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[RP]Du Blond Rouillé à la sauce Union

Tynop
[Le lendemain]

Pas bon, ça.
Pas bon du tout.
La perte mémoire semble collective. Il ne sait pas s'il doit le déplorer ou s'en réjouir.
L'index accusateur de la jeune Corleone est mollement rabaissé. On cherchera des solutions plus tard, ailleurs. Là, la seule chose qui s'impose est la suivante: dormir. Ou vomir. Ou les deux. L'un après l'autre ou en même temps, qu'importe, il n'est plus vraiment à cela près...

Réceptionnant sa femme, même que ça lui fait tout bizarre de penser qu'il a une femme, il passe autour d'elle des bras qui se veulent protecteur mais qui ont surtout pour but de tâter un peu ce qui se présente. Il adresse un sourire niais à Axelle qui semble constater la même chose qu'eux: Trois personnes là où il ne devrait il n'y en avoir que deux, c'est pas normal.


Si tu voyais ta trogne, Axelle...

Bien sûr que c'est l'hôpital qui se fout de la charité. Considérant l'incident clos, le Blondin ferme ses paupières et se met à suçoter son pouce.

J'vous préviens, je ronfle...

[Le soir du mariage]


Ça commence à arriver de tous les côtés. De quoi le faire sourire, lui qui craignait de faire ça en petit comité. Mais non, la fine équipe a fait le déplacement. Là, un type qu'il avait laissé pour mort en Anjou. Plus loin, vêtue de rose, une donzelle à qui il avait cramé la tignasse dans des circonstances obscures. Grayne semble d'ailleurs avoir adopté la même tenue que... Le Borgne, qui se trimballe, fier comme un paon, dans cet accoutrement ridicule. Un sourire qui se veut amical mais qui ne peut être autre que moqueur lui est adressé, tandis qu'il le salue d'un signe de tête.
Arsène, la rouquine psychopathe vient compléter le trio de demoiselles d'honneur.Même elle avait apporté un minimum de soin à sa tenue. C'est assez pour le faire sentir un peu coupable de son manque d'originalité. Pointant du doigt le corset de la rousse:


Arsène ! C'est bien ce que je disais: Même en robe, ta poitrine ne ressort pas...

Prenant un plaisir bien sadique à lui ébouriffer les cheveux, il lâche tout de même, du haut de son tonneau:

Ça me fait plaisir de te revoir.

Jetant un regard aux alentours, il détaille les autres arrivées. Les Piques constituent pour l'instant la majeure partie des invités. Alida semble avoir elle aussi décidé de coller au ton, ce qui fait donc quatre demoiselles d'honneur. Et lui n'a toujours pas de témoin. Un soupir est lâché. Il va falloir remédier à ça. Après avoir interpellé Alida, dressant son pouce et son index en l'air et parant son visage d'un sourire narquois:

Deux semaines ! L'Borgne t'a vendu à moi pour deux semaines !

Même s'il ne fait plus trop d'illusions à ce sujet, la canetonne lui ayant envoyé une lettre quelques semaines plus tôt pour lui expliquer gentiment qu'il pouvait aller se faire voir chez les grecs plutôt que de compter là-dessus.

Un haussement d'épaule pour passer à autre chose, et il se met à plonger son regard dans l'Océan, genre pensif, brun ténébreux qui a la classe, sauf qu'il est blond, que c'est le soir, qu'il n'y voit rien et qu'avec les yeux plissés il a plus l'air con qu'autre chose. Un sourcil s'arque, tandis qu'il distingue tant bien que mal quelque chose qui flotte.

L'interpellation de sa promise l'extirpe de sa fonction de phare humain, et il se décide à poser pied au sol pour saluer le petit comité qu'elle a réuni, à savoir l'officiante et Scyrielle, jeune blonde qui avait déjà sous-entendu qu'elle prendrait plaisir à lui enfoncer une hache dans le bide. C'est donc en toute logique que la pucelle se verra attribuer un rôle des plus important. Le blondin prend d'abord le temps de répondre à la luciole, histoire de ne pas la vexer avant le début de la cérémonie:


'Soir vous trois. J'arrive, je règle quelques derniers petits détails !

Se tournant vers la Pucelle:

J'ai un service à te demander, tu peux venir avec moi ? Ça ne prendra que quelques instants.

L'entrainant à sa suite sans vraiment attendre une réponse, il en profite pour cueillir deux chopes au passage, et en tend une à Scyrielle, sirotant par la suite quelques gorgées avant de lui révéler ce qu'il attend d'elle.

Y'a un truc bizarre qui flotte dans l'eau. Tu peux aller voir ce que c'est ? Pas la peine d'aller dans l'eau, hein. Enfin si tu veux faire trempette, tu peux, hein. Tu m'as compris, quoi. Juste que je t'oblige pas à aller dans l'eau, mais après si tu veux, tu peux, faut pas que tu bloques ou quoi que ce soit...

Bref.

Et après tu reviens, hein ? Faut vider les tonneaux, je compte sur toi.


Voilà, ça, c'est fait. Dernier détail à régler, rapatrier les égarés. Son choix se porte sur le couple Mumia/Aigneas qui fait son apparition. Quelques enjambées plus tard, le voici arrivé à leur hauteur.

Euh... Bienvenue.

C'est qu'il ne les connait pas vraiment, en fait.

C'est par là-bas.

Le feu est désigné d'un geste vague de la main, et quelques pas sont esquissés en sa direction.

Z'allez bien ?

Autant commencer par le commencement.
_________________
Kachina
Un mariage. Fallait etre bougrement masochiste pour assister à un mariage quand vous veniez de bousiller le futur votre. Ouais.
Où alors c’était ce foutu freluquet de frère qui jouait dans le sadisme en l’obligeant à boire jusqu’à la lie, le bonheur écoeurant de deux blonds collés, serrés. Tout le monde sait que le bonheur des autres ressemble à l’enfer quand on a perdu le sien.

Bref, elle n’aimait pas son frère, enfin ce qu’elle en connaissait.
Pas plus qu’elle n’aimait cette balafre sur sa joue qu’elle lui avait offerte à leur première rencontre. Elle n’aimait pas son frère, enfin si , un peu, mais ça elle ne l’aurait avoué pour rien au monde.
Elle n’aimait pas Tynop mais foutre dieu, elle aimait la Luciole. Et bien sur, il n’avait rien trouvé de mieux pour la contrarier que de jeter le grappin sur la blondine.

Elle n’avait pas bu, elle devait etre une des seules à etre sobre. Non pas pour la jouer différente, quoiqu’un peu, mais parce qu’elle avait les nuits précédentes descendu un nombre indéfini de chopes.
Qu’elle en avait été malade à crever et que si elle avait survécu, elle sentait la bile lui remonter à la gorge à la moindre odeur de malt ou de vin épicé.

Elle était sobre, elle observait tout ce remue ménage.
Elle détestait ce sable qui s’infiltrait partout depuis le cuir fin de ces chaussures dignes de la pire des catins jusqu’aux coutures du bustier qui lui étranglait la taille.
Habillée comme une dinde de salon. Parce qu'elle l'avait décidé dernièrement, elle ne porterait que des dessous chics. Que personne ne viendrait déchirer. Chercher l'erreur.
Et bien sur pas question de sable chaud, les deux blondins n’avaient rien trouvé de mieux que de se marier en plein cœur de l’automne. Les grains étaient humides et froids, dégoulinants entre ses doigts.

Elle n’aimait pas son frère, elle n’aimait pas l’automne qui lui prenait ses hommes. Chienne de vie. Elle aimait la luciole……..Et son frère un peu, allez !

Elle était arrivée la veille, encore imbibée de vapeurs d’alcool, les tripes et le cœur en vrac.
Son histoire d'amour à elle avait commencé par "vous me faites chier Kachina", pour venir en apothéose avec un : "je t’aime, tu m’aimes, marions nous" et venir mourir par la sentence finale :" je ne veux plus rien de toi".

Alors l’amour, les parures roses, les fleurs dans les cheveux, qu’ils aillent tous se faire foutre !
Tout comme cette robe à elle, qu'elle avait voulu sublime, parce que les filles c'est comme ça, ça ne résiste pas à en mettre plein la vue à l'homme qu'elles ont choisi. La dite robe qui dormait dans une malle, se faisant toute petite, trop heureuse d’avoir échappé à la folie furieuse d’une dague vengeresse.

