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[RP] Le Cidre & La Rose - Auberge de Joshin et Arfast

Joshin
(Quelques jours plus tard...)





Elle s'était réveillée en larmes, son coeur cognant dans la poitrine. Il lui fallut un moment pour se rendre compte que n'était qu'un cauchemar, grâce au ciel. Mais quel cauchemar! Et quelle funeste vision!
Elle avait vu son auberge à l'abandon, l'enseigne qui battait au vent, et à l'intérieur un spectacle de désolation: de la poussière, des meubles renversés...Et pire que tout, comme si celà ne suffisait pas, il y avait là deux personnes, un homme et une femme inconnus d'elle, qui avaient fait main basse sur les réserves de l'auberge et s'étaient emparés des derniers tonnelets de cidre de son mari. Elle se sentait impuissante, elle criait dans son cauchemar pour les faire partir, mais ils ne semblaient pas l'entendre, ou ne pas s'en soucier...

Elle se leva, tremblant encore. Le cauchemar l'avait impressionnée. Il fallait qu'elle en ait le coeur net. Elle s'habilla rapidement, et partit dans le petit matin. Il faisait nuit encore, mais elle allait vite, pressée de se rassurer.
Dès qu'elle arriva devant l'auberge, ses craintes s'envolèrent. Tout était en ordre, tout était comme elle l'avait laissé lors de sa dernière visite. Oui, celà n'avait été qu'un songe affreux.
Elle entra et s'assit. Bien sûr, celà n'avait été qu'un songe affreux , mais elle avait de la chance que celà n'arrive pas dans la réalité. De la chance, ou alors quelqu'un veillait sur le village, et empêchait les rôdeurs et les malandrins de faire ce qu'ils voulaient avec les bien des patichons. Quelqu'un d'attentif et de bienveillant, peut-être même une fée, allez savoir, il arrivait tant de choses étonnantes dans ce Royaume...
Elle eut un petit sourire, se leva, et l'esprit rassuré, revint chez elle.

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Joshin


Son rêve l'avait marquée plus qu'elle ne croyait, et lorsqu'elle était à Patay, il ne se passait pas de jour qu'elle ne passât devant l'auberge pour s'assurer que tout y était en ordre.
Bien sûr, tout allait bien.
Elle s'en allait avec Silfiac vers Blois, et avant de prendre la route, elle s'était arrêtée pour vérifier que portes et fenêtres étaient bien fermées. Y aurait-il un jour quelque évènement heureux que l'on puisse fêter dans l'auberge? Elle se souvenait bien sur de l'Aubergerie de Tika, et c'est finalement pour essayer un peu de la faire revivre que son mari et elle avaient décidé d'ouvrir "Le Cidre et la Rose".
Des jours meilleurs viendraient peut-être pour leur village, qui sait? Elle voulait le croire, en tous cas, et c'est pour celà, et pour d'autres raisons plus intimes et personnelles, qu'elle n'arrivait pas à se résigner à fermer l'auberge.
Elle reprit sa route, en espérant que la guerre n'allait pas la rattraper durant son séjour à Blois, et qu'elle reviendrait sous peu.

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Yondolar


Yondolar voulait s'assurer que du côté de l'auberge de Joshin et de (feu) Arfast, tout se passait bien.

La maîtresse de maison étant en voyage à Blois, elle lui avait demandé de vérifier que tout était en ordre.

Le jeune homme s'approcha de la bâtisse et inspecta les alentours de la propriété. L'endroit était parfaitement entretenu et très agréable. Joshin devait passer un temps considérable à maintenir les lieux ainsi.

Il prospecta ensuite dans le petit jardiner ou sans doute, Joshin récoltait ses légumes pour les proposer aux voyageurs qui venaient trouvaient refuge lors de leur périple. En tant que cultivateurs de blé, Yondolar ne put s'empêcher de retirer quelques mauvaises herbes du potager de son amie...

