre d’un porche.
Le groupe du félon se dirigeait vers les remparts, allait monter la flopée de marches, ceux menant aux fortifications où se trouvaient habituellement Seurn, Childeric et Poissac. Elle ne réfléchit pas une seconde et une fois qu’ils passèrent devant elle, sortit de l’obscurité qui la cachait, et d’une voix sèche et cinglante l’interpella.


Flex de la Mirandole !! Vous voici donc.. Nous vous attendions !!

L’ironie de son ton, une inclinaison de tête comme pour le saluer, le provoquer, lisant sa surprise dans son regard de borgne à reconnaître sa voix, et ce à défaut de son minois, une seule mèche d’or rebelle sortait de sa capuche.
Le groupe avait stoppé, elle aperçut des personnes descendant les escaliers allant à leur rencontre. Tout s’accéléra comme les battements de son cœur, en face d’elle se trouvait celui qui se disait une des meilleures lames du Royaume. Il la toisa, et avant qu’il ne puisse bouger et le surprenant là où il pensait sans doute faire une bonne prise, avec une agilité, lui asséna un premier coup à la main, pour essayer de le désarmer. Ceux descendant s’occupant des autres hommes présents. Tous ferraillait, quand elle l’évita, le touchant à nouveau, une fois, deux fois, avant de sentir le tranchant de son épée s’enfoncer dans son ventre. Une odeur de fer la saisie, l’odeur du sang, il se tint le ventre avant de s’effondrer.

Ne réalisant pas encore ce qu’elle venait de faire, elle sentit quelqu’un la prendre par la main, la tirant, lui ordonnant de courir, un voile était passé devant son esprit. Tous les événements venant de se passer, ne pouvait être vrai, tout était un cauchemar, il lui fallait se réveiller.
On la fit asseoir dans un endroit ou peu de lumière filtrait, ne prenant même pas conscience d’où elle se trouvait et resta là prostrée. L’aube pointait son nez elle n’en prenait nullement conscience, on aurait dit que ses yeux ne pouvait se détacher du sang qui séchait sur son épée, avant d’entendre une voix qui seule pouvait la sortir de sa léthargie, et qui la ramena dans une sorte de réalité chaotique.
Søren était là, Childéric venait de le poser à ses côtés. Se serrer contre son torse et vivre, il était là.



• Louis Scutenaire
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Soren
[Périgueux - État-Major du Périgord-Angoumois]

La route de Bergerac à Périgueux a été calme. C'est une chance. Dans cette charriote, nous sommes tous fourbus. Physiquement et mentalement. Certains d'entre nous ont été de la première vague d'assaut. Childéric a du me porter d'un coin à l'autre de la ville, Anne a affronté le félon, Solveig n'est pas habituée aux affres de la guerre, Julien est encore novice dans cet art...même s'il est fougueux comme un jeune étalon! Tout le monde a besoin de repos. La guerre vient de commencer et même si nous avons perdu la première bataille, rien n'est compromis. Chaque jour, de plus en plus de forces se rassemblent pour venir aider la comtesse Keyfeya. Espoir... réel ou fol? Je n'en sais rien. Après une défaite, on voit toujours tout en noir.

Dans cette charriote, personne n'a trop envie de parler mais les visages en disent long sur l'état d'esprit de chacun. À Périgueux, il va falloir que je montre une attitude plus volontaire. Le défaitisme n'a pas sa place. Je dois tenir mon rôle et participer moi aussi à remonter le moral des troupes et de la population. Je suis fatigué, fourbu. Le physique déteint forcément sur l'état d'esprit. Et chez moi, tout est contrôlé par l'état d'esprit! Tout!

Je ne me suis pas lavé depuis plusieurs jours. Mes vêtements puent la charogne. Sueur, saleté, poussière... Ils sont déchirés de partout. Je dois être aussi séduisant que les cochons de Plume... une fois qu'elle a commencé à les décarcasser. Mon visage, déjà ravagé par le feu, doit être couvert de blessures et de contusions... comme sur mes bras. Voilà tout ce qu'il reste de celui qui, il y a un an, était considéré par plusieurs comme l'un des coureurs de jupons du comté.

Pendant le trajet, je cogite. Et si le comté perdait cette guerre? Si le félon s'installait et avec l'aide de ses amis se faisait élire comte? Ç'eut été un scénario très probable. Il aurait ainsi pu essayer de récupérer ses titres perdus ainsi. Régnant du comté? Ensuite, il ne lui restait plus qu'à négocier avec le roi pour qu'il le reconnaisse comme comte. Le Périgord-Angoumois? Il s'en fout! Mais si c'était une façon de réintégrer la noblesse par la grande porte... J'en frissonne! Ce scénario a pour moi quelque chose de bien trop réel. Et je l'aurais bien plus craint si le félon avait déclaré son attaque juste avant les comtales. Entrée en force avec l'armée d'Hercule, installation de ses épées-louées comme certains l'ont fait pour passer inaperçu, construction de la liste, vote. Et le tour est joué. Cela fait plusieurs jours que j'y pense. En réalité, cela cogite dans mon esprit depuis le début de cette campagne... même si des épées-louées sont souvent plus prestes au gain. J'ai même déjà élaboré un plan au cas où cela arrivait : fuir le comté, s'installer quelque part dans un endroit peu passant, monter un camp, vivre en ermite le temps qu'il faudra. Se refaire une nouvelle identité, changer la couleur de mes cheveux, se faire oublier, détruire tout trace visible du passé...sans l'oublier... Puis reprendre contact avec ceux qui accepteraient de continuer la lutte. Monter un gouvernement en exil du Périgord et de l'Angoumois et fomenter le plan de la reconquête. J'ai même déjà fait le premier pas. J'ai écrit à une vieille connaissance. Je voulais savoir si je pourrais avoir son appui pour au moins m'alimenter en nourriture. Et elle a accepté. J'espère seulement ne jamais arriver à appliquer ce plan de secours.

