[RP] 5 fruits et légumes par jour

[Verger enfin ]

Voilà, en route pour l’aventure. Les sujets glissants avaient été évités et Gaïlen pouvait donc tenter de se concentrer sur les choses simples. Prendre l’air, cueillir des fruits, profiter des derniers rayons de soleil sans se soucier du reste et tout cela en compagnie d’une amie sans arrières pensées. Il lui tapa dans la main pour sceller le marché. Il pensa un instant à y cracher mais ce n’était pas très bien élevé et se doutait que son amie ne partagerait pas ce genre d’idées saugrenues et typiquement masculines. Cassandre, toujours pleine de ressources, avait tout préparé et ils avaient l’air de vrais pros en se présentant à l’entrée du verger. Le comte scrutait les arbres qui s’alignaient à perte de vue. La blonde faisait de même. Les voir ainsi tête en l’air aurait pu laisser penser qu’ils s’adonnaient enfin aux plaisirs de la chasse mais il n’en était rien. Soudain elle se tourna vers lui et le drame arriva :

Et elle intervient quant au juste, cette balade romantique dont vous m’aviez parlé ?

*Fichtredieu mais elle insiste ? Ne peux-tu pas faire les choses simplement ? Pourquoi le très haut transforme t’il toujours les femelles en tentation à la décadence ? *

Il restait sans voix, le regard perdu ne comprenant pas ce qu’elle voulait ou plutôt effrayé de ce qu’il pensait comprendre.

Euh …ben …euh…

On ne devait pas se mettre au travail ?

Pris d’un rougissement qui cachait bien mal ses pensées il baissa les yeux.

Vous trouvez ça romantique de grimper aux arbres pour cueillir des fruits ?
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Ceci est un jeu. MP si je vous oublie.

Elle sourit en le voyant rougir. La Blondinette trouvait qu’il était à croquer dans ces moments-là. Lui, si arrogant à d’autres. Bien sûr, elle se garderait bien de le dire. Elle avait appris que certaines pensées typiquement féminines ne devaient surtout pas être dites aux hommes sous peine de drame parce qu’on oserait sans le vouloir s’en prendre à leur virilité. Lorsqu’il releva ses yeux gris, la Blonde masqua son sourire et se contenta de tortiller du nez faisant mine de réfléchir.

Romantique, je ne sais pas, mais amusant sans doute.

Elle lui lança un sourire espiègle avant de lui souffler à l’oreille, taquine.

Et on ne propose pas ce genre de balade à une jeune femme, si c’est pour se défiler ensuite.

Cassie se redressa et sans demander son reste, commença à prendre une échelle et un panier. Il était largement temps de se mettre au boulot, sinon à ce rythme, ils allaient rentrer bredouille.

Vous souhaitez que je vous tienne l’échelle pour les premiers fruits, ou ça ira ?
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La blonde était taquine et il devrait s’en accommoder. On se demande même pourquoi ce n’était pas fait depuis longtemps. Après tous, cela faisait un bail dans la courte vie du comte qu’il savourait la jeune Casetlléo et de ses taquineries. Lorsqu’elle vint lui souffler dans l’oreille, il ne pût cacher un frisson qui lui parcourut le corps mais, déjà , elle passait à l’action. Il empoigna également une échelle et un panier et se mit à sa poursuite. A sa dernière question, il sourit et répondit :

Oh, bien ma foi, si je dois être romantique, il me semble que c’est à moi de vous tenir l’échelle . Montez donc vous percher sur votre balcon Juliette.

Mais, déjà les idées saugrenues se bousculaient à nouveau dans la tête du jeune homme. Comment la retenir si elle vacille sans risquer de poser la main en l’un ou l’autre endroit regrettable…..
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Ceci est un jeu. MP si je vous oublie.

Elle se mit à rire doucement en l'entendant. Quand on lui demandait pourquoi elle restait à ses côtés, Cassie se contentait de répondre que le jeune Comte n'avait pas que des mauvais même si, il était vrai, parfois ce n'était pas simple d'être à son service. Elle ne pouvait pas poser des mots, sur cet instant précis, qui pourtant reflétait parfaitement ce qui justifiait sa fidélité. Ces moments où toutes les barrières tombaient et où ils se retrouvaient complices.

La blonde leva la tête pour s’assurer que l’arbre fruitier qu’elle choisissait semblait bien avoir été momentanément oublié par les cueilleurs. Elle cala l’échelle contre l’arbre et s’assura que même sans aide humaine, celle-ci tiendrait bien. Imaginez si pendant la cueillette, le Brun se laissait distraire par un fessier féminin qui passait par-là, on ne donnerait pas cher de la suite fatidique pour la pauvre Cassandre.

Vous êtes un vrai Seigneur quand vous vous y mettez.

Elle lui fit grossièrement une petite révérence moqueuse, avant de monter quelques barreaux. Lorsqu’elle fut assez haute, Cassie lui demanda s’il pouvait lui passer un panier. Elle le remercia, et commença à mettre quelques pommes dans le panier. Rien de bien compliqué, sauf parfois lorsqu’elle se mettait sur la pointe des pieds pour se grandir, étant trop courte sur pattes pour une certaine hauteur. Elle se penchait parfois même un peu trop, ne réalisant pas que Gailen devait parfois avoir une vue imprenable de là où il était.

