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[RP]Du Blond Rouillé à la sauce Union

Miya
« La justification, c'est le début du mensonge. »

Il fut/fait un temps où les filles n’avaient d’autre vocation que le mariage, d’autres rêves qu’un prince, une looongue robe garnie de broderies qui balaie dignement le sol, soulevant la poussière, crottin de cheval, déjection d’invités trop bourrés ou autres saletés dont la multiplicité des couleurs n’enfante qu’un noir sordide et répugnant.
Une tête perdue dans des coiffures hideuses à rajout se tordant en spirales qui tripotent leur cul ondoyant au rythme des chants exécrablement pénibles.

Il fut/fait un temps où, par hypocrite délicatesse des procédés, on organisait des fêtes pour célébrer l’union avec ou sans amour, qu’est-ce qu’on s’en fout… Il fut/fait un temps où les filles n’aspiraient qu’à pourrir en bonne poule ridée, suivant l’process à 4 étapes PouleHeureuse0.1 qui depuis n’a pas d’autres versions, alors ça commence justement par le mariage : 1) Patauger pompeusement dans la gadoue ! Pour rentrer ensuite dans une boucle interminable de 2) Poule Farcie 3) Poule pondeuse ou l’seul Exit se trouve dans la 4) Poule crevée.

Alors imaginez un peu l’angoisse ! Parce que malgré ses répugnances, cette fois, la luciole était obligée d’assister à ce mariage ! Il se trouve que c’est justement le SIEN ! Il se trouve qu’elle a une robe brodée, des bas de soie et des souliers tous brillants.
Il se trouve qu’elle a passé la veille à envoyer les invitations, oui faut pas s’attendre à en recevoir une semaine à l’avance, abusez pas.

Alors pour la traîner hors de sa douce oisiveté fallait de l’ingéniosité, de la volonté et du savoir-faire, fallait Tynop. Et puisque ce charmant duo platine se faisait pas scrupule des irrégularités, qu’il jubilait carrément de les cracher dans la tronche du Monde ils se marient à leur façon, s’bourrent la gueule à leur façon et s’réveille à leur façon !

12 Heures Plus tard dans l’plumard nuptial : « Le sort d'un ménage dépend de la première nuit. »
de Honoré de Balzac

Et cette première nuit, « première », mon œil d’ailleurs, s’achève enfin par les suaves palpitations du jour. Pelotonnée sous une cape, la luciole savourait la douceur de l’atmosphère, le parfum d’une épaule sous son nez, la délicate chaleur d’un pied entre les siens, le tout agissait à la façon d’un baume apaisant.
L'horizon qui présente les lueurs brillantes et rosées de l’aurore, la douce excitation de la peau sous les tendres caresses du soleil, du tout beau ou tout germe fleurit et parfume, en passant par la tendre rosée chatoyante jusqu’aux doux bruissements tissés par les papillons et aut’ conneries d’un matin féérique et SURTOUT cette nausée qui lui serre tout à coup les entrailles, ce mal de crâne et cette gorge qui pique déshydratée et qui lui rappellent en chœur jubilant et mauvais la pinte qu’elle s’est tapée la veille !

Oh nature et ta somptuosité je n’ai envie que d’une chose. Dégueuler!

Aussi fraîche qu’une pomme pourrie, jeunesse, ardeur et élan réunis, la luciole est éjectée pour filer maladroitement, sur une ligne serpentine, s’éloigner comme elle peut, et donc pas loin, du plumard nuptial. Et c’est donc la main appuyée sur un tronc d’arbre, splendidement agrémentée d’une alliance au doigt, une robe blanche mise à l’envers et aussi sale qu’un vieux torchon de cuisine et une crinière subissant une violente explosion capillaire que la blonde a gerbé la tambouille d’au moins une semaine auparavant. Le front livide et la mine terreuse elle s’essuie la bouche avec le chiffon immonde que fut sa robe de mariée et traîne ses pas indolents pour vérifier le pouls de son mari. On ne sait jamais mais on n’est pas pressé.

Arrivée, les yeux se plissent, les traits s’mélangent, les paupières papillotent et l’cerveau analyse mal, très mal ! SON lit ! DEUX corps ! Une ROUSSE… Un blond… SON blond… PAS SA Rousse…

P’tain !! TYNOP ! T’es aussi romantique que l’entrejambe d’une catin en fin de carrière, je viens juste de partir Hurenkind* !
Et c’est parti…

Ce soir : Mariage, engagement et autres folies

Le rite de préparation de la mariée était des plus gracieux. Entourée par ses merveilleuses demoiselles d’honneur, le bain a été pris, le dos comme la moindre parcelle de son joli corps doucement frottés, la crinière brossée et les rires sonores des pucelles emplissaient tendrement l’espace. Stop ! Elles sont quatre ! Arsene Corleone, Alida, le borgne et Grayne, je recommence !

Le rite de préparation de la mariée était des plus hilarants ! Entourée par ses terribles demoiselles d’honneur, le bain a été pris à coups d’bière renversée en heurtant violemment les chopes l’une contre l’autre! La crinière a été brossée à coup de doigts vengeurs de c’est MON verre espèce de voleuse ! Et les rires épais des brutes emplissaient grassement l’espace. Voilà qui est plus crédible.

Alors la débauche a commencé au petit matin exterminant les germes de panique qui fleurissaient dans son coeur. Une mariée qui ne stresse pas est une mariée aux intentions bien ourdies, chose qui dépasse la blonde alors la boisson était bien nécessaire. Le moment venu, la luciole, pompette, saoule, complétement bourrée s’habille dans la foulée, les bas, les gants, les souliers luisants, la robe, le voile LA TOTALE ! Défait sa lourde crinière dorée et creuse ses fossettes. Belle, fraîche, les joues fleuries les iris brillent de mille étoiles face au géant feu d’camps.

Conclu et scellé ce soir t'es à moi!

Hurenkind : Allemand --> Bâtard.

