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[RP] Foutoir éclectique, horizon breton.

Axelle
[La peinture à l'huile
C'est bien difficile
mais c'est bien plus beau
Que la peinture à l'eau!]*




La pèche aux bigorneaux et la chasse au bernard l’ermite, rien à redire, la Bestiole adorait… Un temps. Un temps d’autant plus bref qu’elle ne mangeait pas de fruits de mer et que la pèche aux coquillages suivi de leur ré-enfouissage était, elle devait bien l’avouer, la pire perte de temps que ses neurones avaient réussi à dénicher. Et bien rapidement, l’envie d’utiliser ses doigts pour griffonner, peinturlurer et esquisser lui avait chatouillée les pattes.

La Ruche, nichée dans la lavande et les garrigues provençales étaient bien trop lointaine pour qu’elle puisse faire le déplacement régulièrement, aussi, l’idée avait germée, jour après jour, dans sa tête en manque de sanguines et de l’odeur de pigments. Elle ouvrirait un petit atelier, ici même, non pas baigné par les embruns de la grande bleue, mais par ceux vifs de la Bretagne, terre d’accueil d’une pause méritée et nécessaire.

Et quand elle avait découvert la petite bicoque adossée contre la muraille de Vannes, le doute n’avait plus été permis. Amoureuse de ces pierres grises, de cette porte qui s’ouvrait en grand vers le nord, laissant une lumière parfaitement constante baigner les lieux, de cette courette où l’herbe poussait entre les pavés irréguliers, elle l’avait voulu. Le propriétaire des lieux, amoureux des belles lettres et des belles plantes, à en juger par le regard en biais qu’il avait glissé sur la gorge de la gitane, s’était montré des plus faciles à convaincre de baisser le montant du loyer en échange d’une ou deux toiles. L’affaire était dans le sac, la bestiole ravie, et ce fut toute fière et excitée qu’elle avait entrainée Alphonse dans la petite maison de plain-pied, expliquant avec son emphase toute particulière qu’à la chaleur de l’immense cheminée qui trouait un pan de mur entier, il n’aurait pas même froid en posant. Mais une idée, glissée au coin de son oreille par le flamand avait retenu toute son attention. Faire de cet atelier, un point de rencontre pour les peintres de la région. Toute sauvageonne qu’elle était, l’idée l’avait charmée. Histoire de nouer des liens ou plus pragmatiquement d’avoir l’opportunité de diviser le loyer, cet attrait là resterait l’apanage des tempes brunes. Mais pour cela il fallait rendre les lieux plus chaleureux, et cela était une toute autre paire de manches, la bestiole étant complètement dénuée de tout sens de la coquetterie.

Ce fut au hasard d’une taverne qu’elle trouva en la diaconesse une aide précieuse. Les deux femmes dénichèrent, dans une échoppe rabougrie d’une ruelle tordue à l’est de Vannes, au milieu d’amas de vieilleries, une tapisserie d’une taille suffisante pour couvrir le mur opposé à la cheminée. L’ouvrage, bien qu’élimé par endroits, était magnifique de nuances d’outremer, de cobalt de cérulé jusqu’à la pervenche dans une narine agitée. Et dans une chariote branlante, quelques jours plus tard, la tapisserie, deux tables à dessin maculées de taches, trois chevalets branlants et un fatras d’étagères avaient été livrés sous le regard doucement amusé d’Alphonse embauché sans discussion possible à l’installation des lieux. Laissant le brun aux prises avec ce fatras, la Bestiole s’éclipsa à la recherche d’un fauteuil digne de ce nom. Du moins le crut elle, et ce fut après de la matinée entière à chiner, qu’elle revint, sourire ravi sur la figure, avec un siège certes épargné par les poules et en bon état, mais laid à faire peur, rayé d’un violet et d’un rouge si mal assortis qu’ils blessaient le regard, le tout agrémenté de ridicules pompons dorés. Revanche s’il en était d’un petit coussin mais ayant le même but, cajoler les rondeurs postérieures du futur travailleur lors de ses séances de pose. Tout était prêt, les invitations à la blondinette Wolback et aux cousines Dénéré lancées, la porte grande ouverte, Alphonse peaufinant l’installation de la tenture, la bestiole n’avait plus qu’à déposer ses couleurs sur les étagères, pigments qui, s’ils étaient bien moins nombreux qu’à la Ruche, lui permettraient néanmoins de ne pas laisser rouiller sa main.