L’amour ça n’existait pas, le mariage par conséquent n’avait pas de légitimité. Putain, qu’est ce qu’elle l’aimait encore, son Brun……..Il coulait encore dans ses veines comme un poison……..
Comprenez qu’elle n’allait pas encore rajouter quelques litres d’alcool. La Brune était déjà bien assez estourbie comme ça.

Elle était sobre…Assise sur une pierre, menton dans ses mains, pieds nus jouant avec une algue sèchée.
Elle n’aimait pas son frère, elle n’aimait pas les amoureux, elle n’aimait pas les mariages. Et encore moins cette saleté de sable.

Elle aimait Miya.
On choisit pas sa famille, on choisit pas qui on aime . On ne choisit pas de ne plus aimer. On est un jour invité à un mariage, on y va. Point final.

Elle regardait la scène.
Présente…….parce que le freluquet comme elle appelait son frère, lui avait écrit, demandé presque gentiment pour une fois. Et parce qu’un sourire d’une luciole valait le déplacement.
Un peu aussi parce que le blondinet avait dans le regard quelque chose qui lui rappelait son père.

Elle était là, le cœur ailleurs, à jamais en partance , les orteils dans une algue et les oreilles à l’écoute des jurons sur bruits de vagues……
Qu’est ce qu’elle foutait là , morbleu ?

Elle hésitait entre foutre le camp ou aller se noyer , jusqu’à ce qu’enfin un sourire étire ses lèvres pleines que la brise avait assèchées pendant le voyage.
C’était pas un mariage, nan, c’était un bordel monstre.

Elle en était sure……….l’amour ça n’existait pas………..
Mais morbleu, qu’est ce qu’elle aurait aimé porter au doigt un anneau.

Chienne de vie……..en plus il était beau son frère, enfin moins beau que la veille parce que là...........L'était plutôt en mauvaise posture.

Qu'il se démerde..........Elle ne s'en mêlerait pas, où alors juste pour tuer la rousse si Miya se mettait à pleurer........

Et là bas, sur la plage, une silhouette solitaire......Comme elle......

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Umbra
[Le lendemain]

Le séant encore à terre, l’Ombre retirait les herbes accrochées dans sa tignasse crasseuse. Ses doigts décharnés trituraient les fourches brunes d’une longueur plus inégale qu’habituellement. Une bonne poignée de boucles noueuses semblaient avoir raccourcies durant la nuit. Cependant, cela ne l’inquiéta pas à outrance. Avec la mine qu’Umbra s’était mise, il était fortement probable que ses cheveux poussent à l’intérieur de son crâne pour quelques heures encore. En observant la scène apocalyptique, elle en conclut intérieurement qu’elle avait miraculeusement échappé aux ravages de la gueule de bois. Lentement mais bruyamment, les "morts" se réveillaient les uns après les autres. La Noiraude se marrait bien à voir leurs tronches car elle-même n’avait pas encore croisé son reflet de déterrée. La tête dans le coton, elle rêvait d’un lit douillet, de draps propres et d’un édredon rembourré de plumes. Mais de tout cela, elle continuerait à y songer, une fois emmitouflée dans son manteau à même la terre battue. Après s’être étirée, Ombeline souleva, de son unique main, sa cape. C’est alors que sa tête, déjà décomposée des excès de la veille, s’allongea davantage pour atteindre approximativement les six pieds de long.

Devant ses iris charbonneux, un large pan de sa cape avait disparu ou était parti en fumée plus exactement. Les bords du morceau de laine manquant étaient encore noircis. Elle jaugea les dégâts d’un œil sombre avant de détourner son regard trouble vers les braises éteintes à ses côtés. C’est alors que d’une voix d’outre-tombe, la Bâtarde s’exprima pour la première fois au milieu des ronflements ambiant :


Je savais bien que cette histoire sentait le roussi…

[La veille]

La jouvencelle en avait bouffé des lieues depuis son Auvergne provisoire. Tout le long, elle avait carburé à la gnôle de prune. L’Ombre profitait de chaque vidange en taverne pour refaire le plein. Elle aurait bien souhaitée combler la solitude de son voyage à l’aide d’une bouteille mais hélas, manchote comme elle l’était, difficile de tenir les rênes de la monture et la flasque. Avec l’interminable trajet effectué et le manque de sommeil, on pouvait aisément dire que le soleil d’automne tapait sur son crâne encapuchonné. Dans les derniers kilomètres qui la menaient vers le lieu de cérémonie, la route lui paraissait vraiment sinueuse. Chancelante sur sa selle, Umbra maugréait, non dans sa barbe –car même si elle n’a rien d’aguichante, elle reste une femme-, mais dans son haleine fortement alcoolisée pour l’heure :

P’tain mais on va au bout d’monde ou quoi ?!

En réalité, le bout du monde se situe en Bretagne donc bien plus loin que la destination choisie mais dans son état, mieux valait ne pas la contrarier...

Ah non ! Pas toi p’tain ! Pas encore, quoi…

Un profond soupir chargé d’eau-de-vie s’échappa des lèvres de la Noiraude. Entre parenthèses, vous l’aurez compris, lorsqu’elle boit de trop, elle en perd son latin et a la mauvaise manie de mâcher les mots –quand on dit que l’ivresse donne faim !-. Sur l’instant, Ombeline ne râlait pas à cause de sa panse vide. Pour le coup, elle n’avait pas les idées à ça.

La Bâtarde gardait les yeux rivés droit devant sur Elle. Encore et toujours là au mauvais moment, sa seule et l’unique, son Autre. Inconsciemment, la manchote savait pertinemment qu’elle ne pourrait pas s’en débarrasser si facilement. Elle préféra donc dédoubler son espace vital et prendre son Alter-Ego sur son destrier plutôt que de la voir s’user les pieds jusqu’au point de rendez-vous. Étrangement ni l’Ombre ni le cheval ne sentirent le poids de la "Visiteuse". Grâce à cette dernière, Umbra trouva un moyen comme un autre pour rompre son isolement…


Comme elle l’avait imaginé, elles ne connaissaient pas grand monde aux épousailles. Tout en attachant sa monture, la Noiraude glissa un discret et incompréhensible bafouillage:

Ne t’éloignes pas, s’il te plait…Et surtout, ne te fais pas remarquer! Il en va de notre honneur…

A peine qu'Ombeline eut finit d'articuler, voilà qu’Elle s’était déjà éclipsée. Drôle de personnage, songea la Bâtarde en se rapprochant de la foule, titubante d’ivresse et de maladresse -due à son boitillement permanent-.
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[mode tamago: on]
Torvar
Elle avait écrit : « je me marie » et Torvar avait failli s’étouffer avec cette nouvelle.

La gamine allait franchir le pas, la gosse allait se faire passer la corde au cou. Impensable, inimaginable. Oh elle l’avait de suite rassuré en lui avouant ne pas attendre de morveux mais quand même, il trouvait cette histoire bien bancale. Et comme si ça ne suffisait pas, elle lui avouait l’aimer. Là il en avait craché à terre. Quelle lubie lui passait encore par la tête à la blonde.

Oh bien sûr, il n’était pas le père de cette charmante donzelle mais quand même. Il se sentait un peu comme… quelques semaines à veiller sur la progéniture du germain, quelques mois pour faire connaissance et se lier lui qui ne voyait que trop rarement sa propre enfant… Forcément, il se sentait un peu responsable même si il ne lui avouerait jamais. Que nenni, plutôt crever que de lui dire qu’il l’aimait comme sa fille… Et puis là n’était pas la question… Elle allait se marier…

Rageant, il avait eu envie de brûler la missive, dire qu’il ne l’avait jamais reçu, faire celui qui ne savait pas et ne pas y aller… oui mais… l’envie de le crever, lui, le titiller. Pour avoir mis le grappin sur Miya fallait qu’il soit complètement barré ou complètement abruti ou l’un et l’autre ou simplement profiteur mais dans tous les cas, il allait mourir. Suffisait de choisir le bon moment… avant ou après la cérémonie… La question du l'instant viendrait en son temps mais de suite, il lui fallait plier bagage et se rendre à ce foutu mariage.

