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[RP-Ouvert] Le Dispensaire, Vous qui entrez !

Thomas1981
Thomas avait rencontré Satine en taverne. La jeune femme avait parlé de son projet d'ouvrir un dispensaire à Epinal. L'homme lui avait proposé son aide. Le géant chercha le dispensaire dans les rues. Il demanda à plusieurs villageois qui lui indiquèrent le chemin à prendre. Thomas entra dans la cour. Il entendit des rires venant de l'intérieur. Le géant frappa à la porte de bois en disant assez fort pour se faire entendre :

Bonjour c'est Thomas la crevette géante qui vient pour aider.


Puis Thomas attendit qu'on vienne lui ouvrir en sautillant sur place pour se réchauffer.
Satineduval
Bordouille de nouilles…tout allait si vite qu’elle en avait presque un peu la tête qui lui tournait, voyant ses proches s’activer comme des abeilles autour d’un ruche, posant, de-ci, de-là les meubles comme elle l’avait suggéré.

Ayant accompagné sa sœur dans la pièce entièrement mise à neuf à présent, Satine lui déposa un doux bisou sur la joue, la remercia pour son travail acharné, les efforts de sa jumelle étant bien visibles et les murs peints jusque dans les moindres recoins.

Retournant, bras dessus-bras dessous, rejoindre les déménageurs, les deux femmes se firent toute discrètes pour ne pas déranger le grand branle-bas de combat qui se déroulait sous leurs yeux.

Reki et Dom, portaient le plus lourd tandis qu’Alta, encore légèrement blessé, s’occupait des objets moins encombrants et les trois hommes aidés de Valérien, tout aussi volontaire que les autres, se démenaient pour tout répartir correctement dans les différentes pièces.

N’étant pas pénible de nature, Satine les laissa œuvrer à leur guise, posant commodes, lits et tables, petits tabourets et autres petits objets utiles selon leur idée, la Noiraude passant derrière eux pour pousser discrètement une table plus à gauche, profitant de sortir aussi ses divers bocaux et onguents pour les répartir selon un ordre bien déterminé sur les étagères.

Avec certains produits, il fallait être prudent et méticuleux et ne pas mêler les tisanes et herbes curatives, les anti-tussifs, avec celles, laxatives ou ayant pour effet de rendre à la terre ce qu’elle avait offert à manger. Tout importait dans ce rangement et seule la Noiraude savait ordonner ses produits selon ses critères, bordélique certes, pour certains sans doute, mais logique pour la jeune femme aux cheveux de jais.

Terminant sa tâche par cacher le laudanum, les champignons toxiques et autre belladone, mortelle, dans un coin moins visible que les autres produits. Il ne fallait certes pas laisser trainer à vue ces produits dangereux et ils furent mis à l’écart, dans un coffret fermé sous clés.

Puis, de toute bonne humeur, aidée de sa sœur, les deux femmes préparèrent un petit encas, gâteau aux potirons, pains, jambon et pâté à l’Armagnac, sans oublier la boisson la plus prisée de la région que Satine offrit à tous pour trinquer à la mise en place du dispensaire, remerciant chaleureusement chacun pour le coup de main qui avait permis la finition des travaux si rapidement.

Devisant les uns avec les autres, motivé par une inauguration possible du lieu et de petits détails à fignoler, Satinette, aux côtés de son beau brun de conteur, qui la tenait tout contre lui, entendit une voix forte résonner derrière la porte en bois de l’entrée, entendant surtout le mot *Crevette géante*.

Prise de curiosité, la Noiraude se détacha, un peu à contre-cœur du bras de Dom, qui lui tenait chaud, puis se rendit, mirabelle en main, pour aller ouvrir la porte principale et découvrir avec surprise un géant qui sautillait sur place.


Diantre !!! Que faites-vous planté là, à sautiller de la sorte ?
Bien le bonjour Thomas et bienvenue !
Entrez, entrez..ne restez pas planté-là comme un servant de messe, vous allez geler sur pied et je n’ai pas encore de pieu à glace pour vous décongeler !


Petit sourire sympathique, la femme enceinte se poussa sur le côté pour le laisser entrer, puis se demanda ce qu’elle pourrait bien lui donner comme tâche alors qu’il était vraisemblablement venu aider par gentillesse.

Observant le géant, qui impressionnait par sa taille, la tête de l’homme touchant quasiment le plafond à la taverne où elle l’avait vu, Satine se lissa les cheveux, un peu empruntée, tout étant déjà terminé, Dom ayant suspendu le tableau, seul objet qui aurait pu nécessiter l’intervention d’un homme aussi grand que Thomas. Vint la petite idée..


Ah ben…vous tombez bien vous !!
Le feu n’est pas encore allumé dans le foyer, voilà ce qu’il reste à faire, si vous voulez bien aller chercher du bois dans la remise au-dehors et bouter le feu, pas partout hein !!! Juste dans la cheminée..ça sera parfait.