*La Peinture à l'huile - Boby Lapointe
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Alphonse_tabouret
S’il s’était douté que la Ruche et ses garrigues lui manquaient, le jeune homme ne s’était pas attendu à ce que l’ambiance fourmillante des murs qu’on trouvait là-bas ne saisisse à ce point Axelle qu’elle décide d’ouvrir dans leur escale bretonne , un atelier, mais loin d’y être indifférent, si le chat l’avait laissée seule juge de la bicoque qu’elle voulait pour y planter son matériel, il avait suivi, de loin, amusé, avec un intérêt distant mais réel, les pérégrinations de la danseuse.
Alphonse aimait la peinture et s’il était un bien piètre créateur dès lors qu’il s’agissait des arts, il n’en demeurait pas moins amateur, peut-être plus que de cette littérature qui poussait au bon mot ou à la versification, ou bien de la musique que l’obscur langage fascinait au point d’en être craintif. La première chose qu’il avait vu d’Axelle était sa peinture, alors lové au côté d’une riche donzelle à qui le mari venait d’offrir un tableau et stupéfait, cueilli par cette force ciselée dans chacun des aplats, avait dés lendemain poussé la porte de l’atelier de la gitane, la totalité de ses écus en poche pour toucher du doigt un interdit jusqu’alors parfaitement installé.
Premier achat depuis sa fugue, première possession depuis qu’il avait compris que ce qui vous appartenait n’existait que dans la possibilité de vous être soustrait, Alphonse avait passé de nombreuses heures perdu dans le portrait que la gitane avait tracé de lui, non pas par autosuffisance mais parce que chaque trait, chaque goutte, chaque couche avait l’art de s’assembler quand séparément elles n’avaient pas de vie, et agitées de vibrations, soulignaient tout le génie de ces gens qui savent créer des choses. L’Art d’Axelle le touchait, invariablement, que ce soit sur la toile, sur sa peau, ou piégé à tout jamais sur le plancher d’un atelier à la faveur d’une étreinte aussi irréfléchie que passionnelle.
Modèle était un rôle qu’il avait d’abord pris à la plaisanterie, prétexte savoureux entre les deux amants pour justifier inutilement un temps de présence commun, frileux tous les deux quand ils s’agissaient juste de s’accorder sur l’idée que l’aube était douce dans la chaleur de l’autre, et si Axelle n’avait nullement besoin de lui, artiste déjà accomplie, le chat quant à lui, dont l’unique prédisposition était de savoir rester immobile aussi longtemps que nécessaire sans se plaindre, avait finalement trouvé un sentiment nouveau à cette occupation. Il ne s’agissait plus de le regarder lui, de laisser planer un œil prêt à juger, ou à penser, mais juste à saisir la lumière sur un point d’ancrage, à ne le considérer plus que comme un meuble, aboutissement aussi accidentel que karmique s’il en est pour quiconque portait pour nom de famille celui d’un objet.

L’heure était à l’ouverture, et avisant le fauteuil après avoir fini de tendre la tenture comme on lui avait demandé, jeta un coup d’œil à la gitane qui finissait de poser pots et pinceaux à dispositions des convives à venir.

-J’ai dit à Annelyse qu’il s’agissait d’un cours sur le nu, avoua-t-il enfin en repensant au mot qu’il avait laissé à la Dénéré avant de partir. Ne gâchez pas mon mensonge en lui avouant tout de suite qu’il n’en est rien, si jamais elle osait quand même venir, voulez-vous bien ? demanda-t-il à la brune en laissant un sourire étirer ses lèvres.
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Aigneas
Une invitation.

Curieuse invitation, qui d'abord l'avait surprise, mais en rien ne l'avait effrayé. Il était évident qu'la Mimosa allait accepter, l'art lui manquait.
Loin d'être une véritable amoureuse des pigments et des tracés, cette dernière se laissait aller à l'art pour oublier, avant tout.
Qu'avait elle à oublier ?
Tant de choses... des souvenirs qu'elle ne pensait pas laisser ressortir aujourd'hui, non. mais une fois sur place, l'invitation en main, il était désormais impossible de faire marche arrière.
Trop curieuse, elle n'avait pas attendue qu'on l'accueille et son sang ne fit qu'un tour lorsqu'elle reconnu un être croisé il y a déjà fort longtemps, dans l'atelier de sa soeur aînée et d'Axelle.