Puis, après avoir constaté que tout était en l'état, il prit le chemin de la maison de Joshin...
.
Mydryon


Mydryon passait quelque jours à patay. suite à l'invitation de Joshin, il se rendit à son auberge.

les lieux étaient agréables et il était bientôt l'heure de dormir. un dernier tour en taverne, et il reviendrait se coucher.
Lenore
A peine arrivée à Patay que la blondine fit une agréable rencontre. Dame Joshin, aubergiste de son état, offrit à l'adolescente ainsi qu'à son compagnon de voyage, Mydryon, son hospitalité. C'est avec grand plaisir que la jouvencelle accepta l'hébergement, laissant de côté son orgueil de "princesse".

L'ambiance était chaleureuse et le service impeccable. Pour une fois, la "Peste" ne remit rien en cause, se sentant vraiment à l'aise dans sa chambrée. Lénore resta quelques jours dans cet adorable gîte avant de reprendre la route vers la capitale Orléannaise.

Boucle d'Or remercia mille fois l'aubergiste pour son accueil et se promit de revenir prendre de ses nouvelles sans oublier de faire de la pub pour ce petit cocon hospitalier.

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Joshin


Elle avait commencé par l'auberge, et avait fait appel à deux jeunes filles du village, qui étaient venues l'aider. Le moment était important.
Un pigeon lui avait apporté une missive, qu'elle avait lue le coeur battant. Dame Matouminou, l'épouse de feu son parrain, venait lui rendre visite. Et ce qu'elle annonçait par ailleurs l'avait comblée de joie.
Vite, vite, il fallait que tout soit prêt. Même si elle avait toujours à coeur de bien recevoir les rares voyageurs qui s'arrêtaient, comme celà avait été le cas récemment, la venue de Matou, qui serait accompagnée d'une amie et de son écuyer, méritait une attention toute spéciale.
Matou représentait beaucoup pour elle, elle avait été l'épouse aimante de feu son parrain, trop tôt emporté lui aussi par une maladie de langueur, presqu'au même moment que son propre époux, et leur malheur commun les avait rapprochées, tout au moins par le coeur. Car les distances étaient importantes, et leurs fonctions réciproques, puis la guerre, n'avaient pas favorisé les rencontres. C'est pour celà qu'elle se réjouissait de passer quelques moments agréables avec elle, agréables et sans doute aussi nostalgiques, car elles auraient à coeur sans doute de se souvenir du voyage qu'Horloger et Matou avaient fait à Patay... Elle soupira, et reprit sa tâche.
Les chambres étaient prêtes, et il ne resterait qu'à allumer le feu dans les cheminées garnies de buches. Si les journées étaient souvent belles, les soirées et les matinées étaient fraîches encore, et les voyageurs apprécieraient sans nul doute une flambée.
Elle posa sur la grande table une jarre emplie de branches de prunus, dans un harmonieux mélange de rose et de blanc, et leur odeur se répandit bientôt dans la pièce.
Lorsque tout fut à sa convenance, elle s'entretint avec les jeunes filles, qui reviendraient le lendemain avec la mère de l'une d'entr'elles, chargée de la cuisine. Elle leur donna ses instructions, afin qu'elles puissent passer au marché pour faire leurs achats. Matou arriverait le lendemain, il fallait tout faire pour organiser au mieux cette venue.
Pour sa part, elle avait encore à faire. Elle jeta un dernier regard, et, satisfaite, s'empressa de rejoindre sa maison.

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Joshin
(quelques heures plus tard)

Elle ne s'attarda pas, et déposa simplement sur la table un parchemin sur lequel elle avait écrit:
Citation:
Ma bien chère Matou,
Quel crève-coeur pour moi de ne pouvoir vous accueillir, ainsi que votre amie et son écuyer! J'ai dû partir sans possibilité de retarder mon départ, vous savez comme moi combien les obligations sont parfois pesantes...
J'aurais tant aimé vous revoir et bavarder avec vous! Je vous dirai combien de temps je serai absente, nous verrons ce qu'il sera possible de faire.
J'ai laissé des instructions, et j'espère que vous ne manquerez de rien. Bien entendu, vous le savez, vous êtes chez vous, et j'aimerais que vous y restiez aussi longtemps que vous le pourrez.
J'ai une dernière prière à vous adresser: je n'ai pas eu le courage de laisser un mot à mes enfants pour leur dire que je devais partir. Voulez-vous vous charger de le leur apprendre, en les assurant que je reviendrai le plus vite possible? Je sais que vous saurez le leur expliquer. Elena sera peut-être plus difficile à convaincre! Merci en tous cas pour ce que vous ferez.
A bientôt quand même, ma chère Matou. Vous savez combien je vous suis reconnaissante de tout ce que vous avez fait pour les enfants. Je suis sure que du soleil où ils se trouvent, Horloger est fier de vous et Arfast vous est reconnaissant, comme moi-même.
Je vous embrasse
Joshin