Ensuite, vous aurez aussi votre petit verre de mirabelle pour vous réchauffer de l’intérieur.

Merci d’être venu, très gentil de votre part !!
Thomas1981
Satine vint ouvrir. Thomas entra dans le dispensaire après l'avoir saluée et il l'écouta lui dire :

Citation:
Ah ben…vous tombez bien vous !!
Le feu n’est pas encore allumé dans le foyer, voilà ce qu’il reste à faire, si vous voulez bien aller chercher du bois dans la remise au-dehors et bouter le feu, pas partout hein !!! Juste dans la cheminée..ça sera parfait.

Ensuite, vous aurez aussi votre petit verre de mirabelle pour vous réchauffer de l’intérieur.

Merci d’être venu, très gentil de votre part !!


Thomas acquiesça et lui répondit :

Je m'en charge tout de suite. ne vous inquiétez pas, je n'allumerai le feu que dans la cheminée. cela serait vraiment dommage de brûler une si belle bâtisse. En plus vous ne pourrez plus soigner.

Il ressortit pour aller chercher le bois, en laissant la porte ouverte. Il descendit les marches et ouvrit la porte de la remise. Le géant prit du petit bois et des buches. Avec son chargement, il remonta rapidement pour ne pas trop refroidir. Il referma la porte d'un coup de hanche et entra. Il salua d'un signe de tête toute les personnes présentes et se dirigea vers la cheminée. Il déposa son chargement devant la cheminée. Thomas empila des buches d'un côté de l'antre et mit le petit bois dedans. Thomas s'agenouilla. Il frotta une pierre à feu contre un morceau de métal. Avec les étincelles, il alluma le petit bois. Puis il souffla dessus pour l'embraser. Il posa dessus une buche. Ensuite il rejoignit les autres et dit à la propriétaire des lieux :

Voilà le feu est allumé. J'ai aussi mis des buches près de la cheminée. Que puis-je faire d'autre ?
Satineduval
Alors qu’ils étaient tous réunis pour le premier verre de mirabelle en l’honneur de la fin des travaux, Thomas revient, ayant terminé sa petite tâche, un bon feu brûlant dans la cheminée non loin des gens qui bavardaient, dégustant la nourriture qui avait été mise à disposition par Satine.
Le géant revint lui proposer son aide, cherchant à savoir s’il pouvait être utile à nouveau et la Noiraude lui tendit un verre d’eau de vie, pour le remercier d’avoir aussi donné un petit coup de main.


Voilà pour vous, brave homme !

Profitez donc de vous rincez le gosier et de faire connaissance avec la famille, on ne vous a que peu vu pour le moment en taverne, je vous laisse donc découvrir un peu les personnes ici présentes…


Lui tendant le petit godet de grès, la jeune femme sentit soudainement une douleur vive lui vriller les entrailles, un étau qui lui enserrait le bas-ventre, comme si on cherchait à lui broyer les entrailles.

De surprise, Satine lâcha le verre qui se fracassa au sol, répandant de la mirabelle un peu partout, puis déposa prestement sa main sur son ventre rond, comme pour le protéger d’un éventuel malheur.


HHIIIII !! Misère !!

Ça y est, Bébé Lune arrive, j’ai perdu les eaux !!!


Sentant les crispations dans son ventre, la Noiraude ferma les yeux brièvement, chassant la douleur sourde qui se faisait sentir à présent, un peu de liquide amniotique coulant le long de ses cuisses qu’elle tenait serrées à présent, de peur que l’enfant ne sorte trop vite.

Dooom !!

Quand elle avait besoin d'aide et de secours, c'était toujours auprès de lui que son instinct la guidait et Satine lui lança un regard mêlé d’inquiétude et de bonheur, Lui, l’homme de sa vie, partagée entre l’envie que l’enfant naisse au plus vite tout en redoutant le moment tant intense de l’accouchement, qui n’était pas une partie de plaisir, du moins pour le premier enfant à naître, qui devrait se frayer le chemin à la vie pour la première fois dans le corps de la belle lorraine.

Avoir son premier enfant était une expérience qu’elle redoutait, malgré le fait qu’elle avait déjà participé à la naissance des enfants d’Ella, d’Elina et de sa sœur Lara, y passer soi-même était bien différent et elle ne savait pas comment seraient ses réactions, l’instinct parlerait très certainement.


Dom…tu vas être papa bientôt…le travail a commencé…vite !

Satine commençait à sentir un vent de panique la saisir, comme si l’enfant allait sortir immédiatement, sentit son cœur battre plus vite et une boule d’angoisse monta à sa gorge, puis elle dit dans la plus grande des précipitations.

Thomas ! je vous charge d’aller prendre un chaudron, dans la remise, pour chauffer de l’eau prise au puits, là-dehors .
Puis les autres…on va se débrouiller !!
On va y arriver, enfin...JE vais y arriver...arfff...faut que tout se passe bien...