Je ne sais pas pourquoi mais mes pensées se tournent furtivement vers mère. Je ne l'ai pas prévenu pour mon accident. Je l'imagine vivant recluse sur l'île de Sarlat et au couvent des cordeliers. Elle ne doit pas savoir que son fils est un infirme défiguré. Qu'importe. Si je devais fuir et rebâtir une vie ailleurs pour mieux revenir, devrais-je au moins le lui annoncer mon départ? Qu'est-ce que cela lui ferait de le savoir... ou pas?

Périgueux... Le soleil se lève à peine quand les contreforts de la capitale périgourdine se dressent sur l'horizon. Encore une nuit où je n'ai pas beaucoup dormi. Et pourtant, je n'attendais pas cette nuit le retour de Poissac. Ici, il y a des campements partout. Nous traversons un premier regroupement de tentes serrées les unes contre les autres. Je reconnais des étendards en provenance de Guyenne, d'autres du Poitou. Il y a aussi celles de troupes royales. Ça fourmille de partout. L'oeil d'un novice aurait pu croire à un chaos indescriptible. Il n'en n'est rien. J'ai fréquenté de tels camps. Je sais qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Plusieurs fois, nous sommes arrêtés par la maréchaussée de Périgueux. Notre identité est maintes fois contrôlée. Les mesures de sécurité ont été renforcées depuis l'application de la loy martiale. C'est un baume sur les blessures encore vivaces de la "bataille" de Bergerac, une raison d'espérer une fin meilleure. Si Key arrive à casser la cohésion en face, la victoire sera à nous. La garde rapprochée du félon n'est pas si nombreuse. Des épées-louées ne viennent pas souvent pour la gloire, la rancoeur ou des raisons politiques. Ils viennent pour l'or. En cela, la "bataille" de Bergerac peut nous servir. Le message est passé de manière concrète : il n'y a pas d'argent, ou si peu, à se faire sur la dépouille du comté. Au besoin, si la comtesse accordait l'immunité à certains mercenaires, nul doute que ceux-ci en profiteraient pour se sortir avec les honneurs de la situation. Pour qui file le temps? Le félon ou le comté? Toute la question est là.

Dans la cour du château, les gardes me regardent d'un air circonspect. Les mots que j'entends fuser ne me plaisent guère...


- C'est le danois du comté... Celui qui a perdu Bergerac...

- C'est un infirme! Comment voulais-tu qu'on ait la moindre chance à Bergerac quand on voit que celui qui dirigeait la sécurité n'est pas capable de se battre?

Ils ont raison. Je ne peux pas me déplacer seul. Sans Childéric, je ne suis rien. Comment aurais-je même pu avoir l'opportunité de tuer le félon? J'aurais peut-être du écouter cet inventeur de Sarlat qui, après avoir appris ce qui m'est arrivé, m'avait envoyé un modèle de selle qui m'aurait permis de tenir sur un cheval...

- Seurn MacFadyen Eriksen! De retour de Bergerac. A vos ordres, votre Grandeur!

La salle d'État-major grouille de monde. Ça discute dans tous les sens à cette heure précoce de la journée. Childéric m'a installé sur une chaise et se tient derrière moi près à me ramener ailleurs au besoin.

- Voici Anne-Sophie d'Evrecy votre bailli... et l'un de vos soldats les plus courageux. Elle a vu le félon et a participé avec un petit groupe de bergeracois à le combattre en personne! Votre Grandeur, à défaut d'avoir pu garder le contrôle de la ville, je vous amène à Périgueux l'une des premières héroïnes du comté... et il y en a d'autres à Bergerac y compris certains étrangers qui nous ont aidé.
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Nabeille
Après Bergerac, Castillon...

La maire s'active dans tous les sens, occupée à mettre dans des coffres forts bien gardés tout le reste des derniers biens municipaux. Heureusement qu'elle avait anticipé et que ceux-ci sont déjà presque vides !

La défense s'organise, fidèle au poste comme toujours, Stelliem gère les courriers des défenseurs qui se proposent en plus des habitués bénévoles. L'enchignonnée se félicite d'avoir sous le coude constamment une liste de personnes disponibles et volontaires mise à jour toutes les semaines. Toujours ça de gagné niveau temps pour mettre les nouveaux au parfum...

Le marché est vidé... plus rien à manger à part quelques grappes de raisin au prix fort. Qu'ils crèvent les indésirables ! Qu'ils s'affaiblissent et se battent le ventre vide !

Le va et vient de pigeons entre la capitale et le pigeonnier municipal lui aussi est incessant. Castillon se bouge, Castillon se prépare ! Castillon ne cèdera pas sans combattre !

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Stelliem
Castillon.. une journée presque comme les autres....

Levé matinal pour Stell qui comme a son habitude prepare les petits dejeuner pour les gamins dont elle a la garde durant l'absence des parents et ensuite part a l'arriere du moulin faire cuire quelques miches de pain pour la journée.

Journée tranquille qui commence bien avant l'aube. Puis un pigeon... une menace... Soit disant les brigands qui formeraient l'armée de Flex seraient a Castillon. Petit froncement de nez et gros soupir de la belle qui laissant cuire ses pains va a son pigeonnier et prenant velins et plume s'attaque a prevenir tout les defenseurs benevoles. Ce soir ce sera defense pour tous. Les pigeons s'envolent les uns apres les autres retournant voir leur maitres respectifs.

Une partie de la matinée passe ainsi puis elle s'occupe de nourrir et de gerer les enfants le temps que Carla arrive pour prendre la releve. Enfin libre de ses mouvements, Stell tout en faisant son menage,et finissant de s'occuper de ses pains, attend les reponses.

Journée tranquille pour elle qui confiante en tout ses amis et en leur presence ce soir, elle va se detendre en taverne comme d'habitude. Discussion agreable avec certains etrangers puis les tavernes ferment comme souvent le soir et l'heure d'aller pour certains sur les remparts d'autres dans les rues autour de la mairie d'autres encore patrouiller dans les rues pour veiller sur Castillon.

Tout le monde est en place. Stell fait le tour une derniere fois, tente de rassurer ceux qui sont inquiets, verifie surtout que les gamins sont protegés et mis a l'abri, qu'ils risquent rien même si ils croient qu'ils vont aider. Elle sourit amusée puis va se mettre en place.

La nuit sera longue, l'attente usante, mais au final... tout se passera comme prevu... La revolte a bien eut lieu et elle fut matée....