_________________
Tynop
[Le lendemain matin: Réveil difficile, après la nuit de noces]

Cette fois-ci, il s'en est collé un bonne. Et pourtant, il est plutôt coutumier du fait. Les réveils dans le fossé, voire à même le sol de la taverne, il a déjà connu ça, plus d'une fois. Mais là, s'il se réveille bel et bien dans un lit, il ne se souvient en revanche plus de rien. Au moindre mouvement esquissé, sa tête, son estomac, sa gorge, ses membres engourdis et douloureux se font un devoir de lui expliquer que hier, il a bu plus que de raison. Et il se retrouve incapable de répondre aux questions suivantes : Qui ? Quoi ? Où ? Comment ? Pourquoi ?

Le doux chant mélodieux, ou plutôt le hurlement aigu de la luciole lui permet de répondre à la première et à la troisième question. L'alliance à son annulaire permet quant à elle d'apporter réponse à la deuxième question. Le mariage. Sourcils froncés, il maudit intérieurement celle qui est désormais sa femme de lui violer les tympans un matin de gueule de bois. S'abstient de répondre, et se retourne de l'autre côté, enlaçant... Quelque chose cloche. S'il vient de tourner le dos à Miya, il est impossible que ce soit elle qu'il enlace.


Merde...

La rousseur de la tignasse qui lui fait face laisse peu de place au doute.

Bordel, qu'est-ce que tu fous là ?

Le voilà qui panique. Une telle chose n'était pas prévue. Il s'extirpe péniblement du lit conjugal, enfile ses braies avec difficulté et se lève, jetant un regard paniqué à la luciole:

Je...Tu... ELLE ? S'est passé quoi ?

Ça va encore être de sa faute...

[12h plus tôt, mariage et tout le tralala]

Un feu de camp paumé au milieu de nulle part. L'endroit avait été choisi après un intense délai de réflexion et de confrontation de points de vue d'une durée approximative de trois secondes. Le débat passionnant et les échanges d'arguments s'étaient résumés à un:
-Ici ?
-Ici.

Ici, c'était une plage. Quelque part entre la Bretagne et le Maine. Les bûches ont été rassemblées, les victuailles regroupées sur un enchevêtrement de planches qui, unies, font vaguement penser à une grande table. Le plus important, surtout, les tonneaux d'alcool, ont été acheminés avec difficulté mais persévérance car avouons-le, le but premier de cette cérémonie est de pouvoir se pinter la gueule avec ce qu'on aime. Et avec ceux qu'on n'aime pas aussi, d'ailleurs. Au milieu du tout, un grand feu trônait, de quoi réchauffer et éclairer l'endroit. Bien que la perspective d'un mariage à l'aveugle fût tentante, elle présentait un inconvénient majeur, celui de prendre le risque de passer la bague au doigt de la mauvaise personne. Enfin, une estrade tient debout par on ne sait quelle miracle, censée accueillir les mariés et l'officiante lors de l'échange d'alliances.

Les invitations ont été envoyées à la va-vite, sans réelle formalité. Les deux promis ne sont pas baptisés. L'officiante est excommuniée.
Quant au blondin, comme pour le reste, il ne s'est pas enquiquiné à chercher LA tenue. Une chemise propre, noire pour faire dans l'originalité, un pantalon un peu plus soigné que ses braies habituelles et des chausses dépoussiérées, l'affaire était dans le sac.

Nonchalamment appuyé sur l'un des tonneaux dont il compte bien ingurgiter le contenu avant que le soleil ne se lève, le blondin attend, plus anxieux qu'il ne se l'était imaginé, l'arrivée des invités.

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Arsene
    « Le secret de ma vitalité ? Je n'ai dans le sang que des globules rouges : l'alcool a tué depuis belle lurette tous mes globules blancs » Winston Churchill


    L'envie de dégueuler ou le syndrome post-cuite :

    La rousse dort et cuve le trop plein d'alcool ingurgité, la trogne enfouie dans un coussin et le corps maladroitement enchevêtré dans une couverture en laine. La respiration calme, elle savoure le silence ambiant et la douce chaleur dans laquelle elle est englobée.

    Les membres alourdis et le cerveau abruti par la vinasse, elle profite de cette impression de non-existence, de ce nirvana éphémère et temporaire. Si fugitif qu'il est déjà chassé par une nausée et un fulgurant maux de tête. Elle se retourne en grognant, les deux mains sur le ventre.

    L'alerte passée, le vomi intempestif évité et une sortie du lit en catastrophe écartée, la gamine était sur le point de se rendormir. Elle allait s'endormir tout de suite, même. Si une voix stridente et aiguë n'avait pas résonné à ses oreilles, annulant ainsi toute sa programmation pour la suite de la matinée. Et si une autre voix, beaucoup plus grave n'était pas venu s'ajouter à la première.


    « Vos gueules ... »

    La phrase est prononcée dans un marmonnement faiblard. L'esprit embrumé et encore enveloppé dans la gnôle n'a pas encore compris que la situation clochait. Tandis qu'elle remonte la couverture sur elle, se pelotonnant confortablement dedans, le cerveau fait tilt. « Allo, Houston, on a un problème ».

    Les yeux s'ouvrent en grand, analysent et clignent plusieurs fois. Le corps effectue une série de gestes désordonnés, tant est si bien que la Corleone se ramasse par terre, embarquant le tissus avec elle. La mise au point et la coordination des mouvements est visiblement difficile.

    Trois personnes, un lit et quasiment aucun souvenir. Ils ont définitivement trop abusé hier soir. La tête se redresse et apparaît de nouveau. Les pupilles émeraudes papillonnent passant sur les deux chevelures blondes et s'arrêtant sur le plumard. La main gauche vient se perdre dans sa tignasse désordonnée et rousse.


    « MERDA ! Je … Tynop .. Miya .. VOUS ?! »

    Un index accusateur se tend vers le couple de jeunes mariés tandis que les idées se remettent en place lentement, doucement mais sûrement. Le mariage, la bière, le feu de camp et .. Trou noir.

    C'est de leur faute ça.


    L'hilarité croissante ou le syndrome pré-cuite :

    Prévenue quelques jours à l'avance, la mioche a fait le déplacement. Embarquant avec elle, un âne anonyme, quelques bouteilles d'eau-de-vie et une robe rose. Dernière folie et lubie de la Luciole : les demoiselles d'honneur doivent porter du rose.

