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[RP Ouvert] Du sang, de la chique et du molard !

Marc
Non, ça n'est pas de la violence conjugale. Déjà, pour que c'en soit, il aurait fallu qu'ils soient mariés la brune et lui. Quelle idée ils avaient eu de faire croire en leurs épousailles à une bonne petite partie de la famille Corleone. Encore elle quand son père apprendra le mensonge, elle s'en tirerai avec une engueulade; mais lui il devra passer par la case marravage de tronche en règle et raccourcissement sub-ceintural avec un couteau rouillé en prime. Le détail du couteau rouillé est important oui.

Toujours est-il qu'aujourd'hui elle allait enfin lui offrir sa main. Directement dans la tronche et avec un cri rageur certes, mais elle lui offrait gratuitement quand même. La générosité d'Agnesina ne connaissait aucune limite quand il s'agissait de distribuer les gnons apparemment. Et ça lui plaisait bien pour être honnête. Depuis son foutu anoblissement, il n'avait pas pu tabasser quelqu'un en combat singulier pour se défouler. Parce que les duels lui, il adorait ça ! Il en perdait la plupart , voire la totalité, mais il adorait ça. La vantardise mal-placée avant le combat, l'excitation mêlée à un peu de trouille pendant, et l'odeur de la sueur et du sang après.... Ça lui avait affreusement manqué en fait. Et Arsène avait dit qu'elle ouvrirait des paris. Que demander de plus ! Il foutrait une humiliation monumentale à la Corleone et ça pour de l'argent en plus ! Comme le monde est bien fait aux Miracles.
Et cerise sur le gâteau, après s'être tapé la sœur, il pourra se farcir le frère. Gabriele et lui étant loin d'entretenir des relations cordiales, ça lui ferait d'autant plus plaisir de lui casser la tronche par la suite, dans un autre combat. D'y penser, il s'en frottait les mains.

Le terrain n'était pas réellement préparé. Il avait décidé que ça se ferait là, dans ce coin de la Cour, au croisement de deux rues qui se concurrençaient par leur saleté et pestilence propres,totalement arbitrairement. De toute manière, il ne conaissait pour ainsi dire pas la Cour et ne pouvait donc pas connaitre le meilleur endroit pour se foutre sur la trogne. Ceci dit ici il y avait un peu d'espace, pas trop, juste assez pour s'arracher mutuellement des bouts d'oreilles et casser des nez, des tibias, des bras, des cou*lles... Le tout dans une ambiance joyeuse et bon enfant. Kof kof. Ça lui semblait donc être un bon coin. De plus, les badauds passant par là serait potentiellement parieurs et assisterait à la déchéance d'Agnésina Tempérance Corleone. Encore un bon point sur le choix du lieu.
Il ne pleuvait pas, il ne glisserait donc pas dans la boue comme la dernière fois. Le temps était gris, il était gris tout autant à l'idée de fermer sa grande bouche à sa "promise".

Et c'est ainsi qu'avec un sourire qui ne le lâchait plus, il pu appeler sa douce et tendre à le rejoindre :


Allez Agnesina, viens prendre ta branlée qu'on rigole ! Et dépêche toi, j'ai pas que ça à foutre !

Et ajoutant une précision pour contrer le caractère fourbe qu'il suspectait chez la demoiselle:

J'te rappelle que c'est à mains nues. Donc pas de lames qui sortent de nul part pour voir si le vermeil me sied bien au teint. Il ajouta dans un bref mouvement de tête vers Arsène la Psychopate qui trainait non loin pour voir le massacre : Et je repète aussi que l'équipe du vainqueur n'a pas le droit de prélever un trophée sur le perdant hein ?

Il se plaça mieux sur ses pieds et releva sensiblement sa garde. Ça sentait la dérouillée. Mais qui jouerait la victime dans le spectacle ?

Quand tu veux. Les femmes d'abord.

Ceci n'est pas une melée générale. Mais n'hésitez pas à intervenir si vous souhaitez assister au combat dantesque (bruhuhum) avec votre pantin, ou juste parier sur l'issu de l'affrontement.