L'aube est là... Stell épuisée, avait combattu dans la mélée sans reconnaitre quiconque, elle avait mal au bras et sur le coté vers la taille suite à un coup recu. Heureusement le bouclier avait fait son office. Elle regarde le ciel s'eclaircir et un doux sourire nait sur ses lèvres.

Merci Seigneur pour ton aide...

Puis elle se secoue et regard le petit groupe qui se trouve avec elle et fait un immense sourire joyeux cachant la douleur.

On a reussi !! Mais c'est pas fini ! Ils sont encore là.. on doit pas baisser les bras ! Encore aujourd'hui ! On doit defendre notre ville, nos familles et nos amis !

Elle sourit heureuse tout simplement d'etre encore en vie...

Allons nous reposer un peu et reprendre des forces.

Elle sait qu'elle allait devoir passer encore quelques heures a ecrire a tout le monde, faire le tour pour savoir si il y a des blessés, veiller a ce que tous se reposent et mangent a leur faim. La fatigue et la douleur sont là mais elle n'ecoutera ni l'une ni l'autre tant qu'ils seront là tant que la menace ne sera pas ecartée....

Une nouvelle journée commence... et la routine reprend le pas...
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Florestinne
[L'accalmie après la tempête]


Durant la nuit précédente, il y avait eu pas mal de bruit dans les ruelles de Bergerac. On entendait le bruit sec des bottes claquant sur le pavé et le cliquetis des épées traînant sur le sol. Quelques carrioles peu chargées suivaient le cortège. Les plus nobles, ceux qui avaient des chevaux étaient déjà loin.

Beaucoup de monde avait quitté le village, probablement, en direction de Castillon. Hier dans la journée les villageois avaient retrouvé leurs champs et repris leurs habitudes. Les échoppes se remplissaient lentement et peu à peu on trouvait, sur le marché, de la nourriture et quelques denrées qui avaient complétement disparu ces derniers jours. Cette nuit quelques étrangers étaient arrivés et d'autres étaient partis. Ils semblaient n'être que de passage et restaient en taverne une bonne partie de leur séjour.

Depuis son moulin en bordure de la Dordogne, Florestinne, après avoir contemplé la rivière et les petites barques transportant leur chargement vers d'autres villages, avait préparé quelques missives qu'elle avait accrochées solidement aux pattes de ses fidèles pigeons. Elle les regarda s'envoler avant de retourner vaquer à ses occupations.

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Princekris
( Castilllon hier soir)

C'était prévu et ça s 'est passé.
Les castillonais et castillonaises connaissant bien mieux les rues que les visiteurs se sont mis en position autour de la mairie.
Trop d'inconnus étaient arrivés ce jour et Bergerac a subi une attaque la veille et une vilaine fumée noire au dessus du village a été aperçue.
Alors autant prévoir que guérir.
En attendant une éventuelle attaque il se demande ce que peut bien foutre son beauf sa belle soeurette le Bibikko le Gau et la ptite Eleoa en vacances à Périgueux

Planqués ...ts...

Puis un mouvement d'ombres suivi d'autres se précisent

Groupe de Kris attention les amis je crois que ça se précise
Préparez vous


Effectivement un nombre non négligeable d'individus essaient de forcer l'entrée de la mairie.

En avant !

Les différents groupes de castillonais ainsi que des habitants seuls se ruent sur les malfrats
Des coups de bâtons bien assénés font fuir les gredins forts surpris.

Merde ça été tellement vite que j'ai reconnu personne.
Gourry
[Castillon,la première nuit]


Quand il était revenu sur les terres de son enfance,il prévoyait de se faire une vie tranquille.
Boulot-Sieste-Etudes-Boire-Sieste-Coupe de bois-Boire-Sieste-Charpenter-Sieste-Boire-Dodo.
Voilà ce qu´il avait en tête et on pouvait dire que ca marchait super au début.Mais la vie a son lot de surprises.Et cette journée..Enfin plutôt la nuit qui s´annoncait allait être différente de celle dont il avait l´habitude.Il allait devoir se poster devant les remparts pour contrer une éventuelle armée de brigands.Enfin,armée...ce qu´il en restait mais c´était une grosse poignée de brigands quand même.

De toute facon,ca n´était pas comme s´il était prit au dépourvu,que c´était la première fois qu´il se faisait défenseur.En Touraine,en Bourgogne déjà.Et une guerre là-bas en vaut plusieurs ailleurs.
Epée et bouclier en main,il se présenta aux remparts avec sa petite troupe qu´on lui avait octroyé.Avec de quoi mâchouiller et de quoi boire.



Bien,on garde les deux oeils ouverts,si on voit quelque chose de suspects et qui par hasard ressemblent à des brigands,quesqu´on fait?
On crie pour préviendre,ensuite on tape et on tape fort!Foooort!!!!Surtout pas hésiter hein!


Il tendit un saucisson à ses partenaires de soirée...Quelqu´un qu´en veut?...Et un craquement d´une branche se fit entendre,du moins par Gourry parce qu´il a l´ouie fine.Si si,c´est vrai.

Z´avez entendu?C´était quoi ca?Oh!Regardez des ombres!Ca se rapproche!En position,si ca s´approchent,on tapeuhhhh!!!!

Et voilà que le temps n´était plus à bavarder mais à défendre le village.Durant ce laps de temps qui ne sera pas éclaircit ici,les castillonais repoussaient ardemment les malfrats et ceux-ci rebroussèrent chemin.

Chouette,y repartent!On a bien défendu les amis!Et en plus,y en a un que j´ai reconnu!C´est-y pas coule ca,hein?
Bon,on va aller boire quelque chose qui saoule un peu et ensuite,on fera notre rapport!Et repos!


Il savait déjà que ca ne serait pas sa seule nuit qu´il passerait ici.Ca en appellerait certainement d´autres.
Soren
[Périgueux - Camp de l'armée "Vivat Ibi Mystax"]

- Alors, demandez à votre porteur de vous hisser sur le cheval. Et ensuite je vais vous fixer ceci.