Prenant quand même le temps de relire pour la enième fois ce courrier qui lui brûlait et les yeux et les doigts, il inspira profondément avant d’avoir une sérieuse envie de vomir puis attrapa à la volée un vieux parchemin et sa plume jamais très loin. Coucher quelques mots sur le vélin pour la prévenir qu’il accédait à sa requête, qu’il viendrait propre comme un sous neuf pour elle parce qu’elle y tenait mais qu’elle ne lui demande rien en retour et surtout pas de l’apprécier lui ! Sa présence suffisait…





Alors ça y est, tu as inventé une nouvelle connerie à faire !

Puisque tu as l’air déterminé à te gâcher la vie autant y participer. Et avec un peu de chance, le lendemain de tes noces, nous pourrons célébrer une journée particulièrement sanglante. Après tout, les jeunes mariées font des veuves parfaitement acceptables et honorables. Tu seras mignonne vêtue de rouge… sang !

Pour ce qui est de ton père, je lui écrirais… On s’est croisé il n’y a pas si longtemps et je suis certain qu’il appréciera autant que moi le morveux que tu t’apprêtes à prendre pour tapis afin de t’essuyer les pieds. Quant à tes mots doux, je pense que tu lui diras de vive voix, ça lui fera plaisir de savoir que tu l’aimes autant !

J’arriverais d’ici quelques jours. Et non je ne suis pas impotent, enlève-toi cette idée de ton crâne de piaf. J’ai simplement du chemin et quelques personnes à voir. Et aucune catin ne m’accompagne. Contrairement à toi, je marche seul depuis un moment et je n’ai pas envie de m’emmerder l’existence avec une donzelle qui voudrait toujours plus que ce que je veux bien lui offrir, c’est-à-dire rien ! De toute manière, je pense qu’il y aura assez de cuissots légers de par chez toi pour satisfaire quelques orgies durant la nuit des épousailles. Pas besoin de m’encombrer dans ce cas !

A très bientôt.




Il avait envoyé le volatile à destination, fit un mot au père de la future mariée, simple, concis et chargé d’ironie afin de lui dire de rappliquer aussi, après tout plus on est de fous, plus on rit et s’était mis en route afin d’arriver à temps.

Et le jour j, Torvar était là. Il s’était fait discret, avait trouvé le lieu et puis ne s’était pas vraiment montré. De loin, il observait, cherchant la blondine des yeux et le germain, ruminant son frein et ses envies de meurtre. Il observait tous ces gens qu’il ne connaissait pas… dépassé par cette animation et cette joyeuseté qui lui donnait la nausée. Qu’est-ce qu’il était venu foutre là lui aussi ? Ce n’était pas sa famille, ce n’était pas ses amis, ce n’était…


    *Arrête donc de te mentir Torvar. Il faut vraiment que je te dise pourquoi tu es là ?
    Regarde, cherche, elle est là, belle comme le jour. Ce n’est pas ta fille mais c’est tout comme. Tu l’as protégée, tu l’as aidé, tu l’as…
    allez vieux débris, arrête de broyer du noir et laisse faire la vie.
    Demain est un autre jour, demain le soleil sera peut-être rougis !
    *

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Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, un MP.
Mumia_jr
[Et même si la vie est pleine de promesses
Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse
Volute de fumée, odeur corsée
Transparence parfumée
En guise de camouflage, voici son personnage
Malgré sa tronche d'arsouille
Ce n'est qu'un ange qui a la trouille
Quel genre de flacon est-il?
Sage dans ses déboires qu'il empile
La vie est pleine de promesses
Il se fout du flacon pourvu qu'il ait l'ivresse
Il se fout du flacon pourvu qu'il ait l'ivresse]*

[Quelques mois plus tôt - Tynop m'a tuer]

C'est la guerre. Gros malheur que la guerre. La guerre c'est un truc que subissent les peuples à cause de la connerie de leurs gouvernants. Ou alors c'est de la générosité ? plutôt que se foutre sur la gueule entre eux, genre sur un ring, sur une lice, dans une pièce fermée d'où le dernier survivant sortirait vainqueur, ils y invitent leur peuple. Quelle grandeur d'âme non ? du coup on se retrouve avec des gens qui vont risquer leur vie (et la perdent, souvent) sans avoir demandé rien à personne. On se retrouve avec des personnes devant en tuer d'autres. Qu'ils ne connaissent pas. Pour des raisons, parfois, qui leur échappent.
Là en l’occurrence le jeune breton - qui était angevin à l'époque des faits - avait suivi le mouvement sans rien demandé. Un peu comme un mouton qu'on mène à l'abattoir. Et avait croisé la route d'un blond - vous aurez compris qu'il s'agit de Tynop - qui, d'un coup de l'arme qu'il avait ce jour-là (j'en ai plus aucun souvenir) l'avait laissé pour mort sur le champ de bataille. 45 jours à se remettre de ça. Paraît qu'il avait gardé quelques séquelles, le breton. C'est ce qu'en disent ceux qui le connaissent bien en tout cas.
Marrant les hasards de la vie vous n'trouvez pas ? quelques mois plus tard ils s'étaient rencontrés dans une taverne bretonne, Mumia apprenant avec stupeur que celui qui faisait battre le coeur de sa pote Miya n'était autre que celui qui l'avait foutu sur le carreau. Mais ni l'un ni l'autre n'en avaient trop reparlé. On se tape dessus sans raison, aucune raison, donc, qu'on s'en veuille. C'est le côté cool de la guerre, ça évite les rancoeurs. Comment ça j'suis utopiste ? en tout cas entre eux ça n'avait pas posé le moindre problème. Au point, donc, que la blonde Aigneas et lui-même soient présents le jour de leur mariage.


[le mariage, donc]

Mumia s'était consciencieusement fait remonter les bretelles par son pote Titi. "Oh toi ! t'es fou ! tu vas fricoter avec les Corleone !". Genre. Comme s'il savait qui étaient les Corleone, le Mumia. Il n'en savait rien, n'voulait pas savoir. Il s'en tapait gentiment. Binaire le breton. J'aime, j'aime pas. Une sorte de facebook avant l'heure. Il avait d'ailleurs liké tout de suite la Luciole, avec laquelle il se tapait de bons délires. Donc aucune raison de ne pas être là.
Et là, parlant de conscience, il en était à consciencieusement se mettre une mine - c'était le deal avec Miya - quand son bourreau d'autrefois s'approcha d'eux.


Euh... Bienvenue.
C'est par là-bas.
Z'allez bien ?


Pris d'une sorte de réflexe, il se frotte la cicatrice. Oui, oui, celle faite par un objet contondant non identifié quelques mois plus tôt sur un champ de bataille. Hochement de tête.


Ca va bien et vous ?
Félicitation. C'est de circonstance non ?


Ou pas. C'est quoi les pratiques chez les Corleone. Pis d'abord c'est quoi, un Corleone ?

*Les négresses vertes - Ivresse
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Christabella
[ Le lendemain ... ]

Une. Deuuuxxxxx. TRouaaaaahh beuurp. Voilà la plurielle debout, réprimant une nouvelle salve de dégueulis. Le soleil lui vrille dans les yeux, un étau lui broie les tempes. Chaque pulsation de sang dans les veines du crâne comme autant de coup de marteau. BoumBoum, BoumBoum ...

Citation:
Suzoonn était bonicheuuu,
Bonich' dans un boxooon,
Et elle aimait à rireuuuu,
Aaaavec tous leees garçooooonnnns!

Aaaaah laaaaa saaa * biiiiip * peuuu...
.


Taaaaaa gueuuuuuuulle!!! *hips*

Car il est pas prop' tirelire, car il est pas prop' tirela ... Et voilà, et voilà merde!.. cette stupide chanson va lui trotter dans le crâne à présent! Fait chier! La plurielle se concentra un moment. Elle était en station verticale - pour le moment - et rassemblait ses facultés pour commander à ses jambes de bouger. Elle slaloma dangereusement entre les cadavres échoués et ronflants, jeu dangereux quand on a plus de sang que d'alcool dans les veines, tant qu'elle ne march...

Aïiieuhhhh !!!! pt'ain! Mais qu... qui... ronfllll ....roonnn ....

