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[RP] Le Cidre & La Rose - Auberge de Joshin et Arfast

Arfast


Son coeur le présenta à la dame et il répondit:

- Enchanté, je suis ravi de faire votre connaissance. Votre travail avec ces enfants est remarquable et je vous en remercie au nom du village. Aristote est bon d'avoir envoyé une personne comme vous pour prendre soin de ces enfants.


Il sourit gentiment, et goûta aux châtaignes au miel, délicieuses par ailleurs, pour satisfaire son insatiable appétit qui, à son grand regret, le faisait paraître un peu disgracieux.

- Dis-moi mon amour, as-tu prévu beaucoup de châtaignes, les enfants semblent s'en régaler comme des petits pains chauds, il ne faudra pas qu'ils en manque.
Joshin


Elle sourit à son mari et lui répondit un peu malicieusement :

- N'aie crainte, mon coeur, les enfants et Elena en ont ramené des paniers pleins à ras bord, je ne pense pas que qui que ce soit doive se priver...

Tout semblait bien se passer. Elle essayait d'être attentive à tout et à tous, et entendait les conversations qui s'entrecroisaient par dessus la table. Elle jetait de fréquents coups d'oeil aux enfants, mais ils étaient occupés à manger et à parler.
Elle entendit la question un peu impertinente de Gaukil, mais son coeur s'emplit de fierté lorsque son fils répondit:

- Oui, elle m'énerve parfois, surtout quand elle ne veut pas jouer au soldat. Mais c'est parce qu'elle est trop petite encore, alors je ne lui en veux pas. Moi, quand je serai grand, je serai soldat, comme papa et maman...

Et, gourmand comme papa, il avala la châtaigne que Gaukil lui avait si gentiment préparée.
Son mari alla remettre des bûches dans la cheminée, et en le regardant, elle sentit une pointe de mélancolie. Il allait repartir avec l'armée, mais ils avaient passé quelques jours paisibles avec les enfants, celà la remplissait toujours de bonheur.
Son parrain et sa famille arriveraient sans doute dans quelques jours, elle avait reçu un pigeon l'informant de leur départ de Fécamp. Nul doute qu'ils mettraient aussi de l'animation à l'auberge, eux aussi. Elle essaierait d'organiser un repas où tout le monde serait convié, afin de les présenter. Elle verrait celà dans quelques jours, en attendant, elle se devait à ses invités et elle reprit le fil de la conversation.

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Dams.


Dams se regalait de cette soirée et des chataignes delicieuses, souriant en coin à Arfast qui ne se faisait pas prier non plus...
Il se leva, allant recupérer Faustine au milieu des autres enfants et la coucha dans son couffin.
Ils s'installèrent tous les deux au bout de la table, profitant des derniers momments de ce diner, le jeune homme buvant une dernière coupe de cidre maison....

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--Vera


C'est alors que Véra en pleine pitrerie avec son gobelet, je souffle, je le prends, c'est ssaud, je resouffle, je le reprend, je le repose... finit par mal le reposer et tout le liquide se répandit sur la table, dessinant un chemin , jusqu'à aller s'écouler en bordure, faisant un filet de lait en chute libre sur la robe d'Anne…

Véra, figée, ouvrit grand les yeux, porta ses deux mains en poings fermés crispés à sa bouche, regardant de partout… catastrophe!!
Matouminou


ARRIVÉE A PATAY

Le trajet entre Verneuil et Patay avait été laborieux, il avait été nécessaire de faire une étape pour ménager Alambic, le cheval qui tirait leur carriole. Bien sur, il n'avait pas fallu s'attendre à trouver une auberge au milieu de nulle part, et ils durent se contenter d'un campement de fortune.
Pour couronner le tout, il ne cessait de pleuvoir depuis deux jours, et la pluie rendait les routes boueuses et glissantes.
Ils arrivèrent enfin en vue de Patay, pas très frais et fatigués.
Fort heureusement, le passage de la frontière entre l'Alençon et l'Orléanais s'était passé sans encombre, aucun LP n'étant nécessaire pour entrer dans le duché. Il en fut de même pour entrer dans la ville de Patay.