Regardant tour à tour l’homme qu’elle aimait du plus profond de son cœur, Dom avec intensité, plongeant son regard myosotis dans ses yeux akène, les yeux brillants de mille feux tant elle était heureuse d’enfin lui offrir cet enfant dont ils étaient déjà tout deux fous, puis Lara, Alta, Reki...la future maman laissa naitre un sourire rayonnant sur ses lèvres rosées , frémissant impatience :

J’accouche !!! on va pas rester planter là…

Aie !! Arf…la chambre ocre…je voudrais avoir mon bébé Lune dans cette chambre-là, vite !!


Se tenant toujours le ventre, la main de Satine caressa encore, pour une des dernières fois, le ventre qu’elle avait vu s’arrondir comme une belle lune, à en devenir ronde et douce, ayant bien pu profiter de ces neuf mois bénis qu’avait été sa grossesse au côté de Dom, toujours si attentif et attentionné tout du long de cette période pourtant pas toujours si facile....

Bébé Lune était au porte de la vie..
Domdom
Il est des événements dans la vie,que l'on a pourtant attendus longtemps et que l'on sait qu'ils vont se produire, mais qui prennent quand même au dépourvu quand ils surviennent.
L'encapuché était justement en train de vivre un de ces moments là.
Il en était déjà à la troisième tournée de mirabelle, devisant tranquillement avec Alta, Reki et Lara, surveillant du coin de l'oeil Valérien et le chien Chouchen , qui trainaient du côté de la table où étaient posés les amuse gueules, quand il entendit un bruit d'objet tombant au sol .

Un coup d'oeil sur Satine , en pleine discussion avec Thomas, venu donner un coup de main, lui aussi, suffit au grand brun pour comprendre ce qui venait de se passer : elle se tenait le ventre, comme pour essayer de retarder l'inéluctable .
Bébé lune avait décidé de sortir du douillet écrin qui le protégeait du monde extérieur depuis des mois.

Le conteur fut tellement surpris, qu'il en resta hébété,pendant quelques instants , son verre toujours en main, son regard perdu, navigant de Satine à Thomas, puis vers les autres personnes présentes dans la pièce.

Ce fut le regard mêlé d'appréhension et d'amour qu'elle lui lança, plus que ses mots, qui sortit le futur père de l'espèce de torpeur, le faisant enfin réagir .

En quelques enjambées, il était déjà auprès de la femme de ses songes,essayant de la maintenir bien droite, tandis qu'elle se tenait le ventre ses deux mains.
Dom était fier du sang froid qu'affichait son aimée en pareille circonstance , lui chuchotait des paroles de réconfort, essayant de masquer l'inquiétude qui le poignait pourtant :



Tout va bien se passer, mon amour
Nous sommes là...



Des images de l'accouchement de son amie Lilith, dans une taverne de Montluçon lui revinrent en mémoire : il avait aidé Lenada, sa compagne de l'époque, à délivrer leur amie dans des conditions nettement plus difficiles que celles là.
Cependant , ça ne l'empêchait pas de ressentir une boule au niveau de l'estomac .

Lui passant un bras dans le dos autour de la taille, il l'emmenait déjà sa dulcinée vers la chambre ocre, tout en se retournant vers les autres:



On va avoir besoin d'eau chaude et de linge
Apportez tout ce que vous pourrez trouver


Puis, se tournant vers Valérien:


Cours vite chez la matrone qui habite juste à côté de notre auberge, mon grand
Ramène la le plus vite possible !


Déjà, il entraînait Satine vers la chambre où elle avait décider de donner le jour à leur Bébé Lune, l'enfant de l'amour...

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Ladylara
Lara se leva, voyant Dom aider Satine et demander à Thomas de l'eau chaude. de l'eau provenant du puits et verser dans un chaudron.

- Ça va sœurette ? Courage ça va aller tu vas voir ! Je vais aider Thomas pour le chaudron et l'eau ! Au cas où j'ai amené des serviettes et un sac de vêtements ayant appartenu à mes enfants quand ils étaient bébés. Je vais les amener dans la chambre ocre. Dis-moi si tu préfères que je t'assiste pour autre chose, je suis à ton entière disposition, Satinette !

Lara regardait sa soeur se tenant le ventre et se rappela qu'elle avait vécue cela quatre fois. Elle lança à sa soeur des mots d'encouragement.

- Tu vas voir ma soeur, ça va se passer merveilleusement bien, y a aucune raison qu'il en soit autrement et on est tous là pour toi, pour que tout se déroule le mieux du monde. C'est un merveilleux moment que celui de donner la vie et bébé Lune va avoir en plus une chance d'avoir des parents géniaux.

Lara sourit d'un sourire rassurant à sa soeur.