Le coeur gros, elle ferma la porte et partit.
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Matouminou


Dieu que la route avait été longue depuis Verneuil jusqu'à Patay.
Matou dormait mal depuis quelques temps. Il est vrai que ce voyage avait été plutôt fatigant nerveusement. Il avait fallu attendre les réponses des duchés et comtés par lesquels ils devaient passer, celles-ci étaient arrivées au compte gouttes. On leur avait fait comprendre qu'ils n'étaient pas toujours les bienvenus. L'itinéraire avait du être modifié du reste, jusqu'à devoir se résoudre à prendre la décision de ne pas aller au delà de Patay où ils devaient ramener les enfants de Joshin et de feu Arfast, enfants confiés par leur mère à Matou depuis quelques mois.
Joshin avait en effet des fonctions qui la tenaient bien souvent éloignée de sa famille. Le décès de son mari n'avait pas arrangé les choses.
Il avait donc été décidé qu'ils iraient en Normandie, le temps que cette dernière retrouve une vie plus tranquille. Matou soupira, la dernière missive de Joshin n'allait pas dans ce sens, elle ne serait pas là pour les accueillir à Patay.

La petite troupe composée de ses enfants, Mahaut et Guillaume, et de ceux de Joshin, François et Anne, d'Elena leur gouvernante, de Dame Adorianna, fidèle amie et confidente de Matou et de Ephear, le non moins fidèle escuyer, ne passait pas inaperçue.
Guillaume et Anne ne tenaient plus en place, tant ils avaient hâte d'arriver. François et Mahaut, beaucoup plus calmes, arboraient un visage grave. Matou se doutait que pour l'un comme pour l'autre, la séparation serait difficile.
Ils avaient tissé une grande amitié, partageant leur peine et se soutenant dans le malheur qu'avait occasionné la perte de leurs pères, et ils savaient que les aléas de la vie, les fonctions de leur mères, l'instabilité politique du royaume de France également, ne leur permettraient pas de se revoir rapidement.

Lorsque les deux carrioles se retrouvèrent à l'intérieur de la ville, après avoir passé la douane sans encombre, leurs LP à tous, étant en règle, ce fut Elena qui les guida. Matou lui en fut reconnaissante, une douleur sourde avait envahi son coeur et son esprit, les souvenirs l'avaient submergée et il lui avait fallu beaucoup de volonté pour ne pas éclater en sanglot. Elle se souvint de ce voyage fait avec son mari adoré, il y avait quelques années. Leur bonheur était à son apogée, elle ne le savait sans doute pas, car quand on est heureux, on ne peut imaginer qu'un jour, tout peut s'écrouler...

Elle regarda les ruelles avec leurs commerces, se souvenant de telle ou telle échoppe où ils s'étaient arrêtés, l'église où ils s'étaient recueillis, la place de la mairie dont ils avaient admiré l'architecture...tout lui revenait à l'esprit, elle aurait presque pu sentir son défunt mari à ses côtés, présence rassurante, apaisante.
Elle s'aperçut qu'elle pleurait lorsque Guillaume, mettant la main dans la sienne lui dit:


- Maman? vous pleurez?

Elle essuya d'un revers de la main ses larmes, et lui sourit:

- Non, non, mon chéri, c'est la poussière, il est grand temps que nous arrivions...une bonne toilette nous fera du bien...