Il s'agissait maintenant de trouver l'auberge de Joshin, la filleule de Horloger, et de Arfast son époux.
Horloger avait quelques indications sommaires qu'il avait soigneusement noté sur un bout de parchemin. Les ruelles étant étroites et relativement fréquentées en ce début de matinée, il demanda à Matou de le guider, en lui tendant le parchemin. Cela lui permettrait de rester attentif pour mener la carriole. Matou fit la grimace en regardant le plan, elle lui demanda:


- "Chéri, c'est toi, ou Mahaut, qui a écrit?"


A la tête que fit le chéri, elle sut qu'il aurait mieux valu qu'elle ne pose pas la question. Elle se concentra donc pour décrypter les mots et tenter de leur donner un sens.


- "On devrait arriver sur une grande place sur laquelle se trouve une église... l'église Saint Moret...euh...attends....non, rhaaaa...mais tu écris comme un cochon...Bon, c'est l'église Saint André, je pense!!

Effectivement, il traversèrent la place et virent l'église. Puis Matou indiqua à son mari de prendre une ruelle qui longeait l'église, pour aboutir sur une place plus petite.


- Il faut trouver la rue de Guillaume IV et dans cette rue, on devrait voir une cidrerie, c'est dans la rue juste après que devrait se trouver l'auberge...


Horloger acquiesça et suivit les indications que lui donnait son épouse. A l'arrière de la carriole, les enfants commençaient à s'impatienter. Suzon, la jeune servante tentait, tant bien que mal, de les faire patienter. Guillaume annonça d'une petite voix sérieuse:

-Si on n'arrive pas très vite, ze vais faire pipi dans mes braies!

Le ton utilisé ne laissait aucun doute sur l'urgence de la situation. Matou se tourna vers lui et lui assura qu'on n'avait jamais été aussi près. De fait, un cri de Mahaut, qui fit sursauter tout le monde, leur annonça qu'ils étaient arrivés à destination:

- C'est là!!!Regardez l'enseigne de l'auberge!! Il y a marqué "Le cidre & la rose"!!

Horloger arrêta l'attelage un peu après l'auberge, dans un renfoncement que faisait la rue, afin de gêner le moins possible. Ils descendirent tous. Matou passa machinalement la main dans ses cheveux pour leur donner un semblant d'ordre, elle aida Mahaut à remettre sa chemise dans ses braies et voulut en faire autant avec Guillaume. Elle s'aperçut que l'enfant la regardait d'un air contrit:

- Guillaume? ne me dis pas que....

L'enfant hocha la tête en disant:


- Z'avais dit que ze tenais plus...

Matou se tourna vers son époux:


- Bien...on va faire une entrée remarquée...Je te laisse passer devant, chéri!!

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Horloger


Horloger entra, tenant sa femme par la main, tandis que Suzon menait Guillaume et Mahaut. L'auberge était très spacieuse, très lumineuse, et agencée avec un goût qui forçait l'admiration. On sentait que les propriétaires du lieu avaient pris soin d'en faire un lieu où il fasse bon vivre.
Ils saluèrent les gens présents, et Horloger dit:

"Le bonjour à vous! Est-ce que dame Joshin est dans les parages?"
Dams.


Dams venait de descendre dans la pièce de vie, tenant dans une main le couffin de Faustine et dans l'autre ses bagages.

Aujourd'hui, c'etait le jour du départ !

En effet, ils quittaient l'auberge où ils etaient heberger gracieusement depuis plusieurs semaines.
Faustine et Dams demenageaient et partaient habiter dans une roulotte avec Brigandine et ses deux enfants.
Le jeune couple venait d'en acheter deux, une serait leur nid, l'autre celui de leurs trois enfants.

