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[RP] Les fiançailles sont un compromis

Jenifael..luna
Hautaine, elle répondit au Jagellon. Alors qu'elle s'installer à la place de la patronne de sa sœur, pourquoi était-elle moins loin? Aucune raisons, elle choisit donc sa place, à côté de Breval.

"- Breval, n'écoute pas ce que dit cet homme, tu est un courageux chevalier et tu bat tous les monstres, surtout ceux qui sont ami avec un homme blond "

Pas de rancune particulière, mais ça se pourrait. Elle s'installa, et fit installer son neveu à côté d'elle. Lui murmura :

"- Je te prévient, tu fais pas comme chez notre cousin Charlemagne ! "

Hop, petite mise en garde pour le gamin Irissarri. Elle posa sa main sur les cheveux du garçonnet, le recoiffant un peu et posa également un regard plein de souvenirs dessus, se souvenant de lorsqu'ils étaient allés tous, à la boutique La Durée à Paris. Que l'un batailler avec l'autre, le temps avait passé depuis, de l'eau avait couler sous les ponts.
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Nikolai_jagellon
Le Jagellon était perturbé par cette journée. Il savait que Elizabelle n'était pas heureuse d'être présente ici. De même qu'il ne pouvait accepter de rendre ces fiançailles, et le mariage qui en découlerait, comme arrangés et forcés. Ceci était contraire à leur famille, à ce qu'avait inculqué ses parents et ce qu'ils avaient appliqués.

Une fois l’assemblée installée, il se leva afin que les regards se tournent vers lui puis plongea ses yeux dans ceux de la d'Irissarri. Ce, de façon à ce qu'une mini bulle se crée, loin de tout ce qui pouvait se passer.
Claquant la langue contre son palet, il commença alors d'une voix ferme.


Aujourd'hui nous sommes présent ici afin de célébrer nos fiançailles. Cependant, ceci n'aura peut-être pas lieu ce jour. J'ai obtenu vostre main et particulièrement vostre parole sur un simple pari lancé lors de nostre partie de chasse.

Au sein de la famille Jagellon, du moins de cette branche de façon certaine, tout mariage non consentit s'est toujours vu proscrit. Et, à l'image de ce qui peu se dérouler ce jour et depuis nostre dernière entrevue, nous nous trouvons loin de fiançailles heureuses et désirées par l'un où les partis en présence.
Ainsi, je prends la décision ce jour de vous rendre vostre parole. Il n'y aura pas fiançailles sans vostre consentement explicite, sans vostre désir de vous voir porter le nom Jagellon aux côtés du vostre. Un mariage uni pour une vie qui se doit d'être heureuse. Vous savez que je ne suis apte à lâcher mes fonctions savoyardes et que même sans celles-ci je me trouve écuyer de la licorne qui m’empêchera de demeurer au plus proche de vous si je me retrouve sans autre charge.
De ce fait, je vous laisse le choix de continuer, ou non, cette cérémonie en ayant conscience de tout ce qui peut s'en suivre.


Puis se tournant vers le reste de l'assemblée le regard grave, son attention se posa sur l’abbesse.

Monseigneur. Si cet événement pour lequel vous avez été conviée se trouve annulé, je souhaiterai qu'une bénédiction de la famille soit organisée en ces lieux. Vous devez savoir que certains de nos membres se sont tournés du côté de la couronne lors du récent conflit vis à vis de l'église et nous avons à nous faire pardonner du Très-Haut pour cela.

Ceci étant dit, l'azur se reporta à nouveau vers la vassale de la duchesse et attendit réponse de sa part.
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Cassandre_louna
" Un amour de sentiment ne vaut rien face à celui de la raison"



Le mariage de raison, il y a que cela qui compte pour Cassandre. Elle avait aimé, oui, de tout son cœur, mais voila le chagrin ne fut pu grand que l'instant de bonheur alors au final à quoi cela sert d'attendre un amour qui finira par être un poison pour le cœur ? À rien.

Oui Cassandre était superficiel, oui elle aimait la beauté, oui elle ne cherchait à connaitre personne car elle voulait que personne ne cherche à la connaitre. Très peu avaient réussi à passer de l’océan d'iceberg qui pouvait donner un accès à une amitié ou même voir plus, briser la glace pour espérer un peu d'amour de sa part. Pas de chance pour elle, pour eux, Elizabelle avait réussi à passer cet océan, il faut dire qu'elle disposait du bonus " froufrou" un bonus plus fort encore que la fusée dans Mario Kart.
C'est un bonheur ou une malédiction, mais dans les deux cas la duchesse était liée à sa couturière à présent et elle ne laisserait rien au hasard, encore moins un contrat.

Elle prit donc le papier s'installant sur un fauteuil et commença à le lire, une fois, puis deux, puis une troisième pour relever les remarques qu'elle allait soulever à la future mariée mais alors qu'elle entamait la dizaine de lignes ses oreilles arrêtèrent ses yeux.