La petite voix d'Anne s'exclama alors:

- Je reconnais!! regarde Guillaume...regarde là-bas, c'est l'enseigne de l'auberge...

En effet, la carriole ralentit pour s'immobiliser complétement devant le bâtiment affichant une enseigne où l'on pouvait lire: " Le Cidre & la Rose".
Matou demanda à Elena de s'occuper des deux plus jeunes enfants tandis qu'elle donnait quelques directives à Ephear pour décharger les carrioles. François et Mahaut se proposèrent pour l'aider.

Matou poussa la porte, le coeur un peu battant, les échanges de courrier entre Joshin et elle avaient été leur seul lien, ne pas la revoir lui procurait une grande tristesse. De plus, elle avait repoussé jusqu'à présent le moment d'annoncer à François et Anne que leur leur maman ne serait pas là pour les accueillir.
Déjà la voix fluette d'Anne appelait:


- Maman? nous sommes arrivés!

Matou vit le mot sur la table et le lut, une fois de plus, Joshin malgré la précipitation de son départ, avait fait les choses avec la gentillesse et la délicatesse qui la caractérisaient et que Matou appréciait tant.
Elle alla trouver François et le prit à part. Elle prit une profonde inspiration et lui dit:


- François, ta mère a du partir précipitamment, ce n'était pas prévu...tu n'es pas sans savoir que...enfin...elle a des obligations...

Qu'il fut difficile de continuer, car, elle avait vu passer dans les yeux du jeune garçon une lueur de grande déception, elle poursuivit donc très vite:

- Elle ne tardera pas, j'en suis certaine, crois moi, elle m'a écrit être terriblement attristée de ne pas pouvoir nous accueillir, vous serrer, toi et ta soeur dans ses bras...vous lui avez tellement manqué...

Bravement, il hocha la tête et avec un pâle sourire il lui répondit!

- Ne vous inquiétez pas, je sais les occupations de ma mère, je suis certain que si elle avait pu s'y soustraire pour être là à notre arrivée, elle l'aurait fait...il ne reste plus qu'à annoncer cela à Anne et à Elena...Je me charge de ma soeur, je redoute ses larmes...mais je saurai la consoler...

Elle lui sourit et le remercia. Tandis qu'il expliquait à la petite fille qu'il faudrait encore patienter quelques jours, elle l'annonçait de son côté aux autres membres du voyage.
Elena ouvrit la bouche pour dire sa déception sans doute. Matou l'arrêta d'un geste:


- Je vous en prie Elena, ne dites rien, je peux comprendre votre déception, voire votre colère..mais c'est tout aussi difficile pour les enfants et pour moi-même...sans parler de Joshin pour qui cela a du être un crève-cœur que de ne pouvoir serrer ses enfants dans ses bras après leur longue absence...


Puis se tournant vers les autres, elle leur annonça:


- Nos chambres sont prêtes, en la demeure de dame Joshin, où vous nous mènerez Elena. Mais tout d'abord nous allons prendre ici une collation ..

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Joshin


Elle était arrivée à l'aube, comme toujours, transie et trempée par cette pluie qui n'en finissait pas.
Sa hâte de revenir chez elle était grande, elle savait qu'elle y retrouverait enfin ses enfants et sa fidèle Elena, mais les hasards de son parcours firent qu'elle passa d'abord devant l'auberge. C'était peut-être tout aussi bien, il était vraiment trop tôt pour réveiller toute la maisonnée.
Elle prit la clé dans la cachette qui n'en était pas vraiment une, et entra.
Tout était en ordre, comme elle s'y attendait.
A sa connaissance, les dernières personnes à être venues étaient Dame Matouminou et les siens, nul doute qu'elle avait veillé à ce que tout se passe bien. Et puis Elena était revenue elle aussi, elle le voyait à de menus signes, les ustensiles dans la cuisine prêts à servir, un bouquet de lilas sur la table, les chaises bien rangées ... Il ne manquait que les voyageurs.
Elle soupira, le village s'enlisait doucement dans une somnolence bien pesante.
Elle sortit, referma et partit d'un pas pressé jusque chez elle.