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Agnesina_temperance
Peu de personne arrivait à attiser l'intérêt la curiosité de la Corleone. Elle ne cherchait de lien avec personne en dehors du clan et personne ne cherchait un lien avec elle. Sauf lui. Marc. Il l'avait cherché. Il l'avait rejoint à Ventadour. Il l'agaçait et elle commençait à s'habituer à sa présence. Même à l'apprécier. Et c'est pour cette raison qu'elle avait accepté ce duel. En plus, de vouloir lui donner une bonne leçon. Il était arrogant. Il était ivrogne. Il est bavard. Trois bonnes raisons qui suffisaient à la jeune fille pour se battre. Contrairement, à beaucoup de Corleone, elle n'aimait pas se battre. Enfin, elle ne misait rien sur la force brute. Ce serait une erreur. Elle serait perdante. Le sang, l'excitation du combat ne représentait rien pour Agnésina. Non, elle voulait gagner. Pour avoir l'ascendant. L'orgueil, elle n'en était pas dénuée. Elle était calme, étrangement calme. Le calme avant la tempête. Pourquoi trépigner sur place ? Ce serait user ses efforts pour rien.

La Cour des Miracles. Meilleur endroit pour se battre. Zone de non-droit où ils ne risquaient pas de se faire attraper par la maréchaussée ou, où les bien-pensant ne viendront pas les empêcher de se battre. Oui, c'était l'endroit parfait. Tout ce qu'il y'avait à craindre, c'était un rassemblement de badaud qui se mettraient à crier. Et le craignait-elle vraiment ? Oui, si elle perdait. Non, si elle gagnait. Elle avait analysée son adversaire. Elle le trouvait idiot et pourtant, elle s'était décidée à ne pas le sous-estimer, même si ses préjugés étaient forts. Rester maître de soi-même, garder le contrôle et ne pas frapper n'importe comment. Non, elle ne frapperait pas n'importe comment ni directement. Elle s'entraînait souvent depuis qu'elle était entrée en contact avec son père. Une vie de brigand ne peut rimer avec le pacifisme.

Et le voilà qui provoque comme un gamin. Voilà, c'était exactement ça dans la tête de la Corleone. Déjà qu'elle pensait qu'il n'était pas un homme fini. D'ailleurs cette hypothèse - même si au début, c'était juste pour le chamailler - elle commençait à l'envisager sérieusement. Comment expliquer sinon que le jeune homme ne veuille pas pratiquer l'effeuillage à la jeune femme qui ne risque pourtant pas de consommer avant le mariage ? Ah, les mystères à découvrir.


«- Tu parles trop, stupido.
Ce n'est pas une qualité.
D'habitude, ce défaut est réservé aux femmes.


Juste froide. Juste cassante.
Agnésina aimait prendre son temps. Aussi décidât-elle d'attacher ses cheveux. Logique. Les cheveux détachés étaient un très bon moyen de se prendre un gnon dans la figure parce qu'ils l'auront gênés. Elle observa, un instant, Arsène sa sœur qui prendrait les paris. Elle se massa les tempes avant de revenir vers Marc.


«-Bon, Marc.
J'espère que tu t'es regardé une dernière fois dans le lac.
Parce qu'après, même toi, tu ne te reconnaitras plus.
Et je n'ai pas besoin d'une arme pour voir si le sang te sied à la perfection.


Menace : C'est fait. Provocation : Ça va de pair avec la menace. Qu'est-ce qu'il manque ? Un doigt d'honneur. Et le voilà qu'il devient roi à côtés des autres sujets courbés. Tout est parfait. Les poings se ferment. La préparation mentale commence. Les muscles se tendent. Les stratégies se préparent en tête.

«- Tu vas morfler, sale con d'ivrogne. »

Intimidation.
Et la jeune femme se rua vers Marc pour être plus proche que lui. Le sang bat dans ses tempes. Frapper juste. Frapper où il ne s'attend pas. Elle avait déjà prévu que, selon elle, Marc s'attendait sûrement à ce qu'elle lui frappe l'entre-jambe. Avec toute la souplesse de sa jeunesse, Agnésina continuait à s'élancer jusqu'à ce que son poing fermé vienne frapper l'épaule de l'homme. Multiplier les attaques. C'est dans cette optique que la brune vient coller une gifle à Marc.