Scyrielle s'était raidie, comme un chien à l'arrêt, prête à filer très vite au risque de marcher sur d'autres. Mais le dormeur cuvait encore, et elle fila aussi vite qu'elle pouvait en titubant et évitant les autres. Elle avait eu chaud. Un truc lui faisait bizarre. Marcher sans petite culotte. Y'a pas à dire, sentir l'air frais en étant habillée, à cet endroit du corps, était quelque chose de nouveau. Elle se demandait bien où elle avait pu atterrir... elle ramassa un morceau de corsage rose abandonné et en profita pour essuyer le vomi sur sa robe, du moins les plus gros morceaux. Tiens, ils avaient mangé du canard hier on dirait...

    [ La veille ]

    Tandis que les demoiselles d'honneur en rose s'occupaient de la future épousée, la plurielle saluait les invités. Puis elle eut une idée... elle allait faire un petit effort, et mettre des fleurs et des rubans dans sa tresse de cheveux blancs, voilà! Assortie à sa chèvre, sauf qu'elle avait un jupon, blanchette. Elle devait être pressée de faire amie amie avec crystal ... Lorsque le futur marié arriva sur elle pour la saluer et lui demander un service contre une bière. Soit ... Elle se souvenait que T lui avait promis de l'éventrer avec sa hache, ce qui était une forme de compliment. Si vous ne plaisiez pas à T, elle s'endormait.

    Citation:

    Y'a un truc bizarre qui flotte dans l'eau. Tu peux aller voir ce que c'est ? Pas la peine d'aller dans l'eau, hein. Enfin si tu veux faire trempette, tu peux, hein. Tu m'as compris, quoi. Juste que je t'oblige pas à aller dans l'eau, mais après si tu veux, tu peux, faut pas que tu bloques ou quoi que ce soit...

    Et après tu reviens, hein ? Faut vider les tonneaux, je compte sur toi.


    Le truc là bas? Ouais, y'a comme un gros truc dans l'eau. On dirait un cadavre ... Ca fait tâche. Je vais aller voir, avec de la chance, c'était un accident, et il n'aura pas été dépouillé avant de mourir. T'inquiète pas pour les tonneaux, je les ai repérés, aucun risque que j'oublie.

    Cyss d'approcha prudemment de l'eau, après un rapide coup d'oeil aux affaires laissées sur la plage. Le cadavre bouge, c'est vivant! Elle hésita une seconde à piquer les fringues et les fouiller plus loin, mais il fallait vérifier. Et puis bon, elle se sentait pas d'humeur à fouiller un tas de fringues d'une bonne femme vivante qui devait l'avoir repérée à l'heure qu'il est. Et si c'est une invitée, ça fait tâche. Une femme à poil dans l'eau qui fait des bulles... Mais bon, entre les piques, les Corleone et les autres amis, rien ne devrait l'étonner!

    Hey! Vous dans l'eau! Si vous vous mettez déjà à poil à faire des bulles dans l'eau alors que personne n'est encore vraiment bourré, je ne raconte pas la fin de la soirée!









Axelle
[Quoi ma gueule ?
Qu'est-ce qu'elle a ma gueule ?
Quelque chose qui ne va pas ?
Elle ne te revient pas ?]*


« Si tu voyais ta trogne, Axelle... »

Là, perchée sur sa branche, tel un piaf déplumé, l’outrage ! Il fallait vraiment qu’elle est la gueule de bois d’ailleurs pour s’ombrager de circonvolutions esthétiques quand ces questions coquetterie lui importaient d’ordinaire autant qu’une guigne. Mais enfin quoi ! Cette ingratitude tout de même, quand c’était grâce à elle que les deux blondinets se retrouvaient unis, pouvant profiter ainsi dès le matin même des joies du mariage: se retrouver à trois dans le même plumard et vomir tripes et boyaux en coeur. Ouais, grâce à elle tout ça, et voilà que le blondinet se foutait d’elle ! On l’y reprendrait tiens à se montrer charitable et bienveillante au point d’offrir la pire chose au monde : le mariage !

Vexée comme un pou, elle se renfrogna sur sa branche et bouda en grognant, balançant ses brindilles avec hargne sur le baigneur tout blond encore tant pinté qu’il ne les sentait même pas.


[La veille, la vie en rose… mouais]

Du monde. C’est le moins qu’on pouvait dire, il y avait du monde. Plein de monde, plein de bière, et surtout, plein de rose. Du rose à vous faire vomir sans même avoir besoin de passer par la case je picole.

Terrifiant.


« Axeeelle ! Que t'es ROSE! Euh que t’es belle surtout ! Viens on va boire un coup… »


Coup de massue ! La vie était si rose pour la Luciole que le rouge de sa robe devant ses yeux dégoulinait lamentablement pour finir rose, lui aussi. La Bestiole ouvrit la bouche, prête à se moquer mais se reprit et la referma aussi sec. Finalement, il était plus prudent de laisser la future mariée dans ses douces hallucinations rosées plutôt que de prendre le risque de se voir finalement affubler en bonbon. Peut-être même avec des petits nœuds dans les cheveux. Non, impossible. Aussi, sournoise comme pas deux, Axelle offrit son sourire le plus faux pour tout à fait innocemment rétorquer


Oui hein, c’m’va bien au teint j’trouve !


Et de se voir embarquer illico presto vers la gnole, perspective bien plus affriolante qu’être grimée en guimauve. Petit signe de tête vers le blond tout occupé à accueillir ses convives avec une bienveillance exemplaire. Et c’était tant mieux, la bestiole n’ayant aucune idée de ce qu’elle allait bien pouvoir sortir pour l’office préférait de loin avoir un auditoire bien luné histoire de ne pas avoir à se casser la lune à devoir la décrocher.

Non, pas paresseuse, juste morte de trouille.




* Ma Gueule, Johnny Hallyday

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Enjoy
    ~ Bien des jours avant ~

    L'alcool a cet avantage de pouvoir déformer la réalité. La sculpter selon les envies d'un esprit cerné par le délire. Boire permet de figer le temps, de se sentir autrement, de flirter avec cet Autre. Les rêves deviennent alors presque une alternative. Un fantasme.

    La Corleone s'évade à sa manière. Entre errances enivrées et songes étranges. Elle broie du noir à défaut d'autre chose. Ils sont ici sans être là. Et les autres, les siens sont morts. Une véritable hécatombe. La Faucheuse a levé son étendard funeste et a remporté la guerre. Sur l'immense champ de bataille, elle gît dans un océan carmin, et ses pleurs harcèlent l'ouïe des morts. Elle n'est plus, elle a été défaite. Sa tendre sœur prise par une bise empoisonnée. Ses cousins et cousines se succèdent tour à tour dans le tombeau. MacDouggal a finalement subi la déroute. Le Clan est décimé, à l'agonie. Il ne reste plus qu'elle et quelques vaillants. La descendance directe s'essouffle. En tant que bonne bâtarde, son devoir eut été d'hériter de la place vacante. Mais elle préfère de loin qu'elle incombe à sa cousine survivante. Après tout ce trône doit être maudit. Et de toute façon, elle n'a plus la force. C'est tout juste si la fiole de son envie ne s'est pas évaporée. Les jours s'amoncellent dans un flot continu. Noyés parmi la procrastination et la dépression. Impalpable sensation de dégoût. La femme d'action se languit. Le miroir de sa beauté se ternie, la lame de son courage s'émousse. La flamme s'éteint.

    Puis un jour, une correspondance. La peine lui fait avouer des non-dits. Le Renard ambré lui manque. La réciprocité existe. Leur relation est obscure, insondable. Un peu comme l'auteur de cette réponse. Entre deux mots, baumes de ses maux, l'annonce claque. Il va se marier. Sa promise n'est rien d'autre que cette blonde, Miya. Un mauvais souvenir. Par deux fois, elles ont dû se côtoyer. Par deux fois, les échos furent les mêmes. La Corleone n'est pas une maquerelle et lorsque les rumeurs de fesses légères viennent tendre leurs griffes crochues et leurs langues fourchues. Elle ne peut qu'y mettre un terme. Révoquer la source des tensions. Les décisions ne sont pas toujours les bonnes. Quelques fois, on envoie à l’échafaud une cohorte d'innocents. La préservation de l'unité a son prix. Comme elle eut le sien. Son autorité, son irascibilité ont reçu pour présent une forme de désamour. Est-ce là, la sentence requise pour étancher son ambition démesurée et protéger sa famille. Elle est loin d'être parfaite. Hélas, ils ne comprennent peut être pas qu'elle agit pour leur bien. Mais les pires tyrans usaient également d'arguments identiques...