Alphonse.
Dans un premier temps, il ne fit pas réellement attention, un homme était présent, un modèle sans doute, ou un autre artiste.
Mais lorsque ses yeux détaillent et scrutent, elle comprend bien vite. Elle se souvient.
Sa gorge se noue, leur première rencontre avait été des plus banales, des présentations sans réel interêt. Bonjour, ravie, au revoir.
Puis vint Quentin, elle les savait liés.
Oh, elle ignore bien des choses, et heureusement, mais ce qui la secoue, là, maintenant c'est le simple souvenir de cet anglais qui fut pour elle le premier.

Quelques pas sont osés.
La silhouette se déplace lentement, mais surement.
La voix est douce, mais empruntée.


Bonjour..

Ou Demat. Au choix, elle s'adapte, elle s'adapte.

Je ne sais si vous vous souvenez de moi, je suis Aigneas, la soeur de Mina.

Et optionnellement l'engrossée de votre ex-amant, mais ça je ne le sais pas. Chouette.

Un regard circulaire.
Axelle est là.
Un sourire se dessine enfin, elle est au bon endroit.
Annelyse
      « La pudeur est née avec l'invention du vêtement. » de Mark Twain


... et Dieu seul sait comme Annelyse aimait les habits et les fanfreluches jouant jusqu'au bout des ongles sa pimbêche assumée.

Les pieds dans l'eau le Grain de Beauté pataugent , elle fait des gloups et puis des splash, les doigts de pieds en éventail, elle rit de s'éclabousser et de faire peur aux carpes agacées de cette intrusion intempestive dans leur habitat tranquille...
Chassez le naturel et il revient au galop.
Annelyse est à cet instant dans son monde, mi-femme mi-enfant se laissant parfois rattraper par son côté joueur et insouciant malgré ce qu'elle laisse penser d'elle. Peu importe. Assise sur le rebord en pierre d'une fontaine à l'ombre d'un jardin elle se rappelle du mot laissé par Alphonse à son égard.
Était-il repartit sans vouloir le lui dire en face ? Elle le trouvait particulièrement étrange, du moins l'ayant côtoyé pendant plusieurs mois maintenant elle le connaissait assez pour se rendre compte que quelque chose n'allait pas. Le problème c'est qu'Annelyse n'arrivait pas à savoir quoi étant donné qu'ils ne se croisaient que brièvement sans pouvoir réellement partager un quelconque moment, ni se confier comme ils avaient apprécié à le faire pendant leurs voyages. Une idée avait mûri en son esprit à cette pensée. Il sera bientôt temps de passer une soirée hilarante ensemble afin d'oublier, de tout oublier. Tout.

Hors, à l'heure actuel il faisait jour et sa main glissa dans sa besace afin d'y sous tirer ce fameux mot et ainsi le lire.
"Ma douce" léger sourire qui s'esquisse sur le coin de ses lèvres tandis que ses émeraudes continuent quant à elles de lire la suite .. Mouai.. "J’espère vous y voir..." Hinhin..

- Plait il !?

Le mot est soufflé ne s'attendant absolument pas à ce genre de proposition. Le visage de l'Angevine s'offusque alors et ses joues opalines se teintèrent de rose. Elle devrait être habituée depuis le temps avec lui me diriez-vous mais que nenni, rien à faire elle ne s'y faisait et ne s'y ferait surement pas.
La proposition « en surface » était intéressante mais hors de question qu'elle n'assiste à ça. Puis quoi encore ? Alphonse s'attendait à quoi ! À ce qu'elle vienne ? Il ne perdait rien pour attendre afin que les yeux chaste de la damoiselle se posent enfin sur son corps.

.. Eh bien pourquoi pas. Car quelques heures plus tard voilà que notre pudique et délicat Grain de Beauté qui débarque au lieu indiqué.
À première vue, moue pas vraiment convaincue. La silhouette se glisse lentement dans la courette retenant son regard au cas où ses yeux se poseraient sur un Flamand en tenue d'Adam posant tel un Dieu Grec sur l'herbe verte. Sa main vient alors frapper sur le chambranle de la porte qui était ouverte tandis que son autre main se porte sur des paupières qui étaient déjà close ne sachant encore qui étaient présent dans l'habitation. Rien à faire, Annelyse ne prendrait pas de risque en s'aventurant d'avantage.

- Je vous préviens que si vous êtes autant habillé qu'un vers je ne mettrai pas un orteil !

