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[RP] Couronnement du Duc Nathan et allégeances

Ysabeau
Le duc était arrivé. La Cérémonie pouvait enfin commencer. Ysabeau posa son godet, lissa sa robe, se leva pour entendre le serment de Nathan.
Il signa le parchemin que lui tendait Gil, et prononça de fortes paroles.


Le Berry est et sera toujours un pays étincelant. J'en gage avec toute ma conviction.

Un pays étincelant, son cher Berry... Pourquoi pas ? Elle aussi le souhaitait fort. Un pays en paix, prospère, où chacun ne penserait qu'à servir au mieux des intérêts de tous. Un rêve, quoi...
Elle applaudit au serment de Nathan.

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Gilgaalad
Gilgaalad écouta Nathan prêter serment attentivement.
Il ne fallait pas qu’il oublie de faire signer le document pour pouvoir l’archiver correctement.
Nathan ayant fini, c’était à son tour d’officier. Il s’avança donc de quelques pas
D’une voix plus forte, il s’adressa aux personnes présentes.


Mes chers amis, la cérémonie va se poursuivre par une bénédiction en la cathédrale.
Nous qui avons lutté sans relâche pour pouvoir enseigner la signification de ce jour avec fierté, nous qui pourrons expliquer à nos enfants l’histoire glorieuse de notre lutte pour la liberté.
Soyons conscients de garder en nos cœurs ce jour où notre Duc Nathan fut le premier Duc de Berry à prêter serment devant son peuple et non devant un roy de France.


Sans se soucier que l’archevêque de Bourges devrait attendre pour sa bénédiction, Gilgaalad profita de la tribune qui lui était offerte pour rappeler son attachement à l’indépendance du Berry .

Ce jour marque infailliblement l’indépendance du Berry
Nul Berrichon digne de ce nom ne pourra oublier que c’est
par une lutte de tous les instants,
par une lutte du juste contre l’oppresseur,
par une lutte ardente et valeureuse, qu’elle a été acquise.

Cette lutte faite de larmes, de feu et de sang, nous devons en être fiers.
Nous n'avons ménagé ni nos forces, ni nos privations, ni nos souffrances pour voir se tenir cette cérémonie.



Gilgaalad laissa quelques instants de silence dans son intervention pour mieux profiter de l'instant présent.
L'instant était unique et il voulait que tous s'en souviennent.



Berrichons, Berrichonnes,

Au plus profond de vous-même, vous savez que cette cause fut juste et noble, que cette lutte était nécessaire pour mettre fin à l’oppression qui nous était imposée par la force.

De Levan à Nicolas, tous ont voulu ou veulent encore nous soumettre leur dictature.
Ils ont ri de voir nos terres spoliées au nom de textes prétendument légaux, qui ne faisaient que reconnaître le droit du plus fort ;
Ils ont ri de voir que la loi n'était jamais la même, selon qu'il s'agissait d'un Berrichon ou d'un royaliste ;
Ils ont ri de voir que leur justice était accommodante pour les uns, injuste pour les autres.

Nous avons vu nos richesses envolées, nos villes et notre château pillés, nos mines délabrées,
Nous avons pleuré nos blessés et nos morts dans des combats voulus par eux.
Mais tout cela, même si ces meurtrissures sont trop récentes pour que notre mémoire puisse les avoir oubliées, tout cela est désormais fini.


Le Duché de Berry a été proclamé indépendant et notre cher duché est maintenant entre les mains de ses propres enfants.
Vive le Berry, Vive Nathan, Qu’Aristote nous bénisse.


Le héraut se recula pour aller écouter la bénédiction de Mgr Angelo.[/b]
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Bubul27
Bubul, très faible depuis de longues semaines, se devait de se rendre en grand place de Bourges pour l'avènement officiel du Berry indépendant.
Après de longues et sanglantes années de guerres pour arriver à cette délivrance, nous pouvions enfin remercier le Très Haut et son bras armé, le duc Georgepoilu, sans qui rien de tout cela n'aurait pu voir le jour.
Pauvre Berry, toutefois qui voyait en ce jour un pantin se glorifier de cela, alors qu'il n'en était point l'instigateur.