C'est parti.

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Marc
Ouch ! Elle n'avait même pas encore esquissé le moindre petit semblant de geste agressif à son encontre que déjà elle l'avait blessé. Blessé dans son amour propre uniquement certes, mais blessé tout de même. Et puis pourquoi... Pourquoi toujours le comparer à une femme ? Il se comportait comme il le fallait pourtant...  N'est ce pas ?C'était surement le manque de poil qui les influençait tous... Avait-on idée de naitre -mais surtout de rester- imberbe aussi ? Le Très-Haut devait bien se marrer parfois depuis son soleil quand même.

Après la douche froide due au retour du complexe sur son système pileux défaillant, il put se ragaillardir face aux menaces plus conventionnelles de la brune. Il en eu même tout le loisir car elle prenait son temps pour bien lui faire rentrer en tête qu'il se mangerait une salade de phalanges sauce hémoglobine incessamment sous peu. Ou peut-être ne se précipitait-elle pas dans l'énonciation des menaces que par soucis que l'ivrogne qui lui faisait fasse ait le temps d'assimiler,  avec son cerveau marinant dans la bière, qu'elle avait l'intention de gagner.Au final, peu lui importait. Il voulait se battre.

Heureusement pour lui, l'envie est partagée du côté adverse. Du moins c'est ce qu'il lui semble quand il observe Agnesina lui présenter son majeur. Cela lui parait plus évident encore grâce aux mots qui accompagnent le geste.À cet instant uniquement, il peut percevoir cette douce chaleur qui lui remonte les tripes pour se loger au centre de son poitrail. C'est agréable ... cette sensation d'excitation et rage entre-mélees qui portera ses poings et facilitera ses esquives. L'adrénaline fait son effet. Tout en lui lui parait plus réel et palpable. Tout, du sang fluide qui le parcourt tout entier, du souffle regulier de sa respiration, des battements de son coeur qui résonnent sourdement dans ses oreilles, jusqu'à sa vision dont il a une impression de netteté rarement atteinte. La machoire se crispe quand l'adversaire d'un jour s'approche et, instinctivement, il prévoit de parer le premier qui coup qui va forcément atteindre son entre-jambe.

Mais... Quoi ? Pourquoi elle vise pas  les c...Il faut comprendre son geste aussi.... En deux jours, on avait manqué par trois fois de lui retirer toute forme de virilité par un habile coup de genoux dans les bijoux...Lui s'était naïvement attendu à ce qu'Agnesina suive la coutume Corleone. Mais le monde marche sur la tête ma p'tite dame , les jeunes ne suivent même plus les traditions , et l'italienne a surement eu envie de dire merde à l'habitude.

Toujours est il que sa parade était vouée à l'échec. Toute envie qui soit, toute férocité que pouvait sucisciter en lui un affrontement, toute soit disant netteté de sa vision qu'il avait cru avoir , il ne l'avait pas vu venir le coup dans son épaule. Et en aucun cas l'esquiver au vu de sa position. Pourquoi elle ne pouvait faire de coups bas prévisibles, comme tout le monde ?!

Presque instantanement débarqua un nouveau visiteur bruyant et brulant pour troubler l'étonnement douloureux du nobliot. Une foutue claque. Elle lui avait mis une foutue claque ! Dans le genre humiliation, à part la fessé déculottée, c'était difficile de faire mieux. Et ça le picotait ... Rien de plus énervant qu'une gifle. Le coup de poing dans l'épaule, bien sûr que ça lui avait fait mal , mais il s'y attendait à se prendre des gnons .... pas au claquement sec qui lui avait cinglé la joue, venu de nul part ! Les sourcils se froncent un peu plus et la réponse ne se fait pas attendre.

Puisqu'Agnesina était si pressé de le rejoindre, se ruant sur lui lorsqu'il lui avait accordé la primauté de l'assaut, il allait conclure les retrouvailles. Mais d'abord, l'humiliation qu'il se doit de rendre, avec le stratagème le plus ridicule mais efficace de son point de vue pour créer une legère surprise.