Nul besoin que l'Angevine précise à qui ces paroles s'adressaient car il était évident que la personne en question se reconnaîtrait aussitôt. Du moins si elle se trouvait au bon endroit pour commencer.
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Alphonse_tabouret
La voix de la demoiselle lui fit tourner la tête et il reconnut, dans le minois levé vers eux, le profil d’une danseuse dans une cour emplie du bruissement des cigales et de la musique.

Je ne sais si vous vous souvenez de moi, je suis Aigneas, la soeur de Mina.

Sa joue le picota imperceptiblement tandis qu’il souriait à la demoiselle, le souvenir de Mina venant immédiatement à ses oreilles dans le son percutant de la gifle qu’elle lui avait assené cette après-midi printanière à la Ruche. L’orgueil froissé, la Wolback Carran avait choisi de se retrancher derrière ses bonnes manières après avoir agité jusqu’à ses lèvres sous son nez et l’avait chassé de son atelier pour avoir empourpré ses joues et écorné ses pensées proprettes. Aigneas n’affichait pas la même rigidité, la même austérité frustrée et pourtant il demeurait dans les yeux féminins une sorte de tourment dont il ignorait tout.
Quentin avait atterri dans tellement de bras qu’il n’avait jamais songé à en demander le compte, et professionnel jusque dans ses errances nocturnes en dehors du bordel, n’ensemençait jamais le moindre ventre auquel il s’abandonnait. Alphonse était à mille lieux de savoir que le ventre juvénile de la jeune fille en face de lui avait tenu un instant au chaud de son giron la vie de cet autre avec qui les projets les plus audacieux et les plus naïfs avaient été formulés… Le Très Haut lui avait au moins épargné la dévastation de savoir que malgré tout, quelque chose du Lion aurait pu survivre et ne l’avait pas fait.


-Bonjour Aigneas, je m'appelle Alphonse, il me semble que nous nous sommes croisés...commença-t-il quand la voix d’Annelyse retentissait dehors, matinée d’une pincée de doute et de bigoterie, l'interrompant:
- Je vous préviens que si vous êtes autant habillé qu'un vers je ne mettrai pas un orteil !

Son regard coula, suppliant vers Axelle, le sourire étiré d’une malice qu’il réservait à l’angevine, sa chaste toquade, l'inattendue confidente et moitié qu'il avait trouvé au creux d'un bordel de campagne. Taquiner Annelyse était un sport de haute voltige, car il s’agissait toujours de frôler l’onde délicate sans jamais la ternir, l’angevine étant aux yeux du monstre d’égoïsme qu’était le chat, l’équivalent de ces chiens de haute lignée dont on vient égratigner le snobisme en leur miaulant à l’oreille. Coulant un index gracile à ses lèvres étirées vers les deux jeunes femmes, il passa promptement sa chemise par-dessus sa tête sans la moindre once de pudeur dévoilant la ligne fluide des épaules jusqu’au ventre ombré d’une fine ligne brune, et s’avança à la petite fenêtre dont le rebord lui arrivait au nombril, le torse nu quand les braies restaient invisibles mais pourtant bien là.

-Annelyse, vous êtes venue ! Un sourire illumina son visage. Je viens vous chercher, ne bougez pas ! la menaça-t-il d’une moue sournoise, attendant dans la seconde, les protestations outrées qui ne manqueraient pas de suivre.
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Axelle
Le flamand était des plus appliqués à sa tâche. Presque trop. Et si la Bestiole n’avait pas, elle, été si occupée à son rangement, labeur ô combien ingrat qui lui demandait des efforts de concentration bien supérieurs à ceux dont elle était capable, certainement cette sagesse peu commune lui aurait mis la puce à l’oreille et sans doute aurait-elle compris qu’il manigançait quelque chose à sa sauce. D’ailleurs, qu’elle le devine ou non, il ne fut pas long à dévoiler ses manigances malicieuses.