Bubul avait été alité des jours durant et heureusement pour lui son hostel particulier se trouvait tout proche de la dite place.
Le Baron était encore très faible, mais au bras de dame Lauriane, sa douce et divine amie, il arriva au lieu de rassemblement et resta aux abords pour ne point déranger à la cérémonie et à la messe qui allait commencer.


Merci de m'accompagner en ce jour, vous etes un Ange, vous etes mon Ange, lui murmura-t-il au creux de l'oreille.
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Lauriane.
Elle accompagnait son cher ami Bubul, ravie de le voir aller un peu mieux.
Lauriane était de la Rochelle, et s'amusait un peu de la descente aux enfers du Berry.
Oui, elle avait adoré le Berry, mais depuis son arrivée , tout allait Crescendo
les gens fuyaient la capitale, ville morte depuis peu.
Elle était là pour soutenir le Baron son ami.

Merci de m'accompagner en ce jour, vous etes un Ange, vous etes mon Ange

lauriane rougit comme un coquelicot

Je suis là pour vous soutenir trésor, et rien ni personne ne peut se mettre entre nous .

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Ernestine.
Longue attente... Une attente qui en valait le coup. Elle écouta le discours de Nathan et de Gilgalaad. Une larme coula. Sa tête resta haute. Une seconde larme vint chevaucher sa joue. Puis une troisième, et ainsi de suite. Il était là un ruisseau. Un ruisseau d'émotions qu'elle se convaincu de cacher. Sa tête se baissa, mais le sourire restait sur ses pulpeuses lèvres.
Il ne fallait pas qu'on la voit pleurer. Ses parents l'avaient longtemps, elle et son frère, éduquée hors du Berry et de ses guerres. Elle ne le regretta pas, le temps était venu de tout rattraper. Et elle était revenue au bon moment.

De son enfance heureuse, elle ne retint que peu de choses. Des parents absents, mais une joie de vivre constante. De son adolescence, et de sa vie d'adulte à venir, elle espérait en retenir bien plus.

Elle faisait partie d'une des plus grande famille du Berry indépendant. C'était SA famille. Sa famille de ducs, sa famille de nobles. Mais surtout, sa famille de justes. Lorsqu'on lui disait, lors de ses voyages, que les nobles ne vivaient que pour eux, elle ne le croyait pas, et rétorquait toujours. Elle avait bien raison.

Les larmes séchées, elle releva la tête, fit le plus grand sourire qu'elle pu montrer, et murmura à elle même:


-Vive le Berry indépendant, et vive sa Grasce Nathan !
Alexans
Alexans avait assisté au déroulement de la cérémonie, il avait profiter de regarder les choses se dérouler. Le Berry semblait fort, du moins, vivant. Les gens s'étaient rassemblé, beaucoup de gens.

Alexans c'était assis un peu à l'écart surveillant un peu tout le monde. Son regarde se porta sur Ernestine toujours aussi droite et fier mais voilà les larmes qui coulent avec le discours... Un petit sourire amusé apparait sur son visage, ho il s'est bien apperçu qu'elle l'avait remarquer mais le sourire ne changea pas.

Mais non loin une autre chose attirait son attention, Bubul il était accompagné d'une demoiselle, son oreille se tendit dans la foulé... Il n'entendit pas le murmure dans l'oreille mais il était plutôt choqué de la proximité de celui-ci envers cette femme alors qu'il était marié à sa cousine... Puis le pire arrive.




Je suis là pour vous soutenir trésor, et rien ni personne ne peut se mettre entre nous .


Trésor, trésor, se dit-il... La liaison est plutôt claire pour lui... Bubul n'est rien d'autre qu'un tricheur et un coureur de jupon, tricher sa femme en public, une vrai honte pour lui....

Son regard se reporte sur Ernestine et se lève se rapprochant d'elle et sort un mouchoir, puis doucement à côté d'elle lui essuie quelques larmes.


Vous ne devriez pas pleurer demoiselle Ernestine, une si jolie fierté comme la vôtre et un si jolie visage ne devrait pas être cammouflé par de tendres larmes de joie, lui chuchote-t-il amusé à l'oreille.