Citation:
Ainsi, je prends la décision ce jour de vous rendre vostre parole. Il n'y aura pas fiançailles sans vostre consentement explicite, sans vostre désir de vous voir porter le nom Jagellon aux côtés du vostre. Un mariage uni pour une vie qui se doit d'être heureuse


Elle releva la tête surprise, et haussa un sourcil, ce que venait de dire cet homme était pour elle hors norme, depuis quand, à cette époque, les mariages d'amour avaient le pouvoir. Elle ouvrit la bouche, la referma, puis ses yeux se perdirent dans le vague...


Alors d´accord qu´une danse emporte ma vie
Et je suivrai la danse
Et qu´importent ce qu´ils pensent
Alors d´accord qu´une danse m´attache à lui
Et je suivrai ses pas
Malgré ce que l´on dira

Je prends l´automne contre mon printemps
La différence nous permet d´exister
J´oublie l´amour au nom d´un sentiment
Puisqu´il faut bien se résoudre à réver

Alors d´accord qu´une danse emporte ma vie
Et je suivrai la danse
Et qu´importent ce qu´ils pensent
Alors d´accord qu´une danse m´attache à lui
Et je suivrai ses pas
Malgré ce que l´on dira....*


Elle secoua la tête, que lui arrivait-il, serait-elle en train d'avoir de douces pensées ?! Diffamation ! Aucune bonne pensée ne peut émerger de sa tête voyons ! Son regard froid refit surface, elle fronça légèrement les sourcils et regarda sa petite protégée Elizabelle. Échec et mat ? Seule elle pouvait le dire à présent ... Le dernier coup lui était accordé, à elle de savoir si elle voulait gagner.

*Le roi soleil
Elizabelle
C'était quand on pensait connaître quelqu'un qu'il vous surprenait le plus. Elizabelle s'était assise à sa place, aux côtés de Sofja et en face de son promis, laissant à Jenifael le "plaisir" douteux de gérer Breval. Le bénédicite fut court mais emprunt de bienveillance et la jeune fille pria aussi pour des raisons plus personnelles, souhaitant que sa vie de ne fut pas qu'un naufrage pavé d'écueils de disputes. Et il semblait que le Très Haut l'ait entendu finalement car Nikolaï prit la parole et les yeux gris s'écarquillèrent de surprise en l'écoutant lui rendre sa liberté. Alors qu'elle pensait qu'il s'accrocherait à cette promesse pour la contraindre au mariage et l'avoir coûte que coûte, il la relâchait, lui laissant le choix. En matière d'homme, c'était bien la première fois qu'elle l'avait... Le baron l'avait violé, et Enzo avait eut sa main par sa tante avant de la trahir. Jamais elle n'avait été maîtresse de sa vie sur ce plan là du moins.

La colère n'était plus de mise, et c'était une jeune fille complètement perdue qui leva les yeux sur le blond Jagellon. Il lui demandait de choisir, d'un seul coup, alors qu'elle n'avait jamais eu cette liberté. Et qu'elle n'avait pas été élevée avec l'idée de l'avoir. Quand on grandit à la Cour d'une Reyne, on se fait à l'idée que sa vie ne vous appartiendra jamais. Elle était déchirée et ne savait plus quoi faire. Se laisser guider par la peur, et rejeter en bloc tout ce qui s'apparentait aux hommes. Suivre la voix de la raison qui voulait qu'elle épouse un homme que sa condition de mère-fille ne gênait pas. Ou se fier à son cœur qui ne savait pas très bien où il se trouvait vis à vis du jeune homme.

L'Ange avait besoin de temps pour se décider. Comment engager sa vie dans une direction sans réfléchir, alors qu'elle avait toujours mis des semaines à décider de faire telle ou telle chose. Mais à qui se confier ? A Cassandre ? Mauvaise idée, sa Suzeraine lui conseillerait de renoncer à Nikolaï sans même s'attarder sur la question. Jenifael ? Sa sœur était trop jeune et trop peu au fait des horreurs de la vie de son ainée. Bella ? Elle avait déjà bien parlé avec elle mais cela n'avait pas suffi à l'apaiser... Sofja ? En tant que sœur de Nikolaï, elle ne pourrait pas être impartiale... Le regard gris se posa sur Eloin. Le Très Haut était toujours à l'écoute malgré les épreuves qu'Il avait mis sur sa route. Et Elizabelle était une fervente croyante. Froissant le devant de sa robe, elle regarda Nikolaï droit dans les yeux pour la première fois depuis son arrivée.


Je vous remercie de me libérer de cette promesse... Vous n'y étiez pas forcé et je vous aurai épousé comme je m'y étais engagé. Je comprend votre désir mais je ne peux pas me prononcer sur l'heure... Tout est trop confus dans mon esprit et dans mon cœur... Si Monseigneur accepte de m'entretenir un moment, je pense que la prière seule sera capable de m'apaiser et de m'éclaircir les idées afin de prendre une décision juste et fidèle à mon cœur et non à ma raison, car c'est mon amour que vous souhaitez et non un simple contrat avec nos deux noms sur le papier.