J't'avais dis que tu mangerai d'la terre !

Avec ceci, s'ajoute un bon vieux croche-pied pour faire tomber la Corleone au sol. Précedé bien évidement d'un direct en direction du ventre adverse. Sinon, c'est moins drôle.

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Arsene
    « Il n'y a aucune vertu à chercher la bagarre. Si vous vous trouvez dans une bagarre, votre boulot, c'est de gagner. Mais si vous ne pouvez pas gagner, vous devez chercher à vous en sortir. » Jake Welch


    Cour des Miracles. De nouveau. Elle commençait à sérieusement s'y plaire. L'ambiance, la tension, les injures, la violence n'était pas sans rappeler l'esprit et le comportement tumultueux de la rousse. Bestiole à l'état brut. Dont personne ne cherche réellement à s'approcher de trop près.

    Elle déambule nonchalante dans les rues. Funambule suivant un fil invisible. Le bout des doigts effleurant les murs. Les pupilles blasées se promenant de passants en passants. Bien plus attentives qu'il n'y paraît. Bestiole commence à s'agiter, réveillée par l'effluve des odeurs qui parviennent jusqu'à ses narines et par la perspective de la scène qui va s'offrir à elle. Du sang, des grognements et de la douleur.

    Arrivée au coin de la rue, elle s'adosse contre un bâtiment, saluant d'un hochement de tête les futurs mariés. Marc et Agnésina. L'Ivrogne et sa sœur. Difficile de savoir avec lequel elle s'entendait mieux. Difficile de savoir si elle s'entendait réellement bien avec eux. Sûrement, peut être, éventuellement, probablement.

    Flegmatique, elle s’assoit à même le sol, attendant que le combat commence. C'est l'appât du gain qui l'a attiré. La possibilité de voir du sang couler l'a décidé un peu plus. Et l'éventualité de pouvoir ramasser quelques dents a achevé son intention. Le spectacle a intérêt de valoir le coup !

    La remarque de Marc est balayé d'un vague geste apathique de la main. Quoiqu'il en dise, elle fera à sa sauce et selon ses envies ! Elle s'imagine donc déjà trancher quelques doigts, une main et deux oreilles. Elle ne fait pas dans la demi-mesure la mioche. Jamais.

    Sac à vin VS Corleone

    Il était évident qu'Arsène était du coté de sa sœur. Une question d'honneur, de principe et de logique surtout. De même, il était évident que si Marc commençait à prendre le dessus, son pied irait malencontreusement se perdre dans les jambes de celui-ci. Les accidents ça arrive tellement vite.

    Premier coup et première gifle.. La bestiole en elle s'agite un peu plus. Frétillant presque d'impatience et attendant impatiemment que le sang coule.

    Del sangue !

    Deuxième coup, réponse de l'adversaire.. Bestiole ouvre un œil, attendant son heure avec hâte.

    Du sang !

    Il allait être difficile de se contenir pour la rousse. Très difficile. La fin du combat marquerait peut être son implosion. En attendant, les mirettes émeraudes rivées sur le combat, elle n'en perd pas une miette, vociférant des encouragements à sa sœur.

    « Dix écus sur Agnésina ! L'soiffard .. Tu vas t'ridiculiser, t'le sais hein, tu l'sais ? »

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Agnesina_temperance
Agnésina s'attendait à tout. Vraiment à tout. Sauf à un coup bas de ce genre. Il lui a fait un crache-patte et les fesses avaient atterris sur le sol. Elle était tombée. Une croche-patte ! Diantre, il ne pouvait pas se battre comme tout le monde ? Un vrai gamin. Elle ne regrettait pas sa claque, tiens. Humiliée d'être tombée à cause d'un coup aussi bête et enfantin, elle le regardait avec colère. Elle ne se leva pas mais elle était furieuse. Le cœur prêt à déchirer sa poitrine. Les yeux emplis de haine. Elle était décidée d'en découdre avec Marc. Elle allait lui faire regretter de l'avoir provoqué. Oh oui. Elle n'acceptait pas. Elle voulait frapper et encore frapper. Le mettre à terre. Le voir supplier. Pleurer. Appeler sa mère.