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Rien n'est vrai, tout est... permis !!!
Thomas1981
Thomas n'eut pas le temps de prendre son verre que Satine le lâcha en se tenant le ventre. La jeune femme lui demanda d'aller chercher de l'eau. Il prit le gros chaudron qui se trouva dans l'âtre de la cuisine et sortit en coup de vent. L'homme descendit les escaliers quatre à quatre. Il tenait bien haut la marmite pour ne pas la cogner contre les marches de pierres. Il la déposa sur le sol près du puits, la calant dans la neige fraiche. Il fit descendre le sceau puis le remonta alourdi de son chargement liquide. Il versa l'eau pure et fraîche dans le chaudron en cuivre et recommença l'opération plusieurs fois. Thomas reprit le chaudron à deux mains et remonta les marches plus lentement. Il accrocha le chaudron à la crémière et actionna la manivelle pour le faire descendre sur le feu. Il laissa l'eau bouillir et demanda ce qu'il pouvait faire d'autre.
Satineduval
L’instant de surprise passé, Dom la rejoignit rapidement , tentant de la rassurer au mieux, la soutenant de son bras, alors que la future maman, essayait de ne pas trop paniquer.

Lara à son tour, l’encouragea de ses mots, lui faisant miroiter un moment merveilleux à passer..

Satine eut un petit sourire des plus crispés, sachant très bien que la naissance d’un enfant n’était pas un partie de plaisir, sauf au moment de la délivrance, contrairement aux nombreuses fois où son amant l’avait fait crier de plaisir, cette fois-ci, la douleur allait sans doute la faire gémir ou hurler, mais elle ne pouvait qu’accepter d’avance cette souffrance momentanée.

Satine avait toujours affirmé qu’il fallait savoir aussi souffrir pour aimer et l’enfant à venir était déjà chéri depuis le tout début de sa conception, dès les premiers instants où elle avait su qu’elle attendait un enfant de Dom. Pour cet enfant, la Bella était prête à souffrir mille maux et elle était plutôt résistante dans son genre.

Cet enfant tant désiré, la Noiraude l’avait souhaité au tout début de leur relation, l’avait avoué franchement à son amant, qui l’avait traitée de folle, avait éclaté de rire, lui affirmant que tout autre homme serait parti en prenant ses jambes à son cou, cependant son passeur de rêves était resté, lui avait encore donné un nombre incalculable de fois preuve de son désir et de son amour pour elle, par sa présence quotidienne, son attention, son envie de la voir heureuse, de la faire rêver, l’entourant autant qu’il pouvait.

Prenant la main de son compagnon afin de le suivre dans la chambre souhaitée, Satine mordilla ses lèvres, sous le coup d’une contraction, puis répondit à son beau brun :


Je suis heureuse que tu sois à mes côtés, j’ai vraiment besoin de ta présence et de ton soutien, c’est un moment difficile, mais comme le dit soeurette, aussi merveilleux !!

Ne t’éloigne pas trop, quoi qu’il arrive, je veux que tu sois tout proche..à portée de main..que tu puisses profiter de ton enfant dès sa naissance..


Puis..tournant la tête pour écouter sa jumelle, Satinette hocha la tête, lui lança un regard de remerciement pour ses mots réconfortants, puis répliqua à la proposition faite par Lara..

Ecoute..vois avec Thomas et les autres...allez défaire tous les nœuds qui se trouvent dans la maison, cela porte malheur d’en avoir..pour éloigner le mauvais sort, il faut tous..uhmmm.. !!

Petite contraction vive dans le ventre qui lui coupa le souffle, puis repris :

Tous les dénouer, sinon le mauvais sort pourrait entrer dans le dispensaire et l’enfant risquerait de se retrouver le cordon ombilical noué autour du cou..
Tu imagines bien la tragédie que cela pourrait causer si l’enfant s’étrangle à la naissance…


Frissonnant du coup, l’échine dorsale parcourue par une décharge d’angoisse et de crainte, la Bella crispa sa main sur celle du futur père, n’osant pas le regarder tant l’idée de perdre l’enfant lui était insupportable.

Massant son ventre tendu et douloureux, la belle lorraine vit que Thomas avait été très actif, cherchant l’eau et la mettant à bouillir à la vitesse d’un lapin prit en chasse par un renard, elle le gratifia d’un petit sourire qu’elle voulait rassurant pour tout le monde après de si sombres pensées.


Je me rends à la chambre avec Dom..une matrone doit arriver..Thomas, merci de la conduire à nous dès que possible et toi, Lara..quand tu auras terminé..j’aimerai que tu sois là, dans la pièce..pour assister la matrone.

Et..si elle fait un geste de travers ..tu la tues !!!


Dévisageant sa sœur, une lueur de crainte, teintée de détermination aux fonds de ses mirettes myosotis…
Satine se sentait prête à tuer quiconque ferait du tort à son enfant..