Son cœur dans sa poitrine battit un peu plus vite contre ses côtes. Il s'affolait comme s'affolait celle qu'il faisait vivre. Elle espérait que le Jagellon comprendrait à son tour. Elle attendit de savoir si Monseigneur accepterait qu'elle lui parle.
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Eloin
Lorsque le frère de la vicomtesse prit la parole, la moniale fut quelque peu surprise de voir la tournure que prenaient les choses. Mais, finalement, l'intervention du futur époux s'avérait juste, et une preuve irréfutable qu'il ressentait suffisamment de respect pour sa promise, pour accepter de la voir s'éloigner de luy si elle le décidait.
Aussi, l'évesque reporta-t-elle son attention sur la principale intéressée, comme le reste des convives, certainement.

Et voilà comment, d'invitée, l'abbesse se retrouvait protagoniste de l'évènement, se retrouvant presque entre les deux fiancés en cet instant crucial. Un bref hochement de teste marqua son accord à la demande qui venait de luy estre adressée.


Je ne saurais refuser demande aussi humblement formulée, damoyselle, et je suis certaine que nostre hôtesse aura une petite pièce à nous prester le temps de cet entretien...

Bellegarde devait bien contenir quelques salons et autres oratoires qui permettraient un conciliabule entre elle et Elizabelle...
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Héraldique
Sofja
Tous le monde allait à sa conversation tandis que Sofja avait demandé à une de ses servantes de prévenir Ariane, sa main droite lorsqu'elle auscultait à Bellegarde, de préparer un emplâtre pour Monseigneur. Il était indécent en tant qu'hôte et médecin de laisser un invité, patient dans ses situations.

Pour la fracture, tu lui diras de préparer un emplâtre fait de grande consoude. La consoude est une plante, on utilise les feuilles et les racines. Là, j'ai coupé et fais sécher les racines que j'ai ensuite réduit en poudre, cela aide à la consolidation des os brisés. Elle la trouvera au second étage, troisième boîte sur la droite de l'apothicairerie.

Dis lui de mettre de l'eau à bouillir, à ébullition, qu'elle retirere du feu. Avec l'eau, elle fera une pâte qu'elle déposeras autour de la cheville de Monseigneur. Puis elle recouvrira d'un linge imbibé de consoude pour bien consolider le tout. La pâte va sécher le temps du repas.


Alors qu'elle revenait de renvoyer sa servante, son frère se leva et annonça la suite des événements. A sa grande surprise, elle ne sembla mesme pas furieuse d'avoir préparer ce repas peut être pour rien, d'avoir dépenser des centaines d'écus pour rien, de passer pour une idiote à nouveau. Ma foi, ce n'était pas le premier frère Jagellon à mettre fin à des fiançailles.

Non mesme pas énervée !! Plutôt rassurer de ne pas devoir subir un mariage arrangé, sans amour, de les voir vivre loin de l'un et de l'autre, de les voir dériver chacun de leur côté... non merci.
Non ce n'était pas comme ça que les Jagellon concevaient un mariage malgré ce que ce soit de coutume depuis toujours.

La fiancée demanda audience à la femme de dieu, une belle initiative. Eloin était toujours de bon conseil que cela finisse dans la joie ou pas.


Mon domestique vous emmènera dans le petit bureau. Vous y serez tranquille.

Sofja fit signe au laquais de s'approchait.

Et Monseigneur, si cela ne vous dérange. Ariane s'occupera de vostre blessure en mesme temps. Elle va vous poser un plâtre à base de grande consoude qui vous permettra d'immobiliser vostre cheville et donc aux os de se reconstruire.
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Elizabelle
Elizabelle se leva à la suite des serviteurs qui aidèrent la religieuse à se rendre dans le fameux bureau. Comme toutes les pièces de la demeure de Sofja, il était confortable et chaleureux. La jeune fille attendit qu'Eloin fut installée dans un confortable fauteuil, avant de s'agenouiller elle-même à ses pieds, inclinant la tête et croisant les mains comme en prière. Elle ne savait pas trop quoi dire maintenant qu'elle était là. Elle patienta en silence le temps que la servante lui prodigua les soins pour sa cheville meurtrie. Cela lui laissait le temps de mettre de l'ordre dans ses pensées. Et finalement, quand Ariane se retira, elle leva les yeux et posa son regard gris sur la femme d'Eglise. Et d'une vois douce demanda.

Monseigneur... Comment donner de l'amour à un homme quand de ma vie je n'ai connu que violence et mort ? J'ai tellement peur de souffrir encore une fois... Je n'y survivrai pas... J'ai déjà tant de fois frôlé la mort de chagrin et de douleur...