    Appuyée contre un mur, elle observe avec un sourire railleur la préparation de la mariée. Non, elle ne l'aiderait pas à enfiler sa robe, non elle ne la coifferait pas non plus et oui, elle se pinterait la trogne avec elle. Il faut bien la soutenir dans cette épreuve.

    Un verre à la main, les joues rougies par l'alcool, elle entreprend de se changer à son tour. Enfilant en râlant la robe seyante, les jupons sont mis en place dans un grognement et le corset est serré tandis que la bouche injurie en italien.

    La tignasse rousse et nouvellement longue est ramenée en un chignon chaotique et instable. Direction : la plage, le feu de camp et le mariage. Le corps se déplace d'un pas mal assuré, tandis que les mains tirent sans cesse sur le tissus du vêtement. Elle est mal à l'aise dans sa robe la gamine. Quelle idée de faire porter ça à Arsène Corleone ! D'ailleurs, elle risquait de ne pas rester très longtemps intacte.


    « C'parti, et en marchant droit c'est mieux ! »

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Tord_fer
[Les amoureux rêvent, les époux sont réveillés.*]

Haaaa, ma tête... Bordel.
Le Borgne ouvre un oeil, en même temps il peut plus en ouvrir deux. Il regarde devant lui sans se redresser. Il voit des arbres. Le ciel est bleu pour le mois d'octobre. La lumière l'éblouie. Sa tête lui lance. Il tourne doucement la tête à droite. Il voit d'autre corps allongés, mais il ne reconnait personne pour le moment. Il tourne la tête à gauche. Il voit Cispoule. Ha ? Il l'avait emmenée ? Elle dort pas très loin de lui.
Cispoule, c'était SA poule ! Ça il s'en rappelé. Volée à Saumur, le Borgne était persuader que la Tortue s'était réincarner dans cette pauvre poule au grand yeux, et voué à cette poule un culte sans borne. Elle n'avait pas l'aire d'avoir perdu de plume contrairement à lui.
Un frisson parcourut son corps.
Il porte la main a son crâne et se redresse enfin. Il regarde sa tenue. Il est en jupon. Torse nue.
Jupon ?
Il passe une main sous son jupon. Il est nu dessous. Hum... Il se gratte la tête et passe sa main sur sa barbe hirsute. Réfléchissant.


C'est quoi c'bordel ? J'suis ou la ? Y sont ou mes fringues ?

Il se gratte. Oui quand on se lave pas, forcement au bout d'un moment sa gratte. C'est le deuxième signe de la déchéance humain la grattouille. Viens pas bien loin après le fait de se parler tout seul.
Son esprit est brumeux, aucun souvenir ne lui revienne, il sait même plus ou il est, ni pourquoi il est la, en jupons !
Il a mal au coeur. Une envie de vomir lui monte au lèvre. Il sert les dents.
Il a dut s'en mettre une sévère la veille pour que son repas remonte comme ça... D'ailleurs il a mangé quoi ? qu'est ce qu'il avait fait déjà hier soir ?


    [La veille...]

    Tord Fer sourit. Fière. Il est demoiselle d'honneur au mariage de la Luciole et du Blond ! Si c'est pas la classe ça !
    Il enfile comme il peu la robe qu'il a trouvé sur le dos d'une vielle femme, restant coincé facilement cinq minute à l’intérieur, ne trouvant pas le trou pour les bras. Comment elle faisait pour faire ça tous les jours les donzelles ?! Il commencé à voir de petit papillon, n'aillant plus d'air. Il commence à paniquer...
    Elle voulait une robe rose, et la pauvre vielle a osé passait devant lui, se pavanant dans sa robe avec sa canne alors qu'il était en pleine recherche. Ni d'une ni deux, coups d'pied dans canne, avant de ramasser celle-ci pour assommer la vielle. Une fois à terre il n'avait eu qu'a la déshabiller, lui volant, Robe, jupons et même bas. Celle-ci étant un peu forte, le Borgne arriva a rentrer dedans, non sans faire craquer quelque couture.
    Il ajouta lui même quelque noeuds pour décorer, la trouvant trop simple pour une occasion pareille.
    Le Borgne coudre ? Bah oui, quand on se prend des coups de couteau, faut bien se recoudre de temps en temps. Bref, il avait mis moins de deux jours pour adapter cette robe volé.
    Il avait enfiler d'abord les bas, puis le jupons et enfin la robe.
    Il trouva enfin le troue pour les bras et aspira de grand goulée d'aire frais en sortant enfin la tête de sous le tas de tissus. Il ajusta la petite "couronne" qui allait avec. Il était prêt. Il avait surement mis plus de temps à se préparer que la Luciole elle même ! Ca il le savait il avait assisté à son préparatif, avec les autres. Mais bon il était demoiselle d'honneur ! LUI !
    Le voila tout beau !
    Il se dirigea vers la plage, choisit comme lieu de célébration.
    Le pauvre était ridicule, mais il était tellement fière de son rôle, que cela se voyait sur son visage, et même dans cette tenue, personne ne se moquerait de lui... Enfin, il faudrait mieux pas...


*de Alexander Pope

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Axelle
« C’est pas mal un beau mariage. C’est presque aussi bien qu’un bel enterrement... »
Jean Renoir




Etendue dans l’herbe grasse, un épi de blé entre les dents, la Bestiole observait ébahie un tout joli arc en ciel et les petits papillons multicolores butiner les fleurs sauvages pliant sous la brise légère. S’arrachant à sa contemplation, elle se lava d’un bond de gazelle, plus légère qu’une petite plume de poussin et se mit à gambader gaiement derrière un lapinou tout blanc et duveteux. Tout était parfaitement mièvre et magnifique de puérilité jusqu’à ce qu’un vers aux dents cruellement acérées ne viennent grignoter ses tripes pour sortir de son ventre une tête hideuse ricanant ignoblement. Et elle vacilla.

Les yeux soudain grands ouverts, la tignasse en bataille joliment agrémentée de rataillons de feuilles mortes rabougris, Axelle, de justesse, manqua retrouver son museau planté bien deux mètres plus bas, au beau milieu des broussailles. Agrippée à la branche d’un vieux chêne tordu, la bestiole émergeait avec difficulté des limbes profonds dans lesquels l’afflux de bière tiédasse dans ses veines l’avait plongée. Et profitant sournoisement de son semi-coma, une branche félonne en avait profité pour se nicher au creux de son ventre endolori. Jambes et bras ballants dans le vide, elle se redressa, chancelante et courbatue.