    Lasse, des cadavres de bouteilles jonchant le sol, elle dérive complètement. Quelques fois, une enfant à la chevelure rousse vient lui rendre visite. La déchéance a un aspect divertissant. Surtout lorsqu'il s'agit de la lie de la société. Ou de son opposé. Ceci l'extirpe de sa torpeur alcoolique. Elle et sa maladresse avec la marmaille, se retrouve à lui conter les gloires passées.

    Assises l'une en face de l'autre, sa voix apaisée traîne dans un récit inventé.



    - Legends Never Die : Rodrielle Corleone -


    « Il était une fois.... »


    - Une princesse ?! Demande la fillette à son aînée. Ce à quoi cette dernière répond par un hochement de tête désapprobateur.
    - Certainement pas. Je reprends donc...

    « Il était une fois dans l'Ouest du Royaume, une jeune femme redoutable et redoutée. Sa chevelure dorée était le linceul de ses ennemis. Le présage de leur fin à venir. Ses yeux sombres et profonds luisaient d'une détermination sans faille. Ornée pour l'un d'entre eux d'une marque comme on en trouve dans les confins du Monde. Ainsi naquit la légende de la Tatouée. »

    - Elle est ta touée ? Ou elle est à mouée ?!
    Encore une fois, la Corleone ne peut que soupirer. Pourquoi s'infliger pareilles tortures. Devoir divertir une môme inculte et ingrate.

    « Au décès de son aînée, Sadnezz... »


    - Elle était tout l'temps triste ?
    La brune relève la tête, désemparée. D'une, c'est quoi ce culot ? Et de deux, elle cause l'Anglois, la cuivrée là ? Du haut de ses huit printemps ?!

    « Au décès de son aînée pour avoir assassiné la Reyne Béatrice, Rodrielle prit la succession à la tête de la famiglia. La tâche était ardue. Il fallait garder cette unité vivace. Parce que les liens de sang ne font pas tout. Sans doute a-t-elle tâtonné à ses débuts. Prise de cette fameuse angoisse de tenir fièrement le flambeau d'un héritage lourd à porter. Mais ceci est une autre histoire.

    Pendant ce temps, les lames s'affûtaient et les manigances allaient bon train. Nombreux étaient ceux qui voulaient étendre sa peau au pied de leurs lits. Sa tête était mise à prix. »


    - Combien ?!
    - Oh mais ferm... Un grognement plus tard, le récit continu.

    « Notre héroïne, toujours en quête de bons contrats, se rendit auprès des nobles de France. Faut dire que la Tatouée jouissait d'une bonne réputation si bien que ses services, et la qualité de ces derniers, étaient forts demandés. Hélas, en ces périodes de disettes, l'or négligeait les mercenaires. Rien à becter pour leurs mains assoiffées. Rien ou presque. Un beau jour, un homme étrange vient à sa rencontre pour lui proposer de quoi nourrir toute sa portée. Elle n'allait pas faire la fine bouche. Et après un délai raisonnable, sa décision eut été d'accepter. Ne savait-elle pas qu'il s'agissait là d'un piège... »


    - Han ! En fait, elle était conviée à un bal costumé et n'avait rien à s'mettre ?!
    - ...

    « Dans l'antre du Sans Nom. Une marre de sang se mêle aux membres tranchés. Les corps inertes se muent en tapis sur les pas de l'impitoyable Rodrielle. Le cœur glacial, le corps roc. Elle est une muraille, une forteresse imprenable. Ils ont voulu la tuer. Désormais, ce sont eux qui périssent. Une triste meute l'a conviée pour un festin interdit. Dans leur salle à manger, ils ont dégusté. L'heure de leur trahison n'a connu que les heurts de la Tatouée. Une Corleone meurt mais ne se rend pas. Au milieu du cénacle de cette tragédie, le commanditaire pousse là ses derniers cris.

    - Rod, je te... Je te... J'te tuerai ! Tu m'entends !
    Lance-t-il avec rage tandis que sa tête saute sous l'épée rageuse de la Ténébreuse. Il sera son trophée. Il ornera les piques du quartier de la Spiritu Sanguis, sis à la Cour des Miracles. Jusqu'à ce que les corbeaux se repaissent de ses globes. Il n'y a rien à attendre, rien à espérer parmi les incertitudes. Avec elle, seule la mort est certaine. Prenant la direction de sa monture, dextre agrippe son cadeau ensanglanté. L'animal hennit, ses sabots raclent le sol. Leur départ est imminent. Et dans le soleil couchant, il ne plane que la silhouette enflammée de la Tatouée.

    Fin.»


    - Eurk !
    - Quel plaisir que de te raconter de belles histoires. Puis au fait... Quel est ton nom ?
    - Syuzanna Sòrcha NicDouggal et toi ?

    ~ Retour à la réalité ~

    Un sursaut. Une gifle magistrale. La Corleone perd la raison. Ses mirettes éclosent sur une pièce vide et froide. Aucune fillette à l'horizon. Si ce n'est le fruit de cette hallucination enfantée par une union entre elle et ce breuvage infecte. Son regard s'égare sur l'invitation. Réticente. Fallait-il ce mariage pour réveiller ses sens et sa perception des choses. Ce n'était pas pire que de moisir dans ce trou à rats.

    ~ Le jour du mariage ~

    Les détails sont bien futiles. Le trajet et le reste ne se graveront aucunement dans le marbre. Le seul intérêt réside dans la présence et l'absence des uns et des autres. Ses onyx scrutent l'ensemble. On dirait une procession. Ou un feu improvisé à l'attention d'un Saint quelconque. Elle savait qu'il y aurait des Piques. Le Goupil en vadrouille s'acoquine avec les canetons. Au fond, c'était profitable à tous. Les alliés de mes alliés... Du moins c'est ce que l'on dit. Mais peut être que lors d'un égarement nocturne sa gorge se retrouvera tranchée sous le revers de la rancune.

    Vêtue d'une tenue sombre. Rien ne transparaît d'elle. Il n'y aura ni esbroufes, ni coquetteries tapageuses. De la discrétion, de la sobriété. Que ce soit dans l'attitude ou dans sa chopine. C'est décidé, le champ de son ivresse ne sera pas cultiver ce soir-là. Elle se fraye un chemin en direction du principal protagoniste. Ce dernier est, semble-t-il, en pleine discussion avec une vieille connaissance. Son pas s'accélère pour se planter devant eux. Ses sourcils se froncent légèrement appuyant son regard plus noir qu'à l'accoutumée. Puis ses traits se détendent, la ride et son fameux lion s'endorment en silence. Ses lippes s'étirent doucement affichant un maigre sourire.


    Surprise...


*HRP : Legends never die = Les légendes ne meurent jamais.
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[Manque de temps IRL. Retour bientôt.]
Theodrann
Quelques jours avant, puis le jour J

Il avait reçu le courrier de son ami. Il l’avait lu. Pas encore passé l’arme à gauche, non, et il n’était pas pressé de voir arriver ce jour. Une nouvelle "qui va te rendre irascible quelques temps "... le mot est faible, très très faible mon ami. Sa môme. Sa gamine. Le sang de son sang. Sa blondie. La sienne, la leur et elle se marie. Un freluquet à peine sorti des jupons de sa mère ose vouloir l’avoir pour femme ! Hérésie ! Ils allaient leur apprendre, ils allaient….
La chaise s’était fracassée au sol. Leur poing s’était abattu violemment sur la table. Un "JAMAIS" avait retenti dans la taverne. Leur main s’était serrée violemment sur le parchemin annonciateur de la mauvaise nouvelle. Sa fille !

Rouge sang.

Nul n’avait tenté de les arrêter, ils auraient mis leur poing dans la petit gueule du premier venu comme si c’était celle de leur…feu le futur ex gendre. Le mot leur écorchait la bouche, l’esprit. Heavy encore moins que les autres ne s’y était essayée. Ils étaient sortis.

Sang...

Il avait mis la nuit à reprendre ses esprits. La nuit entière. Aucun souvenir de ce qu’il avait bien pu faire. Miya et son ...mariage, avait réussi à lui faire perdre tout contrôle sur lui-même.