Déjà, elle sentait son attitude de louve protectrice prendre le dessus, pour ce bébé qu’elle avait tant attendu et désirer.

Grimaçant légèrement tout en tentant de cacher la douleur qui montait en elle, dans ses entrailles, la Noiraude laissa Dom l’enserrer dans ses bras réconfortants et la conduire dans la pièce d’accouchement, qui heureusement contenait bien du matériel nécessaire à une telle situation.
--La_vieille_cunegonde



Hééé !!!Vas douc’ment, l’gamin !
J’ai p’u mes jambes d’vingt ans
T’ verras quand t’auras m’n’âge, si t’y arrives


La vieille Cunégonde clopinait avec sa canne dans les rues d’Epinal, derrière le gosse et son chien qui cavalaient plusieurs coudées devant elle.
Quelques minutes plus tôt, elle avait entendu tambouriner à sa porte, alors qu’elle préparait sa soupe : le visage cramoisi et tout essoufflé ,le gamin blond qui logeait à l’auberge d’à côté lui avait presque hurlé dans les oreilles :Venez vite, madame…y a la Satine à mon Poppa qu’est en train de faire son bébé ! 

Habituée à une telle situation, la ventrière avait eu juste le temps de happer le baluchon qu’elle gardait toujours auprès de la porte, puis avait filé le train de ses deux guides.

C’est qu’elle en avait vu passer entre ses mains, des nouveaux nés, la Cunégonde !
A elle seule, depuis trente ans qu’elle pratiquait le métier de matrone elle avait du aider à mettre au monde au moins la moitié habitants nés à Epinal.

C’est un peu plus tard qu’elle arriva devant une bâtisse au fond d’une petite ruelle, à la porte de laquelle l’attendaient le gosse et le chien.
Passant la porte, elle pénétra dans une pièce sentant la peinture fraîche où s’affairaient trois hommes et une femme.
Désignant le mioche resté à la porte, elle apostropha la femme qui préparait des linges :


L’gosse m’a dit qu’y avait icelieu une femme en eaux
Pourriez m’mener à elle ?


Puis, jetant un coup d’œil torve en direction es trois hommes, elle grommela dans sa barbe :

Y a beaucoup d’hommes dans c'te demeure
A croire qu’vous savez point qu’ça risque d’attirer l’mauvais œil su’l nourrisson
M’enfin, c’est pas moi qu’ça r 'garde, après tout, hein ?


Puis elle continua, suivant la femme aux longs cheveux bruns qui lui indiquait le chemin vers une autre pièce:

J'espère qu'v'z'avez pensé à dénouer tous les nœuds de ce logis, au moins...
Thomas1981
Thomas n'eut pas le temps de conduire la vieille femme dans la chambre qu'on la conduisit auprès de satine. On lui avait demandé par deux fois de défaire tous les noeuds. Vraiment tous? pensant en se passant les doigts dans ses cheveux emmêlés, trop d'hommes... Ne voulant pas attirer le mauvai s sort sur l'enfant. Il sortit dans le jardin pour attendre. S'il aurait du défaire les noeuds de ses cheveux il aurai fallu des ciseaux pour tout raser.
Domdom
Après un moment de flottement, Domdom avait pris la direction des opérations, donné quelques directives , puis aidé Satine à s'installer le plus confortablement possible dans le lit de la pièce ocre, le haut du corps bien calé par des oreillers contre le mur.

Lui tenant la main dans la sienne, il s'était ensuite assis sur le rebord du lit, à côté de sa petite fée, la rassurants d'une voix douce, tout en lui tamponnant le front à chaque fois qu'une contraction lui tordait le corps d' une violente convulsion.
De temps à autre il lui déposait un doux baiser sur la tempe, brûlante et humide à chaque effort que faisait Satine pour ouvrir la porte de la geôle douillette dans laquelle leur enfant s'était développé pendant neuf mois.
Il lui pressa un peu plus la main dans la sienne, la sentant à nouveau se contracter, tout en l'encourageant de la voix  :



Tu es très courageuse, mon coeur
Et notre enfant est le plus beau cadeau que tu puisses me faire, tu sais
Il sera entouré de l'amour de ses deux parents


A vrai dire ,le grand brun disait cela autant pour elle que pour lui, car, à la surprise initiale avait ensuite succédé un état d'appréhension qu'il évitait de lui montrer, cependant.

Au fond de lui même, l'encapuché priait pour que son fils ait trouvé la vieille accoucheuse et la ramène le plus vite possible,car un accouchement n'est jamais sans risques, pour la mère, comme pour l'enfant et la présence d'une praticienne chevronnée était quand même plus rassurante.

Satine avait insisté pour que son homme reste à ses côtés, rompant ainsi avec les pratiques habituelles qui interdisaient au futur père l'accès à la maison tant que l'enfant n'était pas encore sorti.
Pour sa part, Dom pensait que c'était de vieilles superstitions, mais cependant, il n'était guère rassuré pour autant.