Que fichait-elle donc là ? Dans son esprit embrumé, doucement, les pièces reprenaient leur place. Trouver un bouge quelconque où passer le nuit : gné papotib'! Il avait alors fallu improviser. Se faire un lit de feuille, soit, l’idée aurait été bonne et plus confortable, sauf que, et le sauf n’était pas des moindres, c’était l’automne, saison favorite de ces infectes bêtes à huit pattes velues, trouvant elles aussi les feuilles mortes à leur gout. Et ça, toute aussi saoule que la bestiole puisse être, ce n’était pas le genre de détail qu’elle était prête d’oublier. La simple mention de ses créatures sans nom ayant le don divin de la faire trépigner avec frénésie en poussant de petits cris aigus. D’où, la branche. Logique ! Grommelant et l’œil furibard elle arracha une brindille et la coupa en petits bouts qu’elle balança sur le lit improvisé presque sous elle, sans même s’étonner de découvrir le borgne en jupette rose.

Bande de salopiauds qu’vous êtes glapit-elle la voix encore plus rauque que d’habitude, pouviez pas m’laissez une place ! C’t’ingratitude envers vot' officiante. Puis se grattant la tête, l’air soudain dubitatif sans cesser la pluie de projectiles. Jeanne Georgette, c’normal qu’y ait une rousse dans l’lit d’ton mari ? C’t’un peu tôt quand même…


[La veille]

Drôle d’idée d’avoir dit oui. Elle n’était ni cureton, ni diaconesse, et encore moins bonne sœur, même pas grenouille de bénitier, et pour cause, elle était juste excommuniée qualité qu’elle avait plutôt tendance à crier sur les toits plutôt que d’en avoir honte, et pourtant, sans la moindre hésitation, elle avait dit oui. Pour se moquer sans vergogne de cette chose que l’on appelait mariage et qui avait manqué avoir sa peau ? Parce que l’idée était tout simplement irrésistible ? Parce que la vie était bien plus légère et qu’elle avait envie de se marrer ? Les trois certainement. Alors elle avait dit oui, elle officierait lors du mariage des deux blondins. Et quand elle était arrivée au lieu de rendez vous, elle n’avait pu que se réjouir encore davantage de sa décision. Sans l’ombre d’un doute, elle qui avait survécu à la guerre et au mariage donc, aurait certainement été foudroyée sur place de devoir porter… du rose !
_________________
Umbra
[Les lendemains de soirées bien arrosées, on a encore la nausée la tête qui va exploser...]

Yeaaah.

Le goût âpre du reste de bile au fond la gorge, la bouche pâteuse, l’haleine de rat crevé –à un stade de décomposition avancée pour le coup- et le filet de bave blanchâtre au coin des lèvres. Le glam’ total quoi, manquerait plus que les morceaux sur le chemisier. Les paupières gonflées d’un sommeil lourd mais non réparateur, la vision encore trouble et ce p’tain de rayon de soleil qui se pointe juste dans l’infime espace des yeux entrouverts !

Le corps ankylosé dû à une position de couchage complètement acrobatique mais qui semblait si confortable la veille. Nauséeuse, les relents de transpiration mêlée à celle de l’alcool irrite les sens trop sensibles. Les membres fourmillant et le sang encore bien chargé de OH*.

La tête coincée dans un étau serré à la limite du broiement et la barre au front, juste là pour assommer davantage. L’esprit encore embrumé mais hélas, ce brouillard là ne s’évapore avec la rosée matinale. Pour achever cet état pitoyable, le gros trou noir qui n’annonce rien de bon.

Umbra se redressa sur son unique main pour constater les dégâts. Œillade en coin qui détruit bien le crâne pour se rassurer : Droite, check. Gauche, check. Personne au près d’elle, c’est déjà bon signe, non ? Rien de plus terrible pour elle que de se réveiller aux côtés de quelqu’un alors imaginez si c’est un inconnu ! L’honneur est sauf…

Si ce n’est que derrière son regard mi-clos, c’est une véritable apocalypse ! La Noiraude puisa toutes ses forces pour écarquiller ses yeux, pensant avoir la tête d’un lémurien mais en vérité, n’agrandit sa vue de quelques infimes millimètres –oui, l’ivresse joue sur la perception des sens !-. En un silence de deuil, elle observa le champ de bataille. Jonchant le sol, moult cadavres -vivants pour la plupart-, cuvaient encore à cette heure tardive.

C’est alors qu’après toutes ces informations vient la question fatidique :

Qu’ai-je fait de ma soirée ?

Ah ! Les éternels mystères de cuite! Plus qu’à mener l’enquête, Sherlock!


[Hier Soir]

La surveille des noces et pas un jour avant! L'Ombre reçut un étrange courrier de la part d'un blondin trop bavard, trop curieux, trop imprévisible, trop lui, quoi. Et pour ne changer, sur ce pli étrange, v'là t-y pas que Tynop lui griffonna en vitesse une invitation pour:

Son mariage?!

Et comme c'était trop explicite venant de lui, elle poursuivit sa lecture. Le lieu de cérémonie se trouvait donc:

La Bretagne et le Maine...

Enfin, tout était moins clair et donc plus rassurant: logique de platine!

Sans plus d'informations, Umbra prit la route aussitôt, se dirigeant à proximité des environs indiquées. Même en ayant loué une monture pour effectuer le trajet, elle passa plus d'une bonne journée à chevaucher. De quoi lui laisser le temps de vider ses flasques d'eau-de-vie, de refaire un peu le monde, de critiquer les paysages mais aussi de se souvenir de la première union a laquelle elle avait assisté: Les épousailles Corleone!

La Noiraude s'était retrouvée par hasard à la Cour des Miracles lors des célébrations. Curieuse, elle s'était faufilée telle une ombre parmi les invités pour assister à ce cirque: mariage de deux femmes, règlement de compte familiaux, pseudo bastonnade, de bonnes retrouvailles pour amuser la galerie et surtout Ombeline.