«- Je n'ai pas mangé d'la terre, imberbe.
Et tu as commis une erreur.


Il lui semblait déconcentré et c'était le meilleur moyen pour elle de lui asséner un coup dénué de subtilité et très bas. Les âmes sensibles grimaceront mais elle, elle sourit.
Un sourire qui sent la victoire. Un sourire d'une personne qui sait que son coup ne passera pas inaperçu. Un sourire d'un geste qui n'attendait qu'une seconde d'inattention pour briller.

Agnésina se leva d'un bon pour attraper le bras de Marc où elle planta les ongles dedans et profita pour asséner un coup de genou entre les jambes de l'homme. A voir si son coup portera ses fruits ou pas.


«- Tu m'as sous-estimée.
Et je n'aime pas ça.



Agnésina ou l'orgueil.
Elle n'avouera jamais que le fait qu'on la sous-estime l'arrange car c'est le seul moyen qu'elle a trouvé pour vaincre. Alors oui, elle aime qu'on la sous-estime. De toute façon, elle ne voulait pas perdre. Sa sœur avait parié sur elle et ce n'est pas que ça ne lui faisait pas plaisir mais c'est que sa sœur était là et qu'elle ne voulait pas perdre devant elle. Il était certain que la frangine lui rappelait sa défaite jusqu'à sa mort et même, devant sa tombe. Ne serait-ce que pour la tranquillité de l'esprit, elle devait gagner. L'autre poing qui n'a pas les ongles dans le bras de Marc vient frapper la mâchoire avec toute la force que la jeune femme peut avoir. Elle n'a pas la force mais elle a la rapidité. La seule chance qu'elle a de venir à bout du jeune homme était de multiplier les attaques sans qu'il puisse répondre. C'est pourquoi le plat des deux mains viennent frapper les oreilles de l'homme.

Le visage d'Agnésina restait froid et le combat lui semblait plaisant.
Pour l'instant.
La réponse de Marc pouvait toujours changer la mise.


«- Alors, c'est tout ce que tu peux faire ?
Je suis sûre qu'au lit, t'es autant une brèle qu'au combat. »


Elle n'aurait peut-être pas dû mais elle s'était laissée emportée par l'ivresse de la bagarre. Elle en voulait plus. Toujours plus. Il lui plaisait de sentir les coups portés à l'adversaire. Elle se sentait prise d'un vertige de toute puissance.

Mais une voix lui chuchotait à l'oreille : Calme-toi, concentre-toi et ne te laisse pas aller.

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Machin, incarné par Valaire



Un encapuchonné comme il pouvait y en avoir un peu partout dans les alentours s'était arrêté et observait la scène. D'autres badauds s'étaient eux aussi arrêté, cela commençait à s'animer. Un duel ici, ça ramenait toujours de quoi se divertir et surtout, des paris.
Il avait saisi les quelques bribes de conversation au départ. Il ne connaissait pas les protagonistes mais leurs tronches lui revenait pas trop mal.

Qu'est-ce qu'y fallait pas faire des fois. Des jours et des jours de marche pour arriver au final à Paris, raser les murs pour éviter de se faire écraser par un carrosse, une charrette ou que sais je encore. C'est bougonnant qu'il s'était faufilé non sans peine jusqu'à la Cour des Miracles, sa destination.
Pourquoi est-il là ? Bah, ça on s'en tamponne la babouche pour l'instant.
Voyant là une belle occasion, son sens aiguisé des affaires avait pris le dessus surtout en voyant une rousse trépigner sur place et lancer un premier pari.

Jouant des coudes et de sa jugeote, il contourna le petit groupe qui s'était formé et trouva une place dans le cercle.


20 sur l'imberbe ! beugla t il faisant sursauter un voisin.