Le jeune père et sa petite avaient passé un agréable sejour, ayant des souvenirs inoubliables à jamais.
Joshin, Arfast, François, Anne et Elena furent aux petit soins pour eux, tout le temps.
Ils ne les remercieraient jamais assez...
Mais la vie devait continuer...


Ils saluèrent les nouveaux arrivants dignement, Dams ayant fait la connaissance de messire Horloger en taverne.

Faustine et Dams repasseraient voir leurs amis souvent, et aussi pour les remercier du reconfort et confort trouvés dans ce lieu.

Ils embrassèrent tendrement Elena, la remerciant et quittèrent l'auberge...Ce n'etait qu'un au revoir...

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Joshin


"Le bonjour à vous! Est-ce que dame Joshin est dans les parages?"

Celà faisait bien longtemps qu'elle n'avait entendu la voix de son parrain, mais elle l'aurait reconnue entre mille. Elle s'avança , et découvrit avec émotion toute la famille:

- Parrain! Quel bonheur de vous voir tous ici, enfin! Je finissais par croire que vous ne viendriez plus, tant de fois vous aviez annoncé votre visite, et tant de fois elle fut repoussée à cause de vos charges... Voici donc ta famille, que j'avais grande envie de connaître.

Elle s'avança vers la jeune femme pour l'embrasser affectueusement:

- Soyez la bienvenue ici, ainsi que votre mari et vos enfants. Je dois cependant vous dire que mon mari est absent, appelé par ses charges dans l'Ost, et je ne sais quand il rentrera. Il m'a priée de vous transmettre ses regrets, en même temps que ses souhaits pour que vous ayiez un séjour aussi agréable que possible.

Pendant ce temps, les enfants avaient déjà fait connaissance entr'eux, et Joshin sourit. Ils ne tarderaient pas, sans doute, à demander la permission d'aller jouer ensemble.

- Elena, veillez à faire accompagner mon parrain et son épouse dans la chambre que vous avez préparée, et prenez soin d'eux comme vous le feriez de nous. Nous voulons qu'ils se plaisent ici, et aient envie de revenir...

Pendant qu'elle les accueillait et que tout le monde faisait connaissance, Dams était parti. Il avait tourné une page, et allait vivre d'autres aventures. Joshin appréciait beaucoup Brigandine, et elle espérait qu'ils trouveraient tous deux le bonheur et la stabilité ensemble. Les enfants s'étaient attachés à Faustine, et elle sentait qu'ils étaient un peu tristes de la voir partir. Mais pour l'instant, l'arrivée des enfants de Matouminou et Horloger les ravissait.

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Matouminou


Ils étaient entrés dans l'auberge. Matou dut avouer qu'elle était impatiente de connaitre Joshin. Horloger lui en avait beaucoup parlé, dans des termes fort élogieux. Elles avaient même correspondu, pour se connaitre un peu plus, pour se féliciter mutuellement de la naissance de leurs enfants également.
Matou sentait la main de son époux étreindre la sienne en un geste protecteur. Derrière eux se tenait Suzon, encadrée de Guillaume et de Mahaut.
Horloger demanda si sa filleule était là et une jeune femme se tourna alors dans leur direction. Un sourire illumina son visage et elle vint à leur rencontre.
Les présentations se firent, Matou répondit avec chaleur à l'étreinte affectueuse de Joshin . Les enfants firent connaissance, Mahaut était un peu plus âgée que François et pourtant celui-ci la dépassait d'une bonne tête. C'était un beau et solide garçon. La petite Anne était une poupée, et lorsqu'elle fit une bise à Guillaume, Matou le vit un peu rougir. D'autant qu'il n'était pas très à son aise avec ses braies humides. Suzon fit une petite révérence devant la maîtresse des lieux, puis se tint un peu en arrière.