Un bruit du côté de la porte de la chambre attira soudain son attention : tournant la tête, il put apercevoir Lara laisser entrer une silhouette un peu ratatinée dans la pièce.

Reconnaissant la matrone dont il avait souvent entendu parler, mais qu'il avait juste croisée sans lui parler, il l'accueillit d'un petit sourire:



Merci d'être arrivée aussi vite, madame
Avec vous, je sais que ma femme et mon enfant seront entre de bonnes mains


Le grand brun se recula et s' éloigna machinalement du lit, après avoir déposé un petit baiser sur les lèvres sèches de sa compagne, laissant la place à l'accoucheuse.

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Satineduval
Et de sentir son utérus se contracter comme un poing que l’on serrait violement, lui arrachant une grimace, lèvres mordues pour retenir le cri qui montait à sa gorge, lui donnant l’envie d’exprimer sa douleur de vive voix.

La Noiraude détestait se donner en spectacle et elle faisait tout son possible pour ne pas montrer sa peur, redoutant que le bébé ne soit pas entier, qu’il ait une malformation ou qu’il reste coincé en elle !

N’avait-elle pas entendu dire que certains enfants n’arrivaient pas à sortir assez rapidement et mourraient étouffés dans le ventre de leur mère ? Plus de la moitié des naissances se déroulaient avec une fin tragique, de l’enfant ou de la mère et dans le pire des cas, des deux ensembles.

Dom, en compagnon attentif et prévenant, faisait son possible pour lui rendre le moment plus facile, lui serrant la main en guise d’encouragement, prenant la sueur de son front, qui avait recouvert sa peau d’une petite pellicule humide.

La rougeur montait à ses joues sous les efforts de plus en plus intenses qu’elle fournissant à chaque contraction, tentant de respirer profondément et de se détendre entre chaque serrement ventral, Satine malaxait la main de son amant avec nervosité, pressant ses doigts sur la paume chaude du futur père.

La matrone arrivant enfin et Satinette lui lança un regard soulagé, voyant que c’était une femme sans âge, qui devait avoir mis au monde plus d’enfants que ne pouvait compter un beau mirabellier croulant sous les fruits mûrs.

Petit soulagement momentané, qui fut vite oublié lorsqu’une douleur, plus forte que la précédente, lui vrilla le ventre. Lâchant un petit cri, Satine lâcha un petit cri.


Aie !! uhmphf ! Voilà la ventrière, il était temps !

Dites..vous n’allez pas me trifouiller de trop, hein..j’aime pas qu’on me tâte pour rien !

Vous n’avez pas les doigts crochus, j’espère..faites vous douce…aiie ! s’il vous plait !


Mordant sa lèvre pour retenir un autre son qui montait dans sa gorge, causé par la contraction suivante, la Bella vit que son brun s’éloignait un peu, comme pour laisser place à la vieille femme courbée, s’éloignant de quelques pas.

Soupirant un petit coup, la Noiraude songea à la superstition qui disait qu’un homme présent à l’accouchement portait malheur et elle n’y croyait qu’à moitié, surtout, elle redoutait que son homme ne soit pas présent en cas de force majeure, si..d’aventure quelque chose perturberait le bon déroulement de l’arrivée du Bébé Lune.

Superstition ou pas, la jeune femme aux longs cheveux noirs, jetait, à l’occasion, trois pincées de sel par-dessus son épaule gauche, si d’aventure elle en trouvait dans une taverne, chose fort rare, on ne gaspillait pas une denrée aussi précieuse.

Bien entendu, elle évitait de passer sous une échelle, pourtant, lorsqu’elle avait peint avec son amant au dispensaire, la Noiraude s’était tenue longuement sous celle-ci, soucieuse de savoir son peintre en sécurité, elle avait complètement oublié que cela portait malheur..Mais, fallait reconnaitre qu’ils étaient forts affairés à ce moment-là, difficile de penser à tout !

La jeune femme adorait croiser un chat noir, s’empressant d’aller le caresser, c’était signe de chance pour la journée, éloignant la mauvaise fortune de ceux qui vénéraient les chats noirs.

En ce jour d’accouchement, Satine ne portait, contre le mauvais sort, que le collier offert par le conteur, médaillon-épée qu’elle surnommait la Fabuleuse, puis à son poignet gauche, la chainette doublement enroulée avec le médaillon en forme d’étoile filante, reçu par le futur père lors d’un repas surprise dans une taverne, toute de vermeille décorée.

Voyant Dom a quelque pas du lit, la future mère tendit une main dans sa direction, saisissant de son autre main fine le montant en bois du lit, non seulement pour y puiser la force de pousser lorsque le moment serait venu, mais aussi pour se porter chance.