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Vitali
Le jeune aveugle entra péniblement dans l'auberge, guidé par sa fidèle chienne Shura.

La nuit avait été rude. L'armée croisée aux alentours de Tours ne les avaient pas épargnés. C'était tout juste s'ils avaient eu assez de forces pour revenir à Patay.

Vitali appela pour que l'on vienne.


Ohé ! Il y a quelqu'un ? Dame Joshin, vous êtes là ?

Il fit mettre au repos sa chienne et patienta que quelqu'un se présente.
Joshin


Elle venait de quitter sa maison, et puis, un pressentiment sans doute, elle passa devant l'auberge, voulant s'assurer que tout était en ordre avant son départ.
Elle n'en était pas très éloignée lorsqu'elle entendit une voix forte qui disait:


- Ohé ! Il y a quelqu'un ? Dame Joshin, vous êtes là ?

Elle pressa le pas, il lui semblait reconnaître cette voix, entendue à la taverne il y a peu. Elle ne se trompait pas: c'était bien le jeune aveugle rencontré quelques jours plus tôt, et près de lui se tenait sa chienne qui semblait lui servir de guide.

Elle se précipita vers lui:


- Messire Vitali, quelle surprise de vous trouver là! Vous aviez parlé de revenir à Patay, mais certes, je n'imaginais pas que ce serait si tôt. Entrez, ne restons pas sur le pas de la porte.

Elle ouvrit, et posant sa main légèrement sur le bras de Vitali, elle le guida jusqu'à une chaise devant la grande table. Puis elle s'en fut chauffer rapidement du lait, qu'elle apporta dans un gobelet qu'elle plaça devant lui. Elle en versa aussi dans une écuelle pour la chienne, et s'assit en face du jeune homme.

- Vous semblez à bout de forces. Buvez ce lait, j'y ai mis un peu de miel, celà vous réchauffera. Vous me raconterez, si vous le souhaitez, vos aventures. Mais sachez bien que vous êtes ici chez vous, vous pouvez y demeurer le temps nécessaire à votre rétablissement.
Malheureusement, je ne pourrai rester très longtemps, je partais présentement à Orléans, où m'appellent mes devoirs de soldat. En fait, je n'aurais même pas dû repasser par ici, la Providence sans doute...


(hrp: je suis à Orléans, ce n'est que miracle, là aussi, que j'aie accès à la Halle de Patay... mais je ne pourrai plus poster lorsque la synchro aura été faite. Excusez-moi donc si je ne réponds pas de suite. Je devrais être de retour sous peu)
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Vitali
Bonjour Joshin !

Il lui adressa un sourire.

Oui, moi non plus je ne pensais pas revenir aussi vite à Patay...

Il se laissa guider, agréablement surpris. Il en profita pour compter ses pas et noter les changements de direction. Ceci lui permettrait de mieux se diriger à l'avenir.

Elle le fit s'installer et lui servit à boire, ainsi qu'à Shura. Décidément, Joshin était bienveillante.


Nous... nous nous sommes fait poutrés entre Tours et Loches, cette nuit avec Marjo...

Il poussa un soupire triste.

Marjo a été mortellement blessée... et moi-même, je ne suis pas tellement dans un meilleur état. Nous sommes donc bloqués ici à Patay pour 45 jours.

Il bu une gorgée de lait.

Serait-il possible d'avoir une grande chambre pour tout ce temps, où nous pourrions vivre avec nos 4 enfants et... les deux chiens, s'il vous plait ? Je ne peux me séparer de Shura, pour des raisons pratiques. Et je vois mal demander à Esmeralda de laisser son chiot dehors alors que je garde ma chienne avec nous.

Le jeune Russe était tout faible et tenait à peine sur ses pattes... Même assis, on pouvait sentir qu'il était sans forces.

Il allait lui en demander beaucoup.


Vu notre état... je me demandais si ça serait possible d'avoir quelques aménagements durant quelques jours. Il est exclu que Marjo bouge... Esmeralda du haut de ses six ans peut un peu nous aider mais... j'aimerai savoir si ca serait possible que vous nous montiez tous les jours les repas... ainsi que...de donner à notre fillette des restes pour les chiens.