Elle se tut, baissant la tête humble et soumise, laissant s'effriter son carcan de glace, sa carapace de pierre.

Mes parents sont morts alors que je n'étais qu'une fillette... Je ne me souviens pas de leur visage. Je me rappelle juste des cris que poussaient ma mère quand les mercenaires l'ont violé et tué... Ses hurlements me donnent encore parfois des cauchemars. J'ai été recueillie par les parents de Jenifael. Ils m'ont adoptés.... Mais j'ai vu la Mort encore rappeler à elle ma plus jeune sœur, mon nouveau père, mon jeune frère... Pourquoi tant de malheurs doivent ils s'abattre sur une même famille ? Est-ce ma faute ? Leur ai-je attirer les foudres du Sans Nom ? Aurai-je dû mourir avec mes parents ? J'ai parfois cru que pour que je puisse vivre, il avait fallu prendre la vie de nombreuses personnes que j'aimais.

A personne, elle n'avait confié cette crainte de devoir sa vie en échange de celles d'autres... Et si un jour elle en avait eu la preuve, elle se serait donné la mort plutôt que d'être responsable de celle d'êtres chers.

J'ai été confié à ma demande à la garde de la Reyne Beatritz, ma mère ne le voulant pas mais s'y pliant pour me contenter et satisfaire sa royale cousine. J'y ai passé des mois heureux, à me faire des amies, à apprendre les usages des belles et grandes dames... Mais la Reyne a été assassinée et mon monde de joie s'est effondré...

Elizabelle marqua une pause assez longue, ayant du mal à faire franchir les mots de ses lèvres. Personne, personne ne savait exactement ce qui s'était passé en dehors de Susie qui était présente... Et pour la première fois, elle allait parler.

J'avais treize ans quand la Reyne fut assassinée. Ma mère me rappela sur ses terres une fois les funérailles terminées. Sur la route, mon chemin a croisé celui d'un Baron que j'avais rencontré lors de joutes... Il m'a offert la protection de son campement pour la nuit, et naïve que j'étais, je l'ai accepté. Je m'étais bercée d'histoires de chevaliers galants et d'amour courtois durant mon enfance. Et il représentait pour moi le chevalier parfait, si beau avec ses cheveux blonds, ses yeux bleus et son armure brillante... Seulement il semble que l'alcool rend tout les hommes sauvages. Ivre, il est entré dans ma tente et m'a pris ma virginité de force. Il a couvert ma peau de bleus et à souillé mon honneur et mon innocence... Ailvin Wolback...

Le nom fut révélé dans un murmure. Jamais personne ne l'avait entendu, elle l'avait scellé dans son cœur depuis tant d'années. Une larme s'échappa et roula sur sa joue.

Comble du déshonneur aux yeux de ma mère, il m'a mise enceinte... Pas même femme déjà mère. J'ai refusé que mon fils me soit pris, et ma mère m'a renié... J'avais attiré sa colère et l'opprobre sur la famille. Je ne correspondait pas à la fille qu'elle voulait. Elle est morte peu après, et je n'ai jamais pu lui dire le chagrin qu'elle m'avait causé... Ni que je l'aimais toujours comme la seule mère que j'ai jamais connu... J'ai essayé de me laisser mourir, refusant de manger, m'affaiblissant et maigrissant pour effacer toute trace de féminité en moi. Mais pour Breval, j'ai continué de vivre.

Son fils s'était son miracle à elle. Sans lui, elle serait morte il y a longtemps...

Je m'étais jurée de ne plus me laisser approcher par un homme, mais Enzo est revenu dans ma vie. Je l'avais rencontré avant mon viol... Il a dis qu'il m'aimait et il a convaincu ma tante et tutrice de lui accorder ma main. Il m'a fait la cour et peu à peu, mon cœur s'est éveillé. Je suis tombée amoureuse... Seulement son amour pour moi était bien faible, car la veille de nos fiançailles, il s'est abandonné entre les cuisses de sa cousine. Et non content d'être incestueux, il a été s'en vanté auprès de son père. Pour me protéger, le Duc a rompu nos engagements... Enzo m'a trahi et m'a brisé le cœur. Comment faire confiance de nouveau à un homme qui me dit m'aimer ?

De nouvelles larmes avaient suivi la première. Qu'elle l'avait haïs pour sa trahison. Seigneur combien elle lui en avait voulu et avait souhaité sa mort. Maintenant, si elle n'avait pas pardonné, au moins elle ne lui en voulait plus... Elle avait choisi d'oublier et de se dire que finalement, elle était plus heureuse sans lui. Elle n'avait pas eu à souffrir des infidélités et le doute.