Voyons donc si doubler la mise les motivera un peu plus...
Marc
Selon le petit Robert : Dérouiller usage intransitif : (Figuré) (Populaire) Recevoir une correction, une raclée.
Selon la rousse, Arsène Corleone , quand elle contera cet événement à ses petits-enfants venu lui chourer des sous : une dérouillée ? Ah bah facile. C'est ce qu'arrive à Marc quand il cherche la merde à tata Agnésina.*
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Arsène, qui vocifère des paroles prophétiques en sautillant sur place au début du combat, ça il l'avait perçu :

Dix écus sur Agnésina ! L'soiffard .. Tu vas t'ridiculiser, t'le sais hein, tu l'sais ?


Oui, ça il l'avait perçu ! Et puis après ça...

Bzvtf ! Aaaaargn !

Non. Ça n'est pas du bulgare des hautes plaines orientales.

C'est de l'homme-en-souffrance. Avec un très discret arrière gout germanique.

Non ! Noooooon ! Tout mais pas ça ! Pas ENCORE ça ! Pourquoi tous en voulaient à ses parties ! C'est sûr désormais. Il est stérile. Trop de fois en si peu de temps on lui avait brisé les bijoux. Ça allait avoir ses conséquences il en était persuadé !
Enfin pour le moment Marc n'était persuadé de rien. Il avait mal. Un mal de chien. Alors qu'une seconde avant il se foutait de la brunette, il avait eu le souffle coupé par la douleur qui l'avait irradié sans retenue là où la donzelle l'avait cogné d'un beau geste de genoux. C'est à peine s'il a senti les ongles s'enfoncer dans sa chair dans le même temps, trop concentré qu'il est à tenir son entre-jambe en souffrance, allant jusqu'à en tomber à genoux.

De même, il ne saisit pas les mots de son adversaire. Il l'entend oui, mais ne l'écoute pas. Il aurait du, ça l'aurait peut-être fait réagir et ainsi éviter la suite.

Parce que c'est pas fini ! Agnésina semble plus que décidée à lui faire payer la boue sur ses braies. Pas le temps de déguster de toute l'ampleur de "l'erreur" qu'il avait faite en jouant au jeu de l'humiliation avec elle. Une seconde attaque lui agresse la mâchoire à l'en faire vaciller ,qu'il en finisse même presque couché sur le flanc. Mais qu'est c'qui s'passe ? C'était son poing ça ? Pourquoi ... pourquoi elle le laisse pas ... attends, tu va voir ce que je vais te lui foutre moi à la pucelle vengeresse. Elle va me supplier de l'épargner, la gueule en sang, les mains jointes ...

Il a beau se dire ça tandis qu'il tente de se remettre droit sur ses pieds, ça n’empêche pas le troisième choc de venir lui éclater tempes et oreilles. Et même si celui-ci est bien moins efficace que ses deux confrères, il n'en arrive pas moins à achever la résolution du brun à l'emporter. Et de un brun au sol, là où semble être sa place aujourd'hui !


«- Alors, c'est tout ce que tu peux faire ?
Je suis sûre qu'au lit, t'es autant une brèle qu'au combat. »


Elle l’énerve. Mais qu'est ce qu'elle peut l’énerver c'est incroyable. La réplique se fait vite sentir, mais reste marmonnée entre les dents du jeune homme. Dents qui on un affreux gout rouillé de sang par ailleurs... Bordel, il a du se mordre la joue quand elle l'a frappé !

Hgnmgn t'vas voir si je suis une brèle au lit toi ... et t'pourras crier, ranafoutre...

Et sa mauvaise humeur ne s'améliore pas avec le nom qu'on utilise pour parier sur lui. L'imberbe. Mais non ! Non ! Y'a tellement plus vendeur ... pourquoi il était pas né borgne plutôt que sans poil hein ? Hein ?

Cependant le pari a un bon côté. Il lui donne un regain de fierté. Il ne peut décemment pas perdre comme ça. On a misé sur lui. Donc... il faut faire quelque chose.
Quelque chose de bien.
Quelque chose qui va bien l'emmerder,elle.