Et...


Il reprit son souffle, exténué.

Il faudrait un médicastre ou quelqu'un qui s'y connait en soins, pour Marjo. En urgence. Elle a vraiment de sales blessures... Si vous pouviez au moins de dire qui contacter...

Il ne pensa pas à demander quoi que ce soit pour lui-même. Il ne pensait qu'à sa famille.

Je payerai ce qu'il faudra...

Il lui lança un beau regard d'eau dans lequel on pouvait lire son inquiétude de bien installer ses proches.


(hrp : oui, aucun problème, le temps ne presse pas)
Lena...
Les nouvelles allaient vite à Patay. Lena avait appris par un groupe de paysan que l'armée s'était attaquée à un groupe de voyageurs. Curieuse, elle avait voulu en savoir plus sur l'identité de ces pauvres gens. Lorsque le prénom de son frère et de sa compagne avait été lâché, elle était devenue livide. La jeune femme avait déjà enduré la mort de sa petite soeur... elle ne supporterait pas celle de son petit frère.

Morte d'inquiètude, la jeune femme fit les auberges de Patay les unes après les autres, espérant les trouver dans l'une d'entre elles. Et ce fut dans la dernière qu'elle le vit, en pleine conversation. Il semblait souffrir. C'était affreux. Lena se précipita sur son frère, se mettant entre lui et la femme avec qui il parlait. Elle posa ses mains sur son visage et le caressa tendrement avant de parler, une boule à la gorge.


Виталий... Как дела ? И Маржо ?*

Oui, oui... Elena avait l'habitude de parler dans sa langue natale lorsqu'elle était inquiète...

*Vitali... comment vas-tu ? Et Marjo ?
Vitali
Le jeune homme grimaça au contact physique de sa soeur. Il avait été battu sur tout le corps et avait des côtes cassées. Mais il se laissa quand même toucher par sa soeur et la prit dans ses bras pour la réconforter. C'est le plus naturellement possible qui lui répondit dans leur langue maternelle, cette langue qu'il aimait tellement et ne sortait que dans les moments forts en émotions.

Не волнуйтесь, Лена. Маржо получил серьезную травму. Мне немного меньше. Но мы живем вот что важно. И дети не имеют ничего. *

Sa voix trahissait sa faiblesse.

Мы будем принимать здесь комнату, найти врача и принять наши войска постепенно. Ты останешься с нами в гостиницу? Ложи, где вы? **

Il la regarda affectueusement de son beau regard azur, même s'il ne pouvait pas la voir. Toutefois, ses yeux avaient gardé toute leur vivacité, ce qui était parfois troublant.



*Ne t'inquiète pas Lena. Marjo est gravement blessée. Moi un peu moins. Mais on est vivant, c'est ce qui est important. Et les enfants n'ont rien.
**On va prendre une chambre ici, trouver un docteur et reprendre nos forces peu à peu. Tu restes avec nous à l'auberge ? Tu loges où ?
Emelyne.
Emelyne avait couru à l'auberge dès que dame Joshin lui avait fait porter le mot. Elle avait déjà rencontré messire Vitali en taverne et Joshin lui avait écrit qu'il était revenu de son voyage plutot mal en point et qu'elle regrettait de ne pas lui proposer de meilleurs soins car elle devait s'absenter.

Emelyne avait ainsi préparé un panier où elle avait rassemblé quelques pots de pommade et d'onguent et pris quelques potions et herbes qui lui permettraient de soigner les maux les plus courants.

Elle arriva à l'auberge et entra dans la grande salle où elle trouva le jeune messire en compagnie d'une jeune fille. Dame Joshin avait sans doute du reprendre la route.


Messire Vitali, c'est Emelyne. Dame Joshin m'a fait porter un message pour me dire de passer vous voir. Que se passe t-il? Etes-vous souffrant?

En même temps elle regarda la jeune fille qu'elle ne connaissait pas et lui sourit à la vue de son regard inquiet...
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