« J’ai dit à Annelyse qu’il s’agissait d’un cours sur le nu. Ne gâchez pas mon mensonge en lui avouant tout de suite qu’il n’en est rien, si jamais elle osait quand même venir, voulez-vous bien ? »


Tirée de son accaparement, elle se tourna vivement le toisant de haut en bas, sourcil dressé en accent circonflexe des plus outrés. Elle s’était donné un mal de chien à faire de ce lieu un endroit accueillant pour les peintres de la région, chinant, décorant, et voila que son effronté de modèle émettait le doute qu’il puisse rester vêtu ! Quelle abomination ! N’avait-il pas compris qu’il était la cerise sur le gâteau ! Alphonse deviendrait-il naïf ? Soit, il venait de refermer le piège sur lui, et finalement ça n’en serait que plus amusant. Axelle était farouchement attachée à la relation qu’ils nouaient doucement, voir une main étrangère dans ses mèches brunes l’aurait certainement faite bouillir de colère, mais qu’il se dévête devant d’autres yeux pour une séance de pose, non. Elle était peintre et un modèle restait un modèle, dénué de toute concupiscence, même Alphonse lorsqu’il endossait cette panoplie. Elle roula des yeux, sans avoir le temps de lui expliquer l’objet de sa contrariété que la blondinette frangine passait la porte.


« Bonjour.. »

Au sourire répondit celui de la Bestiole. Si Mina lui manquait, elle n’en disait rien, mais se sentit curieusement gaie devant la sœur de son amie, comme si l’effluve en portait quelques traces.

Mais à apparemment, la Bestiole n’avait point droit à la parole, et ce fut à Annelyse de pointer sa truffe, yeux cachés, dans un échange rocambolesque entre les deux amis. Et devant le regard suppliant du brun, elle ne put que secouer la tête, amusée de tout ce cirque. Si Axelle avait songé à une séance studieuse, elle ne pouvait que se rendre à l’évidence, ça s’annonçait fortement compromis…


‘Jour à vous deux, parvint-elle enfin à glisser. Annelyse, j’vous l’demande, entrez, par pitié, j’voudrais pas créer une émeute en laissant Alphonse sortir d’la sorte.

Puis se tournant vers Alphonse, léger sourire narquois aux lèvres. D’ailleurs, j’suis en train d’penser, un cours d’nus, si vraiment z’en êtes gênée, c’peu aussi porter sur l’corps féminin… Alphonse, qu’diriez-vous qu'pour une unique fois, c'soit à vous d’passer derrière ma table à dessin ?

Alphonse, Alphonse…. Tu n’as pas d’alliés, tu es entouré de femmes… A moins que tu trouves un homme pour rétablir l’équilibre, te voici en bien délicate posture.
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Annelyse
-Annelyse, vous êtes venue !

Son corps s'écarte de quelques pas en arrière entendant la voix d'Alphonse venant d'une fenêtre. Les doigts alors de l'Angevine s'écartent laissant à ses yeux le loisir de voir juste un peu entre les phalanges de sa main. Pas trop confiance. Et d'ailleurs elle a de quoi car il suffit d'une seconde pour que ses émeraudes se posent sur le buste nu du Flamand.

Je viens vous chercher, ne bougez pas !

- Ah non ! Alphonse si vous bougez je vous caillasse !

Et à Axelle lui demander d'entrer. L'avait elle bien vu ? l'Angevine avait elle réellement envie . Pas vraiment non. Une émeute ? C'était le dernier de ses soucis. Elle était venue certes malgré le fait qu'Alphonse l'avait averti qu'il serait nu mais elle pensait pouvoir les faire changer d'avis sur le thème. Elle serait de toute manière incapable de pouvoir poser un regard sur un homme nu même en tant qu'artiste, et surtout en tant qu’artiste car ses yeux devaient être plus attentifs aux détails. Ah non, chose impensable pour le Grain de Beauté. Trop gênait la jouvencelle.

D’ailleurs, j’suis en train d’penser, un cours d’nus, si vraiment z’en êtes gênée, c’peu aussi porter sur l’corps féminin…

Sur le corps féminin ? Annelyse en plisse les yeux tout en continuant d'écouter la gitane. A quoi pensait elle?

Alphonse, qu’diriez-vous qu'pour une unique fois, c'soit à vous d’passer derrière ma table à dessin ?

Euh... Un ange passe.
Son regard reste figé sur Axelle. Ce n'était pas vraiment une meilleure idée, un peu mieux mais pas mieux tout de même.

- Vous lui offrez un cadeau là, et à moi d'assister au fait qu'il puisse se rincer l’œil tranquillement je crois pas que ce soit bien non plus.