Pour mon fils encore, j'ai survécu, telle une coquille vide qui ne s'anime qu'en sa présence. Il m'a fallu des mois pour me reconstruire un peu et ne plus être la morte vivante que j'étais devenu. Et voilà que Nikolaï entre dans ma vie... Il se dit amoureux fou mais ne me consacre jamais de temps. Il obtient ma main par un pari idiot que j'avait fait pour me débarrasser de lui et qu'il a remporté contre toute attente. Je me suis jurée de ne plus m'abandonner à l'amour. De ne me marier que par raison... Et lui qui se jette à l'assaut de mon cœur, me bouleversant par moment, me mettant en colère par d'autres. Les deux périodes où nous avons passé le plus de temps ensemble, c'était à notre rencontre quand nous avons chevauché de concert pour livrer la robe de mariée de sa sœur, et lorsqu'il est tombé malade à s'empoisonner pour garder sa jeunesse...

L'Ange se tut une dernière fois, essayant de mettre des mots sur ce qu'elle ressentait.

J'ai peur Monseigneur, peur d'enchainer ma vie à un homme qui me brisera jour après jour jusqu'à ce que de lassitude je me jette du haut de ma tour. En me mariant sous contrainte, je gardais la possibilité de le haïr pour cela s'il me faisait du mal, car ce serait sa faute si j'était liée à lui. Mais là c'est à moi de choisir, et j'ai si peur de commettre une erreur. Il est parfois si charmant, si gentil que mon cœur s'emballe en sa présence, tel un oiseau chantant le printemps. Et je me dis que l'aimer, finalement, ce n'est pas difficile... Mais parfois il se comporte égoïstement et futilement, me faisant souffrir sans même s'en rendre compte... Et je me dis que c'est impossible... Je l'aime Monseigneur, mais je crains d'aimer une image que je me suis faite et non un homme réel tant je le connais peu et tant il me connait mal. Il ne connait rien de ma vie. Je ne lui ai jamais parlé ni d'Ailvin ni d'Enzo... Que je sache il ne sait pas que j'ai été violée...

Se courbant un peu sous le poids de ses doutes, Elizabelle murmura.

Je ne sais plus... Je suis perdue... Ma vie est emplie de tant d'échec, de douleurs et de trahisons que je crains que Nikolaï ne fasse comme les autres... Qu'il me trahisse, me fasse souffrir et me détruise... C'est injuste pour lui, de ne pas lui laisser sa chance, de le juger en fonction des autres, mais je n'arrive pas à faire autrement sachant qu'il est un inconnu pour moi... Que dois-je faire Monseigneur ? Suivre mon cœur qui espère que cela soit possible ou ma raison qui me met en garde en se basant sur mon expérience... Comme j'aimerai que le Très Haut puisse choisir pour moi...
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Breval
Contre toute attente, Tata Jeni ne l'avait pas grondé pour avoir frappé le Blond, preuve qu'elle non plus, elle en voulait pas. C'est donc avec ferveur qu'il se promit d'essayer d'être sage, même si c'était pas gagné.

Sacapus il s'est enfui, le lâche ! Il a eu peur des deux gros chiens... Tu parles d'un lion de chevalier ! Mais je veux bien jouer avec Vermine.

Et voilà que le Blond lui parle d'un monstre. Oh malheureux, le truc à pas dire. Pour le chevalier en herbe, rien de tel qu'un monstre pour le faire se lever la nuit à sa recherche et fouiner dans les coins. La pauvre Susie était pas prête d'être couchée. Breval alla s'assoir à table, réfléchissant déjà au moyen de fausser compagnie à sa gardienne. Il écouta d'une oreille distraite le benedicite, préférant se concentrer sur son assiette. En fait, il avait déjà attaqué son bout de pain. Et comme fait exprès, voilà le Voleur de Maman qui se lançait dans un discours.

Ohhhh Il libérait Maman ! Elle n'était plus obligée de l'épouser ! Elle allait pouvoir se marier avec son Breval qui l'aimait plus que tout ! Trop bien ! Le gamin se tourna avec espoir vers sa mère, afin de la voir achever le méchant d'une réplique cinglante !

Sauf que...

Ben sauf que ce fut une hésitation et un entretien avec la dame du Très Haut qu'elle demanda. Pourquoi réfléchir ? Selon l'enfant, la question était vite vu. Il lança un regard noir au Blond en déclarant avec certitude, en enfournant du pain dans sa bouche.


Toi, t'épousera pas Maman ! Ce sera moi qu'elle épousera. Et puis na !
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Eloin
Le petit bureau, donc. L'abbesse se laissa guider vers ledit lieu, non sans remercier leur hôtesse pour son initiative destinée à soigner au mieux sa cheville. La grande consoude, cela luy disait bien quelque chose, en effet, mais il y avait un moment maintenant qu'elle avait mis de côté les études de médecine pour se consacrer à la gestion de son diocèse pour se souvenir du nom de toutes les plantes. Naguère, elle avait pris le temps de faire un herbier qu'elle avait laissé à l'abbaye de Noirlac, bien à l'abri derrière ces murs séculaires, pour que ses frères et sœurs en profitent et le fassent voir aux étudiants en médecine. Étudiants de moins en moins nombreux, depuys quelques temps, signe que la crise des vocations cléricales ne touchait peut-estre point uniquement l’Église...