Cœur de mon cœur, serre-moi la main.. c’est toi qui me porte le plus chance dans ma vie, t’éloigne pas !
Il faut que tu restes là, si jamais..je dois te dire..


Coup de fouet à l’intérieur de son corps qui lui coupe le souffle à nouveau, au moment où elle allait lui parler de ses dernières volontés, n’y ayant jamais pensé auparavant à quitter ce monde un jour.

Ses possessions, ses affaires, toutes ses objets, Satine n’avait jamais dit à personne qu’en faire, si un jour elle venait à trépasser. Il fallait que quelqu’un sache, pour pouvoir répartir ses quelques biens à ceux qu’elle aimait.
Un testament..jamais elle ne avait ressenti le besoin d’en écrire un, mais à présent, elle allait avoir une descendance, tout était différent.

Coupée soudainement de ses pensées noires par une douleur vive, un autre langage lui sortit de la bouche, comme pour conjurer un sort terrible, auquel elle se refusait de penser.


HHAN ! Mortecouilles !! Purée..pourquoi quand l’homme s'y glisse, ça fait tant de bien..et que quand l’enfant sort..ça déchiiire !!
Je comprends ce que ça veut dire à présent, payer le péché de la chair…
Ouuuff..


Souffle court, la Noiraude guettait la prochaine contraction, sentant bien que celle-ci montait en puissance et en intensité, se faisant de plus en plus rapprochée.
--La_vieille_cunegonde


Jetant un regard vif sur la chambre dans laquelle elle venait de pénétrer, Cunégonde ne put réprimer un petit grognement de contrariété en reconnaissant , assis à côté de la parturiente, le père du gamin qui l'avait accompagnée jusqu'ici.
Encore un homme dans cette maison et le futur père, en plus !
A croire qu'ils souhaitaient qu'il arrive vraiment malheur à la mère ou l'enfant, voire les deux, ces oiseaux là .
La femme, qu'elle ne connaissait pas, par ailleurs, assise sur un lit, le buste calé contre le mur, avait déjà commencé à travailler .
A en juger de l'intervalle entre chaque contraction, la délivrance semblait en bonne voie, pour peu que le poupon soit dans le bon sens , bien entendu.

Après avoir salué le couple d'un bref hochement de tête, elle posa sa canne contre le mur, ôta son châle, puis se dirigea vers le lit , se penchant vers le visage de la femme, afin de lui renifler l'haleine.
Toutes les ventrières savaient qu'une bonne haleine était un symptôme d'une bonne libération.

Satisfaite de son inspection, elle posa un regard expert sur le ventre proéminent en marmonnant d'une voix peu audible :


Ventre tout rond, foin de garçon...

Tout en relevant le bas robe de la future mère vers sa poitrine , elle se tourna vers l'homme qui s'était d'abord écarté , puis était revenu mêler ses doigts à ceux de sa femme:

V's'rez p'us utile à aller chercher d'l'eau chaude, m'sire

Puis elle rajouta :

Et profitez en pour ram'ner un verre de vin, aussi !
J'vas en avoir b'soin pou' vot' dame


Radoucissant un peu l'expression de son visage une fois l'homme parti, elle ébaucha un timide sourire édenté à l'attention de la femme, tandis qu'elle s'enduisait consciencieusement les mains d'huile de violette et de laurier :

Cà va ben s'passer, ma fille, foi d'Cunégonde !
Détendez vous
Z'avez d'la chance, v'savez...D'habitude, pour l'premier, c'est plus compliqué qu'ça
Et pour c'qui est d'vous trifouiller l'corps, v'z'inquiétez pas
J' gage que j'vais pas en avoir b'soin pour c'te fois


Sur ces mots, la vieille ventrière se pencha vers l'entrejambes de sa patiente, l'examinant du regard, puis lui tâta et malaxa les muqueuses avec une douceur et dextérité insoupçonnées pour une femme de cet âge

Elle se redressa d'un geste sec et lui sourit, plus franchement, cette fois


J'vous l'avais bien dit m'dame : on y voit déjà l'sommet du crâne à vot' trésor
Maint'nant , s'agit d'l'aider à sortir , hein !
Ladylara
Lara était présente et veillait à ce que la vieille femme fasse correctement le travail, elle rassurait Satine en lui tenant la main.

- J'en ai mis cinq au monde sans problèmes et sans complications, ils sont tous normaux ce qui à priori est un exploit quand on sait qui est leur mère... hi hi ! Blague mise à part, y a aucune raison que ça ne se passe pas bien pour toi ! Alors sois confiante ma sœurette car tout va bien se passer, je suis là, Dom est aussi là et la vieille Cunégonde semble savoir ce qu'elle fait ! Alors te pose pas de questions et dis-toi que tu vas avoir un bébé tout beau et en excellente santé, c'est moi qui te le dit sinon je ne m'appelle plus Lara. Car tout est réuni pour que tout se passe sans problèmes !