L'homme me montre un drôle d'attirail. Ça a l'air de deux jambes creuses maintenues ensemble par un entrelacs de lanières de cuir. Celles-ci donnent de la souplesse à l'ensemble, permettant aux deux côtés de se mouvoir avec une certaine autonomie. Passant devant moi l'homme installe son étrange dispositif sur la selle de la monture. Childéric s'avance et me hisse de ses bras monstrueux sur l'animal. L'homme s'approche, desserre les sangles et vient glisser ses jambes de bois à l'intérieur des miennes, puis resserre le tout.

- Voilà! Pas plus difficile à mettre qu'une armure de plaques. Vous voyez? Vous enfilez? Vous ajustez! Cela va donner de la rigidité à vos jambes. Je ne puis malheureusement vous rendre votre force. Alors maintenant, essayez! Tout est une question d'équilibre. Vous ne pouvez appuyer sur vos pieds? Il vous faut trouver une autre façon de rester à cheval. Avec le haut du corps! Ça ne sera pas facile.

- Pas facile vous dîtes? Impossible oui!

Alors que la bouche s'exprime, l'esprit rebelle lui agit. "Impossible n'est pas danois!". Tirant sur les rênes du cheval, je lance la monture au galop. Bien mal m'en prit. La galop, c'est peut-être un peu...prémédité? Quelques pas plus loin, le torse se tend dangereusement vers l'arrière. Les yeux s'exorbitent, les mains se crispent sur les brides, mais c'est insuffisant pour m'empêcher de tomber cul par dessus tête derrière la monture. J'atterris la face dans la boue du champ de manoeuvre. La monture lance des hennissements moqueurs de victoire. Le petit inventeur périgourdin s'approche de moi, m'aide à me retourner face vers le ciel en compagnie de Childéric.

- Ça va? Vous avez encore besoin d'entrainement. Ne brûlez pas les étapes! Chaque chose en son temps.

Brûler quoi? For fanden, mais se rend-il compte qu'on est en guerre? Que Bergerac subit le joug d'une bande d'abrutis primaires, sanguinaires et voraces comme peut l'être un essaim de mouches autour d'une pêche en été? Les bras en croix, je regarde le ciel espérant y trouver une aide substantielle dans le troupeau de nuages. "Aide-toi et le ciel t'aidera!". Ouais... En attendant, le ciel ne me dit pas grand chose! Childéric me tend la main pour m'aider à me relever lorsque Solveig fait son apparition, visiblement affolée

- Seurn! Des nouvelles de Bergerac! C'est... Affreux! Il se dit que...

Haletante comme jamais, le visage décomposé, blême, elle est visiblement secouée. Les mots se forment difficilement dans sa gorge et elle tremble comme une feuille qui aurait passé un séjour dans un lac glacé du Jutland.

- Flex.. Il aurait donné l'ordre... de détruire Bergerac. On ... on dit que... des volutes de fumée sont visibles à dix lieues aux alentours de la ville. L'église aurait été mise à sac... des viols... et des... exécutions sommaires.... seraient en cours!
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Hentai
[ Première défense, du 21 au 22 Octobre 1461, Castillon refoule les Brigands..]

Comme c’est curieux, de partout, les rumeurs parlent de Bergerac, de leurs grandes attaques. ils se pavanent partout en instaurant soi-disant la terreur, des rumeurs de destruction massive, de razzier tout sur leur passage mais cette nuit-là, ce fut un échec pour eux. Nulle part, cela n’est raconté, ni donné pour information.

Les Brigands préféraient pleurer en taverne. La dérision de ses hommes et femmes qui se font passer pour des brutes sanguinaires sans conscience ni raison, assoiffés d’argent, de pouvoir, de gloire, se confier dans leurs blessures, leurs orgueils bafoués, d’êtres humains qui ne parviennent pas à obtenir ce qu’ils veulent par la violence, et en groupe.

La faim et le manque d’argent les consume de l’intérieur, les affaiblisse au fil des heures, qu’ils n’ont déjà plus que les souvenirs des victoires précédentes, pour avoir une renommée. Mais cela, ils ne s’en vantent pas. Ils s’opposent, se fissurent de l’intérieur, n’ont plus les mêmes envies, idéologies. Certains s’accrochent à persister, coûte que coûte, à vouloir prendre le pouvoir. D’autres se résignent.

Ils ont été lâchement manipulés, trahit, n’ont pas reçus les promesses. ILa tête pensante a su trouver en ses mercenaires, hommes de main, des espéces d’illuminés qui vivent dans un monde imaginaire, celui de la vantardise, de leur imagination débordante d’un monde irréel dans lequel ils aimeraient vivre.

Par contre, quand la vérité leur fait mettre en êvidence, qu’ils sont battus, acculés, repoussés, rabattus sur une ville qui n’a rien à leur donner, leur offrir, ils semblent redevenir humains. Semble. Parce que si la manipulation est de rigueur par eux, entre eux, ils doivent savoir en jouer avec les autres. Il est temps. Il faut le dire. Qu’importe ce qu’il en sera demain. c’est à marquer dans l’histoire que Castillon est restée debout face à la menace, à l’insuffisance d’un orgueil qui a sous-estimé la solidarité d’un simple village qui clame, proclame haut et fort:


CA SUFFIT LES ILLUMINES!

lram porte sur lui la liste de tous les noms des brigands, une quarantaine, une cinquantaine. Qu’importe chacun et chacune sont gravés dans sa mémoire. Il va à leur rencontre. Il n’a pas peur d’eux. Il porte en lui, cette assurance déconcertante, d’un Curé de vingt ans, qui office sans aucune crainte, à la suite d’un pari.

Ils veulent tout prendre, il n'y a plus rien, mais jusqu'au bout, le village se battra avec ses moyens. Ils se vantent de brûler aussi les édifices religieux...Ils devront d’abord songer à lui faire face.