Sur les sentiers, elle se demandait entre deux questions philosophiques et moult gorgées de prune, qui serait les autres convives? Ne connaissant pas la mariée, surement beaucoup d'inconnus conclut-elle. Et pourtant, tout cet imprévu ne la fit pas rebrousser chemin...


*structure moléculaire de l’alcool
P.S: Désolée pour les références musicales mais ça collait bien ^^"

_________________
[mode tamago: on]
Christabella
« Le mariage est un duo ou un duel. »
Emile Augier


La plurielle avait horriblement soif, les yeux collés, le melon qui pèse une tonne et l'impression d'avoir un désert dans la bouche. Elle ouvrit prudemment un oeil, immédiatement refermé. Qui s'amuse donc à l'éblouir, bordel? Mais non, c'est juste une luminosité normale... Pas de doute, la jeune femme avait passé une bonne soirée. Pourtant, du temps où elle avait été nonne, elle était connue pour avoir une bonne descente, comme tous les Jauzac. Mais chaque personnalité de la plurielle avait voulu participer à la fête, et chacune avait descendu de quoi assommer une vache. Elle rouvrit prudemment les yeux, s'habituant au décor. Des corps pèle mêles, et un rot aviné qui vient flirter avec ses lèvres.

Un mariage. Elle était à un mariage. Luciole et le blond. Pour sûr, il s'était passé de tas de choses amusantes, à voir le tas de corps qui cuvaient. Un deuxième rot vint la déranger. Pouah... Armagnac, Whisky, bière plus ou moins mauvaise, vins plus ou moins frelatés... Comme disait son cousin, "j'ai les amygdales qui baignent mon colonel! "Evidemment, chaque multiple avait ses goûts en matière d'alcool... Sacré mélange. Un agréable remugle qui changeait de l'odeur horrible qui lui titillait les naseaux. Un mélange d'alcool, de crasse, de vomi, de chèvre et de Tord ...

Décidément, elle avait du mal à respirer ... Elle se demandait encore ce qui s'était passé durant la soirée. Elle avait du mal à se situer. Il faudrait, d'urgence, questionner chaque multiple et tenter de retracer le fil directeur de la soirée. Elle ne se souvenait que d'un truc affreux à voir, Grayne et Tord dans une robe rose à froufrou. A moins que ce ne soit l'alcool? Il devenait urgent de se réveiller! Mais à l'heure qu'il est, toutes les personnalités étaient aux abonnées absentes, noyées dans l'alcool. N'en restait qu'une, la faussaire alias schöne Hilda, qui tentait vainement d'ouvrir les yeux et reprendre le contrôle de ses sens et de ses membres. Elle entendait Blanchette qui bêlait, dehors, et ce cri lui vrillait les oreilles. Mais qu'elle se taise, didiou! Avant de finir en saucisses!

En grognant, elle essaya de se relever, mais s'aperçut qu'elle avait beaucoup de mal. Beaucoup trop de mal... Stupeur et tremblement! Quelqu'un dormait sur elle! Jay? Non. Elle repoussa la carcasse pour s'en extirper. Bras, jambes, rien ne manque. Doigts, cheveux, tout est là, ouf. Robe... Maculée de vomi, mais là.. Dents, ... trente, trente et un, sauf evidemment la molaire arrachée par Jay il y a une semaine, en bon dentiste de campagne. Donc dentition entière. Mais!!!!! Mais, mais?
Mais????
Où est la petite culotte? Elle est où la culotte!??!! Elle a égaré sa petite culotte! Pas bien du tout ça! Naooonnnn! C'est la merde!

Calmons nous. Réveiller les multiples, questionner, essayer de se rappeler la soirée. Prions pour que celui qui a piqué sa petite culotte était trop beurré pour avoir su la dépuceler!


[ Douze heures plus tôt ]

Scyrielle avait fait un petit effort de présentation pour le mariage. Des couronnes de fleurs, un jupon de taffetas, parfum, des rubans colorés entre les cornes... Pas de doute, Blanchette, sa chèvre, serait la plus belle pour aller danser! Pour elle même, un petit bain dans la rivière et une houppelande à peu près propre pour changer de sa robe cistercienne, et basta! Elle n'était pas là pour draguer, vu qu'elle devait rester pucelle pour sa fameuse vente aux enchères.
Elle failli rire quand elle vit Grayne dans sa robe rose, mais plus encore lorsqu'elle vit le borgne en rose. Mais réussit à retenir son rire mais pas le rictus amusé sur son visage.
Des tas d'invités qu'elle ne connaissait pas, de l'alcool à volonté. Un mariage, quoi!
Ouamaille
[Caaar il n'est pas prop' Tireliiii]

Bien que ça n'ait pas encore été le cas, si par extraordinaire il s'était trouvé qu'il aurait pu retrouver un semblant de mémoire depuis le début de ses errances, nul doute que ce matin là le compteur aurait été remis à zéro pour Ouam, et sacrément!

Pantin presque désarticulé gisant au pied d'un arbre, seuls quelques soubresauts l'agitent par saccades, parfois accompagnés d'un grognement sourd lorsqu'un bras essaie de se lever dans une gymnastique désordonnée à travers laquelle il semble plus chasser des mouches qu'autre chose. Pour qui l'aurait observé,il n'aurait pas été rare de voir que la main retombait parfois en une claque molle sur la joue du blond, signant la fin de la séquence "agitation"... jusqu'à la prochaine.

L'endroit où il s'était probablement effondré dans la nuit l'avait positionné de sorte que la tête se trouve à l'ombre projetée par le tronc. Le hasard ferait-il bien les choses? En tout cas, c'était pas la grosse lanterne céleste qui allait le sortir de sa torpeur, ou alors pas de si tôt!

L'astre du jour, peut-être pas, mais le brame d'un troupeau de vieux cerfs agonisants à proximité, peut-être - ou du moins, ce qu'il prend comme tel! Gémissement poussif émis par le blond d'abord...
Hmmmm.....Rrrraaannn.... Puis recroquevillement en cherchant une nouvelle posture moins dérangée. Séquence "brame" qui continue de plus belle... Arrachant cette fois une réaction plus... enfin moins... P'taiiin mais allez gueuler ailleuuuurs merd'!

Quart de huitième de demi paupière qui s'entrouvre, juste assez pour lui arracher une grimace tant l'agression du peu de lumière qui filtre est difficilement supportable. Refermée aussi sec, une nouvelle tentative est pourtant effectuée.