Il était où le piège. Tu s'explique à bibi ? Et puis c'était quoi ces gens qui voulait voir du nu ! Mais où sont les pudiques namé !
Elle pensera à monter une assos tiens..
Tout en s'apprêtant, toujours sur le pied de garde a caillasser le Tabouret s'il faisait surface devant elle. Elle en ramasse donc un.
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Alphonse_tabouret
-Annelyse, Annelyse, chantonna le jeune homme dans un sourire de chat depuis sa fenêtre en la voyant le Grain de beauté toute offerte aux vues les plus délectables, sans pouvoir y changer quoi que ce soit, une main outrée sur ses yeux verts, l’autre menaçant d’un caillou une quelconque apparition, farouche, et si sérieuse. Êtes-vous sure que c’est le bon moment de vous priver de vos yeux ma Douce ?, lui demanda-t-il dans une interrogation qui laissait place à autant de sous-entendus que d’idées déplacées.

D’ailleurs, j’suis en train d’penser, un cours d’nus, si vraiment z’en êtes gênée, c’peu aussi porter sur l’corps féminin… Alphonse, qu’diriez-vous qu'pour une unique fois, c'soit à vous d’passer derrière ma table à dessin ?


Le buste pivota , fluide, rapide, vers sa maitresse coquelicot, les yeux ronds d’émerveillement et s’il en avait eu le temps, il aurait approuvé, mille fois cette riche idée se voyant déjà, bienheureux à ne rien dessiner mais à se permettre chaque détail de courbe dans la plus totale impunité… Mais le risque d’avoir Annelyse avec soi, c’était le risque d’être entendu longtemps avant son arrivée, et la voix de le Dénéré abdiqua une vérité que le félin ne pouvait nier.

- Vous lui offrez un cadeau là, et à moi d'assister au fait qu'il puisse se rincer l’œil tranquillement je crois pas que ce soit bien non plus.


-Rabat joie, rétorqua Alphonse du bout des lèvres uniquement à l’attention de l’angevine en renfrognant sa moue, un air vaguement boudeur aux lèvres quand il s’étirait avec paresse, faisant rouler les muscles discrètement esquissés sous la peau, quittant la fenêtre pour se diriger vers la porte. Et baissez les armes, c’est inutile de m’abimer pour si peu, il n’y a rien à voir que vous n’ayez déjà vu, la taquina-t-il en prenant le risque d’apparaitre dans l’encadrement, révélant les braies et le torse nu, ne résistant pas à l’envie d’un sous-entendu visant à rendre le Grain de beauté aussi écarlate que possible en public. Si vous rentrez, je vous promets de remettre ma chemise, mentit-il avec un aplomb fatal, la main glissée dans son dos, croisant puérilement les doigts, car c’était somme toute assez simple entre les deux bruns... Il suffisait qu’Annelyse soit dans les parages pour que remontent au nez du flamand les bêtises les plus improbables que s’adressent les enfants. Tout était permis avec Annelyse... Moitié, ou âme sœur bigote d'un faune dé-vertueux ... Le hasard avait décidément l'art d'emprunter d’étranges chemins pour réunir les enfants qui s'ennuient de la même chose...
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Axelle
Ce que la Bestiole aurait aimé dessiner à cet instant, était la mine des deux amis dans leur improbable jeu de cache-cache enfantin. Goguenarde, et restant volontairement en retrait dans cette mascarade qui n’appartenait qu’à eux, la toile s’esquissait devant ses yeux.

Alphonse, diable rouge, sourire sardonique accroché aux lèvres, poursuivant et menaçant Annelyse en agitant ses braies à bout de bras.

Annelyse, petit angelot empêtré d’ailes trop grandes pour elle, fuyant, le regard affolé, le satanique bout de tissu, quand pourtant, étrange anomalie, une langue serpentine s’échappait de ses lèvres purpurines.

Et au final, plantée en plein milieu de ce duo complice, la Gitane avait bien du mal à discerner qui endossait les rôles d’Adam le naïf, d’Eve la tentatrice et encore moins celui du serpent. Mais une chose était certaine, il manquait la pomme.


Voila qui lui donna une idée, tant pis si la leçon finissait bien plus barbante que ce qu’elle avait imaginé. Le pas résigné, elle s’avança vers la corbeille de fruits, clin d’œil incontournable à la Ruche et se saisit d’une pomme qu’elle frotta à sa manche pour la faire reluire.

Aujourd’hui, annonça t-elle d’une voix morne, c’nature morte ‘lors, et de poser le fruit sur un tabouret. Et gare au premier qui croque ma pomme, sinon, c’est poireau.
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