Joshin leur souhaita la bienvenue:


Citation:
- Soyez la bienvenue ici, ainsi que votre mari et vos enfants. Je dois cependant vous dire que mon mari est absent, appelé par ses charges dans l'Ost, et je ne sais quand il rentrera. Il m'a priée de vous transmettre ses regrets, en même temps que ses souhaits pour que vous ayiez un séjour aussi agréable que possible.


Horloger embrassa sa filleule à son tour et la remercia, et Matou lui répondit:

Chère Joshin, c'est un immense plaisir de vous rencontrer. Je désespérais que ce moment n'arrive....Et nous voilà à Patay!!
Elle serra la main de François ne sachant pas s'il apprécierait qu'elle l'embrasse, puis, elle se pencha vers Anne pour lui faire une grosse bise.

Puis, elle poursuivit:


- Cependant nous sommes vraiment désolés de ne pas pouvoir faire la connaissance de votre époux. Mais il est là où son devoir l'appelle, et nous ne pouvons que louer son engagement dans l'Ost. Nous sommes déjà si heureux de vous voir!

Ensuite, Joshin appela une jeune servante qui répondait au nom d'Elena et lui demanda de les conduire jusqu'à leurs chambres.
Matou la remercia chaleureusement. Nul doute que leur séjour à Patay allait se dérouler de la façon la plus agréable. Avant de suivre Elena, elle se tourna encore une fois vers Joshin:


- Nous allons nous débarbouiller un peu et mettre des vêtements frais. J'espère vous revoir très vite, nous avons tant de choses à nous raconter. Votre parrain se fera un plaisir de vous narrer quelques anecdotes normandes. De plus, nous aimerions vous faire goûter notre fameuse boisson...le calva... Horloger ne voyage jamais sans quelques bouteilles...c'est un petit peu de la Normandie que nous transportons....

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Joshin


Comment le temps pouvait il passer si vite? Joshin se le demandait un peu mélancoliquement, en se souvenant toutefois du dicton qui assure que si le temps est court, c'est que la vie est belle. Et certes, la vie avait été belle pendant toute la visite de son parrain et sa famille. Les enfants s'en étaient donné à coeur joie, Elena n'avait guère quitté les fourneaux pour préparer, comme elle l'avait dit si joliment: lo bo i lo millor (*) en l'honneur de ces hôtes de marque. Du cidre avait été monté de la cave, mais son parrain avait préféré la boisson qu'il avait apportée, et qu'il nommait calva. Joshin s'était étouffée en le goûtant, croyant que sa gorge était en feu. Ces Normands devaient avoir une sacrée habitude, mais elle était vite revenue à son bol de cidre, en notant, amusée, le refus poli mais sans appel de ses invités.
Ils étaient donc partis, à la découverte du duché, et promettant de repasser par Patay avant leur retour vers la Normandie. Joshin garderait au coeur le souvenir de ces quelques jours agréables, de la gentillesse de son parrain et du charme de sa femme, des jeux des enfants et des conversations en taverne avec les amis. La seule ombre au tableau, toujours la même, l'absence d'Arfast. L'ironie du sort avait voulu qu'il rentre à l'improviste, pour un très court séjour, le lendemain du départ d'Horloger. Il avait été fort marri d'apprendre qu'il les avait manqués, depuis si longtemps il voulait faire leur connaissance! Pour couronner le tout, voici qu'ils devaient repartir tous les deux, et il était probable qu'ils ne seraient pas là pour leur retour. Elle se promit de faire toutes les recommandations possibles à Elena, recommandations bien inutiles, tant elle était certaine que la gouvernante serait aux petits soins pour eux.
Elle rangea rapidement l'auberge, et rentra à la maison pour se préparer au départ.


(*) le bon et le meilleur, autrement dit, l'excellence.

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Arfast


Arfast arriva à cheval au coucher du soleil, avec son armée, le lendemain du départ d'Horloger, son armée était venue se ravitailler avant un nouveau départ et il en profita pour rejoindre son coeur, espérant trouver Horloger encore présent, le parrain de son épouse, qu'il attendait depuis si longtemps, ainsi que son épouse.