Une masse claire semble s'éloigner, cheminant de traviole au passage. Avec le peu de fonctions opérationnelles qu'il a dans son état, Ouam se demande si le cerf qui gueulait se serait pas tapé une chèvre qui détalerait à présent? Ah mais alors, c'est ptet la chèvre qui gueulait? Mouais... qui sait.

Bien que toujours trouble, la vision s'affine légèrement. De la proximité du pied de l'arbre semblent monter des volutes de cette brume telle qu'on en voit s'échapper des points d'eau en cette saison à la fraîcheur du lever du jour. Fonctions nasales encore inopérantes, l'odeur fétide que dégage la source de ce fumet déposé par la mariée de l'autre côté du pied de l'arbre n' éveille guère de soupçon. Tout juste une grimace d'être tiré d'un sommeil qui fut tout sauf réparateur.

Le temps de prendre appui, il s'adosse tant bien que mal assis contre l'arbre. Comme si c'était l'unique chose à peu près fraîche qui subsistait dans sa caboche, il se met à entonner d'une voix éraillée les seules paroles qui lui viennent à l'esprit, montant en volume à mesure que les rimes franchissent ses lippes:


Suzoonn était bonicheuuu,
Bonich' dans un boxooon,
Et elle aimait à rireuuuu,
Aaaavec tous leees garçooooonnnns!

Aaaaah laaaaa saaa
* biiiiip * peuuu....

    [Oui mais ça, c'était avant...]

    Plusieurs jours déjà qu'ils allaient par les chemins, Miya, Tynop et lui, depuis cette foutue Bretagne où il avait, presque dans l'ordre: paumé une rouquine qui l'escortait, retrouvé furtivement une borgne mais vraisemblablement perdue aussi, recroisé une autre rouquine qui galopait il ne savait où désormais, entendu des voix d’outre tombe auxquelles il ne comprenait foutre rien mais qui l'avaient affolé sur le moment. Et puis la blondinette qui lui cause de son mariage avec le blond - l'autre, pas lui, hein. Pour un peu Ouam en serait resté sur le cul. Mais de ceci il n'avait retenu que la chose qui l'intéressait: y'aurait à boire, et pas qu'un peu!

    Quand même, un truc l'intriguait: comment ça se passe, un mariage? Non parce que, même si sa caboche était restée en vrac depuis sa convalescence à Châteauroux, aussi loin qu'il puisse chercher aucune image ne lui venait... rien! À se demander s'il avait jamais assisté à quoi que ce soit qui s'en rapproche, de près ou de loin. Ce qui ne l'avait pas franchement rassuré la veille, ne sachant véritablement à quoi s'attendre, mais n'en soufflant mot aux futurs mariés pour pas passer pour encore plus con que ça ne pouvait déjà l'être... Il avait donc simplement suivi presque docilement jusque là, se disant qu'il serait toujours temps de se préoccuper de comment ça se passe une fois sur place.
Mumia_jr
[Je tomberai comme un numéro
4 21 sur le compteur
Nuage glacé à fleur de peau
Dans l'étrange ivresse des lenteurs
Et pour arroser mon départ
J'voudrais qu'mon corps soit distillé
Et qu'on paie à tous les traîne-bars
La der des ders de mes tournées

Be still my soul*
Couchée mon âme, au pied, au pied tranquille
Tout ira bien, au pied, couchée, hé couchée**]


[lendemain]

Putain c'te mine ! horrible. Tous les symptômes sont là. Mal au crâne, cheveux qui semblent pousser vers l'intérieur, nausée, vomissement, bouche pâteuse, envie de mourir. De s'enterrer et de ne jamais ressortir de terre. Finie la vie, trop horrible.
Elle lui avait promis un bourrage de gueule phénoménal, elle n'a pas menti.
Mourir.


[La veille]


Ils étaient arrivés de Bretagne en Orléans. Pour rien au monde ils n'auraient raté ce mariage. Déjà c'est pas tous les jours qu'on est invité au mariage d'un mec qui s'est acharné sur votre dépouille. Ensuite Miya qui se marie, ça ne peut être forcément que rock'n roll.
Et puis eux aussi se marient, dans quelques jours. Ca servirait de répétition générale. Ou pas.


*sois tranquille mon âme
** H.F. Thiéfaine.
Andrea_
Moi, c'est la Chiasse ou la Râlette
C'est pas mon vrai prénom hein, c'est que j'ai la fâcheuse tendance à râler. Pour tout, mais surtout pour rien.

Je suis atteinte d'une pathologie gravidique : le pet de travers.
Croyez bien que si je pouvais l'expulser, en plus de vous enfumer sérieusement, il ferait un joli trou dans mon bénard* et abîmerait sérieusement la surface de la terre. Si j'peux vous donner un conseil, c'est bien pour tout l'monde qu'il reste où il est.

Non en vérité, je m'appelle Andréa. Mais j'aurais pû m'appeler Désirée.
Les bonnes soeurs ont toujours des idées à chier quand il s'agit de trouver un prénom à un bébé trouvé dans une poubelle. Moi, j'ai pas été trouvée dans une poubelle j'ai été.... Oui je sais, on s'en fiche, c'est pas vraiment ce qui nous amène ici.


Non là tout de suite je me baigne.
Toute nue.
Je profite de la douceur de l'eau pour me décrasser un peu. Et puis ça me détend.

Aussi quand je vois que ça s'approche en faisant un bordel pas possible sur MA plage, que ça allume un feu sur MON sable, et que ça gueule en inspirant MON air, j'ai un peu d'mal voyez vous.
J'pourrais faire demi tour.
J'pourrais.

Sauf que j'suis la râlette les gars, et que c'est pas demain que j'vais changer. D'toute façon demain, moi, j'ai poney plage.


Pour le moment, je reste dans l'eau, je laisse l'eau rentrer dans mon pif et j'en profite pour me moucher, le stéri-mer aidant les glaviots à sortir, et je regarde.
Je jette un oeil l'air de rien sur la plage, et surtout sur mes fringues abandonnés, au milieu des coquillages et crustacés.

Pour le moment.




* Bénard : froc, falzar, fût, pantalon quoi.