Il est temps, grand temps même de leur faire prendre conscience qu'on ne peut rêver ni vivre constamment dans un monde de destruction, de chaos, de violence, de sang versé ,que détruire pour reconstruire à leur propre image d'Hommes et Femmes frustrés, n'a rien de la réalité de vie, mais de leurs propres désirs inassouvis de simples hommes et femmes, en toute simplicité. Tellement facile d'exister à travers une personnalité qui n'est pas la sienne mais celle que l'on veut bien vous faire prendre. Réveillez-vous, laissez cette Pensée Commune à l'abandon, car tous ensemble vous n'êtes que ceci: un vague groupe de brigands parmi tant d'autres dont la renommée sera éphémère.
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.Fifty Shades...
Sybille
[Armée « Vivat ibi Mystax » ; Sur les traces d’Eowyn]

Les ordres fusaient de tous côtés… les contre-ordres aussi. Sa lance avait rejoint l’armée "Vivat ibi Mystax", mais voilà soit disant que cela l’empêcherait de travailler, soit disant qu’elle serait un poids pour l’armée, qu’elle n’était pas faite pour les combats, que son bras n’avait pas la force de tenir une épée, qu’elle tremblerait face à l’ennemi…

Démobilisée sur ordre de la comtesse, elle tournait en rond tel un loup en cage. Elle voyait chacun se préparer, même Mano préparait sa monture. Elle s’approcha de lui.


Mon aimé…

Il se tourna vers elle, il savait sa crainte d’être séparée de lui mais il suivait les ordres, cherchant à la rassurer :

J'aurai aimé être plus longtemps ce soir à vos côtés, ne sachant de quoi demain sera fait. Je vous promets d'être prudent et de revenir aussi vite que possible si nous partons demain.
Je vous sais forte ma douce, comme un volcan, même si parfois vous vous laissez aller, je vous aime telle que vous êtes, ne changez rien, restez vous même.


Elle se mordit la lèvre. Bien sûr qu’elle ferait tout pour rester forte mais qu’on les sépare pour un argument non valable à ses yeux, cela elle ne supportait pas. Elle avait pris sa résolution, elle cherchait un moyen de la mettre à exécution.

A la nuit tombée, lorsque les soldats se mirent en marche, déguisée, un casque sur la tête, méconnaissable, elle se glissa auprès d’eux. Sybille regarda à droite, à gauche, personne ne l’avait reconnu. Elle craignit le pire lorsque le capitaine Pertacus se plaça à sa hauteur, depuis son cheval, il la dominait mais lui adressa un simple signe de tête. C’est soulagée qu’elle se mit en marche avec les soldats. Au devant de la colonne, elle pouvait voir Mano, un sourire flotta sur ses lèvres. Cependant, elle ne savait qu’elle serait sa réaction en la découvrant ici, dans l’armée.

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Keyfeya
[Vingt-quatre heures dans la vie d'une Comtesse]
[49 rue du Cimetière - Périgueux]
[Entre 3 et 5 heures du mat']


Nuit sans lune, pour une fois, Key a réussi a gagner quelques heures de sommeil, dans le tumulte de ces journées, elle dort depuis au moins deux heures, et ne restera pas encore au lit longtemps aujourd'hui, les cernes se sont creusées sous ses yeux, ainsi que ses joues et son corps, et elle est tombée dans le sommeil presque instantanément après avoir touché la couche, deux heures plus tard, la sueur coule le long de son dos, a trempé son crâne et ses cheveux, les traits sont tirés, marquant une souffrance.

Un songe ! Un souvenir !

"La brune, est revenue des jours en arrière, des mois, et elle se débat entre deux où trois soldats, des mainois, elle remue les épaules, essayant de se dégager de leurs étreintes, les coups pleuvent, le pauvre soldat à sa droite a pris un coup de griffe, lui lacérant la joue, elle a été désarmée plus tôt mais ce qui se passe sous ses yeux, est une cruauté, ses amis massacrés, et elle entend le bruit de la lame qui pénètre l'abdomen de son amant qui résonne dans son crâne, ce son restera a jamais gravé dans sa mémoire, ainsi que les cris qu'elle pousse, un autre soldat la saisit par la taille, tant et si bien, que Key est soulevée du sol, ses mains cherchent à rejoindre Doko, qui git sur le sol et devant son impuissance, les larmes roulent sur ses joues, elle est emmenée de force en Maine, avec cette armée qui vient de déchiqueter le corps de l'homme qu'elle aime."

Le réveil est brutal, Key en âge se redresse comme un démon sortant de sa boite et c'est ce qui vient de lui arriver, elle essuie ses larmes et se lève, doucement, chancelant sur ses jambes pâles, elle s'enroule dans une grande couverture de laine, tricotée et descend les escaliers, hagarde et sous le choc du cauchemar. Elle a l'impression qu'il était si réel, qu'elle aurait pu encore en toucher les objets., elle a besoin de chaud pour la réconforter et de froid pour la réveiller, elle se prépare donc une tisane a la lavande et sort, s'installant sur les marches qui mènent au jardin, le vent souffle dans ses cheveux, elle frémit imperceptiblement. Les mains sur le bol, elle boit a petites gorgées.

A Laval, elle finit par savoir que c'est Pertacus qui a demandé a ce qu'on l'épargne, dans ce massacre, le chagrin est cependant trop grand pour qu'elle lui en veuille, dès qu'on la libère, elle court, vers où, elle ne le sait encore, elle remonte vers la Normandie mais en chemin, le couperet tombe, une lettre de son Doko, lui intimant de ne pas remonter là bas, que c'est trop dangereux et inutile, il sera déjà mort, le regard plus de 8 mois plus tard, s'embue encore en y repensant, et elle sent une main qui se pose sur son épaule et le corps du jeune Lorick qui vient l'enlacer et la bercer sans dire un mot, elle lui en fut reconnaissante.

Les lueurs de l'aube pointent le bout de leur nez, Key se lave et s'habille, pour rejoindre le château, l'ambiance y est glauque sans meuble, ni tapisserie, les couloirs se succèdent, avant de rejoindre l’État Major et son conseil.


Ma Dame....Votre Grandeur....ils ont brulé Bergerac! Et sont à Castillon !

Bruler Bergerac? quel intérêt ?

Il reste quand même quelques chaises pour s'asseoir et endurer le choc.

Un bergeracois a réussi a s'échapper, il nous a écrit...


Key prit la lettre et prit grand soin a déchiffrer l'écriture rapide, d'un habitant visiblement apeuré., les lèvres de la brune remue, en lisant les propos rapportés, les yeux s’écarquillent.