Il entra dans l'auberge, et s'exclama:

- Je suis de retour mon coeur !

Il serra son aimée dans ses bras et longuement, appréciant ce moment de bonheur qu'il éprouvait lors de ses retours à la maison.

- Horloger et Matouminou sont là ?

Il lut la réponse dans l'expression de son aimée et ne put cacher son dépit.

- Oh, j'espèrais tellement les rencontrer enfin .... Ils reviendront peut-être ?


Elle lui dit qu'ils repasseraient peut-être.

- Tu vas devoir venir avec moi, Mc est en permission et je vais avoir besoin de toi pour notre mission au nord ... Mais nous serons peut-être rentrés pour les voir, ajouta-t-il, avec espoir.

Son aimée lui raconta leur visite et leur appréciation de Patay, il en était heureux. Arfast lui vola un baiser, puis sortit en ville, chercher le Baron Rhân qui, avait-il ouï-dire, était de passage à Patay. Il avait besoin de ses talents de gestionnaire pour établir un plan de ravitaillement.

Il revint ensuite et profita de sa journée avec son coeur, et ses enfants. Une fois de plus il était peiné de les quitter, mais il devait être de retour sous peu, et il le leur fit savoir. François commençait à être habitué aux vagabondages de son père ...
Matouminou


Ils avaient fait le tour du duché Orléanais. Mais aucune des villes ne leur avait fait une aussi bonne impression que celle de Patay, et c'est avec plaisir qu'ils en avaient franchi les remparts, pour la seconde fois, en ce frileux matin de novembre.
Aussitôt Mahaut avait demandé:


- On retourne à l'auberge de François et d'Anne??

Matou et Horlo avaient souri, Mahaut avait du caractère, ne se laissait pas marcher sur les pieds, mais c'était une fillette très avenante, elle s'était tout de suite bien entendue avec les enfants de Joshin et Arfast. Quant à Guillaume, plus petit, il avait admis qu'Anne était très gentille mais que tout de même, elle ne comprenait pas grand chose aux soldats de plomb. Et il avait ajouté avec un ton un peu résigné:

- Ze lui pardonne, c'est une fille...elle parle beaucoup...on peut pas parler et se battre....

A la question de sa fille, Matou répondit, qu'en effet, ils retournaient à l'auberge et qu'ils y verraient surement François et Anne au courant de la journée.

- En revanche, ajouta-t-elle avec un peu de tristesse, Dame Joshin a du partir rejoindre son époux...Nous n'aurons donc pas le plaisir de les voir.

- Ils sont allés où ? demanda avec curiosité Mahaut.

Matou lui expliqua que les parents de François et d'Anne, avaient des fonctions importantes, notamment au sein de l'armée et qu'ils devaient parfois, pour ne pas dire souvent, partir.


- Comme vous, quand vous partiez de temps en temps à Rouen...


Matou avait hoché la tête. Entre temps, la carriole s'était immobilisée devant l'auberge et ils en descendirent, heureux d'être bien arrivés à destination.
Matou se tourna vers son mari et lui dit en souriant:


- Chéri, n'oublions pas cette fois-ci de sortir les présents que nous avons prévus pour ta filleule et sa famille...Ils sont dans une des malles...
elle se mordit la lèvre, il est vrai qu'ils y en avait plusieurs et qu'elle avait le vague souvenir que les cadeaux se trouvaient dans la malle coincée tout au fond de la carriole. Nul doute qu'il la trouverait, elle n'avait aucune inquiétude, peut-être ronchonnerait-il sur l'utilité d'avoir pris autant de bagages, mais ça ne durerait pas.
Elle rejoignit Guillaume et Mahaut qui piaffaient d'impatience devant la porte d'entrée qu'elle poussa afin qu'ils entrent. L'auberge était vide mais très vite apparut Eléna, qui avait été aux petits soins pour eux à leur premier passage. Ils la saluèrent et en souriant, elle les accompagna jusqu'à leur chambre, regrettant que ses maitres eussent dû repartir:

- De plus, vous avez manqué de peu le Seigneur Arfast...Quant à François et Anne, ils viendront cette après midi, ils sont impatients de vous revoir.