Ariane s'occupa de son pied moins enflé qu'elle ne le craignait, mais suffisamment douloureux pour qu'elle dusse serrer fortement les dents afin d'éviter de crier, les mains cramponnées aux accoudoirs du fauteuil dans lequel elle s'était confortablement installée. Un faible sourire vint remercier la servante lorsqu'icelle eut achevé son office, et la moniale reporta son attention vers Elizabelle, qui n'attendait que le départ de la jeune fille pour commencer à se confier.

Et la moniale de se réjouir, au fond d'elle-mesme, d'avoir été femme et mère avant de prendre le voile. Sa propre expérience luy permettait de répondre aux mieux à ces femmes qui souffraient par amour. C'était aussi pour cela qu'elle était moins intransigeante envers certains pêchés commis par les couples, au contraire de plusieurs de ses confrères évesques qui avaient une saincte aversion pour le mariage, et tout ce qui ressemblait, de près ou de loin, à un couple amoureux...


Ce n'est point vostre faute, assura-t-elle pour commencer sa réponse. Le Très-Haut décide du jour et de l'heure de nostre mort, et mesme si nous jugeons que nostre proche n'était point prest à quitter ce monde, nous n'avons point nostre mot à dire. Si Luy juge que le défunt devait s'en aller, c'est qu'Il doit avoir une bonne raison de le rappeler à Luy.

La suite amena une ombre sur le visage de l'évesque, sincèrement peiné d'apprendre que la jeune femme avait été forcée de se donner à un homme. Cela expliquait certainement pourquoi elle paraissait si lointaine, voire mesme hautaine.
L'alcool... Oui, il rendrait les hommes sauvages, violents, inconscients de leurs actes. Pour avoir vu son mary s'éloigner petit à petit d'elle pour sombrer dans le soi-disant réconfort que luy apportait le chouchen et le cidre, elle savait les ravages que cela pouvait causer. Son propre frère avait suivi le mesme chemin quelques années plus tard, sans qu'elle ne parvienne à sauver l'un ou l'autre. Et elle s'en voulait, encore aujourd'huy, de n'avoir rien vu venir.


Le Très-Haut a laissé aux Hommes le libre-arbitre, c'est à dire la possibilité de mener leur vie comme ils l'entendent, avec les conséquences que cela peut avoir. Cet homme qui vous a forcé gèlera surement en Enfer Lunaire s'il ne s'est point repenti de cet acte d'ici à son trépas.
Mais vous ne devez en aucun cas vous sentir coupable de ce qui vous est arrivé. Vous étiez jeune, vous ne saviez rien des hommes, et vous avez cru les belles paroles de cet homme. Toutes les jeunes femmes sont naïves, parfoys par éducation puisque certaines mères refusent de parler à leur progéniture des relations entre hommes et femmes avant un certain âge ; et tous les garçons sont arrogants et imbus d'eux-mesmes. Ce sont les expériences de nostre vie qui nous changent et nous permettent d'avancer, de continuer à vivre, comme vous l'avez fait pour vostre fils.

Pour ce qui est de Nikolaï, du peu que je le connais, je dirais qu'il est un peu trop sur de luy, mais que son cas n'est point désespéré. Sa proposition de vous rendre vostre liberté montre qu'il tient suffisamment à vous pour ne point vous enfermer dans une union forcée dont vous souffririez tous deux.
Peut-estre évite-t-il les confrontations par peur de vous perdre ? Je ne sais s'il a déjà eu des déboires de cœur avant de vous rencontrer mais, comme vous avez vos blessures, il a peut-estre les siennes...

Je comprends que vous ayez peur, c'est tout à fait normal, puisque vous allez lier vostre destin à celuy d'un homme que vous aimez et qui semble vous aimer en retour. Profitez justement de cette période des fiançailles pour passer du temps ensemble, apprendre à vous connaître un peu mieux, et vous saurez, d'ici peu, si vous faites le bon choix. La plupart des couples souhaitent se marier le plus vite possible, la seule période de publication des bans faisant office de temps de fiançailles. Malheureusement, je constate que nombre de ces couples se retrouvent tôt ou tard dans les Officialités Episcopales, pour mander l'annulation d'une union dont ils ne veulent plus, quelques semaines seulement après estre passés devant l'autel.
Adoncques, ce que je vous propose, pour vous aider à faire vostre choix, et puisque nulle date n'est encore arrêtée pour vos épousailles, c'est d'allonger autant que vous le souhaiterez la période des fiançailles, quitte à vivre ainsi plusieurs moys durant...