"Bonne gens de Bergerac!! En ce jour du 20 octobre de notre ère moi Phallus membre de la très Sainte Inquisition Romaine vous condamne a expier vos péchés!!! Vos péché sont, d'avoir soutenu un gouvernement corrompu et sodomite! d'avoir était laxiste en leur permettant de copuler ensemble et de prospérer impunément en vos terres! D'avoir souillé cette église de votre présence décadente et corrompue... Pour vos crimes, je vous condamne à...

Je vous condamne à expier vos fautes par le feux. Qu'il soit sut de tous, que vous êtes condamnés a mourir!!!"


Regard éberlué vers son conseil.

Un inquisiteur...prévenez l’évêque !


Il ne lui manquait plus que ça, un inconnu siphonné venu faire sa loi sur le sol du Périgord Angoumois, ah ben avec Flex ça faisait deux....se baladent pas paire maintenant!

Elle entend soudain des mains qui claquent les unes contre les autres, viennent d'entrer sa bailli et Seurn, elle applaudit elle même et les accueille avec joie et va les serrer dans ses bras, le sourire revenant sur ses lèvres, ses yeux fusillant tout ceux qui pourraient bien émettre le moindre son désobligeant envers le couple.

Les débats continuent, les décisions sont prises.

Que l'armée « Vivat ibi Mystax » marche vers Castillon, pour soutenir les castillonais et que l'on organise la reprise de Bergerac, étudiez bien la présence d'étrangers avant qu'une action soit entreprise!

L'heure a tourné, l'estomac de Key se resserre alors que ses conseillers s'en vont organiser au mieux les troupes et les ordres donnés, un point est fait sur l'économie, les impôts comtaux seront abolis pour cette fois, le siège étant suffisant à soutenir, bien qu'aucun écu ne soit sorti des caisses du Comté ou des mairies pour finir dans la poche de ces marauds.

Un serviteur vient déposer un plateau repas sur la table, Key relève les yeux, la salle est vide et de nouveau, elle est seule, elle regarde le plat en sauce, n'étant pas tentée et elle préférè grignoter quelques fruits accompagnés d'un verre d'hypocras.

Une pile de vélins et une plume encrée, le temps du midi sera consacré à l'écriture...la bourgmestre de Castillon, les castillonais, une annonce concernant les impôts, puis la main levée, elle tente un autre courrier.




Citation:



Nous, Keyfeya, XIIIème Comtesse du Périgord et de l'Angoumois,

Inquisiteur !

Voici sans doute votre charge, ignorant votre nom ! Vous n'avez pas fait grand cas de la belle Bergerac, et vous avez détruit un haut lieu aristotélicien, détruisant plusieurs vies sans doute innocentes des maux que vous leur reprochez.

Où est l'enquête qui a mené a ce verdict ? Vous êtes seul juge mais vous jugez sans preuves, vos mots ont résonné jusqu' à moi ! Il ne m'appartient pas de vous demander explication, je me tournerais vers Rome pour cela, sans compter de vos fréquentations!

Fait à Périgueux, le XXIIème jour du mois d'octobre de l'An de Grâce MCDLXI.






L'on vient ramasser le plateau quasi intact, les yeux du commis au cuisine se font réprobateurs, et le belle brune, ne lui laisse pas le temps de demander, de poser une question, elle finit la dernière gorgée d'hypocras, se lève et s'en va en caserne.

Le début d'après midi est froid et gris, elle en passera le reste à compter ses hommes,à les encourager et les rassurer, distribuant ses ordres, avec le sourire, avant qu'enfin, elle ne retrouve les premiers feux de bois dans les tavernes, serrant des mains, faisant de nouvelles connaissances, finissant par retourner une dernière fois au château, plein de bruits, plein de rumeurs, le couple de Bergeracois a été convoqué, il est présent.
Il est tout juste la minuit.

La brune, fait ses premiers pas dans ce qui semble être la paranoïa, son ancien capitaine, ne se gênant pour la dénigrer dès qu'elle a le dos tourné, elle se retourne, les tempes battantes et regarde les deux blonds. Les portes ont été fermées, des gardes ont eu l'ordre de surveiller les alentours, point d'oreilles ce soir.


Vous êtes entrés dans l'armée "Vivat ibi Mystax" gardez donc un œil sur son capitaine !

Le ton n'a rien de réjouissant, le visage est fermé.


Les vestes ont la fâcheuse tendance à se retourner facilement!

Point d'explication supplémentaire, Anne elle même a pu constater le comportement du conseiller.

Le couple s'en va enfin, Key se dirige vers la fenêtre dans cette salle immense et froide, le vent souffle encore, la nuit pour Castillon sera décisive, pour Bergerac aussi, elle rabat sa capuche sur son visage avant de sortir du château et de se diriger vers la crypte, avant cela, elle coupe dans le jardin comtal, une ou deux colchiques, qu'elle va déposer sur le tombeau de Louis, elle caresse doucement la pierre froide et apprécie le silence sépulcral, les fleurs de la veille sont ôtées, elle pose doucement sa joue sur le haut du caveau.


Aidez moi Louis....Aidez moi à supporter l'amertume de la trahison, vous me manquez tant...


Elle se redresse, et caresse encore la pierre, comme elle aurait caressé le visage de son Roy, elle pose doucement la main sur le bas de son ventre dans une caresse, avant d'aller rejoindre Lorick et redevenir quelque instant l'insouciante petite fille qui vivait dans les bois, les embruns de la forêt l'assaillent, elle entend l'Isle gronder, les eaux montent et le vent souffle dans les feuillages aux couleurs automnales.

Dans un instant deux heures sonnera, et une fois encore elle s'effondrera en espérant cette fois, dormir davantage.