Mahaut et Guillaume poussèrent un cri de joie et Matou dut les reprendre:

- Calmez-vous un peu les enfants...Pour le moment, nous allons procéder à un débarbouillage en règle...


Elena s'effaça en disant qu'elle lui apportait immédiatement un broc d'eau chaude. Matou la remercia. Horloger arriva à ce moment là. Derrière lui, deux hommes suivaient, tenant chacun la poignée de cuir d' une malle.
La fameuse malle aux cadeaux.

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Matouminou


L'heure était venue de boucler les bagages. Ils avaient décidé de partir dans la soirée, la nuit, les enfants étaient plus tranquilles. Ils ne pourraient pas faire le trajet jusqu'à Verneuil en une fois, il fallait songer à ménager leur fidèle cheval qui tirait la carriole. Aussi s'arrêteraient-ils dans un campement de fortune, entre Patay et Verneuil.

Les enfants avaient passé l'après midi avec ceux de Joshin et Arfast, et ça n'avait été que fous-rires, cavalcades et jeux. Mahaut avait eu le droit de donner son cadeau à François et elle s'était fort bien acquittée de cette tâche, faisant durer le plaisir en instaurant un jeu de devinettes:


- François, tu dois deviner ce que c'est....tu peux poser des questions, mais je n'y répondrai que par "oui" ou par "non"!! lui avait-elle lancé, malicieuse.

Le cadeau attendait sagement dans la malle. A force de questions habilement posées, le jeune garçon avait fini par deviner, et elle lui avait tendu un splendide bateau:





Guillaume n'avait pas fait autant de manières avec Anne. Cette dernière, avec son joli minois, avait réussi à le convaincre de laisser ses soldats de plomb prendre du repos, et elle l'avait convié à venir prendre une tisane en compagnie de ses poupées. Le petit garçon, poli, n'avait pas osé refuser et c'est avec un sourire crispé qu'il avait fait la causette tour à tour avec Anne et ses "amies".
Matou avait ri sous cape, en les voyant. Ceci dit, il était bon aussi que Guillaume apprenne qu'il n'y avait pas que ses jeux à lui.
Aussi, quand elle lui avait demandé de donner son cadeau à la fillette, il avait sauté sur ses pieds, voyant l'occasion de se dépêtrer de ce gouter mondain et il s'était précipité vers la malle:

- Tiens, Anne, pour toi, on a rapporté un joli cheval, qui se balance...




Les enfants avaient remercié, heureux. Matou avait alors sorti ce qu'ils avait rapporté pour Joshin et pour Arfast.






Elle avait pris soin d'y rajouter un petit mot

Citation:
Chère Joshin,

Merci pour votre accueil chaleureux et ô combien sympathique. Pour vous, cette tapisserie de Bayeux, ville normande, non loin de Fécamp, réputée pour ses ouvrages de broderie.
Pour votre époux, nous avons voulu lui faire gouter notre fameuse boisson locale, vous savez, celle qui vous fait vous étrangler!!
C'est un peu de notre Normandie que nous avons voulu vous laisser, mais c'est surtout aussi un peu de nous.
Transmettez toutes nos amitiés à votre époux.
A très bientôt, nous l'espérons vraiment.
Qu'Aristote vous protège tous les quatre.

Matou, Horloger , Mahaut et Guillaume


Elle avait confié les présents à Elena, ils l'avaient également remerciée. Puis, tout le monde était monté dans la carriole. Matou avait un peu le cœur gros. Ils avaient rencontré des gens formidables de gentillesse et de naturel. Elle s'était réconfortée en se disant qu'ils reviendraient.