Alors Roméo, que voulez-vous me conter?
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Vous êtes un vrai Seigneur quand vous vous y mettez.

*T’avais des doutes là dessus ma poulette ? Ne sais tu pas que le sang le plus noble du Limousin et des Flandres coule dans ces veines ? *

Pendant qu’il se perdait dans ses pensées les plus … modestes… elle monta à l ‘échelle et commença la cueillette. Ben oui la cueillette, c’était bien là le but premier de cette balade non ? Et dire qu’elle lui demandait de rendre l’affaire romantique. Romantique, que pouvait-on bien trouver de romantique à telle position. Même un rustre dans son genre se rendait bien compte que l’endroit n’était pas le must du romantisme. Tout au plus sa position actuelle la tête sous le fessier de la blonde pouvait-elle avoir un côté pervers, mais romantique pas vraiment.

Alors qu’il essayait de se concentrer pour ne pas perdre de vue l’échelle et l’équilibre précaire parfois pris par l’intrépide alpiniste elle insista encore :

Alors Roméo, que voulez-vous me conter?

* Conter ? Ben oui, suis-je bête ….un comte ca doit conter ! Euh, je pourrais compter les pommes dans le panier, ça, au moins, je sais le faire. Pfff les filles c’est vraiment compliqué. Déjà que l’autre bourguignonne veut que je lui fasse la cour alors que l’on s’est entendu sur le fait que l’on ne devait point s’aimer, voilà que celle-ci veut que je lui conte fleurette. *

Oh je ne sais, vous êtes tellement, comment dire ….imprévisible ma juliette.
Pourrais-je vous parler de vos courbes…comment dire …. Tellement harmonieuses et équilibrées vu d’ici ?

* Avec ça p’têtre qu’elle va se sentir mal à l’aise et changer de sujet. C’est tellement simple quand on parle de faucons … *

Tous en provoquant, il se concentra sur l’échelle. Le but était de la perturber mais pas de la faire tomber.
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Ceci est un jeu. MP si je vous oublie.

Le rose lui monta aux joues lorsqu’il fait la remarque sur ses formes. Cependant, cela n’était pas assez pour lui faire perdre le nord. Ainsi il la reluquait pendant qu’elle devait se mettre dans des positions plus ou moins douteuses, pour atteindre les fruits. La Blonde lâcha l’air de rien une pomme aux pieds du Comte. Le but n’était pas de l’assommer ou de l’abimer non plus.

Erf ! Désolée Votre Grandeur ! Ça va ? Quelle idée aussi de parler des formes d’une femme dont vous n’êtes pas intime… ça m’a surprise. Mais merci pour le compliment.

Un sourire angélique à son attention et Cassie reprit la cueillette.

Qu’avez-vous pensé de notre rencontre avec le Roy ?
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Par miracle le comte évita l’attentat ! Nomého, balancer une pomme sur sa grandeur, de plus quand on est en si mauvais équilibre ! Y’a pas a dire ces terroristes kamikazes n’ont pas grand choses dans leur petites têtes blondes ! La pomme avait été lancée à ses côtés comme un coup de semonces mais dans l’esprit modeste de l’Arduilet, elle avait été évitée avec la grâce et la classe qui caractérisaient l’héritier de Meymac.

Contenant mal sa fougue, il la ramassa prestement et fixa la blonde avec une énorme envie de lui retourner le projectile.

Erf ! Désolée Votre Grandeur ! Ça va ? Quelle idée aussi de parler des formes d’une femme dont vous n’êtes pas intime… ça m’a surprise. Mais merci pour le compliment.

Pris sur le fait en plein complot il trouva une parade. Son sourire façade ne tromperait personne et certainement pas Cassandre mais il fit mine de rien, croquant la pomme comme s’il l’avait ramassée pour son goûter et profitant ainsi de sa bonne éducation qui voulait qu’on ne parle pas la bouche pleine pour éviter le sujet trop tendancieux des courbes de la blonde.
Il faudrait changer de sujet, mais son interlocutrice lui fit le plaisir de le faire elle-même.

Qu’avez-vous pensé de notre rencontre avec le Roy ?

La royauté, voilà un sujet qu’il est bon. Un sujet sur lequel le Comte avait un avis bien tranché et sur lequel il se penchait chaque jour. Partagé qu’il était au début entre son héritage familial chevaleresque ayant toujours défendu cette institution et son regret de voir ces rois éphémères se succéder sur un trône qui ne leur revenait pas et cela même s’il s’était pris au jeu du temps de sa tante nébi qui était pour lui la seule reine méritante depuis la dynastie Levan.

Le Roy, que dire …
Egal à ses prédecesseurs. Un homme inutile et pas à sa place. Je ne crois plus en la royauté, elle n’a plus de sens depuis qu’elle est démocratique. N’a t’on idée de soutenir pareille utopie. Les gens sont ils aveugles pour voir que cette folie du sans nom n’apporte que le malheur ?
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Ceci est un jeu. MP si je vous oublie.