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Soren
[23 octobre 1461 - A Bergerac-le-tombeau]

On dirait que des remugles de mort planent au dessus de Bergerac alors que les colonnes de soldats de l'armée de Pertacus s'approchent de la ville. Les nouvelles qui se propagent de lance en lance sont inquiétantes et rassurantes à la foi. S'il se fait de plus en plus évident que des exactions ont été commises contre la ville et ses habitants, celle-ci aurait été reprise suite à la révolte menée la nuit dernière. Au fur et à mesure que la journée avance, d'autres détails nous parviennent : les insurgés auraient été menée par Isidore Bluette, un ex-maire de Begerac. Cependant, rien ne filtre sur le rapport de forces, ni sur les pertes subies de part et d'autres. Si le départ de Périgueux avait été bruyant, c'est le silence qui s'est installé depuis que les contreforts de la ville se sont dévoilés à nos regards. L'anxiété fait place à l'horreur au fur et à mesure que nous progressons. Et l'horreur cède le pas devant la haine qui vient s'installer sans même que l'on s'en rende compte. Chez moi, elle n'est pas noire, ni rouge. C'est une haine au gout de vengeance, parfumée au coulis de la Mirandole. Mes doigts se crispent sur les brides. Ce n'est pas vraiment pour éviter une troisième chute depuis Périgueux, mais plutôt pour ne relâcher trop brutalement et trop...physiquement... ce que je ressens en moi.

Ce sont littéralement des bouffées de vengeance que je respire lorsque la lance du sieur Monton entre dans les rues de Bergerac. Les rumeurs ne mentaient pas. Ces pourritures sans nom ont bien incendié la ville, détruit ce qu'ils pouvaient avant de fuir vers Castillon et tenter de reproduire leurs méfaits. Mâchoires serrées, j'essaie de me remémorer la liste des raclures qui accompagnaient le félon. J'ai eu tort. Il ne devait pas y avoir de mercenaires là-dedans. Jamais un mercenaire n'aurait risqué sa réputation dans une action aussi puérile et qui ne lui rapportait rien. Leur réputation est faite désormais. Pilleurs, violeurs, tueurs, incendiaires... Aussi ravagés qu'Erik Larsen!

D'immenses plaques de suie ornent les facades des maisons de pierre. Celles qui étaient construites en torchis ou en bois n'ont pas résisté à l'assaut des flammes et ne sont plus que des amas de ruines. Le chaume des toits calcinés parfume l'air d'une fragrance insistante qui commence à me peser sur l'esprit. Pas un mot ne sort de ma bouche pour décrire ce que je vois... même quand l'espoir renait au détour d'une rue avec l'apparition d'un pâté de maison qui semble intact. Il est inutile de se faire d'illusion sur la mairie. C'est peut-être même de là que l'enfer s'est répandu... à moins que ça ne soit de l'église, qui selon les rumeurs n'a pas résisté non plus. Une sorte de brouillard plane sur Bergerac-le-tombeau. Nos chevaux marchent dans cette bourre de coton qui se liquéfie à notre passage. Elle a au moins l'avantage de nous cacher les tâches de sang et autres joyeusetés de ce type qui doivent parsemer notre chemin. Qui verrions-nous? Des doigts? Une main? Un pied? Près des tavernes, des tonneaux sont éventrés. Les odeurs de mort, d'humidité et de moisissures se mêlent à celle de la bière pour former quelque chose d'infect qui me donne la nausée. Les portes du Taillevent de Bergerac sont défoncées, ses gonds déformés, victimes sans doute d'acte d'une barbarie inqualifiable... Un peu comme toi quand tu as une crise rouge le danois! Y'a t-il eu des viols à cet endroit que nous dépassons? Mieux vaut ne pas penser à tout ça...

Nous passons dans la rue qui, autrefois, menait à ce que l'on appelait la mairie. La bâtiment est détruit presque en totalité. Il n'y a sans doute plus rien à faire avec ça. Ça... Oui, c'est la seule façon de l'appeler désormais... ça! Une lance se détache de la colonne de soldats pour aller immédiatement sécuriser les lieux. La mienne poursuit droit devant jusqu'à l'église. Je ne suis pas le chef de groupe, mais instinctivement quand nous arrivons sur la grand place, je lève le bras pour faire signe à tous le monde d'arrêter. Le martèlement des sabots sur le pavé cesse en quelques instants. Un silence plombé s'installé, brisé seulement par le croassement de deux corbacs au loin. Des corbacs... N'est-ce pas là une race d'oiseaux charognard? Charognard? Comme ceux qui ont fait ça!

Je n'ai pas une âme de bigote. Les églises, très peu pour moi! Pas d'intermédiaire, je préfère m'adresser directement au Très-Haut quand j'en ai besoin... quitte à me faire taper sur les doigts. Mais là il faut que j'extériorise. Je ne connais pas l'ampleur des dégâts de la ville, s'il va falloir détruire et rebâtir ce qui a été touché. Ou si des réparations sont envisageables, mais en ce moment, j'ai besoin de crier même si les responsables de tout ça sont loin.[ i]

- Je me trompe ou cette charogne de félon avait montré sa grande piété il y a peu en se mettant au service de l'église contre le Roy de France? Ils sont où maintenant les prélats qui lui ont octroyé sa charge? hein? Ils sont où? ... Ou alors est-ce cela....

[i]Childéric m'a comprit sans que j'aie besoin de le lui dire. Les guides de bois sont retirés de mes jambes et le colosse me prend par la taille pour me descendre de cheval. Il vient me poser un tonneau de Bergerac 1455. qui a atterrit ici on ne sait pourquoi et qui semble être l'objet le plus solide aux alentours. Un bras se tend vers le parvis et...


- ... l'interprétation du message d'Aristote selon Rome?

Acte inconsidéré. Folie destructrice... Aurais-je pu être capable de ça dans la plus grande de mes noirceurs? Cela me fait froid dans le dos rien que d'y penser. Suis-je moi aussi de cette trempe de monstre sans aucune humanité?

- Childéric, trouve-moi Solveig. J'ai du travail pour elle.. Je veux que les générations à venir se souviennent, qu'ils entendent déclamer la légende de Bergerac-le-tombeau! Et si tu vois Poissac, dis-lui qu'il n'est pas nécessaire d'arrêter le félon si l'opportunité survient. Qu'on le tue et qu'on plante sa tête sur un pieu à l'entrée de la ville. Il n'a pas de foi, pas de parole, pas d'honneur. Il ne mérite rien d'autre!
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Sybille
[Bergerac, table rase]

La marche avait été dure, le train mené par l’armée régulier… Sybille ne regardait pas le paysage, elle avançait les dents serrées craignant qu’on la découvre. Elle parlait peu, écoutait les hommes. Tous étaient heureux de bouger enfin, d’aller tâter eux aussi du félon.