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Mintha_duvalfleuri
M


Menthe arriva affolée devant l 'auberge. Les cheveux détachés, sa chemise sortie de sa jupe, à tirer son ânesse par une corde. Elle avait rendez-vous avec Matou et Horlo. Elle regarda autour d 'elle, puis ne vit personne, elle s 'écria à haute voix, les mains levées vers le ciel :

- J 'ai loupé le départ....Zut alors...!!!!

La tête baissée, les pieds tépignant le sol de rage, elle calcula dans sa tête le temps qu 'il faudrait pour les rattraper.

- PFFFFF.... Quelle limace que je suis, à mes heures !

Ses pieds se balaçaient, l 'un après l 'autre à jeter des cailloux imaginaires vers l 'avant, boudeuse elle regarda la porte d 'entrée. Il lui restait plus que cela à faire, attendre le début de la soirée , pour monter sur son ânesse "la belle". Elle entra dans l 'auberge, s 'installa près d 'une fenêtre, le front en appui sur une des vitre, le visage triste.

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Joshin


Ils étaient enfin de retour. Ils n'étaient pourtant partis que depuis à peine une semaine, mais celà lui avait semblé une éternité. Il est vrai que parcourir les chemins en permanence, à l'affût de possibles brigands, sans une halte en taverne, sans nouvelles de son village, celà avait fini par lui sembler fatigant et ennuyeux. De plus, son parrain et sa famille devaient les attendre depuis quelques jours déjà. Atol et sa fiancée devaient arriver ce même jour, aussi.
Mais il était question de repartir presqu'aussitôt... Elle retint un soupir: c'était son choix, son choix de soldat, et elle ne le remettrait pas en cause. Au moins, avait-elle le plaisir de revenir avec son mari pour quelques moments en famille, et retrouver leurs enfants leur était toujours un bonheur particulier.
C'est à celà qu'elle pensait en franchissant le seuil de l'auberge. Comme il fallait s'y attendre, leur maison était vide, nul doute que les enfants et Elena se trouvaient en compagnie d'Horloger et de Matouminou.
Ce fut un bien curieux spectacle qu'elle découvrit en entrant. Menthe appuyée contre la fenêtre, la mine sombre, les enfants surexcités, jouant avec des jouets qu'elle n'avait jamais vus, et Elena qui se précipitait, une missive en main.

- Dame, votre parrain et sa famille sont partis hier au soir, en regrettant de ne pas vous avoir revus. Ils ont laissé des paquets pour vous, mais je voulais vous donner en priorité ce parchemin, qu'un pigeon vient d'apporter.

Les enfants étaient accourus, poussant des cris de joie, heureux de les retrouver, riant et racontant la dernière visite de leurs amis Mahaut et Guillaume avec leurs parents. Elle sentit dans leurs explications le chagrin de les avoir vus repartir, mais aussi la joie qu'ils avaient eue à recevoir des magnifiques cadeaux, qu'ils voulurent lui montrer sans attendre.

- Mais c'est magnifique, en effet! comme vous avez été gâtés, et comme dame Matouminou a su choisir avec coeur ce qui pouvait vous faire plaisir! Mais celà ne me surprend pas, à dire vrai...

Tout en parlant, elle avait jeté un coup d'oeil sur la missive apportée par pigeon, et son visage s'éclaira:

- Bonne nouvelle, mon parrain et sa famille reviennent, ils seront là demain, si tout va bien.

Elle se tourna vers son mari, qui observait avec intérêt le magnifique bateau:

- Ils espèrent faire enfin ta connaissance, mon coeur, j'espère que ce sera possible...

Elle avait hâte d'aller voir les paquets dont lui avait parlé Elena, mais elle s'approcha d'abord de Menthe, afin de prendre de ses nouvelles. Sa mine sombre l'inquiétait un peu.

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