Il lui laisse donc le mouchoir restant près d'elle et écoutant les discours devant l'assemblée.
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Ernestine.
Ça grouillait de monde. Les allégeances, c'est bien une affaire de nobles, et bien souvent, il y a des nobles que l'on ne voit jamais, d'autre que l'on voit un peu trop, et d'autres que l'on adore retrouver. Aujourd'hui était le comble de l'émotion, mais il fallait rester droite. Malheureusement, l'homme intervint au pire moment, lui susurrant des mots à l'oreille et lui tendant un mouchoir. Tout bas, finalement amusée:

-Eh bien si vous ne voulez pas voir mon visage plein d'émotions, vous n'aviez qu'à pas le regarder.

Elle le regarda, lui sourit et pris le délicat mouchoir.

-Vous êtes bien bon, mon cher Alexans. C'est un jour de fête pour le Berry, mais je vois bien qu'il n'enchante pas tout le monde. Je suis touchée, vous savez. Touchée qu'aujourd'hui, tout le monde ne reconnaisse pas le FIER comme le parti d'un peuple.

Elle parle trop, se laisse emporter, et bientôt parle trop fort, et se rapproche encore d'Alexans jusqu'à coller son bras au sien -une première, regarda son Grascieux Cousin. Elle recouvrit son index du mouchoir blanc et tamponna les endroits humides de larmes.

-Que dîtes vous de discuter, tous les deux sur une étendue d'herbe? Je ferai préparer des salades, vous n'aurez qu'à vous occuper des boissons.

Voilà. C'était dit. Elle connaissait peu de monde en Berry, et ne pouvait se confier qu'à son frère, qui la moquerait tendrement, à son oncle, mais elle n'oserait jamais, et à son cousin, qui lui n'aurait jamais le temps. Bien qu'elle se dit qu'il était le seul à savoir parler correctement des meilleures étoffes par de là le monde et qu'ils devraient tout deux en toucher deux mots.
Alexans
Alexans regarda trop bien son oncle discourir et tendant l'oreille vers la demoiselle près de lui il rigola à sa première ligne.

Au contraire demoiselle, c'est grâce à cette émotion que je l'ai remarqué et maintenant je peux voir votre petit sourire amusé, qui n'est pas désagréable à voir.

Il s'amusa à dire ces mots tout bas mais assez pour qu'elle comprenne bien mais toujours en regardant son oncle et ne la regardant pas. Avait-il à peine jeté un oeil sans tourner la tête pour voir ce sourire en coin, cela l'amusait, comme s'il y avait un côté de lui qui ignorait la demoiselle, peut-être était-ce simplement une petite provocation.

Fête oui, pour tous non... Le FIER est l'investigateur, de quoi être fière sans mauvais jeux de mots, le parti d'un peuple mais le peuple ne peut être d'accord sur tout, sinon la guerre n'existerait pas demoiselle Ernestine, ni la guerre, ni la politique, sans désaccord la politique n'a plus lieu d'être....

Ceux qui sont maintenant en désaccord ce sont surtout ceux qui ont manqué un occasion de se taire...

Au même moment il lui pointe du doigt discrètement Bubul le désignant et replace sa main sur le long de son corps..

Ces êtres ont manqué leur coup, ils pensaient réussir, être opportuniste, ça n'a pas été le cas. Maintenant le Berry indépendant, il faudra se battre pour qu'elle le reste, pas nécessairement avec les armes, mais avec les mots.

Puis senti le bras de la demoiselle la toucher, ne sachant si cela était fait exprès ou non, sans être nécessairement désagréable, il eu un sourire.

Vous faites l'invitation, n'est-ce-pas à l'homme de la faire habituellement demoiselle Ernestine.... Néanmoins, je m'occuperai volontier de la boisson.

Il releva la tête écoutant à moitié le discours de son oncle.
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Ernestine.
Alexans aussi parler beaucoup. mais lui, il parlait toujours pour dire quelque chose. Il semblait être le genre d'homme qui a toujours le bon mot à dire, qu'il soit réconfortant ou offensant. Mais pour elle, ils avaient toujours été correctes, ces mots. Une invitation à faire connaissance avec lui, c'était ainsi qu'elle l'avait pris.

Elle suivit du regard le bout du doigt d'Alexans. Bubul, bien sûr. Et bien accompagné, en plus. Elle ne le connaissais pas beaucoup, mais il avait osé lui envoyer une missive où il diffamait sa famille. elle se serait faite sauvage, ce jour là, pour lui montrer à quel point il ne faisait pas partie de la famille Berrichonne. Pas, ou plus... Pourtant, il était présent à l'allégeance. Il allait prêter allégeance à un Duc qu'il ne portait pas en son coeur, ça, l'hypocrisie, Ernestine ne la tolérait pas.