Lara restait près de sa soeur la rassurant et lui souriant, convaincue que tout allait se dérouler à merveilles.

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Rien n'est vrai, tout est... permis !!!
Satineduval
Ben voyons !! Voilà t’y pas que la ventrière demandait à son beau brun d’aller chercher du vin ! Hérésie !

Puis, il semblait bien que la vieille chouette connaissait ses classiques, cherchant à éloigner l’homme du lieu de l’accouchement. La bassine d’eau chaude était bien sûr nécessaire pour les premiers soins à l’enfant, mais..un verre de vin ??!

Satine, qui était en train de se détendre entre deux contractions fortes, se redressa légèrement, jambes repliées pour l’enfantement, lorsqu’elle entendit la phrase de la ventrière, qui la fit légèrement tiquer.


NOON ! Misère ! pas du vin, de la mirabelle ! il me faut du fort, du très fort, puis on pourra en profiter pour frotter le bébé à sa sortie, il faudra le nettoyer avec de l’alcool, pour ôter les muqueuses collées à sa peau.

Dom, il y en a sur une des étagères dans la chambre mauve..cherche et tu la trouveras, c’est bien un des premiers produits que j’ai rangé dans mes armoires..


Sentant à nouveau une douleur arriver, la Noiraude serra fort la main de sa sœur Lara, qui la rassurait et s’occupait d’elle, crispa ses doigts sur la paume de sa jumelle, la malaxant tout en serrant sa fine mâchoire pour ne pas crier. Puis vient à nouveau un moment de répis, la laissant un peu le souffle court. Respirant, le souffle un peu court, elle hocha la tête en écoutant sa jumelle :

Lara..je sais que ce bébé Lune va être une petite merveille, t’as raison, pas de tare dans la famille, puis j’ai tant fait attention à suivre les conseils de Yorgues, avec la boisson et la nourriture, que je suis sûre avoir mis toutes les chances de notre côté..

Certainement, elle avait respecté la consigne de ne pas boire plus de 4 verres par jour, avec détermination, tandis que certains soirs les gens autour d’elle avaient festoyés.
Dur combat pour une lorraine bon teint, elle qui aimait tant s’amuser, que de devoir se priver de prendre part avec les autres au plaisir de l’ivresse.

Toujours prise par la tenaille qui enserrait son ventre, Satine laissa la vieille femme s’adonner aux divers contrôles nécessaires , détourna son regard vers la fenêtre pour se forcer à oublier la douleur présente et constante.

Appuyée contre l’oreiller, la Noiraude aperçut des petits flocons de neige à travers le carreau, tombant duveteusement du ciel, comme des étoiles dentelées, blanches et fragiles, pour recouvrir le rebord de la fenêtre contre laquelle le vent le soufflait.

Il neigeait en ce jour une pluie d’étoiles cristallines, ce qui combla Satine de plaisir. La jeune femme aux cheveux de jais adorait la neige, quand elle recouvrait la terre de son manteau blanc, comme pour lui rendre une certaine pureté.

Sachant qu’une femme qui enfantait était considérée comme impure, pour avoir commis le péché de la chair, celle-ci se devait d’accepter la douleur en accouchant, pour racheter la faute originelle.

Elle ne retrouverait sa "pureté" qu'après les relevailles, un mois après la naissance.
Toutefois, jamais la jeune femme ne s’était sentie impure de porter l’enfant de Dom, l’homme qu’elle avait choisi pour père, pour amant et ami, gardant son attachement à lui chaque jour qui passait et qu’ils se voyaient, elle en faisait son compagnon de vie, unis par des sentiments peu compréhensibles pour la plupart des gens.
Pour tout avouer, même pour eux parfois !

Yeux myosotis rivés à la fenêtre, la Bella sentit une légère détente se produire dans ses pensées, le simple fait de découvrir la blancheur qui descendait du ciel apaisa la future mère, y voyant un signe faste, la religion et la magie étant très présentes dans ces moments où la vie peut disparaître.

La magie, Satine y croyait, par contre, les deux n’étaient pas trop versés dans la religion, Satine plus que Dom sans doute, Pour le moment, personne ne priait, tant le déroulement semblait se faire de façon plutôt habituelle, la Cunégonde déclarant déjà voir le crâne du nourrisson, bien engagé à présent.

Entendant cela, Satinette reprit contact avec la réalité, quittant le monde apaisant et silencieux des cieux qui lui faisaient cadeau de la neige comme signe de bienvenue, la Noiraude s’inquiéta d’une petite chose toute féminine :


Ohh !! il a des cheveux ?? dites..il a des cheveux ce bébé ?? quelle couleur ?

Poussant un soupir de soulagement, la Bella remercia le ciel de ne pas lui avoir envoyé un enfant les fesses en premier, pas de complication pour ce premier enfantement..
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