KRiiiAAAK


C'est fait ! Il pouvait ricaner en se recroquevillant sur lui même au sol après ça ! Les coups de pieds allait tomber c'est certain.
Mais au moins, il avait pu profiter de ce bref moment d'adrénaline du au pari pour agripper subitement un pan de chemise d'Agnésina et tirer dessus, pesant de tout son poids sur le pauvre habit. Jusqu'à entendre le déchirement souhaité.

Alors, qui c'est qu'est ridicule maintenant ?

Quoi c'est dégueulasse ?

Bah oui.
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*je ne suis pas responsable ni du jeu de mot pourri, ni du fait qu'Arsène parle si mal à ses petits-enfants dans le futur. Bisous.
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Agnesina_temperance
«- Mais qu'est-ce qui ne va pas chez toi ?!

Qu'est-ce qui pouvait faire perdre contenance à Agnésina ? Se retrouver avec la chemise déchirée en plein de la Cour des Miracles. Rien de mieux, c'était le geste parfait de Marc qui pouvait sortir la jeune brune de son calme. Elle regarda autour d'elle pour voir si des personnes l'observaient et justement, des gens étaient là. Elle rougit, elle ne sait plus quoi faire. Elle est désorientée. Elle essayait de cacher ce qu'il y'avait à cacher, pudique et coincée mais sans succès. Sa chemise était désespérément déchirée et à moins d'une intervention divine, elle allait devoir rester comme telle. Elle rougissait et ses ardeurs du combat avaient complètements disparues. Le Très-Haut lui tiendrait rigueur ce régal des yeux offert aux gueux de la Cour des Miracles, elle en était certaine. Qu'il lui tienne rigueur ses brigandes et ses arnaques, elle en avait cure. Qu'il lui tienne rigueur qu'elle frappe dans le dos des gens, ça ne lui faisait rien. Par contre, qu'il lui tienne rigueur qu'elle soit à moitié dessapée de la chemise, elle ne pouvait absolument pas le permettre. Une confession et il lui pardonnait cette incartade ?
Pourtant, elle s'était bien battue et selon elle, avait presque mis Marc hors de nuire mais il l'avait prise par surprise.

Définitivement, il ne pouvait pas se battre comme tout le monde.
Maintenant, elle était certaine; Il était complètement ravagé. Il n'était pas fini et donc, réagissait comme un gamin. Comment a-t-il pu devenir comme ça ? Agnésina eut la légère impression qu'il était tombé quand il était né dans une cuve à vin. C'était la seule explication. Il était un ivrogne né et donc, avait du vin à la place de la cervelle. Il ne pouvait pas être complètement comme tout le monde. Ce n'était pas possible. Elle s'était attendue à ce qu'il la frappe de toute ses forces, parce qu'elle a eu une légère appréhension quand il lui a dit qu'il n'avait rien à foutre qu'elle crie. Mais non, il lui avait tiré la chemise, sûrement encouragé par la mise de l'homme qui avait beuglé.


«- Espèce de pervers d'ivrogne !

Sacrément furax, la brune mais il faut la comprendre. Elle est coincée et elle se donne de grands airs pour palier à ça. Voilà, sa réputation est compromise. Comment pouvait-elle se rattraper maintenant ? Le frapper au sol jusqu'à ce qu'il la supplie ? L'envie ne lui manque pas et Agnésina était le genre de femme à ne pas hésiter à frapper dans le dos d'un adversaire pour gagner et survivre. Pourtant, en regardant Marc qui était recroquevillé, elle ne pouvait pas s'y résoudre. La pitié lui fit perdre ses résolutions d'en finir tout de suite maintenant. Le calme la gagna, même si un pincement au cœur se logea. L'image d'un chien blessé lui vient en tête. Une impression étrange. Insupportable. Cependant, elle voulait venger son amour-propre et sa chemise.
Il lui avait déchiré sa chemise et elle ne pouvait pas se résoudre à laisser passer ça. Ah non, elle ne pouvait pas l'imaginer.


«- Lève-toi.
Veux-tu réellement que je te batte comme un chien ?
Ou veux-tu te battre comme un loup ?


On allait croire qu'elle lui faisait un cadeau ou qu'elle avait pitié de lui et ce n'était pas totalement faux. Alors, il fallait bien qu'elle rajoute un petit chose pour démentir la future rumeur qui pourrait naître.