_________________
Aigneas
[Le lendemain]

Elle a vu.
Elle a bu.
Oh, non pas pour s'éclater comme prévu, mais pour oublier la vision d'un Mum alcoolisé et pour éviter de péter un scandale.
Elle n'en a pas pété de scandale d'ailleurs ? Impossible de se souvenir...


[La veille]

Elle ne sait pas vraiment ce qu'elle fout ici, elle a suivi parce qu'on le lui a demandé, parce qu'elle ne lâche pas son breton d'une semelle mais à part ça.. les mariages c'est pas trop son dada. Enfin quand il ne s'agit pas du sien ce n'est pas intéressant, mais le brun lui a affirmé qu'ils allaient s'éclater que Luciole la mariée - rencontre en Bretagne - était génialissime de la life* et que c'était une union inratable.
Tynop lui, elle le connait de Chinon, la bande à Finn et la Danoise, pas sur que ce soit une bonne idée de s'flanquer une nouvelle réputation ici, mais bon soit.
Pour une fois elle ne bronche pas - ou presque - la blonde réputée pour détenir un unique neurone ne le fait pas fonctionner cette fois ci et s'éxécute, elle vient.
Elle verra.


Life* : traduction --> Vie.
_________________
Alida.
    [Le lendemain]


Grognement.
La flamande se tourne, gémit, se tourne dans l'autre sens, gémit de nouveau, puis finit par se redresser. Les paupières papillonnent le temps pour les yeux de s'habituer à la clarté du jour. Jour ? Mais quelle heure est-il d'ailleurs ?
La tête est lourde, le crâne douloureux. Les lendemains de mariage sont décidément bien difficiles.
Nouveau grognement.


- Mmmmhh, 'chié. C'quoi ce bordel ...

Autour d'elle, rien.
Elle semble seule au milieu de nulle part, assise sur ce qui semble être un vestige de vêtement. Elle tire un peu sur le tissu sous ses fesses avant que ne survienne le bruit caractéristique d'une étoffe déchirée. Elle fronce le nez, avant d'examiner, yeux plissés, ce qu'elle tient entre les mains.


- Rose ?

Oui, le morceau de tissu déchiré est bien rose, tout comme les lambeaux de fripes qui la recouvrent. Étrange, elle n'aime pas le rose, d'habitude.
La flamande se lève, et le regrette aussitôt lorsqu'elle devient la proie de violents vertiges. Elle se déplace en vacillant, attend que les vertiges cessent, ou du moins, s'atténuent. Elle remonte le haut de son corset déchiré pour couvrir ses seins.
Elle recule de quelques pas mais bute sur ce qui semble être un corps, et tombe.



    [Mariage et autres joyeusetés]


Sourire épinglé aux lèvres, elle aide sa Miyette à se préparer, tout en lançant des regards noirs à Arsène qui en profite un peu trop à son goût pour prendre de l'avance côté saoulerie. Mais peu importe, la flamande abandonne la mariée dans son baquet pour aller remplir sa chope une énième fois.

Elle aussi est vêtue de rose. Réticente au départ, puis finalement conquise au fil des verres vidés. Elle ne ressemble pourtant pas à grand chose là dedans puisqu'elle a récupéré les étoffes dans différents lavoirs, comme à son habitude lorsqu'elle se déguise.

Ainsi vêtue de roses dépareillés elle suit les autres jusqu'au lieu des joyeusetés, réjouie à l'avance de la merveilleuse nuit de beuverie qui s'annonce.

_________________

- Blablabla réponses d'Alida...
Miya
Visiblement la voix MELODIEUSE de la luciole a eu son effet dévastateur sur les tympans visés, la grasse matinée extraconjugale éclatée, la blonde ne peut pas s’empêcher d’arborer un grand sourire fier en contradiction totale avec la situation. Extirpée de son aberrante fierté à la vue d’Arsene, les yeux se plissent et les questions fusionnent accompagnés d’un massage, tâtonnage, tirage de la peau de son visage dans une tentative désespérée de quitter un rêve un peu trop troublant.

Soif j’ai soif !

Une soif à boire l’équivalent d’une piscine olympique d’eau la luciole balbutie comme un enfant en s’cachant l’visage dans les mains…

P’tain Arsene… Tynop… Que s’est-il passé ?

La mémoire péniblement criblée de trous, elle se froisse les cheveux… Frustration … La simple demande pulsionnelle de trouver les réponses dans ses souvenirs reste insatisfaite et l’enchevêtrement de ses émotions peint une grimace froissée sur sa frimousse toute pâlotte.

Bon ! Rien…. RIEN ne s’est passé !

Dans une parfaite insubordination aux faits elle plonge dans un total déni. La technique de la tortue ON ! Elle se laisse tomber sur le lit et s’calfeutre sous sa cape ! Je n’existe plus…

[La veille : MA-RIA-GE BLOND]

La luciole se crapahutait sur le sable, maudissant ses souliers à talons, foudroyant du regard ses demoiselle d'honneur qui sont en train de se saouler l'air de rien. 'Fin elle s'y attendait, et elle a imposé le ROSE comme une pré-punition, c'est qu'elle a ce don et cette précision de visionnaire! Et en agit astucieusement genre et PAF! Tapez vous le Rose bande d'ivrognes! Gardant tout de même un sourire de commande, histoire de ne pas faire flipper les invités qui commençaient à débarquer. La multiple était déjà là, et miya se demande laquelle est vraiment là?! Elle lui sourit enfin et se dirige vers elle une chope à la main.

Merci d'être venue! Tiens! Elle lui glisse la chope entre les mains et esquisse un fin sourire en coin... Tu vois le borgne? Il est là-bas? Il t'attend depuis t'a l'heure! Fais attention à ne pas te faire dépuceler par une effroyable créature rose!

Un rictus squattait caricaturalement sa joue gauche alors qu’elle s’avançait maintenant vers Axelle, laissant la multiple rejoindre les autres...

L'excommuniée pour les marier valà qu'est original, surtout agaçant pour certaines personnes implacablement accrochées aux convenances, mais agacer le monde était bien une occupation que partageait la plupart des gens qui étaient là.