Ce n’est qu’à l’aube qu’ils arrivèrent en vue de la ville. Des fumées s’échappaient de celle-ci ; noirâtres, nauséabondes… Elles transportaient une odeur étrange… que Sybille ne parvenait pas à reconnaître. Un silence pesant s’installa dans la colonne, et comme un frisson collectif la parcouru. La mort rôdait en ces lieux.

Elle prit alors pleinement conscience de la situation, ce n’étaient plus des mots vides de sens posés sur un vélin, mais une horreur sans nom. Elle sentit sur ses joues une trace d’humidité, elle pleurait sans s’en rendre compte, elle essuya d’un revers de manche les larmes.

L’entrée dans la ville fût pire que tous les cauchemars… Cette ville, elle l’avait déjà traversée, croisé certains de ses habitants. C’était la ville de Mano, d’Anne So et de Seurn… Elle pouvait à peine imaginer leur douleur… Elle chercha de ses yeux son aimé… Son regard tomba sur le corps d’une femme éventrée à moitié dénudée, elle fût prise d’un haut le cœur. Quittant la colonne, elle alla se soulager l’estomac. L’odeur, les mouches, tout cela devenaient réel.

La ville n’était plus. Les bâtiments, des cendres. Dans cette désolation, elle se demandait si elle allait pouvoir s’orienter. Elle rejoignit la colonne et tenta de la remonter jusqu’à atteindre Mano. Silencieusement, elle prit sa main, ne sachant que dire, ressentant sa détresse.

Pourtant, des silhouettes se découpaient dans ce paysage fantôme. Les habitants s’étaient soulevés, Isidore en tête. Ils avaient repris leur ville, chassant la meute humaine en payant le prix fort. Ils étaient restés dignes, se plaçant au dessus de l’horreur. Déjà, ils triaient les débris… C’est que croyait Sybille quand elle vit aussi qu’ils sortaient des corps calcinés de l’Eglise, les alignant sur le parvis. Sa main étreignît un peu plus fort celle de Mano.

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Anne.so
"Bergerac brûle-t-il"



Un départ brusqué de Bergerac, la Blonde accompagnée de Julien, Childéric et de Søren, avait quitté la ville la nuit tombée direction Périgueux. Elle n’était encore pas vraiment elle-même, le rire avait déserté sa bouche, son sourire se voilait d’une ombre sombre et ses yeux n’avaient plus la même lumière. Une même scène se répétait sans cesse et une image revenait par flash dans sa mémoire, celle de la surprise qu’elle avait lue dans le regard de Flex quand son dernier coup, lui avait coupé le souffle, fait ouvrir la bouche de surprise et les yeux d’incompréhension.
Elle se laissait guider et suivait la troupe sans que peu de mots franchissent ses lèvres, et aurait voulu être une souris quand son blond la présenta comme une sorte d’héroïne. Elle était qu’une simple bayle, ce n’était pas elle qui aurait dû sans doute se trouver à ce moment-là dans cette ruelle-là, mais le sort en avait décidé autrement et ceux descendant les marches des remparts étant venu à sa rescousse l’étaient sûrement plus.
Un passage chez sa Grandeur, prendre les consignes, l’écouter avec attention. Le Capitaine elle soupira en entendant Key. Multiplier les pains comme si elle était une grande magicienne, lui avait dit-il. Elle trouverait mais pas cela sous le pied d’un cheval en une heure venue et aussi tardivement, comme on lui avait presque ordonné en tapant du pied tel un enfant et surtout en transformant ses dires quand elle avait seulement dit que vu l’heure la chose n’était guère possible, mais cela arrangeait sans doute de faire croire qu’elle ne le pouvait pas. Même Sybille, présente, avait bien essayé de lui dire que les mots de la blonde n’étaient pas ceux qu’il déformait Elle verra cela demain, oui demain… Rentrer et dormir voilà ce à quoi elle aspirait.


- Retour sur Bergerac le 23 Octobre –

Une fumée se voyant à quelques lieux, un regard pers qui la regarda monter dans le ciel azur de cette belle journée automnale. Dans l’armée qu’elle avait intégrée, les bouches vont bon train, chacun supputant telle ou telle anormalité qui attisait toutes les langues. Ses lèvres finement ourlée étaient closes, et ne disaient mot, elle tendait une oreille distraite saisissant que des brides de langage, chevauchant à côté du Danois rythmant le pas de sa monture à la sienne.
Son cœur était depuis quelques jours pris dans un étau, et plus ils se rapprochaient et plus l’étau se serra. Un murmure revenait tout autour d’elle « Bergerac brûle-t-il ? », il prenait écho dans sa tête comme sonnait un cliquetis de gouttes d’eau coulant une à une dans l’acier d’un sceau pour doucement en remplir son être. Ses tempes se vrillaient d’une douleur presque lancinante. Elle retenait sans le vouloir les rênes de son cheval, elle sentait que tout son corps lui disait de ne plus avancer pour ne pas voir l’inadmissible.
Mais son regard vit la première maisonnée réduite à un tas de cendre, puis ce fut la seconde, et une rue en son entier, son nez respirait une odeur jusqu’à la inconnue par elle. Celle de la désolation et d’une ville à moitié détruite. De ses yeux roulaient des perles sans hoquet ni bruit, la fumée, la tristesse, la peur ? Un silence pesait sur la colonne qui avançait.
Une rumeur de révolte monta doucement, comme un bruit sourd, comme le tonnerre qu’on entend au loin et qui arrive. Un premier cri donna le signal, et tous sortant de leur torpeur se mirent à chercher une âme à sauver, percevoir un bruit pour mieux aider et aller au-devant des premiers Bergeracois croisés.
Elle s’approcha de Seurn.


Il nous faut chercher nos amis, trouver Fergy, Elio … Baptiste… Sa gorge se noua. Fermer les yeux ne pas penser au pire, son frère ou était son frère.

Je vais voir si il est chez lui, il faut que je le trouve..
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