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Héraldique
Bellabs
Bella avait été présentée à l'assemblée par Elizabelle. Suite à cela celle-ci présenta rapidement Sylvain. L'ambiance étant des plus froide la rouquine ne se sentait pas à l'aise. Elle bredouilla quelques bonjour, fit quelques révérences et s'intéressa au plan de table. Elle cacha sa déception derrière un jolie sourire, d'être si loin de son ami et si proche de gens qu'elle ne connaissait pas. En même temps tout le monde ne pouvait pas s'asseoir à côté d'Elizabelle.

Bien vite l'heure de s'installer à table arriva et tout le monde se joignit à la bénédicité. Bella en profita pour souhaiter pleins de bonnes choses à sa nouvelle amie qu'elle appréciait beaucoup malgré son silence.

Alors que tout le monde s'attendait à un défilé de met alléchant c'est des surprises coupant l'appétit et enfonçant un peu plus les cailloux dans l'estomac qui tombèrent sur table. Les fiançailles remises en question par le promis d'Elizabelle lui rendant sa liberté. Celle-ci indécise qui s'eclipse avec monseigneur dans une pièce à part. Et le silence qui prend part au repas.

Le rouquine regarda un à un les invités et reconnu rapidement la duchesse cassandre de Luna à qui elle lui fit un sourire. Elle en profita pour lancer la discussion avec elle.


Alors votre grâce comment vous portez vous? J'ai le plaisir de constater que votre toilette n'égale toujours pas votre beauté. Pourtant votre robe est des plus magnifiques! Elizabelle a dit que je faisais partie de l'atelier mais en réalité j'ai démissionée. Malgré cela je me souviens de nombreux défilés dont un ou j'en étais l'hôtesse et il me semble que vous étiez mannequin, sublimant une robe d'Elizabelle.

Bella était loin de s'imaginer tout ce qui se passait dans la pièce où se trouvait Elizabelle et monseigneur Eloin. Elle n'avait pas idée de la vie difficile de l'Ange et en fin de compte les deux se ressemblaient un peu.

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Elizabelle
Elizabelle avait bien fait de demander son avis à la femme d'Eglise. Car elle se sentit libérer d'un poids immense. S'entendre dire que ce n'était pas de sa faute si elle avait été violé, la soulageait. Durant toutes les années qui avaient suivi son agression, surtout de par sa mère qui l'avait renié, elle s'était sentie coupable de ce qui était arrivé sur cette route. Elle s'était tellement haïe, au point de détruire son corps par trop féminin à ses yeux. Elle craignait toujours autant les rapports physiques hommes-femmes, mais elle se sentait moins souillée, plus libre. Et pour cela, elle ne remercierait jamais assez son interlocutrice.

Vint le sujet de Nikolaï... Sur de lui, il ne faisait aucun doute qu'il l'était. Et cela la déstabilisait beaucoup, elle qui doutait de tout et prenait des semaines voir plus pour décider quelque chose. Elle reconnaissait également que son geste de la libérer la touchait. Peut-être tenait-il effectivement à elle. Et son cœur battit un peu plus vite, comme quand elle l'avait embrassé en cachette durant sa convalescence. Elle était certaine qu'il ne s'en rappelait pas. Eloin parla des blessures secrètes de Nikolaï et l'Ange fut prise de court. Jamais elle n'avait envisagé que lui aussi ait pu avoir des déceptions de cœur ou des craintes. Il fallait dire que le jeune homme se dissimulait bien derrière son arrogance et son égocentrisme. En fait il lui rappelait un peu Cassandre...

Au début d'ailleurs, la brune ne pouvait pas voir la blonde en peinture. Et maintenant elles étaient très proche, tellement que Cassandre ne laissait tomber son masque que devant sa vassale. Cela laissait présager de bonnes choses pour l'avenir... Si elle choisissait que cet avenir soit. La possibilité évoquée par Eloin de rallonger les bans la rassura. Ainsi cela lui laisserait le temps de découvrir un peu plus son promis, et surtout la liberté de rompre l'engagement s'il s'avérait qu'ils ne s'accordaient pas... Elle se mordit la joue, réfléchissant intensément. Elle avait pris sa décision, maintenant restait à l'annoncer. Et pour cela il allait lui falloir bien du courage.


Je vous remercie pour vos conseils Monseigneur. Vous avez apaisé mon âme... Qui était tourmentée depuis bien des années je dois dire... Je... J'ai pris ma décision.

Mais avant de se lever, elle posa les yeux sur la servante du Très Haut et demanda humblement.

Puis-je solliciter votre bénédiction Monseigneur ?

Inclinant la tête, elle attendit patiemment.
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Eloin
L'abbesse n'eut qu'un sourire en oyant la réponse de la jeune femme, parce qu'elle ne voyait guère quoi ajouter, mais surtout car elle savait qu'il ne fallait point briser les moments de paix qui suivaient une confession par des paroles inutiles.

Aussi, lorsque la demoyselle inclina le chef devant elle en attente d'un signe de sa part, la moniale ne se fit point prier pour poser sa main à quelques pouces au dessus d'elle.