Axeeelle ! Que t'es ROSE! Euh que t’es belle surtout ! Viens on va boire un coup…

Elle se retourne vers Tynop, le rictus s'évanouit à la vue de sa chemise toute propre, sa posture affectant une certaine insouciance trahie par son anxiété démesurément craquante. Non elle fondra plus tard, la dextre se tend vers lui se voulant réconfortante...

Viens on va s'bourrer la gueule!
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Mumia_jr
[Y a une fuite dans la vessie spatiale de la NASA, j´ai la nausée
Trop de kriktonic et de gintonic éjecte du cockpit
Exit direct vite et mon beat va te mettre en orbite
La bière de mars attaque, martien un p´tit verre
Champagne dark valstar sabre au laser
Le boulaouane kenobi
Passe en cybière space sur cd rhum pulvérise l´atmosphère, comme Arletty
Boum, zoom, gros plan sur le clown
Un dernier alcool de poire et je tombe dans les pommes, boum
Le lendemain je me réveille la tête entre les jambes
J´suis rentré du cosmos mais j´ai gardé le scaphandre
J´ai mis un pied sur la lune je me réveille mal luné
Un petit pas pour l´homme un grand pas pour l´ébriété]*


Dans tout ce que fait Mimosa il ressent l'envie, la joie, la gaîté. Il la sent toujours motivée pour tout, enjouée, affable et adorable. Il se plante, évidemment, mais il ne le sait pas. Autruche attitude.Ou naïveté, au choix. Du coup, quand il lui avait dit "Mim ! on va au mariage de Miya et Tynop !" il n'avait absolument pas vu aucun des signes désapprobateurs que toute femme se respectant est capable de faire avec finesse et délicatesse. Deux mots qu'on ne peut décemment pas attribuer aux hommes. Quels qu'ils soient.

Ils étaient donc arrivés en Orléans. L'un franchement enjouée, l'autre franchement pas, mais faisant bonne figure. Pas de trace des mariés, mais beaucoup de gens sont arrivés. Il n'en connaît aucun. Ou pour le moins n'en a repéré aucun qu'il connaît.

Première impression à l'arrivée :"Pouah, c'est rose !". Ben oui, pour des amoureux du jaune, tout ce qui ne l'est pas (jaune, suivez !) est le mal. Ben là y'a plein de mal. Eurk.

Du coup, la solution qui vient tout de suite à l'esprit, c'est de boire. Pour oublier. Puis re-boire. Pour oublier qu'on boit pour oublier. Autant vous dire qu'à ce petit jeu-là on a vite fait de se retrouver à 4 pattes.



* Java - sex, accordéon et alcool
Grayne
Mariage mousseux, mariage heureux...



Ils devaient tous avoir un fière allure à se réveiller par-ci par là... chacun dans un grognement plus ou moins pâteux, plus ou moins suivit de vomissement... Comme un champ de fleurs molles et fripées s'ouvrant doucement sous la rosée, dégageant alors les parfums fermentés de la soirée arrosée.

Grayne ne faisait pas exception à la couleur ambiante. Le teint oscillant entre les verts, les jaunes et les tâches, l'oeil s'ouvre, lourd et crouteux...

-Gnnmpf...

Elle passe une main dans sa tignasse poisseuse et ressemblant à s'y méprendre à un grand buisson épineux en grognant. La mise u point est difficile, mais à tâtons mou, elle peu déjà se rendre compte qu'elle est au milieu de ce qui semble être un amas humain, ou en tout cas, un endroit ou plein de morceaux humains son à portée de doigts sales. Ce n'est pas un mince indice. La soirée avait du effectivement être épique... Et le trou noir caractérisé et la bouche pâteuse confirme la théorie. d'ailleurs, la bouche lui semblait vraiment vraiment pâteuse...

-Gnnmmphf ! Mmmgnnf !

Beaucoup trop pâteuse, pleine oui ! Grayne ouvre mieux les yeux et secouant les bras dans un moment de panique, se rend compte que sa bouche est pleine de tissus ! Elle commence à tirer le bouchon inopportun, celui-ci s'échappant avec un filet de bave épais de ses lèvres.

- Une culotte !

Elle fronce ses sourcils, autant que la douleur frontale lui permet et repose l'objet étranger en se grattant le menton. Ell s'était réveillée un nombre incalculable de fois dans des lieux improbables, dans des animaux, avec plus ou moins de vêtements... Mais jamais avec une culotte dans la bouche. Elle baisse les yeux, et se rend compte que le décolleté de sa magnifique robe tâchée/brûlée/trouée/rose est garnis de saloperies.

-Pt'ain d'chiure... Articule elle se sa voix trainante et encore imbibée. S'quoi 'core s'foutoir...

Une autre culotte ou un genre de slibar en guise de rembourrage, une paire e chaussettes, un bouchon en liège, un morceau de tissus rose, un mouchoir sale et une boucle de ceinture.

Grayne, assise au milieu de ce qui ressemble à un véritable champ de bataille , se dit que même si il y à pire comme butin, il est tout de même foutrement étrange...


Un peu avant la déchéance...



Elle était belle Grayne dans sa robe rose... Loin de l'avoir effrayé ou dégoutée quand Miya lui avait annoncé son caprice, l'idée lui avait semblé plutôt un très beau défi. Ou trouver une robe rose quand on a pas un foutu denier en poche et qu'on refuse de payer des choses ? On le prend. Ce n'avait pas été une mince affaire, trouver une maison de maître assez riche, circuler dans le flot de domestiques sans se faire mettre dehors à coup de pied aux cul... Et trouver une robe rose ! Plusieurs péripéties plus tard, à base de chapeau à plume, de vol de jambon et de gnon dans l'oeil,
Grayne était parée. A peine arrivée sur les lieux, elle exhibait déjà son énorme tas de volutes de tissus rose de façon outrancière. ce soir, on l’appellerai madâme ou on ne l’appellerait pas !

Et puis, bien, forcément, on rigole grassement, on chante "dans ton cul lulu", "ce soir tu va la manger m'dame la mariée", "la gigue à gros lardon" et autres joyeusetés écrites pour l'occasion... On prépare la marié, on l'arrose, on gueule, on re-chante, on re-arrose...

Et on a toutes les chances d'être cuit avant même l'ombre du début de la cérémonie...

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