Il était revenu prendre ses affaires. Heavy. Il l’avait prévenu, il partait voir sa fille, il lui laissait le choix de venir ou pas. Mais il avait anticipé sa réponse et fait préparer deux montures. Ca ne souffrait aucune discussion, ni palabre. Il avait répondu à son ami, son frère et ils avaient pris la route.




Mon ami,

Je ne suis pas encore mort, mais cette nouvelle a bien failli avoir raison de moi et finir d’achever ce que la maladie n’a pas réussi à faire récemment.

Je me doutais bien qu’elle avait gardé le contact avec toi. Je ne te remercierais d’ailleurs jamais assez d’avoir été là pour elle à une époque et de m’avoir envoyé de ses nouvelles. D’être encore là. Elle ne voulait plus entendre parler de l’excellent père que je suis... je ressens le poids du temps avec force, et l’âge me fait regretter certains de mes actes, de n’avoir pas su si bien me contrôler à l’époque.

Ma blondie, ma Miya se marie. Elle réussira à me faire perdre tout contrôle...

Je vais me ramener au plus vite à son mariage, quant à ce que je vais faire, si je m’écoute vraiment, elle sera veuve avant d’être mariée….

A très vite vieux frère

T.


Il n’avait pas desserré les dents de tout le voyage. Piètre compagnon pour Heavy. Il se contrôlait encore mal. Sa fille avec son mariage avait réussi à faire voler en éclat des années de maitrise de lui.

Sa fille….

Elle avait débarqué toute jeune dans sa vie. Il était devenu père d’une gamine de 10 ans d’un coup d’un seul, sans s’y attendre, lui, le célibataire sans attache, le mercenaire, le tueur. Une gosse. Pas étonné d’en avoir une. Surpris juste de la voir débarquer, un jour à sa porte avec ce petit air curieux, celui qui annonce un "alors c’est toi ce qui me sert de père ! T’es pire que je m’attendais. Mais j’vais faire avec… " . Comme chez elle, elle était entrée dans sa vie. Petite et déjà indépendante, pleine de caractère, et une folie à elle. Il était tombé sous le charme de sa môme, de son visage de poupée. Et avait subi quelques temps sa loi. Il s’était d'une certaine façon fait tout petit, avait voulu être un père, essayé…mal apparemment. Résultat : elle s’était tirée sans un mot, alors qu’il était dans les geôles locales pour avoir un peu trop joué de ses poings avec un imbécile au bras long. Si un con ose sortir que l’on devient responsable, qu’on arrive à contrôler sa nature, et que d’un coup on arrive à créer des liens facilement avec son enfant, parce que soudain on apprend que l’on est père, que ce con se prenne la rouste de sa vie !

Sa fille…

Nous y sommes à ce fameux jour. Il était là lui aussi. Comme les autres. Les autres venus fêter l’événement, se réjouir avec allégresse d’un mariage qu’il ne voulait pas. Il avait envie de tous les étriper, les écorcher, lui le premier, ce petit imbécile qui voulait la faire sienne, si ce n’était pas déjà fait. Non, ne pas penser à ça, ne pas…

Il l’a mis enceinte !
….*poings qui se serrent, le regard parcours l’assemblée hétéroclite*
On va l’étriper avec une petite cuillère pour qu’il souffre ! on commencera par….
Tais toi…
Non ! C’est notre Miya ! La notre ! Ou est-elle ? Ou est Miya ? Ou est cet avorton ?
….LA FERME !
… !

Respirer avec calme. Se contenir. Respirer avec calme. Ce n’est ni le lieu, ni le moment, pour faire un carnage, et de tuer le temps avec son gendre. Où est-elle ? Quelques robes roses plus ou moins bien portées...

Sa fille…Là…Miya.

Arrêt sur image.

Sa blondie… dans une robe…. elle est magnifique sa fille. Qu’on ne s’avise pas de dire le contraire. Bouffées de fierté d’un père qui s’avance vers son sang …

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Une envie de RP, envoyez un MP !
Tynop
[Le soir]

Réfrénant un sourire amusé lorsque le Mumia se frotte la cicatrice, le blondinet hoche à son tour la tête. Sympathiser avec celui qu'on croyait avoir zigouillé à coup de rapière, c'est possible. Parce que l'arme, c'était une rapière. Il l'avait d'ailleurs perdu cette nuit-là, blessé à la main par un Angevin masqué. Mais on s'en fout un peu, en l’occurrence. Alors il lâche:

De circonstance, oui. Merci. Et vous, c'est pour bientôt aussi, si j'ai bien compris ?

C'est la mode, en ce moment, les mariages. Mais selon toute vraisemblance, celui du couple Breton serait plus officiel que celui auquel ils allaient assister. Encore une occasion de se pinter la gueule pour le Blondin, bien qu'il ne sait même pas s'il est invité.
Quant à savoir ce que c'est un Corleone, ce n'est pas vraiment du côté du Blondin qu'il faut regarder, mais plutôt de celui d'Enjoy. L'Italienne, dont l'apparition soudaine laisse le vagabond pantois. Il lui faut quelques secondes pour réagir enfin:


Ça, pour une surprise...

Mal à l'aise. Il n'y a pas d'autres mots. Il a vu la réprobation dans le regard de la Mustélide. Peu de personnes peuvent se targuer d'avoir un avis qui importe aux yeux du blondinet. Enjoy Corleone fait partie d'entre elles. L'inviter n'était peut être pas la meilleure idée, compte tenu des antécédents entre l'Italienne et la luciole, mais il se devait de le faire. Parce que lui était présent à son mariage, neuf mois plus tôt. Parce qu'elle lui importe.
Alors il esquisse un sourire, franc. Qu'elle ait fait le déplacement, ça le touche. Jamais il n'y aurait cru.


Merci d'être venue. Et... Laisse-moi me marier avant de me tuer. S'il te plaît.

Un léger rire s'échappe de sa gorge nouée, tandis qu'il vient, comme pour réaliser qu'il ne s'agit pas d'une illusion, toucher brièvement l'épaule de la Mustélide. Ses derniers courriers témoignaient d'une certaine lassitude, et lui ne peut s'empêcher d'en ressentir quelque culpabilité à cet égard. Il s'était fait un devoir de l'épauler, puis était finalement parti. S'éclaircissant la gorge, il lui lance:

Arsène est ici. Elle s'est très bien débrouillée, pour faire en sorte qu'on puisse tous quitter Murat sains et saufs, tu sais.

Et la féliciter pourrait lui faire plaisir. Surtout venant de toi.


Il faudra qu'on parle, tous les deux. De projets professionnels. Mais plus tard, veux-tu ?


Oui parce que là, je me marie. Et j'en oublie les présentations

Mumia, voici Enjoy Corleone. Et donc, Enjoy, voici Mumia... Comment ?

Puis, l'air de rien, le Blondin commence à se rapprocher du lieu de la "cérémonie", qui ne devrait pas tarder à commencer, priant intérieurement pour que la luciole ne prenne pas mal la présence de la Corleone.
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Mumia_jr
[Oh it's such a perfect day
I'm glad I spent it with you
Oh such a perfect day
You just keep me hanging on
You just keep me hanging on]*


Une rapière. Aucune idée de ce à quoi ça ressemble, par contre une chose est certaine : ça fait mal. En tout cas sur les jeunes Mumia.

De circonstance, oui. Merci. Et vous, c'est pour bientôt aussi, si j'ai bien compris ?

Il s'apprêtait à répondre. Tellement c'était proche que le mot "oui" se dessinait déjà sur ses lèvres. Il allait rajouter qu'ils étaient évidemment invités, les deux blonds. Mais pas eu le temps de dire quoi que ce soit.

Ça, pour une surprise...

Ca pour une surprise...une Jojo ! pas sûr qu'elle se souvienne de lui. C'était il y a un an. C'était il y a un siècle. C'était il y a une éternité.

Mumia, voici Enjoy Corleone. Et donc, Enjoy, voici Mumia... Comment ?

Tout court. Enfin c'est pas mon nom de famille hein ? je m'appelle pas Mumia Tout Court, mais mon nom c'est Mumia tout court. Humpf m'avez compris. Quant à Enjoy, on se connaît. D'Anjou. Enfin moi je la connais, pas sûr qu'elle se rappelle de moi, c'était y'a...pfffiou.