-L'hypocrisie, je vous dis, mon cher. La maîtresse des opportunistes...

Puis il avait repris,parlant de son invitation. Elle sursauta.

-C'est à l'homme de faire l'invitation, si celui-ci espère plus qu'un déjeuner sur l'herbe, répondit-elle fermement.

Elle était satisfaite de sa réponse, mais ne la pensait pas moins véridique.
Alphonse.
Alphonse était persuadé d'avoir déjà prit la parole mais apparemment non ! Ce devait être l'émotion de l'instant et la liesse emportant le lieu.
Il faut dire qu'ils vivaient là un moment historique que tous garderaient en mémoire. Le héraut, Maître Gilgaalad, qui l'avait prit comme poursuivant d'armes et lui même coucheraient sur vélins tous les détails de la cérémonie pour que les générations future n'oublient pas.
Pour que cette histoire soit contée par delà les plaines berrichonnes, par delà les montagnes transalpines, Outre-rhin, au delà de les mers de Bretagne et du Sud. Que les peuples se battants pour leur indépendance et défendre leurs convictions sachent qu'au cœur du Royaume de France, un petit Duché au gens si braves et fiers avait réussi. Comme une lueur d'espoir parmi les guerres et déchirements de notre époque.

Le jeune d'Aigurande était venu avec sa bien-aimée sœur, toujours aussi somptueuse et toujours aussi digne de leur famille. A tel point qu'un messire, bourgeoisement vêtu était tout bonnement entrain de la courtiser à quelques pas de lui seulement !
Il n'en fallait pas moins à l'ainé pour le piquer au vif. Qui pouvait se permettre d'approcher ainsi sa petite sœur. Si jeune. Si innocente et si fragile, du moins en apparence, car lui savait qu'elle était plus solide qu'il n'y paraissait.
Il avait toutefois du mal à se faire à l'idée que ce n'était plus une petite fille toute mignonne qui souriait à tout va et qui se baladait la main dans la sienne pour être près de son grand frère et toujours dans ses pattes mais bien d'une jeune femme plus que séduisante, surclassant de loin toutes celles qu'il pouvait lui même convoiter et espérer. Une jeune femme qui faisait maintenant tourner la tête de tous les hommes qu'elle croisait. Même son oncle ne la reconnaissant pas avait failli tenter sa chance.

Blague à part, il se rapprochait de sa tendre fleur et bien évidement de l'autre.
Il avait l'air de prendre grand soin de son apparence, bien peigné, raie sur le côté, habits luxueux, ce n'était assurément pas l'un de ses malandrins trainant parfois du côté du marché près des remparts mais quelqu'un soit de bonne famille, soit sachant donner le change. Il devait s'en faire une opinion.
Ce n'était pas le lieu évidement mais prendre contact, savoir qui il était et le surveiller de près dans ses prises d'initiatives auprès de sa gracieuse.




Bonjour Messire.
Je me présente : Alphonse, frère ainé de cette charmante fleur.
A qui ai-je l'honneur ?




Tout en se présentant, Alphonse affichait un sourire de façade point trop prononcé, qui pour sa sœur passerait pour de la politesse et pour l'homme, si il était effectivement entrain de la courtiser, comme une mise en garde.
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Alexans
Alexans eu un petit sourire à la réponse d'Ernestine. Aucun mot ne sortirait de sa bouche, il ne sert à rien de parler, du moins, pas à tout moment. C'est donc avec un silence et un sourire approbateur qu'un homme s'approchait d'eux. Alexans l'avait remarqué bien avant son arrivé, était-ce un homme venant protéger ce qu'il avait déjà commencé avec la demoiselle...Un chaperon peut-être mais ne bouge pas.

Pourquoi il le ferait après tout. C'est elle qui le courtise au bout du compte. C'est elle qui a fait les premiers pas en venant lui parler. Alexans n'était qu'une pauvre victime qui a vu une demoiselle à chaudes larmes sans mouchoir, son visage était en détresse, la galanterie imposait à Alexans d'aller lui sécher les joues avant que tout le maquillage ne parte.