«- Tu as voulu me déshabiller.
On ne laisse pas une Dame sur sa faim, ça ne se fait pas.
Maintenant, assume. »


Et voilà, qu'elle abuse du sarcasme et du subjectif.
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Marc
Jackpot.

Sur une échelle de 1 à 10, il venait d'atteindre le 27 en capacité d'imbécilité vicieuse et lâche. Et Agnésina lui faisait remarquer à grand renfort de hurlement outrés, le tout dans une tonalité quasi divine. Ça résonne bien aux Miracles. En premier lieu par le biais d'une question existentielle :


«- Mais qu'est-ce qui ne va pas chez toi ?!
À laquelle elle répond elle-même par la suite, tant la réponse est évident :
«- Espèce de pervers d'ivrogne !


Faire hurler une Corleone : Fait !
Faire hurler encore un peu plus fort une Corleone : Ça va venir.

Et puis... Il ne comprend plus.
Aucun coup n'arrive pour lui fendre la bouche en deux, histoire qu'il arrête de rire bêtement, aucun pied ne vient s'acharner à lui briser les côtes, aucune autre insulte ne fuse, que ce soit sur son intelligence qui aurait pu être mise en doute ou sur la bonne moralité de sa mère. Rien.
Elle ne fait rien.

Ou plutôt si, elle fait quelque chose. Mais tellement à l'opposé de ce qu'il prévoyait qu'il en interrompt sa moquerie pour relever la tête vers elle, sortant ainsi son visage du bouclier bien maigre que constituaient ses mains. Il ne le dit pas, mais l'on peut voir sur sa face le mot "Bzvtf ?!" qui transparait, tout incrédule qu'il est de la voir réagir ainsi.
Elle souhaite, ou plutôt elle ordonne qu'il se relève ? Se battre comme un loup plutôt qu'un chien ? Mais Marc a tout du cabot servile et soumis à son maitre ! Même si pour s'adapter au milieux il peut montrer les crocs, il faudrait vraiment faire de gros efforts pour le retourner à l'état sauvage !

La donzella (oui Marc a fini par maitriser un mot appris par Arsène: Demoiselle) s'adoucit ? C'est "sa semaine" ou quoi ?

Le nobliot se remet sur ses pieds avec une certaine précaution, sans oublier d'envoyer un crachat ensanglanté en direction du sol à ses pieds. Il s'est vraiment mordu la joue jusqu'au sang le con. Il se tient maintenant face à elle, le visage fermé, dans l'attente d'une trahison quelconque de sa part, qu'elle profite du fait qu'il soit debout pour mieux le mettre à terre, qu'elle lui administre une nouvelle dose de "Pandanles*ouilles !", qu'elle lui crache au visage...
Mais elle ne fait que préciser sa pensée.
Et lui voit son sourire se préciser en un rictus moqueur.
Une petite précision s'impose.


Tatata. Moi ? Vouloir te déshabiller, toi ? Nononononon. J'voulais juste te foutre la honte. Avoue que c'est une réussite.
Par contre, il ne saisit pas exactement ce qu'elle veut dire par "On ne laisse pas une Dame sur sa faim" et "assume."
Mais comme d'habitude : On va faire comme si... Et si possible, en la taclant au passage sur son poids et son autorité.

J'estime pouvoir te laisser un peu mourir de faim, Dame... La bonne chaire te profite un peu trop en ce moment si tu vois c'que j'veux dire...

Un regard est jeté aux fesses de son adversaire avec un air qui veut tout dire, narquois.

En plus, j'ai plus rien à assumer. J'vois pas d'quoi tu parles. Moi j'me casse ! Et couvre toi bon sang... C'est carrément indécent... T'veux attirer l'client ou quoi ?

Il se retourne et fait mine de partir, comme si de rien n'était. Il en oublierait presque qu'il a perdu à un combat singulier contre une fille plus jeune que lui, embrumé qu'il est dans son semi-panache de vaincu.
Le prix du salaud 1461 est décerné à....

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