Et voilà qu'il parle comme un vieux soldat. Bon, c'est un peu le cas...

Bonjour Enjoy, tu vas bien ?

Déjà s'enquérir de la santé. Y'a qu'ça de vrai ma p'tite dame. Si la santé va, tout va. Enfin il paraît.

*C'est une si belle journée
Je suis si heureux de la passer avec toi
Une journée si parfaite
Tu ne me laisses jamais seul
Tu ne me laisses jamais seul

Lou Reed - perfect day
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Heavy
    Elle avait reçu sa lettre quelques jours plus tôt, alors qu'il s'était perdu sur les chemins. La maladie, Cruelle séparatrice. Il lui disait qu'il se remettait et qu'il venait d'apprendre le mariage de sa fille. Grognement. Oui, elle connaissait son existence. Non, elle ne l'acquiesçait pas. Pas du tout. Possessive, le Chat considérait Théo comme le sien et ne manquait pas de lui rappeler. Des paroles, des gestes que sa gosse ne pouvait pas faire mais qu'Heavy prenait tout le loisir à effectuer avec lenteur. Retenir son Déchu par le désir, qu'elle douce idée. Mais, cette fois-ci, le "mariage" avait tout surpassé... Theodrann voulait s'y rendre et Heavy allait le suivre. Et puis, ellet n'avait pas le courage de rester seule. La perte de son Lys et de sa soeur la laissait vide à l'intérieur. La destruction commençait et elle ne pouvait plus se contrôler... Etre loin de Théo était donc trop dangereux, pour elle et pour les autres. Seul son Déchu pouvait l'aider à la canaliser, à ce qu'elle réussisse à garder la tête hors de l'eau. Elle ne pouvait pas être sans lui.

    Le voyage avait été silencieux. Trop, surement. Theodrann ruminait dans son coin, contrôler lui-même sa rage face à cette nouvelle qui devait pourtant être agréable pour un père de famille. Bien sur, Heavy lisait dans son regard que le futur marié allait passer un sale quart d'heure et n'allait pas vraiment profiter de sa nuit de noces. Dommage pour lui. Tant mieux pour elle ; elle demanderait à aider Théo pour dépecer ce petit corps de jeune marié. L'idée lui réchauffa le coeur. Elle trouvait toujours un moyen de se défouler, au dépend des autres.

    Arrivée. Déjà de nombreuses personnes étaient présentes. Têtes souvent inconnues. Bon sang ce qu'ils avaient de monde, quand même ! Heavy balaya donc la scène du regard, histoire de trouver la fillette de Théo.


    « Oh ! »

    Elle ne connaissait peut-être pas la future épouse, mais au moins elle connaissait l'époux. Peut-être lui-même n'allait pas la reconnaître, n'ayant passé que quelques semaines en compagnie des Corleone & Cie. Mais elle n'oubliait jamais une tête... D'ailleurs, il n'était pas le seul. La rouquine de la Famiglia, puis la "meneuse", Enjoy, étaient présents aussi. Finalement, elle avait bien fait de venir, au moins elle n'était pas perdue.

    Retour vers Théo. Lui, semblait avoir trouvé sa fille, vu le regard qu'il portait sur elle. Il ne fallut donc qu'à suivre son regard pour appréhender la "concurrence". Evidemment, une beauté. Blonde. Pas parfaite - fallait pas exagérer - mais très jolies. Le Chat posa donc sa main sur l'épaule du Déchu, pour le ramener à la réalité. Ca allait être dur à encaisser mais...


    « Faudrait peut-être que t'ailles la voir. Non ? »

    Heavy retint un grognement mais Theo devait tenir son rôle de père et, au moins, aller saluer le fruit de son être. 'Tain ça la foutait en rogne quand même. Heavy lâcha son contact physique et alla directement chercher quelque chose à boire. Elle salua d'un signe de tête Tynop et Enjoy, puis bu son verre en observant Theodrann. Tuera ou tuera pas ? Dommage qu'elle ne sache pas que le blondin était le futur époux, elle l'aurait déjà prévenu des risques d'une telle union... C'est con, quand même.

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Miya
Il fait chaud.

La chaleur frémissait dans l’atmosphère, entre bonheur, panique, anxiété, boisson et foutues flammes. Elle avait chaud. Les doigts commencent déjà à tortiller nerveusement ses longues mèches blondes et les verres sont culbutés, sans retenue... Dans son petit format, on se demande vraiment ou peut bien aller toute cette boisson ingurgitée… Une grande partie dans sa tête, le reste dans sa petite vessie qui jusque-là tolère… Pas longtemps !

Il faut bouger, elle se promène, chope à la main souriant aux invités, cherchant du regard quelques personnes qu’elle aimerait voir, priant intérieurement le début de la cérémonie histoire de rassembler enfin tout ce petit monde et éviter toute surprise inattendue. Avec les piques dans les barrages, ces derniers ne tarderont pas à remuer la plage, à noyer un invité ou deux pour le fun. Pis y a son passé qui surgit du plus beau au pire en emplissant l’espace d’envies meurtrières qui dansent mauvaises autour de son blond. La boisson avait cet aptitude de stimuler un flair infaillible chez la blonde, les narines qui palpitent elle cherche « ses » pères du regard. Torvar était là et son cœur en bondit de joie… Mais le germain, son vrai, son sang… elle ne l’a pas vraiment invité directement mais elle le sait, il viendra… Il a manqué de lui apprendre la vie, il ne manquera pas de la lui gâcher, un autre homme dans sa vie et elle sait que sa jalousie en serait inapaisable, voilà qui ne manque pas de lui procurer une joie immense.

La face inondée d’un grand sourire heureux, elle se dirige vers Torvar, mignarde dans sa petite robe, les jupons légèrement retroussés elle se hisse sur la pointe des pieds et se jette sur lui pour l’enlacer tendrement.

Le vioque ! Comme je suis contente de te voir ! Tu ne pouvais pas me rater dans cette robe hein ? Avoue ?

Au moment de s’écarter, au moment d’un passage fugace d’une pensée qui lui serre le cœur elle l’a vu avancer de son pied ferme vers elle, impassible, froid, toujours aussi beau… Il était là… En chair et en os, ce n’est plus un rêve… Son père… Elle subodore à distance sa présence, ses envies, la moindre de ses pensées… C’est qu’après tout ils se ressemblent. Elle inspire un bon coup et s’incline enveloppée d’une ironie enrageante.

Père… Tu viens te payer ma gueule aussi ?

Autant elle est capable de feindre une émotion, autant elle réussit à en dissimuler dans une aisance hautaine et un empreint de nonchalance apathique. Leur histoire a commencé un jour de froid, le jour ou la petite blonde en avait marre de s'en prendre plein la gueule croyant de toutes ses forces dans sa naïveté puérile qu'un père protège, apprend, sauve! Le sien n'était pas préparé. Aussi insensé que cela puisse paraître, au fil des années elle a appris à le comprendre. Elle en épouse carrément un père qui ne se croit pas assez prêt. Elle comprend... Mais la compréhension n'a jamais été remède, et les stigmates du vécu perdurent.

Je .. suis heureuse de vous voir ici, tous les deux ! Quelques mots de commande histoire de calmer les ardeurs guerrières… Le regard balaye la foule avant de montrer le blond du doigt. Il est là-bas ! Je vous préééé...aaarg...sente ? La blonde s'étouffe à la vue de "La surprise". L'a-t-il invité? A-t-il osé? La luciole adore les surprises! Le sang fouetté par le plaisir elle se mordille les lèvres... Jouons!
Rappelons que la luciole a réussi à se faire virer des projets estivaux des italiens, elle en garde même un mode d'emploi pour ceux qui en auront marre... "Ça pourrait se vendre cher ce truc" s'est-elle dit un jour.

Comment se faire virer de chez les Corleones:

Pré-requis : Des rumeurs sur le dos, propagées par des mauvaises langues frustrées

1) Se mettre à poil une fois
2) Se mettre à poil deux fois
3) Se mettre à poil trois fois
4) Se mettre à poil dans un procès
5) Expérimenter un transfert d'âmes avec une rouquine du clan en lui roulant une pelle
6) Envoyer un pigeon obèse atteint par la Tourista à la meneuse du clan

*Applaudissement* Vous êtes viré!