C'est avec amusement qu'il écoute l'homme se présenter. Il n'est pas dupe Alexans, ce n'était pas une présentation amicale mais bien une présentation préventive qui, sans un protocole de politesse, se résumerait à un: "Je suis Alphonse et je suis son frère, bat les pattes et éloigne-toi."

Néanmoins, Alexans comprenait parfaitement cet homme, lui-même était le frère de sa soeur, même si elle était aînée, elle restait une femme et lui son frère c'est donc avec respect et appréhension qu'il répond.


Bonjour messire, je suis Alexans de Noldor, le neveu du vicomte Gilgalaad de Noldor, frère de Theodran de Nolodr, disparu, et de Childerique de Noldor, ravi de faire votre connaissance.

Il était important de mentionner qu'il était frère, pour qu'il comprenne qu'il comprend sa présence ici. Il passe donc le bras devant la Ernestine présentant sa main à l'homme pour lui serrer en guise d'amitié. Alexans oubliait rarement la politesse et était toujours sincère dans ses gestes. Il parlait un minimum pour ne pas prendre toute la place mais aussi pour ne dire que des mots utiles et ne pas allez dans de longues discussions qui n'en valaient pas la peine.
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Ambre..
Comment aurait-elle pu n'être point là ? Elle qui vivait à présent aux côtés de Nathan, qui apprenait sous sa tutelle sa nouvelle vie d'adulte, et qui l'aimait sincèrement, aussi sincèrement et prosaïquement qu'elle aimait son frère. Une mauvaise fièvre l'avait retenue à Louvières une bonne dizaine de jours, au chaud dans son lit, mais elle avait su par les gens de la maisonnée que son protecteur avait été élu Duc : la nouvelle n'avait pas manqué de lui redonner un peu de baume au coeur, et c'est une Ambre fatiguée mais guérie qui s'était préparée à assister à la cérémonie. Une dernière décoction de plantes pour la route, un bon châle sur les épaules, et la jouvencelle monta en voiture pour se faire conduire au sacre. Le pas cadencé des chevaux la berça au point qu'elle manqua de se rendormir, mais tandis que l'attelage s'approchait de la cathédrale, l'excitation prit le pas sur les restes de sa fatigue. Nathan était Duc !

Avec hâte, elle lissa les plis de sa robe, et dès que le cocher lui eut ouvert la porte de la voiture et l'eut aidée à descendre, elle pressa le pas vers le parvis. Heureusement, d'autres personnes arrivaient encore, et elle put se glisser sans difficulté parmi la foule, suivant le sillage de son garde qui lui ouvrit le passage jusqu'aux bancs où elle put prendre place. Nathan était là, sérieux, fier et concentré, et elle le trouva beau ainsi, bien qu'elle le sût tout à fait prétentieux. Elle aurait pu être amoureuse de lui, oui. Mais elle l'aimait. Non point d'un amour charnel ou passionnel, mais elle l'aimait. Il était le seul, avec Euzen, à la comprendre, et à la considérer comme une jeune adulte à qui l'on pouvait parler sérieusement. Elle se dévouait à l'apprentissage qu'il lui donnait, s'appliquait des heures à rédiger de belles lettres qu'il lui faisait encore et encore réécrire jusqu'à ce que la moindre virgule soit parfaitement à sa place, se retenait de lancer les piques savoureuses qui lui venaient sur le bout de la langue et se parait d'un sourire engageant en lieu et place d'une grimace enfantine. Telle était l'Ambre qui grandissait auprès de Nathan, et qui avait pour lui autant d'affection que de reconnaissance. Il savait se faire obéir de l'insolente jouvencelle : elle acceptait, sous sa direction, de se mettre au pas de la bonne éducation qu'elle n'avait jamais vraiment voulu intégrer auparavant.

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Alphonse.
L'homme l'écouta avec attention et avait suivi son approche attentivement.
Après qu'il se soit présenté, le prétendant de sa sœur ne paru pas plus étonné que cela de constaté qu'il s'agissait du frère de la plus jolie femme du Berry. Au premier coup d’œil, Alphonse ne pouvait juger si il le trouvait digne de pouvoir ne serait-ce qu'envisager de se rapprocher de sa petite sœur. Il était élégant ... Bien et alors ? Il y en avait pleins qui se donnaient un genre sans pouvoir dire qu'ils avaient inventés la Poire. Nous verrons bien ... Ils étaient partis à discuter non ?