Bénis, Dieu tout-puissant et miséricordieux, cette femme, fidèle entre les fidèles, qui garde foy en Ton amour, a besoin de Ta force et te remercie de Ton infinie miséricorde.
Amen


Une foys qu'elle se fut relevée, Eloin prit appui sur les accoudoirs du siège, et porta le poids de son corps sur sa jambe valide. Elle attrapa ensuite la canne que la jeune Ariane avait pris soin de poser debout contre le fauteuil, et s'appuya dessus pour marcher en direction de la salle de réception.
Elle resta muette en revenant dans la salle, estimant que la damoyselle saurait exposer sa décision devant tous.

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Héraldique
Sofja
Mesme si les autres invités discutaient tranquillement, qu'elle essayait de garder un visage serein, ses entrailles étaient entrain de faire le grand 8. Elle ne pouvait s'empêcher de jeter quelques coups d’œil en direction du bureau tout en se goinfrant de tous ce qui passait sous la main de la Vicomtesse. Et oui, quant Sofja était stressée, elle mangeait et beaucoup, au point de s'en rendre malade.

Les minutes étaient longues mais comme à chaque histoire, celle là avait une fin. Elle essaya de décripter les visages de Monseigneur et de la fiancée mais impossible de lire quoique ce soit. Elles veulent ma morrrrrrrrrt ! Pitié, pas de fiançailles encore rompues, sinon la famille est maudite, pour sur ! Que lui préparer le seigneur ?

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Nikolai_jagellon
Le Jagellon savait que son destin se trouvait entre les mains de l’abbesse. Ne sachant si il devait être confiant ou non. Ses yeux azurs n'osèrent regarder sa sœur, sachant qu'il lui avait peut être fait organiser tout cela pour rien, si bien qu'il se contenta de se ronger l'ongle du pouce machinalement. Mais lorsque le sang commença a perler sur celui-ci, il se leva et se dirigea vers la fenêtre, observant les jardins du château. Tout était bien taillé, Bellegarde avait de l'allure et sa sœur gérait le fief à la perfection. Heureusement qu'il n'avait pas été l'aîné, auquel cas les mauvaises herbes auraient envahies l'ensemble du domaine !
Toujours est-il que le temps se faisait long... Et pour un homme qui a horreur de l'attente, il se trouvait bien servit...

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Elizabelle
Le retour dans la salle à manger se fit en silence. Visiblement, tout le monde l'attendait en retenant son souffle, ce qui n'arrangeait pas sa timidité. Surtout au vu de ce qu'elle avait à dire. les prunelles grises cherchèrent le Jagellon qui n'était plus assis à sa place. Était-il impatient, inquiet, indifférent ? C'était difficile à dire car le masque de Nikolaï était indéchiffrable et cela ne l'aidait pas à prendre la parole. Enfin, il fallait bien se jeter à l'eau. Un dernier regard vers Monseigneur pour se donner du courage, et l'Ange redressa les épaules, avant de commencer.

Notre rencontre fut... Accidentelle... Votre cours fut maladroite mais touchante... Et lors de cette chasse chez moi, vous avez pris mon défis au pied de la lettre, risquant votre vie pour une babiole que j'avais égaré. Vous avez ainsi obtenu ma main, alors que je m'étais jurée de ne plus jamais envisager de me marier... Vous avez bouleversé ma vie, et bien que peu présent, vous avez ouvert devant moi des possibilités que je pensais perdues.

Elizabelle se tut un instant, mal à l'aise sous les regards des invités, de la famille, de Nikolaï...

Je vous ai détesté pour m'avoir forcé la main... Je vous en ai voulu pour vos absences... Mais j'ai aussi appris à vous connaitre un peu, et à apprécier votre présence. J'ai fais pour vous ce que je n'avais jamais fais pour personne et pour la première fois de ma vie, je n'ai plus eu peur d'un homme. Et cela m'a fait souffrir de savoir que vous aviez failli mourir simplement pour me plaire... Car je me suis sentie comme étant bien cruelle de vous avoir poussé sans le vouloir à une telle extrémité...

Nouveau silence, son cœur battant la chamade dans sa poitrine.

Je vous aime Nikolaï... Peut-être pas aussi passionnément que vous le voudriez mais plutôt tendrement, tel l'amour d'une jeune fille qui n'en a pas connu et découvre cela avec émerveillement et crainte... Je ne suis que moi, maladroite, parfois froide et distante, souvent apeurée et renfermée... Mais je vous l'offre librement cette fois. J'accepte de vous épouser, par amour et non par raison.

Les joues pâles se colorèrent d'une rougeur embarrassée d'avoir fait cette déclaration devant tout le monde. Et puis, les deux promis allaient avoir besoin d'un temps et d'une longue discussion à cœur ouvert. Mais cela viendrait après.
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