Donc les raisons cachées d'un conflit importent peu pour le cerveau de la luciole, ce qui en résulte par contre est vécu... Désagréable. Elle a beau agir en une parfaite idiote dans son insouciance presque enfantine, la Corleone avait réussi à la blesser, de la manière la plus inattendue... Impuissance... La guerrière italienne Vs* une grande gueule isolée... Ce n'était pas gagné. Mais encore, la blonde n'a jamais tenu une épée, son bouclier n'est autre que son indifférence, obsolète... Ça tranche le coeur mais ça n'ote jamais une vie! Foutu petit corps incapable de se battre! Mais jouons! Elle se dirige vers le groupe traînant ses vieux avec elle! Ça va être sympa! Elle s'en réjouissait... Son ami était là, Mumia et sa blonde... Un couple de fêlés dont l'amour est de toutes couleurs, léger et presque divertissant.

Mumiaaaa! Mimosaaa! Z'êtes là! Voyez l'aperçu de ce qui vous attend... Le regard oblique sur la Corleone et un large sourire se dessine sur ses vermeilles... Enjooooy! Quelle belle surprise! Vous avez déjà été virée d'un mariage??? Hahin! J'déconne! J'espère que vous avez apporté un cadeau! Fûté, avec un bec, des ailes et l'aptitude de transporter des courriers! MON PIGEON!?

*VS: Versus: Contre
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Axelle
Ca trainait. La faute à qui ? Si la question était facile, la Bestiole avait bien du mal à admettre la réponse. C’était sa faute, à elle. Avant que l’on ne vienne lui en faire la remarque, où avant que les enfants de cœurs réunis ne commencent franchement à se taper sur la trogne, il ne lui restait plus qu’à prendre son courage à deux mains et faire ce pourquoi elle était venue. Enfin vu qu’elle ne serait pas même payée, elle aurait pu tout aussi bien se faire la malle en douce, ce qu’avec un peu de chance l’un des deux futurs mariés ferait avant qu’elle n’atteigne l’estrade branlante où elle était censée « officier ».

Pas de bol, elle était perchée et les deux tignasses blondes toujours bien présentes. En avant donc. Glissant son pouce et son index sous sa langue le début de l’office fut annoncé d’un sifflement strident.

Mine basse, concentrée sur sa mission, l’excommuniée attendit que l’auditoire s’approche. Et malgré un frisson anxieux lui courant dans le dos, l’affaire étant des plus graves, elle remonta son museau, et d’une voix pleine et forte lança.


Faites entrer les accusés !

Sa mine était sévère en attendant que les blondins, occupés à jouer les hôtes affables pour tromper la sentence qui leur pendait au nez, se présentent devant elle. Après un long silence lugubre, elle poursuivit, laissant un regard énigmatique planer sur les présents.


En ce peu glorieux jour du 18 octobre 1461, j'ai l'horreur d’me présenter, moi, Axelle Felryn née Casas afin d’mettre en accusation le Sieur Tyméon Northberht Petrus, plus connu sous le nom d’emprunt du Tynop et la Donzelle Miyrenchu Aldegonda s’cachant sous le sobriquet de Jeanne Georgette ou de Miya pour flagrant délit de recel d’eau d’rose.

En effet, ces deux êtres, dénués d’scrupules, non contents d’nous faire parcourir des lieux et des lieux pour s’enorgueillir d’notre présence,
tend un index accusateur vers la tripotée de témoins, torturent ces pauvres créatures en détresse en leur faisant porter du rose !

Dans notre grande mansuétude, Dames et Sires, prions pour ses pauvres âmes à jamais bafouées !


Et paumes vers le haut, la mine faussement pieuse entonna

J’crois en la bière, très haute et toute puissante,
Créatrice d’la beuverie,
D'la gueule d’bois et d’la migraine,
Juge d’notre haleine à l'heure du réveil.

Et en l’calva, son prophète,
Fils du vin et d’eau d’vie,
Envoyé pour enseigner l’ivresse
Et les lois d’la gnole aux hommes égarés.

J’crois aussi en l’abricotine,
Né d’abricotin et d’bricotinette.
Qu'a voué sa vie à nous montrer l’chemin du paradis.
Même qu'après avoir souffert sous la migraine,
L’est mort dans l' spiritueux pour nous sauver.
L’a rejoint l’Soleil où l'attendait la bière à droite du whisky.

J’crois en l'action enivrante;
En la gnole, une et indivisible;
En la communion des gobets;
En la rémission de la soif
En la vie d’ivrogne.

Santé !


Et de saisir son verre pour le boire cul sec avant de la balancer par dessus son épaule. Puis toujours très posée, son regard noir se posa sur le couple de blondins.

Accusés levez-vous ! Et si vous être déjà d’bout, tenez vous droits.


Pour ce crime, vous êtes passible de la peine capitale. Etre pendus haut et court dans les liens tarés du mariage.

Accusés, qu’avez-vous à dire pour votre défense ?

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Arsene
    «  J'ai une gueule de bois qui intéresserait un sculpteur. » Frédéric Dard


    L'envie de disparaître ou le syndrome post-bitture :

    La tête est frottée longuement, la tignasse est manipulée nerveusement et les méninges sont retournées dans tout les sens. Les questions et le mal de tête l'assaillent. Insistants et agaçants harceleurs qui lui rappellent sans cesse qu'elle a irrévocablement trop abusé hier.

    Pourquoi ? Quand ? Où ? Comment ? Qui ? Merde. Le trou noir. Les mains se promènent rapidement sur sa trogne pour un inventaire détaillé. Les mirettes, elles, sont rivées sur le couple. Une lueur d'incompréhension et gênée au fond des prunelles.

    La bouche pâteuse, elle avale difficilement sa salive et fait claquer sa langue. Avec des gestes lents et apathiques elle entreprend de se dépêtrer de la couverture. Nouvelle découverte : elle porte une chemise totalement inconnue et plus son affreuse robe rose. Un bon point déjà.

    La mioche finit par se lever. Hagarde et l'esprit encore emprunt des volutes d'alcool, elle perd l'équilibre, vacille un instant avant de se stabiliser. Les deux bras tendus sur le coté, funambule immobile sur un cil invisible. Les paupières lourdes, la caboche en vrac et le corps pataud, elle dodeline de la tête. Sur un rythme inconnu et endormi.

    Alors, finalement, trop fatiguée et abrutie pour la vinasse, elle se laisse retomber au coté des blondins. Autant qu'elle termine sa nuit au même endroit qu'elle l'avait commencé. Et avec les mêmes personnes si possible. La Corleone se pelotonne dans sa simili de couverture, juste à coté de la luciole.


    « Ronfle, et jt'égorge... »

    Marmonnement rageur et faiblard qui s'élève de sous la tignasse en bordel de la rousse.


    Le sourire avenant ou le syndrome pré-bitture :

    Pieds nus dans le sable. La gamine savoure la sensation des grains qui se glissent entre ses doigts de pieds. Les yeux se ferment un instant et le nez inspire longuement, s’empreignant de l'odeur iodée de la mer toute proche.

    Les jupons en mains et les mollets à l'air, elle s'approche du blondin, une esquisse de sourire sur la bouille. Sourire rapidement effacé par la remarque de Tynop. Sur le point de se hisser sur ses pieds pour embrasser la joue masculine, Arsène choisit finalement de lui adresser un geste obscène. Le majeur fendant l'air, rageur et hautain.


    « Te revoir, m'comble de plaisir, ça se voit hein ! »

    La trogne se pare alors d'un regard et d'un air blasé tandis que la tignasse rousse est maladroitement remise en place. Elle délaisse le futur marié pour faire le tour des invités. Tout du moins ceux qu'elle connaît. La démarche presque droite, elle s'arrête finalement près du borgne. La première personne qu'elle a repéré. La tenue probablement.

    « T'y es belle mon borgne ! »

    Un large sourire se niche sur la bouche de la Corleone tandis qu'elle détaille l'homme et sa robe rose. Les mains remettent méthodiquement l'un des nœuds en place. La cérémonie commençant, elle décide de choisir un tonneau comme assise. Pleins, en bois et cerclé de fer. Un beau tonneau en somme.

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