Alphonse écouta le grand au regard fourbe, il était donc frère lui aussi.
Il comprendrait alors pourquoi le jeune non poilu mais barbu s'était intercalé entre Ernestine et lui.




Alexans de Noldor ... J'étudie en compagnie de votre Oncle.
Sachez que dès ce jour, je garde un œil sur vous et vos activités. Que si vous blessez, faites pleurer ou ne serait-ce que froissez ma sœur ... ou sa robe ... Je sais où vous trouver.




Le jeune d'Aigurande avait reprit tout son sérieux d'un coup et son air actuel n'était plus du tout aussi sympathique qu'il y a quelques minutes.
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Alexans
Alexans n'a jamais aimé les menaces, vraiment pas et cet homme vient de manquer l'occasion de se taire, surtout que c'est sa soeur qui est venu le courtiser et non le contraire....

Est-ce cela des menaces? Je n'ai jamais aimé des menaces et dans ce cas, je vous laisse votre soeur, c'est elle qui est venue me courtiser et non le contraire messire...

Vous êtes ami de mon oncle tant mieux pour vous, jamais je n'aurais été aussi menaçant envers un courtisan de ma soeur ou courtisane de mon frère, je fais confaince au bon jugement de Childerique et de... soupir... Theodran. Je crois que c'est votre soeur qui sera déçu de ce qui va se passer à cette seconde....


Regarde Ernestine et sourit.

Demoiselle Ernestine, je suis désolé, mais vu aux menaces de votre frère je vais donc vous laisser, vous feriez mieux de ne vous approchez de personnes parce que tous vont recevoir des menaces.

Alexans n'a jamais eu la langue dans sa poche il savait se comporter mais le pire, c'est que l'homme, Alphonse, ne lui a même pas serré la main, lui qui l'avait tendu.

Messire, vous manquez de tact, mon oncle aurait probablement été ravi que je vous invite votre soeur et vous à un repas au château mais vous avez manquez de respect, peut-être sur une autre occasion.

Fait signe de la tête, s'éloigne de quelques pas pour être sur de ne rien froisser et regarde son oncle finir son discours.
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Johanara_
Les grands portes s'ouvrirent soudain sur la divine cousine du Duc. Non seulement la belle rousse s'était permise un retard assez conséquent pour être remarqué mais en plus elle avait laissé la discretion bien au chaud dans son carrosse.

Nathan sa moitié, son adoré couronné Duc. Elle se sentait peu ou prou comme la Reine mère.

Aussi sa tournure, plus encore qu'à l'accoutumée, fut elle parée des plus exquises extravagances de la mode parisienne. Très haute de taille, dépassant par la même bon nombre de damoiseau d'une jolie tête couronnée, elle s'avança altière traînant derrière elle des mètres de taffetas et de soie immaculés, brodés de fils d'argent et cousus de véritables perles.

Sa chambrière l'avait quelque peu gourmandé.
"Ma Dame, votre robe à elle seule nourrirait deux villages berrichons. C'est encore pire qu'à votre mariage. Tout ceci est il bien nécessaire?"
Ma foi oui pauvre courge! Nathan devenait Roi, enfin Duc! Il fallait lui faire honneur!

Sa luxuriante crinières aux vifs reflets rutilants tombait en cascade de feu jusqu'à ses hanches chaloupées et le roux flamboyant contrastait avec la blancheur opaline des plumes de cygne qui ornaient ses boucles soyeuses.

Elle en avait trop fait la berrichonne, mais tout ce luxe et cette débauche d'argent n'étaient là que pour satisfaire les goûts excentriques de son exquis cousin.

Si la madone avait été moins belle, sa robe d’apparat l'aurait sans doute écrasé et elle aurait fini par être ridicule. Mais Johanara portait l'extravagance à merveille.

Et puis le masque de la noble sculpturale et froide tomba, laissant apparaitre le minois fragile et sensible de celle qui vivait des jours bien gris en Limousin lorsqu'elle aperçut sa sœur Amaelle et son oncle le Poilu. De vieux amis aussi, Ysabeau , Alleaume, et les autres qu'elle était toujours ravie de saluer et de revoir. Tiens la fille de son mari était là aussi! Un sourire affectueux à Ambre...

Mais tous ces regards, en ce jour, seraient portés à son Duc.
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